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Ceux qui rêvent en mi mineur

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Message  A. N. O'Nyme Lun 7 Déc 2009 - 14:15

Pour tous les avis, critiques & commentaires ( & corrections, j'en aurai bien besoin ) de mon texte.
Merci d'avance.
A. N. O'Nyme
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Message  MrSonge Lun 7 Déc 2009 - 15:09

La nuit semblait avaler le moindre son, le moindre mouvement, la moindre lumière. Sous ses yeux fatigués, la route n'était plus qu'un long ruban d'asphalte sans fin, s'étendant jusqu'au bout du monde, peut-être de l'univers. Il n'y avait plus que la route et lui, les étoiles et les espoirs s'étaient enterrés dans un caveau sombre, humide, et le jour avait tiré sa révérence. La nationale semblait sans fin ni commencement, rien qu'un chemin, celui qu'il avait choisi. Les kilomètres filaient, et le blues résonnait dans l'habitacle, le portant vers l'avant, toujours.
Rien que lui, la nuit, la route.
Il fuyait, droit devant, espérant ne jamais s'arrêter. Il était dans une sorte de transe subliminale (la transe, c'est l'état d'un médium, donc c'est de toute façon subliminale, mais est-ce bien le terme approprié ici ?), éveillé pour toujours, yeux posés sur la monotonie des paysages baignés d'obscurité. Il espérait que jamais ne viendrait l'aube, il espérait la mort de l'espoir, et ces quelques pensées décousues formaient une curieuse impression d'éternité, comme si rien n'avait plus d'importance dans sa quête désespérée d'un ailleurs, un rêve (syntaxiquement, c'est bancal. Est-ce que tu voulais dire "d'un ailleurs, d'un rêve" = cet ailleurs est un rêve, ou bien la quête désespérée d'un ailleurs = un rêve ?).
A quoi rêvent les guitares ?
Et sa voiture filait sur la route, toujours, avalant les distances et réduisant ses bonheurs d'hier à des instants dérisoires. Il avait fui cette vie trop calme, polie, lisse (pléonasme, je crois ^^). Pourquoi, comment ? Il ne savait pas, ne cherchait même pas à l'expliquer. Il avait fui, point. Le ciel s'éclaircissait, l'aube morne et grise approchait, rattrapant inexorablement son véhicule. La fatigue l'envahissait, réduisant les réflexes dont il était si fier. Ses paupières se fermaient doucement. Devait-il s'arrêter ?
Il approcha d'une ville de banlieue comme il y en avait tant, arbres rachitiques et cubes de béton gris, rendus dorés par la naissance du jour.
Le soleil brille même pour les fugitifs.

*


Paraît-il que le hasard est aveugle, que nul ne peut sentir l'approche de sa mort.
Ceux qui ont jamais prétendu le contraire se sont retrouvés, un beau jour, fauchés par ce destin qu'ils croyaient Tout Puissant (?), qui les guidait. Ils sont morts de ne pas savoir vivre, ou morts sans même être au courant. C'est une petite chose que la vie, il ne faut jamais la tenir pour acquise.
Elle à mes côtés, le ciel gris des premiers temps, le silence de la ville, de la vie, dans ces heures entre nuit et jour. Les rues sous nos pieds, et quelques travailleurs pressés qui nous croisaient.
Deux adolescents, ils sont mignons, c'est beau le premier amour, se diront les passants.
Rien que pour toi, j'assassinerai la mort.
Dans le matin sombre, cette promesse amère avait résonné comme un silence, doux et feutré, un rêve en suspens. C'était presque beau, ces rues quasi-désertes, si beau que je n'avais pas résisté, les mots étaient sortis tous seuls, jouant, roulant sur ma langue. Elle me regarda, droit dans les yeux, mi-amusée, mi-ravie. Ses cils voilèrent un instant son regard trouble, puis elle reprit son sourire ironique. A quoi pensait-elle ? Avait-elle eu une sorte de prémonition ? Qui le saura jamais ?
Elle s'avança devant moi, traversa la route de sa démarche élastique, hésita. S'arrêta au milieu, se tournant vers moi, me tendant une main.
Parle-moi de tes silences.
Je ne compris pas ce qu'il se passait. La voiture déboula, trop vite. J'étais figé, complètement, brutalement conscient de ce qui allait se passer, sans pouvoir l'empêcher, d'aucune façon. Elle ne vit pas sa mort arriver. Je poussai un gémissement, elle me fixa, interloquée. Comme dans un cauchemar, toute la scène parut se dérouler au ralenti, et pourtant bien trop vite, la voiture à toute vitesse, puis le coup de freins désespéré, faisant crisser les pneus sur le goudron, trop tard. Le pare-chocs percuta de plein fouet son corps menu, qui s'envola, ange condamné. Elle plana un instant, des ailes dans le dos, puis l'illusion disparut et elle percuta de plein fouet l'asphalte.
Dis-moi que c'est un cauchemar.

