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Lames d'Eternité [Titre provisoire]

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Message  Khrêsterion Ven 22 Mai 2009 - 21:16

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Ne juge-t-on pas un homme par ses actes ?
C'est donc ce à quoi je vais m'évertuer rapidement, mon p'tit gars !

Cette première page servira de sommaire, référençant les chapitres relus et revisités via des liens assssstucieux afin de les retrouver.
Ni vraiment un roman, ni vraiment une nouvelle, ce recueil retrace les aventures d’un groupe de héros auxquels il arrivera, vous vous en doutez, toutes les merdes possibles et imaginables. Sinon on n’en ferait pas un livre, pas vrai ?

Je tiens à prévenir, toutefois, que cet écrit est parti à la base d’un sentiment de frustration mêlé de dépression où, par une après-midi pluvieuse du week-end dernier, j’ai décidé d’entamer un texte à vocation crade et gore, dans un monde med-fantastique. J’ai véritablement été inspiré par mes scènes de combat, qui sont pour l’instant le pignon central de l’œuvre. Mon style est assez baroque et imprégné du talent de Glen Cook, vous y trouverez donc du langage familier, des gros mots et du sang qui gicle. Vous ne trouverez par contre pas de nains, d’elfes et d’autres horreurs du genre..
Malheureusement, comme j’ai un emploi du temps suprachargé, l’écriture de ce recueil sera assez chaotique.. C’est la vie, faut pas m’en vouloir !


Edit 001 : En raison de la longueur du chap 1, j'ai coupé la poire en deux.
Comme il vient d'un fichier word, il se peut qu'il subsiste des coquilles, je pense surtout aux pensées en italique que j'ai du oublier..
Enfin, ne faites pas attention aux guillemets, je n'en mets pas.


Dernière édition par Khrêsterion le Ven 22 Mai 2009 - 21:30, édité 1 fois
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Message  Khrêsterion Ven 22 Mai 2009 - 21:28



     - Merde ! J’ai voulu être trop rapide sur ce coup là, vociféra Iruka.
Sa respiration était haletante, ses poumons le brûlaient autant que s’il avait respiré la fumée âcre d’un brasier. Lentement, il retrouva un rythme normal et se concentra sur la scène qui se déroulait devant lui. A peine à quelques mètres au-delà des buissons qui constituaient sa cachette, des hommes caparaçonnés dans leurs armures pourpres battaient le chemin, visiblement nerveux. Leur supérieur les haranguaient à se bouger plus vite qu’il ne leur était possible, leur promettant suavement qu’ils finiraient au fond d’un puits à racler la merde avec leurs ongles, s’ils n’exécutaient pas rapidement ses ordres. Il prit le temps d’examiner à posteriori les deux cadavres qui gisaient à ses pieds et en retira les deux dagues qui les avaient tués sur le coup. J’aurais du me douter qu’ils étaient plus nombreux, je suis à court maintenant, pensa sombrement Iruka, avant de se déplacer doucement vers l’arrière. Deux hommes s’approchèrent progressivement de l’endroit où il était caché. Ils balançaient leurs lances frénétiquement pour se frayer un chemin à travers l’épaisse broussaille qui envahissait petit à petit le sentier. Peu à peu, Iruka réussit à disperser les hommes en armure afin de mieux les affronter. Lorsqu’il se retira suffisamment de la piste, il se releva précautionneusement et se planta derrière un chêne au tronc massif, dont les racines noueuses plongeaient profondément dans le sol. Deux nouvelles lames étincelèrent dans ses mains, comme jaillies de ses paumes. Il se concentra sur sa respiration et ralentit les battements de son cœur afin de mieux entendre ses poursuivants.
     - Allez Kallen, y’a rien par ici, on s’éloigne pour rien, fit l’un des deux hommes, montrant visiblement peu de zèle à la tâche.
     - Ouais d’accord, d’accord. Le chef me gonfle royalement, il a qu’à la racler lui-même sa merde. Hé attends moi, j’vais pisser, répondit le dénommé Kallen.
L’autre leva la main, visiblement agacé et se retourna aussitôt. Son compère marcha jusqu’à l’arbre le plus proche, posa sa lance contre l’écorce et tenta tant bien que mal de défaire les plaques de métal.
     - Putain c’que c’est chiant, marmonna-t-il.
Iruka pouvait l’entendre parfaitement, il n’était qu’à un mètre de lui, de l’autre côté du tronc. Aussi léger qu’un vent d’été, il entreprit de faire le tour de l’arbre, dans l’autre sens. Il repéra aussitôt le soldat inconnu qui faisait mine de vouloir repartir vers le chemin. D’une impulsion puissante du poignet, Iruka lança l’un de ses couteaux qui transperça son ennemi en plein milieu du visage. Déformés par la terreur, ses traits évoquaient quelque démon sortit tout droit des enfers. Kallen n’eut le temps de voir passer qu’un éclair lorsque sa mort s’avança vers lui, d’un pas aussi souple et déterminé qu’un félin. La seconde lame vint se loger profondément sous le menton, s’enfonçant avec un bruit lisse jusqu’au cerveau. Son adversaire s’écroula dans sa pisse sans même avoir eut le temps de crier. Aussitôt, l’homme aux couteaux récupéra ses armes et essuya les lames contre la tunique du défunt Kallen.
Aussi agile qu’un singe, il se fraya un chemin en amont, tombant rapidement sur un soldat isolé qui luttait contre la nature sauvage. D’un geste fluide, Iruka se hissa dans les branches basses d’un arbre particulièrement touffu et sortit un kukri de son attirail. Il se mit à attendre le moment opportun, observant soigneusement les gestes de son ennemi, ne détectant aucun autre mouvement suspect. Lorsque le soldat arriva précisément au-dessous de sa position, le chasseur se laissa choir sur sa proie, sa lourde lame entre les dents. Cuisses contre épaules, il resserra ses jambes autour du cou de sa victime pour l’empêcher de crier. Il balança ensuite tout son poids en arrière et tourna violemment son bassin sur le côté pour effectuer une clef qui fit se renverser son adversaire, face contre terre. D’un geste fringuant et plein de superbe, Iruka se releva, empoigna son couteau à lame incurvée et décapita proprement celui qu’il avait fait tomber. Derechef, il essuya sa lame.
     - Et de trois. Plus que neuf, si je ne m’abuse.
Réajustant son armure de cuir et sa tunique de lin blanc, le chasseur retourna progressivement vers les abords du chemin. Il se glissa entre les larges fougères et observa à une distance raisonnable le groupe devant lui.
Le chaos s’emparait d’eux, leur chef râlait de plus belle, à deux doigts de gifler ses subordonnés comme le ferait une vieille hystérique. Iruka jubilait, il adorait ce genre de situation complètement hors de contrôle, où ses ennemis ne savaient plus où donner de la tête. Il s’apprêta à se relever, gonflé à bloc face à ce spectacle cocasse lorsqu’il remarqua que tous les regards convergèrent vers l’Est. Intrigué, il planta son regard dans la même direction et écarquilla les yeux. Quelqu’un avançait le long du chemin, habillé d’une large cape brune à grand col, qui lui recouvrait la partie basse du visage. C’est pas vrai ! Il va se faire tirer comme un lapin, ils vont l’abattre de sang froid.. Merde ! L’homme aux multiples couteaux serra les dents, culpabilisé par le destin qui attendait cet étranger face à ces brigands en armure.
De leur côté, l’anxiété qui animait les soldats en pourpre quitta leur sombre humeur, laissant doucement place à un sentiment d’euphorie, mélangé à un désir de vengeance.
     - C’est notre homme les gars. Pas de témoins. Redolf, descends-moi ce fils de pute, ordonna leur chef.
Le soldat chargea immédiatement son arbalète et porta l’arme contre son épaule. L’étranger marchait tranquillement en plein milieu du chemin, errant comme un fou au milieu des enfers. Redolf enclencha le mécanisme et le carreau fut propulsé à une vitesse folle contre sa cible. Le tir était parfait, la poitrine aurait même pu éclater sous le choc.
Le sourire de l’arbalétrier s’effaça, il cligna des yeux, surpris.
     - Putain mais t’es nul Red’, il est même pas à cinquante mètres !
     - Ta gueule, j’suis sûr de l’avoir touché !!, répliqua l’arbalétrier en rechargeant rapidement son arme.
Tout le monde, y compris Iruka, observait la scène avec une certaine tension. Redolf termina de réarmer, visa avec plus d’attention que jamais, et relâcha la pression du carreau. Le projectile atteignit sa cible en pleine tête. C’est du moins ce qu’il pensa, avant de réaliser que l’étranger marchait toujours dans leur direction. Son voisin, excédé par la maladresse du tireur, lui arracha l’arme des mains et la rechargea lui-même. Lorsqu’il releva l’arbalète pour viser, il prit conscience que l’étranger était planté qu’à quelques centimètres de lui. Son visage blêmit en un instant lorsqu’il regarda l’homme droit dans les yeux. Il fut prit d’un tremblement qui lui parcourut l’échine et transforma ses jambes en blocs de glaise.
     - Où se trouve la cité de Telgar’Ath.
La question n’en était pas vraiment une. Le ton était inflexible, indiscutable et aussi tranchant qu’une lame parfaitement affûtée.
     - Tout tout, tout droit, pu-puis rem-monter vers l’ou, l’ouest pendant u-une jou-jou, journée à peu-près… bégaya le soldat, terrifié.
Les brigands s’écartèrent pour le laisser avancer, stupéfaits de ce qu’il se passait. C’était comme s’ils avaient été manipulés, battus tels des chiens apeurés par la main d’un maître effroyable.

