La nuit d'une destinée
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Devlen
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Re: La nuit d'une destinée
@ Nico >> Je l'ai pas du tout mal pris lol, au contraire. J'ai pas bien compris ta critique sur le saut de ligne et les guillemets, je peux pas insérer des guillemets comme ça alors que je ne les utilisait pas avant O_o
@ tous, merci pour les commentaires ^^ Je peux pas tout de suite vous rendre la monnaie de votre travail, je voudrais d'abord finir cette nouvelle (oui à rendre pour le quatorze mai, il est temps XD)
J'ai posté la version corrigée, un autre extrait devrait bientôt suivre =)
PS: Je crois que je ne sais absolument pas quand faire des sauts de lignes ou pas au niveaux des dialogues, est ce qu'il y a des conventions pour ça?
@ tous, merci pour les commentaires ^^ Je peux pas tout de suite vous rendre la monnaie de votre travail, je voudrais d'abord finir cette nouvelle (oui à rendre pour le quatorze mai, il est temps XD)
J'ai posté la version corrigée, un autre extrait devrait bientôt suivre =)
PS: Je crois que je ne sais absolument pas quand faire des sauts de lignes ou pas au niveaux des dialogues, est ce qu'il y a des conventions pour ça?
Devlen- Talent Habitué
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Re: La nuit d'une destinée
Je pense que azul pourra répondre à ta question. Niveau typographie, elle est plutôt incollable.
Pour ma part, j'applique une règle très scolaire, à la méthode dissertation. Je vais à la ligne dès que je change d'idée, d'arguments, de motifs etc.
Et je saute une ligne dès que je change de partie, de scènes etc.
Les dialogues, je vais simplement à la ligne, mais je n'en saute pas. Sinon, pour moi, j'ai l'impression que ça fait : "je comble les vides".
Toutefois, je pense aussi que c'est à la bonne sensibilité de l'auteur tout ça, non ?
Sinon, oui, j'ai eu comme un ressenti de vieille époque. Année 20, j'ai exagéré. Mais années 60-70 voire 80, oui !
Pour ma part, j'applique une règle très scolaire, à la méthode dissertation. Je vais à la ligne dès que je change d'idée, d'arguments, de motifs etc.
Et je saute une ligne dès que je change de partie, de scènes etc.
Les dialogues, je vais simplement à la ligne, mais je n'en saute pas. Sinon, pour moi, j'ai l'impression que ça fait : "je comble les vides".
Toutefois, je pense aussi que c'est à la bonne sensibilité de l'auteur tout ça, non ?
Sinon, oui, j'ai eu comme un ressenti de vieille époque. Année 20, j'ai exagéré. Mais années 60-70 voire 80, oui !
Re: La nuit d'une destinée
Me revoilà avec du retard, Devlen !! ^^
Ça fait un tout petit peu lourd. Tu pourrais supprimer ce qui est sous-entendu.
Je mettrais "il lui remonta la couverture sur les épaules", pour être plus clair.
"visage" est répété quelques lignes plus bas.
Je m'arrête-là pour ce matin, mais je reviendrai, le dialogue qui suit est des plus alléchants !!! ^^
Juste deux petites manies que j'ai remarqué, les mêmes que moi :
- Les Participe Présents
- Les Adverbes
Est-ce que tu as déjà lu "L'Homme qui arrêta d'écrire" de Marc-Edouard Nabe ? Le ton et sans doute l'histoire ne sont pas vraiment les mêmes, mais l'argument est identique : un auteur qui se fait virer de son éditeur et qui décide d'arrêter d'écrire. Si ce genre de récit te tente, je ne peux que te le conseiller, il est génial. Long, mais génial.
Je ne sais pas si on peut vraiment parler de "sa" fumée. Je dirais "la" tout simplement.Il inspira profondément et recracha sa fumée vers le ciel.
Pourquoi pas "il se dit", puisque cette action est ponctuelle ?Il se disait que c’était pareil pour lui, qu’il était une de ces stupides étoiles, étouffées par les nuages.
"le code de"... "sur le côté de".Christophe secoua la tête et tapa le code de l’immeuble sur le côté de la porte.
Ça fait un tout petit peu lourd. Tu pourrais supprimer ce qui est sous-entendu.
"plus haut" ?Deux étages plus loin, il lâcha un juron.
Ton Christophe, c'est un mec bien, il a lu Rimbaud. ^^Toujours à se créer des histoires abracadabrantesques alors que c’était déjà tellement difficile de devenir adulte.
=> "qui parcourut"En réponse au frisson qui parcouru son corps, il remonta la couverture sur ses épaules.
Je mettrais "il lui remonta la couverture sur les épaules", pour être plus clair.
répétition de "fuma", "fumée". Tu peux simplement mettre "volutes bleutées", par exemple, on se doute bien que c'est la fumée. ^^Il alla s’accouder à la fenêtre et fuma une cigarette. Entre les volutes de fumées, il observait la dormeuse.
Qu'est-ce que je disais... xDDormeuse du val ? Est ce qu’elle avait elle aussi deux trous rouges sur le côté de son ventre ?
Tu peux virer le "d'entrée". On pense bien que ce n'est pas sur la porte d'un placard.^^Il ne manquait plus qu’un panneau « Défense d’entrer » ou « Chien Méchant » à la porte d’entrée et c’eut été parfait.
Digérer c'est sur le long terme. Je mettrais un truc du genre "tolérer"Faire venir quelqu’un ici, pour lui, c’était comme dire « vas y regarde comme je suis cassé dedans », et ça, son orgueil ne le digérait pas.
Encore ?Il se laissa tomber sur le sol, dos au mur et alluma la télévision.
À moins qu'elle ne dégueule sur le Sceau d'Ottokar VI, c'est "seau". ^^D’un geste de la main, il lui indiqua le sceau placé à côté du canapé et se leva pour entrouvrir la porte de la salle de bain et allumer la lumière.
=> seauLa gamine ne se fit pas prier pour rejoindre la petite pièce, son visage baissé vers le sceau en plastique tout au long du trajet.
"visage" est répété quelques lignes plus bas.
"observer", deux fois.Lorsque les crampes se furent calmée dans son estomac, elle se releva péniblement et s’observa dans la vitre sale au dessus du lavabo. Elle se rinça le visage et s’observa.
Deux fois "plus que ça" à trois phrases d'intervalle, ça allourdi un peu.Bientôt, il n’y aurait plus que ça. Elle n’aurait plus de corps, plus de sang, plus de sensation. Elle ne serait plus que ça.
Je m'arrête-là pour ce matin, mais je reviendrai, le dialogue qui suit est des plus alléchants !!! ^^
Juste deux petites manies que j'ai remarqué, les mêmes que moi :
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Est-ce que tu as déjà lu "L'Homme qui arrêta d'écrire" de Marc-Edouard Nabe ? Le ton et sans doute l'histoire ne sont pas vraiment les mêmes, mais l'argument est identique : un auteur qui se fait virer de son éditeur et qui décide d'arrêter d'écrire. Si ce genre de récit te tente, je ne peux que te le conseiller, il est génial. Long, mais génial.
Re: La nuit d'une destinée
En sortant de son bar familierfétiche, Christophe s’adossa au mur pour allumer une cigarette. Il était un peu plus de 23h et sa journée était finie. Il inspira profondément et recracha sa fumée vers le ciel. Quelques étoiles s’acharnaient à y briller faiblementj'enlèverais faiblement puisqu'elle s'acharne, on se doute que c'est faiblement et lui, il pensait qu’elles étaient idiotes, qu’elles n’avaient rien de poétiques, que leur lueur était sale et qu’elles n’étaient rien d’autre qu’une bande de petites allumeuses. Vas yVas-y regarde moi, j’arrive encore à briller. Conasse ! T’as explosé depuis des milliers d’années mais t’es tellement loin qu’on le sait même pas. Il se disait que c’était pareil pour lui, qu’il était une de ces stupides étoiles, étoufféespiétinées par les nuages.
— Conneries, grommela-t-il en écrasant sa cigarette.
