Eclipses
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Eclipses
Eh ben vous voyez, j'y suis ! ^^
Pour les commentaires/critiques/remarques, allez-y défoulez vous.
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Re: Eclipses
D'abord les points de détail : quelques problèmes d'orthographe :
1er paragraphe :
voudrait bien me donner une femme, et que d'une femme je voudrais bien accepter, sans me douter un instant que plus jamais je ne serai en mesure de revivre pareils instants. Cela n'avait pas été sans mal, je dois l'avouer.
2ème paragraphe :
J'ai senti que je ne pourrais la toucher sans que je n'aie en moi l'indicible certitude d'être parvenu à la faire exister par moi .... Pourtant la suite n'est pas allée pas de soi et j'ai dû aider Alice à se libérer d'une sorte de peur panique ...
3ème paragraphe :
que les femmes de la conditionde d'Alice possèdent en permanence et qu'elles peuvent contempler à loisir dans le premier miroir venu. Puis elle mam'a rejoint, en marchant avec lenteur, les yeux plongés dans les miens et n'exprimant rien d'autre qu'un désir éclatant, à fleur de peau, dont l'amour, chose étrange, n'était pas un simple corollaire mais bien là la condition nécessaire.
5ème paragraphe :
appuyé sur mon coude gauche, les quelques mèches qui ont glissées sur son visage... Alice ne bouge toujours pas, mais respire avec clame calme et régularité.
6ème paragraphe :
En même temps, je découvre que j'ai toujours su que tout ce terminerait ainsi, et je comprends qu'il m'est inutile de tenter quoique ce soit, en acte ou en parole, ce qui revient, avec Alice, très souvent au même.
7ème paragraphe :
Dèsque qu'Alice m'a fait son aveu, je me lève....«Ne t'en vas pas tout de suite, me demande-t-elle...Avant que les ténèbres ne se soient entièrement dissipées
8ème paragraphe :
...Je descends l'escalier sans me retourner, sors de l'immeuble et me retrouve face à la Seine
Et maintenant l'important :
De façon totalement subjective mais tout aussi sincère : c'est beau, tragiquement et tendrement beau. Les images et les sentiments sont justes. L'imagination est captivée et l'on voit en Alice celle que l'on aime ou que l'on rêve d'aimer. L'allusion au miroir d'Alice est bien vue aussi, référence au roman de Lewis Carrol qui va bien au delà de ce que l'imagerie populaire a fait d'Alice au pays des merveilles.
Le mécanisme de la narration me parait bien fonctionner. Dès le début on comprend que quelque chose va tourner au drame, et cela ne rend que plus beau ce moment de paisibilité et de bonheur que tu décris. Puis la noirceur prend le dessus et l'on s'assimile au personnage, on sent le souffle d'Alice sur notre joue. Enfin, troisième rupture, le monde extérieur qui n'est que silhouettes fugaces, impressions vagues tant le personnage est centré sur ce qu'il vient de vivre jusqu'à ce que...un visage , une attitude l'interpelle. Bref, c'est crédible et donc ça marche.
Si l'alternance du présent et de l'imparfait a pu me troubler sur le début, elle devient par la suite comme un changement de rythme, une musique qui fait echo aux airs évoqués dans la nouvelle. Cette alternance présent imparfait fait partie, en fond, de l'histoire.
J'ai vraiment bien aimé, comme tu peux le voir. Beaucoup de sensibilité, de finesse aussi pour cet amour pur (mais néanmoins charnel car l'un n'exclue pas l'autre) qui n'en est que plus beau qu'il est éphémère et tragique. Alice est forte (bien qu'elle puisse paraitre faible au premier abord), déterminée. Le narrateur souffre mais respecte sa décision, aussi extrême soit-elle. C'est un amour extrêmement fort et non égoïste car respectueux jusqu'à la mort.
1er paragraphe :
voudrait bien me donner une femme, et que d'une femme je voudrais bien accepter, sans me douter un instant que plus jamais je ne serai en mesure de revivre pareils instants. Cela n'avait pas été sans mal, je dois l'avouer.
2ème paragraphe :
J'ai senti que je ne pourrais la toucher sans que je n'aie en moi l'indicible certitude d'être parvenu à la faire exister par moi .... Pourtant la suite n'est pas allée pas de soi et j'ai dû aider Alice à se libérer d'une sorte de peur panique ...
3ème paragraphe :
que les femmes de la condition
5ème paragraphe :
appuyé sur mon coude gauche, les quelques mèches qui ont glissé
6ème paragraphe :
En même temps, je découvre que j'ai toujours su que tout ce terminerait ainsi, et je comprends qu'il m'est inutile de tenter quoique ce soit, en acte ou en parole, ce qui revient, avec Alice, très souvent au même.
7ème paragraphe :
Dès
8ème paragraphe :
...Je descends l'escalier sans me retourner, sors de l'immeuble et me retrouve face à la Seine
Et maintenant l'important :
De façon totalement subjective mais tout aussi sincère : c'est beau, tragiquement et tendrement beau. Les images et les sentiments sont justes. L'imagination est captivée et l'on voit en Alice celle que l'on aime ou que l'on rêve d'aimer. L'allusion au miroir d'Alice est bien vue aussi, référence au roman de Lewis Carrol qui va bien au delà de ce que l'imagerie populaire a fait d'Alice au pays des merveilles.
Le mécanisme de la narration me parait bien fonctionner. Dès le début on comprend que quelque chose va tourner au drame, et cela ne rend que plus beau ce moment de paisibilité et de bonheur que tu décris. Puis la noirceur prend le dessus et l'on s'assimile au personnage, on sent le souffle d'Alice sur notre joue. Enfin, troisième rupture, le monde extérieur qui n'est que silhouettes fugaces, impressions vagues tant le personnage est centré sur ce qu'il vient de vivre jusqu'à ce que...un visage , une attitude l'interpelle. Bref, c'est crédible et donc ça marche.
Si l'alternance du présent et de l'imparfait a pu me troubler sur le début, elle devient par la suite comme un changement de rythme, une musique qui fait echo aux airs évoqués dans la nouvelle. Cette alternance présent imparfait fait partie, en fond, de l'histoire.
J'ai vraiment bien aimé, comme tu peux le voir. Beaucoup de sensibilité, de finesse aussi pour cet amour pur (mais néanmoins charnel car l'un n'exclue pas l'autre) qui n'en est que plus beau qu'il est éphémère et tragique. Alice est forte (bien qu'elle puisse paraitre faible au premier abord), déterminée. Le narrateur souffre mais respecte sa décision, aussi extrême soit-elle. C'est un amour extrêmement fort et non égoïste car respectueux jusqu'à la mort.
Re: Eclipses
Damnède, damnède, je m'empresse de corriger ces horreurs que, évidement, je n'avais même pas vues ! Désolé pour ces monstruosités et merci beaucoup d'avoir pris le temps de les relever !! ^^
Quant au reste, ma foi, je ne sais trop que dire, si ce n'est merci beaucoup et que ça me fait très plaisir que tu aies apprécié !
(L'alternance des temps est en fait né d'une erreur. Je m'en suis rendu compte à la relecture, que j'avais foiré quelque part, et puis après, en changeant deux trois verbes, j'ai remarqué que finalement, ce n'était pas si problématique que cela... Comme quoi, parfois, le hasard... )
Je suis évidemment tout à fait d'accord avec cela, j'ai toujours trouvé étrange l'idée que du pécher quand il se rapporte spécifiquement à celui de la chaire. C'est à mon avis l'invention chrétienne la plus vicieuse, tordue et scandaleuse que d'accoupler ces deux mots : pécher, et chaire.
Quant au reste, ma foi, je ne sais trop que dire, si ce n'est merci beaucoup et que ça me fait très plaisir que tu aies apprécié !
(L'alternance des temps est en fait né d'une erreur. Je m'en suis rendu compte à la relecture, que j'avais foiré quelque part, et puis après, en changeant deux trois verbes, j'ai remarqué que finalement, ce n'était pas si problématique que cela... Comme quoi, parfois, le hasard... )
(mais néanmoins charnel car l'un n'exclue pas l'autre)
Je suis évidemment tout à fait d'accord avec cela, j'ai toujours trouvé étrange l'idée que du pécher quand il se rapporte spécifiquement à celui de la chaire. C'est à mon avis l'invention chrétienne la plus vicieuse, tordue et scandaleuse que d'accoupler ces deux mots : pécher, et chaire.