Suite en dessous (Cf longueur du message.. abusé)


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Message  Pacô Sam 23 Mai 2009 - 12:14

Khrêsterion a écrit:

« Merde ! J’ai voulu être trop rapide sur ce coup là. », vociféra Iruka.
Sa respiration était haletante, ses poumons le brûlaient autant que s’il avait respiré la fumée âcre d’un brasier. Lentement, il retrouva un rythme normal et se concentra sur la scène qui se déroulait devant lui. A peine à quelques mètres au-delà des buissons qui constituaient sa cachette, des hommes caparaçonnés dans leurs armures pourpres battaient le chemin, visiblement nerveux. Leur supérieur les haranguait (ou alors il faut mettre leur supérieur au pluriel) à se bouger plus vite qu’il ne leur était possible, leur promettant suavement (l'adverbe suavement n'est pas des plus esthétiques...) qu’ils finiraient au fond d’un puits à racler la merde avec leurs ongles, s’ils n’exécutaient pas rapidement ses ordres (visiblement le supérieur est unique ^^). Il prit le temps d’examiner à posteriori les deux cadavres qui gisaient à ses pieds et en retira les deux dagues qui les avaient tués sur le coup. J’aurais dû me douter qu’ils étaient plus nombreux, je suis à court maintenant, pensa sombrement Iruka, avant de se déplacer doucement vers l’arrière (pourquoi pas "reculer" ?). Deux hommes s’approchèrent progressivement de l’endroit où il était caché. Ils balançaient leurs lances frénétiquement pour se frayer un chemin à travers l’épaisse broussaille qui envahissait petit à petit le sentier. Peu à peu, Iruka réussit (je verrais plus un imparfait... "réussissait" parce que c'est une constatation progressive, pas une action soudaine) à disperser les hommes en armure afin de mieux les affronter. Lorsqu’il se retira suffisamment de la piste, il se releva précautionneusement et se planta derrière un chêne au tronc massif, dont les racines noueuses plongeaient profondément dans le sol. Deux nouvelles lames étincelèrent dans ses mains, comme jaillies de ses paumes. Il se concentra sur sa respiration et ralentit les battements de son cœur afin de mieux entendre ses poursuivants.
« Allez Kallen, y’a rien par ici, on s’éloigne pour rien, fit l’un des deux hommes, montrant visiblement peu de zèle à la tâche.
- Ouais d’accord, d’accord. Le chef me gonfle royalement, il a qu’à la racler lui-même sa merde. Hé attends-moi, j’vais pisser. », répondit le dénommé Kallen.
L’autre leva la main, visiblement (répétition => pas besoin de mettre un adverbe, "agacé" suffit) agacé et se retourna aussitôt. Son compère marcha jusqu’à l’arbre le plus proche, posa sa lance contre l’écorce et tenta tant bien que mal de défaire les plaques de métal.
« Putain c’que c’est chiant (signe de ponctuation? => "!") », marmonna-t-il.
Iruka pouvait l’entendre parfaitement, il n’était qu’à un mètre de lui, de l’autre côté du tronc. Aussi léger qu’un vent d’été, il entreprit de faire le tour de l’arbre, dans l’autre sens. Il repéra aussitôt le soldat inconnu qui faisait mine de vouloir repartir vers le chemin. D’une impulsion puissante du poignet, Iruka lança l’un de ses couteaux qui transperça son ennemi en plein milieu du visage. Déformés par la terreur, ses traits évoquaient quelque démon sorti tout droit des enfers. Kallen n’eut le temps de voir passer qu’un éclair lorsque sa mort s’avança vers lui, d’un pas aussi souple et déterminé qu’un félin. La seconde lame vint se loger profondément sous le menton, s’enfonçant avec un bruit lisse (un bruit lisse? C'est à dire? Suspect ) jusqu’au cerveau. Son adversaire (attention, le "son adversaire" est inccorect. A moins que tu ne parles de l'adversaire de la lame ... Sinon, c'est incorrecte, puisque le possessif reprend le sujet précédent, à moins d'être dans une narration à la première personne) s’écroula dans sa pisse sans même avoir eu le temps de crier. Aussitôt, l’homme aux couteaux récupéra ses armes et essuya les lames contre la tunique du défunt Kallen.
Aussi agile qu’un singe, il se fraya un chemin en amont (Il est parfois préférable d'introduire une localisation à "en amont" => "en amont de qqchose" ce qui rentre plus dans l'expression. Surtout qu'il s'agit d'une direction), tombant rapidement sur un soldat isolé qui luttait contre la nature sauvage (la nature est par nature - lol - sauvage puisque c'est la nature ... non ?). D’un geste fluide, Iruka se hissa dans les branches basses d’un arbre particulièrement touffu et sortit un kukri de son attirail. Il se mit à attendre le moment opportun, observant soigneusement les gestes de son ennemi, ne détectant aucun autre mouvement suspect (attention au "trop de participes présents"). Lorsque le soldat arriva précisément au-dessous de sa position, le chasseur se laissa choir sur sa proie, sa lourde lame entre les dents. Cuisses contre épaules, il resserra ses jambes autour du cou de sa victime pour l’empêcher de crier. Il balança ensuite tout son poids en arrière et tourna violemment son bassin sur le côté pour effectuer une clef qui fit se renverser son adversaire (après là, tu pars dans des termes techniques que je ne suis pas supposé vraiment connaître. Mais attention à justement ne pas trop perdre ton lecteur dans un vocabulaire technique... C'est quoi une clef, comme mouvement?), face contre terre. D’un geste fringuant et plein de superbe, Iruka se releva, empoigna son couteau à lame incurvée et décapita proprement celui qu’il avait fait tomber. Derechef, il essuya sa lame.
« Et de trois. Plus que neuf, si je ne m’abuse. »
Réajustant son armure de cuir et sa tunique de lin blanc, le chasseur retourna progressivement vers les abords du chemin. Il se glissa entre les larges fougères et observa à une distance raisonnable le groupe devant lui.
Le chaos s’emparait d’eux, leur chef râlait de plus belle, à deux doigts de gifler ses subordonnés comme le ferait une vieille hystérique. Iruka jubilait, il adorait ce genre de situation complètement hors de contrôle, où ses ennemis ne savaient plus où donner de la tête. Il s’apprêta à se relever, gonflé à bloc face à ce spectacle cocasse lorsqu’il remarqua que tous les regards convergèrent vers l’Est. Intrigué, il planta son regard (répétition => "tourna la tête" ou une autre reformulation du genre) dans la même direction et écarquilla les yeux. Quelqu’un avançait le long du chemin, habillé d’une large cape brune à grand col, qui lui recouvrait la partie basse du visage. C’est pas vrai ! Il va se faire tirer comme un lapin, ils vont l’abattre de sang froid.. Merde ! L’homme aux multiples couteaux serra les dents, culpabilisé par le destin qui attendait cet étranger face à ces brigands en armure.
De leur côté, l’anxiété qui animait les soldats en pourpre quitta leur sombre humeur, laissant doucement place à un sentiment d’euphorie, mélangé à un désir de vengeance.
« C’est notre homme les gars. Pas de témoins. Redolf, descends-moi ce fils de pute », ordonna leur chef.
Le soldat chargea immédiatement son arbalète et porta l’arme contre son épaule. L’étranger marchait tranquillement en plein milieu du chemin, errant comme un fou au milieu des enfers. Redolf enclencha le mécanisme et le carreau fut propulsé à une vitesse folle contre sa cible. Le tir était parfait, la poitrine aurait même pu éclater sous le choc.
Le sourire de l’arbalétrier s’effaça, il cligna des yeux, surpris.
« Putain mais t’es nul Red’, il est même pas à cinquante mètres !
- Ta gueule, j’suis sûr de l’avoir touché ! (un seul suffit) », répliqua l’arbalétrier en rechargeant rapidement son arme.
Tout le monde, y compris Iruka, observait la scène avec une certaine tension. Redolf termina de réarmer, visa avec plus d’attention que jamais, et relâcha la pression du carreau. Le projectile atteignit sa cible en pleine tête. C’est du moins ce qu’il pensa, avant de réaliser que l’étranger marchait toujours dans leur direction. Son voisin, excédé par la maladresse du tireur, lui arracha l’arme des mains et la rechargea lui-même (le "lui-même" est de trop. On se doute que ce n'est pas le voisin. Et puis ça fait deux fois "lui" dans la même phrase surtout.). Lorsqu’il releva l’arbalète pour viser, il prit conscience que l’étranger était planté qu’à quelques centimètres de lui. Son visage blêmit en un instant lorsqu’il regarda l’homme droit dans les yeux. Il fut pris (deux fois prit/pris, un synonyme?) d’un tremblement qui lui parcourut l’échine et transforma ses jambes en blocs de glaise (j'aurais trouvé quelque chose de plus solide, comme du granit. Ou alors quelque chose de plus mou,comme le côton. La glaise... c'est juste modulable à souhait, effritable ... mais rien qui rentre dans le contexte *un expert de la glaise*).
« Où se trouve la cité de Telgar’Ath.»
La question n’en était pas vraiment une. Le ton était inflexible, indiscutable et aussi tranchant qu’une lame parfaitement affûtée.
« Tout tout, tout droit, pu-puis rem-monter vers l’ou, l’ouest pendant u-une jou-jou, journée à peu-près…» (hum... on s'attendrait pour une fois à une farandole de points de suspension ... le "tout tout" fait pas vraiment bégaiement ... les tirets en revanche pour pu-puis, sont beaucoup plus adaptés Wink ) bégaya le soldat, terrifié.
Les brigands s’écartèrent pour le laisser avancer, stupéfaits de ce qu’il se passait. C’était comme s’ils avaient été manipulés, battus tels des chiens apeurés par la main d’un maître effroyable.