*


Dieu est mort, et lui a assassiné un ange.
Ce n'était pas vrai, ça ne pouvait pas être vrai. C'était un rêve, un songe atroce, il n'était pas parti de chez lui, n'avait pas roulé toute la nuit. C'était tout bonnement impossible.
Ses mains étaient crispées sur le volant, faisant ressortir (saillir ?) ses jointures osseuses. Son pied enfonçait la pédale de frein de tout son poids. Il avait la gorge sèche, les yeux larmoyants. Pourquoi ?
Pourquoi cette fille traversait-elle la route ? Pourquoi s'était-elle arrêtée ? Pourquoi ce garçon lui jetait-il un regard assassin ? Pourquoi, pourquoi ?
Parce que. Quel mot a justifié autant de crimes ?
Il déglutit bruyamment. Il affronterait les conséquences de son inattention, de sa fuite. Sa culpabilité. Finalement, le destin l'avait rattrapé, Œdipe des temps modernes. Il redressa lentement le visage, sortant de sa prostration incongrue et de la voiture (le zeugme produit un drôle d'effet, est-ce voulu ?). Il se leva, droit dans l'aube grise, face au garçon. Si jeune, et déjà les yeux emplis de haine. Pour le monde entier, ce foutu Hasard, ou Destin, ou Fatalité, qu'importe le nom qu'on lui donne. Telle une statue de granit, l'adolescent immobile l'accusait. Son regard de rancœur se détourna de l'homme mal à l'aise, cachant les larmes qui y perlaient. Pauvre gosse, trop vieux pour l'innocence, pas assez pour se résigner sagement.
La tristesse reste immortelle.
Il contourna lentement la voiture, plein d'appréhension. La jeune fille gisait au sol, pantin désarticulé dont on a coupé les chaînes, fragile et menu, curieusement inconsistant. Ses longs cheveux lui couvraient pudiquement le visage, dernier rempart (face à ? avec ?) la réalité. Le bras sans vie le pointait, semblait le désigner, lui, comme coupable. Une flaque de sang s'épaississait sous la tête rejetée en arrière. Le conducteur s'accroupit lentement et écarta les longues mèches, il ne savait pourquoi. Il révéla les grands yeux bleus, ouverts, étonnés. Il posa ses doigts sur les paupières, voulant les clore définitivement sur ce monde, cette mort, stupides, injustes, trop humains.
Il se figea. C'était là, sous ses yeux (doigts ?), ce fragment d'espoir qu'il avait tant rêvé, juste une minuscule raison de croire en l'humanité. C'était juste là, entre les sombres mèches soyeuses.
La jugulaire battait son tempo habituel.

Tu l'as enfin posté ! xD
J'ai sauté sur le truc, bien évidemment. Rien à rajouter à mes commentraires-détails qui se trouvent dans le texte, j'aime toujours autant qu'à la première lecture.
Attention peut-être, seul défaut, à ces phrases en italique qui, si tu en abuses, peuvent de poétique devenir procédé. ^^
La suite ! La suite !
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Message  Lou Lun 7 Déc 2009 - 15:14

Bon, ce que je vais te dire est totalement personnel et n'engage que moi :
j'ai trouvé ce début vraiment planplan, bateau.
Toutes les phrases en italique qui veulent rien dire. Ce côté : on sait pas ce qu'il fait, ce qui se passe. C'est larmoyant, cette tragédie psychologique. Ca me donne pas envie de lire la suite, je vois pas d'intérêt. J'ai l'impressiond de l'avoir déjà vu 100 fois.

Voila, sorry, vraiment, mais c'est ce que je pense.
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Message  A. N. O'Nyme Lun 7 Déc 2009 - 15:26

Lou : Je comprends. Seulement, ce côté larmoyant, psycho-planplan, bateau, ben, il est nécessaire. Ce passage, c'est celui autour duquel tout s'articule. Sans ça, les personnages n'ont aucun intérêt, ils sont fades. Je vois moi aussi tous les défauts de ce prologue, je devrais le retravailler. Mais toute l'histoire est née de ces bouts de phrases, j'ai peur d'y toucher. Sinon, peut-être le supprimer et tout laisser comprendre au lecteur ? Difficile. Je vais le retravailler, voir ce que ça donne.
MrSonge : On m'a déjà fait la remarque, pour ma chère commande italique. Je crois que c'est sans appel, je me mets au boulot et m'attaque au mic-mac.
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Message  Lou Lun 7 Déc 2009 - 15:46

Bon, après ça n'empêche pas que je vais continuer de te lire. Je pense que c'est juste un genre que je n'aime pas personnellement.
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Message  Pacô Lun 7 Déc 2009 - 23:36

J'ai lu ce premier prologue. Mon avis risque de différer de celui de Mr Songe, et je m'en excuse d'avance. Un petit relevé, assez long, mais tu n'es pas obligé de tout prendre:

La nuit semblait avaler
=> oui, déjà, dès la première ligne XD. Mais "sembler avaler" me chiffone. Elle avale ou elle n'avale pas. Comment peut-elle sembler avaler ? Il y a de la lumière ou il n'y en a pas. Il y a du bruit ou il n'y en a pas. Etc. Ou alors il faut plus décrire ce que tu entends par sembler avaler: un clair-obscur? Un bruit qui n'en est pas un ? Mais tu ne peux pas laisser le narrateur dire: on sait pas si y'a de la lumière ou du son. Sauf s'il est sourd ou aveugle, évidemment ^^.

Sous ses yeux fatigués, la route n'était plus qu'un long ruban d'asphalte sans fin, s'étendant jusqu'au bout du monde, peut-être de l'univers. Il n'y avait plus que la route et lui, les étoiles et les espoirs s'étaient enterrés dans un caveau sombre, humide, et le jour avait tiré sa révérence.
=> répétition de route. Pense à la "chaussée".
=> la seconde phrase est syntaxiquement incorrecte. Et puis, souci de sens: "il n'y avait plus que la route et lui" ou "lui, les étoiles et les espoirs s'étaient enterrés etc.". Le lui ne peut pas servir pour les deux propositions. C'est là la clef du problème Wink.
=> la répétition du "et" ne rend pas très bien. =/

La nationale semblait sans fin ni commencement,
=> j'aurais interverti, c'est plus logique: "sans commencement ni fin"

le portant vers l'avant, toujours.
=> Bizarre... La phrase fait non terminée.

Il était dans une sorte de transe subliminale, éveillé pour toujours,
=> ouais ou endormi pour toujours plutôt. Enfin, dans ma tête, quand tu es en transe, tu n'es pas conscient de tes actes, tu agis donc par inconscience: antagonisme de l'éveil Wink.

Le ciel s'éclaircissait, l'aube morne et grise approchait,
=> ouh, un non sens u_u". comment ça peut s'éclaircir si l'aube est morne et grise ? (morne et grise se réfèrent au sombre)

Et sa voiture filait sur la route, toujours, avalant les distances et réduisant [...] La fatigue l'envahissait, réduisant les réflexes dont il était si fier.
=> répétition ! A reformuler ou dictionnaire des synonymes.

