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Et Si Demain

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Message  June Dim 17 Mai 2009 - 18:39

C'est un texte que j'avais écrit il y a assez longtemps, peut-être un an ou deux, et j'ai repris un peu le truc, parce que j'étais pas vraiment satisfaite. Bon, je le suis toujours pas, c'est vrai, donc n'hésitez pas si vous avez des conseils ou des critiques, tout est le bienvenu !


Je ne vous dirait pas que c'est une histoire différente, parce que ce n'est surement pas le cas. Je ne vous dirait pas que c'est sensationel, que vous allez rire, pleurer et frissoner avec nous ce soir. Je ne vous dirais rien. C'est une histoire singulière peut-être. C'est une histoire de sacs fait trop vite, de portes claquées et de voitures brûlées.
Elle avance, son sac trop lourd pour elle battant sur ses jambes, la lanière trop tendue lui sciant l'épaule, elle avance. Des larmes trop brûlantes coulent de ses yeux trop rouges et son coeur trop meurtrit cogne trop fort dans sa poitrine trop creuse. Il a des fois où elle se trouve vraiment idiote. Il a des jours où on se dit qu'on aurait voulu ne jamais croiser un regard. Il y a des jours où l'on regrette ses mots quelques secondes seulement après qu'ils nous ai échappés. C'est ce qu'elle ressent, là, tout de suite, maintenant. Elle aurait voulu ne jamais dire ces mots. Mais c'est trop tard. Elle aurait voulu être sourde et ne jamais l'avoir entendu. Mais c'est trop tard. Il est toujours trop tard quand on pleure de toute façon. Sinon on ne pleurerait pas.
Puisqu'on en est aux espoirs manqués, elle aurait aimé ne jamais faire son sac et partir de chez eux. Elle aurait voulu rester dans cet appartement trop petit et minable qu'ils ne partagèrent finalement pas assez longtemps. Elle aurait aimé avoir moins d'amour propre et revenir plus vite. Elle aurait aimé que Laura la mette dehors et qu'elle soit rentrée chez elle. Elle aurait aimé ouvrir la porte, puis il l'aurait prise dans ses bras, puis ils auraient fait l'amour doucement comme quand ils se disputaient trop fort. Oui, elle aurait vraiment aimé. Mais ça ne marche jamais d'espérer quand c'est trop tard. Sinon on ne pleurerait pas.
Elle avait pourtant fait tout ça, elle avait claqué la porte en criant et tout le blabla. Elle était allée chez Laura qui ne l'avait pas mise à la porte et elle était revenu un mois plus tard. Il s'en passe des choses en un mois. Le monde tourne et change. Il ne nous attend jamais quand on voudrait faire une pause. L'appartement était vide. Vide. Vide comme une coquille d'huître. Vide comme sa poitrine où son coeur battait toujours trop fort. Vide comme un appartement vide. Il était partit. Evidement qu'il était partit. Il était déjà trop tard. Mais elle commençait à avoir l'habitude.
Elle pleurait en marchant dans les rues. Elle en avait un peu marre de pleurer comme ça, sans trop savoir pourquoi. Parce qu'elle l'avait perdu peut-être et qu'au fond d'elle elle savait déjà. On sait toujours sans vraiment se l'avouer. On le sent au fond de nous, après tout on est bonne qu'à ça. Déborder d'amour pendant neuf mois sur quelque chose qu'on ne connaît même pas encore vraiment et passer sa vie à s'extasier sur cette même personne. Presque pathétique, mais on tombera toute dans le panneau un jour ou l'autre, alors on ne peut pas vraiment lui jeter la pierre.
C'est drôle de se dire que ça fait un mois déjà. Elle dira quoi à ce gosse ? Il finira par demander où est son papa. C'est le genre de questions qui fait flipper. On ne veut pas le prendre pour un idiot mais la vérité est parfois un peu trop dure à dire. Dit maman, papa il est partit à cause de moi ? Non il est partit parce que ta mère est une salope. Dit maman, c'est vrai que mon papa il est au ciel ? Théoriquement, ton papa est plutôt sous terre. Non, elle n'avait jamais était diplomate. Elle ne savait même pas comment épeler "tact".