Oh si, c'est très bien la longueur du message. Si tu veux une correction fine, mieux vaut nous fournir petit passage par petit passage à la fois. Sinon tu peux être sûr d'en décourager plus d'un. Rappelons que nous sommes sur un ordi, et pas sur papier (pensez à nos yeux T_T). C'est pourquoi j'ai supprimé le second extrait et que je t'invite à le re-poster ensuite !

Alors, ma petite critique: je sais par expérience que débuter un roman, un premier chapitre surtout, par une parole d'un personnage, c'est très mal vu. J'commence parfois à comprendre pourquoi. Toi, tu es dans ton univers et ça te paraît bien. Le lecteur, au contraire, est balancé comme un vieux sac dans le vif de l'histoire, sans une préparation morale préalable.
Je ne te demande pas d'écrire dix pages avant d'ouvrir tes guillemts, mais une ou deux (voire trois? Very Happy ) lignes de présentation ne seraient pas de refus (de la narration !!) pour ouvrir le sujet. Histoire qu'oon se situe un peu. Du genre:
La plaine sauvage étouffait sous les rayons brûlants du soleil. A quelques kilomètres de la civilisation pourtant, cet espace de verdure perdait toute trace de la main humaine et les voyageurs téméraires s'armaient de courage avant de traverser les friches.

« Merde ! J'ai voulu être trop rapide sur ce coup là ! » etc ...

Oui, il faut faire de la psychologie quand on est écrivain U_U". Bon, après, mes phrases d'ouverture sont sûrement hors contexte, complètement pourrie, à rejeter entièrement, mais c'est de la totale impro aussi ! A toi de faire quelque chose de plus mieux bien (et ça se dit correcteur ^^).

Un autre truc négatif: la ponctuation dans les dialogues ! J'étais pareil que toi dans mes débuts (et encore récemment) mais c'est important une belle présentation. Je sais, les anglais n'ont pas de guillemets et les américains leur copient dessus s'ils n'apprécient pas les français.
Mais moi, je préfère nettement la présentation à la française avec ses guillemets en début de dialogue et sa fermeture avant le verbe introducteur s'il n'y a pas d'autres répliques. Et les tirets seulement pour les répliques !

Mais pas mal de points positifs aussi. On vit bien les scènes de combat, la tension produite, la réflexion de Iruka (bon par contre, j'aime pas les noms à consonnance japonaise - ou par extension, manga- , faudra s'y faire ^^). Un récit peut être pas très original, mais plutôt bien mené. Un retournement de situation bien introduit (on aurait pu s'attendre - ce qui n'aurait vraiment pas été original - que ce soit Iruka qui fascine tout le monde).
Donc voilà. Tu peux mettre la suite maintenant Smile .
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Message  Khrêsterion Dim 24 Mai 2009 - 16:23

ioh. merci pour pour la correc.
Bon la prochaine fois je claquerai des passages plus courts c'est clair.
Pour les noms japonisans, c'est la première fois, mais c'est aussi parce que j'ai l'intention d'introduire quelques subtilités orientales de bon gout par la suite, donc.. Je fais un peu du patchwork.
Comme c'est simplement un écrit pour refouler ma frustration :p j'ai franchement pas l'intention de le publier ou quoi que ce soit, donc c'est clair que l'amateurisme est en rendez-vous, d'autant plus que je ne l'ai relu qu'une fois, donc à être (de loin ou de près) dedans, le regard extérieur se perd aussi.
Pour le personnage principal, hé, y'en a toujours un, mais.. on verra lequel est-ce par la suite !

je reviens rapidement sur quelques points de correction. (Bon mis à part la ponctuation, c'est vrai c'est crade, surtout les guillemets.. mais moi je ne les aiment pas trop, surtout que je lis pas mal de revues, de règles ou de nouvelles anglophones)
« Putain c’que c’est chiant (signe de ponctuation? => "!") », marmonna-t-il.
Tu penses qu'il faut quand même mettre une exclamation, malgré le fait qu'il marmonne, quasiment à voix basse ?

s’enfonçant avec un bruit lisse (un bruit lisse? C'est à dire? Suspect )
Un bruit feutré si tu préfères ? Je vais d'ailleurs adopter feutré à la place de lisse..

Une clef qu'est ce que c'est ? c'est pas bien compliqué, tous les sportifs, surtout pratiquant un sport de combat te diront que c'est une prise, en somme Wink Dans ce genre de situation je préfère employer un terme technique qui colle vraiment, quitte à en larguer certains, satisfait d'avoir suscité l'envie de regarder dans le dico pour d'autres.

Pour le bloc de glaise.
La glaise est instable. Argile aurait peut-être été mieux adapté ? C'est pour souligner qu'il a les jambes flageolantes, donc le granit est à exclure.

Et enfin le bégaiement..
Moi même le bégaiement, pas mal de fois, parce que j'ai un débit de mot assez rapide, je peux te dire qu ec'est tout à fait possible, de répéter un mot jusque 4 fois d'affiler :p


Bon la suite, quand je pourrais :p
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Message  Pacô Dim 24 Mai 2009 - 16:34

Oui, tu peux garder tes "tout", mais il faut juste leur mettre des points de suspension entre Wink .

Je préfère feutré en effet Wink .

Pour le bloc de glaise, je ne suis pas convaincu... Si tu veux une impression de mouvement, je ne suis pas sur que l'argile ou la glaise soient les meilleurs éléments. C'est pourquoi on prend généralement le coton pour ça Very Happy .
Mais si vraiment, tu insistes, pourquoi ne pas faire une comparaison/métaphore avec des tiges végétales?
=> "transforma ses jambes en tiges de joncs, ballotées par une brise".
Et ça rappelle le claquement.

M'enfin ... y'a surement encore mieux.
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Message  Khrêsterion Lun 25 Mai 2009 - 7:31

Zoarm Zassakoutama !
Bon je pense que la glaise est mal passée alors..
Je pense que coton c'est ultra (trop) utilisé, à la limite de l'usinage. Et puis ce n'est pas une notion de tremblement que je voulais véhiculer, mais simplement le fait de montrer qu'une base stable devient fragile sur un "simple" fait. Ses jambes ne tremblent pas, mais c'est uniquement son équilibre qui semble perturbé, un peu comme s'il était nauséeux. Je devrais revoir ce passage alors.

