IMPERIALDREAMER
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Le jeu des cinq sphères.

+10
Maeror
dadadele
lauranounette_#
Vermeille
Saroue
nathan 44
Darwin
ttania
Pacô
der Träumer
14 participants

Page 6 sur 8 Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivant

Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  Maeror Sam 6 Déc 2008 - 18:27

Pour les éditions Brageronne, Maeror, il faut que ton histoire reste dans le style fantasy... ce qui n'est pas vraiment le cas pour toi.
Je compte pas me faire éditer chez eux avec Jonction Nordique ^^ Déjà c'est pas assez long, sûrement pas assez bien, bref ^^
Mais sinon je pense que le genre de mon texte ne poserai aucun problème, fantasy ne signifie pas heroïc fantasy Wink
Enfin bref, désolé de squater ton sujet der Träumer ^^
Je ne suis pas assez courageux pour lire les neufs pages du sujet, désolé Neutral
Maeror
Maeror
Talent Génial
Talent Génial

Masculin Nombre de messages : 670
Age : 32
Votre talent : Écriture
Points : 256
Date d'inscription : 04/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  der Träumer Sam 6 Déc 2008 - 18:32

Merci pour ces corrections qui deviennent de plus en plus précieuses. Pour ce qui est des maisons d'édition, Gallimard Jeunesse, Albin Michel et Hachette, c'est pour le fun et juste au cas où... Mais bon, merci quand même pour ton soutien ! Very Happy

Et pour la limite des lutins, je vais peut-être insérer une explication en effet. Il s'agit simplement d'une ligne magique créée par les bûcherons (comment, je ne sais pas encore... Wink )

Et Maeror, je ne t'en veux pas ! A la limite, attend que le Jeu des cinq Sphère, tome 1 : Orgueil sorte... Surprised
der Träumer
der Träumer
Talent Génial
Talent Génial

Masculin Nombre de messages : 694
Age : 32
Localisation : Lyon - Villeurbanne
Emploi/loisirs : Licence 2 Histoire de l'art-Archéologie / Histoire (Université Lumière Lyon II)
Votre talent : Écriture
Points : 509
Date d'inscription : 21/08/2008

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  Liven d'Eleissen Sam 6 Déc 2008 - 18:48

Oui, je viens de tout finir Very Happy
Alors, alors, critique! Le titre m'emballait beaucoup au départ ainsi que l'histoire mais je dois avouer que j'ai été un peu déçue. Je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus fouillé au niveau politique, par exemple: l'idée de l'assemblée des sages est bonne mais on ne sait rien des gouvernements des autres pays, leur agencement, leur lien entre eux...Une carte serait également la bienvenue. Un contexte à creuser, je dirais.
Ensuite, l'histoire est écrite un peu simplement et familièrement, je trouve. Les commentaires du genre "vous êtes à la masse" ou "c'est cool" sont trop familiers. Et c'est dommage car on en retrouve dans certaines tournures (au niveau des fautes, je ne sais pas, je n'ai pas lu les corrections apportées par Pacô, je ne vais donc pas tout redire une seconde fois^^). Au niveau du style, à un moment, alors que Pacô te disait que ça faisait un peu brouillon, tu as dit que c'était bien que l'écriture le soit aussi pour accentuer la confusion de la scène. Je ne suis pas ^trop d'accord, les éditeurs recherchent surtout une clarté et une précision dans l'écriture. Tout doit passer dans les mots, dans le vocabulaire, dans la manière dont c'est décrit sans que l'écriture ne se perde ou se brouille. Ce qui est assez dur, j'en conviens, mais l'écriture est un réél travail.
De plus, tes persos passent un temps fou à dormir et à manger. En fait, ils ne font quasiment que ça, avec une ou deux pointes épiques de temps à autre. On retrouve des "ils se réveillèrent", et "ils mangèrent" dans tous les chapitres, ce qui laisse un peu de côté l'aspect découverte. Après tout, Alenrick n'a jamais voyagé aussi loin, il pourrait s'émerveiller du paysage, le trouver monotone, réagir par rapport à lui, ce qui donnerait leiu à de longues et belles descriptions qui préciseraient davantage ton texte. Et je trouve également que tes personnages manquent singulièrement de consistance. A la place d'Alenrick, je n'aurais pas lâché Oskenfeld avant qu'il m'ait tout révélé, j'aurais tenté des expériences avec mes pouvoirs, bref, je ne serais pas restée à attendre que l'on me dise tout.
A mon avis, ton texte mériterait d'être encore retravaillé avant d'être envoyé à des maisons d'édition. Je connais des gens qui ont réécrit leur roman trois fois avant de le faire lire à des bêta-lecteurs qui ont encore souligné les incohérences et les fautes qu'il restait.

Mais d'un autre côté, tu apportes une certaine originalité à tes créatures, comme les lutins ou les gnomes; tu fais également preuve d'un certain humour (Jim, les gnomes xD...), ce qui allège le texte et donne ne bonne ambiance. Les chapitres "voyeurs" comme tu dis ne sont pas mal non plus, ils permettent de voir une autre évolution de l'histoire (j'aime bien la comparaison avec le jeu d'échec, d'ailleurs, j'utilise la même dans mon roman^^). Ce sont des points importants mais qui ne permettent pas de rattraper entièrement le reste...Si j'étais toi, je tâcherai de donner plus d'ampleur à mon roman.


(Remarque totalement HS: je ne sais plus qui parlait d'Eragon, ce n'est absolument pas une référence pour la jeunesse, c'est mal écrit, bâclé et un plagiat total des oeuvres écrites avant. De plus, il y a même des lecteurs qui croient que Paolini est l'inventeur de la fantasy!! Si je le rencontre un jour, il risque de passer un sale quart d'heure, lol).
Liven d'Eleissen
Liven d'Eleissen
Talent Suprême
Talent Suprême

Féminin Nombre de messages : 1865
Age : 33
Localisation : Over the stars, in my dreams...
Emploi/loisirs : Khâgne Lettres Modernes
Votre talent : Écriture
Points : 1766
Date d'inscription : 11/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  der Träumer Sam 6 Déc 2008 - 19:18

Ah, bah pour Paolini, je t'aiderai. Si un jour je le croise, je lui mets mon poing dans la g*****. Very Happy

Sinon, bravo pour avoir tout lu et en plus en un minimum de temps. Pour ce qui est de tes remarques, elles sont justes et justifiées. Il faut que j'approfondisse mon monde, ce que je ferai pendant les vacances (une carte existe mais malheureusement, je ne peux pas la partager avec vous) . Par contre, en ce qui concerne les personnages, je trouve au contraire qu'ils ont des réactions un peu plus normales que d'habitude mais bon... Et puis les longues descriptions de 2 pages d'une arbre ou d'un paysage, c'est très peu pour moi. Ensuite, manger et dormir... oui, c'est vrai, c'est récurrent mais bon j'avoue n'avoir rien à dire la dessus. C'est un choix, maladroit peut -être... Neutral
Enfin, le style familier. Nous y voici... Je m'étonnais que personne n'est encore fait aucune remarque à ce sujet... Pourquoi la fantasy doit elle toujours donner cette atmosphère pompeuse et grandiloquente ? Dans la majorité des oeuvres, les héros sont dîtes des personnes Monsieur et Madame Tout-le-Monde, alors pourquoi les traiter différemment ? Alenrick est un jeune homme de 17 ans qui fait parti de la classe moyenne. Jim est un jeune plus noble mais rebelle. La Reine Mamane, d'accord c'est une reine mais vous savez, dans le milieu privé, une reine peut sembler bien simple. Ma prof de philo disait hier, et je suis d'accord avec elle, que les vrais écrivains, les forts, sont ceux qui remettent en cause les règles établies dans les genres... Ah bas la fantasy classique avec sa poésie (qui à force n'en n'ai plus une) et tout son côté pompeux. Un écrivain de fantasy raconte des histoires, presqu'un conte, la langue doit s'adapter !
Bref, voilà ce que j'ai à dire. Je te remercie pour tes remarques qui me seront très précieuses lorsque je retravaillerai mes écrits. Very Happy
Si j'ai le temps demain, j'irais voir tes oeuvres ! Wink

Ah, j'oublais, j'ai une question : est-ce que cela vous choquerais si je faisais en sorte que dans mon monde de fantasy on parle l'anglais, l'italien, l'allemand, le grec ancien, etc ? Surprised
der Träumer
der Träumer
Talent Génial
Talent Génial

Masculin Nombre de messages : 694
Age : 32
Localisation : Lyon - Villeurbanne
Emploi/loisirs : Licence 2 Histoire de l'art-Archéologie / Histoire (Université Lumière Lyon II)
Votre talent : Écriture
Points : 509
Date d'inscription : 21/08/2008

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  Liven d'Eleissen Sam 6 Déc 2008 - 19:26

Tope-la pour Paolini! xD

Pour les descriptions, en effet, c'est ton choix. C'est vrai que moi, j'aime bien cet aspect de la fantasy, toutes ces belles descriptions mais je comprends largement qu'on puisse faire autrement.

Pour les langues, le grec ancien ne me gênerait pas du tout (j'utilise moi-même le latin pour le nom du "grand méchant" xD). En revanche, les langues vivantes un peu plus. Je veux dire, ton monde est un monde à part, il n'a donc pas évolué de la même manière que le nôtre; les langues sont donc différentes selon moi. L'argument comme quoi un autre monde a parfaitement pu évoluer comme nous au niveau de la linguistique ma paraît léger et un peu facile^^ Tu pourrais peut-être créer ton propre langage? (sauf si ça te paraît trop fantasy...^^).
Liven d'Eleissen
Liven d'Eleissen
Talent Suprême
Talent Suprême

Féminin Nombre de messages : 1865
Age : 33
Localisation : Over the stars, in my dreams...
Emploi/loisirs : Khâgne Lettres Modernes
Votre talent : Écriture
Points : 1766
Date d'inscription : 11/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  Maeror Sam 6 Déc 2008 - 19:32

Enfin, le style familier. Nous y voici... Je m'étonnais que personne n'est encore fait aucune remarque à ce sujet... Pourquoi la fantasy doit elle toujours donner cette atmosphère pompeuse et grandiloquente ? Dans la majorité des oeuvres, les héros sont dîtes des personnes Monsieur et Madame Tout-le-Monde, alors pourquoi les traiter différemment ? Alenrick est un jeune homme de 17 ans qui fait parti de la classe moyenne. Jim est un jeune plus noble mais rebelle. La Reine Mamane, d'accord c'est une reine mais vous savez, dans le milieu privé, une reine peut sembler bien simple. Ma prof de philo disait hier, et je suis d'accord avec elle, que les vrais écrivains, les forts, sont ceux qui remettent en cause les règles établies dans les genres... Ah bas la fantasy classique avec sa poésie (qui à force n'en n'ai plus une) et tout son côté pompeux. Un écrivain de fantasy raconte des histoires, presqu'un conte, la langue doit s'adapter !

Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il faut adapter le style de l'écriture en fonction des personnages et des contextes, mais je ne vois pas de quoi tu veux parler en disant que la fantasy est "propre". Lis du Gemmell, tu verras qu'il y a pas mal de grossièretés et de vocabulaire familier, et il est (était Crying or Very sad ) un très grand auteur de fantasy (au moins 2 mètres ... ok c'est nul^^).

Sinon, attends toi à cette réponse de la par de Pacô (copier/coller de mon topique) :
Pacô a écrit:Comme le disait je ne sais plus quel auteur, il faut être un maître des mots pour s'abaisser à leur sens le plus vulgaire. Enfin, c'était pas ça exactement ça sa phrase, mais l'idée y est ^^'.


Et Maeror, je ne t'en veux pas ! A la limite, attend que le Jeu des cinq Sphère, tome 1 : Orgueil sorte...
lol! Ben, pourquoi pas chizz


EDIT: comme l'a dit Liven, pas de problème pour les langues mortes, mais les langues vivantes ça me gênerai énormement. Comment peut-il y avoir une langue "Anglaise, Allemande, etc" si ces pays n'existent pas dans ton univers ?
Maeror
Maeror
Talent Génial
Talent Génial

Masculin Nombre de messages : 670
Age : 32
Votre talent : Écriture
Points : 256
Date d'inscription : 04/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  Pacô Sam 6 Déc 2008 - 21:03

Même remarque que Maeror. Comment veux-tu mettre de l'Allemand alors qu'il n'y a pas d'Allemagne?
Néanmoins, j'ai tout de même une technique (à laquelle tu as surement du penser toi aussi ^^) qui devrait mettre tout le monde d'accord. Si tu veux absolument introduire une langue vivante, crée toi un pays qui serait (en gros) une parodie du pays réel. Genre un était qui caricaturerait l'Allemagne, ou qi ferait très fortement penser. Mais il faut connaître à fond le pays et jouer avec ses défauts et son histoire pour donner encore plus de puissance au truc. Tu vois?
Par contre, ça ne marchera que pour une seule langue. Faire plusieurs états parodies de nos pays ne conviendraient pas du tout à ton histoire et feraient un peu du HS.

Et pour le grec, c'est un peu pareil. La Grèce n'a jamais existé dans ton monde... Soit tu travailles avec des peuples imaginaires, soit tu reprends la vie de notre monde (comme moi ^^).
Pacô
Pacô
Admin à la retraite

Masculin Nombre de messages : 16006
Age : 31
Localisation : Clermont-Ferrand
Emploi/loisirs : Etudiant
Votre talent : Écriture
Points : 12756
Date d'inscription : 07/08/2007

http://imperialdream.fr

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  der Träumer Dim 7 Déc 2008 - 10:49

Ah, je me suis mal exprimé pour les langues vivantes. En fait, je ne dirai à aucun moment que les gnomes parlent anglais (par exemple) mais ils parleraient le Gnome, qui serait en fait l'anglais de notre monde. De même par les Nains, ils parleraient le Nain mais diraient : "Hallo, wie geht's ?"... De même encore pour l'Ile du Volcan, ses habitants parleraient (j'invente vite fait Very Happy ) le volcanien, admettons mais diraient "buongiorno, come stai ?"...
Cette idée m'est venue pour deux raisons : la première parce que je me suis dit que si des peuples parlaient le français d'aujourd'hui (à peu près), ça veut dire obligatoirement qu'avant il y avait le latin, avant le grec, avant l'indo-européen et tout et tout. Et si ces langues ont évoluées exactement comme dans notre monde (pour donner le français) eh bien, il est presque obligé qu'elles aient aussi évolué vers les autres langues telles l'anglais, l'allemand, l'espagnol... En plus, j'exclus la possibilité d'une traduction de mon histoire en français (sous entendu en fait que les personnages parlent une autre langue mais je la traduis en français).
La deuxième raison est que je ne voulais pas créer une autre langue, tout simplement parce qu'elle aurait consister à reprendre la même structure que le français mais au lieu de dire "arbre" ce serait "belen" en Elfe et "graser" en Nain... Bref, inventer des langages à la sauce Paolini Wink

Voilà à peu près le fond de l'histoire. J'avoue avoir déjà écrit un chapitre où Justinielle parle le Gnome avec un Gobelin (car c'est la seul langue civilisée qu'il connaisse) et lui demande "Doth thou understand this talk ?" (remarquez les quelques formes de vieil anglais) et le gobelin répond "Aye, bu' not tha' much"..." Voilà, perso je trouve que ça passe bien...