Il fit le reste du chemin mécaniquement, sans réfléchir à ses mouvements. Il n’avait aucune envie de rentrer chez lui, dans son appartement si petit qu’il en devenait étouffant et si vide qu’il en devenaitétait oppressant. De l’autre côté de la rue, il aperçut le gamin du bar qui attendait sans doute sa copine. le dos au mur. Christophe secoua la tête et utilisa le digicode de l'immeubletapa le code de l’immeuble sur le côté de la porte. Il n’y avait pas vraiment d’entrée dans ce vieux bâtiment, seulement des escaliers étroits qu’il entreprit de grimper lentement. Deux étages plus loin, il lâcha un juron. La lumière du réverbère de la rue filtrait à travers la fenêtre et éclairait une forme recroquevillée sur le sol, devant sa porte. Evidemment. À croire qu’il était maudit.
Il s’approcha sans faire de bruit et considéra l’inconnu. C’était la môme que l’autre avait giflé. Elle avait dû mystérieusement se réfugier ici puis s’endormir en surveillant le type à la main leste.qui l’attendait en bas. Les jeunes de nos jours ! Toujours à se créer des histoires abracadabrantesquespas possibles alors que c’était déjà tellement difficile de devenir adulte. Il soupira et s’accroupit. Elle tremblait. Faut dire qu’elle n’avait pas grand chose sur le dos. Christophe remarqua les bleus sur ses bras, ses os qui saillaient. Elle ne devait pas vraiment se nourrir, ou juste faire semblant. Son maquillage avait noirci ses joues pâles, encadrées de long cheveux sombres. Elle semblait minuscule et transparente, un fantôme qui s’effaçait petit à petit, à chaque respiration.belle image
— Je vais sûrement le regretter, marmonna-t-il. Allez viens !
Il glissa un bras autour de ses côtes et la souleva. Elle se laissa faire, comme un pantin désarticulé, les yeux toujours clos. Il ouvrit la porte de son appartement avec difficulté et entra. Il sentit, à un moment donné, les bras de la gamine se resserrer autour de son cou. Ah, elle n’était pas complètement inconsciente alors ? Il la déposa sur le canapé en faisant attention à ne pas la brusquer. En réponse au frisson qui parcouru son corps, il remonta la couverture sur ses épaules. Pauvre gosse. Sale chieuse. Il ne pouvait pas la foutre dehors mais le canapé défoncé sur lequel elle dormait, c’était son lit. Il alla s’accouder à la fenêtre et fuma une cigarette. Entre les volutes de fumées, il observait la dormeuse. Dormeuse du val ? Est ce qu’elle avait elle aussi deux trous rouges sur le côté de son ventre ? Il n’aurait pas du la ramener ici. Il aurait du la laisser dans les escaliers comme un chaton paumé. Il aurait pu, à la limite, lui ramener une couverture, mais pas la faire rentrer.
Ici, c’était son antre. Ça sentait l’homme des cavernes et ça lui convenait très bien. La vaisselle remplissait son évier, la poussière couvrait chaque meuble, les bouquins formaient des piles ça et là et il fallait slalomer entre eux pour attendre la petite salle de bain. Des cadavres de bouteilles jonchaient le sol, la corbeille à papier débordait de brouillons chiffonésécrasés. Cet appartement ne ressemblait à rien, mis à part à son propriétaire. Il ne manquait plus qu’un panneau « Défense d’entrer » ou « Chien Méchant » à la porte d’entrée et c’eut été parfait. Faire venir quelqu’un ici, pour lui, c’était comme dire « vas y regarde comme je suis cassé dedans », et ça, son orgueil ne le digérait pas.
Il se laissa tomber sur le sol, dos au mur attention, adossé, type le dos au mur et là encore un 3 dos au muret alluma la télévision. Il ne prit pas la peine de changer de chaîne, ne regardant pas vraiment le programme diffusé. Christophe se sentait vide et ne savait plus quoi faire de tout ce temps que la vie lui accordaitpoint et qui ne lui servait plus à rien. Dans sa tête, il aligna les synonymes du mot « inutile » qui lui venait à l’esprit, adjoignant à la liste son propre prénom. Il attira à lui une bouteille à moitié vide et la porta à ses lèvres. Il n’avait rien d’autre à faire qu’attendre. Attendre d’être assez fatigué pour pouvoir récupérer trois ou quatre heures de sommeil. Et demain, demain ça recommencerait, ce serait pareil. Sauf que demain, ce serait pire d’une certaine manière puisqu’il était en congé. Demain, il n’aurait vraiment rien à faire. Est ce que ce n’était pas une raison suffisante pour se foutre en l’air ?
Le bruit d’une couverture que l’on pousse le fit revenir à lui. Christophe se tourna vers son « invitée » et la considéra. Elle était livide. D’un geste de la main, il lui indiqua le sceau placé à côté du canapé et se leva pour entrouvrir la porte de la salle de bain et allumer la lumière. La gamine ne se fit pas prier pour rejoindre la petite pièce, son visage baissé vers le sceau en plastique tout au long du trajet. Elle s’enferma à l’intérieur de la petite pièce étroite et vomit, comme si elle voulait non seulement régurgiter ce trop plein d’alcool mais également sa propre personne. Lorsque les crampes se furent calméecalmées dans son estomac, elle se releva péniblement et s’observa dans la vitre sale au dessus du lavabo. Elle se rinça le visage et s’observa. Ses yeux trop clairs lui mangeaient le visage. Bientôt, il n’y aurait plus que ça. Elle n’aurait plus de corps, plus de sang, plus de sensation. Elle ne serait plus que ça. Deux yeux immenses et gris qui contempleraientmireraient le monde.
La jeune fille laissa couler l’eau un moment sur ses poignets, grimaçant lorsque celle-ci s’attaqua aux coupures multiples de ses avant-bras. Elle chercha à se rappeler ce qu’elle faisait ici, comment elle était arrivée chez cet homme j'enlèverais "quand exactement", quand exactement, et ce qu’ils avaient fait ensemble. Comme rien ne lui revenait, elle chercha à se concentrer sur le visage de l’homme. Etait-ce possible que ce soit lui ? Elle essuya ses mains et sortit sans dire un mot. Elle resta un moment sur le seuil entre les deux pièces pour considérer les lieux.
— Dessoulée ?
— Qu’est ce Qu'est-ceque je fais ici ?
— Tu dormais sur le paillasson, j’ai eu pitié.
— Ah…
Elle n’avait pas l’air plus étonnéeétonné que cela. Dans la pénombre, Christophe avait presque l’air d’un adolescent. Mal rasé, mal coiffé, mal vivant. Le dos collé au murencore ! il a peur qui tombe ? , sa cigarette à la main, et son petit air bourru de mâle dominant.
— Au passage ton mec est toujours devant l’immeuble.
— Mon mec ?
Elle enjamba les débris sur le sol et regarda par la fenêtre. D’ici, il lui semblait tout petit. Tellement petit qu’elle aurait pu l’envoyer à l’autre bout du monde juste en soufflant. Cette idée était d’ailleurs des plus tentantes.
— C’est pas mon mec. Ca te dérange si je fume ?
— T’es pas un peu jeune pour ça ?
Ses yeux gris le fixèrent. Il lui envoya son paquet de cigarette. Son petit air de « je fais ce que je veux » était à la fois agaçant et divertissant.
— Tu sais, s’il t’emmerde, fiche lui un coup bien placé, ça devrait le calmer.
Il la regarda allumer sa cigarette avec un pincement au cœur. Elle lui semblait tout de même trop jeune pour avoir un regard aussi violent.
— Tu veux appeler tes parents pour qu’ils viennent te chercher.
— Non ça ira. Elle marqua une pause. Tu t’appelles comment ?
— Christophe.
— Personne n’est parfait.
Il plissa les yeux.
— Et toi ?
— J’ai pas de nom.
— ça doit être chiant pour t’appeler dans la rue.
— Hum…
Christophe laissa échapper un vague sourire. Elle poursuivit :
— Et tu fais quoi dans la vie ?
— Rien.
— Menteur.
— Peut-être bien.
— Et la machine à écrire, et les boules de papiers froissés partout par terre ?
— Valeur sentimentale. Cambriolage, t’as vu le bordel ? Ou peut-être bien que je suis un malade mental. T’as qu’à choisir la réponse qui t’inspires le plus. Et toi, tu fais quoi dans la vie à part dormir dans des escaliers, et te donner en spectacle dans les bars ?
— J’peux pas te le dire, on sait jamais si t’es un malade mental et qu’après tu me harcèles.
— Et comment je ferais sans ton prénom.