Re: Eclipses
Un gros relevé:
Enfin, c'est mon avis. Mais vu que ton texte est au passé, ça sonne beaucoup mieux.
=> ne pourraient
Appréciation linguistique:
J'adore ton vocabulaire, ce n'est pas une découverte. J'adore ta manière de positionner tes mots, de leur donner une esthétique et une profondeur qui nous rend tout "petit".
Les multiples images que tu utilises sont pour la plupart excellentes (mis à part une ou deux soulignées dans mon relevé).
Mais la meilleure de toute, c'est l'éclipse en elle-même. L'éclipse du jour, ou l'éclipse d'Alice ?
Et la dernière transposition entre la femme vieille sur le bateau mouche et sa bien aimée qui meurt, c'est le paroxysme de la métaphore.
Ceci dans une musicalité de tes sons, j'adhère totalement.
Seul reproche: l'abondance parfois excessive de "que" (et toute la bande de [k]) qui tranche justement un peu avec cette musicalité. Attention aussi aux virgules dont tu as parfois tendance à abuser.
Appréciation de l'histoire:
Première chose: c'était en août l'éclipse ? J'aurais juré que j'étais à l'école à cette époque là u_u".
Bref x).
Bravo pour la manière dont tu décris le plaisir charnel. Cependant, un truc me tracasse (et c'est d'un stricte point de vue technique là xD): mais pour une première fois, il y a va un peu comme un boeuf T_T. Elles sont où les préliminaires ?
Si je te cite, tu dis à un moment:
Bon le quart d'heure corrections techniques est terminé, mais je tenais à relever ce petit détail qui, par le même coup, détruit l'acte amoureux fait avec douceur et passion.
Le miroir d'Alice, tout comme Flip, il m'a plu. Tu as su reprendre l'image sans dénaturer le roman, sans même le pomper vraiment. Un travail d'art-triste. (hum. ^^)
Heureusement qu'à la fin, il a une larme. Personnellement, la personne que j'aime me dit: je me suicide, même en y étant préparé, je crois que je peux pas m'empêcher de pleurer et d'avoir les pires idées noires.
Dernière chose que j'ai particulièrement aimé ici, c'est le contraste nuit/jour pour l'environnement (avec l'éclipse) et l'inverse, clarté/ténèbres pour l'était d'esprit du narrateur.
=> je n'aurais pas employé le conditionnel moi, mais plus l'imparfait. "que voulait bien me" donner" et "je voulais bien accepter".Je venais de recevoir la plus grosse part d'infini que voudrait bien me donner une femme, et que d'une femme je voudrais bien accepter, sans me douter un instant que plus jamais je ne serai en mesure de revivre pareils instants.
Enfin, c'est mon avis. Mais vu que ton texte est au passé, ça sonne beaucoup mieux.
=> tu peux mélanger passé composé et passé simple, mais ça fait maladroit. Pourquoi pas: "dans l'heure qui suivit" ?
même si elle s'offrait à moi dans l'heure qui a suivi
=> répétition de structure[...]l'un de ses seins sans que je ne ressente une insoutenable envie de m'enfuir, de disparaître. J'ai senti que je ne pourrais la toucher sans que je n'aie en moi l'indicible certitude d'être parvenu à la faire exister [...]
=> pourquoi cette comparaison avec Strauss ?par leur douce et voluptueuse mélodie straussienne
=> la première comparaison est très jolie, très fun, très bonne. Celle-ci m'a déjà beaucoup moins plu, fait un peu "poussée" et tirée par les cheveux, et en plus de sa maladresse esthétique (je la trouve pas très belle d'un point de vue phonétique et linguistique u_u"), j'ai pas tellement saisi son sens profond.et boire d'un trait la coupe de cristal des noces infinies.
=> Un pas de trop. (pas que tu ailles trop loin hein x))Pourtant la suite n'est pas allée pas de soi
=> je trouve pas l'expression top. "Entièrement nue" mais je crois que ça va faire une répétition, alors si tu as une variante ...Elle a terminé de se déshabiller
=> répétition. "moments" ?Quelques instants après [...] Pendant de longs instants
=> ne serait-ce pas un pléonasme là ? oO Une clarté pas éclatante ... =/.un infini de clarté éclatant
.et plus essentiellement que ne pourrait le faire toutes les couvertures du monde
=> ne pourraient
=> se terminerait
j'ai toujours su que tout ce terminerait ainsi
=> faudrait voir si tu ne peux pas reformuler. Voilà qui est très hachuré.de tenter quoique ce soit, en acte ou en parole, ce qui revient, avec Alice, très souvent au même.
=> toute proche de la tour Eiffel non ?toute proche à la Tour Eiffel,
=> triturer, je trouve ça laid. Et ... ouais enfin, ça fait plus sale qu'autre chose. "manipuler".et de les triturer à sa guise entre ses griffes
=> palier (je l'ai déjà vu celle là, elle est récurrente chez toi)d'hostilité au monde apparu sur le pallier de l'appartement de Alice
=> flottant, participe présent !ses longs cheveux gris flottants derrière elle
=> de. Mais du coup, ça fait "dizaine" "de" et "de". Lourd.à quelques dizaines mètres de moi
=> répétition. Courage ?telle force [...] plus la force
=> uneun parfaite inconnue
Appréciation linguistique:
J'adore ton vocabulaire, ce n'est pas une découverte. J'adore ta manière de positionner tes mots, de leur donner une esthétique et une profondeur qui nous rend tout "petit".
Les multiples images que tu utilises sont pour la plupart excellentes (mis à part une ou deux soulignées dans mon relevé).
Mais la meilleure de toute, c'est l'éclipse en elle-même. L'éclipse du jour, ou l'éclipse d'Alice ?
Et la dernière transposition entre la femme vieille sur le bateau mouche et sa bien aimée qui meurt, c'est le paroxysme de la métaphore.
Ceci dans une musicalité de tes sons, j'adhère totalement.
Seul reproche: l'abondance parfois excessive de "que" (et toute la bande de [k]) qui tranche justement un peu avec cette musicalité. Attention aussi aux virgules dont tu as parfois tendance à abuser.
Appréciation de l'histoire:
Première chose: c'était en août l'éclipse ? J'aurais juré que j'étais à l'école à cette époque là u_u".
Bref x).
Bravo pour la manière dont tu décris le plaisir charnel. Cependant, un truc me tracasse (et c'est d'un stricte point de vue technique là xD): mais pour une première fois, il y a va un peu comme un boeuf T_T. Elles sont où les préliminaires ?
Si je te cite, tu dis à un moment:
S'il passe directement à la phase "pénétration", elle a du avoir un peu mal la demoiselle =X. Enfin, tout dépend ce que tu entends par "quelques instants", mais pour moi, ça fait l'effet de "quelques minutes".Quelques instants après, je suis entré doucement en elle,
Bon le quart d'heure corrections techniques est terminé, mais je tenais à relever ce petit détail qui, par le même coup, détruit l'acte amoureux fait avec douceur et passion.
Le miroir d'Alice, tout comme Flip, il m'a plu. Tu as su reprendre l'image sans dénaturer le roman, sans même le pomper vraiment. Un travail d'art-triste. (hum. ^^)
Heureusement qu'à la fin, il a une larme. Personnellement, la personne que j'aime me dit: je me suicide, même en y étant préparé, je crois que je peux pas m'empêcher de pleurer et d'avoir les pires idées noires.
Dernière chose que j'ai particulièrement aimé ici, c'est le contraste nuit/jour pour l'environnement (avec l'éclipse) et l'inverse, clarté/ténèbres pour l'était d'esprit du narrateur.
Re: Eclipses
=> répétition de structure
Vu. Ça donne ça :
" [..]sans que je ne ressente une insoutenable envie de m'enfuir, de disparaître. J'ai senti que je ne pourrais la toucher sans avoir en moi l'indicible certitude"
Parce que c'est à lui (Richard, hein, pas les guignols de la Valse viennoise ! xD) que revient habituellement la palme de la volupté en musique. ^^=> pourquoi cette comparaison avec Strauss ?
" Quelques instants après, [...]. Pendant de longues minutes"=> répétition. "moments" ?
Non, parce que ce n'est pas une clarté éclatante (qui serait bien un pléonasme) mais une clarté qui éclate. ^^=> ne serait-ce pas un pléonasme là ? oO Une clarté pas éclatante ... =/.