Ha oui, concernant la nature "sauvage".. C'est pas du tout un pléonasme, comme monter en haut ou sortir dehors, tu verras peut-être en philo approfondie le sens qu'on donne à la nature, qui peut être qualifiée de docile, d'humaine etc, selon son degré de perversion humaine ! On peut aussi tout à fait trouver des forets et des bois aménagés de toute pièce par l'homme, soit pour copier la nature, soit pour des plantations humaines destinés à la coupe.. Donc bon voilà, ça ne me choque pas :p

Sinon bon travail, tu es jeune en plus, c'est assez impressionnant, vu que j'en ai côtoyé aussi pas mal qui ne jouissait pas de ton talent, hum Wink
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Message  Khrêsterion Lun 25 Mai 2009 - 7:41

Sorry pour le flood.
Bon je me rapproche parfois d'un style homérique, et donc assez lourd par conséquent, j'en ai conscience, mais voilà, c'est aussi le style du truc Wink
Si franchement y'a des phrases qui passent mal, ou qui pourraient être sensiblement allégées pour redonner un coup de fouet à la lecture, n'hésitez pas.
Je rappelle enfin sunny Ne vous tracassez pas pour les guillemets.

Si jamais à la lecture, vous vous sentez complètement paumés par des trucs que vous ne comprenez pas (surtout au chap 2, mais c'est normal, c'est un receuil de nouvelles donc on découvre au fur et à mesure) je peux ouvrir un sujet annexe, ou pourquoi pas ici pour répondre à tout ce que vous voulez. Vous aurez ainsi une idée de ce que je prévois..

La prochaine fois je claquerai du plus court promis !



L’homme à l’arbalète céda alors totalement à la panique et tenta de tirer son carreau dans le dos de l’étranger. Il cria, sanglota telle une fillette et appuya sur la gâchette. Le passeur claqua la langue et soupira d’agacement. D’une rapidité qui dépassait l’entendement humain, il fondit sur l’homme le plus proche et, d’une main, le souleva du sol pour en faire un bouclier. Le projectile vint l’abattre dans le dos, tandis que les doigts du voyageur se refermèrent sur sa gorge, telle une pince d’acier, brisant les os comme des brins d’herbe. Soudain réveillé par la vue du sang, le chef beugla à ses hommes de maîtriser l’individu par tous les moyens possibles. Incroyable, je ne l’ai même pas vu bouger... Iruka n’en revenait pas, il était ébahi. Il ne comprenait rien à ce qui se passait, hormis que cet homme, contrairement à ce qu’il croyait au début, n’était pas qu’un simple vagabond. C’était un véritable exterminateur.
Deux soldats armés de lances s’avancèrent contre l’homme en cape. Le premier tenta de le frapper d’un coup d’estoc, mais sa cible se déroba sans peine et esquiva le coup. L’arbalétrier rechargea aussitôt et se déplaça pour tenter d’avoir un meilleur angle de tir. Les quatre soldats restants tirèrent leur épée et se rapprochèrent des lanciers. L’étranger donnait l’impression de glisser contre l’acier, semblable à l’ondoiement souple de la surface de l’eau. Son corps ne bougeait presque pas et d’une main, il attrapa l’une des lances par la hampe et l’arracha des bras de son propriétaire. D’un geste circulaire d’une vélocité sans pareille, il fit faire un tour complet à l’arme, envoyant s’écraser le manche droit dans le nez de son ancien détenteur. Le choc fut tel, qu’os et bois se brisèrent en un son écœurant. Le second lancier recula d’un pas, visiblement choqué par ce qui venait d’arriver. Il ne se rendit même pas compte qu’il venait d’être transpercé par la lance brisée de son ancien camarade. Voyant ses tripes se vider sur le sol poussiéreux, il hurla avant de trépasser. L’un des épéistes ne put s’empêcher de s’égosiller jusqu’à en vomir. Les trois brigands encore assez conscients pour se battre s’approchèrent prudemment de leur ennemi. L’arbalétrier saisit ce moment pour tirer son projectile, lorsque trois stylets vinrent se ficher presque simultanément dans sa gorge. Le regard fou du chef se posa tout autour de lui, ne comprenant pas d’où pouvait venir la menace.
Le vagabond était encerclé, mais ne semblait nullement dérangé par la situation. Son bras s’entortilla rapidement dans sa cape avant que son premier adversaire ne tente de le frapper d’un coup latéral de son épée. Relâchant la pression, le passeur s’élança vers l’ennemi qui se situait dans son dos et envoya son bras d’un geste ample vers celui-ci. La cape l’aveugla le temps qu’il se rende compte qu’une botte vint lui briser les reins par derrière, l’envoyant s’empaler sur l’épée de son camarade. Fou de rage et de désespoir, le troisième luron frappa la tête du nomade de toutes ses forces. Son geste n’eut pas le temps de porter à terme, que son poignet se retrouva brisé entre les doigts de sa prétendue cible. Le regard de l’homme encapuchonné était insoutenable, ses prunelles évoquaient le cuivre en fusion, tels des puits de fureur. L’attirant vers lui, il lui brisa aussitôt le genou en appuyant de son pied, faisait par la même occasion découvrir un nouveau sens d’articulation au soldat pourpre. Pareil à un pantin désarticulé, l’homme tomba à terre, vociférant et pleurant comme un diable en cage. Il ne restait plus que deux hommes en vie, dont le chef qui tira une large épée à deux mains. Tous deux s’élancèrent sur l’homme qui avait provoqué leur ruine. Tout espoir était déjà perdu. Le sous-fifre fut le premier à trépasser, tombant rapidement sous les coups rapides d’Iruka et de ses dagues volantes. Sans bouger d’un pouce, l’étranger se contenta de lever les bras lorsque la grande épée arriva au niveau de sa tête. Il stoppa net le mouvement de son ennemi en serrant la lame entre ses deux paumes. Tel un ouragan divin, il effectua une demi-rotation qui fit voler son adversaire dans les airs, lui faisant lâcher son arme. L’homme n’eut pas le temps de se relever, que sa propre épée vint le clouer profondément dans le sol, faisait jusqu’à ressortir ses globes oculaires de leurs cavités.
En réalité, il restait encore deux personnes en vie. L’une d’elle emplissait tellement l’air de ses cris atroces, qu’aucun animal n’était resté dans les environs. L’autre était celui, désarmé du jeune soldat n’ayant pas pu contenir son dernier repas. D’un regard, le vagabond lui intima de se sauver, avant qu’il ne change d’avis, et ne reçoive le même sort funeste que ses camarades. Sans demander son reste, il courut plus vite que le vent.
Une marre de sang se formait tout autour du dernier homme encore debout, transformant le sable en une bouillasse empourprée. Ce drapage vermillon laissa Iruka médusé durant de nombreuses longues secondes, avant qu’il ne décide de révéler sa position. Il s’avança prudemment et, voyant que l’exterminateur n’en avait pas après lui, décida d’exécuter le dernier homme agonisant.
     - Par tout ce qui est saint ici-bas, on ne peut pas dire que tu fasses dans la dentelle, se hasarda l’homme aux multiples couteaux, afin de nouer un dialogue.
Le voyageur ne daigna pas répondre, ni même montrer un quelconque signe qu’il avait entendu. Au bout d’un moment, il s’arracha à la contemplation du sang et s’apprêta à poursuivre sa route.
     - Hé, attends l’ami, tu ne t’intéresse pas à la cassette d’or ?
Iruka ramassa un épais coffret en noyer soigneusement vernis et l’ouvrit avec précaution. Il était rempli à ras bord de pierres précieuses et fines en tout genre : une véritable rançon de roi.
     - Ces brigands ont attaqué un convoi sur cette route, plus à l’est expliqua-t-il. Tu as certainement dû tomber sur le charnier. Ce coffre constitue la rançon d’une riche héritière de Telgar’Ath. Mais visiblement, ces salopards n’ont pas été réglos quant au marché, et ils ont préféré voler leur tribut et garder la fille.
A l’évocation de Telgar’Ath, l’homme en cape porta toute son attention sur Iruka. D’une voix douce et parfaitement audible il répondit, malgré la distance.
     - Je n’avais aucune idée de leur nature.
     - Qu-quoi ? Tu les as buttés comme ça ? Enfin, c’est vrai qu’ils ont commencé les premiers…
     - S’ils m’avaient laissé poursuivre ma route, il ne leur serait rien arrivé répondit l’homme d’un air détaché. Quoi qu’il en soit, je dois continuer mon chemin.
J’ai l’impression d’entendre sa voix dans ma tête, c’est assez agaçant... Il va me filer entre les doigts si je n’attire pas son attention...
     - T’as raison, la route est longue jusque Telgar’Ath.. Néanmoins, y’a un petit souci.
Distant d’une quinzaine de mètres, l’étranger s’arrêta sans se retourner, comme attendant que le lanceur de couteaux veuille bien terminer ce qu’il avait à dire. Effrayant... J’ai à peine murmuré, et ce salopard m’a entendu, j’suis en plein rêve là, émit intérieurement Iruka. Si ça se trouve il entend ce que je pense... Aïe aïe aïe !
     - Heuu ! Ecoute, te vexe pas, mais n’importe qui ne rentre pas à Telgar’Ath. C’est une cité-forteresse réputée imprenable qui nécessite un laissez-passer portant le sceau et la signature de l’empereur en personne. Vu ta dégaine, ça m’étonnerait que tu en possède un. Alors à moins que tu zigouilles tout le monde une fois sur place, t’es bon pour camper dehors.
Lentement, le vagabond se retourna et avança jusqu’à l’homme aux multiples couteaux. Une fois planté à quelques pas de lui, il lui demanda simplement.
     - Que suggères-tu ?
     - C’est simple répondit Iruka. Aide-moi à rapporter les bijoux de famille et à retrouver la gamine. Ramenons-la chez papa, et je suis sûr qu’avec ça, ils t’accueilleront les bras ouverts.
Les deux hommes étaient sensiblement de même taille et atteignaient aisément le mètre quatre-vingt. A part cela, tout semblait les opposer, du physique jusqu’au caractère. Iruka possédait des traits engageants, fins et élégants. Son regard de saphir étincelait comme glace au soleil et sa longue chevelure cascadait telle une crinière neigeuse. Ses prouesses techniques et martiales semblaient à l’apogée, à l’instar de son corps athlétique ; fruit de nombreuses années d’entraînement. Son style était parfaitement travaillé, pur et aussi rapide que le vent. Son agilité était telle qu’elle ne semblait trouver d’égale en ce monde. Sa peau lisse et laiteuse trahissait une hygiène irréprochable, tout comme l’équipement qu’il portait sur lui. Aucune de ses lames ne présentait la moindre trace de rouille ou de désaffûtage. Son armure de cuir et sa longue tunique cintrée de lin blanc étaient taillés sur-mesure. Ses bottes cirées reflétaient encore, malgré la journée mouvementée, l’éclat de leur entretien passé. Outre ses armes, Iruka portait aussi de nombreuses petites sacoches et des rouleaux de parchemin sur lui.
Absolument tout cela l’opposait formellement à l’étranger qui, de son teint hâlé, prouvait qu’il passait la majeure partie de sa vie sur les chemins. Hormis sa cape sophistiquée, ses vêtements, n’étaient pas des plus raffinés. Une bonne partie de ses cheveux noirs cascadaient sur son visage et jusque sa nuque, dévoilant de temps à autre des yeux profonds pailletés d’or. Si Iruka évoquait la finesse, alors le voyageur solitaire représentait quant à lui la force à son état la plus sauvage qui soit. Ses muscles développés avaient prouvés que d’une main, il pouvait venir à bout d’un homme en armure. Mais le plus surprenant restait qu’il se mouvait encore plus rapidement que le lanceur de couteaux, comme s’il pouvait se téléporter.
Les deux hommes se jaugèrent du regard, l’un de glace l’autre de feu.
     - C’est d’accord, répondit l’étranger. Mais notre association ne durera que le temps de ce retardement. Une fois à Telgar’Ath, nous nous séparerons.
     - Marché conclut alors ! Je suis Iruka, enchanté de faire la connaissance d’un homme pouvant broyer la viande comme tu le fais !
L’interlocuteur ne releva pas la boutade qui l’élevait au stade de boucher.
     - Demnos. C’est ainsi qu’on me nomme.

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Message  Karrie Ven 29 Mai 2009 - 17:37

Khrêsterion a écrit:


     - Merde ! (ben au moins, on est directement mis dans l'ambiance ! xD) J’ai voulu être trop rapide sur ce coup là, vociféra Iruka. (bizarre comme remarque à faire à voix haute.)
Sa respiration était haletante, ses poumons le brûlaient autant que s’il avait respiré la fumée âcre d’un brasier. Lentement, il retrouva un rythme normal et se concentra sur la scène qui se déroulait devant lui. A peine à quelques mètres au-delà (bof) des buissons qui constituaient sa cachette, des hommes caparaçonnés dans leurs armures pourpres battaient le chemin, visiblement nerveux. Leur supérieur les haranguaient à se bouger plus vite qu’il ne leur était possible, leur promettant suavement qu’ils finiraient au fond d’un puits à racler la merde avec leurs ongles, s’ils n’exécutaient pas rapidement ses ordres. Il prit le temps d’examiner à posteriori les deux cadavres qui gisaient à ses pieds et en retira les deux dagues qui les avaient tués sur le coup. J’aurais du me douter qu’ils étaient plus nombreux, je suis à court maintenant, pensa sombrement Iruka, avant de se déplacer doucement vers l’arrière. Deux hommes s’approchèrent progressivement de l’endroit où il était caché. Ils balançaient leurs lances frénétiquement pour se frayer un chemin à travers l’épaisse broussaille qui envahissait petit à petit le sentier. Peu à peu, Iruka réussit à disperser les hommes en armure afin de mieux les affronter. Lorsqu’il se retira suffisamment de la piste, il se releva précautionneusement et se planta derrière un chêne au tronc massif, dont les racines noueuses plongeaient profondément dans le sol. Deux nouvelles lames étincelèrent dans ses mains, comme jaillies de ses paumes. Il se concentra sur sa respiration et ralentit les battements de son cœur afin de mieux entendre ses poursuivants.
     - Allez Kallen, y’a rien par ici, on s’éloigne pour rien, fit l’un des deux hommes, montrant visiblement peu de zèle à la tâche.
     - Ouais d’accord, d’accord. Le chef me gonfle royalement, il a qu’à la racler lui-même sa merde. Hé attends moi, j’vais pisser, répondit le dénommé Kallen.
L’autre leva la main, visiblement agacé et se retourna aussitôt. Son compère marcha jusqu’à l’arbre le plus proche, posa sa lance contre l’écorce et tenta tant bien que mal de défaire les plaques de métal.
     - Putain c’que c’est chiant, marmonna-t-il.
Iruka pouvait l’entendre parfaitement, il n’était qu’à un mètre de lui, de l’autre côté du tronc. Aussi léger qu’un vent d’été, il entreprit de faire le tour de l’arbre, dans l’autre sens. Il repéra aussitôt le soldat inconnu qui faisait mine de vouloir repartir vers le chemin. D’une impulsion puissante du poignet, Iruka lança l’un de ses couteaux qui transperça son ennemi en plein milieu du visage. Déformés par la terreur, ses traits évoquaient quelque démon sortit tout droit des enfers. Kallen n’eut le temps de voir passer qu’un éclair lorsque sa mort s’avança vers lui, d’un pas aussi souple et déterminé qu’un félin. La seconde lame vint se loger profondément sous le menton, s’enfonçant avec un bruit lisse jusqu’au cerveau. Son adversaire s’écroula dans sa pisse sans même avoir eut (eu) le temps de crier. Aussitôt, l’homme aux couteaux récupéra ses armes et essuya les lames contre la tunique du défunt Kallen.
Aussi agile qu’un singe, il se fraya un chemin en amont, tombant rapidement sur un soldat isolé qui luttait contre la nature sauvage. D’un geste fluide, Iruka se hissa dans les branches basses d’un arbre particulièrement touffu et sortit un kukri de son attirail. Il se mit à attendre le moment opportun, observant soigneusement les gestes de son ennemi, ne détectant aucun autre mouvement suspect. Lorsque le soldat arriva précisément au-dessous de sa position, le chasseur se laissa choir sur sa proie, sa lourde lame entre les dents. Cuisses contre épaules, il resserra ses jambes autour du cou de sa victime pour l’empêcher de crier. Il balança ensuite tout son poids en arrière et tourna violemment son bassin sur le côté pour effectuer une clef qui fit se renverser (renversa, n'est-ce pas plus simple ?) son adversaire, face contre terre. D’un geste fringuant et plein de superbe, Iruka se releva, empoigna son couteau à lame incurvée et décapita proprement celui qu’il avait fait tomber. Derechef, il essuya sa lame.
     - Et de trois. Plus que neuf, si je ne m’abuse.
Réajustant son armure de cuir et sa tunique de lin blanc, le chasseur retourna progressivement vers les abords du chemin. Il se glissa entre les larges fougères et observa à une distance raisonnable le groupe devant lui.
Le chaos s’emparait d’eux, leur chef râlait de plus belle, à deux doigts de gifler ses subordonnés comme le ferait une vieille hystérique. Iruka jubilait, il adorait ce genre de situation complètement hors de contrôle, où ses ennemis ne savaient plus où donner de la tête. Il s’apprêta à se relever, gonflé à bloc face à ce spectacle cocasse lorsqu’il remarqua que tous les regards convergèrent vers l’Est. Intrigué, il planta son regard dans la même direction et écarquilla les yeux. Quelqu’un avançait le long du chemin, habillé d’une large cape brune à grand col, qui lui recouvrait la partie basse du visage. C’est pas vrai ! Il va se faire tirer comme un lapin, ils vont l’abattre de sang froid.. Merde ! L’homme aux multiples couteaux serra les dents, culpabilisé par le destin qui attendait cet étranger face à ces brigands en armure.
De leur côté, l’anxiété qui animait les soldats en pourpre quitta leur sombre humeur, laissant doucement place à un sentiment d’euphorie, mélangé à un désir de vengeance.
     - C’est notre homme les gars. Pas de témoins. Redolf, descends-moi ce fils de pute, ordonna leur chef.
Le soldat chargea immédiatement son arbalète et porta l’arme contre son épaule. L’étranger marchait tranquillement en plein milieu du chemin, errant comme un fou au milieu des enfers. Redolf enclencha le mécanisme et le carreau fut propulsé à une vitesse folle contre sa cible. Le tir était parfait, la poitrine aurait même pu éclater sous le choc.
Le sourire de l’arbalétrier s’effaça, il cligna des yeux, surpris.
     - Putain mais t’es nul Red’, il est même pas à cinquante mètres !
     - Ta gueule, j’suis sûr de l’avoir touché !!, répliqua l’arbalétrier en rechargeant rapidement son arme.
Tout le monde, y compris Iruka, observait la scène avec une certaine tension. Redolf termina de réarmer, visa avec plus d’attention que jamais, et relâcha la pression du carreau. Le projectile atteignit sa cible en pleine tête. C’est du moins ce qu’il pensa, avant de réaliser que l’étranger marchait toujours dans leur direction. Son voisin, excédé par la maladresse du tireur, lui arracha l’arme des mains et la rechargea lui-même. Lorsqu’il releva l’arbalète pour viser, il prit conscience que l’étranger était planté qu’à quelques centimètres de lui. Son visage blêmit en un instant lorsqu’il regarda l’homme droit dans les yeux. Il fut prit (pris) d’un tremblement qui lui parcourut l’échine (un tremblement lui parcourut l'échine) et transforma ses jambes en blocs de glaise. (j'aime bien cette image. ^^)
     - Où se trouve la cité de Telgar’Ath.
La question n’en était pas vraiment une. (ce qui justifie l'absence de point d'interrogation, je supose ?) Le ton était inflexible, indiscutable et aussi tranchant qu’une lame parfaitement affûtée.
     - Tout tout, tout droit, pu-puis rem-monter vers l’ou, l’ouest pendant u-une jou-jou, journée à peu-près… bégaya le soldat, terrifié.
Les brigands s’écartèrent pour le laisser avancer, stupéfaits de ce qu’il se passait. C’était comme s’ils avaient été manipulés, battus tels des chiens apeurés par la main d’un maître effroyable.[/color]