— Je m’appelle Lily.
J'aime beaucoup l'univer amer que tu as réussi à créer. Une chronique de vie misérable, et c'est ce qui rend attachant tes personnages. Justement observé, sans pathos, quelques maladresses (le dos au mur) mais une vraie "belle" histoire
— Conneries, grommela-t-il en écrasant sa cigarette.
Il fit le reste du chemin mécaniquement, sans réfléchir à ses mouvements. Il n’avait aucune envie de rentrer chez lui, dans son appartement si petit qu’il en devenait étouffant et si vide qu’il en devenaitétait oppressant. De l’autre côté de la rue, il aperçut le gamin du bar qui attendait sans doute sa copine. le dos au mur. Christophe secoua la tête et utilisa le digicode de l'immeubletapa le code de l’immeuble sur le côté de la porte. Il n’y avait pas vraiment d’entrée dans ce vieux bâtiment, seulement des escaliers étroits qu’il entreprit de grimper lentement. Deux étages plus loin, il lâcha un juron. La lumière du réverbère de la rue filtrait à travers la fenêtre et éclairait une forme recroquevillée sur le sol, devant sa porte. Evidemment. À croire qu’il était maudit.
Il s’approcha sans faire de bruit et considéra l’inconnu. C’était la môme que l’autre avait giflé. Elle avait dû mystérieusement se réfugier ici puis s’endormir en surveillant le type à la main leste.qui l’attendait en bas. Les jeunes de nos jours ! Toujours à se créer des histoires abracadabrantesquespas possibles alors que c’était déjà tellement difficile de devenir adulte. Il soupira et s’accroupit. Elle tremblait. Faut dire qu’elle n’avait pas grand chose sur le dos. Christophe remarqua les bleus sur ses bras, ses os qui saillaient. Elle ne devait pas vraiment se nourrir, ou juste faire semblant. Son maquillage avait noirci ses joues pâles, encadrées de long cheveux sombres. Elle semblait minuscule et transparente, un fantôme qui s’effaçait petit à petit, à chaque respiration.belle image
— Je vais sûrement le regretter, marmonna-t-il. Allez viens !
Il glissa un bras autour de ses côtes et la souleva. Elle se laissa faire, comme un pantin désarticulé, les yeux toujours clos. Il ouvrit la porte de son appartement avec difficulté et entra. Il sentit, à un moment donné, les bras de la gamine se resserrer autour de son cou. Ah, elle n’était pas complètement inconsciente alors ? Il la déposa sur le canapé en faisant attention à ne pas la brusquer. En réponse au frisson qui parcouru son corps, il remonta la couverture sur ses épaules. Pauvre gosse. Sale chieuse. Il ne pouvait pas la foutre dehors mais le canapé défoncé sur lequel elle dormait, c’était son lit. Il alla s’accouder à la fenêtre et fuma une cigarette. Entre les volutes de fumées, il observait la dormeuse. Dormeuse du val ? Est ce qu’elle avait elle aussi deux trous rouges sur le côté de son ventre ? Il n’aurait pas du la ramener ici. Il aurait du la laisser dans les escaliers comme un chaton paumé. Il aurait pu, à la limite, lui ramener une couverture, mais pas la faire rentrer.
Ici, c’était son antre. Ça sentait l’homme des cavernes et ça lui convenait très bien. La vaisselle remplissait son évier, la poussière couvrait chaque meuble, les bouquins formaient des piles ça et là et il fallait slalomer entre eux pour attendre la petite salle de bain. Des cadavres de bouteilles jonchaient le sol, la corbeille à papier débordait de brouillons chiffonésécrasés. Cet appartement ne ressemblait à rien, mis à part à son propriétaire. Il ne manquait plus qu’un panneau « Défense d’entrer » ou « Chien Méchant » à la porte d’entrée et c’eut été parfait. Faire venir quelqu’un ici, pour lui, c’était comme dire « vas y regarde comme je suis cassé dedans », et ça, son orgueil ne le digérait pas.
Il se laissa tomber sur le sol, dos au mur attention, adossé, type le dos au mur et là encore un 3 dos au muret alluma la télévision. Il ne prit pas la peine de changer de chaîne, ne regardant pas vraiment le programme diffusé. Christophe se sentait vide et ne savait plus quoi faire de tout ce temps que la vie lui accordaitpoint et qui ne lui servait plus à rien. Dans sa tête, il aligna les synonymes du mot « inutile » qui lui venait à l’esprit, adjoignant à la liste son propre prénom. Il attira à lui une bouteille à moitié vide et la porta à ses lèvres. Il n’avait rien d’autre à faire qu’attendre. Attendre d’être assez fatigué pour pouvoir récupérer trois ou quatre heures de sommeil. Et demain, demain ça recommencerait, ce serait pareil. Sauf que demain, ce serait pire d’une certaine manière puisqu’il était en congé. Demain, il n’aurait vraiment rien à faire. Est ce que ce n’était pas une raison suffisante pour se foutre en l’air ?
Le bruit d’une couverture que l’on pousse le fit revenir à lui. Christophe se tourna vers son « invitée » et la considéra. Elle était livide. D’un geste de la main, il lui indiqua le sceau placé à côté du canapé et se leva pour entrouvrir la porte de la salle de bain et allumer la lumière. La gamine ne se fit pas prier pour rejoindre la petite pièce, son visage baissé vers le sceau en plastique tout au long du trajet. Elle s’enferma à l’intérieur de la petite pièce étroite et vomit, comme si elle voulait non seulement régurgiter ce trop plein d’alcool mais également sa propre personne. Lorsque les crampes se furent calméecalmées dans son estomac, elle se releva péniblement et s’observa dans la vitre sale au dessus du lavabo. Elle se rinça le visage et s’observa. Ses yeux trop clairs lui mangeaient le visage. Bientôt, il n’y aurait plus que ça. Elle n’aurait plus de corps, plus de sang, plus de sensation. Elle ne serait plus que ça. Deux yeux immenses et gris qui contempleraientmireraient le monde.
La jeune fille laissa couler l’eau un moment sur ses poignets, grimaçant lorsque celle-ci s’attaqua aux coupures multiples de ses avant-bras. Elle chercha à se rappeler ce qu’elle faisait ici, comment elle était arrivée chez cet homme j'enlèverais "quand exactement", quand exactement, et ce qu’ils avaient fait ensemble. Comme rien ne lui revenait, elle chercha à se concentrer sur le visage de l’homme. Etait-ce possible que ce soit lui ? Elle essuya ses mains et sortit sans dire un mot. Elle resta un moment sur le seuil entre les deux pièces pour considérer les lieux.
— Dessoulée ?
— Qu’est ce Qu'est-ceque je fais ici ?
— Tu dormais sur le paillasson, j’ai eu pitié.
— Ah…
Elle n’avait pas l’air plus étonnéeétonné que cela. Dans la pénombre, Christophe avait presque l’air d’un adolescent. Mal rasé, mal coiffé, mal vivant. Le dos collé au murencore ! il a peur qui tombe ? , sa cigarette à la main, et son petit air bourru de mâle dominant.
— Au passage ton mec est toujours devant l’immeuble.
— Mon mec ?
Elle enjamba les débris sur le sol et regarda par la fenêtre. D’ici, il lui semblait tout petit. Tellement petit qu’elle aurait pu l’envoyer à l’autre bout du monde juste en soufflant. Cette idée était d’ailleurs des plus tentantes.
— C’est pas mon mec. Ca te dérange si je fume ?
— T’es pas un peu jeune pour ça ?
Ses yeux gris le fixèrent. Il lui envoya son paquet de cigarette. Son petit air de « je fais ce que je veux » était à la fois agaçant et divertissant.
— Tu sais, s’il t’emmerde, fiche lui un coup bien placé, ça devrait le calmer.
Il la regarda allumer sa cigarette avec un pincement au cœur. Elle lui semblait tout de même trop jeune pour avoir un regard aussi violent.
— Tu veux appeler tes parents pour qu’ils viennent te chercher.
— Non ça ira. Elle marqua une pause. Tu t’appelles comment ?
— Christophe.
— Personne n’est parfait.
Il plissa les yeux.
— Et toi ?
— J’ai pas de nom.
— ça doit être chiant pour t’appeler dans la rue.
— Hum…
Christophe laissa échapper un vague sourire. Elle poursuivit :
— Et tu fais quoi dans la vie ?
