Requiem de Venise
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Re: Requiem de Venise
Je suis d'accord avec Pacô sur les "été" !!!!!!! Enterre-toi et dépêche-toi !!!!! XD
Suite qui nous laisse sur notre faim, on apprend rien de nouveau T-T
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Laumie- Talent Divin
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Re: Requiem de Venise
*depuis le sous-sol, niveau -1 : tombe*
Tout de même espèce d'ingrate, on apprend que c'est bien Alessandra, qu'elle a visiblement été détenue avec des fers aux pieds, et qu'il y a quelque chose de louche avec des marques louches sur son corps....
Tout de même espèce d'ingrate, on apprend que c'est bien Alessandra, qu'elle a visiblement été détenue avec des fers aux pieds, et qu'il y a quelque chose de louche avec des marques louches sur son corps....
Re: Requiem de Venise
Bah ouais mais ça, on pouvait s'en douter
Laumie- Talent Divin
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Re: Requiem de Venise
Si tu me dis que tu as pu subodorer le coup de la détention, je réécris tout le chapitre précédent... xD
Nan mais bon, allez, je vous avoue qu'un autre élément va arriver juste après, pendant l'autopsie.... chouchpens !
Nan mais bon, allez, je vous avoue qu'un autre élément va arriver juste après, pendant l'autopsie.... chouchpens !
Re: Requiem de Venise
C'est parce qu'il veut bénéficier de l'immunité que lui confère son grade
Laumie- Talent Divin
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Re: Requiem de Venise
Voilà,voilà, j'arrive, je suis à vous xD...
Le bourreau saisit un long instrument de métal noir, le visage épanoui comme si la perspective d'une dissection, chose qu'il n'avait que très peu l'occasion de pratiquer, lui causait un véritable plaisir.
- Je vais commencer par un rapide examen intime, expliqua-t-il en souriant d'une façon désagréable. Nous verrons bien ce que vaut la surveillance des nonnes du Pio Ospedale.
Au bout de quelques secondes, il essuya sa sonde sur son tablier en secouant la tête, feignant une grande déconvenue. Le Père Giacomo avait, pendant cette intrusion qui lui paraissait, même sur un cadavre, des plus indécentes, levé les yeux vers les ogives du plafond. En l'entendant soupirer, il les abaissa brutalement sur son interlocuteur. Comprenant que des précisions étaient exigées de lui, Mascagni reprit :
- Si vous tenez vraiment à trouver une pucelle, je crains fort qu'il ne vous faille chercher un autre cadavre. Cette belle demoiselle a été possédée charnellement peu de temps avant sa mort et peut-être même plusieurs fois.
- En êtes-vous absolument certain ? s'enquit l'ecclésiastique, abasourdi.
- Absolument. Il y a des signes qui ne trompent pas. Aucune activité physique qui pourrait avoir sur l'anatomie d'une femme des effets similaires n'est, à ma connaissance, pratiquée par les pensionnaires des hospices vénitiens. Je suis donc formel, conclut-il en choisissant parmi son matériel un long scalpel légèrement ébréché. Puis-je continuer?
- Je vous en prie.
La vue de la lame entamant les chaires molles du ventre de la défunte ne semblait, à l'inverse de l'exploration de son intimité, gêner en rien le prêtre qui ne quitta pas le corps des yeux. Laissant son acolyte plonger les deux mains dans les boyaux puants de la jeune fille, il se permit de sauter du coq à l'âne.
- D'après ce que m'a confié la Mère Supérieure sur le chemin, la jeune pensionnaire qui répondait au nom d'Alessandra était sur le point de voir son dix-septième printemps. Pensez-vous que cela puisse correspondre ?
- Oh, fort bien, assura Gaetano Mascagni sans s'interrompre. Je ne lui aurais pas donné plus de dix-huit ans en estimant avec largesse. Et pas moins de seize, ajouta-t-il en se munissant d'une érigne.
- Je peux donc considérer que c'est bien cette Alessandra dont j'ai la dépouille sous les yeux, souffla le Père Giacomo plus pour lui-même que pour le bourreau, complètement absorbé par sa tâche.