Non, c'est la vue qui va de "***, toute proche, à la tour Eiffel". La vue va de "*** à ***"=> toute proche de la tour Eiffel non ?
Ben oui mais, même "quelques minutes", ça va - théoriquement - de 2 à... 59 ^^. Non mais moi, en effet, je prenais "instant" comme quand même d'assez longs instants, mais si tu as une autre formulation à proposer pour mieux mettre en avant la relative longueur de ces instants, je suis preneur. xDS'il passe directement à la phase "pénétration", elle a du avoir un peu mal la demoiselle =X. Enfin, tout dépend ce que tu entends par "quelques instants", mais pour moi, ça fait l'effet de "quelques minutes".
Pour les autres bourdes, rien à redire, je vais aller corriger tout cela. En tout cas, encore une fois, grand merci de ta lecture et ça me fait plaisir que ça t'aie plus !!! ^^
Re: Eclipses
Je n'ai pas grand chose à redire sur ton texte, j'approuve les remarques qui ont été faites (pour l'île Saint Louis et la Tour Eiffel... ça prête un peu à confusion sur l'instant).
J'aime beaucoup ton texte, le jeu des clairs-obscurs comme l'a fait remarquer Pacô et la fin, avec le bateau-mouche et la vieille femme... c'est magnifique.
Il n'y a qu'une chose à laquelle je n'adhère pas, la vision que tu donnes de la chair et du péché. La chair n'est un péché que dans la débauche ou lorsqu'elle prime par dessus tout (ce qui rejoint la débauche, d'ailleurs). Au contraire, le christianisme n'interdit pas l'acte de chair (pour une religion qui prône la vie, je ne vois pas plus contradictoire) dans l'amour et le respect de l'autre (je crois que c'est ce qui a le plus de mal à passer aujourd'hui, dans nos sociétés "libérées"...). De même, le "aimez vous les uns les autres" implique forcément un respect de son corps, comment aimer les autres si on ne s'aime pas soi-même, si on ne respecte pas son corps?
Je connais les théories de Nietzsche sur le sujet, je l'ai bien vu en philo l'année dernière dans le cours sur la religion. Et tout ce qu'il dit relève d'une interprétation complètement fausse des écritures.
J'aime beaucoup ton texte, le jeu des clairs-obscurs comme l'a fait remarquer Pacô et la fin, avec le bateau-mouche et la vieille femme... c'est magnifique.
Il n'y a qu'une chose à laquelle je n'adhère pas, la vision que tu donnes de la chair et du péché. La chair n'est un péché que dans la débauche ou lorsqu'elle prime par dessus tout (ce qui rejoint la débauche, d'ailleurs). Au contraire, le christianisme n'interdit pas l'acte de chair (pour une religion qui prône la vie, je ne vois pas plus contradictoire) dans l'amour et le respect de l'autre (je crois que c'est ce qui a le plus de mal à passer aujourd'hui, dans nos sociétés "libérées"...). De même, le "aimez vous les uns les autres" implique forcément un respect de son corps, comment aimer les autres si on ne s'aime pas soi-même, si on ne respecte pas son corps?
Je connais les théories de Nietzsche sur le sujet, je l'ai bien vu en philo l'année dernière dans le cours sur la religion. Et tout ce qu'il dit relève d'une interprétation complètement fausse des écritures.
Liven d'Eleissen- Talent Suprême
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Localisation : Over the stars, in my dreams...
Emploi/loisirs : Khâgne Lettres Modernes
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Re: Eclipses
Bah oui, mais ça, à mon avis, on ne changera pas d'ici demain mes idées sur le christianisme qui est pour moi tout sauf une religion qui prône la vie, justement, plutôt au contraire la plus moribonde de toutes les religions monothéistes.Il n'y a qu'une chose à laquelle je n'adhère pas, la vision que tu donnes de la chair et du péché. La chair n'est un péché que dans la débauche ou lorsqu'elle prime par dessus tout (ce qui rejoint la débauche, d'ailleurs). Au contraire, le christianisme n'interdit pas l'acte de chair (pour une religion qui prône la vie, je ne vois pas plus contradictoire) dans l'amour et le respect de l'autre (je crois que c'est ce qui a le plus de mal à passer aujourd'hui, dans nos sociétés "libérées"...). De même, le "aimez vous les uns les autres" implique forcément un respect de son corps, comment aimer les autres si on ne s'aime pas soi-même, si on ne respecte pas son corps?
Je connais les théories de Nietzsche sur le sujet, je l'ai bien vu en philo l'année dernière dans le cours sur la religion. Et tout ce qu'il dit relève d'une interprétation complètement fausse des écritures.
De plus, tu ne peux pas dire que Nietzsche interprète mal, puisque le langage parfois sibyllin, complaisant et gourmé des écritures est fait pour être interprété personnellement par chacun, il n'y a pas de "bonne" ou de "mauvaise" interprétation possible. Il y a la sienne, et celle des autres. ^^
(C'est d'ailleurs à la notion même de pécher que j'en ai, pas seulement à l'association "chair" et "péché". Le péché est une idée dangereuse, m'est avis, une des pires et en tout cas pas une idée "qui prône la vie".)
Re: Eclipses
Je dois avouer que j'ai du mal à te suivre sur ton raisonnement sur le christianisme ^^" Je ne vois pas comment une religion moribonde pourrait attirer encore des milliers de jeunes et les faire rayonner. Les JMJ, par exemple, rassemblent des gens de tous les pays, par centaines de milliers. En Ile-de-France, nous avons le Frat, qui rassemble environ 12000 jeunes à chaque fois (4ème-3ème un an sur deux, 2nde/première l'autre année), des jeunes qui viennent de tous les horizons, de Versailles l'une des villes les plus tradis de France, au 9-3 qui n'est pas forcément le département le plus accueillant.
Quant à Nietzsche... Quand il écrit des choses comme "chrétienne est la haine envers l'esprit, la fierté, le courage, la liberté... Chrétienne est la haine des sens, les joies des sens, la joie en général" (L'Antéchrist), je me demande ce qu'il pense des martyrs. Ou "le christianisme est le soulèvement de tout ce qui rampe au sol contre contre tout ce qui a de la hauteur". Il voit les chrétiens comme faibles et lâches, incapables de s'assumer. Il ignore la force du pardon, qui divise souvent, je suis d'accord parce qu'elle est difficile à appréhender dans sa totalité.
Je ne vois pas en quoi le péché est une notion dangereuse, il ne pousse pas à se plaindre de soi, à se rouler dans son malheur ou je ne sais quoi ^^ Il y a dissociation du péché et du pécheur.
Quant à Nietzsche... Quand il écrit des choses comme "chrétienne est la haine envers l'esprit, la fierté, le courage, la liberté... Chrétienne est la haine des sens, les joies des sens, la joie en général" (L'Antéchrist), je me demande ce qu'il pense des martyrs. Ou "le christianisme est le soulèvement de tout ce qui rampe au sol contre contre tout ce qui a de la hauteur". Il voit les chrétiens comme faibles et lâches, incapables de s'assumer. Il ignore la force du pardon, qui divise souvent, je suis d'accord parce qu'elle est difficile à appréhender dans sa totalité.
Je ne vois pas en quoi le péché est une notion dangereuse, il ne pousse pas à se plaindre de soi, à se rouler dans son malheur ou je ne sais quoi ^^ Il y a dissociation du péché et du pécheur.
Liven d'Eleissen- Talent Suprême
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Re: Eclipses
Depuis quand la masse est-elle une référence ? Le nazisme a bien fonctionné comme sur des roulettes. Je n'assimile pas le christianisme au nazisme, mais l'argument du "il rassemble plein de monde" me semble absurde. ^^
Les martyrs ? Je ne sais pas ce que Nietzsche en pense, mais moi, je les vois comme des singes de leur propre idéal.
La force du pardon ? Heu... oui mais non, il n'y a aucun rapport entre la citation de Nietzsche et le pardon que tu mentionnes (qui n'est PAS une notion chrétienne, je tiens à le souligner, j'ai pas besoin d'aller à l'église pour pardonner quoi que ce soit).
