utiliser le vocabulaire adapté au contexte
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utiliser le vocabulaire adapté au contexte
Bonjour,
J'aurais aimé qu'on m'aide à essayer de remédier à mon soucis (un de mes soucis plutôt) qui est celui de ne pas utiliser les mots à bon escient. Le choix d'un mot ou d'un verbe qui correspond exactement à ce que je désire dire ou décrire semble m'être totalement inconnu et c'est pourquoi j'aimerais travailler sur ce sujet.
kat
J'aurais aimé qu'on m'aide à essayer de remédier à mon soucis (un de mes soucis plutôt) qui est celui de ne pas utiliser les mots à bon escient. Le choix d'un mot ou d'un verbe qui correspond exactement à ce que je désire dire ou décrire semble m'être totalement inconnu et c'est pourquoi j'aimerais travailler sur ce sujet.
kat
Re: utiliser le vocabulaire adapté au contexte
Bon heu je n'ai jamais eu de grandes capacités pédagogiques, mais voilà ce que je te propose. Avant (ou au lieu) de théoriser dans le vide sur le sujet, on pourrait procéder comme suit : je (ou n'importe quel autre membre qui en aurait envie) te sors une petite liste de caractéristiques en rapport à une situation donnée, et tu pourrais par exemple rédiger un paragraphe sur ce sujet, en essayant d'apporter le plus de précisions possibles. Et on pourrait ainsi te souligner ce qui est bien ou moins bien, et voir ensemble comment l'améliorer...
Exemple (vraiment tout con, hein, on pourra trouver mieux ^^) :
Un homme se lève au son de son radio-réveil, va se brosser les dents, s'aperçoit que c'est dimanche - il écoute la radio à la salle de bain - et va se recoucher.
Pistes : la chambre doit être bordélique, l'homme est gaucher, il travail dans l'administration.
A partir de là, tu pourrais rédiger un paragraphe qui décrirait le réveil de cet homme, en tâchant de coller aux moindres (ou presque) détails. Pour cela, deux-trois trucs :
Eviter les verbes bateaux : faire, dire, avoir, être etc...
Eviter les formulations pré-cuites : comme deux ronds de flancs, sans queue ni tête, entrée fracassante, claire comme de l'eau de roche etc...
(sauf effets voulus dans les dialogues, bien sûr !)
Ne pas se fier aveuglément au dictionnaire des synonymes. Si le dico de donne comme synonyme de "fredonner" "siffler", vérifie bien que tu veux que ton personnage chante (fredonner), ou siffle. (exemple stupide, mais j'en avais pas d'autres.)
On pourrait même, si on voulait être vicieux mais optimaux, envisager d'interdire les répétitions. Par exemple, si je te demande de décrire un cuisinier en train de préparer quelque chose, tu ne devrais utiliser qu'une fois chaque verbe ou terme propre à la cuisine. Cela pourrait te pousser à utiliser : verser, transvaser, faire passer d'un plat à l'autre, faire couler dans etc... Comme, du côté des noms : un plat, un bol, une coupe, un récipient, un pot, etc... et comme cela, t'obligerais à trouver le plus de nuance sémantiques possibles.
Voilà, si la méthode te convient, je peux te trouver un premier thème un peu plus précis et fait pour toi que mon exemple bidon ci-dessus...
Exemple (vraiment tout con, hein, on pourra trouver mieux ^^) :
Un homme se lève au son de son radio-réveil, va se brosser les dents, s'aperçoit que c'est dimanche - il écoute la radio à la salle de bain - et va se recoucher.
Pistes : la chambre doit être bordélique, l'homme est gaucher, il travail dans l'administration.
A partir de là, tu pourrais rédiger un paragraphe qui décrirait le réveil de cet homme, en tâchant de coller aux moindres (ou presque) détails. Pour cela, deux-trois trucs :
Eviter les verbes bateaux : faire, dire, avoir, être etc...
Eviter les formulations pré-cuites : comme deux ronds de flancs, sans queue ni tête, entrée fracassante, claire comme de l'eau de roche etc...
(sauf effets voulus dans les dialogues, bien sûr !)
Ne pas se fier aveuglément au dictionnaire des synonymes. Si le dico de donne comme synonyme de "fredonner" "siffler", vérifie bien que tu veux que ton personnage chante (fredonner), ou siffle. (exemple stupide, mais j'en avais pas d'autres.)