Bon, j'aime beaucoup.
L'amas de grossièretés dans les dialogues peuvent rebuter ; pour ma part ça ne me dérange pas. Les descriptions sont vivantes, le style comprend quelques lourdeurs qui cassent un peu avec le rythme général, mais ça peut facilement se corriger.
Attention cependant à l'utilisation abusive d'adverbes en 'ment', ça alourdit pas mal la lecture par moments.
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Message  Khrêsterion Ven 29 Mai 2009 - 18:11

Wink
c'est vrai que d'une manière générale, mes textes sont hyper lourds. Je vais modifier tout ça ultérieurement, surtout dans les combats, histoire de garder le rythme et pas casser la vitesse de lecture.
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Message  Pacô Ven 29 Mai 2009 - 19:36

Khrêsterion a écrit:

L’homme à l’arbalète céda alors totalement à la panique et tenta de tirer son carreau dans le dos de l’étranger. Il cria, sanglota (je ne pense pas qu'il s'agisse du meilleur verbe. Quand tu sanglotes, tu te replies sur toi-même, tu te fais discret, ce sotn des gémissements en gros. Ce qui s'oppose carrément au cri juste avant. effet de style ou pas, je vois très mal la scène de quelqu'un qui hurle et qui passe à un état de repliement sur lui-même en une fraction de seconde ...) telle une fillette et appuya sur la gâchette (question à part: on parle aussi de gâchette pour une arbalette? Suspect Apparemment oui (confirmation)). Le passeur claqua la langue et soupira d’agacement (je verrais plus un "et soupira, agacé". Tu as déjà le totalement en adverbe et tu sais bien que plusieurs adverbes dans un même passage... C'est plutôt mal venu si l'on veut se faire fluide Smile). D’une rapidité qui dépassait l’entendement humain, il fondit sur l’homme le plus proche et, d’une main (répétition de structure. A revoir), le souleva du sol pour en faire un bouclier. Le projectile vint l’abattre dans le dos, tandis que les doigts du voyageur se refermèrent sur sa gorge, telle (on sent la redondance avec ces deux telle ... "à la manière de" ou une reformulation qui transforme la comparaison en métaphore et qui annule ainsi le mot outil de comparaison of course) une pince d’acier, brisant les os comme des brins d’herbe (vas briser des brins d'herbe ^^. Du jonc ? Alumettes?). Soudain réveillé par la vue du sang, le chef beugla à ses hommes de maîtriser l’individu par tous les moyens possibles. Incroyable, je ne l’ai même pas vu bouger... Iruka n’en revenait pas, il était ébahi. Il ne comprenait rien à ce qui se passait, hormis que cet homme, contrairement à ce qu’il croyait au début, n’était pas qu’un simple vagabond (autant dire que c'est une phrase qui aime nous faire crachotter ^^. J'ai mis en évidence toutes les conjonctions de subordination. Enlève en deux voire trois ...) . C’était un véritable exterminateur.
Deux soldats armés de lances s’avancèrent contre (encore du subjectif là ... mais le "contre" me déplaît. Je ne le trouve pas à sa place. Ils ne vont pas contre, mais "à l'encontre" plutôt non ?) l’homme en cape. Le premier tenta de le frapper d’un coup d’estoc, mais sa cible se déroba sans peine et esquiva le coup. L’arbalétrier rechargea aussitôt et se déplaça pour tenter d’avoir un meilleur angle de tir. Les quatre soldats restants tirèrent leur(s) épée(s) et se rapprochèrent des lanciers. L’étranger donnait l’impression de glisser contre l’acier (s'il glisse, c'est qu'il se fait toucher, non ?), semblable à l’ondoiement souple de la surface de l’eau. Son corps ne bougeait presque pas et, d’une main, il attrapa l’une des lances par la hampe et l’arracha des bras de son propriétaire. D’un geste circulaire d’une vélocité sans pareille, il fit faire un tour complet à l’arme, envoyant s’écraser le manche droit dans le nez de son ancien détenteur. Le choc fut tel, qu’os et bois se brisèrent en un son écœurant. Le second lancier recula d’un pas, visiblement choqué par ce qu'il venait d’arriver. Il ne se rendit même pas compte qu’il venait d’être transpercé par la lance brisée de son ancien camarade. Voyant ses tripes se vider (les tripes se vident ? Le corps se vident de son sang ... mais les tripes, ce sont les boyaux hein ? ) sur le sol poussiéreux, il hurla avant de trépasser. L’un des épéistes ne put s’empêcher de s’égosiller (c'est lourd, voire très lourd. A bannir le "ne pouvoir s'empêcher de".) jusqu’à en vomir. Les trois brigands encore assez conscients pour se battre s’approchèrent prudemment de leur ennemi. L’arbalétrier saisit ce moment pour tirer son projectile (tu ne parles presque jamais de flèche, et pourtant c'est bien ce qu'il en est ? Pour moi, projectile me fait plus penser à un caillou, même si pour une flèche sa définition convient très bien), lorsque trois stylets vinrent se ficher presque simultanément dans sa gorge. Le regard fou du chef se posa tout autour de lui, ne comprenant pas d’où pouvait venir la menace.
Le vagabond était encerclé, mais ne semblait nullement dérangé par la situation. Son bras s’entortilla rapidement dans sa cape (attention à une marque du possessif beaucoup trop présente) avant que son premier adversaire ne tente (pourquoi un brutal retour au présent? ôO => "n'ait tenté" pour du passé ou "ne tentât" pour de l'imparfait. Mais je te conseille le passé, ça a plus de sens.) de le frapper d’un coup latéral de son épée. Relâchant la pression, le passeur s’élança vers l’ennemi (l'ennemi ... il n'y en a pas qu'un. Pourtant, avec ce "l'", tu en donnes l'impression, comme s'il représentait à lui seul l'adversaire en lui-même. "un brigand", "malfrat", voire "un ennemi" ...) qui se situait dans son dos et envoya son bras (répétition) d’un geste ample vers celui-ci. La cape l’aveugla le temps qu’il se rende compte qu’une botte vint lui briser les reins par derrière, l’envoyant s’empaler sur l’épée de son camarade. Fou de rage et de désespoir, le troisième luron frappa la tête du nomade de toutes ses forces. Son geste n’eut pas le temps de porter à terme, que son poignet