— Rien.
— Menteur.
— Peut-être bien.
— Et la machine à écrire, et les boules de papiers froissés partout par terre ?
— Valeur sentimentale. Cambriolage, t’as vu le bordel ? Ou peut-être bien que je suis un malade mental. T’as qu’à choisir la réponse qui t’inspires le plus. Et toi, tu fais quoi dans la vie à part dormir dans des escaliers, et te donner en spectacle dans les bars ?
— J’peux pas te le dire, on sait jamais si t’es un malade mental et qu’après tu me harcèles.
— Et comment je ferais sans ton prénom.
— Je m’appelle Lily.
J'aime beaucoup l'univer amer que tu as réussi à créer. Une chronique de vie misérable, et c'est ce qui rend attachant tes personnages. Justement observé, sans pathos, quelques maladresses (le dos au mur) mais une vraie "belle" histoire
Re: La nuit d'une destinée
En route pour le dernier extrait !
Rien à redire à part ce qui est signalé plus haut, le ton est très bon, vrai, très peu de choses qui sonnent "faux", c'est un plaisir de te lire.
À quand la suite ?
Deux fois «avoir l'air de»Elle n’avait pas l’air plus étonnée que cela. Dans la pénombre, Christophe avait presque l’air d’un adolescent.
Suggestion : virgule après "passage"— Au passage ton mec est toujours devant l’immeuble.
Avec "Pouvoir" j'aurais bien vu cette phrase affirmative, mais avec "vouloir", c'est une question, non ?— Tu veux appeler tes parents pour qu’ils viennent te chercher.
Majuscule— ça doit être chiant pour t’appeler dans la rue.
Point d'interrogation, ou points de suspension.— Et comment je ferais sans ton prénom.
Rien à redire à part ce qui est signalé plus haut, le ton est très bon, vrai, très peu de choses qui sonnent "faux", c'est un plaisir de te lire.
À quand la suite ?
Re: La nuit d'une destinée
Corrections des deux derniers extraits postés :
Un ton encore très juste et qui dépeint franchement un milieu certes minable, mais où plane une intelligence gâchée. Des petites maladresses par ci par là qu'il faut rectifier (grâce à nos bons conseils ) mais un style imprégné de ta patte. C'est très bon .
On est curieux de savoir qui est cette fausse "Lily" et ce qu'elle apportera à cet écrivain ruiné et déchu. Car c'est certain, on sait déjà qu'elle marquera sa vie, par je ne sais quel procédé encore néanmoins.
Impatient de lire la suite !
=> comment ça "sa journée" ? Il ne bosse pas pourtant ?Il était un peu plus de 23h et sa journée était finie.
=> le "y" est franchement horrible. Pourquoi ne pas simplement le retirer : "Quelques étoiles s’acharnaient à briller faiblement." ?Quelques étoiles s’acharnaient à y briller faiblement
=> puisque tu parles de "forme recroquevillée" et de "la môme" autant écrire de suite : "l'inconnue" avec un "e".Il s’approcha sans faire de bruit et considéra l’inconnu.
=> les bleus, ça veut dire plus que "ne pas se nourrir". A sa place, je me poserais quelques questions.Christophe remarqua les bleus sur ses bras, ses os qui saillaient. Elle ne devait pas vraiment se nourrir, ou juste faire semblant.
=> oh j'aime la formulation ici par contre .
un fantôme qui s’effaçait petit à petit, à chaque respiration.
=> parcourutEn réponse au frisson qui parcouru son corps,
=> bizarre ici. Je te donne ma simple impression mais ce n'est pas forcément la vérité. Je verrais plus "il alla s'accouder à la fenêtre et fumer une cigarette." Parce que ce serait dans la continuité de l'action : il va s'accouder et il va fumer. Tandis que là, on dirait qu'il fume en même temps qu'il s'accoude. Non ?Il alla s’accouder à la fenêtre et fuma une cigarette.
=> atteindreil fallait slalomer entre eux pour attendre la petite salle de bain.
=> "défense d'entrer" à la porte d'entrée... ça fait un peu petit non ? ^_^Il ne manquait plus qu’un panneau « Défense d’entrer » ou « Chien Méchant » à la porte d’entrée
=> cigarettesIl lui envoya son paquet de cigarette.
=> inspire. (ça ne s'accorde pas avec "t'" ^^)T’as qu’à choisir la réponse qui t’inspires le plus.
Un ton encore très juste et qui dépeint franchement un milieu certes minable, mais où plane une intelligence gâchée. Des petites maladresses par ci par là qu'il faut rectifier (grâce à nos bons conseils ) mais un style imprégné de ta patte. C'est très bon .
On est curieux de savoir qui est cette fausse "Lily" et ce qu'elle apportera à cet écrivain ruiné et déchu. Car c'est certain, on sait déjà qu'elle marquera sa vie, par je ne sais quel procédé encore néanmoins.
Impatient de lire la suite !
Re: La nuit d'une destinée
Merci Merci Merci!!!
Pour les compliments et vos commentaires qui m'aident beaucoup.
Pour être honnête j'ai du la finir en une journée mais je ne suis pas du tout satisfaite du résultat, ça me convient pas vraiment, j'ai besoin de retravaillé ça, j'attends l'avis de deux personnes et de ma prof et je verrais si je modifie ou pas :s
Pour les compliments et vos commentaires qui m'aident beaucoup.
Pour être honnête j'ai du la finir en une journée mais je ne suis pas du tout satisfaite du résultat, ça me convient pas vraiment, j'ai besoin de retravaillé ça, j'attends l'avis de deux personnes et de ma prof et je verrais si je modifie ou pas :s
Devlen- Talent Habitué
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Re: La nuit d'une destinée
Il n'existe pas de règle précise à ce sujet. Pour ma part, j'utilise le saut de lignes dans les dialogues tout simplement parce qu'ils aèrent le texte. C'est un choix de présentation censé améliorer le confort de lecture et qui n'a pas d'autres buts.Devlen a écrit:Je crois que je ne sais absolument pas quand faire des sauts de lignes ou pas au niveaux des dialogues, est ce qu'il y a des conventions pour ça?
On utilise surtout le saut de ligne pour les paragraphes, ce qui signifie "qu'une chose est terminée et qu'une autre commence".
Comme ici pour te dire que je reprendrais bien la lecture de ta nouvelle où je l'avais laissée, mais que je ne sais pas si tu as apporté les corrections sur le forum.
azul- Talent Suprême
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Re: La nuit d'une destinée
J'ai pas encore corrigé tout correctement =) disolée, et merci du renseignement!
Devlen- Talent Habitué
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Re: La nuit d'une destinée
C'est la lèvre qui est nerveuse ? ^^Lily se mordit la lèvre inférieure, nerveuse.
Ça fait beaucoup de chose, ça ! 0.0Elle s’avança légèrement, les fesses sur le rebord du canapé, les jambes collées l’une à l’autre, les bras le long du corps, les mains recroquevillées sur le tissu comme pour s’y accrocher, le visage baissé.
=> "en sentant", ou "et sentit" pour éviter la lourdeur du participe passéChristophe la fusilla du regard sentant tout son corps se révolter.
"le haut du corps"Ses jambes étaient si frêles qu’il était étonnant qu’elles puissent supporter le haut de corps de la jeune fille et toute son insolence.
Pourquoi ce point d'interrogation ?— Je te demande juste de m’écouter ?
virgule avant "d'accord"Je veux pas être une victime d’accord ?
"se gorger", c'est de nourriture sauf erreur.Elle saisit la bouteille entamée et se gorgea d’une longue rasade de whisky.
"embrassé"Je l’ai embrassée pour lui souhaiter bonne nuit, et puis j’ai éteint la lumière.
"à me pousser à", le double "à" fait un peu lourdMes parents se sont mis à me disputer sans arrêt, à me pousser à culpabiliser parce que je ne mangeais pas, parce que je n’étais pas aimable, parce que je n’étais plus la petite fille dont tout les parents rêvent.
"dont tous les parents rêvent", je crois bien
"aimables"Je leur en voulais aussi. Je les détestais d’être si aimable avec celui qui m’avait assassinée dans mon propre lit en plantant un poignard dans mon corps.
Plus haut, elle dit déjà "je ne mangeais pas"J’ai cessé de manger.