Le péché est dangereux parce qu'il nie la vie humaine en partant du principe que l'homme est pécheur par nature. Je refuse cette théorie de verre de terre, je refuse de me croire pécheur parce que je suis né homme, et je ne veux porter le poids d'aucun péché d'aucun des gelus qui m'aura précédé. De plus, la notion de péché est assimilée à la notion d'Au-Delà, qui écrase le monde où l'on vit en nous faisant croire qu'il n'est pas Bon, pas Vrai, pas Bien, car c'est l'Autre qui est tout cela. Ça aussi, je refuse d'y souscrire, parier sur l'au-delà au détriment de ce monde-ci, le seul vrai, moi, non merci, je dirais comme Voltaire : "Le paradis terrestre est où je suis" et au diable les notions très chrétiennes et complément aberrantes du Bien et du Mal. ^^
Les martyrs ? Je ne sais pas ce que Nietzsche en pense, mais moi, je les vois comme des singes de leur propre idéal.
La force du pardon ? Heu... oui mais non, il n'y a aucun rapport entre la citation de Nietzsche et le pardon que tu mentionnes (qui n'est PAS une notion chrétienne, je tiens à le souligner, j'ai pas besoin d'aller à l'église pour pardonner quoi que ce soit).
Le péché est dangereux parce qu'il nie la vie humaine en partant du principe que l'homme est pécheur par nature. Je refuse cette théorie de verre de terre, je refuse de me croire pécheur parce que je suis né homme, et je ne veux porter le poids d'aucun péché d'aucun des gelus qui m'aura précédé. De plus, la notion de péché est assimilée à la notion d'Au-Delà, qui écrase le monde où l'on vit en nous faisant croire qu'il n'est pas Bon, pas Vrai, pas Bien, car c'est l'Autre qui est tout cela. Ça aussi, je refuse d'y souscrire, parier sur l'au-delà au détriment de ce monde-ci, le seul vrai, moi, non merci, je dirais comme Voltaire : "Le paradis terrestre est où je suis" et au diable les notions très chrétiennes et complément aberrantes du Bien et du Mal. ^^
Re: Eclipses
Un joli texte Mister Songe, franchement, je suis épatée. Ça coule tout seul à part deux ou trois bricoles. J'y ai trouvé la musique que j'aime et qui n'est pas le rock^^ . C'est plutôt un slow que l'on danse avec les mots.
Je n'ai pas été perturbée comme Pacô par l'absence de préliminaires, elle allait de soi. Peut-être qu'une phrase pourrait les évoquer mais pas plus.
J'ai cru comprendre que tu avais écrit ce texte pour un concours. Quand dois-tu le rendre ? J'ai vu quelques fautes qu'il serait dommage de laisser. Et si tu dois aussi le raccourcir, tout est toujours possible.
Dis-moi.
Je n'ai pas été perturbée comme Pacô par l'absence de préliminaires, elle allait de soi. Peut-être qu'une phrase pourrait les évoquer mais pas plus.
J'ai cru comprendre que tu avais écrit ce texte pour un concours. Quand dois-tu le rendre ? J'ai vu quelques fautes qu'il serait dommage de laisser. Et si tu dois aussi le raccourcir, tout est toujours possible.
Dis-moi.
azul- Talent Suprême
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Re: Eclipses
Eh bien ma foi, merci mille fois. ^^ (tiens ça fait deux fois dans la même phrase !)
Très heureux que ça te plaise et très honoré.
Pour le rendre, j'ai encore le temps, il doit être remis avant les vacances de Noël, qui commence.... autours du 16 décembre, je crois bien. ^^
(La longueur, c'est bon, je te remercie, j'ai réussi en réduisant la police un chouia. xD)
Très heureux que ça te plaise et très honoré.
Pour le rendre, j'ai encore le temps, il doit être remis avant les vacances de Noël, qui commence.... autours du 16 décembre, je crois bien. ^^
(La longueur, c'est bon, je te remercie, j'ai réussi en réduisant la police un chouia. xD)
Re: Eclipses
Tricheur va !(La longueur, c'est bon, je te remercie, j'ai réussi en réduisant la police un chouia. xD
Je te le corrige demain.
azul- Talent Suprême
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Re: Eclipses
Et fier de l'être. xDTricheur va !
Mais de toutes façons il a suffit de deux-trois papillonnages de paupière romantiques devant Miss Représentante-des-élèves dans le comité pour que ça passe.
Re: Eclipses
Oui, j'ai lu que tu avais fait ton charmeur
azul- Talent Suprême
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Re: Eclipses
C’est vraiment chouette, chapeau bas m’sieur. Je t’ai fait des annotations dans le texte, et en tenir compte ou pas t’appartient. Cependant, il faudra que tu veilles à ces deux défauts dans ton écriture : les phrases trop longues et que l’on doit relire parce qu’elles ne coulent pas, et les fameux verbes « semblait, paraître etc. » Rien que tu ne puisses travailler, tu en as tout à fait la capacité.
Je te souhaite bonne chance pour le concours. Je ne doute pas que cette nouvelle soit bien placée et j'espère que tu nous tiendras au courant.
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Ponctuation, frappe, typo
J'enlèverais
Alice s'est tournée vers le mur, un bras passé au-dessus de la tête. J’ai un peu de mal à situer le bras mais bon… Elle est allongée près de moi, dans ce grand lit neuf dont elle aime tant les montures à l'ancienne, la couverture remontée pudiquement sur la poitrine et maintenue d'une main, comme s'il importait de cacher maintenant aux meubles et à la paroi ce que j'avais eu tant de mal à lui faire montrer je ne suis pas sûre que « lui faire montrer » soit grammaticalement correct. Je remplacerais en tout cas « montrer » par dévoiler. De plus, tu as encore le verbe faire dans la phrase suivante, et que tu peux difficilement remplacer. Peut-être serait-il plus joli de dire « ce qu’elle avait eu tant de mal à me dévoiler ». L’acteur n’est plus le même, donc c’est toi qui vois Nous venions de faire l'amour pour la première fois, et je n'étais pas assez sage, ou peut-être simplement pas assez femme, là j’ai cru qu’il s’agissait de lesbiennes en première lecture, jusqu’à ce que plus bas je lise le mot « homme ». Ça m’a vraiment induit en erreur. Je pense que tu voulais parler du côté féminin qu’il y a en tout homme. Je serais toi, j’enlèverais « assez » et retournerais la phrase « et je n’étais pas femme, ou peut-être simplement pas assez sage » pour comprendre alors qu'il s'agirait aussi de notre dernière fois. Je venais de recevoir la plus grosse part d'infini que voudrait bien me donner une femme, et que d'une femme je voudrais bien accepter, point Je ne me doutais pas un instant… (sans me douter) un instant que plus jamais je ne serais (il ne s’agit pas d’une certitude à mon avis) en mesure de revivre pareils instants. Cela n'avait pas été sans mal, je dois l'avouer.
Lorsque j'ai rencontré Alice pour la première fois, j'ai su immédiatement que, pour une raison mystérieuse, je devrais attendre de l'aimer avant de pouvoir partager une de ses nuits (car si l'acte amoureux est la preuve d'un désir, je reste intimement convaincu que le sommeil partagé avec plénitude est la seule véritable preuve d'amour) virgule après la parenthèse fermante et qu'il me serait impossible, même si elle s'était offerte à moi dans l'heure qui a suivi, de même effleurer l'un de ses seins sans que je ne ressente une insoutenable envie de m'enfuir, (de disparaître). Dieu du ciel que tes phrases sont longues ! Celle-ci passe. J'ai senti que je ne pourrais la toucher sans avoir (en moi) l'indicible certitude d'être parvenu à la faire exister par moi, et que je ne sois moi-même contraint de faire d'elle le principe actif et nécessaire virgule non pas de ma vie, mais bien de mon existence, en subordonnant ma présence au monde à son propre être. J'ai dû attendre longtemps, avant d'enfin comprendre ce que son langage se refusait à me dire, cet outil ingrat, incapable de traduire ce que l'on ne peut penser ce que l’on pense (allège les tournures de tes phrases longues [je meurs d’envie de te mettre des points^^]), tellement plus pataud que la musique lorsqu'il s'agit de ne rien exprimer d'autre que (lui-même) des mots, (hors de tout ordre de signification) j’enlèverais ça, le langage même non verbal n’est jamais sans signification, car il est impossible de ne pas communiquer. Ce sont ses yeux qui ont chanté pour moi et qui m'ont permis, par leur douce et voluptueuse mélodie straussienne, de saisir un jour, au milieu d'une promenade sur les quais de la Seine, ses deux belles lèvres à peine plus roses que ses pommettes rougissantes, étonnant contraste ses lèvres tièdes et tendres à travers par lesquelles ? lesquelles j'ai pu respirer les effluves de son âme et boire d'un trait la coupe de cristal des noces infinies. Pourtant la suite n'est pas allée de soi virgule et j'ai dû aider Alice à se libérer d'une (sorte de) peur panique de la suite qui ne devait pas être, du moins inconsciemment, totalement étrangère à sa profonde foi catholique. Elle ne s'est livrée qu'après de longues semaines d'hésitations, mais toute entière, heureuse et (ayant définitivement chassé de son esprit les) délivrée des relents dangereux de la notion de péché, cette manifestation la plus sournoise d'un nihilisme pervers et d'une négation de la vie même. Lorsque j'ai pu enfin (laisser) glisser un de ses éternels jeans le long de ses magnifiques jambes d'ivoire, elle était prête, et savait se trouver au seuil d'un moment d'éternité qu'elle ne chercherait plus à ressaisir, ne s'en laissant pas le temps.