Suit juste après un de mes meilleurs chapitres selon moi. Enjoy ! Very Happy
der Träumer
der Träumer
Talent Génial
Talent Génial

Masculin Nombre de messages : 694
Age : 32
Localisation : Lyon - Villeurbanne
Emploi/loisirs : Licence 2 Histoire de l'art-Archéologie / Histoire (Université Lumière Lyon II)
Votre talent : Écriture
Points : 509
Date d'inscription : 21/08/2008

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  der Träumer Dim 7 Déc 2008 - 10:50

Chapitre 20 : Fuite dans la nuit.
Alenrick n'arrivait pas à trouver le sommeil? Il avait mangé une viande en sauce, vraisemblablement de l'ours et l'avait mal digérée. Le silence régnait dans le campement, brisé de temps à autre par un hululement de chouette ou l'échange de quelques mots entre deux gardes.
- Il y a quelque chose de bizarre cette nuit, dit l'un deux, la forêt est totalement silencieuse. Je n'aime pas ça.
Alenrick tendit l'oreille.
- Si tu veux mon avis, Provix, nous devrions prévenir le chef pour qu'il envoie des éclaireurs. J'y vais, continue ton tour.
Alenrick entendit les gardes s'éloigner. Il se lova dans son lit et lentement se laissa entraîner vers le sommeil. Il fut réveillé par quelqu'un qui le secouait. Il sursauta.
- Doucement, c'est moi, Oskenfeld.
Alenrick alluma une bougie. Le visage ridé du vieux magicien s'éclaira.
- Ecoute, dit-il, il se passe quelque chose de bizarre cette nuit. Rien d'alarmant pour le moment. Quoique...
Le magicien faisait à présent les cent pas dans la hutte. Alenrick ne comprenait pas où il voulait en venir. Oskenfeld continua :
- On va partir dès maintenant, je vais aller réveiller les autres... Non ! Restons tous ici et attendons, peut-être les gardes se sont-ils trompés. Oui, oui, c'est cela, nous allons attendre. Dieu, que ce voyage devient pénible ! Est-il nécessaire ? Oui, il le faut, ce n'aurait pas été sage de jouer tout de suite. Mais au moins lui dire la vérité... - son regard s'attarda sur Alenrick – Non, non, hors de question ! Il...
Un puissant son de cor interrompit Oskenfeld, suivi de beaucoup d'autres. Les gardes criaient, accompagnés de ce qui semblait être des hurlements de loups. Oskenfeld saisit l'épaule d'Alenrick et plaça son visage devant le sien. Le jeune homme crut qu'il était en plein cauchemar.
- Ecoute, dit la mage, tu restes ici et ne sort de cette hutte sous aucun prétexte, c'est clair ? Oui, tu dois rester ici pendant que je vais éclairer la situation. Puissent les forces suprêmes être avec nous !
Il sortit de la hutte. Alenrick était mal. Il suait et ses draps collaient. Au dehors, toujours les mêmes cris et hurlements. Le jeune homme n'arrivait pas réfléchir, épuisé. Il demeura ainsi, sans prendre la peine de se vêtir. Des coups de feu éclatèrent à proximité de la hutte. Alenrick sortit de sa torpeur. Il s'habilla, chargea son petit pistolet qu'il glissa dans sa ceinture ainsi que son petit poignard. Il finissait de ranger son sac lorsque la porte s'ouvrit à la volée. Phindir apparut, son long fusil à la main. Il courut vers Alenrick.
- Préparez-vous à déguerpir, nous sommes attaqués ! Où est Oskenfeld ?
Il jetait des regards inquiets en direction de la porte ouverte.
- Il est venu me voir il y a cinq minute, répondit Alenrick. Il m'a dit de ne pas quitter cette hutte mais je m'y suis quand même préparé. Que nous arrive-t-il ? Qui nous attaque ?
- Des loups et des loups-garous ! Allez, venez !
Il saisit Alenrick par le bras. A peine étaient-ils sortis de la hutte qu'une masse sombre et massive s'élança sur eux. Aussitôt, le souvenir de la Bête revint à l'esprit d'Alenrick. Mais non, la créature qui les chargeait était bien plus grosse. Alors qu'elle s'approchait dangereusement, Phindir l'abattit. Elle grogna avant de s'effondrer au sol.
- Gardez votre arme en main ! hurla le magicien à Alenrick, suivez -moi.
Ils parcoururent une petite distance à travers le village, éclairés par une claire obscurité lunaire. Les hurlements de loups ne cessaient pas et les bûcherons semblaient s'organiser à la défense.
- Et les autres ?! S'écria soudain Alenrick tandis qu'ils se reposaient derrière une hutte.
Phindir rechargeait son arme en poudre.
- Aucune idée, lorsque je me suis éveillé, Oskenfeld n'était plus là. J'ai réveillé les gnomes et Jim puis je suis venu te chercher. Nous nous sommes donné rendez-vous du côté Est, à un avant-poste.
Des coups de feu éclatèrent près d'eux. Trois bûcherons passèrent en courant, armés de grosses haches.
- Continuons ! s'écria Phindir.
Ils reprirent leur course. Ils approchaient de la Grande Hutte. Ils s'adossèrent à un de ses murs.
- Dégage de là, saloperie ! cria soudain un homme à l'intérieur.
Il y eut un rugissement puis plus rien.
- Je vais voir vite fait, dit Phindir, reste ici.
Il pénétra dans la Grande Hutte. Alenrick ne bougeait pas. Il jetait des coups d'oeil apeurés autour de lui. Malgré la fraîcheur de la nuit, il transpirait. Tandis qu'il entendait les hurlements se rapprocher, une masse sombre et grondant apparue au centre de l'allée, à sa gauche. Bien qu'il ne s'y connaissait peu, Alenrick jugea qu'il s'agissait d'un simple gros loup. Néanmoins, la créature ne semblait guère amicale et le jeune homme pointa son arme en direction de sa gueule. La lune, jusqu'alors masquée par un nuage invisible, éclaira de ses rayons les crocs jaunes de la puissante mâchoire de la bête. Celle-ci se rapprochait lentement, pas après pas. Arrivée à près d'une toise d'Alenrick, elle fléchit ses pattes robustes. Elle bondit, le coup partit. La balle atteignit le cou de la créature qui s'abattit au sol. Aussitôt, Alenrick rechargea son arme. Il perçut un souffle et une présence dans son dos. Il se retourna vivement.
- Oh, du calme. C'était Brénus dans la hutte. Aucun souci. C'est vous le loup ?
- Oui, oui.
- Bravo, allez, poursuivons.
Alenrick s'engouffra derrière Phindir. Ils poursuivirent ainsi leur course dans le village. Malgré des cris et des hurlements plus nombreux et plus forts, ils ne rencontrèrent rien ni personne.
- La majorité du combat doit se dérouler au Nord-Ouest. Tant mieux pour nous. Le point de ralliement n'est plus très loin.
Entre les toits pointus des huttes, Alenrick apercevait la palissade de bois. Ils pénétrèrent dans la grande rue qui menait à une des portes. Devant celle-ci gisaient quelques cadavres de créatures mais aussi d'hommes. « Pourvu que Jim ne soit pas l'un d'eux... » pensa Alenrick.
Bien qu'une petite escarmouche semblait s'être déroulée ici, la porte était intacte et fermée.
- Laissez, dit Phindir, je m'en charge. Il lança un sort sur la porte qui vola en éclats, lesquels retombèrent en partie dans le fossé qu'ils comblèrent.
- Allez, déclara Phindir, traversons, l'avant-poste est à trois arpents droit devant ! Attention de ne pas chuter.
Il passa le premier. Grâce à son agilité elfique, il n'eut aucun problème pour sautiller de morceaux de bois en morceaux de bois. Alenrick s'approcha. Il distinguait mal tous les enchevêtrements. Il posa son pied sur une planche abîmée puis sur une autre. La structure semblait relativement stable. Il continua ainsi mais à mi-chemin, il glissa. Le tas de bois s'effondra dans le fossé, entraînant Alenrick. Par chance, celui-ci ne fut pas enseveli et culbuta jusqu'au sol. Il ressentit une légère douleur au coude gauche qui s'évanouit rapidement. Il reprit ses esprits. Phindir semblait ne plus être là. Tandis qu'il se relevait, Alenrick aperçut un petit corps un peu plus loin dans le fossé. A coté du cadavre, quelque chose de long et fin. « Mon Dieu, c'est un des gnomes avec son fusil ! » pensa le jeune homme au bord des larmes.
Il allait se précipiter vers le petit corps lorsque Phindir l'appela, du haut du fossé.
- Dépêchez-vous, ça sent le roussi, prenez ma main.
A contre coeur, Alenrick saisit la main gantée du magicien qui le hissa hors du trou.
- Vous n'êtes pas blessé ?
- Non, non, ça va.
- Dans ce cas, suivez-moi.
Alenrick jeta un dernier regard vers le cadavre qu'il ne distinguait presque plus de là où il était, puis il se lança à la suite du Phindir.
Ils pénétrèrent dans la forêt. Elle était très dense et Alenrick ne distinguait presque rien. Il apercevait à peine la silhouette de Phindir devant lui. Au loin, il entendait toujours les combats dans le camp mais il perçut aussi près de lui des rires d'enfants.
- Phindir, il y a des lutins ! cria-t-il.
Le magicien ne s'arrêta pas.
- Nous sommes tout proches ! Ne vous arrêtez pas. Ils ont du installer des protections à l'avant-poste.
En effet, plus ils progressaient, plus les rires s'éloignaient. Alenrick et Phindir débouchèrent alors dans une petite clairière. Au centre, malgré la nuit noire, le jeune homme pouvait distinguer une haute tour de bois dont la cime dépassait aisément celle des arbres. Phindir frappa à la porte.
- Je suis Phindir Aë, ouvrez-moi !
Il tambourina mais aucune réponse.
- Mais bon Dieu, il y quelqu'un ?! hurla-t-il.
Toujours aucune réponse. Alenrick était stressé par ce silence.
- Qu'est-ce qu'on fait ? demanda-t-il au magicien.
- On rentre.
Il força la porte avec la crosse de son fusil.
- Restez derrière moi et surveillez nos arrière.
Dans la tour, le noir complet régnait. Alenrick distinguait à peine le début de l'escalier en colimaçon qui devait les mener jusqu'en haut. Néanmoins, Phindir s'y engouffra, suivit du jeune homme qui, pistolet en main, jetait de fréquents coups d'oeil derrière lui. Après avoir monté lentement l'escalier, ils atteignirent une petite salle. Ils se tenaient dans le noir et le silence le plus complet. Sans aucun avertissement, Phindir créa une petite flamme dans sa main qui illumina une bonne partie de la pièce. Les meubles étaient renversés çà et là, quelques haches gisaient au sol et seules une grosse étagère était restée debout. Phindir circula dans toute la salle pour vérifier qu'aucun danger ne s'y trouvasse.
- Aidez-moi à dégager l'échelle, s'il vous plaît, demanda-t-il à Alenrick.
Le jeune homme s'approcha et aida le magicien à retirer un buffet tombé sur une échelle. Phindir, qui ne pouvait pas la saisir s'ils voulaient continuer à être éclairés, dit à Alenrick :
- Vous voyez la trappe dans le plafond ici ? Essayez de la soulever avec l'échelle.
Le jeune homme s'exécuta. La trappe s'ouvrit sans souci.
- Bien, montons, déclara l'elfe.
Ils grimpèrent tous les deux, le magicien en tête. Ils se retrouvèrent alors au sommet de la tour, abrités par un toit.
- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demanda Alenrick.
- On attend, répondit Phindir.
der Träumer
der Träumer
Talent Génial
Talent Génial

Masculin Nombre de messages : 694
Age : 32
Localisation : Lyon - Villeurbanne
Emploi/loisirs : Licence 2 Histoire de l'art-Archéologie / Histoire (Université Lumière Lyon II)
Votre talent : Écriture
Points : 509
Date d'inscription : 21/08/2008

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  der Träumer Dim 21 Déc 2008 - 11:24

Chapitre 21 : De l'Enfer au Paradis.
Les bruits de la nuit se mêlèrent longtemps à ceux du village. Malgré cela, Alenrick, épuisé, s'était endormi. Lorsqu'il se réveilla, les planches grinçaient toujours sous le pas lourd et régulier de Phindir. La pluie s'était mise à tomber, accueillant l'aube de ces petits tapements sur le toit de la tour. Alenrick et Phindir étaient encore seuls.
- Les autres ne sont pas venus ? demanda le jeune homme.
Il avait mal à la tête, sans doute à cause du manque de sommeil.
- Non.
Alenrick se leva et alla regarder le campement depuis le bord du haut de la tour. Des huttes brûlées dégageaient ça et là de la fumée grisâtre et quelques silhouettes s'agitaient dans les rues tandis que d'autres restaient immobiles, allongées sur le sol. De là où il se trouvait, Alenrick aurait été bien incapable de distinguer Jim d'Oskenfeld s'ils s'étaient trouvés dans les rues.
- Nous devrions peut-être nous rendre au campement, dit Alenrick, le calme semble revenu.
- Le rendez-vous a été fixé ici, aussi nous attendrons encore un peu avant de partir à la pêche aux renseignements.
Alenrick se rassit. Il faisait un peu frais et humide, ce qui rendait l'attente relativement pénible.
- Vous en pensez quoi de tout cela ? demanda-t-il.
Phindir continuait à marcher. Il répondit sans regarder son interlocuteur.
- Que voulez-vous dire ?
- Eh bien, je parle de toutes ces attaques. Je ne sais pas vous, mais moi, je ne voyais pas le monde ainsi avant de quitter Hippéron. Depuis qu'on a entreprit le voyage, on s'est fait attaqué au moins trois fois !
Phindir haussa les épaules.
- Que voulez-vous que je vous dise ? Pour moi, tout cela est normal.
Visiblement, Phindir n'était pas enclin au bavardage.
- Comment ça « normal » ? poursuivit Alenrick.
- Nous savons tous les deux que vous ignores beaucoup de choses et que ces choses sont la clef qui vous permettra de tout comprendre. Or ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler quoique ce soit qui vous concerne... Au début, je vous confis que j'en avais envie mais à présent, je suis de l'avais d'Oskenfeld.
Ces paroles, Alenrick les avait déjà entendu. Rien, décidément, il ne saurait rien.
- Enfin, supplia-t-il, mettez-vous à ma place... Je me suis engagé dans une aventure dont je ne connais rien et vous admettrez qu'avec les faits précédents, il y a de quoi se faire du souci !
- Il y a des moments dans la vie où il faut savoir confiance, Monsieur Felhmor. Un peu d'audace que diable ! Oser vous jeter dans l'inconnu !
- Ainsi, vous êtes tous une bande de vieilles peaux...
- Vous avez entièrement raison, dit une voix provenant de l'ouverture de la trappe.
La tête d'Oskenfeld apparut.
- Vous voilà enfin ! s'écria Phindir, alors quelles sont les nouvelles ?
Le magicien se hissa par la trappe.
- Jim et les gnomes vont bien mais Ofis demeure introuvable. Brénus est vivant mais beaucoup de bûcherons ont été tués.
- D'accord, dit Phindir, je conseille que nous partions au plus vite. Où sont Jim et les gnomes ?
- Jim finit de se faire soigner. Nous partirons dans moins d'une heure.
Tous les trois sortirent de la tour et se dirigèrent vers le campement. A l'entrée, ils y retrouvèrent Jim, Hoppy, Perkky et Brénus.
- Vous partez donc déjà Oskenfeld ? demanda ce dernier.
- Oui, il le faut. Jim, tout va bien ?
Il sourit :
- Je peux faire route.
- Parfait, allons-y.
- Mais, sans Ofis ? demanda Alenrick.
- Je n'ai plus son épée, dit Jim, il a dû profiter de l'attaque pour s'enfuir.
- J'en suis certain, déclara Oskenfeld.
Alenrick n'insista pas et, accompagné de la petite troupe, pénétra à nouveau dans la forêt.

La première journée de marche fut difficile. Le manque de sommeil se faisait ressentir et Alenrick marchait à un rythme relativement lent. Cependant, il n'était pas le seul, les récents événements ayant affecté chacun des membres du groupe. Aussi, dès la nuit venue, ils s'endormirent profondément.
Les jours suivant furent plus agréables. La pluie avait cessé de tomber et un joli soleil de mai égayait à présent leur marche. Ils voyagèrent ainsi pendant près de dix jours avant d'arriver à proximité de l'Evado, un fleuve fougueux marquant la frontière Est du Royaume des elfe. Après avoir déjeuné sur ses berges, ils réfléchirent au moyen de le traverser. En effet, comme Oskenfeld l'avait souligné, il n'existait ni pont ni gué pour aider à franchir le torrent.
- Je n'envisage guère de le traverser à la nage, dit Phindir.
- Moi non plus.
- Peut-être avec une corde, Jim.
- Oui, j'ai de la corde mais il faut trouver un endroit peu profond.
Il fut rapidement trouvé. Juste avant un tournant, une avancé sablonneuse réduisait la largeur du fleuve et le courant d'eau qui suivait semblait peu profond, tout au plus quatre pieds selon Jim. Une fois que ce dernier eut sorti la corde, il forma un lasso qu'il tenta d'accrocher à la branche d'un arbre qui s'élevait sur la rive opposée. Contre toute attente de la part de ses camarades, il y réussit. L'autre extrémité de la corde tendue fut lié à un troc et ils commencèrent la traversée.
- Qui désire se lancer le premier ? demanda Oskenfeld avec un large sourire.
Soudain, tous les autres furent occupés à une quelconque activité : observer un oiseau invisible, un caillou, son arme...
- Malgré votre enthousiasme, j'y vais, dit alors Oskenfeld.
Il pénétra dans l'eau.
- Elle est relativement fraîche, si vous voulez mon avis, et le courant est assez fort.
Malgré cela, il parvint à traverser et il se hissa sur la berge opposée. Le bas de son vêtement trempée lui moulait le corps, ce qui lui donnait une drôle d'apparence.
Les traversées se succédèrent. Les gnomes, bien que petits, n'eurent aucun problème. Phindir, qui fut le dernier, prit soin de détacher la corde de son côté afin qu'une fois arrivé en face Jim put la ranger dans son sac en attendant une prochaine occasion de s'en servir.
- Bien, déclara Oskenfeld, il ne nous reste plus qu'à continuer et sécher !
Ils se remirent en route. L'atmosphère qui régnait dans cette partie de la forêt était plus légère et parfumée. Les arbres dégageaient une chaleur rassurante tandis que leurs feuilles bruissaient tranquillement, accompagnées du chant des oiseaux. Des petits points brillants et flottants dans l'air allaient se réfugier dans les buissons à l'approche des marcheurs.
- Ce sont des fées, expliqua Oskenfeld, elles vivent par centaines près du lac Scintillant, d'où son nom. Mais il arrive souvent que quelques unes se laissent dériver dans l'Evado et s'installent dans la forêt.
- A quoi rassemblent-elles exactement ? demanda Alenrick qui n'arrivait pas très bien à les percevoir.
- On ne sait pas vraiment, elles sont perpétuellement entourées par ce halo lumineux. Certains disent qu'elles ont la morphologie d'une femme et une ou deux fines paires d'ailes...
Depuis un certain temps déjà, Oskenfeld avait remarqué que Jim essayait d'en saisir une.
- Ne vous fatiguez pas, lui dit-il, on ne peut pas les attraper. Ce sont des êtres magiques.