Il approcha une ville de banlieue
=> je mettrais l'imparfait. Ce n'est pas soudain, mais tout en longueur qu'il approche cette ville.

fauchés par ce destin qu'ils croyaient tout puissant, qui les guidait.
=> le "qui les guidait" est de trop.

C'est une petite chose que la vie, il ne faut jamais la tenir pour acquise
=> manque quelque chose non ?

un rêve en suspens.
=> ce serait pas un "rêve en suspend" ?

puis elle reprit son sourire ironique.
=> qu'appelles-tu un sourire ironique ? L'ironie se dégage des mots ou d'une pensée (une raillerie ou l'ironie socratique, le courant de pensée de Socrate), elle ne peut donc pas être attachée à un sourire Wink.

Elle s'avança devant moi, traversa la route de sa démarche élastique, hésita.
=> youpla. Comment peut-elle s'avancer devant lui et traverser la route en même temps ? Enfin, si elle peut, mais dans ce cas là, où est l'utilité de dire qu'elle s'avance vers toi si tu peux dire qu'elle traverse la route pour le rejoindre ? Sinon, non, c'est impossible \o/.

J'étais figé, complètement, brutalement conscient de ce qui allait se passer, sans pouvoir l'empêcher, d'aucune façon.
=> lourd, lourd, lourd ... =/. Je te conseille la reformulation totale de la phrase !

elle percuta de plein fouet l'asphalte.
=> le bitume, le macadam ... l'asphalte, ce n'est qu'un composé du bitume.

Parce que. Quel mot a justifié autant de crimes ?
=> quels mots
=> je l'aurais pas dit comme ça moi ... "Parce que. Quels autres mots purent justifier tant de crimes ?"

pantin désarticulé dont on a coupé les chaînes
=> ce sont des fils, pas des chaînes Razz

Le conducteur s'accroupit lentement et écarta les longues mèches, il ne savait pourquoi.
=> il faut minimum un point virgule.

Analyse linguistique:
Le style de ce prologue me dérange vraiment. Pour moi, il est beaucoup trop lourd et redondant.
Je pense que tu peux dire les choses beaucoup plus simplement, que tu peux éviter les trente-six mille virgules dans tes passages et que tu peux alléger tes phrases en améliorant la fluidité de l'extrait.

Je m'explique.

Il y a pour moi beaucoup trop de va et vient dans ce que tu veux exprimer, de verbes qui veulent dire la même chose et que tu ajoutes les uns aux autres en les séparant des virgules.
Ensuite, tu as l'air de te faire transporter par tes mots et tu en oublies de conclure tes phrases et de les structurer: ce qui donne un imbroglio de propositions qui se raccrochent à ce qu'elles peuvent. C'est dommage =/.
Tu gagnerais beaucoup à fluidifier donc. Pense d'abord à réécrire tes phrases le plus simplement du monde et ne rajoute que seulement après les tournures compliquées. Ne fais pas l'inverse c'est-à-dire, simplifier les tournures compliquées ^^.

Les phrases en italique ne me dérangent pas particulièrement. Je dirais même qu'elles redonnent un coup de fouet à la narration qui se perd dans le compliqué.

Mais tout n'est pas noir hein, loin de là. Tu as déjà un certain style, ce qui est un bon niveau. Maintenant, il faut le travailler et lui faire fleurir plein de nouvelles techniques pour l'améliorer et le rendre agréable à sa lecture.

Analyse de l'histoire:
Bon, ça vient sûrement du style trop compliqué et alambiqué, mais on se perd un peu dans les évènements. Pourtant, c'est pas comme si les actions étaient nombreuses !

La principale confusion survient, pour moi, lors du passage avec le couple et que tu passes aux pensées du chauffeur, puis des passants ou je ne sais quoi ... jusqu'à l'accident.
Là, c'est le passage à vide où j'ai vraiment eu un peu de mal à saisir à la première lecture.
A revoir ?

Les phrases en italique sont sympa d'un niveau stylistique puisqu'elle redonne de l'ardeur ... mais je ne vois pas parfois leur intérêt dans le contexte puisque soit elles font cheveu sur la soupe, soit truc sorti de nulle part.
Je ne suis pas sûr que tu veuilles provoquer cet effet.

Synthèse:
Je pense qu'avec un style plus allégé et plus fluide tu nous ferais passer toutes les émotions et le message de ce prologue. Cependant, c'est assez frustrant; on les sent mais on arrive pas à les toucher, comme s'il y avait quelque chose qui nous bloquait. Je te conseille de revoir un peu histoire que le lecteur ait une lecture nettement plus agréable et qu'il soit nettement plus à fond dedans Wink.
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Message  A. N. O'Nyme Mer 9 Déc 2009 - 13:06

Merci beaucoup pour vos corrections. C'est super, c'est détaillé, on voit ce qui cloche.
Je pense retravailler entièrement ce prologue, en faire quelque chose de plus clair, plus incisif. Votre aide est donc très précieuse.
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Message  MrSonge Mer 9 Déc 2009 - 13:59

Étendue d'herbe grise, morne et interminable, la plaine emplissait tout l'horizon, gommant le moindre bout de terrain, monotonie des paysages (anacoluthe. soit il faut un ";" avant, soit il faut le connecter au verbe de la phrase). Pas un relief aussi loin que portait le regard, pas une lueur ou une obscurité dans ce monde de demi-teintes, pas même une nuance. Le ciel bas et lourd pesait comme un couvercle (Baudelaire ^^), affadissant chaque sensation, et nul poésie dans ce monde désolé (même problème de syntaxe, cette dernière proposition est extra-phrase. Sous les nuages défaillaient la moindre émotion, la moindre parcelle de mouvement.

« Expirent les sentiments, pleurent les cendres, gèlent les âmes... » (qui parle ?)