"rien arrangé". Comme le langage de ton personnage n'est pas vraiment relaché, je dirais simplement "je suis pas très douée".Lui dire n’a rien arranger, j’ai toujours envie de crever, mais j’suis pas très douée pour ça, je passe mon temps à me rater.
J'aime toujours autant, sauf que je troue que la "métamorphose" de la jeune fille est beaucoup trop rapide. Elle passe de la gamine boudeuse qui n'aligne pas deux mots à la fille qui raconte ça vie... En quelques lignes. Ça décrédibilise un peu le tout et c'est, à mon goût, dommage. ^^
Re: La nuit d'une destinée
Le silence reprit ses droits quelques instants. Lily se mordit la lèvre inférieure, nerveuse. Elle s’avança légèrement, les fesses sur le rebord du canapé, les jambes collées l’une à l’autre, les bras le long du corps, les mains recroquevillées sur le tissu comme pour s’y accrocher, le visage baissé.
— Il faut que je te dise quelque chose.
— Hum ?
— Je suis pas là par hasard.
Christophe la fusilla du regard sentant tout son corps se révolter. Il ignorait ce qu’elle voulait mais il n’avait rien, absolument rien, à lui offrir. Il était vide, exsangue et cherchait à dissimuler ce néant intérieur derrières des allures détachées .je doute que des allures détachées dissimulent un néant intérieuret des mots colériques.
— Je veux que tu écrives mon histoire.
Elle le fixait droit dans les yeux. Le gris perle contre le noir charbon. Qui allait gagner ?
— Mauvaise pioche. J’écris pas.
— Menteur.
— D’accord, j’écris plus.
— Menteur.
— Tu vas arrêter de dire ça tout de suite ou je te fous dehors et tu te démerderas avec le gars du trottoir ! Je suis clair ?
Lily se leva d’un bond. Ses jambes étaient si frêles qu’il était étonnant qu’elles puissent supporter .le reste du corps de la jeune fille le haut de corps de la jeune fille et toute son insolence.
— Mais j’ai quelque chose à dire !
— Alors écris-le toi-même !
— J’ai pas les mots ! Et toi, toi là, toi tu les as les mots, mais t’as laissé tomber et tu veux pas te servir de ton don !
Il se tut. Personne n’aime jamais réellement qu’on l’accuse à juste de titre.
— Je te demande juste de m’écouter ? D’accord ? Je veux pas de ta pitié, ni rien. Je veux pas être une victime d’accord ? C’est juste que j’ai quelque chose à dire et que je ne peux pas le faire moi-même. Toi, tu peux… C’est un service que je te demande.
— Je rends pas de service !
— Mais tais-toi nom de Dieu !
Christophe fut surpris par la véhémence de la gamine, et quelque part, il fut ému par ses petits poings serrés et par la rancœur qu’elle voulait exorciser. Il observa le visage de poupon et les deux grands yeux qui se remplissaient de larme. Il avait peur que sous le poids des larmes,.répétition des pleurs la peau diaphane de la jeune fille se craquelle et .explose dansque celle-ci explose dans une multitude de petites gouttes de sang qui l’accuserait, lui, de ne pas avoir écouté. Il hocha la tête. Cela suffit à Lily pour se reprendre. Elle saisit la bouteille entamée et se gorgea d’une longue rasade de whisky. L’alcool donne du courage aux poltrons
.bien mais comment se fait-il qu'il ne s'interroge pas sur le fait que cette fille jamais vue avant sache qu'il écrive ?
— Il faut que je te dise quelque chose.
— Hum ?
— Je suis pas là par hasard.
Christophe la fusilla du regard sentant tout son corps se révolter. Il ignorait ce qu’elle voulait mais il n’avait rien, absolument rien, à lui offrir. Il était vide, exsangue et cherchait à dissimuler ce néant intérieur derrières des allures détachées .je doute que des allures détachées dissimulent un néant intérieuret des mots colériques.
— Je veux que tu écrives mon histoire.
Elle le fixait droit dans les yeux. Le gris perle contre le noir charbon. Qui allait gagner ?
— Mauvaise pioche. J’écris pas.
— Menteur.
— D’accord, j’écris plus.
— Menteur.
— Tu vas arrêter de dire ça tout de suite ou je te fous dehors et tu te démerderas avec le gars du trottoir ! Je suis clair ?
Lily se leva d’un bond. Ses jambes étaient si frêles qu’il était étonnant qu’elles puissent supporter .le reste du corps de la jeune fille le haut de corps de la jeune fille et toute son insolence.
— Mais j’ai quelque chose à dire !
— Alors écris-le toi-même !
— J’ai pas les mots ! Et toi, toi là, toi tu les as les mots, mais t’as laissé tomber et tu veux pas te servir de ton don !
Il se tut. Personne n’aime jamais réellement qu’on l’accuse à juste de titre.
— Je te demande juste de m’écouter ? D’accord ? Je veux pas de ta pitié, ni rien. Je veux pas être une victime d’accord ? C’est juste que j’ai quelque chose à dire et que je ne peux pas le faire moi-même. Toi, tu peux… C’est un service que je te demande.
— Je rends pas de service !
— Mais tais-toi nom de Dieu !
Christophe fut surpris par la véhémence de la gamine, et quelque part, il fut ému par ses petits poings serrés et par la rancœur qu’elle voulait exorciser. Il observa le visage de poupon et les deux grands yeux qui se remplissaient de larme. Il avait peur que sous le poids des larmes,.répétition des pleurs la peau diaphane de la jeune fille se craquelle et .explose dansque celle-ci explose dans une multitude de petites gouttes de sang qui l’accuserait, lui, de ne pas avoir écouté. Il hocha la tête. Cela suffit à Lily pour se reprendre. Elle saisit la bouteille entamée et se gorgea d’une longue rasade de whisky. L’alcool donne du courage aux poltrons
.bien mais comment se fait-il qu'il ne s'interroge pas sur le fait que cette fille jamais vue avant sache qu'il écrive ?
Re: La nuit d'une destinée
— J’avais la belle vie. J’étais une ado tout ce qu’il y a de plus normal. Des bonnes notes, des amis fréquentables, et caetera. Et puis j’ai rencontré ce type. Celui-là même qui est en bas. C’était il y a deux ans je crois. Je croyais… Je croyais qu’il était tout ce qu’il y a de plus normal, un prince moderne de conte de fées.ça marche pas le "tout ce qu'il y a plus de normal" (répétition en plus) et le prince moderne Mais le 19 avril tout a changé. Après une soirée bien arrosée, on est rentrés dormir chez moi. J’étais plutôt imbibée, je voyais flou, il a presque fallu me porter. Je me suis déshabillée, j’ai enfilé une nuisette, rose, je me rappelle et je me suis glissée sous les draps, encore pleine d’euphorie. Je l’ai embrassée pour lui souhaiter bonne nuit, et puis j’ai éteint la lumière. Sauf qu’il n’avait aucune intention de dormir.
Après…. C’est un peu flou.
Elle se rassit, s’envoya une nouvelle gorgée de whisky et fixa le vide, comme si et fixa le vide. Elle reprit alors son monologue comme si elle décrivait une scène qui se déroulait sous ses yeuxalors qu’elle parlait, elle pouvait observer la scène se dérouler sous ses yeux.
— Il a glissé sa main sous mes vêtements. Et quand je lui ai dit non, que je voulais dormir, il m’a répondu « mais tu dormiras mieux après ». Je l’ai repoussé, mais avec peu de force, j’étais vraiment épuisée, je dormais3 dormir, j'étais déjà assoupie. déjà à moitié. Ma tête était dans du coton. Je lui ai dit « non » encore une fois, pour qu’il arrête mais… Il n’a évidemment pas écouté. Alors quand j’ai senti qu’il me pénétraitétait entré, je me suis mordue la lèvre pour pas crier. Et il a fait semblant d’être inquiet alors j’ai souri pour le rassurer. Il a fait semblant d'être inquiet et j'ai souri pour le rassurerMais il m’as il m'a pas écouté quand j’ai dit non. ben non, elle vient de sourire donc ce "non" est plus un "oui" maintenant Quand il a eut fini, il eut finiil s’est allongé sur le côté pour me regarder. Je suis morte à cet instant précis. Sans dire un mot, je me suis levée, j’ai été dans la salle de bain, j’ai fermé la porte à clé et j’ai vomi. Mais pas à cause de l’alcool. Je n’ai pas versé une seule larme et je suis retournée au lit.
Après tout, je l’avais cherché non ? Je n’avais pas crié assez fort, je ne m’étais pas assez débattue. C’était de ma faute, pas de la sienne. J’ai enfoui ça au fond de mon ventre, et j’ai continué ma vie pendant que ça me dévorait de l’intérieur.
Je suis devenue irascible, encore plus avec lui. Il me dégoûtait mais je le laissais faire ce qu’il voulait en brave petite poupée. Comme je n’arrivais plus à dormir dans mon propre lit, j’ai commencé à sortir beaucoup plus, à traîner dans les bras, dans les rues. Je ne faisais rien de grave, je n’arrivais juste pas à dormir. Mes notes ont chutés. Mes amies ont cessé de s’intéresser à moi. Mes parents se sont mis à me disputer sans arrêt, à me pousser à culpabiliser parce que je ne mangeais pas, parce que je n’étais pas aimable, parce que je n’étais plus la petite fille dont tout les parents rêvent. Je leur en voulais aussi. Je les détestais d’être si aimable avec celui qui m’avait assassinée dans mon propre lit en plantant un poignard dans mon corps. Je haïssais tout le monde. Moi en particulier. Mais je niais tout en bloc, rien en s’était passée.
Souvent, quand j’avais une phrase de trop, que j’émettais l’hypothèse que je me foutais de lui et de notre relation, il me frappait. Une gifle et puis il s’enfuyait en courant. Comme un gamin tu sais ? Un gamin pourri gâté qui réagit par la violence quand il n’a pas ce qu’il veut. Et moi je m’en voulais de faire en plus couler ses larmes. Il est égoïste ce type, mais cherche à passer pour un type bien. C’était pas un prince charmant, c’était un crapaud.
Il m’a reproché de sombrer, de commencer à le détester de pas l'aimer comme lui m'aimait. Je lui ai interdit de me toucher, il a respecté ça. Je l’ai quitté, mais rien n’a changé.
J’ai continué à haïr tout le monde, à me détester. J’ai cessé de manger.redondance, tu l'as déjà avec les parents J’ai commencé à me mutiler. Parce que si je ne pouvais pas contrôler ce truc qui était en train de me dévorer vivante, je pouvais au moins contrôler ça. La douleur. La douleur physique qui m’enivrait. Ca me faisait me sentir bien d’appuyer la lame sur ma peau et de faire couler le sang lentement. Ca m’apaisait. Il n’y a que ça qui me faisait du bien.
Tout à l’heure, je lui ai dit ce que je pensais, ce que je suis en train de te dire et il a répondu « Sale menteuse ! T’as aimé ça, tu le voulais ! ». Quand je lui ai remis en mémoire que j’avais dit non, il a dit « Tu sais que tu es en train de me détruire là ? » J’ai eu envie de lui cracher au visage mais à la place je me suis levée et j’ai commencé à m’en aller. Il m’a retenue. Et il m’a giflée. Si j’avais pu l’éventrer, si j’avais pu lui arracher les yeux et la langue, je l’aurais fait. Mais au lieu de ça, je suis partie.
Lui dire n’a rien arranger, j’ai toujours envie de crever, mais j’suis pas très douée pour ça, je passe mon temps à me rater
Il y a un truc qui me dérange : le traumatisme est bien décrit mais je le verrai plus dans la bouche de quelqu'un d'extérieur que dans la sienne. Ce que je veux dire, c'est qu'il y a un déni beaucoup plus fort normalement, là elle parait presque détachée et aussi un certain mutisme alors que là elle se livre complètement. Bref, les ficelles du scénario sont un peu trop visibles : on voit que tu arranges un peu ça pour que ça colle à l'histoire que tu veux raconter.
Après…. C’est un peu flou.
Elle se rassit, s’envoya une nouvelle gorgée de whisky et fixa le vide, comme si et fixa le vide. Elle reprit alors son monologue comme si elle décrivait une scène qui se déroulait sous ses yeuxalors qu’elle parlait, elle pouvait observer la scène se dérouler sous ses yeux.
— Il a glissé sa main sous mes vêtements. Et quand je lui ai dit non, que je voulais dormir, il m’a répondu « mais tu dormiras mieux après ». Je l’ai repoussé, mais avec peu de force, j’étais vraiment épuisée, je dormais3 dormir, j'étais déjà assoupie. déjà à moitié. Ma tête était dans du coton. Je lui ai dit « non » encore une fois, pour qu’il arrête mais… Il n’a évidemment pas écouté. Alors quand j’ai senti qu’il me pénétraitétait entré, je me suis mordue la lèvre pour pas crier. Et il a fait semblant d’être inquiet alors j’ai souri pour le rassurer. Il a fait semblant d'être inquiet et j'ai souri pour le rassurerMais il m’as il m'a pas écouté quand j’ai dit non. ben non, elle vient de sourire donc ce "non" est plus un "oui" maintenant Quand il a eut fini, il eut finiil s’est allongé sur le côté pour me regarder. Je suis morte à cet instant précis. Sans dire un mot, je me suis levée, j’ai été dans la salle de bain, j’ai fermé la porte à clé et j’ai vomi. Mais pas à cause de l’alcool. Je n’ai pas versé une seule larme et je suis retournée au lit.
Après tout, je l’avais cherché non ? Je n’avais pas crié assez fort, je ne m’étais pas assez débattue. C’était de ma faute, pas de la sienne. J’ai enfoui ça au fond de mon ventre, et j’ai continué ma vie pendant que ça me dévorait de l’intérieur.
Je suis devenue irascible, encore plus avec lui. Il me dégoûtait mais je le laissais faire ce qu’il voulait en brave petite poupée. Comme je n’arrivais plus à dormir dans mon propre lit, j’ai commencé à sortir beaucoup plus, à traîner dans les bras, dans les rues. Je ne faisais rien de grave, je n’arrivais juste pas à dormir. Mes notes ont chutés. Mes amies ont cessé de s’intéresser à moi. Mes parents se sont mis à me disputer sans arrêt, à me pousser à culpabiliser parce que je ne mangeais pas, parce que je n’étais pas aimable, parce que je n’étais plus la petite fille dont tout les parents rêvent. Je leur en voulais aussi. Je les détestais d’être si aimable avec celui qui m’avait assassinée dans mon propre lit en plantant un poignard dans mon corps. Je haïssais tout le monde. Moi en particulier. Mais je niais tout en bloc, rien en s’était passée.
Souvent, quand j’avais une phrase de trop, que j’émettais l’hypothèse que je me foutais de lui et de notre relation, il me frappait. Une gifle et puis il s’enfuyait en courant. Comme un gamin tu sais ? Un gamin pourri gâté qui réagit par la violence quand il n’a pas ce qu’il veut. Et moi je m’en voulais de faire en plus couler ses larmes. Il est égoïste ce type, mais cherche à passer pour un type bien. C’était pas un prince charmant, c’était un crapaud.
Il m’a reproché de sombrer, de commencer à le détester de pas l'aimer comme lui m'aimait. Je lui ai interdit de me toucher, il a respecté ça. Je l’ai quitté, mais rien n’a changé.
J’ai continué à haïr tout le monde, à me détester. J’ai cessé de manger.redondance, tu l'as déjà avec les parents J’ai commencé à me mutiler. Parce que si je ne pouvais pas contrôler ce truc qui était en train de me dévorer vivante, je pouvais au moins contrôler ça. La douleur. La douleur physique qui m’enivrait. Ca me faisait me sentir bien d’appuyer la lame sur ma peau et de faire couler le sang lentement. Ca m’apaisait. Il n’y a que ça qui me faisait du bien.
Tout à l’heure, je lui ai dit ce que je pensais, ce que je suis en train de te dire et il a répondu « Sale menteuse ! T’as aimé ça, tu le voulais ! ». Quand je lui ai remis en mémoire que j’avais dit non, il a dit « Tu sais que tu es en train de me détruire là ? » J’ai eu envie de lui cracher au visage mais à la place je me suis levée et j’ai commencé à m’en aller. Il m’a retenue. Et il m’a giflée. Si j’avais pu l’éventrer, si j’avais pu lui arracher les yeux et la langue, je l’aurais fait. Mais au lieu de ça, je suis partie.