Inlassablement, ils poursuivirent leur voyage mais comme le faisait remarquer Oskenfeld, ils approchaient de la destination finale. Cela n'était pas pour déplaire à Alenrick, maintenant impatient d'arriver afin de pouvoir donner un sens à toute cette affaire et curieux de découvrir les elfes. Cette curiosité fut déjà un peu comblée un matin, quelques jours après qu'ils aient passé l'Evado. Alors que le campement venait d'être levé, Jim commença à partir pour, disait-il, éclairer la voie. Personne ne fut surpris lorsqu'il revint très peu de temps après, l'air totalement désemparé.
- Allons bon, demanda Phindir, que ce passe-t-il encore Monsieur De La Plaine ?
- Je crois avoir vu des elfes, répondit Jim tel un enfant.
Phindir ricana :
- Cela m'étonnerait, nous sommes dans un lieu où il n'y a jamais eu d'elfes.
- Ne vous moquez pas de moi, il s'agissait bien d'elfes mais ils étaient armés...
- Quoiqu'il en soit, déclara Oskenfeld, il n'y a aucun danger, allons voir cela.
Jim et Alenrick se chargèrent des sacs et la compagnie se remit en route, en direction du lieu où Jim avait aperçu les elfes.
Ils n'eurent besoin de parcourir que quelques arpents avant de rencontrer, effectivement, un groupe composé d'une vingtaine d'elfes. Comme Jim l'avait souligné, les elfes étaient armés de mousquets et de sabres et portaient tous un uniforme aux couleurs de la forêt. Un de ces elfes vint à la rencontre d'Oskenfeld.
- Monsieur Gwardir ? demanda-t-il. Je suis le général Agatos envoyé par la reine Mamane pour vous escorter. Nous savions depuis hier que vous n'étiez pas très loin mais nous avons préféré attendre afin de ne pas vous effrayer.
- Enchanté, répondit le magicien, votre aide est la bienvenue. Malheureusement, vous nous rencontrez un peu tard. Nous avons été attaqué vigoureusement par des loups et des loups-garous tandis que nous séjournions chez les bûcherons.
- Est-ce vrai ?! s'exclama me général.
- Absolument, ils ont perdu beaucoup des leurs et le campement a été endommagé.
- Bien, dans ce cas nous devons nous hâter et informer au plus vite la reine de ces faits. Allons soldats, en marche !

Le voyage se poursuivit ainsi, en compagnie de la petite escorte armée. Oskenfeld et Phindir s'entretenaient quasi en permanence avec le général Agatos. Alenrick ne se souciait guère de leurs histoires, de plus en plus impatient d'arriver. Cependant, malgré cette relativement indifférence, son attention fut retenue lorsqu'il entendit Phindir, parlant de l'attaque chez les bûcherons, prononcer ces mots :
- C'était le Moine de l'eau, j'en suis convaincu. Il a abattu sa dernière carte avant que nous arrivions chez les elfes. Ofis avait été envoyé espionner, le Moine effrayer Alenrick. Ils ont échoué tous les deux mais il est temps que nous arrivions et que tout soit dévoilé.
der Träumer
der Träumer
Talent Génial
Talent Génial

Masculin Nombre de messages : 694
Age : 32
Localisation : Lyon - Villeurbanne
Emploi/loisirs : Licence 2 Histoire de l'art-Archéologie / Histoire (Université Lumière Lyon II)
Votre talent : Écriture
Points : 509
Date d'inscription : 21/08/2008

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  Pacô Dim 21 Déc 2008 - 12:51

Je corrige ça ce soir Smile.
Pacô
Pacô
Admin à la retraite

Masculin Nombre de messages : 16006
Age : 31
Localisation : Clermont-Ferrand
Emploi/loisirs : Etudiant
Votre talent : Écriture
Points : 12756
Date d'inscription : 07/08/2007

http://imperialdream.fr

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  der Träumer Dim 21 Déc 2008 - 14:37

Pas de problème... Wink
der Träumer
der Träumer
Talent Génial
Talent Génial

Masculin Nombre de messages : 694
Age : 32
Localisation : Lyon - Villeurbanne
Emploi/loisirs : Licence 2 Histoire de l'art-Archéologie / Histoire (Université Lumière Lyon II)
Votre talent : Écriture
Points : 509
Date d'inscription : 21/08/2008

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  Pacô Lun 22 Déc 2008 - 19:50

der Träumer a écrit:Chapitre 20 : Fuite dans la nuit.
Alenrick n'arrivait pas à trouver le sommeil? Il avait mangé une viande en sauce, vraisemblablement de l'ours et l'avait mal digérée. Le silence régnait dans le campement, brisé de temps à autre par un hululement de chouette ou l'échange de quelques mots entre deux gardes.
- Il y a quelque chose de bizarre cette nuit, dit l'un deux, la forêt est totalement silencieuse. Je n'aime pas ça.
Alenrick tendit l'oreille.
- Si tu veux mon avis, Provix, nous devrions prévenir le chef pour qu'il envoie des éclaireurs. J'y vais, continue ton tour.
Alenrick entendit les gardes s'éloigner. Il se lova dans son lit et lentement se laissa entraîner vers le sommeil. Il fut réveillé par quelqu'un qui le secouait. Il sursauta.
- Doucement, c'est moi, Oskenfeld.
Alenrick alluma une bougie. Le visage ridé du vieux magicien s'éclaira.
- Écoute, dit-il, il se passe quelque chose de bizarre cette nuit. Rien d'alarmant pour le moment. Quoique...
Le magicien faisait à présent les cent pas dans la hutte. Alenrick ne comprenait pas où il voulait en venir. Oskenfeld continua :
- On va partir dès maintenant, je vais aller réveiller les autres... Non ! Restons tous ici et attendons, peut-être les gardes se sont-ils trompés. Oui, oui, c'est cela, nous allons attendre. Dieu (attention... c'est une perche sur notre monde et dans ton monde Dieu n'existe pas ou du moins pas sous cette forme), que ce voyage devient pénible ! Est-il nécessaire ? Oui, il le faut, ce n'aurait pas été sage de jouer tout de suite. Mais au moins lui dire la vérité... - son regard s'attarda sur Alenrick – Non, non, hors de question ! Il... (euh dis-moi, dans ce passage, tu n'aurais pas oublié de sauter des lignes et de mettre des tirets? Sinon Oskenfield est schizophrène...)
Un puissant son de cor interrompit Oskenfeld, suivi de beaucoup d'autres. Les gardes criaient, accompagnés de ce qui semblait être des hurlements de loups. Oskenfeld saisit l'épaule d'Alenrick et plaça son visage devant le sien. Le jeune homme crut qu'il était en plein cauchemar.
- Écoute, dit la mage, tu restes ici et ne sort de cette hutte sous aucun prétexte, c'est clair ? Oui, tu dois rester ici pendant que je vais éclairer la situation. Puissent les forces suprêmes être avec nous !
Il sortit de la hutte. Alenrick était mal. Il suait et ses draps collaient. Au dehors, toujours les mêmes cris et hurlements. Le jeune homme n'arrivait pas à réfléchir, épuisé. Il demeura ainsi, sans prendre la peine de se vêtir. Des coups de feu éclatèrent à proximité de la hutte. Alenrick sortit de sa torpeur. Il s'habilla, chargea son petit pistolet qu'il glissa dans sa ceinture ainsi que son petit poignard. Il finissait de ranger son sac lorsque la porte s'ouvrit à la volée. Phindir apparut, son long fusil à la main. Il courut vers Alenrick.
- Préparez-vous à déguerpir, nous sommes attaqués ! Où est Oskenfeld ?
Il jetait des regards inquiets en direction de la porte ouverte.
- Il est venu me voir il y a cinq minutes, répondit Alenrick. Il m'a dit de ne pas quitter cette hutte mais je m'y suis quand même préparé. Que nous arrive-t-il ? Qui nous attaque ?
- Des loups et des loups-garous ! Allez, venez !
Il saisit Alenrick par le bras. A peine étaient-ils sortis de la hutte qu'une masse sombre et massive s'élança sur eux. Aussitôt, le souvenir de la Bête revint à l'esprit d'Alenrick. Mais non, la créature qui les chargeait était bien plus grosse. Alors qu'elle s'approchait dangereusement, Phindir l'abattit. Elle grogna avant de s'effondrer au sol.
- Gardez votre arme en main ! hurla le magicien à Alenrick, suivez -moi.
Ils parcoururent une petite distance à travers le village, éclairés par une claire obscurité lunaire (mouais... le clair-obscur c'est en finde journée... quand y'a la lune, on peut plus vraiment parler de ça =/). Les hurlements de loups ne cessaient pas et les bûcherons semblaient s'organiser à la défense.
- Et les autres ?! S'écria soudain Alenrick tandis qu'ils se reposaient derrière une hutte.
Phindir rechargeait son arme en poudre.
- Aucune idée, lorsque je me suis éveillé, Oskenfeld n'était plus là. J'ai réveillé les gnomes et Jim puis je suis venu te chercher. Nous nous sommes donné rendez-vous du côté Est, à un avant-poste.
Des coups de feu éclatèrent près d'eux. Trois bûcherons passèrent en courant, armés de grosses haches.
- Continuons ! s'écria Phindir.
Ils reprirent leur course. Ils approchaient de la Grande Hutte. Ils s'adossèrent à l'un de ses murs.
- Dégage de là, saloperie ! cria soudain un homme à l'intérieur.
Il y eut un rugissement puis plus rien.
- Je vais voir vite fait (...rapidement?), dit Phindir, reste ici.
Il pénétra dans la Grande Hutte. Alenrick ne bougeait pas. Il jetait des coups d'oeil apeurés (inquiets?) autour de lui. Malgré la fraîcheur de la nuit, il transpirait. Tandis qu'il entendait les hurlements se rapprocher, une masse sombre et grondante apparut au centre de l'allée, à sa gauche. Bien qu'il ne s'y connaissait peu, Alenrick jugea qu'il s'agissait d'un simple gros loup. Néanmoins, la créature ne semblait guère amicale et le jeune homme pointa son arme en direction de sa gueule. La lune, jusqu'alors masquée par un nuage invisible, éclaira (il me semble que tu l'as mis pas mal de fois ce verbe...) de ses rayons les crocs jaunes de la puissante mâchoire de la bête. Celle-ci se rapprochait lentement, pas après pas. Arrivée à près d'une toise d'Alenrick, elle fléchit ses pattes robustes. Elle bondit, le coup partit. La balle atteignit le cou de la créature qui s'abattit au sol. Aussitôt, Alenrick rechargea son arme. Il perçut un souffle et une présence dans son dos. Il se retourna vivement.
- Oh, du calme. C'était Brénus dans la hutte. Aucun souci. C'est vous le loup ?
- Oui, oui.
- Bravo, allez, poursuivons.
Alenrick s'engouffra derrière Phindir. Ils poursuivirent ainsi leur course dans le village. Malgré des cris et des hurlements plus nombreux et plus forts, ils ne rencontrèrent rien ni personne.
- La majorité du combat doit se dérouler au Nord-Ouest. Tant mieux pour nous. Le point de ralliement n'est plus très loin.
Entre les toits pointus des huttes, Alenrick apercevait la palissade de bois. Ils pénétrèrent dans la grande rue qui menait à l'une des portes. Devant celle-ci gisaient quelques cadavres de créatures mais aussi d'hommes. « Pourvu que Jim ne soit pas l'un d'eux... » pensa Alenrick.
Bien qu'une petite escarmouche semblait s'être déroulée ici, la porte était intacte et fermée. (ben ce serait plus "comme" que "bien que" vu que justement ce n'était qu'une petite escarmouche.)
- Laissez, dit Phindir, je m'en charge. Il lança un sort sur la porte qui vola en éclats, lesquels retombèrent en partie dans le fossé qu'ils comblèrent.
- Allez, déclara Phindir, traversons, l'avant-poste est à trois arpents droit devant ! Attention de ne pas chuter.
Il passa le premier. Grâce à son agilité elfique, il n'eut aucun problème pour sautiller de morceaux de bois en morceaux de bois. Alenrick s'approcha. Il distinguait mal tous les enchevêtrements. Il posa son pied sur une planche abîmée puis sur une autre. La structure semblait relativement stable. Il continua ainsi mais à mi-chemin, il glissa. Le tas de bois s'effondra dans le fossé, entraînant Alenrick. Par chance, celui-ci ne fut pas enseveli et culbuta jusqu'au sol. Il ressentit une légère douleur au coude gauche qui s'évanouit rapidement. Il reprit ses esprits. Phindir semblait ne plus être là. Tandis qu'il se relevait, Alenrick aperçut un petit corps un peu plus loin dans le fossé. A coté du cadavre, quelque chose de long et fin. « Mon Dieu, c'est un des gnomes avec son fusil ! » pensa le jeune homme au bord des larmes.
Il allait se précipiter vers le petit corps lorsque Phindir l'appela, du haut du fossé.
- Dépêchez-vous, ça sent le roussi, prenez ma main.
A contrecœur, Alenrick saisit la main gantée du magicien qui le hissa hors du trou.
- Vous n'êtes pas blessé ?
- Non, non, ça va.
- Dans ce cas, suivez-moi.
Alenrick jeta un dernier regard vers le cadavre qu'il ne distinguait presque plus de là où il était, puis il se lança à la suite de (arf', on ressent l'accent du coin xD) Phindir.
Ils pénétrèrent dans la forêt. Elle était très dense et Alenrick ne distinguait presque rien. Il apercevait à peine la silhouette de Phindir devant lui. Au loin, il entendait toujours les combats dans le camp mais il perçut aussi près de lui des rires d'enfants.
- Phindir, il y a des lutins ! cria-t-il.
Le magicien ne s'arrêta pas.
- Nous sommes tout proches ! Ne vous arrêtez pas. Ils ont du installer des protections à l'avant-poste.
En effet, plus ils progressaient, plus les rires s'éloignaient. Alenrick et Phindir débouchèrent alors dans une petite clairière. Au centre, malgré la nuit noire, le jeune homme pouvait distinguer une haute tour de bois dont la cime dépassait aisément celle des arbres. Phindir frappa à la porte.
- Je suis Phindir Aë, ouvrez-moi !
Il tambourina mais aucune réponse.
- Mais bon Dieu, il y quelqu'un ?! hurla-t-il.
Toujours aucune réponse. Alenrick était stressé par ce silence.
- Qu'est-ce qu'on fait ? demanda-t-il au magicien.
- On rentre.
Il força la porte avec la crosse de son fusil.
- Restez derrière moi et surveillez nos arrières.
Dans la tour, le noir complet régnait. Alenrick distinguait à peine le début de l'escalier en colimaçon qui devait les mener jusqu'en haut. Néanmoins, Phindir s'y engouffra, suivit du jeune homme qui, pistolet en main, jetait de fréquents coups d'œil derrière lui. Après avoir monté lentement l'escalier, ils atteignirent une petite salle. Ils se tenaient dans le noir et le silence les plus complets. Sans aucun avertissement, Phindir créa une petite flamme dans sa main qui illumina une bonne partie de la pièce. Les meubles étaient renversés çà et là, quelques haches gisaient au sol et seules une grosse étagère était restée debout. Phindir circula (jverrais bien autre chose moi plutôt que "circuler") dans toute la salle pour vérifier qu'aucun danger ne s'y trouvât.
- Aidez-moi à dégager l'échelle, s'il vous plaît, demanda-t-il à Alenrick.
Le jeune homme s'approcha et aida le magicien à retirer un buffet tombé sur une échelle. Phindir, qui ne pouvait pas la saisir s'ils voulaient continuer à être éclairés, dit à Alenrick :
- Vous voyez la trappe dans le plafond ici ? Essayez de la soulever avec l'échelle.
Le jeune homme s'exécuta. La trappe s'ouvrit sans souci.
- Bien, montons, déclara l'elfe.
Ils grimpèrent tous les deux, le magicien en tête. Ils se retrouvèrent alors au sommet de la tour, abrités par un toit.
- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demanda Alenrick.
- On attend, répondit Phindir.

Pas mal d'insérer la mort probable de l'un des gnomes... Mais je pênse que ce n'en est pas un... Je me trompe?
Une petite scène d'action, ce qui n'est pas si mal vu que voilà longtemps que nous n'en avions pas eu Rolling Eyes.
Je passe directement à la suite Smile.
Pacô
Pacô
Admin à la retraite

Masculin Nombre de messages : 16006
Age : 31
Localisation : Clermont-Ferrand
Emploi/loisirs : Etudiant
Votre talent : Écriture
Points : 12756
Date d'inscription : 07/08/2007

http://imperialdream.fr

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  der Träumer Lun 22 Déc 2008 - 20:05

Alors pour "Dieu", je laisse.

Oskenfeld est en effet un peu schizo à ce moment...

Pour la claire obscurité lunaire, j'ai voulu tenter l'oxymore mais c'est raté... Wink

"Du Phindir", c'est une faute de frappe (quand même... Smile )

Sinon, pour le gnome, réponse après. Very Happy
der Träumer
der Träumer
Talent Génial
Talent Génial

Masculin Nombre de messages : 694
Age : 32
Localisation : Lyon - Villeurbanne
Emploi/loisirs : Licence 2 Histoire de l'art-Archéologie / Histoire (Université Lumière Lyon II)
Votre talent : Écriture
Points : 509
Date d'inscription : 21/08/2008

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  Pacô Lun 22 Déc 2008 - 20:42

Je me doute bien que le "du" est une erreur de frappe. Sinon, n'espère pas trop du côté de l'édition ^^'.
Faudra m'expliquer pour le Dieu...
Et pou la schizophrénie, j'ai pas tout capté non plus Wink.