Elle était rentrée chez Laura, il allait pleuvoir de toute façon. Elle avait pas comprit tout de suite pourquoi Laura tirait cette tronche, mais le fait est que Laura avait pas l'air au trop de sa forme pour une raison inconnue. Elle lui avait demandé ce qui n'allait pas et Laura avait éclatée en sanglots. Sympas la copine. Elle était en presque totale dépression et elle allait devoir essuyer des larmes. Alors qu'est-ce qui pas, raconte.
Et Laura était désolée. Elle aurait du le dire plus tôt mais elle ne savait pas comment. Et Laura pleurait encore et encore. Elle ne comprends qu'à moitié ce que Laura essaie d'expliquer et ça l'agace. Quoi, c'est quoi le problème ? Elle aimerait que Laura arrête de pleurer et réussisse à articuler plus de deux mots, histoire qu'elle comprenne. Enfin, c'est ce qu'elle croyait. Parce que quand Laura à finit par s'exprimer normalement, elle s'est rendue compte que c'était la dernière chose qu'elle voulait entendre.
C'est difficile de revenir à la réalité. On essaie, vraiment, mais tout nous paraît trop étrange pour être vrai. On ne comprends jamais pourquoi, comment, et elle n'est pas l'exception à la règle. Elle serait plutôt là pour confirmer. Elle aimerait trouver le sentiment qui domine en elle mais l'incompréhension, la douleur, le chagrin et le regret se font compétition et la course est serrée. Laura la prends dans ses bras et elle aimerait bien qu'elle la laisse tranquille. Elle aimerait hurler en fait, mais elle n'ai même plus le courage pour ça.
Ils n'ont pas voulu d'elle à l'enterrement. Parce que c'est une salope. Elle ne comprends pas pourquoi, enfin il avait dut raconter à son frère ce qui n'était pas vraiment arrivé. Laura y était allée et pas elle. Laura ne lui avait même pas dit. Elle ne savait même pas qu'il s'était tué en voiture deux semaines après leur dispute. Ca en serait presque drôle, à quel point on arrive à cacher des choses aux gens. Son monde s'effrite et la terre s'ouvre ses pieds. Elle arrive finalement à repousser Laura. Elle ne lui dit pas encore qu'elle ne veut plus jamais entendre parler d'elle. Elle doit aller faire un tour d'abord.
Elle avait raison, il pleut maintenant. Mais peut importe, elle devait faire un tour. Elle retourne à l'appartement. Maintenant elle comprends pourquoi il était vide. Il n'avait pas déménager. La clé fait un drôle de bruit dans la serrure. C'est un peu comme si elle dévérouillait son coeur. Elle ne pleure plus. Tout lui paraît distant. Elle se détache. Son coeur bat trop fort et lui fait mal parce qu'elle commence à réaliser. Elle avance dans l'appartement et finit par entrer dans leur chambre. Elle glisse sur le parquet. Silencieuse.
Elle pourait presque encore sentir son odeur planer dans la pièce mais elle sait qu'elle hallucine. Savon de Marseille. Elle le revoit, sourcils fronçés parce qu'il essaie de travailler et qu'elle ne le laisse pas tranquille. Elle le revoit la prendre dans ses bras et mordiller sa peau. Son rire explose dans sa tête et le parquet est glacé. Elle revoit leurs nuits blanches de silence. Elle revoit leur vie.
Il y a toujours la marque dans le mur. Il ne s'était jamais énervé comme ça avant. Il avait frappé dans le mur et avait abîmé le platre. Elle venait de lui dire qu'elle était enceinte et il venait de lui dire qu'il n'était probablement pas de lui. Surprise. Dougie, tu sais, ça n'est arrivé qu'une fois... Et comment il est censé la croire après ça ? Et tout avait éclater. Vous connaissez la suite. C'est une histoire de sacs fait trop vite, de portes claquées et de voitures brûlées.
June
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Message  Pacô Jeu 21 Mai 2009 - 9:36

June a écrit:
Je ne vous dirais pas que c'est une histoire différente, parce que ce n'est surement pas le cas. Je ne vous dirais pas que c'est sensationnel, que vous allez rire, pleurer et frissonner avec nous ce soir. Je ne vous dirais rien. C'est une histoire singulière peut-être. C'est une histoire de sacs faits trop vite, de portes claquées et de voitures brûlées.
[saute une ligne et ouvre un nouveau paragraphe ! Tu passes dans un nouveau truc, un nouveau mode de narration. En clair, on rentre dans l'histoire !]
Elle avance, son sac (pfiou... répétition avec l'autre sac. A toi de voir si tu veux le changer ou pas, parce qu'il n'est pas réellement dérangeant... juste remarqué) trop lourd pour elle battant sur ses jambes, la lanière trop tendue lui sciant l'épaule, elle avance. Des larmes trop brûlantes coulent de ses yeux trop rouges et son cœur trop meurtri cogne trop fort dans sa poitrine trop creuse. Il (y) a des fois où elle se trouve vraiment idiote. Il (y) a des jours où on se dit qu'on aurait voulu ne jamais croiser un regard. Il y a des jours où l'on regrette ses mots quelques secondes seulement après qu'ils nous ai échappés. C'est ce qu'elle ressent, là, tout de suite, maintenant. Elle aurait voulu ne jamais dire ces mots. Mais c'est trop tard. Elle aurait voulu être sourde et ne jamais l'avoir entendu. Mais c'est trop tard. Il est toujours trop tard quand on pleure de toute façon. Sinon on ne pleurerait pas.
Puisqu'on en est aux espoirs manqués, elle aurait aimé ne jamais faire son sac et partir de chez eux. Elle aurait voulu rester dans cet appartement trop petit et minable qu'ils ne partagèrent finalement pas assez longtemps. Elle aurait aimé avoir moins d'amour propre et revenir plus vite. Elle aurait aimé que Laura la mette dehors et qu'elle soit rentrée chez elle. Elle aurait aimé ouvrir la porte, puis il l'aurait prise dans ses bras, puis ils auraient fait l'amour doucement comme quand ils se disputaient trop fort. Oui, elle aurait vraiment aimé. Mais ça ne marche jamais d'espérer quand c'est trop tard. Sinon on ne pleurerait pas.
Elle avait pourtant fait tout ça, elle avait claqué la porte en criant et tout le blabla. Elle était allée chez Laura qui ne l'avait pas mise à la porte et elle était revenue un mois plus tard. Il s'en passe des choses en un mois. Le monde tourne et change. Il ne nous attend jamais quand on voudrait faire une pause. L'appartement était vide. Vide. Vide comme une coquille d'huître. Vide comme sa poitrine où son cœur battait toujours trop fort. Vide comme un appartement vide. Il était parti. Évidement qu'il était parti. Il était déjà trop tard. Mais elle commençait à avoir l'habitude.
Elle pleurait en marchant dans les rues. Elle en avait un peu marre de pleurer comme ça, sans trop savoir pourquoi. Parce qu'elle l'avait perdu peut-être et qu'au fond d'elle elle savait déjà. On sait toujours sans vraiment se l'avouer. On le sent au fond de nous, après tout on est bonne qu'à ça. Déborder d'amour pendant neuf mois sur quelque chose qu'on ne connaît même pas encore vraiment et passer sa vie à s'extasier sur cette même personne. Presque pathétique, mais on tombera toute dans le panneau un jour ou l'autre, alors on ne peut pas vraiment lui jeter la pierre.
C'est drôle de se dire que ça fait un mois déjà. Elle dira quoi à ce gosse ? Il finira par demander où est son papa. C'est le genre de questions qui fait flipper. On ne veut pas le prendre pour un idiot mais la vérité est parfois un peu trop dure à dire. « Dis maman, papa il est parti (un peu trop de parti...) à cause de moi ?
» Non il est parti (oui je confirme, trop de parti) parce que ta mère est une salope. « Dis maman, c'est vrai que mon papa il est au ciel ? » Théoriquement, ton papa est plutôt sous terre. Non, elle n'avait jamais était diplomate. Elle ne savait même pas comment épeler "tact".
Elle était rentrée chez Laura, il allait pleuvoir de toute façon. Elle n'avait pas compris tout de suite pourquoi Laura tirait cette tronche, mais le fait est que Laura n'avait pas l'air au top de sa forme pour une raison inconnue. Elle lui avait demandé ce qui n'allait pas et Laura avait éclaté en sanglots. Sympa la copine. Elle était en presque totale dépression et elle allait devoir essuyer des larmes. Alors qu'est-ce qui pas, raconte. (gné?)