Le souffle aride du vent murmurait à son oreille, lui jouait des tours, mais il avançait sans faiblir, oublieux de ces paroles qui auraient emporté la raison de n'importe quel autre. Pas la sienne. Quel fou peut raisonner, n'est-ce pas, et il n'y a que les fous pour traverser cette mer immense d'herbes hautes (cette superposition de question-réponse fait bizarre, dans une seule phrase). Les murmures, il les connaissait plus que bien, la Citadelle abritant son lot de commères. Alors ("alors" sous-entend un événement déclencheur, qu'il n'y a pas ici) il était parti à la conquête des derniers rêves, il était parti sans revenir. L'Enfer l'attendait sûrement, lui qui vivait d'égoïsme, mais quel enfer pouvait être pire que l'ennui profond régnant sur cette herbe, sur ces plaines désolées, interminables et battues par les vents furieux de l'innocence ?

« Mais si jamais... Es-tu vraiment vrai ? » (idem)

Et le vent qui le portait et le torturait, le vent, et les quelques sylphides assassinées qui accrochaient ses cheveux, ses larmes et les lambeaux de son cœur pour les emmener au loin, pleure, pleurs, la Mort déambule, mais pourquoi la hais-tu, elle libère, c'est l'adieu du condamné, le souffle d'une enfant oubliée, c'est l'ultime vengeance, le dernier tour de ton amour, tu meurs en chemin (syntaxiquement, si j'ose dire, c'est le foutoir, cette phrase... xD. Le premier sujet se dilue tout d'un coup dans son propre COI, un nouveau sujet arrive, une question sans point d'interrogation, puis la proposition finale qui change de sujet).
Et l'infini sonne à ta porte, cette éternité de gris qui attend les révoltés... Tu veux la liberté tu l'as. Libre des derniers hommages funèbres, c'est elle en marche sur la plaine, c'est ton dernier espoir, la liberté du revenant qui part, la liberté des vagabonds, la liberté du désespoir.
Le soleil se lèvera, va.

Il y a l'homme aux semelles de vent.
Il y a les hommes aux semelles de plomb.
Et les rêveurs ? Marchent pieds nus.

Lumière de dimanche après-midi. Pluie qui bat rythmiquement les carreaux.
La chambre claire forme une bulle curieusement hors du temps. A l'extérieur, il y a la vie qui court, avec sa frénésie habituelle. Il y a les gens pressés de rentrer chez eux. Ils enfoncent la tête dans les épaules, surpris par la virulence (pas approprié. Violence ?) de l'averse. Ils ont une démarche rapide, un visage fermé. Oublié leur parapluie. L'imagination s'en mêle, rêve leur vie, leurs secrets, leurs espoirs.
A l'intérieur, les secondes qui s'écoulent lentement ont la saveur de l'ennui, des regrets. Un peu de mélancolie flotte dans l'air, l'odeur du bon livre dont on a tourné la dernière page. Un reste d'espoir fugace, un moment de flottement. Comme anesthésié par les êtres d'encre et de papier qu'on vient de quitter, le temps s'arrête, respectueux. Il laisse quelques précieux instants pour s'extraire du rêve éveillé. L'adolescente soupire, lovée sur le dessus de lit. Elle s'assied, puis (?) s'étire. Elle ne s'était pas rendue compte du temps qui passait, elle frissonne. Elle n'a pas froid, dans le pull informe qui lui arrive aux genoux. Elle se sent juste... bizarre. L'impression que produit la fin d'un roman qui a su vous toucher, suppose-t-elle. Cela faisait longtemps qu'un livre ne l'avait pas remuée ainsi. Elle pose prudemment ses pieds nus sur le (?) sol, se dirige vers le bureau. Assise, le menton au creux de la main, elle contemple son agenda, dont la page est couverte de ses caractères bleus, élégants et réguliers. Une autre feuille porte les mêmes lettres, abandonnée à côté. Une rêvasserie sur papier, pour échapper aux devoirs. Pourtant, ce monde qu'elle invente sur le papier, ce monde hors des lois physiques admises, lui paraît bien plus réel que la brume de sa propre vie.

Ils lui ont dit que c'était normal, que ça allait s'arranger. Choc post-traumatique, ils ont dit aussi. Mais ils ont éludé toutes les questions du quand. Quand ça allait s'arranger ? Bientôt, ils promettaient. Mais elle l'attend toujours, le bientôt. Elle ne demande pas grand-chose. Tout ce qu'elle veut, c'est reconnaître les gens qui la saluent dans la rue, c'est savoir à quoi les relier. Tout ce qu'elle veut, c'est sa mémoire. Les médecins la regardent avec un air las, disent qu'ils ne peuvent rien pour elle. Alors, encore déçue, elle se détourne, retourne à ses feuilles et son stylo. C'est étrange, pourtant. Le diagnostic est clair, mais elle ne parvient pas à l'assimiler. Elle se souvient de tout ce qu'elle a appris. Ils n'en revenaient pas non plus, lorsqu'ils ont signé l'avis pour la laisser repartir au lycée. Il lui reste les connaissances, mais toutes les personnes qu'elle a pu rencontrer, elle a perdu leur visage, leur voix. Un cas unique pour la science, ils ont dit. Elle voulait bien rester pour une batterie d'analyses ? Non. Elle le leur a jeté au visage, un refus sec et tranchant. Elle a souri de leur air étonné. Puis ils sont sortis, les hommes en blouse blanche, déçus.