On pourrait même, si on voulait être vicieux mais optimaux, envisager d'interdire les répétitions. Par exemple, si je te demande de décrire un cuisinier en train de préparer quelque chose, tu ne devrais utiliser qu'une fois chaque verbe ou terme propre à la cuisine. Cela pourrait te pousser à utiliser : verser, transvaser, faire passer d'un plat à l'autre, faire couler dans etc... Comme, du côté des noms : un plat, un bol, une coupe, un récipient, un pot, etc... et comme cela, t'obligerais à trouver le plus de nuance sémantiques possibles.
Voilà, si la méthode te convient, je peux te trouver un premier thème un peu plus précis et fait pour toi que mon exemple bidon ci-dessus...
Re: utiliser le vocabulaire adapté au contexte
L'on peut aussi te proposer en parallèle un petit texte bourré de verbes bateau (comme le dit si bien Mr Songe) et solliciter ta plume pour le rectifier et les remplacer par des verbes beaucoup plus spécifiques.
Mais cela ne pourra se faire qu'après le 25 décembre, les fêtes de Noël m'imposent de ne pas trop être présent ces deux jours-ci .
Joyeux Noël !
Mais cela ne pourra se faire qu'après le 25 décembre, les fêtes de Noël m'imposent de ne pas trop être présent ces deux jours-ci .
Joyeux Noël !
Re: utiliser le vocabulaire adapté au contexte
vos deux propositions me conviennent. A la date que vous voulez par rapport aux fêtes. Merci beaucoup.
Re: utiliser le vocabulaire adapté au contexte
Voici un petit extrait du Général Dourakine de la Comtesse de Ségur.
Le but est de réécrire (ou retrouver l'original ? ) le passage d'une manière plus précise.
Pas de triche si tu possèdes déjà l'ouvrage .
On commence:
A savoir, la comtesse de Ségur, bien que célèbre et plutôt bonne pour étudier la psychologie de l'ancien régime, écrivait comme un pied.
Mais elle était riche \o/.
Second exercice (parce que ne suis pas sûr que ce premier soit excellent en fait u_u"), voici un sujet de rédaction:
A toi de jouer et faire ressurgir l'effet attendu, c'est à dire le fait que le protagoniste ne soit pas à sa place.
Poste-le à la suite et on te corrigera et te donnera les éléments qui vont et ceux qui ne correspondent pas à ce qu'on attend pour ce genre de situation.
Et si d'autres veulent exercer leurs plumes, ils sont invités.
Le but est de réécrire (ou retrouver l'original ? ) le passage d'une manière plus précise.
Pas de triche si tu possèdes déjà l'ouvrage .
On commence:
Les enfants allèrent en avant. La descente était difficile, escarpée, glissante ; les pierres roulaient sous les pieds ; les rochers faisaient des marches élevées ; des trous, semblables à des précipices, bordaient le sentier. Chacun se mit sur son bâton et alla bravement en avant. Les garçons descendaient tantôt bravement, tantôt glissant, et ne furent pas longs à atteindre le bas de la montagne. Natasha descendait d'un pied sûr, sautant parfois, glissant sur les talons, s'accroupissant par moments, mais ne s'arrêtant jamais. Romane aurait fait comme elle, s'il n'avait été inquiet des allures désordonnées du général, qui glissait malgré lui, qui serait serait tombé à chaque pas, si Dérigny, fidèle à sa recommandation ne l'eût pris par les basques.
A savoir, la comtesse de Ségur, bien que célèbre et plutôt bonne pour étudier la psychologie de l'ancien régime, écrivait comme un pied.
Mais elle était riche \o/.
Second exercice (parce que ne suis pas sûr que ce premier soit excellent en fait u_u"), voici un sujet de rédaction:
Ecrire une dizaine de lignes sur un personnage de haute qualité, c'est-à-dire aristocrate ou bourgeois, qui vient mettre les pieds dans une gargote.
Totale liberté sur le choix du sexe, de l'époque et des circonstances.
A toi de jouer et faire ressurgir l'effet attendu, c'est à dire le fait que le protagoniste ne soit pas à sa place.
Poste-le à la suite et on te corrigera et te donnera les éléments qui vont et ceux qui ne correspondent pas à ce qu'on attend pour ce genre de situation.