Elle a terminé de se déshabiller, seule, tandis que je la regardais, allongé déjà dans sur ? le lit. Quand elle s'est tournée vers moi, nue pour la première fois devant un homme et partageant (pour la première fois) ce corps sublime qu'elle avait (jusque-là) jugé trop sacré pour être offert au regard d'un autre (qu'elle-même), j'ai été impitoyablement et involontairement renvoyé à ma condition imparfaite et précaire de mâle, ombre tâtonnant dans la nuit à la recherche d'une étincelle de perfection ou de vérité que les femmes de la condition d'Alice possèdent en permanence et qu'elles peuvent contempler à loisir dans le premier miroir venu. Puis elle m'a rejoint, en marchant avec lenteur, les yeux plongés dans les miens et n'exprimant rien d'autre qu'un désir (étincelant), à fleur de peau, dont l'amour, chose étrange, n'était pas un simple corollaire mais bien la condition nécessaire. Quelques instants après, je suis entré doucement en elle, serrant contre moi ce corps parfait à la peau si douce, ce corps qui m'accueillait avec délice et m'offrait en tremblant un accès à ses plus intimes secrets. Alors mon esprit a commencé à vaciller sur la corde raide du plaisir, mes yeux ma vue plutôt se sont brouillés comme si la réalité, trop faible, ployait sous le poids de ce rêve lumineux qui nous envahissait tous deux. Pendant de longues minutes, le monde (alentour) s'est replié sur (lui-même ?) (autour) de nos deux corps enlacés, nous laissant respirer les parfums enivrants d'une extase de tous les sens. Cela a duré jusqu'à ce que je recueille avidement le tendre gémissement (qu’Alice) a émis en se mordant la lèvre inférieure, tandis que s'ouvrait devant moi un infini de clarté (éclatant) au milieu de l'obscurité de la chambre aux rideaux tirés. Tu t’en es super bien tiré sur ce coup-là (si je peux dire^^). Pourtant, je t’attendais au tournant.
Cela a été la première des deux éclipses que j'ai vécues ce jour-là, je mettrais un point pour bien marquer la plus belle justement la plus belle.
Alice fixe maintenant un point immatériel entre l'angle de deux murs et le tissu bleuté d'un rideau. Ses longs cheveux bruns, presque roux, cascadent le long de son dos nacré et se perdent dans les replis de la couverture remontée à la hauteur du creux de ses reins. Ah, elle l’avait pourtant jusqu’au menton cette couverture Je me glisse derrière elle et écarte avec délicatesse, appuyé sur mon coude gauche, les quelques mèches qui ont glissées sur son visage, point ce beau visage aux traits fins, à l'équilibre parfait virgule et dont le profil est admirable de sérénité, avec ce nez légèrement retroussé qui semble vouloir contredire la commissure abaissée des lèvres, même lorsqu'elle sourit, point (ce qui donne à son sourire cet air de délicatesse et de grâce que j'apprécie tant). Trop d’infos en une seule phrase Mister, tu casses la poésie[/quote] Dès que je suis à nouveau contre son corps, je plonge ma bouche au creux de son cou [color=blue]virgule afin de ne rien perdre des dernières effluves (de cet étrange) du parfum doux-amer que sur la peau laisse l'amour. Alice ne bouge (toujours) pas, mais respire avec calme et régularité.(ce qui est la même chose) Je sens qu'elle va me dire quelque chose, quelque chose d'extrêmement important pour elle et pour moi, qu'elle cherche ses mots et triture avec application sa langue natale afin de la plier à son entière volonté, comme elle a toujours tenté de le faire, elle qui ne parle jamais sans ce respect de la syntaxe française qui est la véritable armature de l'Homme, elle qui considère que s'exprimer correctement ici-bas était est ? la seule vraie gloire. Ouais, allez on est dans la perfection « La langue nous empêche d'être nus comme des bêtes, nus comme des sauvages.» virgule et pas de point à l’intérieur du guillemet fermant me rappelle-je avoir entendu d'elle. Voilà sans doute pourquoi elle a remonté le drap sur sa poitrine, ah flûte, c’est le drap, pas la couverture se sentant à ce moment plus dénudée qu'un instant auparavant, lorsqu'elle gémissait de plaisir entre mes bras, et tentant de trouver les phrases qui l'habilleraient à nouveau plus intimement et plus essentiellement que ne pourraient le faire toutes les couvertures du monde.
Lorsqu'enfin elle ouvre la bouche, elle parle dans un souffle virgule quand tu changes de sujet[/quote] et je dois coller ma tête contre la sienne pour comprendre ses quelques mots. [color=blue]Deux points « Je vais mourir aujourd'hui.» virgule et blablabla^^ murmure-t-elle sans me regarder. Cette déclaration faite du bout des lèvres ne me surprend pas, se contente de retourner en moi la carte d'une certitude tu as de jolies images. dont je n'avais jamais pris conscience j’arrêterais ici. S’il la retourne, c’est qu’elle était cachée jusque-là parce qu'elle se présentait à moi face cachée. En même temps, je découvre que j'ai toujours su que tout se terminerait ainsi, et je comprends qu'il m'est inutile de tenter quoique ce soit, en acte ou en parole, ce qui revient, avec Alice, très souvent au même. Le droit de disposer librement de sa mort étant celui qui me semble, après le droit de disposer librement de son existence, le plus inaliénable de tous, je ne tente pas de la raisonner car je sais sa décision mûrement réfléchie et enracinée au plus profond de son être. Elle m'avait souvent parlé, et cela dès notre rencontre, de sa peur non pas de la mort mais de l'approche de celle-ci, de la vieillesse, cette lente agonie du corps et de l'esprit qui verrait sa beauté se métamorphoser en tristesse de tous les traits, chaque ride rappelant au miroir une année (de) passée, rappelant l'emprise que le temps tout-puissant a sur nous, ses mains parcheminées enrageant de ne plus pouvoir courir sur le clavier de son grand piano laqué, duquel elle tire depuis des années de délicieuses interprétations de Chopin, de Ravel et de Brahms. Mouirf, tout juste si j’en ai pas perdu l’idée en route Elle a voulu en finir le jour de cette grande éclipse, la dernière du XXe siècle qui l'avait vu naître et la verrait mourir puisqu'elle en avait décidé ainsi, faisant coïncider de cette manière à l'obscurité et au froid qui envahissaient maintenant la ville, une autre nuit, qui n'aurait plus ni présent ni futur, se contenterait de l'éternité déployée au-delà du temps, là (où) celui-ci menace d'instaurer le règne de l'instant et de la durée, du présent impossible, du passé immobile et du futur incertain.