Soupir.
Elle relit un bref instant les mots décousus qui ornent la feuille de papier. Elle la plie, la range soigneusement. Encore un nouveau départ, un nouveau délire, pour son monde à elle. Un monde où elle aurait sa place, où il n'y aurait pas cette gêne entre elle et les inconnus de sa famille. Elle ne l'attendra (atteindra?) jamais, ce monde, elle sait, mais elle veut tout de même l'inventer. Parce que son passé n'a plus d'avenir. Elle veut s'imaginer une autre vie. Seulement, le monde entier l'écrase sous une chape de plomb. Peut-elle sourire aux gens qui la dévisagent comme une bête de foire ? Peut-elle réinventer sa vie, même avec le blanc de son esprit ? Elle ne sait pas, elle ne sait plus. Sourire, vivre, aimer, elle a oublié le sens que ces mots recouvraient. Elle a tout perdu, tout oublié. A-t-elle pour autant le droit de se morfondre, de se cacher dans son lit, d'abandonner le peu qu'il lui reste ?
Haussement d'épaules. Elle remue rêveusement la petite cuillère dans l'étrange breuvage qu'elle s'est confectionné, porte prudemment la tasse fumante à ses lèvres, et reste un instant pensive, analysant la première gorgée. C'est brûlant. Le thé est trop infusé, aussi, et la cannelle donne un parfum étrange. Pour quiconque, c'est infect, imbuvable. Il vaut mieux le jeter immédiatement à l'évier.
Pour elle, c'est porteur d'une sensation étrange. Le goût amer se met en place, dans son esprit, trouve le déclic. Elle a une impression diffuse, précieuse. Le déjà-vu. Ce dimanche après-midi, cette pile de cours patientant sur le bureau, ce thé brûlant...
Le goût du bonheur.

La seconde partie de ce passage est nettement mieux que la première. Dans la première, on ne s'y retrouve plus. La syntaxe part à vaux-l'eau et on a un peu l'étrange impression que tu essayes à tout prix de faire de la poésie, au mépris du sens. Pour ma part, je considère qu'une des bases de la poésie c'est l'adéquation fond=forme, ce qui revient à dire : le sens. Les surréalistes m'ennuient. ^^
Bref, attentions à ne pas poétiser dans le vide et surtout, attentions au ruptures syntaxiques qui brisent tes phrases et nous les rende incompréhensibles.

Deuxième partie bien plus intéressante à mon goût. Rien à ajouter, sauf les petits détails signalés au fil du texte. Si je peux te donner un conseil, exploite plutôt cette voie-ci qui te réussi beaucoup mieux et qui n'en est pas moins poétique, au contraire, plutôt que l'accumulation de phrases longuettes et dont le sens se dilue dans les attributs multiples. ^^
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Message  Pacô Mer 9 Déc 2009 - 20:01

On commence par le relevé obligatoire :

gommant le moindre bout de terrain, monotonie des paysages.
=> une rythmique qui est brisé avec la dernière proposition, à partir de "monotonie". Je pense qu'il serait plus judicieux de l'insérer plus habilement dans la phrase et non de la larguer dans la phrase. Simple avis personnel Smile.

Le ciel bas et lourd pesait comme un couvercle, affadissant chaque sensation, et nul poésie dans ce monde désolé
=> nulle
=> il manque pas quelque chose dans: "et nul poésie dans ce monde désolé". Un verbe par exemple qui justifirait ce long groupe nominal ? Smile

Sous les nuages défaillaient la moindre émotion, la moindre parcelle de mouvement.
=> là normalement, ce serait "défaillait" puisque ça ne s'accorde pas avec nuages mais "émotion". Maintenant, reste à savoir si tu mets "émotion" et "parcelle" en duo, auquel cas oui il faut un -ent, ou si parcelle n'est qu'un rajout pour définir "émotion".

par les vents furieux de l'innocence
=> pourquoi les vents furieux de l'innocence ? Innocence, ça renvoit à quelque chose contraire de furieux. L'innocence, c'est même similaire à l'enfance, à la douceur... A moins que tu choisisses d'en faire une oxymore, sans que j'en comprenne la raison, il s'agit pour moi d'un non-sens. Et je verrais plus "battues par les furieux vents de l'indifférence ?". c'est déjà plus en relation avec tes notions d'ennuis et de plaines désolées.

Et le vent qui le portait et le torturait, le vent, et les quelques sylphides assassinées qui accrochaient ses cheveux, ses larmes et les lambeaux de son cœur pour les emmener au loin, pleure, pleurs, la Mort déambule, mais pourquoi la hais-tu, elle libère, c'est l'adieu du condamné, le souffle d'une enfant oubliée, c'est l'ultime vengeance, le dernier tour de ton amour, tu meurs en chemin.
=> j'ai décroché à partir de ce que j'ai souligné. Je n'ai pas du tout compris le rapport avec le début de la phrase (qui doit nécessairement véhiculé un ordre logique d'idées, sinon quoi, il faut la terminer et recommencer une seconde phrase).

Pluie qui bat rythmiquement les carreaux.

=> rythmiquement... brrr, tu as pas trouvé une autre manière de le dire ? ^^ Le problème des adverbes en -ement (les choses qu'il faut utiliser le moins possible dans une narration) c'est qu'il donne un effet très guttural au texte, brise la rythmique puisqu'il concentre l'attention sur eux alors que ça ne devrait pas et ils ne font pas partie des mots les plus esthétiques (même s'ils sont perçus comme tels par les novices de la plume, parce qu'ils sont le plus souvent long avec beaucoup de lettres = un mots qui fait de l'effet. Et pourtant, c'est tout l'inverse).

surpris par la virulence de l'averse.
=> je reprendrais les termes d'un très bon correcteur d'ID (et qui s'est arraché les cheveux à me décroter de ce mot dans mes écrits ^^). Virulence est un abus de langage: c'est un nom qui désigne avant tout une notion de virus, soit d'une chose douée d'un pouvoir pathogène, soit quelque chose qui est nocif et violent pour le corps humain. Cette confusion provient de l'extention dans l'expression imagée: "la virulence des propos", "la virulence d'un discours" sous entendus que les mots sont tellements forts et violents qu'ils attaquent ceux qui les écoutent comme des virus. Pour une fois que c'est moi qui fais la remarque, on dirait presque l'hopital qui se moque de la charité \o/.
Mais le mieux, c'est que tu vérifies par toi-même dans un dictionnaire Wink.


Une autre feuille porte les mêmes lettres, abandonnée à côté
=> même si les accords nous mettent sur la bonne voie (mais beaucoup de gens ne font pas attention aux accords ^^), j'aurais tendance à te conseiller à mettre "abandonnée à côté" plus accoler à "une autre feuille". Soit en début de phrase: Abandonnée à côté, une autre feuille etc..." soit au milieu, entre deux virgules (je te conseille la première option). Beaucoup croiront sinon que tu parles des lettres qui sont abandonnées.