se retrouva brisé entre les doigts de sa prétendue cible. Le regard de l’homme encapuchonné était insoutenable, ses prunelles évoquaient le cuivre en fusion, tels des puits de fureur. L’attirant vers lui, il lui brisa aussitôt le genou en appuyant (je souligne juste quelques participes présents) de son pied, faisait (je suppose que c'est "faisant" ? Mais aïe, deux participes comme ça à la suite, c'est pas joli joli ...) par la même occasion découvrir un nouveau sens d’articulation au soldat pourpre. Pareil à un pantin désarticulé, l’homme tomba à terre, vociférant et pleurant comme un diable en cage. Il ne restait plus que deux hommes en vie, dont le chef qui tira une large épée à deux mains. (c'est temps qu'il s'en mêle. Mais je comprends, les chefs viennent toujours en dernier ...) Tous deux s’élancèrent sur l’homme qui avait provoqué leur ruine. Tout espoir était déjà perdu. Le sous-fifre fut le premier à trépasser, tombant rapidement sous les coups rapides d’Iruka et de ses dagues volantes. (hum mouais... il aurait peut été judicieux de prévenir le lecteur au préalable. Ou alors, si tu veux provoquer l'effet de surprise, rajoute quelques adverbes, pas en -ement stp ^^, comme "soudain" pour montrer que c'est un fait surprise. Là, ça fait l'effet qu'on a oublié de lire quelques phrases.Oui, j'ai relu plus haut pour voir si Iruka n'était pas déjà intervenu sans que je m'en aperçoive ^^) Sans bouger d’un pouce, l’étranger se contenta de lever les bras lorsque la grande épée arriva au niveau de sa tête. Il stoppa net le mouvement de son ennemi en serrant la lame entre ses deux paumes. Tel un ouragan divin (j'ai du mal à saisir l'image... J'ai jamais vu d'ouragan divin =/), il effectua une demi-rotation qui fit voler son adversaire dans les airs, lui faisant lâcher son arme. L’homme n’eut pas le temps de se relever, que sa propre épée vint le clouer profondément dans le sol, faisant jusqu’à ressortir ses globes oculaires de leurs cavités.
En réalité, il restait encore deux personnes en vie. L’une d’elle emplissait tellement l’air de ses cris atroces, qu’aucun animal n’était resté dans les environs (il serait sympa de préciser que seuls les charognards sont attirés, en opposition aux autres). L’autre était celui, désarmé du jeune soldat n’ayant pas pu contenir son dernier repas.(euh... plaît-il?) D’un regard, le vagabond lui intima de se sauver, avant qu’il ne change d’avis, et ne reçoive le même sort funeste que ses camarades. Sans demander son reste, il courut plus vite que le vent.
Une marre de sang se formait tout autour du dernier homme encore debout, transformant le sable en une bouillasse (mouais, le "bouillasse" transcende vachement ton vocabulaire d'un naturel relevé. =>"boue" ?) empourprée. Ce drapage vermillon (la couleur vermeille, c'est du rouge vif. Est-ce bien adapté pour du sang ? C'est pas du tout le même rouge du "empourprée"...) laissa Iruka médusé durant de nombreuses longues secondes (maladroit... "Ce drapage cramoisi choqua/médusa Iruka durant plusieurs secondes...") , avant qu’il ne décide (encore du présent clandestin ! "n'ait décidé" ou "décidât") de révéler sa position. Il s’avança prudemment et, voyant que l’exterminateur n’en avait pas après lui, décida d’exécuter ("d'achever") le dernier homme agonisant.
« Par tout ce qui est saint ici-bas, on ne peut pas dire que tu fasses dans la dentelle », (se) hasarda l’homme aux multiples couteaux, afin de nouer un dialogue.
Le voyageur ne daigna pas répondre, ni même montrer un quelconque signe qu’il avait entendu (structure incorrecte d'un point de vu sens. "un quelconque sens traduisant sa compréhension" ... bien que je n'aime pas trop la tournure) . Au bout d’un moment, il s’arracha à la contemplation du sang et s’apprêta à poursuivre sa route.
« Hé, attends l’ami, tu ne t’intéresses pas à la cassette d’or ? »
Iruka ramassa un épais coffret en noyer soigneusement vernis et l’ouvrit avec précaution. Il était rempli à ras bord de pierres précieuses et fines en tout genre : une véritable rançon de roi.
« Ces brigands ont attaqué un convoi sur cette route, plus à l’est expliqua-t-il. Tu as certainement dû tomber sur le charnier. Ce coffre constitue la rançon d’une riche héritière de Telgar’Ath. Mais visiblement, ces salopards n’ont pas été réglos quant au marché, et ils ont préféré voler leur tribut et garder la fille. »
A l’évocation de Telgar’Ath, l’homme en cape porta toute son attention sur Iruka. D’une voix douce et parfaitement audible il répondit, malgré la distance.
« Je n’avais aucune idée de leur nature.
- Qu-quoi ? Tu les as buttés comme ça ? Enfin, c’est vrai qu’ils ont commencé les premiers…
- S’ils m’avaient laissé poursuivre ma route, il ne leur serait rien arrivé répondit l’homme d’un air détaché. Quoi qu’il en soit, je dois continuer mon chemin. »
J’ai l’impression d’entendre sa voix dans ma tête, c’est assez agaçant... Il va me filer entre les doigts si je n’attire pas son attention (répétition)...
« T’as raison, la route est longue jusque Telgar’Ath.. Néanmoins, y’a un petit souci. »
Distant d’une quinzaine de mètres, l’étranger s’arrêta sans se retourner, comme attendant que (ça non plus c'est pas très esthétique ^^) le lanceur de couteaux veuille ("ait bien voulu") bien terminer ce qu’il avait à dire. Effrayant... J’ai à peine murmuré, et ce salopard m’a entendu, j’suis en plein rêve là, émit intérieurement Iruka. Si ça se trouve il entend ce que je pense... Aïe aïe aïe !
« Heuu ! Ecoute, te vexe pas, mais n’importe qui ne rentre pas à Telgar’Ath. C’est une cité-forteresse réputée imprenable qui nécessite un laissez-passer portant le sceau et la signature de l’empereur en personne. Vu ta dégaine, ça m’étonnerait que tu en possèdes un. Alors à moins que tu zigouilles tout le monde une fois sur place, t’es bon pour camper dehors. »
Lentement, le vagabond se retourna et avança jusqu’à l’homme aux multiples couteaux (répét.) . Une fois planté à quelques pas de lui, il lui demanda simplement.