Bon je me mets vraiment à la lecture de l'autre Razz.
Pacô
Pacô
Admin à la retraite

Masculin Nombre de messages : 16006
Age : 31
Localisation : Clermont-Ferrand
Emploi/loisirs : Etudiant
Votre talent : Écriture
Points : 12756
Date d'inscription : 07/08/2007

http://imperialdream.fr

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  der Träumer Mar 23 Déc 2008 - 19:56

En fait, pour Dieu c'est juste que la religion dans mon bouquin est monothéiste et très semblable à la religion chrétienne (juste dans l'ensemble, je ne fais de détails).

Et pour la schizophrénie, ben Okenfeld pète un câble à ce moment là, c'est tout... Il est très loin d'être infaillible le vieux... Smile
der Träumer
der Träumer
Talent Génial
Talent Génial

Masculin Nombre de messages : 694
Age : 32
Localisation : Lyon - Villeurbanne
Emploi/loisirs : Licence 2 Histoire de l'art-Archéologie / Histoire (Université Lumière Lyon II)
Votre talent : Écriture
Points : 509
Date d'inscription : 21/08/2008

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  der Träumer Ven 2 Jan 2009 - 11:06

Ne vous inquiétez pas, comme j'ai bientôt fini de tout taper (malgré le retard Wink), je vais poster le reste des chapitres (mais pas tout quand même) assez rapidement. Par contre, j'aurai besoin de corrections assez rapides (rien d'urgent hein Very Happy) donc je sais pas si y avait moyen... Very Happy Very Happy Very Happy Ensuite, si une âme généreuse et digne de confiance voulait bien m'aider à tout corriger, je lui ferais passer le tapuscrit en entier. Wink Au fait, je précise pour vous motiver : Alenrick découvre tout au chap. 23 ! Smile

Partie 1 chap 22
Chapitre 22 : Les elfes.
Alenrick ne prêta pas une grande attention aux dires de Phindir. A présent, plus rien ne l'étonnait. Ils arrivaient tout près de la capitale elfique, Malganëa-Chidra, et donc de toute façon, le jeune homme aurait des réponses sous peu. Enfin !
La forêt n'était guère différente de celle qu'ils avaient traversée précédemment mais de temps à autre, ils apercevaient des cabanes de bois au pied ou dans les arbres. Les elfes étaient des êtres sylvains et vivaient dans ces cabanes. Ceux des campagnes s'occupaient justement de produire le bois qui devait servir à leur édification car les elfes se refusaient d'acheter le bois aux bûcherons, celui-ci devant être préparé selon des coutumes ancestrales.
A l'opposé des campagnes que le groupe avait traversées les jours précédent, la capitale était composée de véritable maisons, toujours en bois, intégrées dans le feuillage des arbres et reliées par des passerelles de bois. Cependant, toute la ville ne se concentrait pas à une toise du sol. Certaines maisons se trouvaient en effet aux pieds des arbres. En fait, Alenrick avait remarqué que Malganëa-Chidra était composée de trois niveaux. Le premier, au ras du sol, abritait les magasins et les bâtiments publiques. Au second étage se trouvaient les maisons communes et au troisième les riches demeures. Le tout se rejoignait par des passerelles, des escaliers ou encore des échelles, à corde ou solides.
A leur arrivée en ville, les soldats de l'escorte rejoignirent la caserne tandis que le général Agatos accompagna Alenrick et ses compagnons au Maldganëa, qui désignait aussi bien le palais royal de la ville que son arbre porteur qui était par ailleurs le plus gros de la forêt. Malgré l'agitation qui régnait dans les rues et la densité élevée des habitations et des personnes, l'atmosphère était douce et agréable.
- C'est l'effet « elfe », dit Oskenfeld à Alenrick qui le questionnait à ce sujet.
Le jeune homme apprit également du magicien qu'il ne s'était pas trompé dans l'analyse des niveaux qu'on appelait en elfique « tegos ». Ainsi il y avait « monotegos », « ditegos » et « tritegos » ce qui correspondait respectivement à premier, second et troisième étage. Une maison quant à elle se disait « oikia » quelle qu'elle soit.
Bref, la cité elfe constituait un objet de grande curiosité pour Alenrick qui était impatient de pouvoir s'y balader et en explorer les moindre recoins. Seulement, lorsqu'ils arrivèrent au Maldganëa, il se dit qu'il remettrait cela à plus tard car il faudrait déjà au moins six mois pour découvrir le palais.
En effet, celui-ci était immense : ils s'étendait non seulement sur les ramifications du Maldganëa mais également sur celles de ses rejets, près de lui, et qui étaient déjà bien plus imposantes que des arbres habituels. Le palais était composé de grandes salles, reliées les unes aux autres par des galeries et des escaliers couverts, de terrasses et aussi d'une tour. Il n'avait aucun contact avec les bâtiments qui l'entourait d'après ce que put voir Alenrick, et on y accédait par un unique escaliers couvert étroitement surveillé.
C'est devant celui-ci qu'arriva le petit groupe qui ne fut pas retenu par les gardes puisqu'il était accompagné par le général Agatos. Alenrick et ses compagnons montèrent ce court mais raide escalier. Ils se rapprochaient du feuillage vert de l'arbre. Après une bifurcation à gauche, ils pénétrèrent dans un petit hall joliment meublé. De riches tapis masquaient le plancher et de confortables sièges permirent aux arrivants de s'asseoir.
- Ne bougez pas, dit le général, je vais prévenir la Reine de notre arrivée.
Sur ce, il sortit du hall. Depuis qu'Alenrick était arrivé dans la capitale elfe, il avait du mal à retenir son impatience et son excitation. Sachant que le moment fatidique approchait, il n'arrivait pas à rester en place dans son fauteuil.
- Ah enfin, enfin ! S'écria-t-il. Nous y voilà ! Que j'ai hâte !
- Finalement, le voyage n'a pas été si terrible, dit Oskenfeld en souriant.
Alenrick fit mine de réfléchir.
-Hum, si on omet les trois fois où j'ai failli me faire tuer, oui, il aura été assez agréable.
Tous rirent de bon coeur, maintenant en sécurité.
- Au fait, demanda Jim, combien de temps séjournerons-nous ici ?
- Oh, répondit Oskenfeld, je pense que nus resterons au moins un mois. Ce qui est une chance car nous pourrons assister à la fête de l'été. Vous verrez, c'est très sympathique...
Une porte s'ouvrit. Le général Agatos apparut, accompagné d'un domestique.
- Le reine veut d'abord s'entretenir avec Phindir et Oskenfeld. Quant aux autres, Elan va vous indiquer vos appartements. On viendra vous prévenir lorsque la reine souhaitera vous rencontrer. Moi, je vous laisse, A plus tard.
Le général repartit par où il était venu.
- La reine vous attend dans la deuxième salle de réunion, Messieurs, dit le serviteur nommé Elan.
Phindir et Oskenfeld sortirent.
- Quant à vous Messieurs, si vous voulez bien me suivre.
Alenrick, Jim et les deux gnomes emboîtèrent le pas au serviteur qui les mena très rapidement dans la zone réservée aux chambres pour invités. En chemin, il leur indiqua une mystérieuse salle d'eau accompagnée d'une terrasse où ils pourraient se rafraîchir et leur indiqua qu'à l'extrémité du couloir des appartements se trouvait un balcon où ils pourraient prendre l'air. La chambre d'Alenrick se trouvait d'ailleurs entre ce balcon et la chambre des gnomes. Les petites suites étaient relativement cossues avec un vaste lit, un bureau, une commode, une armoire et un coffre, le tout très beau et très précieux. Après avoir pris congés du serviteur, Alenrick s'allongea sur son lit. Après plusieurs nuits dormies à même le sol, la mollesse et la douceur du matelas lui fut d'un grand réconfort. « Un mois tranquille » se disait-il, « finies les journées de marche et les nuits sur le sol... ». Après voir laissé son esprit vagabonder ainsi, le jeune homme se leva et ouvrit l'armoire. Elle contenait du linge propre et magnifique. Il en était de même pour la commode. Alenrick ne sortit de son sac posé à côté du bureau que la cape verte qu'il rangea dans l'armoire. Ensuite, ne sachant que faire, il décida de sortir se promener dans le palais. Il constata alors que sa chambre était une parmi dix autres qui composaient un petit quartier d'appartements. Au bout du couloir, une porte coulissante donnait accès au balcon. Celui-ci était relativement large et était couvert. Des tables et des chaises permettaient d'y manger ou d'y travailler et on pouvait s'asseoir à des bancs pour discuter. A l'autre extrémité du couloir siégeait un escalier en colimaçon qui menait à l'étage supérieur. Alenrick n'y monta pas et se dirigea en face du hall, à la salle d'eau. Il pénétra tout d'abord dans un petit vestiaire. Des bancs et des compartiments permettaient de se changer en tenu de bain. Alenrick revêtit une culotte de bain et déposa ses vêtements dans un petit panier puis il pénétra dans la salle d'eau. Ce qu'il vit alors le subjugua. La salle était immense, soutenue par de multiples colonnes. Au plafond, un réseau de calanisations permettaient l'existence de petites chutes d'eau qui remplissaient des bassins ou bien giclaient sur le sol de bois. Enfin, au fond de la salle, se trouvaient des cabines qui servaient à se laver grâce à des chutes d'eau qui tombaient dans chacune d'elles. Alenrick s'approcha d'une des chutes. L'eau était claire et fraîche, le bruit qu'elle émettait très relaxant. Après s'être mouillé sous une cascade, Alenrick se plongea dans un bain où il resta plusieurs minutes à se prélasser au son de toute cette eau et à la vue de tout ce bois.
L'après-midi touchait à sa fin lorsqu'Alenrick regagna sa chambre. Il n'avait revu personne depuis son arrivée au Maldganëa. Allongé sur son lit et relaxé par sa baignade, il se serait endormi si Oskenfeld n'avait pas frappé.
- Enfin, nous avons terminé notre conversation avec la reine. Elle t'attend. Personne ne t'accompagnera. La salle est au bout du couloir, à droite. Ma chambre est sur le palier opposé, à l'angle.
Le magicien avait donné ces informations très rapidement. Il attendit qu'Alenrick approuve avant de gagner sa chambre. Le jeune homme se vêtit alors d'une des nombreuses tenues présentes dans l'armoire puis se dirigea vers la salle où il devait rencontrer la reine Mamane.
Alenrick frappa à la lourde porte de bois. Un serviteur ouvrit et l'invita à entrer. Le tronc du Maldganëa traversait la salle, près du mur nord, ce qui créait une atmosphère très grave et solennelle. Une très longue table occupait le reste de la pièce. La reine Mamane se dirigea vers Alenrick qui ne savait que faire. Elle portait une robe blanche très élégante et une fine couronne d'argent était posée sur ses cheveux.
- Bonsoir, lui dit-elle en lui tendant une main délicate, ravie de faire votre connaissance.
- Enchanté, répondit timidement Alenrick.
- Bien, poursuivit la souveraine, je me suis entretenue avec Oskenfeld et Phindir. Ils m'ont tout raconter à propos de votre voyage. Très éprouvant n'est-ce pas ?
Ils s'étaient tous les deux assis.
- Absolument, je ne m'attendais pas à cela. Mais bien plus rien ne me surprenait. A vrai dire, je ne réfléchissais plus. Je suivais, c'est tout. Cependant, maintenant que je suis ici, j'espère enfin pourvoir avoir des explications concernant le sphère et toute cette affaire...
La reine souriait en permanence à Alenrick et semblait très attentionnée. Cela rassurait le jeune homme.
- Bien sûr que vous allez avoir ces explications. Enfin ! Je n'ai pas de peine à imaginer comme cette attente a dû être longue. Demain matin aura lieu une séance extraordinaire de la Grande Assemblée. Vous y assisterez et tout vous sera alors dévoilé. Ensuite, je m'entretiendrai à nouveau avec vous et Oskenfeld.
- C'est si important que cela ? demanda Alenrick surpris. Une séance extraordinaire de la Grande Assemblée seulement pour cela ?!
La reine se leva.
- « Cela » comme vous dîtes n'est pas si insignifiant que vous le croyez. Oskenfeld a dû vous le dire, c'est très important.
Alenrick ricana.
- Pour être franc, j'ai fini par croire que c'était une farce. C'était très important mais pourtant il fallait ne rien me dire et faire un voyage de plus de deux mois, exposé à tous les dangers. Et encore, quels dangers, il suffisait qu'Oskenfeld dise « le temps n'est pas encore venu » pour que les ennemis s'enfuient aussitôt, aussi soudainement qu'ils étaient apparus !
La reine se rassit et prit un air plus grave.
- Ce que vous avez dit est absolument vrai et ne me surprend pas. Non, ce n'est pas une farce et il était normal que vous ne sachiez rien avant d'être ici. De plus, il était aussi normal que les ennemis ne vous attaquent pas tout de suite. Enfin, tout s'éclaircira demain. A présent, sauf si vous avez des questions, je vais vous laisser. Nous ne dînerons pas tous ensemble ce soir don je vous dis à demain.
Ils se levèrent.
- A demain et bonne soirée, dit Alenrick.
- Merci, vous de même.
Alenrick sortit alors et rejoignit sa chambre.
der Träumer
der Träumer
Talent Génial
Talent Génial

Masculin Nombre de messages : 694
Age : 32
Localisation : Lyon - Villeurbanne
Emploi/loisirs : Licence 2 Histoire de l'art-Archéologie / Histoire (Université Lumière Lyon II)
Votre talent : Écriture
Points : 509
Date d'inscription : 21/08/2008

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  der Träumer Ven 2 Jan 2009 - 11:07

Partie 2 chap. 22
« Demain, demain ! Enfin je vais tout savoir ! » pensait frénétiquement Alenrick en se jetant sur son lit. Il n'arrivait pas à la croire, après tout ce temps passé dans le mystère le plus total, on lui révélerait bientôt absolument tout. Cependant, peu à peu, un sentiment de crainte envahit Alenrick nonobstant son impatience et sa joie. Il est vrai que savoir que ce qu'il lui était arrivé avait un rapport avec le pire des tyrans avait de quoi impressionner et inquiéter. Mais bon, comme Oskenfeld le lui avait conseillé, il essayait de ne pas y penser, espérant qu'en fin de compte tout cela ne soit pas si important.
On frappa à la porte. Phindir apparut :
- La reine Mamane ne souhaite pas que vous rencontriez les Sages ce soir. Aussi, je vous propose que nous allions dîner en ville ensemble. Nous en profiterons pour discuter.
Alenrick jeta un coup d'oeil à l'horloge : 19 heures 10. Il avait une grande envie de découvrir la ville. Par conséquent, il accepta la proposition de l'elfe et bientôt, il se retrouva en sa compagnie au pied du Maldganëa.
- Il fait chaud ce soir, dit Phindir.
Il souleva son chapeau de cuir et passa une main dans ses cheveux. Il ne portait plus son long manteau et paraissait ainsi moins froid et plus décontracté.
- Vous connaissez un peu la ville ? lui demanda Alenrick. Y êtes vous déjà venu ?
Phindir ricana :
- La maison qui m'appartient à l'orée de la forêt n'est qu'une résidence de vacances. Le reste du temps, je vis au Maldganëa car je suis un Sage-elfe. Vous ne le saviez pas ?
- Non, répondit Alenrick. En plus, vous êtes tellement différents des autres Sages, ou tout du moins d'Oskenfeld...
Le jeune homme avait un peu mis de côté son antagonisme avec Phindir, particulièrement depuis que celui-ci lui avait plus ou moins sauver la vie dans le camp des bûcherons. A présent, Alenrick appréciait toujours plus Oskenfeld que Phindir mais il avait plus confiance en ce dernier.
- Chacun son style, dit le magicien. Je ne suis pas du genre à rester dans la bibliothèque ou dans la salle de réunion des heures entières à réfléchir comment arrêter des partisans de Turaniskuron, s'il existe ou non une guilde de chasseurs de vampires ou encore où se trouve une ruine intéressante. Moi, je rentre dans le tas, j'infiltre, je fouille, j'espionne, je le déplace... D'ailleurs, lorsque vous m'avez rencontré, je n'étais même pas en vacances. Je chassais un tueur à gages qui se cachait dans une caverne dans la forêt. J'ai enquêté dans mois pour le localiser. La veille de votre arrivée, je me suis rendu dans sa planque mais il avait levé le camp. Il avait dû fuir quelques heures auparavant sans que je ne le sache. C'est dommage car ça aurait été un gros coup. On pense qu'il est mêlé à Turaniskuron en plus. Enfin bon, il n'est qu'en sursis.
Alenrick était très surpris de ce qu'il entendait.
- Et vous agissez toujours comme ça ? demanda-t-il. Enfin, je veux dire en solitaire.
- Le plus souvent possible. Je n'aime pas travailler avec des compagnons. Il y a toujours un problème qui surgit... Bref, nous voici arrivés à l'auberge. Ah, ne faîtes pas attention à son nom. Je vous conterai l'histoire tout à l'heure.
Il pénétrèrent dans la taverne « La décapitée ». C'était un petit établissement jovial et loin d'être sobre. Contrairement à ce que pensait Alenrick, la majorité des elfes ne rechignaient pas de boire de l'alcool et faire la fête. Aussi, la salle était remplie d'une forte et pittoresque liesse populaire. Alenrick et Phindir s'assirent à une table. Bien vite, le tavernier s'approcha :
- Ah ! Monsieur Aë ! Cela fait bien longtemps qu'on ne vous a pas vu. Tout va bien ?
- Tout va pour le mieux mon cher ami. Dîtes-moi, vos cuisiniers sont-ils toujours aussi doués ?
- Ils n'ont pas changés. Je vous fais préparer deux repas ?
Phindir acquiesça. Le tavernier partit en cuisine. Bien que l'atmosphère de l'auberge était semblable à celle que connaissait Alenrick, la décoration était bien différente : de riches meubles garnissaient la pièce accompagnés de tapis et de tapisseries, ce qui créait un fort contraste entre le lieu même et les activités qui s'y déroulaient.
- Vous allez peut-être être surpris par la véritable image des elfes, déclara Phindir. En fait, la société elfique est en pleine révolution. La vieille génération est plutôt rigide, austère et parle encore l'elfique alors que la nouvelle a tendance à s'émanciper et parle la langue commune. Cela donne parfois lieu à d'impressionnantes oppositions comme ici par exemple.
- Et pour le nom ? demanda Alenrick.
- C'est une vieille histoire populaire qui en est à l'origine, comme toujours. La légende veut que quelques jours seulement après l'ouverture de cette taverne, qui s'appelait alors « A la bonne heure », il y eut lieu une scène de décapitation horrible. Un client mécontent de ce qu'on lui avait servi et enivré se disputa violemment avec le propriétaire de l'époque. C'était le soir de la fête de l'été et comme d'habitude, il régnait une grande effervescence. Par conséquent, la petite altercation s'envenima en bagarre générale dans la taverne. Or, parmi les personnes présentes, il y avait un aventurier de passage armés d'un long sabre et, dans la confusion, il trancha la tête de la jeune compagne du client mécontent. Ce dernier, fou de rage, maudit la lieu où sa bien aimée avait perdu la tête ainsi que son propriétaire. Ainsi, l'enseigne porte depuis ce jour le nom de « La décapitée » et le vieux propriétaire, ou plutôt son fantôme, erre dans la cave...
- Mais rassurez-vous, il est très aimable, dit l'aubergiste en apportant les repas.
Phindir et Alenrick continuèrent de discuter ainsi, le magicien n'évoquant que quelques anecdotes. Malheureusement pour Alenrick, il n'apprit rien sur la sphère. « Décidément, tout et entièrement tout sera dévoilé demain », pensa-t-il en se couchant.
der Träumer
der Träumer
Talent Génial
Talent Génial