Lui dire n’a rien arranger, j’ai toujours envie de crever, mais j’suis pas très douée pour ça, je passe mon temps à me rater
Il y a un truc qui me dérange : le traumatisme est bien décrit mais je le verrai plus dans la bouche de quelqu'un d'extérieur que dans la sienne. Ce que je veux dire, c'est qu'il y a un déni beaucoup plus fort normalement, là elle parait presque détachée et aussi un certain mutisme alors que là elle se livre complètement. Bref, les ficelles du scénario sont un peu trop visibles : on voit que tu arranges un peu ça pour que ça colle à l'histoire que tu veux raconter.
Re: La nuit d'une destinée
Extraits du vendredi 21 mai :
=> suggestion : j'éviterai la répétition du terme "larmes". Tu as plein de dérivés, à commencer par "perles". Dans cette situation, tu peux aisément comparer ces larmes à de petits diamants, seuls richesses de son apparence. Ensuite, je ne soulignerais pas l'image du craquellement, parce que ça me semble réserver à l'inverse de l'humidité (c'est la sécheresse qui fait craqueller la terre aride), mais plutôt un effet délavé. Que les larmes effacent sont visage. Tu vois ? Essaie de voir si tu peux pas construire ton image de ce côté là .
=> forme : qui l'accuseraient (accord avec un sujet de multiple : pluriel lorsqu'il s'agit de terme du type : la multitude, la plupart, la majeur partie etc.)
=> le rajout de "dans son délire" me dérange un peu. Mal positionné dans la phrase, peut-être. Je ne pourrais t'en dire plus.
Appréciation linguistique :
Un rythme très bien tenu. Que ce soit la narration simple, ou les paroles de Lily, j'ai trouvé que tout rentrait en adéquation avec le sujet concerné. Donc ne change rien au rythme.
De très nombreuses fautes que j'espère t'avoir corrigées pour la plupart (pour ne pas dire toutes). Elles concernent notamment les accords. On doit aussi rajouter des étourderies à la pelle.
Le vocabulaire est simple et correspond à l'univers de cet auteur ruiné et la jeune fille détruite. J'ai beaucoup aimé les différentes images que tu employais. Il ne reste plus qu'à se référer à mes divers commentaires concernant plusieurs points précis relevés.
Dans l'ensemble, c'est une lecture très plaisante, très fluide... c'est réussi. Il n'y a plus qu'à faire la chasse aux fautes.
Appréciation du récit/scénario :
Je ne sais pas si ça vient que j'ai écouté du Aaron le temps de ma correction, mais j'ai franchement été épaté.
La sensibilité est là ; on s'attache beaucoup à cette petite Lily et on suit sa vie en se mordant la lèvre. On ressent des émotions : pari réussi.
Ensuite, il y a peut être la cohérence qui me froisse un peu : deux ans c'est relativement court pour qu'elle puisse en parler presque aussi librement. J'aurais vu plus de recul... au moins cinq ans, si ce n'est pas dix. Là, ça ferait presque pas naturel, comme si elle racontait une vie qui n'était pas la sienne.
Second reproche : parfois, j'ai eu la désagréable impression que tu sombrais dans le stéréotype trop facile de la jeune fille qui se mutile, comme l'on en voit partout sur le web et qui souligne une très faible originalité. Là, tu t'es arrêté juste à temps dans le mélo-drame... mais un arrière goût tout de même qui serait bon d'atténuer. Il suffit parfois d'en dire un peu moins, et de suggérer beaucoup plus.
Enfin, la fin me plaît ; prévisible mais appréciée. Je m'attendais en effet à ce qu'elle relance la carrière de cet écrivain ruiné. Alors peut-être qu'elle est un peu trop rapide, un peu trop "haut les coeurs !" mais... allons bon ! Une fin comme celle-ci remonte toujours le moral.
Juste comme ça : Le Lys, ne serait-ce pas un clin d'oeil à l'un de tes propres romans ?
=> maladresse : "qu'il était étonnant qu'elles puissent supporter le corps tout entier et son effroyable insolence". C'est une suggestion bien entendu (mais répéter "le haut de corps de la jeune fille", je trouve ça bof)Ses jambes étaient si frêles qu’il était étonnant qu’elles puissent supporter le haut de corps de la jeune fille et toute son insolence.
=> forme : c'est accuser à juste titre (et non à juste de titre ^^)qu’on l’accuse à juste de titre.
=> forme : larmes (il n'y en a pas qu'une seule)et les deux grands yeux qui se remplissaient de larme.
=> ah je plussoie l'image mais je la trouve mal formulée.Il avait peur que sous le poids des larmes, la peau diaphane de la jeune fille se craquelle et que celle-ci explose dans une multitude de petites gouttes de sang qui l’accuserait, lui, de ne pas avoir écouté.
=> suggestion : j'éviterai la répétition du terme "larmes". Tu as plein de dérivés, à commencer par "perles". Dans cette situation, tu peux aisément comparer ces larmes à de petits diamants, seuls richesses de son apparence. Ensuite, je ne soulignerais pas l'image du craquellement, parce que ça me semble réserver à l'inverse de l'humidité (c'est la sécheresse qui fait craqueller la terre aride), mais plutôt un effet délavé. Que les larmes effacent sont visage. Tu vois ? Essaie de voir si tu peux pas construire ton image de ce côté là .
=> forme : qui l'accuseraient (accord avec un sujet de multiple : pluriel lorsqu'il s'agit de terme du type : la multitude, la plupart, la majeur partie etc.)
=> forme : eu (participe passé de avoir)
Quand il a eut fini
=> dans les bars plutôt non ?à traîner dans les bras, dans les rues.
=> forme : chuté (pas d'accord avec avoir)Mes notes ont chutés.
=> forme : dont tous les parentsparce que je n’étais plus la petite fille dont tout les parents rêvent.
=> forme : aimables (accord avec "les" puisque ce sont les parents qui sont aimables)Je les détestais d’être si aimable avec celui qui m’avait assassinée
=> forme : rien ne s'était passéMais je niais tout en bloc, rien en s’était passée.
=> forme : arrangé (participe passé)Lui dire n’a rien arranger
=> forme : raconté (participe passé qui s'accorde avec l'indéfini, donc masculin)— Tu penses peut-être que ça ne vaut pas la peine d’être racontée.
=> forme : retire le second "que"Mais c’est pas parce que c’est moins grave que pour d’autre
=> forme : oublije veux pas que ça tombe dans l’oublie
=> forme : avoir écris (accord)Il ne se rappelait pas, cependant, avoir écrit sur Lily.
=> forme : "et" plutôt que "en" ?Il haussa les sourcils en secoua légèrement la tête
=> sûre de toi ?Pour la première fois depuis le début de la soirée.
=> forme : au millimètre près ?adoptant au millimètre pas la même posture que la sienne.
=> forme : fini (participe passé de finir)il a pas finit par m’avoir
=> forme : C'étaient (accords avec "les seules choses")
C’était les seules choses au monde qui, dans son délire, existaient encore.
=> le rajout de "dans son délire" me dérange un peu. Mal positionné dans la phrase, peut-être. Je ne pourrais t'en dire plus.
=> Ouais (avec un s)— Ouai, il paraît que ça faisait vieux pervers.
Appréciation linguistique :
Un rythme très bien tenu. Que ce soit la narration simple, ou les paroles de Lily, j'ai trouvé que tout rentrait en adéquation avec le sujet concerné. Donc ne change rien au rythme.
De très nombreuses fautes que j'espère t'avoir corrigées pour la plupart (pour ne pas dire toutes). Elles concernent notamment les accords. On doit aussi rajouter des étourderies à la pelle.
Le vocabulaire est simple et correspond à l'univers de cet auteur ruiné et la jeune fille détruite. J'ai beaucoup aimé les différentes images que tu employais. Il ne reste plus qu'à se référer à mes divers commentaires concernant plusieurs points précis relevés.
Dans l'ensemble, c'est une lecture très plaisante, très fluide... c'est réussi. Il n'y a plus qu'à faire la chasse aux fautes.
Appréciation du récit/scénario :
Je ne sais pas si ça vient que j'ai écouté du Aaron le temps de ma correction, mais j'ai franchement été épaté.
La sensibilité est là ; on s'attache beaucoup à cette petite Lily et on suit sa vie en se mordant la lèvre. On ressent des émotions : pari réussi.