Et Laura était désolée. Elle aurait du le dire plus tôt mais elle ne savait pas comment. Et Laura pleurait encore et encore. Elle ne comprend (pourquoi du présent en plein milieu? => "comprit") qu'à moitié ce que Laura essaie ("tentait") d'expliquer et ça l'agace ("agaçait"). Quoi, c'est ("était") quoi le problème ? Elle aimerait que Laura arrête de pleurer et réussisse à articuler plus de deux mots, histoire qu'elle comprenne (oui faut revoir là... Le présent comme ça, ça choque un coeur sensible
Shocked ). Enfin, c'est ce qu'elle croyait (bah voilà le retour du passé ^^). Parce que quand Laura eut fini par s'exprimer (bof la tournure) normalement (correctement, mieux que normalement), elle s'était rendue compte que c'était la dernière chose qu'elle voulait entendre.
C'est difficile de revenir à la réalité. On essaie, vraiment, mais tout nous paraît trop étrange pour être vrai. On ne comprend jamais pourquoi, comment, et elle n'est pas l'exception à la règle. Elle serait plutôt là pour confirmer. Elle aimerait trouver le sentiment qui domine en elle mais l'incompréhension, la douleur, le chagrin et le regret se font compétition et la course est serrée. Laura la prit dans ses bras et elle aimerait bien ("elle aurait bien aimé") qu'elle la laissât tranquille. Elle aimerait hurler en fait, mais elle n'avait même plus le courage pour ça.
Ils n'ont pas voulu d'elle à l'enterrement. Parce que c'est une salope. Elle ne comprend pas pourquoi, enfin il avait du raconter à son frère ce qu'il n'était pas vraiment arrivé. Laura y était allée et pas elle. Laura ne lui avait même pas dit. Elle ne savait même pas qu'il s'était tué en voiture deux semaines après leur dispute. Ça en serait presque drôle, à quel point on arrive à cacher des choses aux gens. Son monde s'effrite et la terre s'ouvre (sous) ses pieds. Elle arrive finalement à repousser Laura. Elle ne lui dit pas encore qu'elle ne veut plus jamais entendre parler d'elle. Elle doit aller faire un tour d'abord.
Elle avait raison, il pleut maintenant. Mais peut importe, elle devait faire un tour. Elle retourne à l'appartement. Maintenant elle comprend pourquoi il était vide. Il n'avait pas déménagé. La clé fait un drôle de bruit dans la serrure. C'est un peu comme si elle déverrouillait son cœur. Elle ne pleure plus. Tout lui paraît distant. Elle se détache. Son cœur (répétition) bat trop fort et lui fait mal parce qu'elle commence à réaliser. Elle avance dans l'appartement et finit par entrer dans leur chambre. Elle glisse sur le parquet. Silencieuse.
Elle pourrait presque encore sentir son odeur planer dans la pièce mais elle sait qu'elle hallucine. Savon de Marseille. Elle le revoit, sourcils froncés parce qu'il essaie de travailler et qu'elle ne le laisse pas tranquille. Elle le revoit la prendre dans ses bras et mordiller sa peau. Son rire explose dans sa tête et le parquet est glacé. Elle revoit leurs nuits blanches de silence. Elle revoit leur vie.
Il y a toujours la marque dans le mur. Il ne s'était jamais énervé comme ça avant. Il avait frappé dans le mur et avait abîmé le plâtre. Elle venait de lui dire qu'elle était enceinte et il venait de lui dire qu'il n'était probablement pas de lui. Surprise. Dougie, tu sais, ça n'est arrivé qu'une fois... Et comment il est censé la croire après ça ? Et tout avait éclaté. Vous connaissez la suite. C'est une histoire de sacs faits trop vite, de portes claquées et de voitures brûlées.

Dommage qu'il y ait cette incohérence des temps dans la seconde moitié ! C'est assez étrange ce jonglage passé/présent dans la narration. Et je ne suis pas sûr que ce soit vraiment un effet de style ou pour renforcer l'impression passé/présent qui se mêlent et qui se rejoignent.
Franchement, c'est pas mal du tout. On a des émotions (bon point) et on a pitié de la paure narratrice.

Sur la fin, l'abondance de "il" et de "elle", même si c'est fait exprès, laisse parfois un peu à désirer. Surtout quand d'autres "il" se rajoutent, comme le "il y a" ou "il pleut"...
Pacô
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