Tandis que ce dernier explorait consciencieusement chacun des organes qu'il extirpait de l'abdomen et de la poitrine, l'Inquisiteur laissa son esprit voguer sur la mer calme de la rêverie. Lorsque l'archidiacre de Saint-Marc lui avait demandé de passer à la morgue afin d'examiner le corps d'une jeune noyée, il avait tout d'abord était ulcéré qu'on le relègue à de telles corvées. Mais dès qu'il s'était trouvé en présence du cadavre, il avait senti les vapeurs de la rancœur se dissiper rapidement. Immédiatement, les intrigants stigmates aux chevilles avaient retenu son attention. Au moment où il avait découvert que la petite pouvait bien être une orpheline du Pio Ospedale della Pietà, l'idée d'une séquestration par les sœurs de l'hospice lui avait traversé la tête. Il avait d'ailleurs l'intention de faire tout son possible pour vérifier cette hypothèse ô combien scandaleuse. Et maintenant qu'il allait de découverte en découverte, son intérêt pour les circonstances de la mort d'Alessandra grandissait de minutes en minutes. Toute cette affaire puait l'hérésie, avec peut-être même des relents de commerce diabolique. A cette pensée, les sourcils du prêtre, qui éprouvait un plaisir intense à défendre l'Église en démasquant systématiquement les hérésiarques, les impies et autres païens nuisibles, frémirent d'excitation contenue.
D'un toussotement insidieux, le bourreau parvint à tirer le Père Giacomo de sa méditation. Ayant terminé de procéder, il s'apprêtait à recoudre les incisions à grands points. Cette tache lui était malaisée, car en tant que "tourmenteur", il n'avait que peu souvent l'occasion de soigner les blessures qu'il infligeait.
Re: Requiem de Venise
MrSonge a écrit:Le Père Giacomo avait [Pas de Virg.] pendant cette intrusion qui lui paraissait, même sur un cadavre, des plus indécentes, levé les yeux vers les ogives du plafond. En l'entendant soupirer, il les abaissa brutalement (Parce que t'abaisses brutalement tes yeux toi ?? XD) sur son interlocuteur.
Mis à part ça, c'est super sympa comme suite ^^ Re-Suite ??
Dernière édition par Laumie le Ven 30 Oct 2009 - 22:02, édité 1 fois
Laumie- Talent Divin
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Re: Requiem de Venise
C'est sûr .MrSonge a écrit:Le bourreau saisit un long instrument de métal noir, le visage épanoui comme si la perspective d'une dissection, chose qu'il n'avait que très peu l'occasion de pratiquer (tu m'étonnes ^^), lui causait un véritable plaisir.
- Je vais commencer par un rapide examen intime, expliqua-t-il en souriant d'une façon désagréable. Nous verrons bien ce que vaut la surveillance des nonnes du Pio Ospedale.
Au bout de quelques secondes, il essuya sa sonde sur son tablier en secouant la tête, feignant une grande déconvenue. Le Père Giacomo avait, pendant cette intrusion qui lui paraissait, même sur un cadavre, des plus indécentes, levé les yeux vers les ogives du plafond. En l'entendant soupirer, il les abaissa brutalement (comme le dit Laumie, on abaisse pas vraiment brutalement ^^. => "il les abaissa rapidement" à la rigueur !) sur son interlocuteur. Comprenant que des précisions étaient exigées de lui, Mascagni reprit :
- Si vous tenez vraiment à trouver une pucelle, je crains fort qu'il ne vous faille chercher un autre cadavre. Cette belle demoiselle a été possédée charnellement peu de temps avant sa mort et peut-être même plusieurs fois.
- En êtes-vous absolument certain ? s'enquit l'ecclésiastique, abasourdi.
- Absolument. Il y a des signes qui ne trompent pas. Aucune activité physique qui pourrait avoir sur l'anatomie d'une femme des effets similaires n'est, à ma connaissance, pratiquée par les pensionnaires des hospices vénitiens. Je suis donc formel, conclut-il en choisissant parmi son matériel un long scalpel légèrement ébréché. Puis-je continuer?
- Je vous en prie.