Il lui reste les connaissances, mais toutes les personnes qu'elle a pu rencontrer, elle a perdu leur visage, leur voix.
=> un peu maladroit. "les personnes qu'elle a pu rencontrer se sont effacées de sa mémoire: leurs visages, leurs voix et leurs ordeurs". Un truc du genre.

Elle le leur a jeté au visage, un refus sec et tranchant.
=> 'tention. Du coup, visage est répétition là, et mauvaise répétition u_u". "Figure" ?


Analyse linguistique:
Même constat que MrSonge. Un second passage beaucoup plus prenant, beaucoup plus fluide et beaucoup plus intéressant que le premier paragraphe.

Cela vient sûrement de la légèreté qui se dégage dans ce second paragraphe. Des mots qui s'enchainent mieux, des virgules qui ont sauté, des phrases qui se complètent les unes avec les autres...

Si tu continues comme ça, ce sera beaucoup mieux Smile.

Analyse de l'histoire:


Pour tout avouer, j'ai même été tenté de zapper le premier paragraphe. De lire en diagonale. Autant le dire franchement... il ne m'a pas plu, il reprenait l'allure du prologue, et ça ne me suscitait aucune envie.
Il tarissait en longueur, un peu trop impersonnel peut être...

Par contre, le second paragraphe m'a tout de suite fait raccrocher. On découvre le personnage (première chose !), on découvre son univers et surtout, ses problèmes. L'analyse sur l'amnésie est rudement bien vue, je trouve. C'est clair que ça ne doit pas être simple d'arriver dans une famille qui dit être la nôtre alors qu'on n'en a aucun souvenir Razz.

La suite ? Smile
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Message  Lou Sam 12 Déc 2009 - 15:35

Bha écoute, je vais pas répéter la même chose que les deux autres. Je pense tout pareil donc : "idem"

La suite ? ^^
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Message  azul Mar 5 Jan 2010 - 20:54

Tu en es où là, ma grande , Parce que dans les écrits, je vois que le prologue est en reconstruction, et le premier chapitre aussi, je pense.
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Message  A. N. O'Nyme Mar 5 Jan 2010 - 20:59

Le prologue risque surtout la suppression, ainsi que le premier passage du premier chapitre.
Merci de me faire remarquer ce gros binz que j'ai failli laisser comme ça...
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Message  Pacô Mer 6 Jan 2010 - 19:39

Deux derniers extraits postés au lundi 4 janvier.
(il faudra penser à les numéroter pour s'y retrouver Very Happy).
Je vais être un peu sec, mais c'est pour ton bien (enfin du moins, j'espère oO).

Ses yeux caves, ses joues émaciées les repoussent et les fascinent comme un aimant.
=> déjà j'aime pas trop le début de la phrase. J'aurais mis un "et". Je sais, ça coince avec l'autre "et" qui suit. Mais j'aurais, je pense, cherché à bidouiller la phrase. Un "puis" ?
=> fasciner comme un aimant... c'est pas le top =/. Tu connais beaucoup la vie des aimants pour savoir de quoi ils sont fascinés ? \o/. Et puis, si c'est dans le sens "attirer", fasciner ne convient pas du tout. Pourquoi pas "attirés" justement ?

Qu'ils se retournent sur son passage, qu'il sente dans sa nuque le poids de leurs regards sur son allure étrange, il ne s'en soucie pas davantage.
=> là y'a un manque cruel de ponctuation qui donne un caractère très "bancal" à ta phrase. Peut être un "ou" à la place de la virgule entre les deux "qu'ils/qu'il", ou bien, un point virgule après "étrange", mais selon moi, c'est beaucoup trop faible.

Il passe devant les immeubles sans s'arrêter, passe le long des petites rues historiques, dépasse l'église.
=> passe/passe/dépasse... y'avait plus judicieux comme choix =P. Pense aux verbes "longer", "se faufiler" (pour les petites rues notamments) ou tout simplement, les verbes de base mais beaucoup plus beau que "passer" : "marcher".

ces quartiers de banlieue comme il y en tant.
=> comme il y en a tant.

Tout dans cette rue clame le besoin irrépressible des habitants, ne surtout pas sortir du lot.
=> phrase qui n'est pas correctement construite. Mets entre guillemets ou en italiques "ne surtout pas sortir du lot", bien que tu devrais trouver un truc plus "bien pensé" à la place. Sinon, il faut reformuler dans qqchose du genre : "Tout dans cette rue clame le besoin irrépressible aux habitants de ne pas sortir du lot."
=> clamer ne va pas pour moi. Tu as une image de "quelque chose qui ne se fait pas remarquer". Le verbe clamer suscite l'attention sur qqchose de précis, ce qui est tout à fait antagoniste à ce que tu veux dire. Faut un verbe plus discret : "rappeler" ou alors "susurrer" si tu veux jouer dans la métaphore en personnifiant le quartier.

Fais ce que tu dois, advienne que pourra.
=> Quand tu changes de plan, de vue narrative, montre-le. Mets en italique ou entre guillemets.

Fausse blonde, allure mondaine, maintien raide. Archétype de la mère jeune et sportive de bonne famille, hypocrite et désagréable, au visage si pincé que c'en est lassant.
=> encore un non sens. Tu mets mondain et sportif dans la même phrase pour désigner le personnage. Sans parler du "maintien raide". C'est comme si tu disais qu'elle était rousse et brune ou gentille et méchante.

Puis elle le reconnaît et grince, acariâtre.
=> elle grince comme une porte ? oO Tu voulais pas dire "grogne", ou, siffle ou qqchose comme ça ?

d'une démarche courroucée,
=> ce n'est pas la démarche qui est énervée, mais bien la mère.

il voudrait tant réparer son erreur, s'excuser, tout faire pour un pardon qu'il n'obtiendrait pas. Mais la femme ne lui laisse même pas le temps de proposer de réparer ses torts, elle ne cherche pas à savoir.
=> double "réparer". "il voudrait tant réparer son erreur, exprimer ses regrets, tout faire pour un pardon qu'il n'obtiendrait pas. Mais la femme ne lui laisse même pas le temps de salir le plancher et se confondre en excuses."