Dès qu'Alice m'a fait son aveu, je me lève après l'avoir tendrement embrassée sur sa joue si rose et fraîche, mais elle me retient (en me saisissant) d'un mouvement brusque (du bras droit). «c’est peut-être dû au c/c, mais il y a une espace après le guillemet ouvrant et avant le guillemet fermant avec les guillemets français Ne t'en vas pas tout de suite, me demande-t-elle, j'aimerais revoir le jour. Reste avec moi jusqu'à ce moment, mon amour, s'il te plaît.» J'accepte, bien entendu, et vais tirer les longs rideaux de soie bleue (pas sûre de cet accord) pour qu'elle puisse admirer la vue qui l'accompagne chaque soir et chaque matin, mouais, il couche ensemble pour la première fois. Est-ce qu’elle était là avant le matin pour avoir admiré cette vue ? une perspective magnifique, de l'Île Saint-Louis toute proche à la Tour Eiffel, perçant les nuages au-dessus du Champ de Mars. Je me recouche ensuite auprès d'elle. Elle se retourne vers moi, sans chercher à croiser mon regard, glisse ses bras derrière mon dos et se serre contre moi, sa tête appuyée contre ma poitrine ; elle ferme les yeux et se met à chantonner l'air de Carmen : En vain pour éviter les réponses amères. Vers une heure, le jour (commence à revenir) revient progressivement, point virgule les lumières s'éteignent tandis que quelques parcimonieux rayons de soleil viennent frapper contre la grande vitre de la chambre. Alice tourne la tête et fixe cette fenêtre avec fascination, s'imprégnant de ce renouveau de clarté, de cette aube étrange dont la cause se prête sans doute plus que tout autre à des interprétations mystiques. Elle songe sans doute à la fin de son voyage, elle se dit qu'elle est enfin (arrivée) au bout de cette nuit diurne,je mettrais « nuit diurne » entre guillemets ou en italique épanchement d'obscurité au milieu du jour, durant lequel le «soleil noir de la mélancolie» devient une réalité physique inquiétante, écrasante. Avant que les ténèbres ne se soient entièrement dissipées, alors que la ville est encore plongée dans une pénombre (nuageuse désagréable) c’est l’un ou l’autre à mon avis qui fait peser le ciel sur ses toits, Alice lève les yeux vers moi. « Voilà, il faut que tu y ailles, me chuchote-t-elle, s'il te plaît. » Sa bouche entrouverte est si proche de la mienne que je ne résiste pas à l'envie de l'embrasser une dernière fois, tâchant d'emporter d'elle (un) souffle intime, une respiration de l'âme qui puisse s'enfouir au fond de moi comme s'il qui ça « il » ? m'appartenait depuis toujours. Puis je me lève et m'habille lentement, tandis qu'elle se retourne vers la fenêtre, vers cet extérieur qu'elle a décidé de quitter pour ne pas subir l'humiliation de le voir s'emparer de son corps et de son esprit, et de les triturer à sa guise entre ses griffes. Avant de la quitter, je me souviens soudain d'une chose qu'elle m'a dite il y a quelques jours, alors que je la raccompagnais chez elle après (l'avoir emmenée à) l'opéra. « C'était magnifique, mon ange, mais si je devais mourir en musique, j'aimerais que ce soit avec l'adagio du Quintette à Cordes de Schubert. C'est avec lui que je voudrais entrer dans l'infini, non pas celui qui n'en est que l'aperçu, celui qui s'entrouvre à nous, paraît-il, lorsque nous faisons l'amour, comme un trou de serrure nous dévoilant une scène galante, mais celui qui exige un sacrifice absolu, de soi et des autres. J'espère seulement qu'il en vaut la peine, mais je crois que le Quintette m'aiderait à n'en pas douter le moment venu. »
Alors, certain qu'elle approuverait, (même sans me le faire savoir, ce geste,) je me dirige vers sa belle chaîne stéréophonique et y glisse l'enregistrement de la pièce en question, dans l'interprétation de Pablo Casals et du Vegh Quartet. Je règle l'appareil de façon (à ce) (de telle façon que) que le second mouvement tourne en boucle puis me retire en tâchant de faire le moins de bruit possible. Dans le couloir, j'ai brutalement l'impression d'entendre une dissonance dans la belle phrase mozartienne de mon être, comme si (l’une) de mes fibres les plus intimes s'est (s’était) déchirée au moment même où j'ai refermé la porte (derrière moi). Je descends l'escalier sans me retourner, sors de l'immeuble et me retrouve face à la Seine, dans ce qui pourrait être une aube blafarde et fraîche virgule alors même qu'il est bientôt deux heures de l'après-midi. En quelques heures, la température (a) chuté de trois degrés, point je suis donc saisi sur le perron d'une sensation de froid qui ne fait que renforcer le sentiment de solitude et d'hostilité au monde apparu sur le palier de l'appartement (d’Alice) ; point je remonte les pans de mon manteau noir, serre mon écharpe et, les mains dans les poches, traverse la rue. L'éclipse n'est bientôt plus qu'un souvenir, point ou point virgule les curieux qui se sont amassés dans les rues, les yeux rivés au ciel, une paire de lunettes spéciales sur le nez, quittent maintenant les parcs, les places et les avenues.
Sur un bateau-mouche qui remonte à tranquille paisible ? allure en direction du Pont Royal, j'aperçois une vieille femme, debout sur le pont arrière, malgré le vent et le froid. De loin, ses longs cheveux gris (flottant) derrière elle, son nez retroussé, les rougeurs de sa peau accentuées par les caresses de l'air frais, son port de tête aussi, tout cela me ramène avec une telle intensité à la jeune femme qui est peut-être déjà morte, à quelques dizaines de mètres de moi, que je ne peux empêcher une larme de couler sur mon visage. Je ne l'essuie pas, le vent s'en chargera à ma place et je n'ai-je n’en ai ? d'ailleurs plus la force : sortir une main de la poche de mon pardessus m'apparaît en cet instant comme un effort physique insurmontable. C'est ainsi que je dis adieu à Alice, en regardant s'éloigner sur un bateau-mouche une parfaite inconnue qui, pour mon regard trouble de myope virgule n'est autre que la vieille femme qu'elle ne sera jamais, ayant refusé d'offrir son corps à un autre que moi, pas même au temps.
Je te souhaite bonne chance pour le concours. Je ne doute pas que cette nouvelle soit bien placée et j'espère que tu nous tiendras au courant.
Suggestions
Orthographe grammaire
Ponctuation, frappe, typo
J'enlèverais
Alice s'est tournée vers le mur, un bras passé au-dessus de la tête. J’ai un peu de mal à situer le bras mais bon… Elle est allongée près de moi, dans ce grand lit neuf dont elle aime tant les montures à l'ancienne, la couverture remontée pudiquement sur la poitrine et maintenue d'une main, comme s'il importait de cacher maintenant aux meubles et à la paroi ce que j'avais eu tant de mal à lui faire montrer je ne suis pas sûre que « lui faire montrer » soit grammaticalement correct. Je remplacerais en tout cas « montrer » par dévoiler. De plus, tu as encore le verbe faire dans la phrase suivante, et que tu peux difficilement remplacer. Peut-être serait-il plus joli de dire « ce qu’elle avait eu tant de mal à me dévoiler ». L’acteur n’est plus le même, donc c’est toi qui vois Nous venions de faire l'amour pour la première fois, et je n'étais pas assez sage, ou peut-être simplement pas assez femme, là j’ai cru qu’il s’agissait de lesbiennes en première lecture, jusqu’à ce que plus bas je lise le mot « homme ». Ça m’a vraiment induit en erreur. Je pense que tu voulais parler du côté féminin qu’il y a en tout homme. Je serais toi, j’enlèverais « assez » et retournerais la phrase « et je n’étais pas femme, ou peut-être simplement pas assez sage » pour comprendre alors qu'il s'agirait aussi de notre dernière fois. Je venais de recevoir la plus grosse part d'infini que voudrait bien me donner une femme, et que d'une femme je voudrais bien accepter, point Je ne me doutais pas un instant… (sans me douter) un instant que plus jamais je ne serais (il ne s’agit pas d’une certitude à mon avis) en mesure de revivre pareils instants. Cela n'avait pas été sans mal, je dois l'avouer.