Et si d'autres veulent exercer leurs plumes, ils sont invités.
Re: utiliser le vocabulaire adapté au contexte
Bon, je ne suis pas très satisfaite de moi. J'ai essayé aussi de limiter le participe présent (tant qu'à faire) mais je n'arrive pas à trouver les mots justes pour en remplacer d'autres.
Les enfants progressèrent. La descente était ardue, abrupte, glissante. Les pierres tournoyaient sous leurs pas. Des fossés, semblables à des précipices, longeaient le chemin. Chacun s'appuya sur sa badine et s'élança avec bravoure. Les garçons dévalaient tantôt avec hardiesse, tantôt en dérapant, et ne furent pas longs à atteindre le pied de la montagne. Natasha descendait avec assurance. Parfois, elle bondissait et ripait sur les talons, par moment, elle se baissait mais jamais ne s'arrêtait. Romane l'aurait imité s'il n'avait pas été soucieux de la démarche saccadée du général qui glissait malgré lui. Le stratège aurait chuté à chaque pas si Dérigny, attentif aux conseils de Romane, n'eut retenu l'homme par les pans de sa veste.
Re: utiliser le vocabulaire adapté au contexte
En bleu, ce qui est juste, ou presque.
En rouge, ce qui ne va pas.
Bon, c'est un ensemble plutôt concluant .
Des petits ratés au départ, mais un quasi sans faute sur la fin !
Pas mal du tout.
J'espère que tu noteras bien toutes tes petites erreurs et que tu ne les réitèreras pas la prochaine fois. Et ce sera parfait.
Le secret, c'est allier dictionnaire des synonymes et dictionnaire de la langue : à eux deux, tu trouves la formulation similaire et tu confirmes son bon sens.
Mais cet exo n'était pas le mieux pour faire travailler ta plume. Il était surtout voué à alerter tes sens littéraires.
Maintenant, voyons voir ce que donne cette rédaction .
En rouge, ce qui ne va pas.
Les enfants progressèrent (bon point ! Tu as déjà remarqué que le "aller en avant" était pas top. Progressèrent, pourquoi pas. Mais comme le texte parle de descente, de marche, de truc qui va vite, il y a le verbe "s'élancer" qui va pas mal aussi). La descente était ardue (non ! Ardue, c'est la difficulté de compréhension qui est mis en cause. Pas une difficulté physique. Tu pouvais mettre "laborieuse"), abrupte (nickel le abrupt ! ), glissante. Les pierres tournoyaient (tournoyer, c'est faire des tours sur soi-même, en décrivant des orbites circulaires. Ce n'est pas très adapter comme mot. Ici, rouler n'était pas à changer, puisqu'il fonctionnait pas mal...) sous leurs pas. Des fossés, semblables à des précipices, longeaient le chemin. (très bien reformulée. J'aurais presque envie de dire, mieux que la comtesse elle-même xD) Chacun s'appuya sur sa badine (pourquoi avoir changé bâton ? Badine, c'est une fine baguette flexible qu'on tient à la main. Pas pour s'appuyer dessus) et s'élança (là le souci, c'est que tu changes le sens de la phrase. S'élancer, ça signifie qu'ils vont vite. Or, ils sont appuyés sur des bâtons, ce qui empêche indubitablement la course ^^. Là tu pouvais soit prendre ton verbe "progresser", soit mieux avec le simple verbe "marcher") avec bravoure. Les garçons dévalaient tantôt avec hardiesse, tantôt en dérapant (good ), et ne furent pas longs à atteindre le pied de la montagne. Natasha descendait avec assurance (malheureusement là, il fallait éviter de changer. "d'un pied sûr" est plus esthétique que un "avec assurance". Mais ça, ça s'acquiert en multipliant ses lectures d'une autre époque ). Parfois, elle bondissait (pas mal ! Cependant, il faut préciser là dans le contexte, où elle bondit !) et ripait (moins bon... riper, ça ne marche que pour des petits objets ou de la marchandise) sur les talons, par moment, elle se baissait (il aurait été intéressant de lire un verbe plus recherché que baisser: se courber, s'abaisser etc... Ou carrément des verbes spécifiques: "s'accroupir") mais jamais ne s'arrêtait. Romane l'aurait imité (c'était le verbe attendu ) s'il n'avait pas été soucieux de la démarche saccadée (pas mal. Quoique saccadée n'est peut être pas le meilleur terme. En fait, "allures désordonnées" est la formulation originale, écrite par Mme De Ségur.^^) du général qui glissait malgré lui. Le stratège (oui ! Même si, dans le contexte de l'histoire, que tu n'as pas donc ce n'est pas ta faute, il n'a rien d'un stratège et il aurait été malvenu de le nommer ainsi. Mais tu as raison, il faut réorganiser la phrase: la comtesse de Ségur avait laissé tous ces qui ^^) aurait chuté à chaque pas si Dérigny, attentif aux conseils de Romane (très bien ), n'eut retenu l'homme par les pans de sa veste. (il était pas obligatoire de changer, mais ce que tu as mis va très bien aussi)
Bon, c'est un ensemble plutôt concluant .