Ils s'observent, deux prédateurs se disputant un territoire.
=> je prends un exemple parmi tant d'autres, mais ici c'est flagrant. Toutes tes phrases ont un sérieux problème de construction et ne veulent pas dire grand chose, au final. là par exemple, il est visible qu'il manque un "comme". Sans lui, il n'y a plus de comparaison (et non, la métaphore doit être introduite avec plus de facilité et d'élégance) et donc plus de sens. Ta phrase n'a ni queue ni tête.

- Pourquoi me suivez-vous ?, il riposte.
- C'est à vous de répondre !, elle pare.
=> il faut inverser sujet/verbe : riposte t-il et pare t-elle

- On n'arrivera à rien si on se répond par des questions., il contre-attaque.
=> là c'est encore pire, on dirait que c'est compris dans les paroles "il contre-attaque" et ça donne un ton pas sérieux parce que, je pense, tout le monde lira d'abord comme si le perso disait "il contre-attaque" avant de saisir que c'était une incise mal écrite. Et contre-attaque, c'est vraiment pas un verbe fameux : à l'origine, il n'était employé qu'uniquement dans le domaine militaire. Aujourd'hui on peut l'utiliser pour une métaphore, faire comme si c'était une contre-attaque de guerre, mais là dans ton texte, ça ne sert strictement à rien.

Entre eux, la tension est palpable, un défi flotte dans l'air
=> ponctuation : là il faudrait un ":" entre "palpable" et "un défi".

Ils éclatent de rire, désarment la bombe dont le compte à rebours défile dans leurs esprits.
=> phrase mal construite. Il manque un "et".
=> comparaison très bof bof pour la bombe.

- Eh bien... C'est moi qui vous ait renversée, en voiture.
=> ai
=> c'est dommage, j'aurais souhaité un peu plus de suspens.

Silence, du genre pesant.
=> tu écris une histoire, tu ne parles pas à tes copines à travers cette histoire Wink.

avec des intonations qui invectivent
=> euh non, pas invectiver. Invectiver, c'est proférer des injures avec des ordres, le plus souvent. En même temps, j'ai pas compris le sens de ta phrase. Des intonations qui partent dans les aigües ?

Elle sait maintenant laquelle, elle oscille entre fascination et répulsion.
=> pas de virgule mais deux points. une virgule, c'est trop faible.

Elle ne contrôle déjà plus les mots que prononcent ses lèvres.
=> verbe pas adapté. Ce ne sont pas ses lèvres qui prononcent, mais bien la fille. En revanche, ses lèvres échappent les mots ou les forment.

- Tout est de votre faute, et vous avez tout de même le courage de vous regarder en face ?
=> culot, plus que courage. Courage, ça a une notion d'honneur quand même Wink.

Elle a craché, envie irrépressible de blesser, de briser son masque.
=> phrase mal construite. Mêmes raisons mentionnées plus haut.

ça n'existe pas, les gens honnêtes.
=> pas de virgule

tandis qu'il souffle, constatation en forme de plainte.
=> ça veut rien dire.

- Justement, jeune fille, je n'y arrive plus.
- Ça m'indiffère... En fait, non. J'en suis ravie.
- Vous n'êtes pas très charitable.
- Tout est de votre faute. Et puis, on n'arrive à rien avec la gentillesse.
=> euh... il est un peu plat ton dialogue non ? oO Répartie foireuse de la fille, réponse incohérente du bonhomme, et conclusion de la fille qui n'a rien à voir avec la choucroute.

Il redevient grave, enlise la magie du moment.
=> quelle magie ?
=> phrase bancale encore.

Il bataille pour le lui cacher, mais il y a un talent qu'elle n'a pas oublié.
=> j'ai envie de dire, un talent est un talent parce qu'il est inné. Il s'exerce que tu en sois conscient ou non. Elle ne pouvait donc certainement pas l'oublier.

- Vous avez le choix.
- …
- …
- J'accepte.
=> Non ! Tu n'écris pas un scénario de film mais un roman. Pour "-..." il y a des mots, des phrases et des passages à écrire. Le "-..." est tout bon pour la prise de vue avec une caméra.

Appréciation linguistique :

Pour te le dire franchement, tu utilises le bulldozer et la pelleteuse pour narrer ce passage. Je te conseille vivement de prendre des gants et de travailler avec un peu plus de minutie.

Les mots ne sont pourtant pas laids, les idées sont plutôt bonnes mais l'ensemble ne va pas du tout. Pourquoi ?
C'est ce que je vais m'atteler à t'expliquer.

Pour moi, c'est simple : tu n'écris pas un livre mais tu fais, comme beaucoup l'ont fait avant toi, un film. Tu visionnes la bande dans ta tête et tu copies ce que tu vois. Tu vois une scène, tu retranscris la scène.
Bref, c'est brut et ce n'est surtout pas littéraire.

Certes, je ne dis pas que voir le "film" de son histoire dans sa tête est un mal. Au contraire, ça a plutôt tendance à bien ficeler le scénario et à développer son imagination.
Toutefois, quand tu écris, il faut vraiment rechercher la profondeur. Là, pour moi, c'est superficiel : on a l'impression de lire un résumé de quelqu'un qui a vu un film. C'est une vision d'une vision. Difficile donc de rentrer dans l'histoire quand on est à des kilomètres.
En clair, il faut enrichir tes passages et penser à bien créer ton univers, les sentiments, développer différents points de vue, décrire en ne s'arrêtant pas aux clichés vus dans toutes les séries télés etc...