Lorsque j'ai rencontré Alice pour la première fois, j'ai su immédiatement que, pour une raison mystérieuse, je devrais attendre de l'aimer avant de pouvoir partager une de ses nuits (car si l'acte amoureux est la preuve d'un désir, je reste intimement convaincu que le sommeil partagé avec plénitude est la seule véritable preuve d'amour) virgule après la parenthèse fermante et qu'il me serait impossible, même si elle s'était offerte à moi dans l'heure qui a suivi, de même effleurer l'un de ses seins sans que je ne ressente une insoutenable envie de m'enfuir, (de disparaître). Dieu du ciel que tes phrases sont longues ! Celle-ci passe. J'ai senti que je ne pourrais la toucher sans avoir (en moi) l'indicible certitude d'être parvenu à la faire exister par moi, et que je ne sois moi-même contraint de faire d'elle le principe actif et nécessaire virgule non pas de ma vie, mais bien de mon existence, en subordonnant ma présence au monde à son propre être. J'ai dû attendre longtemps, avant d'enfin comprendre ce que son langage se refusait à me dire, cet outil ingrat, incapable de traduire ce que l'on ne peut penser ce que l’on pense (allège les tournures de tes phrases longues [je meurs d’envie de te mettre des points^^]), tellement plus pataud que la musique lorsqu'il s'agit de ne rien exprimer d'autre que (lui-même) des mots, (hors de tout ordre de signification) j’enlèverais ça, le langage même non verbal n’est jamais sans signification, car il est impossible de ne pas communiquer. Ce sont ses yeux qui ont chanté pour moi et qui m'ont permis, par leur douce et voluptueuse mélodie straussienne, de saisir un jour, au milieu d'une promenade sur les quais de la Seine, ses deux belles lèvres à peine plus roses que ses pommettes rougissantes, étonnant contraste ses lèvres tièdes et tendres à travers par lesquelles ? lesquelles j'ai pu respirer les effluves de son âme et boire d'un trait la coupe de cristal des noces infinies. Pourtant la suite n'est pas allée de soi virgule et j'ai dû aider Alice à se libérer d'une (sorte de) peur panique de la suite qui ne devait pas être, du moins inconsciemment, totalement étrangère à sa profonde foi catholique. Elle ne s'est livrée qu'après de longues semaines d'hésitations, mais toute entière, heureuse et (ayant définitivement chassé de son esprit les) délivrée des relents dangereux de la notion de péché, cette manifestation la plus sournoise d'un nihilisme pervers et d'une négation de la vie même. Lorsque j'ai pu enfin (laisser) glisser un de ses éternels jeans le long de ses magnifiques jambes d'ivoire, elle était prête, et savait se trouver au seuil d'un moment d'éternité qu'elle ne chercherait plus à ressaisir, ne s'en laissant pas le temps.
Elle a terminé de se déshabiller, seule, tandis que je la regardais, allongé déjà dans sur ? le lit. Quand elle s'est tournée vers moi, nue pour la première fois devant un homme et partageant (pour la première fois) ce corps sublime qu'elle avait (jusque-là) jugé trop sacré pour être offert au regard d'un autre (qu'elle-même), j'ai été impitoyablement et involontairement renvoyé à ma condition imparfaite et précaire de mâle, ombre tâtonnant dans la nuit à la recherche d'une étincelle de perfection ou de vérité que les femmes de la condition d'Alice possèdent en permanence et qu'elles peuvent contempler à loisir dans le premier miroir venu. Puis elle m'a rejoint, en marchant avec lenteur, les yeux plongés dans les miens et n'exprimant rien d'autre qu'un désir (étincelant), à fleur de peau, dont l'amour, chose étrange, n'était pas un simple corollaire mais bien la condition nécessaire. Quelques instants après, je suis entré doucement en elle, serrant contre moi ce corps parfait à la peau si douce, ce corps qui m'accueillait avec délice et m'offrait en tremblant un accès à ses plus intimes secrets. Alors mon esprit a commencé à vaciller sur la corde raide du plaisir, mes yeux ma vue plutôt se sont brouillés comme si la réalité, trop faible, ployait sous le poids de ce rêve lumineux qui nous envahissait tous deux. Pendant de longues minutes, le monde (alentour) s'est replié sur (lui-même ?) (autour) de nos deux corps enlacés, nous laissant respirer les parfums enivrants d'une extase de tous les sens. Cela a duré jusqu'à ce que je recueille avidement le tendre gémissement (qu’Alice) a émis en se mordant la lèvre inférieure, tandis que s'ouvrait devant moi un infini de clarté (éclatant) au milieu de l'obscurité de la chambre aux rideaux tirés. Tu t’en es super bien tiré sur ce coup-là (si je peux dire^^). Pourtant, je t’attendais au tournant.
Cela a été la première des deux éclipses que j'ai vécues ce jour-là, je mettrais un point pour bien marquer la plus belle justement la plus belle.
Alice fixe maintenant un point immatériel entre l'angle de deux murs et le tissu bleuté d'un rideau. Ses longs cheveux bruns, presque roux, cascadent le long de son dos nacré et se perdent dans les replis de la couverture remontée à la hauteur du creux de ses reins. Ah, elle l’avait pourtant jusqu’au menton cette couverture Je me glisse derrière elle et écarte avec délicatesse, appuyé sur mon coude gauche, les quelques mèches qui ont glissées sur son visage, point ce beau visage aux traits fins, à l'équilibre parfait virgule et dont le profil est admirable de sérénité, avec ce nez légèrement retroussé qui semble vouloir contredire la commissure abaissée des lèvres, même lorsqu'elle sourit, point (ce qui donne à son sourire cet air de délicatesse et de grâce que j'apprécie tant). Trop d’infos en une seule phrase Mister, tu casses la poésie[/quote] Dès que je suis à nouveau contre son corps, je plonge ma bouche au creux de son cou [color=blue]virgule afin de ne rien perdre des dernières effluves (de cet étrange) du parfum doux-amer que sur la peau laisse l'amour. Alice ne bouge (toujours) pas, mais respire avec calme et régularité.(ce qui est la même chose) Je sens qu'elle va me dire quelque chose, quelque chose d'extrêmement important pour elle et pour moi, qu'elle cherche ses mots et triture avec application sa langue natale afin de la plier à son entière volonté, comme elle a toujours tenté de le faire, elle qui ne parle jamais sans ce respect de la syntaxe française qui est la véritable armature de l'Homme, elle qui considère que s'exprimer correctement ici-bas était est ? la seule vraie gloire. Ouais, allez on est dans la perfection « La langue nous empêche d'être nus comme des bêtes, nus comme des sauvages.» virgule et pas de point à l’intérieur du guillemet fermant me rappelle-je avoir entendu d'elle. Voilà sans doute pourquoi elle a remonté le drap sur sa poitrine, ah flûte, c’est le drap, pas la couverture se sentant à ce moment plus dénudée qu'un instant auparavant, lorsqu'elle gémissait de plaisir entre mes bras, et tentant de trouver les phrases qui l'habilleraient à nouveau plus intimement et plus essentiellement que ne pourraient le faire toutes les couvertures du monde.
Lorsqu'enfin elle ouvre la bouche, elle parle dans un souffle virgule quand tu changes de sujet[/quote] et je dois coller ma tête contre la sienne pour comprendre ses quelques mots. [color=blue]Deux points « Je vais mourir aujourd'hui.» virgule et blablabla^^ murmure-t-elle sans me regarder. Cette déclaration faite du bout des lèvres ne me surprend pas, se contente de retourner en moi la carte d'une certitude tu as de jolies images. dont je n'avais jamais pris conscience j’arrêterais ici. S’il la retourne, c’est qu’elle était cachée jusque-là parce qu'elle se présentait à moi face cachée. En même temps, je découvre que j'ai toujours su que tout se terminerait ainsi, et je comprends qu'il m'est inutile de tenter quoique ce soit, en acte ou en parole, ce qui revient, avec Alice, très souvent au même. Le droit de disposer librement de sa mort étant celui qui me semble, après le droit de disposer librement de son existence, le plus inaliénable de tous, je ne tente pas de la raisonner car je sais sa décision mûrement réfléchie et enracinée au plus profond de son être. Elle m'avait souvent parlé, et cela dès notre rencontre, de sa peur non pas de la mort mais de l'approche de celle-ci, de la vieillesse, cette lente agonie du corps et de l'esprit qui verrait sa beauté se métamorphoser en tristesse de tous les traits, chaque ride rappelant au miroir une année (de) passée, rappelant l'emprise que le temps tout-puissant a sur nous, ses mains parcheminées enrageant de ne plus pouvoir courir sur le clavier de son grand piano laqué, duquel elle tire depuis des années de délicieuses interprétations de Chopin, de Ravel et de Brahms. Mouirf, tout juste si j’en ai pas perdu l’idée en route Elle a voulu en finir le jour de cette grande éclipse, la dernière du XXe siècle qui l'avait vu naître et la verrait mourir puisqu'elle en avait décidé ainsi, faisant coïncider de cette manière à l'obscurité et au froid qui envahissaient maintenant la ville, une autre nuit, qui n'aurait plus ni présent ni futur, se contenterait de l'éternité déployée au-delà du temps, là (où) celui-ci menace d'instaurer le règne de l'instant et de la durée, du présent impossible, du passé immobile et du futur incertain.