Ensuite, il y a peut être la cohérence qui me froisse un peu : deux ans c'est relativement court pour qu'elle puisse en parler presque aussi librement. J'aurais vu plus de recul... au moins cinq ans, si ce n'est pas dix. Là, ça ferait presque pas naturel, comme si elle racontait une vie qui n'était pas la sienne.
Second reproche : parfois, j'ai eu la désagréable impression que tu sombrais dans le stéréotype trop facile de la jeune fille qui se mutile, comme l'on en voit partout sur le web et qui souligne une très faible originalité. Là, tu t'es arrêté juste à temps dans le mélo-drame... mais un arrière goût tout de même qui serait bon d'atténuer. Il suffit parfois d'en dire un peu moins, et de suggérer beaucoup plus.
Enfin, la fin me plaît ; prévisible mais appréciée. Je m'attendais en effet à ce qu'elle relance la carrière de cet écrivain ruiné. Alors peut-être qu'elle est un peu trop rapide, un peu trop "haut les coeurs !" mais... allons bon ! Une fin comme celle-ci remonte toujours le moral.
Juste comme ça : Le Lys, ne serait-ce pas un clin d'oeil à l'un de tes propres romans ?
Re: La nuit d'une destinée
Hop Hop Hop, je réponds puisque c’est ma journée « bossons l’atelier d’écriture :p »
Ma prof et moi sommes assez d’accord avec la plupart de vos critiques. J’ai écrit la deuxième moitié de la nouvelle en une seule journée et le passage dialogue de Lily a été un peu bâclé. Du coup c’est vrai qu’il y a des incohérences et qu’il n’est pas tout à fait convaincant. Je vais essayer de retravailler ça en priorité !
Ensuite merci pour vos conseils et d’avoir pris le temps de suivre tout ça jusqu’au bout. Je posterais la version finale et recorrigé pour la centième fois :p
Vos conseils sont toujours très pertinent et me permettent d’améliorer tout ça et je vous en remercie
MrSonge >>
J’ai été vérifié pour « se gorger de » et tu as raison ! Mea culpa :p
Merci pour tes corrections, c’est dingue le nombre d’erreurs qui peuvent me passer sous les yeux !
Nico4g >>
Pour le explose, ce n’est pas uniquement la peau qui explose mais la jeune fille toute entière, d’où la reprise avec « celle-ci ».
Il ne s’interroge pas sur le fait qu’elle sache qu’il écrive puisque la machine à écrire et tout les brouillons qui sont dans la pièce tendent à le lui indiquer. Je pensais que le préciser serait trop lourd mais peut-être que j’ai eu tort.
En dehors de ça, des remarques très pertinentes qui m’ont permis de corriger pas mal de choses =)
Pour le détachement du personnage, c’est la seule solution qu’elle a trouvé pour surmonté ça, comme l’a souligné Pâco par la suite, deux ans c’est assez court, et ce laps de temps ne lui pas encore permis de tout dépasser en quelque sorte. Sans ce détachement, elle sombrerait. Ce sont des mécanismes de défense en fait, tout comme le déni. Lily se cherche des moyens de surmonter ça avec les moyens qu’elle a, le déni n’a pas fonctionné, donc elle joue la carte du détachement et d’une rationalisation radicale. Pourtant, même ça, ça ne fonctionne qu’à moitié puisqu’elle n’a pas tout à fait dépassé cet événement.
Pâco >>
L’histoire du craquèlement me pose problème maintenant que tu l’as soulevé XD L’image selon laquelle les larmes effaceraient son visage est jolie mais du coup ça ne collerait plus avec mon explosion sanglante. Hum, je vais y réfléchir en tout cas !
Pour le reste des fautes, j’ai absolument aucune excuse u_u même pas celle de ne pas connaître mes règles de conjugaison, il faudrait que je les applique avec plus de sérieux !
Merci pour ton commentaire, toujours aussi complet, pour le premier reproche, je te renvoie à ce que j’ai écrit à Nico4g juste au dessus =) en espérant que je me sois bien expliquée. Je prends ta seconde critique en compte pour le moment où je vais recorriger tout le monologue de Lily (et il y a du boulot XD)
Pour la fin, oui, peut-être qu’en effet elle est trop rapide mais je ne voulais pas m’étaler sur des pages et des pages. Hum, j’y réfléchirais tout de même.
Eh non, Le lys ce n’est pas le titre d’une de mes romans, je n’ai jamais pris le temps d’écrire un roman, je ne suis pas assez disciplinée et courageuse pour ça XD En anglais, il me semble que lily= lys, enfin non lily= muguet, mais dans de nombreuses traductions (par rapport aux expressions, etc) on traduit lily par lys. Je sais c’est tordu *.*
Ma prof et moi sommes assez d’accord avec la plupart de vos critiques. J’ai écrit la deuxième moitié de la nouvelle en une seule journée et le passage dialogue de Lily a été un peu bâclé. Du coup c’est vrai qu’il y a des incohérences et qu’il n’est pas tout à fait convaincant. Je vais essayer de retravailler ça en priorité !
Ensuite merci pour vos conseils et d’avoir pris le temps de suivre tout ça jusqu’au bout. Je posterais la version finale et recorrigé pour la centième fois :p
Vos conseils sont toujours très pertinent et me permettent d’améliorer tout ça et je vous en remercie
MrSonge >>
J’ai été vérifié pour « se gorger de » et tu as raison ! Mea culpa :p
Merci pour tes corrections, c’est dingue le nombre d’erreurs qui peuvent me passer sous les yeux !
Nico4g >>
Pour le explose, ce n’est pas uniquement la peau qui explose mais la jeune fille toute entière, d’où la reprise avec « celle-ci ».
Il ne s’interroge pas sur le fait qu’elle sache qu’il écrive puisque la machine à écrire et tout les brouillons qui sont dans la pièce tendent à le lui indiquer. Je pensais que le préciser serait trop lourd mais peut-être que j’ai eu tort.
En dehors de ça, des remarques très pertinentes qui m’ont permis de corriger pas mal de choses =)
Pour le détachement du personnage, c’est la seule solution qu’elle a trouvé pour surmonté ça, comme l’a souligné Pâco par la suite, deux ans c’est assez court, et ce laps de temps ne lui pas encore permis de tout dépasser en quelque sorte. Sans ce détachement, elle sombrerait. Ce sont des mécanismes de défense en fait, tout comme le déni. Lily se cherche des moyens de surmonter ça avec les moyens qu’elle a, le déni n’a pas fonctionné, donc elle joue la carte du détachement et d’une rationalisation radicale. Pourtant, même ça, ça ne fonctionne qu’à moitié puisqu’elle n’a pas tout à fait dépassé cet événement.
Pâco >>
L’histoire du craquèlement me pose problème maintenant que tu l’as soulevé XD L’image selon laquelle les larmes effaceraient son visage est jolie mais du coup ça ne collerait plus avec mon explosion sanglante. Hum, je vais y réfléchir en tout cas !
Là je suis pas d’accord O_o « avoir pris » donc on utilise le participe passé, pour écrire c’est écrit (puisque l’on dit écrite au féminin)Il ne se rappelait pas, cependant, avoir écrit sur Lily.
=> forme : avoir écris (accord)
Pour le reste des fautes, j’ai absolument aucune excuse u_u même pas celle de ne pas connaître mes règles de conjugaison, il faudrait que je les applique avec plus de sérieux !
Merci pour ton commentaire, toujours aussi complet, pour le premier reproche, je te renvoie à ce que j’ai écrit à Nico4g juste au dessus =) en espérant que je me sois bien expliquée. Je prends ta seconde critique en compte pour le moment où je vais recorriger tout le monologue de Lily (et il y a du boulot XD)
Pour la fin, oui, peut-être qu’en effet elle est trop rapide mais je ne voulais pas m’étaler sur des pages et des pages. Hum, j’y réfléchirais tout de même.
Eh non, Le lys ce n’est pas le titre d’une de mes romans, je n’ai jamais pris le temps d’écrire un roman, je ne suis pas assez disciplinée et courageuse pour ça XD En anglais, il me semble que lily= lys, enfin non lily= muguet, mais dans de nombreuses traductions (par rapport aux expressions, etc) on traduit lily par lys. Je sais c’est tordu *.*
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