Autre chose, qui découle un peu de ton écriture "brute", c'est la construction de tes phrases. Je te l'ai fait remarquer à plusieurs reprises, mais là il y a vraiment quelque chose qui coince. Il manque tout simplement des mots.
J'ai cependant une théorie : est-ce toi qui le fais tout bonnement exprès parce que tu as l'impression que les mots "comme", "et", "puis", "ensuite" vulgarisent ton texte au point d'en préférer les virgules (qui entre nous, sont nettement moins riches que les mots, sinon nous ne parlerions qu'en virgules Laughing) ? Parce que des fois, c'est flagrant : tes phrases ne veulent rien dire, n'ont aucun sens et sont tout simplement incorrectes linguistiquement.
D'ailleurs, tu oublies aussi que tu as à disposition les deux points (Smile et le point virgule (Wink.

En conclusion, ta manière d'écrire n'est pas assez travaillée car, selon moi, beaucoup trop directe et brute. Tu pourras difficilement te défendre en te disant que c'est un style, car il faut un minimum de compréhension à ton texte, ou du moins, un minimum de raffinement. Là, ça ne sert même pas à rythmer ou à fluidifier le texte puisqu'on bute à chaque phrase.
A revoir, si tu veux améliorer la qualité de l'histoire.

Appréciation de l'histoire :

L'histoire en elle-même est bien. Intéressante je dirais même. On est curieux de savoir comment la victime et "l'agresseur" vont trouver un terrain d'entente. Et je trouve plein de poésie le fait que ce soit lui qui lui réinvente une vie.

Par contre, gros bémol pour moi : les dialogues cassent tout. On a l'impression que tes deux persos sont des abrutis finis puisqu'ils sont tout à fait incohérents avec les paroles de leur interlocuteur.
En gros, y'a aucun rapport. L'un parle de salades tandis que l'autre lui fait remarquer que le plancher n'est pas propre. C'est un peu cet effet là, et je ne parle pas à cause des questions/questions échangées Wink.

Donc ça pourrait être encore mieux si tu enrichissais tes dialogues, en leur faisant déjà dire plus de dix mots et en caractérisant leur manière de parler. Selon moi, tes dialogues sont inefficaces alors que ce sont eux qui dynamisent le texte.
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Message  A. N. O'Nyme Jeu 7 Jan 2010 - 19:51

Je te remercie du commentaire, cher admin.
( Plus long que mon texte, Oo )

  • Sache que ma décision a été prise bien avant ce commentaire, capisto ?
    Bref, cette histoire vient de passer en mode pause. Je vais retravailler ce qui a déjà été écrit, vos critiques n'ont pas servi à rien. C'est seulement que je tiens trop à cette histoire pour être objective, et ça, ça craint. De plus, j'ai l'impression de me forcer à l'écrire. Et, plus je relis, plus je trouve ça faux. Donc, cela attendra que l'inspiration, c'te sale bestiole, revienne dans le coin. Voili, Mode Pause officiellement annoncé.

  • Bon, ça, c'est fait. Maintenant, passons à c'te saleté de texte proprement dite :
    J'ai cependant une théorie : est-ce toi qui le fais tout bonnement exprès parce que tu as l'impression que les mots "comme", "et", "puis", "ensuite" vulgarisent ton texte au point d'en préférer les virgules ( qui entre nous, sont nettement moins riches que les mots, sinon nous ne parlerions qu'en virgules ) ?
    Eh bien, non. Ceci n'est pas une recherche de pureté dans la virgule. Je sais que j'ai un problème avec la ponctuation. Les connecteurs logiques, tout ça, j'ai du mal à les employer. Trop compliqué pour mon petit cerveau désorganisé. Donc, je virgule. Faut donc que je me mette au boulot, que je me dégage de cette p*tain de virgule. Merci d'avoir pointé ce détail.

  • En conclusion, ta manière d'écrire n'est pas assez travaillée car, selon moi, beaucoup trop directe et brute. Tu pourras difficilement te défendre en te disant que c'est un style, car il faut un minimum de compréhension à ton texte, ou du moins, un minimum de raffinement. Là, ça ne sert même pas à rythmer ou à fluidifier le texte puisqu'on bute à chaque phrase.
    Tiens, ça, c'est bizarre. Ailleurs, on m'a reproché au contraire de manquer de spontanéité. Soyons honnêtes, ce texte est faux, il manque de sentiments, de vécu. Zou, manière détournée de mettre ce truc en pause et de chercher autre chose.

  • Bon, je ne relève que ces deux points parce que je suis carrément en manque de café. Si je suis incohérente, c'est normal !
    Merci pour la critique.
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Message  azul Jeu 7 Jan 2010 - 20:02

Dis-moi, tu as "vraiment" 14 ans ? Parce qu'à cet âge j'étais bien trop immature, j'en ai peur, pour écrire comme toi.
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Message  A. N. O'Nyme Ven 8 Jan 2010 - 16:18

15 ans mercredi.
'Fin mentalité d'une gamine de cinq ans, d'après pas mal de gens.
Tu crois vraiment que je mentirais sur quelque chose d'aussi futile que l'âge ?
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Message  azul Ven 8 Jan 2010 - 19:11

Tu n'écris pas si mal que ça pour une gamine de cinq ans Smile

Tu laisses "vraiment"^^ tomber cette histoire ?

Et non, je n'ai jamais pensé que tu mentais ; j'étais étonnée, c'est tout.

PS : mercredi ? le 13 ?
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Message  A. N. O'Nyme Ven 8 Jan 2010 - 19:14

Je mets en pause cette histoire. Donc elle risque d'attendre longtemps avant un autre extrait. Déjà que le rythme que j'avais n'était pas brillant...
On sous-estime toujours les gamines de cinq ans =D
Ouaip, le 13, mon caporal
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Message  azul Ven 8 Jan 2010 - 19:45

Moi le 19. Bienvenue au club, petit capricorne Wink
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Message  Pacô Sam 9 Jan 2010 - 0:54

Dommage que ça tombe en désuétude alors.

Pense à le signaler sur ton écrit que tu comptes ne pas le poursuivre avant un petit moment.
Ou on peut le transférer dans les archives, aux écrits abandonnés. Qu"on peut ressortir avec ta demande à l'un des admins ou à la modo si l'inspi te revient.

Bientôt des anniversaires donc ?
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