Masculin Nombre de messages : 694
Age : 32
Localisation : Lyon - Villeurbanne
Emploi/loisirs : Licence 2 Histoire de l'art-Archéologie / Histoire (Université Lumière Lyon II)
Votre talent : Écriture
Points : 509
Date d'inscription : 21/08/2008

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  Pacô Ven 2 Jan 2009 - 19:56

der Träumer a écrit:Chapitre 21 : De l'Enfer au Paradis.
Les bruits de la nuit se mêlèrent longtemps à ceux du village. Malgré cela, Alenrick, épuisé, s'était endormi. Lorsqu'il se réveilla, les planches grinçaient toujours sous le pas lourd et régulier de Phindir. La pluie s'était mise à tomber, accueillant l'aube de ces petits tapements (tapements... ça me chiffonne un peu) sur le toit de la tour. Alenrick et Phindir étaient encore seuls.
- Les autres ne sont pas venus ? demanda le jeune homme.
Il avait mal à la tête, sans doute à cause du manque de sommeil.
- Non.
Alenrick se leva et alla regarder le campement depuis le bord du haut de la tour. Des huttes brûlées dégageaient ça et là de la fumée grisâtre et quelques silhouettes s'agitaient dans les rues tandis que d'autres restaient immobiles, allongées sur le sol. De là où il se trouvait, Alenrick aurait été bien incapable de distinguer Jim d'Oskenfeld s'ils s'étaient trouvés dans les rues.
- Nous devrions peut-être nous rendre au campement, dit Alenrick, le calme semble revenu.
- Le rendez-vous a été fixé ici, aussi nous attendrons encore un peu avant de partir à la pêche aux renseignements.
Alenrick se rassit. Il faisait un peu frais et humide, ce qui rendait l'attente relativement pénible.
- Vous en pensez quoi de tout cela ? demanda-t-il.
Phindir continuait à marcher. Il répondit sans regarder son interlocuteur.
- Que voulez-vous dire ?
- Eh bien, je parle de toutes ces attaques. Je ne sais pas vous, mais moi, je ne voyais pas le monde ainsi avant de quitter Hippéron. Depuis qu'on a entrepris le voyage, on s'est fait attaquer au moins trois fois !
Phindir haussa les épaules.
- Que voulez-vous que je vous dise ? Pour moi, tout cela est normal.
Visiblement, Phindir (là je pense que ça fait un peu deux fois répétés. Il y a certains cas où cela ne dérange pas... mais là, un peu quand même. Pourquoi pas "le magicien"?) n'était pas enclin au bavardage.
- Comment ça « normal » ? poursuivit Alenrick.
- Nous savons tous les deux que vous ignorez beaucoup de choses et que ces choses sont la clef qui vous permettra de tout comprendre. Or ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler quoique ce soit qui vous concerne... Au début, je vous confie que j'en avais envie mais à présent, je suis de l'avis d'Oskenfeld.
Ces paroles, Alenrick les avait déjà entendues. Rien, décidément, il ne saurait rien.
- Enfin, supplia-t-il, mettez-vous à ma place... Je me suis engagé dans une aventure dont je ne connais rien et vous admettrez qu'avec les faits précédents, il y a de quoi se faire du souci !
- Il y a des moments dans la vie où il faut savoir (ce serait pas plus "avoir"? Sinon, il faut rajouter "faire" derrière) confiance, Monsieur Felhmor. Un peu d'audace que diable ! Osez vous jeter dans l'inconnu !
- Ainsi, vous êtes tous une bande de vieilles peaux...
- Vous avez entièrement raison, dit une voix provenant de l'ouverture de la trappe.
La tête d'Oskenfeld apparut.
- Vous voilà enfin ! s'écria Phindir, alors quelles sont les nouvelles ?
Le magicien se hissa par la trappe.
- Jim et les gnomes vont bien mais Ofis demeure introuvable. Brénus est vivant mais beaucoup de bûcherons ont été tués.
- D'accord, dit Phindir, je conseille que nous partions au plus vite. Où sont Jim et les gnomes ?
- Jim finit de se faire soigner. Nous partirons dans moins d'une heure.
Tous les trois sortirent de la tour et se dirigèrent vers le campement. A l'entrée, ils y retrouvèrent Jim, Hoppy, Perkky et Brénus.
- Vous partez donc déjà Oskenfeld ? demanda ce dernier.
- Oui, il le faut. Jim, tout va bien ?
Il sourit :
- Je peux faire (la) route.
- Parfait, allons-y.
- Mais, sans Ofis ? demanda Alenrick.
- Je n'ai plus son épée, dit Jim, il a dû profiter de l'attaque pour s'enfuir.
- J'en suis certain, déclara Oskenfeld.
Alenrick n'insista pas et, accompagné de la petite troupe, pénétra à nouveau dans la forêt.

La première journée de marche fut difficile. Le manque de sommeil se faisait ressentir et Alenrick marchait à un rythme relativement lent. Cependant, il n'était pas le seul, les récents événements ayant affectés chacun des membres du groupe. Aussi, dès la nuit venue, ils s'endormirent profondément.
Les jours suivant furent plus agréables. La pluie avait cessé de tomber et un joli soleil de mai égayait à présent leur marche. Ils voyagèrent ainsi pendant près de dix jours avant d'arriver à proximité de l'Evado, un fleuve fougueux marquant la frontière Est du Royaume des elfes. Après avoir déjeuné sur ses berges, ils réfléchirent au moyen de le traverser. En effet, comme Oskenfeld l'avait souligné, il n'existait ni pont ni gué pour aider à franchir le torrent.
- Je n'envisage guère de le traverser à la nage, dit Phindir.
- Moi non plus.
- Peut-être avec une corde, Jim.
- Oui, j'ai de la corde mais il faut trouver un endroit peu profond.
Il fut rapidement trouvé. Juste avant un tournant, une avancé sablonneuse réduisait la largeur du fleuve et le courant d'eau qui suivait semblait peu profond (il serait élégant de ne pas réemployer le mot du dialogue), tout au plus quatre pieds (attention... tu n'avais pas utilisé des mètres à un moment donné? Pas forcément dans ce chapitre là, mais avant? Parce que si tu comptes en pieds, tu ne comptes pas en mètres en même temps) selon Jim. Une fois que ce dernier eut sorti la corde, il forma un lasso qu'il tenta d'accrocher à la branche d'un arbre qui s'élevait sur la rive opposée. Contre toute attente de la part de ses camarades, il y réussit. L'autre extrémité de la corde tendue fut liée à un troc et ils commencèrent la traversée.
- Qui désire se lancer le premier ? demanda Oskenfeld avec un large sourire.
Soudain, tous les autres furent occupés à une quelconque activité : observer un oiseau invisible, un caillou, son arme...
- Malgré votre enthousiasme, j'y vais, dit alors Oskenfeld.
Il pénétra dans l'eau.
- Elle est relativement fraîche, si vous voulez mon avis, et le courant est assez fort.
Malgré cela, il parvint à traverser et il se hissa sur la berge opposée. Le bas de son vêtement trempée lui moulait le corps, ce qui lui donnait une drôle d'apparence.
Les traversées se succédèrent. Les gnomes, bien que petits, n'eurent aucun problème. Phindir, qui fut le dernier, prit soin de détacher la corde de son côté afin qu'une fois arrivé en face Jim put la ranger dans son sac en attendant une prochaine occasion de s'en servir.
- Bien, déclara Oskenfeld, il ne nous reste plus qu'à continuer et sécher !
Ils se remirent en route. L'atmosphère qui régnait dans cette partie de la forêt était plus légère et parfumée. Les arbres dégageaient une chaleur rassurante tandis que leurs feuilles bruissaient tranquillement, accompagnées du chant des oiseaux. Des petits points brillants et flottants dans l'air allaient se réfugier dans les buissons à l'approche des marcheurs.
- Ce sont des fées, expliqua Oskenfeld, elles vivent par centaines près du lac Scintillant, d'où son nom. Mais il arrive souvent que quelques unes se laissent dériver dans l'Evado et s'installent dans la forêt.
- A quoi rassemblent-elles exactement ? demanda Alenrick qui n'arrivait pas très bien à les percevoir.
- On ne sait pas vraiment, elles sont perpétuellement entourées par ce halo lumineux. Certains disent qu'elles ont la morphologie d'une femme et une ou deux fines paires d'ailes...
Depuis un certain temps déjà, Oskenfeld avait remarqué que Jim essayait d'en saisir une.
- Ne vous fatiguez pas, lui dit-il, on ne peut pas les attraper. Ce sont des êtres magiques.

Inlassablement, ils poursuivirent leur voyage mais comme le faisait remarquer Oskenfeld, ils approchaient de la destination finale. Cela n'était pas pour déplaire à Alenrick, maintenant impatient d'arriver afin de pouvoir donner un sens à toute cette affaire et curieux de découvrir les elfes. Cette curiosité fut déjà un peu comblée un matin, quelques jours après qu'ils aient passé l'Evado. Alors que le campement venait d'être levé, Jim commença à partir pour, disait-il, éclairer la voie. Personne ne fut surpris lorsqu'il revint très peu de temps après, l'air totalement désemparé.
- Allons bon, demanda Phindir, que se passe-t-il encore Monsieur De La Plaine ?
- Je crois avoir vu des elfes, répondit Jim tel un enfant.
Phindir ricana :
- Cela m'étonnerait, nous sommes dans un lieu où il n'y a jamais eu d'elfes.
- Ne vous moquez pas de moi, il s'agissait bien d'elfes mais ils étaient armés...
- Quoiqu'il en soit, déclara Oskenfeld, il n'y a aucun danger, allons voir cela.
Jim et Alenrick se chargèrent des sacs et la compagnie se remit en route, en direction du lieu où Jim avait aperçu les elfes.
Ils n'eurent besoin de parcourir que quelques arpents avant de rencontrer, effectivement, un groupe composé d'une vingtaine d'elfes. Comme Jim l'avait souligné, les elfes étaient armés de mousquets et de sabres et portaient tous un uniforme aux couleurs de la forêt. L'un de ces elfes vint à la rencontre d'Oskenfeld.
- Monsieur Gwardir ? demanda-t-il. Je suis le général Agatos envoyé par la reine Mamane pour vous escorter. Nous savions depuis hier que vous n'étiez pas très loin mais nous avons préféré attendre afin de ne pas vous effrayer.
- Enchanté, répondit le magicien, votre aide est la bienvenue. Malheureusement, vous nous rencontrez un peu tard. Nous avons été attaqués vigoureusement (violemment) par des loups et des loups-garous tandis que nous séjournions chez les bûcherons.
- Est-ce vrai ?! s'exclama me général.
- Absolument, ils ont perdu beaucoup des leurs et le campement a été endommagé.
- Bien, dans ce cas nous devons nous hâter et informer au plus vite la reine de ces faits. Allons soldats, en marche !

Le voyage se poursuivit ainsi, en compagnie de la petite escorte armée. Oskenfeld et Phindir s'entretenaient quasi en permanence avec le général Agatos. Alenrick ne se souciait guère de leurs histoires, de plus en plus impatient d'arriver. Cependant, malgré cette relativement (relative plutôt non?) indifférence, son attention fut retenue lorsqu'il entendit Phindir, parlant de l'attaque chez les bûcherons, prononcer ces mots :
- C'était le Moine de l'eau, j'en suis convaincu. Il a abattu sa dernière carte avant que nous arrivions chez les elfes. Ofis avait été envoyé espionner, le Moine effrayé (par) Alenrick. Ils ont échoué tous les deux mais il est temps que nous arrivions et que tout soit dévoilé.

Cool, on va avoir la réponse...
Faut vraiment que ce soit qqchose de bien. Jedis ça, parce que vu depuis le temps que tu le fais mijoter. J'me suis bien fait une idée, mais j'attends de voir si c'est bien ça...
Bref. Tiens, pour ta correction entière, je te propose de faire ta demande dans "Les commandes". Histoire que tout le monde voie.
Pacô
Pacô
Admin à la retraite

Masculin Nombre de messages : 16006
Age : 31
Localisation : Clermont-Ferrand
Emploi/loisirs : Etudiant
Votre talent : Écriture
Points : 12756
Date d'inscription : 07/08/2007

http://imperialdream.fr

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  Pacô Ven 2 Jan 2009 - 21:39

