Voyages

Je suis grise. Grise comme un chat la nuit, grise alcoolisée, grise morne et terne, grise transparente. Grise, couleur banale entre toutes, grise béton-bitume, grise camouflage. Et dans ta ville je me fonds, dans ta vie je m'installe, discrète, grise comme une ombre au tableau, comme la fumée sans feu. Je me coule dans tes yeux, j'épouse tes rêves et tes haines, je me faufile dans tout ce qui est toi. Une tache sournoise dans un océan de couleurs, de lumières, de passions. Tu es tout sauf uniforme, tu es toi et tant d'autres choses, il y a même un peu de moi en toi. Et tes jaunes, bleus, verts, >>> il faut des virgules entre chacune des couleurs, sauf si tu veux dire qu'elles sont toutes en égale quantité, et là il faudrait mettre des tirets entre chaque couleur s'emmêlent et se mélangent, ces couleurs qui m'éclairent un peu. Je suis grise comme un miroir face au mur pas de virgule ici et toi tu joues les reflets, je crois que je brille dans tes yeux.
Je te dis mon ami, je te dis mon amour, je te dis, mets une virgule ici je te hais et te vénère, je te dis sans parler. >>> c'est joli, mais ça ne veut rien dire. Tu voulais présenter quelle idée ? Je crois que je suis heureuse quand je te vois, je crois que je suis triste quand je te vois, mais tu me fais au moins cadeau de cette douleur, ces sentiments inconnus >>> les sentiments ne lui sont pas inconnus, puisqu'elle vient de les citer, ou si tu évoques des sensations inconnus, il ne faut pas écrire " ces sentiments " mais " tu me fais cadeau de sentiments inconnus ". Encore que cela paraisse improbable qu'une jeune fille (c'est bien une jeune fille, pas une enfant ?) ne connaisse pas la palette des sentiments. que je ressens, ces terres que j'explore dans la brume de ton regard. Je me sens légère le cœur lourd, les mots s'enchaînent, s'entraînent, glissent sur une pente douloureuse et crèvent la cécité.
Tu dis qu'une vie sans surprise, c'est un Coca sans bulles, c'est buvable mais fade. >>> personnellement, je trouve qu'un Coca sans bulle, c'est imbuvable... Mais ce n'est que mon avis.
Tu me cries de m'exprimer, putain !, de dire vraiment ce que je ressens.
Mais si je cries, si je hurle ce que j'ai sur le cœur, si je défie le ciel vide, vide de toute lueur, tu crois que tu m'aimeras encore ? Si je te dis ce que je trahis, ce que je suis qui n'est pas, ce que je veux et que j'oublie, tu crois que tu me regarderas encore en face ? Si je te vole la parole, si je ne la lâche plus, tu crois que tu te souviendras de moi, quand tu partiras ? Tu sais, moi je m'en vais. Où ? Partout, nulle part, demain, hier, >>> non, elle ne s'en va pas " hier ", c'est physiquement impossible. Il faut le remplacer par " aujourd'hui " au bout du bout >>> répétition inutile et lourde du monde, ailleurs, un jour, courir après le temps perdu, rattraper le futur dans le passé, voler le présent. Tu sais, paraît que je suis pas comme il faut, pas gentille et responsable, pas normale. >>> cette phrase dénote par rapport à la qualité du reste de ton écriture. A revoir. Alors tant pis, je ne serai jamais ce que tu veux que je sois, je serai juste grise, comme le fantôme qui s'efface. Perdue dans un futur incertain, tu me tais et je t'en vais >>> ce n'est pas français. Je comprends ton désir de jouer avec le style, mais il faut respecter la langue. On ne tais personne et on n'en va personne, je t'aimais, je crois.
Ce seront toujours tes dernières lignes dans le lit d'hôpital

Quelqu'un est mort hier matin.
Quelqu'un, ou plutôt quelqu'une, mets une virgule ici que j'aimais, je crois.
Elle a pas protesté, elle a pas crié, elle s'est pas débattue.
Elle est morte dans son sommeil, elle est morte de trop de vie, elle est morte ici aussi. Mai >>> tu parles du mois de mai ou est-ce un " s " oublié à " mais " ?, elle a disparu, mais elle restera là tant qu'au moins un s'en souviendra >>> phrase bof : " Même si elle a disparu, elle restera là tant que l'un de nous se souviendra d'elle. " >>> parce qu'utiliser " en " pour désigner une personne, c'est maladroit. Pour quel voyage est-elle partie ? pour nulle part en particulier, les morts le restent, du moins en théorie >>> la syntaxe est mauvaise. Je comprends le sens, mais c'est mal écrit. Les morts restent quoi ? On ne reste pas " quelque chose " mais " quelque part ". Mais elle, elle était Maure, depuis plus longtemps encore, et pourtant elle nous hantait tous les jours. Alors elle reviendra peut-être un jour nous sourire, s'asseoir sur le sol et écouter sans un mot nos conversations animées. Elle ne parlait pas souvent, non, elle ne parle pas souvent, >>> cette répétition du début de ta phrase est complètement incongrue mais toujours sa présence dans mon dos, toujours son souffle secret, sauf que toujours conduit à jamais.

Et je voudrais me mentir, me dire que tu surgiras d'ici deux secondes par-derrière, que tu attraperas sans gêne un de mes bracelets et que tu le passeras à ton poignet menu, voleuse mutine, à ta façon si naturelle. Je crois que jamais je ne t'ai vue avec des bijoux t'appartenant tous >>> mauvaise syntaxe, je crois que jamais non plus personne n'a su se protéger de tes doigts déliés. Tu es une pie, tu hais les maths, >>> j'ai été surprise par le fait que tu mettes en parallèle la pie et les maths. Ces deux choses n'ont rien à voir, je ne comprends pas le rapport avec les maths et je crois qu'on le sait tous. Alors juste un dernier hommage pour toi, juste un dernier rêve de notre part, juste un adieu crétin >>> un adieu n'est pas crétin, rien que pour toi, on le fera. On va hurler au monde, on va leur montrer, va, on te perdra, mais après avoir fini >>> réalisé ? Il rêve ou ils ont un rêve à accomplir ? notre rêve, après. On veut encore planer dans cet espoir de dingue, on veut encore t'avoir à nos côtés, alors on va le faire, promis. >>> là j'ai pas compris. Quel rêve ? Ils vont faire quoi ? Peut-être est-ce expliqué dans la suite de ta nouvelle, mais ce soir, je suis trop crevée pour poursuivre, je verrai demain.
Laurent, à toi, pour toujours.

Laumie a écrit:Non, je lui ai mis en rouge avec un "Ouh ><" à côté Oo

Barbara a écrit:

Laumie a écrit:Non, je lui ai mis en rouge avec un "Ouh ><" à côté Oo

Ah, ok.
Au temps pour moi.

Oui, je te jure, on va jeter nos mots et nos maux sur cette page jusqu'à ce qu'elle soit noire de nos idées et de nos remords pas de virgule ici et ensuite, tout le monde saura que tu as été là, et que pour nous, tu y resteras. Parce qu'on a tous eu désespérément besoin de toi un jour, parce que t'as toujours aidé là où tu devais, parce que t'as jamais fait dans l'à-peu-près, parce que tu étais toi et un peu nous, pour plein de petites choses qu'on te doit.

Parce que maintenant tu n'es plus là, alors nous, on va te raconter un peu tout ce qu'on a jamais dit. Parce que t'as été une amie plus que tu n'aurais jamais dû, au-delà de tout, au-delà de nous. Rien que pour ça, on devrait te décrocher la lune, quelques étoiles au passage, et un rayon de soleil. Pour tout ce qu'on te doit, on va le hurler, et personne ne pourra plus t'ignorer. On est juste une bande de cinglés qui tenions trop à toi, mais sache que pour jamais on t'oubliera. Parce que t'as ensoleillé plusieurs de nos années, juste parce que tu restes au-delà du raisonnable, parce que dans nos cœurs tu creuses un gouffre sans fond. Parce que jamais on te remplacera. Parce qu'on sera peut-être que quatre idiots à rester en deuil chaque jour qui passera sans toi, parce qu'on continuera quand même à vivre, mais t'auras toujours une place chez nous. Parce que si tu reviens un jour de ton nulle part, nous on sera là, nous on t'ouvrira nos portes. Parce que tu ne connais pas le mot impossible, on te reverra un jour, j'en suis certaine, et là où tu pars, j'espère que tu verras qu'on t'a tous aimée, même sans jamais le dire.
Sophie, puisque rien ne sera perdu.

Et dis-moi, pourquoi tu nous as rien dit ? Tu savais, oui, tu savais que t'étais foutue, et t'as préféré nous le cacher, putain ! Pourquoi ? T'imagines pas, nous, ce qu'on a ressenti en recevant ton SMS, putain ! Un SMS ! Même pas un appel, une lettre, un SMS, bordel ! Comme quand tu prévenais que tu finissais les cours plus tôt, que tu pouvais pas rester avec nous. Putain ! Tu crois que c'est facile pour nous ? Juste comme ça, froidement, tu nous as planté, là, comme les cons qu'on est. Pourquoi, pourquoi ? Sache que tu regretteras de nous avoir rien dit avant, sache qu'on se vengera, je sais pas encore comment, mais putain ! Là, franchement, c'était vache de nous laisser comme ça. J'ai jamais été vraiment doué pour parler, je suis pas un poète, mais sache que, vraiment, ça devrait pas être permis pas de virgule ici de crever comme ça, sans bruit. T'auras été discrète jusqu'au bout, c'est sûr, mais tu sais, t'aurais partagé ce cancer avec nous, tu nous en aurais parlé, on serait restés avec toi, on serait pas allés s'éclater / on se serait pas éclatés pendant que tu crevais. Peut-être que tu voulais pas nous faire de peine, mais là c'est encore pire, t'aurais vraiment dû nous le dire.
Putain, comment tu vas nous manquer...
Yann.

Tu sais, Laurent il >>> pareil que le " nous on ", c'est incorrect car Laurent = il a voulu se jeter du RER devant ton message, Sophie, quant à elle, >>> là tu peux à la rigueur mettre le " elle " dans ce genre d'expression pour bien montrer que chacun des deux amis a eu un comportement différent a hurlé, Yann il a commencé à gueuler « Putain de merde ! », et moi, j'étais là, scotchée. Je voulais penser à une blague de mauvais goût, mais au fond, je savais que c'était vrai. Je t'ai jamais vue mentir, alors j'ai dû rester, bouche ouverte, à accepter l'évidence. Tu sais, j'étais pas adorable, je t'aimais pas comme une sœur, mais tu faisais partie de mon quotidien, alors apprendre ça comme ça... J'aurais voulu pleurer, je n'ai réussi qu'à fermer les yeux. Tu sais, ça fait mal, juste sous la poitrine, ça fait comme une boule de pétanque au creux de l'estomac, ça fait comme une brume autour du cerveau, à travers laquelle la vérité se fraie un chemin. Tu seras plus jamais là. Alors j'ai suivi les autres dans leur projet, " Un putain de beau projet " >>> mais la citation entre guillemets, comme dirait Yann, et si je fais un peu en trop >>> c'est pas clair là. Elle se reproche plutôt de ne pas montrer autant de tristesse que ses amis. " Si je donne l'impression de ne rien ressentir ", par exemple., excuse-moi, mais je tenais à toi autant qu'eux, différemment, c'est tout. Alors oui, je les suivrai, et on te rendra notre dernier hommage, à toi, à ce que tu n'as pas eu le temps de faire. Tu sais, on a repris tes rêves à notre compte, on est montés dans le premier train qui passait. Viens on t'emmène au bout du bout du monde, viens, et tant pis pour les autres, qu'ils restent où ils sont, viens on ira gueuler partout que tu nous manques, et quand on aura fait le tour de l'orange bleue, on partira promener ton souvenir dans l'univers. Tu sais, le contrôleur il nous a jeté un drôle de regard, avec nos visages trempés de larmes et nos airs décidés, puis il est passé sans demander les tickets. On commence par la France, et ensuite l'Espagne, le Portugal, l'Italie, l'Europe puis le monde. On va t'offrir ton rêve, un superbe dernier voyage.
Lyne.

A. N. O'Nyme a écrit:Merci beaucoup pour la correction et les critiques, c'est agréable de se faire descendre ( si si ! ) ça permet de se rendre compte du chemin qu'il reste à parcourir.