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Message  Pacô Ven 29 Mai 2009 - 19:37


« Que suggères-tu ?
- C’est simple, répondit Iruka. Aide-moi à rapporter les bijoux de famille (je sais, je ne devrais pas. Mais même si le sens est correct, il y a certaines expressions à proscrire pour éviter toute ambiguité...) et à retrouver la gamine. Ramenons-la chez papa, et je suis sûr qu’avec ça, ils t’accueilleront les bras ouverts. »
Les deux hommes étaient sensiblement de même taille et atteignaient aisément le mètre quatre-vingt. A part cela, tout semblait les opposer, du physique jusqu’au caractère. Iruka possédait des traits engageants, fins et élégants. Son regard de saphir étincelait comme glace au soleil et sa longue chevelure cascadait telle une crinière neigeuse. Ses prouesses techniques et martiales semblaient à l’apogée, à l’instar de son corps athlétique ; fruit de nombreuses années d’entraînement. Son style était parfaitement travaillé, pur et aussi rapide que le vent. Son agilité était telle qu’elle ne semblait trouver d’égale en ce monde. Sa peau lisse et laiteuse trahissait une hygiène irréprochable, tout comme l’équipement qu’il portait sur lui. Aucune de ses lames ne présentait la moindre trace de rouille ou de désaffûtage. Son armure de cuir et sa longue tunique cintrée de lin blanc étaient taillés sur-mesure. Ses bottes cirées reflétaient encore, malgré la journée mouvementée, l’éclat de leur entretien passé. Outre ses armes, Iruka portait aussi de nombreuses petites sacoches et des rouleaux de parchemin sur lui.
Absolument tout cela l’opposait formellement à l’étranger qui, de son teint hâlé, prouvait qu’il passait la majeure partie de sa vie sur les chemins. Hormis sa cape sophistiquée, ses vêtements [pas de virg] n’étaient pas des plus raffinés. Une bonne partie de ses cheveux noirs cascadaient (verbe déjà employé pour l'autre description. Il est mal venu de réutiliser le même ici pour la seconde description) sur son visage et jusqu'à sa nuque, dévoilant de temps à autre des yeux profonds pailletés d’or. Si Iruka évoquait la finesse, alors le voyageur solitaire représentait quant à lui la force à son état la plus sauvage qui soit. Ses muscles développés avaient prouvé que d’une main, il pouvait venir à bout d’un homme en armure. Mais le plus surprenant restait qu’il se mouvait encore plus rapidement que le lanceur de couteaux, comme s’il pouvait (répétition) se téléporter.
Les deux hommes se jaugèrent du regard, l’un de glace l’autre de feu.
« C’est d’accord, répondit l’étranger. Mais notre association ne durera que le temps de ce retardement. Une fois à Telgar’Ath, nous nous séparerons.
- Marché conclu alors ! Je suis Iruka, enchanté de faire la connaissance d’un homme pouvant broyer la viande comme tu le fais ! »
L’interlocuteur ne releva pas la boutade qui l’élevait au stade de boucher.
« Demnos. C’est ainsi qu’on me nomme. »




Pas mal, mais ton style homérique n'est pas assez évolué pour l'être, je pense, et du coup perd la saveur d'un homérique. Finalement, je penche plutôt pour alléger ton texte de toutes les tournures pompeuses du genre:
Tel un ouragan divin
Toutefois, autant j'apprécie le naturel de Iruka, avec son caractère bon vivant, autant je trouve aussi que c'est un caractère qui ne colle pas à l'image du personnage. Pour quelqu'un de raffiné, de bien vêtu, qui prend soin du style de combat ... un vocabulaire de baloud casse l'ambiance. Tu vois ce que je veux dire?
Et c'est aussi ce qui fait que tu t'éloignes du style Homérique.

L'autre chose que j'aime moins, c'est le combat. La facilité n'est pas un gage d'intérêt. Je sais que ça défoule quand son héros bute tout le monde ... mais j'aime parfois la complication. Je ne dis pas qu'il doit être battu, mais je pense par exemple au fait qu'il n'arrive pas à tous les exterminer, quitte à ce que Iruka en tue plus lui-même pendant la fuite des brigands. "Casser" l'image du héros tout puissant. Je sais que c'est une scène d'exposition du nouvel héros ... mais non, je sais que moi, ça ne me plaît pas.

Enfin, dernière chose plus que dérangeante, c'est la description d'Iruka. Tu remarqueras que je t'ai souligné tous les débuts de phrase. Le jeu sera de trouver les similitudes. Réponse en spoiler:
Spoiler:

L'autre truc qui me déplaisait dans ce passage, c'est la manière dont tu l'injectes dans le texte. Boum ! Juste après une fin de dialogue qui n'a rien à voir avec l'apparence, ni même le caractère Shocked . Plutôt déstabilisant non ?

Sinon, pour un avis général, je pense que l'histoire a de beaux jours si tu sais la mener. Elle prend certes une tournure, une atmosphère, peu originale, mais tu peux en faire quelque chose de plutôt satisfaisant, voire singulier. Alors à ta plume hein !

PS: Et oui, pense sincèrement à mettre moins de texte si tu veux plus de correcteurs !
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Message  Khrêsterion Ven 29 Mai 2009 - 22:54

Tu sais, pour le style homérique, c'est pas du tout ce que je recherche, j'ai simplement averti que ça pouvait se rapprocher, pour prévenir.

Pour la description d'Iruka t'as raison, ça fait trop jeu de rôle. Quant à sa nature, du mec qui se donne un air chic.. Bah ça, ça fait partie du passé du perso, donc on ne peut rien savoir pour l'instant.

L'originalité du récit. Bah, qui peut se targuer d'inventer de nouvelles choses ? Tout a été fait depuis les années vingt ^^ Mais niveau histoire, il n'y a rien d'amorcé là, ici c'est juste une baston. Seul l'avenir nous le dira !
Pour les héros à la façon David Gemmel, c'est parfaitement voulu. Perso j'en ai un peu marre de lire des romans avec des héros qui ont plein de faiblesses, auxquels on nous force à nous identifier, on voit ça partout, c'est hyper barbant. J'ai envie de créer des personnages forts, une génération de super héros dans un monde med fantastique, qui bien entendu, rencontreront des puissances encore plus phénoménales qu'eux même. Forcément il faut que je montre leur puissance avant de les confronter à plus balèze, encore une histoire de temps. Il n'y a que dans les mangas, ou dans très peu de livres qu'on retrouve des personnages réellement puissants, qui mènent des combats tout à fait fantastiques, hyper brutaux et impossibles au final à réaliser. Lire pendant une page que le héros sens toutes les tensions de ses muscles, et qu'en un coup il va tuer son adversaire, parce qu'au final ça doit paraître vraisemblable.. j'en peux plus ! ^^ J'écris déjà des tonnes de trucs à ce sujet pour le jeu de rôle (parce que je n'ai absolument pas le même style dans cet univers là) donc ici.. c'est un peu un exutoire, ça me permet de souffler.
Bon va falloir alléger tout ça, comme je l'ai dit sur un autre sujet ! Y aller plus cool aussi, être moins prompt à vouloir en mettre plein la tronche dans les descriptions.

Merci pour les correc' !
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Message  Pacô Sam 30 Mai 2009 - 8:04

Hum ... moi j'ai plutôt tendance à voir beaucoup de super héros super forts en toute circonstance. Après, forcément, il faut bien qu'il ait une faiblesse pour rendre l'histoire intéressante, sinon ...

Si le lecteur n'arrive pas à s'identifier au personnage principal, arrivera-t-il à poursuivre sa lecture? A avoir l'envie de continuer ? Parce que pour rentrer dans le domaine de l'imaginaire, il faut avant tout que le lecteur se sente lui-même impliqué et qu'il assiste, presque involontairement, à la scène comme s'il était présent.
Un super héros toujours trop puissant qui tue tout le monde ... je ne vois pas l'intérêt, même si après il se confronte à plus balèze. Pour finalement le battre. Enfin, pour moi, ça fait jeu vidéo rpg où le héros fait tout un donjon avant de se casser le nez contre un "boss" et le battre au bout de quatre essais ...

Sinon, ok pour Iruka. Et ok aussi pour le style Homérique, j'avias mal compris, désolé ^^'.
Et la suite ?
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Message  Khrêsterion Sam 30 Mai 2009 - 11:15

La suite faut que je la revoie et que je l'écrive ^^
C'est évident que mes héros auront des faiblesses, hormis demnos pendant un moment. On découvrira par la suite sa "vraie nature" si je puis dire, ainsi que sa pléthore de défauts.
Iruka sera beaucoup plus humains.
Sinon, attention spoiler, à ne pas lire si vous ne voulez pas savoir ce qu'est demnos. (je rééditerai encore après, là j'ai pas le temps)

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