der Träumer a écrit:
Chapitre 22 : Les elfes.
Alenrick ne prêta pas une grande attention aux dires de Phindir. A présent, plus rien ne l'étonnait. Ils arrivaient tout près de la capitale elfique, Malganëa-Chidra, et donc de toute façon (un peu maladroit) , le jeune homme aurait des réponses sous peu. Enfin !
La forêt n'était guère différente de celle(s) qu'ils avaient traversée(s) (ils n'en ont pas traversé qu'une? Si?) précédemment mais de temps à autre, ils apercevaient des cabanes de bois au pied ou dans les arbres. Les elfes étaient des êtres sylvains et vivaient dans ces cabanes (huttes? En plus, cabanes, ça fait très rustique et même "bidonville"). Ceux des campagnes s'occupaient justement de produire le bois qui devait servir à leur édification car les elfes se refusaient d'acheter le bois aux bûcherons, celui-ci devant être préparé selon des coutumes ancestrales.
A l'opposé (bof bof... Au contraire?) des campagnes que le groupe avait traversées les jours précédents, la capitale était composée de véritables maisons, toujours en bois, intégrées dans le feuillage des arbres et reliées par des passerelles de bois (répétition). Cependant, toute la ville ne se concentrait pas à une toise du sol. Certaines maisons se trouvaient en effet aux pieds des arbres. En fait, Alenrick avait remarqué que Malganëa-Chidra était composée de trois niveaux. Le premier, au ras du sol, abritait les magasins et les bâtiments publics. Au second étage se trouvaient les maisons communes et au troisième les riches demeures (hum... je sais pas, j'aurais plutôt vu les maisons riches en bas... Enfin, dans notre monde, ceux qui sont toujours en haut, c'est les pauvres). Le tout se rejoignait par des passerelles, des escaliers ou encore des échelles, à cordes ou solides.
A leur arrivée en ville, les soldats de l'escorte rejoignirent la caserne tandis que le général Agatos accompagna Alenrick et ses compagnons au Maldganëa, qui désignait aussi bien le palais royal de la ville que son arbre porteur qui était par ailleurs le plus gros de la forêt. Malgré l'agitation qui régnait dans les rues et la densité élevée des habitations et des personnes (un peu maladroit), l'atmosphère était douce et agréable.
- C'est l'effet « elfe », dit Oskenfeld à Alenrick qui le questionnait à ce sujet.
Le jeune homme apprit également du magicien qu'il ne s'était pas trompé dans l'analyse des niveaux qu'on appelait en elfique « tegos ». Ainsi il y avait « monotegos », « ditegos » et « tritegos » ce qui correspondait respectivement à premier, second et troisième étage. Une maison quant à elle se disait « oikia » quelle qu'elle soit.
Bref, la cité elfe constituait un objet de grande curiosité pour Alenrick qui était impatient de pouvoir s'y balader et en explorer les moindres recoins. Seulement, lorsqu'ils arrivèrent au Maldganëa, il se dit qu'il remettrait cela à plus tard car il faudrait déjà au moins six mois pour découvrir le palais.
En effet, celui-ci était immense : ils s'étendait non seulement sur les ramifications du Maldganëa mais également sur celles de ses rejets, près de lui, et qui étaient déjà bien plus imposantes que des arbres habituels. Le palais était composé de grandes salles, reliées les unes aux autres par des galeries et des escaliers couverts, de terrasses et aussi d'une tour. Il n'avait aucun contact avec les bâtiments qui l'entourait d'après ce que put voir Alenrick, et on y accédait par un unique escalier (pas pratique en cas d'incendie =/) couvert étroitement surveillé.
C'est devant celui-ci qu'arriva le petit groupe qui ne fut pas retenu par les gardes puisqu'il était accompagné par le général Agatos. Alenrick et ses compagnons montèrent ce court mais raide escalier. Ils se rapprochaient du feuillage vert de l'arbre. Après une bifurcation à gauche, ils pénétrèrent dans un petit hall joliment meublé. De riches tapis masquaient le plancher et de confortables sièges permirent aux arrivants de s'asseoir.
- Ne bougez pas, dit le général, je vais prévenir la Reine de notre arrivée.
Sur ce, il sortit du hall. Depuis qu'Alenrick était arrivé dans la capitale elfe, il avait du mal à retenir son impatience et son excitation. Sachant que le moment fatidique approchait, il n'arrivait pas à rester en place dans son fauteuil.
- Ah enfin, enfin ! S'écria-t-il. Nous y voilà ! Que j'ai hâte !
- Finalement, le voyage n'a pas été si terrible, dit Oskenfeld en souriant.
Alenrick fit mine de réfléchir.
-Hum, si on omet les trois fois où j'ai failli me faire tuer, oui, il aura été assez agréable.
Tous rirent de bon cœur, maintenant en sécurité.
- Au fait, demanda Jim, combien de temps séjournerons-nous ici ?
- Oh, répondit Oskenfeld, je pense que nous (quelle perversité!) resterons au moins un mois. Ce qui est une chance car nous pourrons assister à la fête de l'été. Vous verrez, c'est très sympathique...
Une porte s'ouvrit. Le général Agatos apparut, accompagné d'un domestique.
- Le reine veut d'abord s'entretenir avec Phindir et Oskenfeld. Quant aux autres, Elan va vous indiquer vos appartements. On viendra vous prévenir lorsque la reine souhaitera vous rencontrer. Moi, je vous laisse, à plus tard (remarque, je serai d'avis que l'on coupe cette phrase "vous laisse. A plus tard" non?).
Le général repartit par où il était venu.
- La reine vous attend dans la deuxième salle de réunion, Messieurs, dit le serviteur nommé Elan.
Phindir et Oskenfeld sortirent.
- Quant à vous Messieurs, si vous voulez bien me suivre.
Alenrick, Jim et les deux gnomes emboîtèrent le pas au serviteur qui les mena très rapidement dans la zone réservée aux chambres pour invités. En chemin, il leur indiqua une mystérieuse salle d'eau accompagnée d'une terrasse où ils pourraient se rafraîchir et leur indiqua qu'à l'extrémité du couloir des appartements, se trouvait un balcon où ils pourraient prendre l'air. La chambre d'Alenrick se trouvait (se situait?) d'ailleurs entre ce balcon et la chambre des gnomes. Les petites suites étaient relativement cossues avec un vaste lit, un bureau, une commode, une armoire et un coffre, le tout très beau et très précieux. Après avoir pris congés du serviteur, Alenrick s'allongea sur son lit. Après plusieurs nuits dormies (c'est faux et ça ne se dit pas... Après avoir dormi plusieurs nuits) à même le sol, la mollesse et la douceur du matelas lui furent d'un grand réconfort. « Un mois tranquille » se disait-il, « finies les journées de marche(s) et les nuits sur le sol... ». Après avoir laissé son esprit vagabonder ainsi, le jeune homme se leva et ouvrit l'armoire. Elle contenait du linge propre et magnifique. Il en était de même pour la commode. Alenrick ne sortit de son sac posé à côté du bureau que la cape verte qu'il rangea dans l'armoire. Ensuite, ne sachant que faire, il décida de sortir (répétition) se promener dans le palais. Il constata alors que sa chambre était une parmi dix autres qui composaient un petit quartier d'appartements. Au bout du couloir, une porte coulissante donnait accès au balcon. Celui-ci était relativement large et était couvert. Des tables et des chaises permettaient d'y manger ou d'y travailler et on pouvait s'asseoir à des bancs pour discuter. A l'autre extrémité du couloir siégeait un escalier en colimaçon qui menait à l'étage supérieur. Alenrick n'y monta pas et se dirigea en face du hall, à la salle d'eau. Il pénétra tout d'abord dans un petit vestiaire. Des bancs et des compartiments permettaient de se changer en tenue de bain. Alenrick revêtit une culotte de bain et déposa ses vêtements dans un petit panier puis il pénétra dans la salle d'eau. Ce qu'il vit alors le subjugua. La salle était immense, soutenue par de multiples colonnes. Au plafond, un réseau de canalisations permettaient l'existence de petites chutes d'eau qui remplissaient des bassins ou bien giclaient sur le sol de bois. Enfin, au fond de la salle, se trouvaient des cabines qui servaient à se laver grâce à des chutes d'eau qui tombaient dans chacune d'elles. Alenrick s'approcha de l'une des chutes (si tu peux trouver un synonyme, ce serait bien). L'eau était claire et fraîche, le bruit qu'elle émettait très relaxant. Après s'être mouillé sous une cascade, Alenrick se plongea dans un bain où il resta plusieurs minutes à se prélasser au son de toute cette eau et à la vue de tout ce bois.
L'après-midi touchait à sa fin lorsqu'Alenrick regagna sa chambre. Il n'avait revu personne depuis son arrivée au Maldganëa. Allongé sur son lit et relaxé par sa baignade, il se serait endormi si Oskenfeld n'avait pas frappé.
- Enfin, nous avons terminé notre conversation avec la reine. Elle t'attend. Personne ne t'accompagnera. La salle est au bout du couloir, à droite. Ma chambre est sur le palier opposé, à l'angle.
Le magicien avait donné ces informations très rapidement. Il attendit qu'Alenrick approuve avant de gagner sa chambre. Le jeune homme se vêtit alors d'une des nombreuses tenues présentes dans l'armoire puis se dirigea vers la salle où il devait rencontrer la reine Mamane.
Alenrick frappa à la lourde porte de bois. Un serviteur ouvrit et l'invita à entrer. Le tronc du Maldganëa traversait la salle, près du mur nord, ce qui créait une atmosphère très grave et solennelle (ah bon?). Une très longue table occupait le reste de la pièce. La reine Mamane se dirigea vers Alenrick qui ne savait que faire. Elle portait une robe blanche très élégante et une fine couronne d'argent était posée sur ses cheveux.
- Bonsoir, lui dit-elle en lui tendant une main délicate, ravie de faire votre connaissance.
- Enchanté, répondit timidement Alenrick.
- Bien, poursuivit la souveraine, je me suis entretenue avec Oskenfeld et Phindir. Ils m'ont tout raconté à propos de votre voyage. Très éprouvant n'est-ce pas ?
Ils s'étaient tous les deux assis.
- Absolument, je ne m'attendais pas à cela. Mais bien plus rien (louche comme tournure...)ne me surprenait. A vrai dire, je ne réfléchissais plus. Je suivais, c'est tout. Cependant, maintenant que je suis ici, j'espère enfin pouvoir avoir des explications concernant le sphère et toute cette affaire...
La reine souriait en permanence à Alenrick et semblait très attentionné. Cela rassurait le jeune homme.
- Bien sûr que vous allez avoir ces explications. Enfin ! Je n'ai pas de peine à imaginer comme cette attente a dû être longue. Demain matin aura lieu une séance extraordinaire de la Grande Assemblée. Vous y assisterez et tout vous sera alors dévoilé. Ensuite, je m'entretiendrai à nouveau avec vous et Oskenfeld.
- C'est si important que cela ? demanda Alenrick surpris. Une séance extraordinaire de la Grande Assemblée seulement pour cela ?!
La reine se leva.
- « Cela » comme vous dîtes n'est pas aussi insignifiant que vous le croyez. Oskenfeld a dû vous le dire, c'est très important.
Alenrick ricana.
- Pour être franc, j'ai fini par croire que c'était une farce. C'était très important mais pourtant il fallait ne rien me dire et faire un voyage de plus de deux mois, exposé à tous les dangers. Et encore, quels dangers, il suffisait qu'Oskenfeld dise « le temps n'est pas encore venu » pour que les ennemis s'enfuient aussitôt, aussi soudainement qu'ils étaient apparus !
La reine se rassit et prit un air plus grave.
- Ce que vous avez dit est absolument vrai et ne me surprend pas. Non, ce n'est pas une farce et il était normal que vous ne sachiez rien avant d'être ici. De plus, il était aussi normal que les ennemis ne vous attaquent pas tout de suite. Enfin, tout s'éclaircira demain. A présent, sauf si vous avez des questions, je vais vous laisser. Nous ne dînerons pas tous ensemble ce soir donc je vous dis à demain.
Ils se levèrent.
- A demain et bonne soirée, dit Alenrick.
- Merci, vous de même.
Alenrick sortit alors et rejoignit sa chambre.

Ah, elle a changé de ton vers la fin. Elle fait moins sympa tout à coup ^^'.
Bon, il y a encore quelques tournures maladroites. Tu as une prof df rançais qu t'azide non? Elle pourrait franchement t'aider pour ça... Parce qu'il faudrait, c'est se mettre côte à côte, sur une table et regarder ça tranquillement, autour d'un verre de... ce que tu veux.
Parce que par msn, ce sera moins simple. Comme ça tu peux tout de suite le changer, stylo rouge en main Razz.
Bref, voilà. Tuas donc tout terminé?
Pacô
Pacô
Admin à la retraite

Masculin Nombre de messages : 16006
Age : 31
Localisation : Clermont-Ferrand
Emploi/loisirs : Etudiant
Votre talent : Écriture
Points : 12756
Date d'inscription : 07/08/2007

http://imperialdream.fr

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  der Träumer Sam 3 Jan 2009 - 12:37

Merci pour toutes ces corrections. Les chapitres actuels n'ont été corrigés ni par ma prof de litté, ni par moi et donc c'est normal que ce soit parfois pas cool au niveau de l'expression ou de l'orthographe (c'est du premier jet...) Very Happy
Sinon, pour la commande de corrections, je pense que c'est une bonne idée, je m'en occuperais une fois que j'aurais tout fini de taper.

Enfin, réponse à la dernière question, oui j'ai fini le premier jet, reste à présent la retouche et la mise sur ordi. Je prévois un envoi vers début février ! Wink

Suit ci-après LE chapitre tant attendu ! Very Happy Very Happy Wink
der Träumer
der Träumer
Talent Génial
Talent Génial

Masculin Nombre de messages : 694
Age : 32
Localisation : Lyon - Villeurbanne
Emploi/loisirs : Licence 2 Histoire de l'art-Archéologie / Histoire (Université Lumière Lyon II)
Votre talent : Écriture
Points : 509
Date d'inscription : 21/08/2008

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  der Träumer Sam 3 Jan 2009 - 12:37

Chapitre 23 : Orgueil et folie.
Alenrick eut du mal à trouver le sommeil tellement il était impatient d'être au lendemain. Cependant, ce fut seulement quelques heures après s'être endormi qu'il se leva. L'aube venait à passer de passer. Le jeune homme resta sur le balcon, à l'air frais, plusieurs minutes. Il prit alors conscience qu'il ne savait pas où prendre son petit déjeuner ni quand et où avait lieu la séance de la Grande Assemblée. Alenrick regagna sa chambre. Il prit place au bureau et décida d'écrire à Sidenham. Il se saisit d'une plume et trouva dans un tiroir du papier de grande qualité. Il commença à écrire :

« Cher oncle,
Nous sommes enfin arrivés chez les elfes. Il s'est passé beaucoup de choses depuis le départ. J'espère pourvoir te le raconter bientôt. Dans quelques heures, j'aurais enfin une explication sur la sphère. Oskenfeld a dit que nous resterions ici au moins un mois et je pense que nous ferons route vers Hippéron tout de suite après. Si ce que j'apprends sur la sphère est important, mais je n'y crois pas, je t'enverrais une autre lettre dans les jours à venir.
Prends soin de toi.
A bientôt,
Alenrick. »

Le garçon relut sa lettre puis la glissa dans son enveloppe sur laquelle il inscrit l'adresse de son oncle. On frappa à la porte. Après qu'Alenrick ait invité à entrer, le serviteur Elan apparut. Il tenait un plateau chargé de nourriture.
- Bonjour Monsieur, dit-il, le petit déjeuner est servi. Voulez-vous le prendre ici ou au balcon ?
- Bonjour Elan, salua à son tour Alenrick, je veux bien le prendre sur le balcon.
Aussitôt, le serviteur partit déposé le plateau sur une table à la terrasse puis s'éclipsa très vite. Alenrick prit place et commença à se restaurer. Peu de temps après, Elan réapparut, chargé d'un autre plateau et suivit des deux gnomes, Jim puis enfin Oskenfeld. Ils prirent tous place à la table d'Alenrick.
- A quelle heure et où aura lieu la séance de la Grande Assemblé ? demanda celui-ci au magicien.
- Normalement ce sera à 10 heures précises à l'Université. Ce n'est pas très loin d'ici.
Il était 7 heures 20. Alenrick contemplait son reflet dans son bol de thé.
- Il y aura tous les sages ? demanda-t-il.
- Non, répondit Oskenfeld. Il y aura tous les Sages-elfes c'est certains mais seulement quelques uns des elfes bleus et des royaumes humains et nains...
- Vous serez présents ?
- Oui, nous irons ensemble. Reste ici jusqu'à ce que je vienne te chercher.
Après le petit-déjeuner, Alenrick se rendit à la salle d'eau en compagnie de Jim. Le jeune homme remarqua alors que celui-ci avait une importante cicatrice au côté gauche.
- Ah ça, dit Jim qui s'aperçut du regard interrogateur d'Alenrick, un souvenir de l'affrontement au camp des bûcherons.
- Qu'est-ce qui vous a fait cela ?
- Aucune idée. Quand Phindir est venu me réveiller, j'ai immédiatement pris la direction du point de ralliement. Seulement, en cours de route, je suis tombé sur un point chaud. C'était une grosse mêlée. J'ai voulu essayé de passer au travers mais quelque chose m'a bousculé et j'ai chuté dans un trou. Je me suis aussitôt évanoui car ma tête avait heurté une pierre. Quand je me suis réveillé, j'étais dans le camp des blessés...
Ils continuèrent à converser ainsi pendant plus d'une heure. Enfin, chacun regagna ses appartements. Alenrick se prépara en vue de l'assemblée. Il revêtit les plus beau vêtements qu'il trouva dans l'armoire et essaya même de donner un ordre à ses cheveux, effort qui s'avéra presque vain. Les idées se bousculaient dans son esprit et son impatience grandissait d'instant en instant. Le jeune homme demeura ensuite sur son lit à regarder les minutes s'écouler lentement, s'attendant à tout moment entendre Oskenfeld frapper.