Des petits ratés au départ, mais un quasi sans faute sur la fin !
Pas mal du tout.
J'espère que tu noteras bien toutes tes petites erreurs et que tu ne les réitèreras pas la prochaine fois. Et ce sera parfait.
Le secret, c'est allier dictionnaire des synonymes et dictionnaire de la langue : à eux deux, tu trouves la formulation similaire et tu confirmes son bon sens.
Mais cet exo n'était pas le mieux pour faire travailler ta plume. Il était surtout voué à alerter tes sens littéraires.
Maintenant, voyons voir ce que donne cette rédaction .
Re: utiliser le vocabulaire adapté au contexte
Voilà ma rédaction... à mon avis tu vas pas être content
Oups, elle devait faire 10 lignes, mais j'avais le compte sur mon traitement de texte...
Une main gantée poussa avec dédain la porte de l'auberge. Elle s'ouvrit dans un grincement et des propos graveleux parvinrent aux oreilles de l'individu qui entrait. Tous les regards se tournèrent ver lui avec étonnement. Monsieur de la Roche-Bobourg était un grand homme, tant par la stature que par son rang. Vêtu d'un costume de tweed gris, ses épaules disparaissaient sous une cape de velours noire maintenue par un écusson d'or ornementé de minuscules rubis. Les cheveux de l'homme, impeccablement coiffés, étaient recouverts d'un haut de forme noir de la meilleure facture. Il fit encore quelques pas et posa ses yeux sur le sol jonché de détritus. L'aristocrate plissa le nez puis le couvrit d'une main afin d'éviter de sentir l'odeur de graillon qui se dégageait de la gargote. Il balaya la salle du regard. Cinq tables remplissaient l'espace de la pièce. Leur bois tout râpé luisait de graisse. Les vilains levaient des pintes de bière frelatées, trinquaient et reposaient brutalement celles-ci en faisant gicler la mousse.
Monsieur de la Roche-Bobourg progressa dans la pièce, à la recherche d'un siège. Il se dirigea d'un pas hésitant vers un bout de table et s'assit. Il ôta ses gants et passa son doigt sur la pellicule de graisse devant lui. Il rangea soigneusement ces derniers à l'intérieur de son chapeau qu'il déposa sur ses genoux. Les visages bouffis de ses voisins obliquèrent dans sa direction. Ceux-ci, affublés de vieilles hardes, gratifièrent notre bourgeois d'un sourire édenté. L'un d'eux leva sa chope de bière.
— Ah la bonne vôt', Monseigneur ! Il émit un rot sonore et nauséabond.
Monsieur de la Roche-Bobourg se redressa brusquement, un rictus de dégoût sur les lèvres. Il se précipita vers la porte, la tira et se sauva dans la nuit sous les rires des aubergistes et de leur clientèle.
Oups, elle devait faire 10 lignes, mais j'avais le compte sur mon traitement de texte...
Re: utiliser le vocabulaire adapté au contexte
Non, c'est nickel la taille .
C'était évidemment dix lignes de ton traitement de texte (j'avais oublié de préciser).
Je te corrigerai ça certainement demain. Ce soir, j'ai un peu la tête dans les choux =_=".
C'était évidemment dix lignes de ton traitement de texte (j'avais oublié de préciser).
Je te corrigerai ça certainement demain. Ce soir, j'ai un peu la tête dans les choux =_=".
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