Dès qu'Alice m'a fait son aveu, je me lève après l'avoir tendrement embrassée sur sa joue si rose et fraîche, mais elle me retient (en me saisissant) d'un mouvement brusque (du bras droit). «c’est peut-être dû au c/c, mais il y a une espace après le guillemet ouvrant et avant le guillemet fermant avec les guillemets français Ne t'en vas pas tout de suite, me demande-t-elle, j'aimerais revoir le jour. Reste avec moi jusqu'à ce moment, mon amour, s'il te plaît.» J'accepte, bien entendu, et vais tirer les longs rideaux de soie bleue (pas sûre de cet accord) pour qu'elle puisse admirer la vue qui l'accompagne chaque soir et chaque matin, mouais, il couche ensemble pour la première fois. Est-ce qu’elle était là avant le matin pour avoir admiré cette vue ? une perspective magnifique, de l'Île Saint-Louis toute proche à la Tour Eiffel, perçant les nuages au-dessus du Champ de Mars. Je me recouche ensuite auprès d'elle. Elle se retourne vers moi, sans chercher à croiser mon regard, glisse ses bras derrière mon dos et se serre contre moi, sa tête appuyée contre ma poitrine ; elle ferme les yeux et se met à chantonner l'air de Carmen : En vain pour éviter les réponses amères. Vers une heure, le jour (commence à revenir) revient progressivement, point virgule les lumières s'éteignent tandis que quelques parcimonieux rayons de soleil viennent frapper contre la grande vitre de la chambre. Alice tourne la tête et fixe cette fenêtre avec fascination, s'imprégnant de ce renouveau de clarté, de cette aube étrange dont la cause se prête sans doute plus que tout autre à des interprétations mystiques. Elle songe sans doute à la fin de son voyage, elle se dit qu'elle est enfin (arrivée) au bout de cette nuit diurne,je mettrais « nuit diurne » entre guillemets ou en italique épanchement d'obscurité au milieu du jour, durant lequel le «soleil noir de la mélancolie» devient une réalité physique inquiétante, écrasante. Avant que les ténèbres ne se soient entièrement dissipées, alors que la ville est encore plongée dans une pénombre (nuageuse désagréable) c’est l’un ou l’autre à mon avis qui fait peser le ciel sur ses toits, Alice lève les yeux vers moi. « Voilà, il faut que tu y ailles, me chuchote-t-elle, s'il te plaît. » Sa bouche entrouverte est si proche de la mienne que je ne résiste pas à l'envie de l'embrasser une dernière fois, tâchant d'emporter d'elle (un) souffle intime, une respiration de l'âme qui puisse s'enfouir au fond de moi comme s'il qui ça « il » ? m'appartenait depuis toujours. Puis je me lève et m'habille lentement, tandis qu'elle se retourne vers la fenêtre, vers cet extérieur qu'elle a décidé de quitter pour ne pas subir l'humiliation de le voir s'emparer de son corps et de son esprit, et de les triturer à sa guise entre ses griffes. Avant de la quitter, je me souviens soudain d'une chose qu'elle m'a dite il y a quelques jours, alors que je la raccompagnais chez elle après (l'avoir emmenée à) l'opéra. « C'était magnifique, mon ange, mais si je devais mourir en musique, j'aimerais que ce soit avec l'adagio du Quintette à Cordes de Schubert. C'est avec lui que je voudrais entrer dans l'infini, non pas celui qui n'en est que l'aperçu, celui qui s'entrouvre à nous, paraît-il, lorsque nous faisons l'amour, comme un trou de serrure nous dévoilant une scène galante, mais celui qui exige un sacrifice absolu, de soi et des autres. J'espère seulement qu'il en vaut la peine, mais je crois que le Quintette m'aiderait à n'en pas douter le moment venu. »
Alors, certain qu'elle approuverait, (même sans me le faire savoir, ce geste,) je me dirige vers sa belle chaîne stéréophonique et y glisse l'enregistrement de la pièce en question, dans l'interprétation de Pablo Casals et du Vegh Quartet. Je règle l'appareil de façon (à ce) (de telle façon que) que le second mouvement tourne en boucle puis me retire en tâchant de faire le moins de bruit possible. Dans le couloir, j'ai brutalement l'impression d'entendre une dissonance dans la belle phrase mozartienne de mon être, comme si (l’une) de mes fibres les plus intimes s'est (s’était) déchirée au moment même où j'ai refermé la porte (derrière moi). Je descends l'escalier sans me retourner, sors de l'immeuble et me retrouve face à la Seine, dans ce qui pourrait être une aube blafarde et fraîche virgule alors même qu'il est bientôt deux heures de l'après-midi. En quelques heures, la température (a) chuté de trois degrés, point je suis donc saisi sur le perron d'une sensation de froid qui ne fait que renforcer le sentiment de solitude et d'hostilité au monde apparu sur le palier de l'appartement (d’Alice) ; point je remonte les pans de mon manteau noir, serre mon écharpe et, les mains dans les poches, traverse la rue. L'éclipse n'est bientôt plus qu'un souvenir, point ou point virgule les curieux qui se sont amassés dans les rues, les yeux rivés au ciel, une paire de lunettes spéciales sur le nez, quittent maintenant les parcs, les places et les avenues.
Sur un bateau-mouche qui remonte à tranquille paisible ? allure en direction du Pont Royal, j'aperçois une vieille femme, debout sur le pont arrière, malgré le vent et le froid. De loin, ses longs cheveux gris (flottant) derrière elle, son nez retroussé, les rougeurs de sa peau accentuées par les caresses de l'air frais, son port de tête aussi, tout cela me ramène avec une telle intensité à la jeune femme qui est peut-être déjà morte, à quelques dizaines de mètres de moi, que je ne peux empêcher une larme de couler sur mon visage. Je ne l'essuie pas, le vent s'en chargera à ma place et je n'ai-je n’en ai ? d'ailleurs plus la force : sortir une main de la poche de mon pardessus m'apparaît en cet instant comme un effort physique insurmontable. C'est ainsi que je dis adieu à Alice, en regardant s'éloigner sur un bateau-mouche une parfaite inconnue qui, pour mon regard trouble de myope virgule n'est autre que la vieille femme qu'elle ne sera jamais, ayant refusé d'offrir son corps à un autre que moi, pas même au temps.
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Re: Eclipses
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de corriger cette nouvelle. (et désolé pour les fautes d'orthographe, pourtant je me suis relu des centaines de fois, mais j'ai l'impression que j'en fais ré-apparaitre des nouvelles à chaque fois. xD)
Quant aux suggestions, j'ai quasiment tout pris, et j'ai viré une (très) grande partie des propositions en rose (tu voudrais pas tenter une autre couleur, ce rose est illisible ^^). Alors merci pour tout cela qui m'a fait prendre conscience des éléments en trop, inutiles ou carrément parasites.
Non, car justement, la comparaison se rattache à la musique, qui - pour moi - s'exprime, si j'ose dire "hors de tout ordre de signification". Donc ce n'est pas pour le langage verbal ou non, mais bien pour la musique ^^
C'est dans son appartement à elle, donc elle a la même vue chaque soir et matin. ^^
Le "souffle intime".
Voilà, c'est tout ce que j'avais à rechigner, je cours modifier le tout dans le sujet "Nouvelles", et encore une fois mille merci !!! ^^
Quant aux suggestions, j'ai quasiment tout pris, et j'ai viré une (très) grande partie des propositions en rose (tu voudrais pas tenter une autre couleur, ce rose est illisible ^^). Alors merci pour tout cela qui m'a fait prendre conscience des éléments en trop, inutiles ou carrément parasites.
(hors de tout ordre de signification) j’enlèverais ça, le langage même non verbal n’est jamais sans signification, car il est impossible de ne pas communiquer
Non, car justement, la comparaison se rattache à la musique, qui - pour moi - s'exprime, si j'ose dire "hors de tout ordre de signification". Donc ce n'est pas pour le langage verbal ou non, mais bien pour la musique ^^
mouais, il couche ensemble pour la première fois. Est-ce qu’elle était là avant le matin pour avoir admiré cette vue ?
C'est dans son appartement à elle, donc elle a la même vue chaque soir et matin. ^^
qui ça « il » ?
Le "souffle intime".
Voilà, c'est tout ce que j'avais à rechigner, je cours modifier le tout dans le sujet "Nouvelles", et encore une fois mille merci !!! ^^
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