Enfin, le moment tant attendu arriva. Le magicien apparut, incroyablement changé physiquement. Tout d'abord, il avait abandonné sa tenue grise pour une magnifique toge blanche. Ensuite, sa barbe avait été raccourcie et taillée tout comme ses cheveux qui avaient été coiffés. Enfin, il n'avait plus son vieux bâton et il se tenait droite et fier.
- Allons-y, dit-il, ou nous serons en retard.
Le Sage partit. Alenrick lui emboîta le pas. Ils sortirent du Maldganëa et marchèrent dans la ville quelques minutes avant d'arriver face à l'Assemblée. Il s'agissait d'une très haute construction semblable à une grosse tour qui s'élançait le long d'un immense tronc d'arbre. Une petite annexe était attachée à la base du bâtiment. Alenrick et Oskenfeld y pénétrèrent. Quelques chaises, fauteuils et tables la meublaient ainsi qu'un bureau derrière lequel se tenait un vieil homme.
- Monsieur Gwardir, dit-il à Oskenfeld, nous n'attendions plus que vous.
Le mage s'avança jusqu'à une porte, suivi d'Alenrick. De fortes voix et bavardages provenaient de la pièce d'à côté, trahissant une intense effervescence. Oskenfeld ouvrit la porte. Bien vite, le silence s'installa. La moitié de la pièce était occupée par un hémicycle dont les gradins s'élevaient à une hauteur vertigineuse. Ils étaient partiellement utilisés par des Sages, tous en toge blanche. En face de ces gradins, le président siégeait à un bureau. Oskenfeld s'assit dans les gradins accompagné d'Alenrick. Le président frappa son bureau de trois brefs coups de marteau puis prit la parole :
- Messieurs les Sages, nous sommes ici partiellement réunis suite à la demande du Sage-Homme de Synval Oskenfeld Gwardir et de Sa Majesté la Reine Mamane...
Alenrick remarqua alors la présence de celle-ci dans l'Assemblée, à côté de Phindir, quelques gradins en dessous de lui. Il remarqua également les elfes bleus. Semblables aux elfes sylvains, ils avaient la peau bleue claire et parsemés de symboles arrondis couleur d'or.
- Je vais maintenant inviter, poursuivit le président, soit l'un soit l'autre à venir présenter les raisons de cette convocation.
Oskenfeld leva la main. Il descendit au pied de l'hémicycle après avoir demandé à Alenrick de l'accompagner.
- Le jeune homme qui est avec moi, commença le magicien, va se présenter puis raconter ce qui lui est arrivé le 18 mars dernier.
Un pesant silence régnait dans l'assemblée. Alenrick se racla la gorge.
- Je me nomme Alenrick Felhmor, j'ai 17 ans et j'habite à Hippéron, dans le Royaume de Synval. Le 18 mars, j'avais décidé de me promener près de chez moi. Non loin, il y avait une source, à l'origine d'une légende...
Il poursuivit son récit jusqu'à la mention de la sphère. Aussitôt, des cris de stupeur et de surprise suivit d'un puissant bavardage envahirent la pièce. Le président ramena le calme à l'aide de son marteau. Oskenfeld reprit la parole :
- Oui Messieurs ! hurla-t-il presque. Vous avez bien entendu ! La sphère que ce jeune homme a trouvé et que voici – il la sortit de sa toge – est très certainement celle qui a été mentionné ici-même par Turaniskuron !
Les bavardages reprirent. Les Sages étaient déchaînés. Oskenfeld se tourna vers Alenrick :
- Peux-tu retourner dans la pièce à côté un moment ? On viendra te chercher.
Le jeune homme s'exécuta, l'esprit presque égaré par ce qui venait de se dérouler.

Cela faisait près d'une heure qu'Alenrick patientait dans l'annexe de l'Assemblée. Pendant plusieurs minutes après sa sortie, la folie avait régné à côté, les coups de marteau du président n'y changeant rien. Puis, petit à petit, la discussion était redevenue normale et organisée. Depuis, Alenrick n'entendait plus rien. Il se refusait presque à réfléchir sur ce qui s'était passé. De toute façon, il n'était guère plus avancé qu'avant. Cependant, la réaction violente des Sages le confortait dans l'idée que ce qui lui était arrivé était important, très important...
La porte s'ouvrit. Un Sage invita Alenrick à rentrer puis lui désigna un fauteuil installé au centre de la pièce. Le jeune homme s'y assit. Un vieux Sage-elfe, au premier rang, se leva.
- Alenrick, dit-il, l'heure de l'explication a sonnée. Comme Oskenfeld vous l'a dit, cette sphère a été créée par le tyran Turaniskuron. La plupart d'entre nous était présent lorsqu'il la mentionna pour la première fois. Il était là, debout à peu près où vous êtes, toujours aussi calme et impassible. Tout d'abord, il nous provoqua en déclarant que nous l'avions laissé s'approprier le trône de l'Isthmeterre. Puis, il annonça qu'il avait créé un jeu...
Alenrick faillit bondir sur son siège.
- Oui, un jeu, reprit le Sage. Ce jeu requérait deux joueurs dont l'un était Turaniskuron. L'autre était choisi par le destin lorsqu'il touchait une sphère que Turaniskuron avait créée et cachée, et qui donnait au joueur des pouvoirs sur l'eau presqu'aussi puissants que ceux du tyran...
Alenrick n'en croyait pas ses oreilles. Il ne voyait pas du tout où le Sage, ou plutôt Turaniskuron voulait en venir.
- Ensuite, continua l'elfe, le joueur devait trouver trois sphères, cachées et protégées qui lui transmettraient chacune des pouvoirs très puissants concernant les autres éléments. Dans quel but ? Là est le souci. Turaniskuron conclue son discours en disant : « chaque joueur doit tenter de faire périr son adversaire ».
Un mélange de sentiments envahit Alenrick subitement, mélange de surprise, de peur et d'incompréhension. Finalement, il éclata de rire :
- Quoi ?! s'écria-t-il, Turaniskuron veut qu'on joue à se tuer ? Mais il est complètement malade ! Il pense vraiment que je vais accepter ?
Le Sage-elfe fixa Alenrick dont le sourire commença à s'effacer.
- Tu n'as pas vraiment le choix, répondit le Sage, et c'est très bien ainsi...
Alenrick chercha Oskenfeld du regard. Le magicien le fixait lui aussi, sans la moindre réaction.
- Mais... mais, balbutia-t-il. C'est n'importe quoi... je... je ne veux pas...
Il avait les larmes aux yeux. Dans l'Assemblée régnait un silence pesant. Personne ne semblait vouloir répondre à la détresse du jeune homme.
- Monsieur Felhmor ! hurla soudain Phindir en se levant brusquement. Je n'ai pas manqué de me faire buter chez les bûcherons pour sauvez votre pitoyable vie et vous vois maintenant pisser dans votre pantalon ! Alors écoutez-moi ! Vous allez vous ressaisir et montrer que vous avez des tripes ! Vous affronterez Turaniskuron dans cette saloperie de jeu et vous le saignerez ! C'est clair ?!
Que ce soit grâce aux paroles ou la force avec laquelle elles avaient été dites, Alenrick réussit à dominer ses sentiments et se reprit :
- Pourquoi n'ai-je pas vraiment le choix ? demanda-t-il faiblement, et pourquoi est-ce mieux ainsi ?
Le Sage sortit des gradins et s'avança vers le jeune homme..
- Les deux raisons sont bien simples. En réalité, vous avez le choix. Cependant, si vous décidez de ne pas jouer, Turaniskuron vous cherchera et où que vous soyez, vous trouvera et vous tuera. C'est certain. Ensuite, pourquoi est-ce bien que vous n'ayez pas le choix ? La réponse a été donnée par Turaniskuron lui-même. Il a dit : «  C'est la seule chance que vous ayez de m'éliminer ». Un duel entre Turaniskuron et moi durerait au plus cinq minutes et finirait à coup sûr par ma mort. Je suis aussi certain que si nous l'attaquions tous ensemble, il réussirait à s'en sortir. Alors vous comprenez, qu'il existe quelqu'un qui puisse rivaliser avec lui nous rend fort heureux.
Alenrick éclata d'un rire moqueur.
- Donc si je comprends bien, vous voulez que je vous débarrasse de Turaniskuron ?
- Absolument, vous êtes le seul qui ait une chance de réussir...
- Mais pourquoi a-t-il fait en sorte que quelqu'un puisse rivaliser avec lui ? demanda Alenrick. Il est le plus puissant, presque immortel...
La salle était toujours aussi silencieuse. Le Sage retourna s'asseoir.
- C'est justement cette force, répondit-il, qui l'a poussé à faire cela. Il a pêché par orgueil. S'il arrive à vous tuez, cela voudra dire qu'il est plus fort que lui-même. Or comme il est déjà le plus puissant, on pourra le considérer comme un dieu, ou encore plus...
- Pas vraiment, interrompit Alenrick. S'il me tue, cela ne voudra pas vraiment dire qu'il est plus fort que lui-même. Il m'a fait don de puissants pouvoirs, certes mais pas autant que les siens.
- Ah, dit le Sage, j'ai oublié de dire que le deuxième joueur pouvait essayer de trouver une cinquième sphère qui alors élèverait ses pouvoirs à la force de ceux de Turaniskuron.
A présent, Alenrick prenait son rôle au sérieux. Il n'avait encore rien décidé sur son accord ou non de participer à ce jeu mais il se disait qu'il fallait en savoir le plus à son sujet pour juger sagement. Il résuma ce qu'il avait compris :
- Donc si je participe à ce jeu, je dois trouver trois autres sphères pour acquérir des pouvoirs sur les autres éléments et une cinquième si je veux qu'ils soient aussi puissants que ceux de Turaniskuron...
- C'est cela, dit le Sage. Le jeu des cinq sphères, c'est ainsi que nous l'appelons, et nous le résumons ainsi : un jeu mortel, une chance rare, une vie unique. Comprenez chance dans le sans d'aubaine et unique dans le sens où vous n'avez qu'une seule vie. C'est tout ce que vous devez percevoir si vous voulez gagner. Maintenant que tout est clarifié, je vais vous laisser retourner dans le vestibule. Quand vous reviendrez, vous n'aurez qu'un mot à nous dire : oui ou non. Oui si vous acceptez de jouer, non si vous refusez.
Plusieurs Sages se levèrent brusquement.
- Non ! cria l'un d'eux. Non, il n'a pas le choix. Réfléchissez Benlin, c'est la seule chance que nous ayons de nous débarrasser de Turaniskuron !
Le marteau du président retentit.
- Allons, allons, veuillez vous rasseoir. Nous avons déjà discuté et voté à ce sujet. Le verdict est clair : le garçon doit avoir le choix.
Le dénommé Benlin invita Alenrick à sortir. Il s'exécuta.

***

« Pourquoi moi ?! Pourquoi ?! Je ne veux pas ! Je ne veux pas ! Qu'il aille se faire voir avec son jeu débile ! Pourriture de Turaniskuron, si seulement tu pouvais crever vieille carne ! Je te jure, tu serais devant moi maintenant, on en finirait tout de suite, je te buterai ! C'est tout ce que tu mérites !
Il veut qu'on joue à qui est le plus fort ? Très bien... Je vais régler l'affaire en quelques jours et bientôt, je retrouverai ma vie tranquille. Quitte à être chassé par Turaniskuron, autant l'être en essayant de lui résister... Puis de toute façon, cela pimentera un peu ma morne vie. Je suppose que je devrais voyager, peut-être avec des armes et des compagnons. Je découvrirai des civilisations et des créatures étrangères, je me rendrai dans des régions magnifiques. Aller, de l'audace que diable ! Du courage bon sang ! Advienne que pourra !
***

Alenrick pénétra dans l'Assemblée. Le même silence pesait toujours mais cette fois, il perçut dans l'air une tension grandissante.
- Si je suis la seule personne, déclara Alenrick, capable de débarrasser le monde du plus grand tyran qu'il a connu et connaîtra, alors je suis prêt à participer au jeu et tenter de supprimer Turaniskuron.
Certains Sage rugirent, sautèrent et pleurèrent de joie. D'autres restèrent assis, le regard vide mais avec un léger sourire au lèvres. Les accolades et autres signes de bonheur étaient légion parmi les membres de la Grande Assemblée. Alenrick demeurait totalement ébahi devant ces réactions. La reine Mamane, suivie d'Oskenfeld et de Phindir s'approcha de lui.
- Il... Il faut que je dorme, déclara-t-il simplement avant même que la souveraine ne dise un mot.
der Träumer
der Träumer
Talent Génial
Talent Génial

Masculin Nombre de messages : 694
Age : 32
Localisation : Lyon - Villeurbanne
Emploi/loisirs : Licence 2 Histoire de l'art-Archéologie / Histoire (Université Lumière Lyon II)
Votre talent : Écriture
Points : 509
Date d'inscription : 21/08/2008

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  der Träumer Dim 4 Jan 2009 - 11:31

Je précise, au chapitre 27, vous aurez le droit à une pièce de théâtre... Wink

Chapitre 24 : Le dîner.
Alenrick se réveilla. L'horloge indiquait 18 heures 30. A la fin de la Grande Assemblé, il avait regagné le Maldganëa et s'était aussitôt couché, totalement épuisé. La reine avait seulement eut le temps de lui dire qu'Elan viendrait le chercher à l'heure du dîner, soit aux alentours de 19 heures. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Alenrick avait bien dormi, sa mauvaise nuit précédente et les récents événements l'ayant beaucoup fatigué. Cependant, maintenant qu'il était éveillé, il était de nouveau en proie aux soucis et aux questions. « Ai-je fait le bon choix ? Que va-t-il se passer ? Quelqu'un m'aidera-t-il ? Phindir, Oskenfeld, Jim ? Et Sidenham ? Je dois lui écrire. »
Alenrick saisit une feuille de papier et une plume.

« Cher oncle,
C'est de la pure folie ! J'ai assisté à une séance extraordinaire de la Grande Assemblée, durant laquelle on m'a tout expliquer... »

Le jeune homme raconta ensuite en détail la séance puis il finit son courrier ainsi :

« Je ne sais pas quoi faire. A vrai dire, j'ai peur mais il reste Oskenfeld et les autres.

A bientôt,
Alenrick. »

Le garçon relut sa lettre et hésita avant de la glisser dans son enveloppe qu'il marqua d'un petit 2 après avoir marqué celle du matin d'un 1. On frappa à la porte. La tête blonde d'Elan apparut.
- Bonsoir, dit-il, on m'a chargé de vous mener à la salle à manger. Vous pouvez y aller dès que vous le souhaitez.
- Allons-y, répondit simplement Alenrick.
Ils déambulèrent dans les couloirs, passant au deuxième étage, et rejoignirent la salle à manger. Celle-ci était une grande pièce meublée d'une longue table accompagnée de ses multiples chaises. Quelques convives y étaient déjà assis, parmi lesquels Oskenfeld, Phindir et la reine Mamane. Ils discutaient, installés à une extrémité de la table et, à l'approche d'Alenrick, la souveraine se leva :
- Alors, bien dormis ? demanda-t-elle.
- Ouais... oui, répondit timidement le jeune homme.
La reine l'invita à s'asseoir, ce qu'il s'empressa de faire.
- Nous allons dîner avec les Sages, déclara-t-elle, et si tu le souhaites, nous pourrons envisager des projets concernant le jeu.
Le jeu. Décidément, tout menait au jeu. Impossible d'y échapper, ne serait-ce qu'un instant.
- Oui, on verra, répondit laconiquement Alenrick.
Une jeune et magnifique jeune fille entra alors dans la salle. Alenrick la reconnut aussitôt. Il s'agissait de la fille dont il avait rêvé, une nuit, à Pousse-la-Comtesse. Quant à elle, elle ne semblait pas du tout surprise de voir Alenrick.
- Salut, lui dit-elle, je suis Justinielle, la fille de la reine, la princesse quoi...
Alenrick lui rendit son salut puis elle s'installa à côté de sa mère, au bout de la table. Apparurent alors Jim et les deux gnomes. Ils prirent place à leur tour, suivis par quelques Sages qui arrivaient régulièrement. Tous commencèrent à discuter de tout et de rien. D'après ce que put deviner Alenrick, Jim et les gnomes ne savaient rien du jeu. Il décida de les en informer. La réaction de Jim fut immédiate :
- Ce serait regrettable qu'un De la Plaine ne prenne pas part à la plus grande folie de notre siècle. Par conséquent, si tu le souhaites, je suis prêt à t'aider !
- Nous verrons, nous verrons, dit la reine en agitant la main. Il faudra en effet constituer un groupe.
Les deux gnomes s'éclaircirent alors la gorge simultanément :
- En réalité, commença Hoppy, nous ne vous avons pas vraiment dit la vérité à notre sujet...
- Oui, poursuivit Perkky, nous ne sommes pas de simples représentants. Notre métier consiste bien sûr à vendre mais surtout à inventer et créer. Nous sommes des spécialistes en armement moderne. Lorsque vous nous avez rencontré, nous avions présenté au roi Walden nos tout derniers modèles. La tondeuse à pré, c'était un ami qui nous avait proposé de la démontrer, tout comme la charrette mécanisée.
Hoppy prit le relais :
- Or le souci est que nous avons détruit la tondeuse et que la charrette a été volée. Aussi, nous pensons qu'il serait préférable que nous ne rentrions pas tout de suite à la communauté. Donc si vous le souhaitez, nous pourrions fabriquer quelques armes et, pourquoi pas, vous accompagner.
- Allons, allons, coupa la reine en se levant, le dîner va commencer. S'il vous plaît ! S'il vous plaît ! Le dîner va commencer, je vous souhait un bon appétit.
Les convives la remercièrent puis les bavardages reprirent. Peu de temps après, une ribambelle de serveurs apportèrent des plats tous aussi variés et appétissant les uns que les autres.
- Bien, reprit la reine, nous allons donc profiter de cette soirée pour élaborer un plan en ce qui concerne le jeu. Avez-vous quelques idées, Alenrick ?
- Euh... non, absolument rien. C'est si pressant que cela ?
- Et comment ! s'écria Oskenfeld. Plus vite nous irons mieux ce sera. M'est avis que dans le mois qui vient nous devrions nous occuper à former un petit groupe. Il faut ensuite décider où chercher les sphères et mettre en place un trajet discret.
Le son des fourchettes et des couteaux contre les assiettes emplissait la salle.
- Entièrement d'accord, approuva Phindir. De qui ce groupe serait-il composé alors ?
- Eh bien, commença Oskenfeld, il y aura Alenrick, Jim, Hoppy, Perkky, vous et moi.
- Et moi ! S'écria subitement Justinielle enthousiaste.
- Non, répliqua sèchement sa mère. En revanche, je peux ajouter Elmiras Olae, un maître lame qui pourrait aussi entraîner Alenrick. Il y a aussi un Nain, Grugni Smaragd, qui pourrait vous servir de guide dans la montagne au cas où.
- A propos des cours et des entraînements, dit Oskenfeld, j'ai aperçu Sophos. Il est disponible ?
- Oui, oui, répondit la reine. Elmiras entraînera au combat au corps à corps et magique et Sophos s'occupera de la magie pure. C'est d'accord Alenrick ?
Le jeune homme approuva :
- Quand commenceront les entraînements ? demanda-t-il.
- Dans deux jours ?
- Pas de problème. Et en ce qui concerne les sphères ?
- Ca, dit Oskenfeld, c'est l'affaire de Benlin.
Le Sage-elfe était à quelques places du Sage-homme. Oskenfeld l'invita à s'approcher :
- Nous sommes en train d'aborder la question des sphères, déclara celui-ci.
- Ah, dans ce cas, je suis votre elfe ! J'ai passé les cents dernières années à émettre des hypothèses quant à leurs emplacements. Celle de l'eau était introuvable, comme nous l'avons vu, ce fut du pur hasard. En revanche, les lieux où se trouvent les autres sont un peu plus prévisibles. Je vais chercher de la documentation et on en reparle.
Sur ce, il sortit de la salle. Le repas touchait déjà à sa fin et les desserts et les sucreries furent apportés. Après quelques minutes, Benlin réapparut, chargé de cartes et autres papiers roulés. Os fit quelque place sur la table pour les accueillir.
- Bon, dit-il en dépliant une grande carte, voici le continent. Je suppose que les sphères sont cachées à des endroits symboliques. Par exemple, celle du feu doit se trouver près d'un volcan, celle de la terre dans une caverne et celle de l'air au sommet d'un mont...
- Le Mont Gardien ? demanda Phindir.
- Absolument. La sphère serait à son sommet...
- La région troglodyte pour celle de la terre ? proposa Oskenfeld.
- Probablement...
- Et quel volcan pour celle du feu ? demanda Alenrick.
- Ah, voilà un problème, déclara Benlin. Il a y a deux volcans sur le continent : celui du Dôme Ardent et celui de l'Ile du Volcan. On sait qu'un trio de dragons vit au Dôme, or je pense que Turaniskuron ne veut pas rendre le jeu trop dur donc il aura choisi l'autre, celui de l'Ile.
La reine, restée silencieuse, prit la parole :
- Donc résumons, le Mont Gardien, la Région Troglodyte et l'Ile du Volcan... Et la cinquième sphère ?
- Ah oui, celle-ci, je ne sais pas. Peut-être Golboldaf. Je pense que là réside la dernière difficulté, la dernière.
Alenrick se pencha sur la carte. Il observa les divers lieux évoqués auparavant. Assurément, cela représentait un long et fastidieux voyage.
- Quel serait le parcours alors ? demanda Alenrick.
- Eh bien, répondit Benlin, je préconiserai le Mont Gardien puis la région troglodyte et enfin le volcan. Pour le reste, c'est à vous de décider.
- De toute façon, il reste encore un mois pour réfléchir, dit la reine.
- Oui, et comme bien souvent dans ce genre de situation, rien ne se passe comme prévu, ajouta Phindir en souriant.
La discussion redevint ensuite plus banale puis chacun regagna sa chambre. Alenrick avait emprunté une carte à Benlin, juste au cas où. Avant de se coucher, il prit un moment pour l'observer et préparer le futur voyage. Selon lui, le plus avantageux et pratique pour rejoindre le Mont Gardien serait de remonter le Silma puis longer les montagnes vers le nord et enfin accéder au Mont par le col. Mais les remarques de la reine et de Phindir étant fort vraies, Alenrick décida de se coucher.
der Träumer
der Träumer
Talent Génial
Talent Génial