La vue de la lame entamant les chaires molles du ventre de la défunte ne semblait, à l'inverse de l'exploration de son intimité, gêner en rien le prêtre qui ne quitta pas le corps des yeux. Laissant son acolyte plonger les deux mains dans les boyaux puant (c'est plus un participe présent (boyaux qui puaient) que un adjectif qualificatif non ? Donc pas d'accord (pas que je ne sois pas d'accord hein u__u")) de la jeune fille, il se permit de sauter du coq à l'âne.
- D'après ce que m'a confié la Mère Supérieure sur le chemin, la jeune pensionnaire qui répondait au nom d'Alessandra était sur le point de voir son dix-septième printemps. Pensez-vous que cela puisse correspondre ?
- Oh, fort bien, assura Gaetano Mascagni sans s'interrompre. Je ne lui aurais pas donné plus de dix-huit ans en estimant avec largesse. Et pas moins de seize, ajouta-t-il en se munissant d'une érigne.
- Je peux donc considérer que c'est bien cette Alessandra dont j'ai la dépouille sous les yeux, souffla le Père Giacomo plus pour lui-même que pour le bourreau, complètement absorbé par sa tâche.
Tandis que ce dernier explorait consciencieusement chacun des organes qu'il extirpait de l'abdomen et de la poitrine, l'Inquisiteur laissa son esprit voguer sur la mer calme de la rêverie. Lorsque l'archidiacre de Saint-Marc lui avait demandé de passer à la morgue afin d'examiner le corps d'une jeune noyée, il avait tout d'abord été ulcéré qu'on le relègue à de telles corvées. Mais dès qu'il s'était trouvé en présence du cadavre, il avait senti les vapeurs de la rancœur se dissiper rapidement. Immédiatement, les intrigants stigmates aux chevilles avaient retenu son attention. Au moment où il avait découvert que la petite pouvait bien être une orpheline du Pio Ospedale della Pietà, l'idée d'une séquestration par les sœurs de l'hospice lui avait traversé la tête. Il avait d'ailleurs l'intention de faire tout son possible pour vérifier cette hypothèse ô combien scandaleuse. Et maintenant qu'il allait de découverte en découverte, son intérêt pour les circonstances de la mort d'Alessandra grandissait de minutes en minutes. Toute cette affaire puait l'hérésie, avec peut-être même des relents de commerce diabolique. A cette pensée, les sourcils du prêtre, qui éprouvait un plaisir intense à défendre l'Église en démasquant systématiquement les hérésiarques, les impies et autres païens nuisibles, frémirent d'excitation contenue.
D'un toussotement insidieux, le bourreau parvint à tirer le Père Giacomo de sa méditation. Ayant terminé de procéder, il s'apprêtait à recoudre les incisions à grands points. Cette tâche lui était malaisée, car en tant que "tourmenteur", il n'avait que peu souvent l'occasion de soigner les blessures qu'il infligeait.
Que dire ... l'histoire se tient, je ne peux que approuver d'un hochement de tête (et la langue pendante ^^).
J'aime vraiment ton histoire et je suis impatient de savoir comment elle va aboutir. Mais plus ça va et plus ça prend des allures de roman: est-ce bientôt fini ? Hum ?
En tout cas, poursuis ainsi, c'est ... délicieux à lire ! (malgré l'horreur des actions entre les coucheries prêtre/soeur et autopsie aux premières loges ).
Re: Requiem de Venise
C'est sûr .
Que dire ... l'histoire se tient, je ne peux que approuver d'un hochement de tête (et la langue pendante ^^).
J'aime vraiment ton histoire et je suis impatient de savoir comment elle va aboutir. Mais plus ça va et plus ça prend des allures de roman: est-ce bientôt fini ? Hum ?
En tout cas, poursuis ainsi, c'est ... délicieux à lire ! (malgré l'horreur des actions entre les coucheries prêtre/soeur et autopsie aux premières loges).
Ben c'est qu'en fait heu... comment dire ? Ce récit ayant une destinataire bien précise, je suis tenu de me plier à ses... exigences, disons. Ce qui fait qu'en fait, ben je suis plutôt dans une phase "comment rallonger sans remplissage" qu'autre chose, étant donné qu'elle ne semble pas très très pressée de voir la fin arriver... xD
(Et encore, j'ai en tête de trois petits péchés encore plus croustillants, ça va venir... )
Re: Requiem de Venise
Je viens de tout lire (ouais, même les correction xD j'arrive pas à sauter les messages...) et franchement, j'aime beaucoup. C'est très bien écrit (ce qui va sans dire ), l'histoire est prenante, l'atmosphère est bien campée, on attend la suite avec impatience, bref que du bonheur!
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Re: Requiem de Venise
Whoua, eh ben merci, en tout cas, ça me fait plaisir que ça te plaise et que t'aies tout lu d'un coup... xD
Re: Requiem de Venise
Tiens donc, on se demande bien qui lui a conseillé ...
Mais c'est vrai que cette histoire est prenante !
Mais c'est vrai que cette histoire est prenante !
Re: Requiem de Venise
J'avoue, je suis honteusement soumise à l'influence du tyran mais pour une fois, je ne le regrette pas ^^
Liven d'Eleissen- Talent Suprême
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Re: Requiem de Venise
J'ai toujours dit que l'influence de Pacô ne pouvait être que bénéfique.
Donc, merci aussi Pacô pour cette "publicité". ^^
Donc, merci aussi Pacô pour cette "publicité". ^^
Re: Requiem de Venise
Me revoilà. Je fais un petit tour par ici pour me sortir de mon roman.
Alors, je sépare les deux paragraphes pour faire la remarque suivante :
il vaut mieux décrire un lieu AVANT de décrire ce qu'il contient. C'est un peu bizarre que tu nous parles de la pièce où se trouve le cadavre de la jeune fille APRES nous l'avoir décrit. Il faut d'abord que tu présentes l'endroit et ensuite que tu fasses un zoom sur le corps complètement pourri de la fille.
Voilà, à part le souci de l'ordre des paragraphes, je trouve ce passage totalement et délicieusement morbide. C'est très dégoûtant et ça change complètement de ce que j'ai l'habitude de lire ou d'écrire. J'aime.
MrSonge a écrit:
- Vous me demandez donc de venir identifier ce corps, reprit-elle comme pour rassembler ses pensées confuses. À la prison ?
- C'est exact, répondit le prêtre en faisant le tour du bureau, si, évidemment, vous avez suffisamment dans l'œil le visage de la petite disparue.
- Oui, ce ne sera pas un problème. Elle était une privilegiate di coro. Nous désignons ainsi, précisa-t-elle, voyant le sourcil gauche de l'ecclésiastique se relever en signe d'incompréhension, nos filles les plus douées pour le chant, celles qui peuvent prétendre à se produire à l'extérieur.
- Je comprends. Cependant, je me dois de vous prévenir que même dans ces conditions, la tâche ne sera sans doute pas aisée. Le bref séjour du cadavre dans les bas fonds a suffit à le rendre assez difforme. Peut-être la ressemblance, si mes supputations s'avèrent exactes, ne vous sautera-t-elle pas aux yeux.
- Et quand proposez-vous que cette visite ait lieu ? demanda Mère Veronica.
- Le plus tôt serait, à mon avis, le mieux. Êtes-vous libre immédiatement ?
La religieuse sursauta. Cette proposition lui semblait visiblement tout à fait aberrante.
- Maintenant ? Mais je ne peux laisser l'orphelinat ainsi, sans personne pour s'en occuper.
- Vos consœurs ne pourraient-elles donc pas se débrouiller seules pendant quelques heures ?
- Si bien sûr, elles sont très compétentes mais...
Comme elle paraissait être à court d'arguments valables pour retarder cette morbide sortie, le prêtre en profita. Il alla lui-même ouvrir la porte du bureau, signifiant ainsi à la Mère Supérieur de le précéder à l'extérieur. Cette dernière s'exécuta, pâle mais le dos toujours droit, le port de tête altier. Quelques minutes plus tard, le temps que la nonne informe ses collègues de son départ et donne quelques instructions, les deux religieux étaient dehors et clignaient des yeux face à la clarté éblouissante dupleinjour.
- Allons-y à pied, si vous le voulez bien, proposa l'homme. Ce n'est guère loin et par un temps pareil, cette petite marche ne pourra nous faire que du bien. >>> "nous fera le plus grand bien"IV
La jeune fille décédée était étendue, comme une étoile de mer oubliée par la marée, sur une table de pierre humide. De larges taches bleues et pourprées, signes de la décomposition rongeaient le corpspar de larges taches bleues et pourprées quiet couraient le long de ses membres en suivant les vaisseaux sanguins. Son visage boursouflé, au milieu duquel les yeux exorbités semblaient fixer ardemment un point du plafond en ogives, était hideux à regarder. Ses cheveux blonds,délavés etsouillés par la vase, présentaient une coloration délavée et lui collaient à la peau comme les tentacules d'un poulpe mort. Sur son ventre et ses jambes, on distinguait plusieurs marques brunes circulaires, aux endroits où le bourreau avait dû arracher quelques mollusques qui avaient découvert un garde-manger idéal. >>> "trouvé là une nourriture idéale."
Alors, je sépare les deux paragraphes pour faire la remarque suivante :
il vaut mieux décrire un lieu AVANT de décrire ce qu'il contient. C'est un peu bizarre que tu nous parles de la pièce où se trouve le cadavre de la jeune fille APRES nous l'avoir décrit. Il faut d'abord que tu présentes l'endroit et ensuite que tu fasses un zoom sur le corps complètement pourri de la fille.
A la vue de ce corps entièrement dénudé et d'un aspect si repoussant, Mère Veronica détourna les yeux. La salle dans laquelle elle venait de pénétrer, accompagnée de son cicérone au faciès d'aigle, mets une virgule ici était située dans les sous-sols de la grande prison de Venise. C'était une vaste pièce obscure, pareille aux cachots dans lesquels l'Inquisition se plaisait à mener ses interrogatoires. Après avoir descendu quelques degrés, les deux visiteurs s'étaient trouvés entre quatre hauts murs suintants, encadrés par un nombre égal de colonnes encastrées dans les angles et qui s'élançaient vers le sommet des voûtes du plafond. La lumière du jour ne pénétrait à l'intérieur que par une mince ouverture qui donnait visiblement dans une petite ruelle, au niveau des pavés. Celui à qui revenait la macabre tâche de s'occuper des cadavres et de procéder aux rares ouvertures autorisées n'était autre que le bourreau attitré de la geôle ducale, le signor Gaetano Mascagni, un petit homme trapu qui ne cessait de gratter son crâne à moitié dégarni. Tandis que les deux nouveaux arrivants observaient le cadavre, il s'affairait au fond de la salle, triant et nettoyant sommairement son attirail.
Voilà, à part le souci de l'ordre des paragraphes, je trouve ce passage totalement et délicieusement morbide. C'est très dégoûtant et ça change complètement de ce que j'ai l'habitude de lire ou d'écrire. J'aime.
B.- Talent Divin
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Re: Requiem de Venise
Ah oui, tu as raison, pour l'ordre des paragraphes. Je ne m'en étais pas aperçu sur le moment, mais oui, il serait plus logique de procéder par "zoom" depuis la pièce jusqu'au corps de la fille. Je vais remodeler ce début !
Re: Requiem de Venise
Très bien, Très Haut Guide Spirituel, remodelez... Et hop, voilà la suite.
Bien, bien, bien. Là, on se croirait dans Les Experts version XVIe siècle. J'adore.
PS : J'ai vu que certaines fautes que j'ai relevé l'ont déjà été par Pacô et tu ne les avais pas corrigées depuis ! Pas bien ça !
PS2 : je corrigerais l'extrait suivant demain.
MrSonge a écrit:
S'approchant de la Mère Supérieur par derrière, au moment où elle s'arrachait à sa brève espace en trop ici, à supprimer observation du cadavre, le Père Giacomo murmura :
- Alors, ma Mère, la reconnaissez-vous ?
- C'est difficile... bégaya-t-elle. Elle est tellement différente.
- C'est le moins que l'on puisse dire, confirma le prêtre, amusé par cet euphémisme. Cependant, je me vois contraint de vous prier de faire un effort. Pourriez-vous me certifier que ce n'est pas elle ?
- Non, cela, en tout cas pas. >>> What ? Quelle langue qu'elle cause la Mère Supérieure là ? >>> "Non, point." suffirait amplement.
Au prix d'un violent effort, Mère Veronica se mit à scruter le visage de la défunte avant de reprendre :
- Il y a bien une ressemblance. Ce nez fin et légèrement retroussé... Ses ongles, ajouta-t-elle après avoir laissé son regard errer sur le corps entier. Elle avait la triste manie de se les ronger à tout bout de champ, et ceux-ci le sont aussi. Et cette cicatrice à la tempe droite... Oui c'est bien elle, elle avait fait une mauvaise chute dans les escaliers du balcon de l'église, il y a plusieurs années déjà.
- Vous confirmez donc qu'il s'agit de la jeune Alessandra, pensionnaire de votre établissement ?
- Hélas, je crois bien que c'est elle, confirma la religieuse en quittant la dépouille des yeux.
- Voilà une bonne chose de faite, conclut le Père Giacomo. Je vous remercie d'avoir accédé si promptement à ma requête. Comme vous le voyez, ce n'était pas inutile.
La Mère Supérieure s'apprêtait à quitter les lieux quand il la héla, toujours immobile près de la couche de pierre.
- Encore une dernière chose, ma Mère, dit-il en lui faisant signe de s'approcher. Lorsque vous l'avez vue pour la dernière fois, avez-vous remarqué ces étranges marques sur ses chevilles ? Regardez bien, ces deux traces rouges sombres. On dirait qu'elles ont été serrées jusqu'au sang par des liens, ou plutôt par des chaînes >>> maladroit : "Il semblerait que des liens les aient enserrées jusqu'au sang, des chaînes sans doute". Le genre de fers que traînent aux pieds les prisonniers de nos geôles, par exemple.
- Je n'ai pas pour habitude de me complaire dans l'examen des chevilles des orphelines qui me sont confiées, répondit-elle, mais je peux vous certifier que de telles lésions n'auraient pas pu être dissimulées longtemps à l'hospice. Ce sera tout ?
- Pour l'instant. Je vous remercie, un des gardes en faction dans le couloir va vous reconduire.
Mère Veronica salua l'Inquisiteur d'un hochement de tête, jeta un dernier et furtif regard au cadavre et gravit lentement les quelques marches qui la séparait de la porte de la salle. Dès qu'il se retrouva seul avec le Père Giacomo, le bourreau s'approcha du corps, un assemblage d'outils dans les mains. Il déposa sur la table de granite >>> attention, le granite est une roche plutonique qui constitue l'essentiel de la croûte continentale. A ne pas confondre avec le "granit" : roche dure et grenue qui, une fois taillée et polie, est susceptible d'être utilisée en ornementation. ses pinces, ses scies et ses couteaux, puis s'essuya les mains sur son tablier de cuir, avant de lever les yeux vers l'homme d'Eglise qui s'était retourné vers lui.
- Puis-je procéder, mon Père ? demanda Mascagni en considérant la jeune défunte des pieds à la tête.
- Attendez une minute, répondit le prêtre. Nous devons nous livrer à un examen scrupuleux du corps, tant qu'il est encoreenrelativement en bon état >>> mettre en italique, car il n'est pas en bon état justement, et ton prêtre dit ça pour préciser qu'il est en bon état par rapport à son futur état, une fois qu'il sera découpé. Tenez, par exemple, regardez ces marques, sur les seins et sur une partie du ventre.
Il indiqua du doigt plusieurs endroits où l'épiderme avait pris une teinte sombre et avait quelque peu durci. Ces intrigants stigmates étaient le plus souvent arrondis et groupés sur la poitrine, mais certains, plus allongés, dessinaient de courtes traînées bistres.
- Pensez-vous, s'enquit-il, qu'il s'agisse de manifestations de la décomposition ?
- Non, fit le bourreau en examinant la peau de plus près, je ne crois pas. Voyez, cela ne ressemble aucunement à ces hématomes bleus qui serpentent le long des vaisseaux sanguins. On dirait plutôt qu'il s'agit de brûlures faibles, comme si ces différentes places avaient étés en contact avec un liquide légèrement corrosif.
- Du vitriol ?
- Non, quelque chose de beaucoup moins agressif. Le vitriol aurait causé de bien plus graves lésions.
- Que tout cela est obscur, murmura l'Inquisiteur en se penchant sur le ventre de la morte et en scrutant attentivement les plaies légères. Il me faudra tirer cela au clair, plus tard... Je vais vous laisser procéder à l'ouverture afin de tenter d'en savoir plus sur les causes exactes du décès.
Bien, bien, bien. Là, on se croirait dans Les Experts version XVIe siècle. J'adore.
PS : J'ai vu que certaines fautes que j'ai relevé l'ont déjà été par Pacô et tu ne les avais pas corrigées depuis ! Pas bien ça !
PS2 : je corrigerais l'extrait suivant demain.
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Re: Requiem de Venise
MrSonge a écrit:Le bourreau saisit un long instrument de métal noir >>> du métal noir ? Ca existe ça ? Qu'est-ce que c'est comme métal ?, le visage épanoui comme si la perspective d'une dissection, chose qu'il n'avait que très peu l'occasion de pratiquer, lui causait un véritable plaisir.
- Je vais commencer par un rapide examen intime, expliqua-t-il en souriant d'une façon désagréable. Nous verrons bien ce que vaut la surveillance des nonnes du Pio Ospedale.
Au bout de quelques secondes, il essuya sa sonde sur son tablier en secouant la tête, feignant une grande déconvenue. Le Père Giacomo avait, pendant cette intrusion qui lui paraissait, même sur un cadavre, des plus indécentes, levé les yeux vers les ogives du plafond. En l'entendant soupirer, il les abaissa brutalement sur son interlocuteur. Comprenant que des précisions étaient exigées de lui, Mascagni reprit :
- Si vous tenez vraiment à trouver une pucelle, je crains fort qu'il ne vous faille chercher un autre cadavre. Cette belle demoiselle a été possédée charnellement peu de temps avant sa mort et peut-être même plusieurs fois.
- En êtes-vous absolument certain ? s'enquit l'ecclésiastique, abasourdi.
- Absolument. Il y a des signes qui ne trompent pas. Aucune activité physique qui pourrait avoir sur l'anatomie d'une femme des effets similaires n'est, à ma connaissance, pratiquée par les pensionnaires des hospices vénitiens. Je suis donc formel, conclut-il en choisissant parmi son matériel un long scalpel légèrement ébréché. Puis-je continuer?
- Je vous en prie.
La vue de la lame entamant les chaires molles du ventre de la défunte ne semblait, à l'inverse de l'exploration de son intimité, gêner en rien le prêtre qui ne quitta pas le corps des yeux. Laissant son acolyte plonger les deux mains dans les boyaux puants de la jeune fille, il se permit de sauter du coq-à-l'âne >>> cette expression demande des tirets.
- D'après ce que m'a confié la Mère Supérieure sur le chemin, la jeune pensionnaire qui répondait au nom d'Alessandra était sur le point de voir son dix-septième printemps. Pensez-vous que cela puisse correspondre ?
- Oh, fort bien, assura Gaetano Mascagni sans s'interrompre. Je ne lui aurais pas donné plus de dix-huit ans en estimant avec largesse. Et pas moins de seize, ajouta-t-il en se munissant d'une érigne >>> bravo pour ce mot. Moi je connaissais simplement "écarteur" mais je me doutais que ce n'était pas le mot le plus adapté.
- Je peux donc considérer que c'est bien cette Alessandra dont >>> formulation maladroite, à revoir j'ai la dépouille sous les yeux, souffla le Père Giacomo plus pour lui-même que pour le bourreau, complètement absorbé par sa tâche.
Tandis que ce dernier explorait consciencieusement chacun des organes qu'il extirpait de l'abdomen et de la poitrine, l'Inquisiteur laissa son esprit voguer sur la mer calme de la rêverie. Lorsque l'archidiacre de Saint-Marc lui avait demandé de passer à la morgue afin d'examiner le corps d'une jeune noyée, il avait tout d'abord était ulcéré qu'on le relègue à de telles corvées. Mais dès qu'il s'était trouvé en présence du cadavre, il avait senti les vapeurs de la rancœur se dissiper rapidement. Immédiatement, les intrigants stigmates aux chevilles avaient retenu son attention. Au moment où il avait découvert que la petite pouvait bien être une orpheline du Pio Ospedale della Pietà, l'idée d'une séquestration par les sœurs de l'hospice lui avait traversé la tête. Il avait d'ailleurs l'intention de faire tout son possible pour vérifier cette hypothèse ô combien scandaleuse. Et maintenant qu'il allait de découverte en découverte, son intérêt pour les circonstances de la mort d'Alessandra grandissait de minute en minute. Toute cette affaire puait l'hérésie, avec peut-être même des relents de commerce diabolique. A cette pensée, les sourcils du prêtre, qui éprouvait un plaisir intense à défendre l'Église en démasquant systématiquement les hérésiarques, les impies et autres païens nuisibles, frémirent d'excitation contenue.
D'un toussotement insidieux, le bourreau parvint à tirer le Père Giacomo de sa méditation. Ayant terminé de procéder, il s'apprêtait à recoudre les incisions à grands points. Cette tache lui était malaisée, car en tant que "tourmenteur", il n'avait que peu souvent l'occasion de soigner les blessures qu'il infligeait.
Tu es vraiment abominable.
Dis, tu ne serais pas comme ton Inquisiteur ? Tu ne prendrais pas un certain plaisir à nous raconter ces horreurs de cadavres que l'on explore ?
En tout cas, encore une fois félicitations. Une excellente narration, une histoire parfaitement présentée, avec des personnages qui se délectent de l'horreur.
B.- Talent Divin
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Re: Requiem de Venise
Aie zut, c'est que j'ai oublié de remplacer les extraits corrigés dans mon fichier, sur le forum.... Toutes mes excuses pour les fautes stupides qui sont restées.PS : J'ai vu que certaines fautes que j'ai relevé l'ont déjà été par Pacô et tu ne les avais pas corrigées depuis ! Fouet Pas bien ça !
Mais comme je suis un peu beaucoup vaseux/fiévreux/migraineux, j'espère que tu ne m'en voudras pas si j'y pallie ce soir ou demain. ^^
En tout cas merci encore pour ces fidèles corrections et pour tous ces compliments exagérés.
Dernière édition par MrSonge le Mar 3 Nov 2009 - 19:26, édité 2 fois
Re: Requiem de Venise
Oui, effectivement, seule une bonne crève peut expliquer les horribles fautes qui m'ont fait mal là...MrSonge a écrit:Aie zut, c'est que j'ai oublié de remplacé les extraits corriger dans mon fichier, sur le forum.... Toutes mes excuses pour les fautes stupides qui son restées.PS : J'ai vu que certaines fautes que j'ai relevé l'ont déjà été par Pacô et tu ne les avais pas corrigées depuis ! Fouet Pas bien ça !
Mais comme je suis un peu beaucoup vaseux/fiévreux/migraineux, j'espère que tu ne m'en voudras pas 'si j'y pallie ce soir u demain. ^^
En tout cas merci encore pour ces fidèles corrections et pour tous ces compliments exagérés.
Repose-toi bien, les corrections peuvent attendre et tu as besoin de reprendre des forces.
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Re: Requiem de Venise
Houlà, c'est laid.
Pour ma défense, je dirais que j'étais VRAIMENT pas bien... xD Mais j'ai quand même édité mon post, ça faisait mal aux yeux.
Pour ma défense, je dirais que j'étais VRAIMENT pas bien... xD Mais j'ai quand même édité mon post, ça faisait mal aux yeux.
Moi ? Vas-y, dis que je suis sadique, aussi !!!Dis, tu ne serais pas comme ton Inquisiteur ? Tu ne prendrais pas un certain plaisir à nous raconter ces horreurs de cadavres que l'on explore ?
Dernière édition par MrSonge le Mar 3 Nov 2009 - 19:51, édité 1 fois
Re: Requiem de Venise
MrSonge a écrit:Houlà, c'est laid.
Pour ma défense, je dirais que j'étais VRAIMENT pas bien... xD Mais j'ai quand même édité mon post, ça faisait mal aux yeux.Moi ? Vas-y, dit que je suis sadique, aussi !!!Dis, tu ne serais pas comme ton Inquisiteur ? Tu ne prendrais pas un certain plaisir à nous raconter ces horreurs de cadavres que l'on explore ?
Non on ira pas jusque là ^^
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Re: Requiem de Venise
Mouarf, encore heureux, ce n'est pas parce que je me complais (un peu) dans des descriptions glauques que... !!Non on ira pas jusque là ^^
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