Masculin Nombre de messages : 694
Age : 32
Localisation : Lyon - Villeurbanne
Emploi/loisirs : Licence 2 Histoire de l'art-Archéologie / Histoire (Université Lumière Lyon II)
Votre talent : Écriture
Points : 509
Date d'inscription : 21/08/2008

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  der Träumer Dim 11 Jan 2009 - 15:29

Ce n'est pas parce que j'ai passé une commande de corrections, que vous pouvez ne pas corriger ce que je poste ici, hein Wink Wink Very Happy !

Chapitre 25 : Premières rencontres.
Les deux jours suivants furent plus calmes. Une fois les objectifs et les explications digérés, l'esprit d'Alenrick devint plus clair et léger, ce qui constituait une grande amélioration. Cependant, un nouvel élément vint noircir l'horizon, comme les nuages avant l'orage. Il s'agissait des cours avec le bucentaure Sophos et le maître-lame Elmiras Olae. Non pas que cela l'effrayait ou l'inquiétait mais cela s'ajoutait à la liste déjà trop longue des événements perturbateurs. Mais de tout façon, ces cours étaient nécessaires et rien ne laissait présager qu'ils seraient désagréable. Quoi qu'il en soit, Alenrick aurait la réponse d'ici peu puisqu'il se dirigeait à présent, accompagné du fidèle Elan, vers la salle d'entraînement des mages, au premier étage du Maldganëa. Pour ce faire, ils traversèrent la salle des mages, une pièce des plus étrange, occupée par des ustensiles et des instruments surprenants parfois même inquiétants. La salle d'entraînement était quant à elle biscornue et presque totalement nue. Seuls quelques coussins et tapis habillaient le sol et des cibles étaient peintes sur des panneaux de bois, eux-même accrochés aux murs. Au centre de la pièce se tenait Sophos. Elan se retira. Le bucentaure était une créature massive, mi-homme mi-taureau. Des muscles saillants structuraient la partie inférieure alors que la partie haute était celle d'un homme de forte carrure, torse nu.
- Bonjour, dit-il à Alenrick qui restait immobile et muet.
Ses bacchantes remuaient incessamment, trahissant une certaine impatience et curiosité. Si le bucentaure avait été un humain, Alenrick aurait dit qu'il avait une cinquantaine d'années. Son crâne rasé et marqué par les rides et les cicatrices le confortait dans cette idée.
- Bonjour, dit le jeune homme.
- Alors comme ça, voilà le deuxième joueur. Je n'espérais plus avoir l'occasion de l'entraîner un jour. J'ai pourtant passé des années à élaborer le programme d'entraînement. Finalement, nous y voici. Comme les pouvoirs concernent pour le moment seulement l'eau, nous allons nous entraîner au dehors. Suis-moi.
Ils sortirent du Maldganëa et Sophos mena Alenrick dans ce qui semblait être les jardins du palais. A cet endroit coulait un petit ruisseau près duquel il prirent place.
- Je te conseille de te mettre torse et pieds nus. Tu seras plus relâché ainsi et se sera plus facile pour te concentrer.
Alenrick s'exécuta. Heureusement, les températures de ce mois de juin étaient fort agréables.
- Bon, poursuivit Sophos, nous allons commencer avec les notions de perceptions et de contrôle. Forme une petite boule d'eau.
- Comment ça ?
- Concentration. Tu peux tout faire, surtout toi. Il suffit de se concentrer. Aide-toi de tes mains pour canaliser les flux.
Alenrick suivit ses conseils. Aussitôt, un peu d'eau du ruisseau se détacha du flot et s'éleva au dessus. D'abord biscornue et agitée, la masse se calma pour former une boule.
- Tu sens le lien qui te relie à la boule ? Comme si tu étais en elle et elle en toi.
Alenrick hocha la tête, gardant les yeux fermés pour conserver sa concentration.
- Bien, bien, c'est ça la perception. Tu dois toujours avoir en tête ce que tu manipules. Si tu romps le lien, tu perd le contrôle. Bref, le contrôle maintenant. Essaie de déplacer la boule, juste en bougeant la main.
Le jeune homme s'exécuta mais la boule chuta dans le ruisseau, formant une petite gerbe d'éclaboussures.
- Recommence, déclara doucement Sophos, et reste bien en contact avec l'objet.
Alenrick recommença. La seconde tentative eut plus de succès. Après s'être formée, la boule se déplaça de quelques pouces.
- Oui ! Oui ! s'écria Sophos. C'est ça. Les pouvoirs de l'eau sont plutôt passifs, c'est-à-dire continus. Par exemple, maintenant, tu nageras plus facilement et avec un peu d'entraînement, tu pourras respirer sous l'eau ! Les pouvoirs actifs consistent quant à eux à manipuler -comme tu l'as fait-, arrêter ou accélérer un cours d'eau et le meilleur, appeler et contrôler un esprit de l'eau...
- C'est-à-dire ? demanda Alenrick for intéressé.
Sophos se concentra. Avec l'entraînement, cela ne se voyait presque pas. Devant lui, l'eau du ruisseau commença à prendre une forme quelconque qui s'affina pour former un guerrier, comme un homme, mais en eau. L'esprit se déplaça de long en large dans l'eau qui continuait son cours. Soudain, il brandit son épée d'eau et frappa un arbre, certes frêle mais qui s'abattit au sol, sectionné. Alors le guerrier explosa et l'eau qui le composait retomba dans le ruisseau.
- Voilà, déclara Sophos, il ne peut se déplacer que dans l'eau mais c'est très pratique. Lors des batailles, une stratégie consiste à acculer l'ennemi contre un cours d'eau et appeler quelques esprits d'eau. Bien sûr, ils seront plus puissants s'ils sont tirés d'un fleuve plutôt que d'un ruisseau.
La séance d'entraînement se poursuivit par d'autres exercices simples et d'autres explications. A l'heure du déjeuner, Alenrick prit congé de Sophos et se rendit à la salle à manger du Maldganëa. Il y retrouva quelques Sages, parmi lesquels Phindir et Benlin qui discutaient ardemment tout en se rassasiant. A la fin de repas, Elan vint chercher Alenrick pour le conduire à la salle d'arme. Celle-ci se trouvait au deuxième étage, après la tour. Elle était vaste, meublée de râteliers remplis d'armes ainsi que de mannequins de bois. Un seul elfe occupait la pièce. Il s'approcha d'Alenrick suite au départ d'Elan.
- Bonjour, dit-il d'une voix glaciale, je suis Elmiras Olae.
Alenrick avait l'impression d'avoir déjà rencontré ce jeune elfe au cheveux mi-longs et bruns.
- Bonjour, dit à son tour le jeune homme en tendant sa main droite.
L'elfe se retourna, sans la lui serrer. Il se dirigea vers le râtelier sur lequel étaient posés plusieurs sabres rangés dans leurs fourreaux, absolument magnifiques.
- Je suis un maître-lame et forgeron, dit Elmiras. La reine m'a demandé de vous former au noble et délicat art du combat. Je ne vous cache pas que si j'avais eu le choix, j'aurais refusé... Mais bon, ce n'est pas le cas et je dois vous entraîner. Alors ne perdons pas de temps. Vous avez des notions de combat ?
Alenrick sentit croître en lui une forte empathie envers cette elfe.
- Aucune, répondit-il sèchement.
- Bien, cela m'aurait étonné. C'est encore pire que je ne le pensais. Asseyez-vous.
Le jeune homme s'exécuta. Il s'assit en tailleur au centre de la pièce. Elmiras déposa alors devant lui diverses armes : une épée, un sabre, un fléau, une lance, un marteau et une massue. Il s'assit à son tour.
- Choisissez, ordonna-t-il.
Alenrick regarda les armes. Rapidement, il prit le sabre. Il fit signe à Elmiras pour valider son choix.
- Au moins vous avez bon goût, dit celui-ci, tout n'est pas perdu.
Il rangea les armes, laissant le sabre à Alenrick. Il revint s'asseoir.
- Le combat au sabre n'est pas évident. Il implique dextérité et précision. La force n'est pas indispensable. De plus, le combat au sabre va de paire avec le combat à mains nues, il n'a pas besoin d'être très poussé mais il aide. Nous allons commencer par cela mais avant, en tenue !
Il indiqua un paravent à Alenrick. Celui-ci s'y dirigea et découvrit une tenue ample de couleur blanche, proche de la robe. Il s'en vêtit et retourna au centre de la salle où il retrouva Elmiras qui avait enfilé un vêtement similaire.
- Etes-vous prêt ? Demanda Elmiras calmement.
- Euh... non.
- Tant mieux !
Il se jeta. Alenrick eut à peine le temps de lever le bras avant de se retrouver au sol.
- Eh ! cria-t-il en se relevant.
- Quoi ? Il y a un problème ? Parez, contrez que diable ! Remuez-vous le derrière !
Elmiras enchaîna, mais plus lentement. Alenrick tenta d'esquiver ou de parer les coups, en vain. De plus, un sentiment d'empathie voire de haine envers Elmiras l'empêchait de se concentrer. Néanmoins, l'entraînement se poursuivit ainsi pendant une bonne partie de l'après-midi. Alenrick progressait à vue d'oeil mais comme le disait Elmiras : « quand votre niveau est si nul, on ne peut que progresser ».

La soirée débutait. Alenrick revenait de son entraînement d'arme, descendant l'escalier qui reliait les deux balcons des zones d'appartements. Lorsqu'il arriva au premier, il rencontra la princesse Justinielle, assise sur une chaise.
- Sal..., commença Alenrick.
Il s'aperçut qu'elle sanglotait. Ces yeux brillant se posèrent sur le jeune homme.
- Salut, dit-elle.
- Euh... Il y a un problème ? demanda Alenrick embarrassé.
- Non, répondit-elle en essayant de retenir ses larmes.
Elle se leva, s'approcha d'Alenrick et lui étreint le cou avant de pleurer de plus bel.
- Mais enfin, qu'est-ce qu'il y a ? demanda le jeune homme vraiment gêné et qui hésitait à poser ses mains sur son dos.
- C'est... c'est Elmiras. Tu le connais ?
- Euh oui, il m'entraîne aux armes.
- Eh bien on est ensemble et...
« Quoi ! Elle est avec ce pauvre type ! ».
- Et en fait, continua-t-elle, eh bien, je crois qu'il m'a trahi...
- C'est-à-dire ?
Justinielle se sépara soudainement d'Alenrick.
- Il m'a trompé quoi ! Pas besoin que je te fasse un dessin ! Il y a une heure je l'ai vu en compagnie d'une autre fille, et ils avaient l'air d'être très proches, trop proches.
Elle s'était rassise, laissant libre cours à son chagrin. Alenrick eut alors une illumination.
- Mais non ! s'écria-t-il. C'est impossible ! Il y a une heure il s'entraînait avec moi. Tu as dû le confondre avec quelqu'un d'autre !
A peine eut-il prononcé ces paroles qu'il le regretta. Ne pas démêler cette confusion aurait été une bonne façon de créer des ennuis à Elmiras. Justinielle cessa aussitôt de pleurer et son visage s'illumina.
- C'est vrai ? demanda-t-elle vivement.
Alenrick comprit au scintillement des yeux de la jeune fille que sa réponse était d'une importance capitale. Malgré cela, il hésita encore.
- Euh... oui. C'est vrai. Il y a une heure, Elmiras était avec moi.
Justinielle, dans un élan de joie, lui sauta au coup mais bien vite, elle reprit son sérieux.
- Il était avec toi, déclara-t-elle, mais... euh... je veux dire... vous ne faisiez rien de...
- Quoi !? Non mais !
Alenrick comprit au sourire de Justinielle qu'il s'agissait d'une blague. Ils rirent ensemble avant de se quitter. Depuis le balcon, Alenrick remarqua pour la première fois à quel point le crépuscule était beau.

Au loin, le soleil orangé disparaissait derrière les montagnes. Au sol, l'herbe luisait sous les rayons mourants de l'astre. Elmiras apparut, sabre en main. Son armure d'or scintillait et sa cape rouge et noire claquait dans le vent. Il jetait des regards anxieux derrière lui comme s'il était poursuivit. Cependant, même s'il se trouvait en hauteur, Alenrick ne voyait rien. Si ! Des masses sombres venaient juste d'apparaître de derrière une colline. Elles se mouvaient à une grande vitesse et rejoignirent bientôt Elmiras. Il s'agissait d'une vingtaine de gobelins armés jusqu'aux dents. Ils encerclèrent l'elfe qui se défendait vaillamment. Plusieurs créatures tombèrent sous ses coups mais elles étaient trop nombreuses. Un coup d'épée trancha alors le dos d'Elmiras qui s'abattit au sol avant que les immondes êtres ne l'achèvent, sous les yeux d'Alenrick qui demeurait immobile. Un sentiment de joie intense envahit le jeune homme qui se retourna et partit, laissant Elmiras gésir au milieu du flot d'herbe rougie.
der Träumer
der Träumer
Talent Génial
Talent Génial

Masculin Nombre de messages : 694
Age : 32
Localisation : Lyon - Villeurbanne
Emploi/loisirs : Licence 2 Histoire de l'art-Archéologie / Histoire (Université Lumière Lyon II)
Votre talent : Écriture
Points : 509
Date d'inscription : 21/08/2008

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  Pacô Dim 11 Jan 2009 - 17:48

Oulah, c'est long.
J'vais essayé de m'y mettre, mais je ne te promets pas une correction entière de tous les chapitres.

Par contre, le théâtre, jsuis intéressé de voir ça.
Pacô
Pacô
Admin à la retraite

Masculin Nombre de messages : 16006
Age : 31
Localisation : Clermont-Ferrand
Emploi/loisirs : Etudiant
Votre talent : Écriture
Points : 12756
Date d'inscription : 07/08/2007

http://imperialdream.fr

Revenir en haut Aller en bas

Le jeu des cinq sphères. - Page 6 Empty Re: Le jeu des cinq sphères.

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 6 sur 8 Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivant

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum