Le Forum
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Pacô
B.
nico4g
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Re: Le Forum
Je viens de lire ton premier extrait. J'y ai relevé quelques bricoles : des petites fautes pas bien méchantes que je reprendrai plus tard (pas le temps ce matin )
Ça commence bien, en tout cas. J'aime beaucoup l'hallucination, qui, j'en suis déjà sûre, n'en était pas une. Mr Songe va aimer ! mdr On connaît tous son amour pour Werber !
L'histoire est intéressante. En fait, comme je n'ai jamais fumé, ni pris de champis, ni bu à m'en saouler (enfin si, mais pas au point de vomir et d'être malade comme un chien), etc... je suis loin de connaître l'état dans lequel toutes ces drogues plongent le corps et l'esprit. J'aime donc lire et découvrir ce que je ne connais pas, surtout quand c'est écrit de cette façon : piquant, rythmé, avec cynisme.
Je retrouve dans ta façon d'écrire, ici, presque le même style que Noway, et j'aime beaucoup, surtout les allusions à la réalité, les comparaisons (comme avec les pubs).
A+ pour les corrections (mais il n'y en a pas beaucoup à faire sur cet extrait).
Ça commence bien, en tout cas. J'aime beaucoup l'hallucination, qui, j'en suis déjà sûre, n'en était pas une. Mr Songe va aimer ! mdr On connaît tous son amour pour Werber !
L'histoire est intéressante. En fait, comme je n'ai jamais fumé, ni pris de champis, ni bu à m'en saouler (enfin si, mais pas au point de vomir et d'être malade comme un chien), etc... je suis loin de connaître l'état dans lequel toutes ces drogues plongent le corps et l'esprit. J'aime donc lire et découvrir ce que je ne connais pas, surtout quand c'est écrit de cette façon : piquant, rythmé, avec cynisme.
Je retrouve dans ta façon d'écrire, ici, presque le même style que Noway, et j'aime beaucoup, surtout les allusions à la réalité, les comparaisons (comme avec les pubs).
A+ pour les corrections (mais il n'y en a pas beaucoup à faire sur cet extrait).
B.- Talent Divin
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Re: Le Forum
Il s'agit donc de la première partie ?
Je ferais un commentaire Général quand tout sera terminé alors. Là je vais me contenter de relever les erreurs et donner mon petit avis !
=> et je ne sais pas si d'autres animaux n'ont pas ce genre de situation aussi.
=> plus un truc du genre : "moi aussi je me fais prendre au piège" ou encore "moi aussi je suis aspiré" etc.
=> comme "ça devrait me plaire etc." que je verrais bien en une phrase indépendante. Ou alors, un point-virgule à la place de la virgule.
Appréciation linguistique :
Bah j'ai plutôt bien aimé !
Un vocabulaire adapté à la situation, une drogué bien retranscrite, des hallucinations qui font bien hallucinations.
Je n'ai pas grand chose à redire de plus que mon commentaire, si ce n'est un : chouette, c'est bien rendu .
Seul reproche : ce texte ne fait pas tellement retranscription d'un journal intime. Enfin il y a certains détails troublant.
Appréciation du récit :
J'ai franchement adoré le passage du Werber qui gobe Steph'. Mélange de surnaturel et d'hallucination... réussi à souhait et rien à redire.
Le doute s'installe avec les deux petites lignes de la fin. Non, c'est bien vu et j'attends de voir la suite pour me prononcer .
Je ferais un commentaire Général quand tout sera terminé alors. Là je vais me contenter de relever les erreurs et donner mon petit avis !
=> vaseux mais pourquoi pas...Que la lumière soit et la lumière tue ... mes yeux
=> enfin comme tous les mammifères femelles quoiNous sommes tout de même le seul animal qui peut saigner plusieurs jours sans mourir.
=> et je ne sais pas si d'autres animaux n'ont pas ce genre de situation aussi.
=> j'aurais plus vu un "mais" plutôt qu'un "et".Mon miroir m’apprend que je ne me suis pas métamorphosée, et il ne me dit pas non plus que je suis la plus belle.
=> là pour le coup, je n'aurais peut-être pas répéter le mot absorber !Moi aussi, je me fais absorber.
=> plus un truc du genre : "moi aussi je me fais prendre au piège" ou encore "moi aussi je suis aspiré" etc.
=> humpf'... certaines propositions juxtposées mériteraient d'être apposées en une phrase uniqueC’est mon pote Steph, dit bébé mou à cause de ses 120 kilos, qui me l’a passé, ça devrait me plaire m’a–t–il dit tout excité.
=> comme "ça devrait me plaire etc." que je verrais bien en une phrase indépendante. Ou alors, un point-virgule à la place de la virgule.
=> Werber, utopiste ? o_OUtopiste.
Appréciation linguistique :
Bah j'ai plutôt bien aimé !
Un vocabulaire adapté à la situation, une drogué bien retranscrite, des hallucinations qui font bien hallucinations.
Je n'ai pas grand chose à redire de plus que mon commentaire, si ce n'est un : chouette, c'est bien rendu .
Seul reproche : ce texte ne fait pas tellement retranscription d'un journal intime. Enfin il y a certains détails troublant.
Appréciation du récit :
J'ai franchement adoré le passage du Werber qui gobe Steph'. Mélange de surnaturel et d'hallucination... réussi à souhait et rien à redire.
Le doute s'installe avec les deux petites lignes de la fin. Non, c'est bien vu et j'attends de voir la suite pour me prononcer .
Re: Le Forum
MErci Barbara, merci Pâco :
@ Barbara : merci pour tes encouragements, ça motive. Le livre de référence sur les drogues, c'est les portes de la perception d'Aldous Huxley que tout bon fan des Doors a lu (Jim forever !).
@ Pâco :
Après, c'est une réplique culte du chef cuisinier dans South Park...
Yes, je vais retravailler ça.
@ Barbara : merci pour tes encouragements, ça motive. Le livre de référence sur les drogues, c'est les portes de la perception d'Aldous Huxley que tout bon fan des Doors a lu (Jim forever !).
@ Pâco :
Complètement pertinent, surtout que là, je manipule lecteur. J'espère que tu ne trouveras pas que je triche avec lui ^^.Je ferais un commentaire Général quand tout sera terminé alors. Là je vais me contenter de relever les erreurs et donner mon petit avis !
Marrant parce qu'un doctorant en bio avait commenté sur cette phrase que tout ce fait l'Homme, les autres animaux le font.=> enfin comme tous les mammifères femelles quoi Laughing
=> et je ne sais pas si d'autres animaux n'ont pas ce genre de situation aussi.
Après, c'est une réplique culte du chef cuisinier dans South Park...
Le "et" c'est pour deux idées différentes: la métamorphose de Kafka et le miroir de Blanche neige.j'aurais plus vu un "mais" plutôt qu'un "et".
C'était pour bien rappeler le centre commercial. Pour le coup, trop explicite ?là pour le coup, je n'aurais peut-être pas répéter le mot absorber !
=> plus un truc du genre : "moi aussi je me fais prendre au piège" ou encore "moi aussi je suis aspiré" etc.
humpf'... certaines propositions juxtposées mériteraient d'être apposées en une phrase unique Wink
=> comme "ça devrait me plaire etc." que je verrais bien en une phrase indépendante. Ou alors, un point-virgule à la place de la virgule.
Yes, je vais retravailler ça.
Oui quand il dit qu'il faut une révolution mondiale pacifiste ^^.Werber, utopiste ? o_O
gloria alléluia !j'ai plutôt bien aimé !
Tu as raison, cependant on peut imaginer que cette fille n'en tiendrait pas un de façon académique.ce texte ne fait pas tellement retranscription d'un journal intime. Enfin il y a certains détails troublant.
Re: Le Forum
Petitevisite d'une fan
Première partie : Le premier message
Site web de la Fourmilière
Bernard Werber est–il un extra–terrestre ? (lol ! aucun doute)
Sujet édité par Gean Philenim
Une paupière puis l’autre. Aïe ! Que la lumière soit et la lumière tue ... mes yeux. Ma main les protège, mais elle ne peut rien pour mon pauvre cerveau. Pour une fois, j’ai l’impression qu’il est trop lourd. Je tourne péniblement la tête pour voir si je suis seule. Oui, ouf ! J’ai appris qu’aimer quelqu’un, c’est accepter que ce soit lui la première chose que l’on voit au réveil. Je connaissais un mec qui a mis un miroir sur sa table de chevet : il s’est suicidé.
Le bas de mon ventre me fait mal aussi. Moi qui voulais être une femme lorsque j’étais petite, j’aurais dû mieux me renseigner . Nous sommes tout de même le seul animal qui peut saigner plusieurs jours sans mourir (tu parles d'une femme ? non ? pas d'un animal... enfin je crois ). Assez tergiversé, tout un tas de rien t’attend, petite fille trop grande.
Vu le soleil et ma montre, il est 11h00 ( j'adore tes expressions.)Je vais sortir acheter à manger. Manger pour vivre et ne pas vivre pour manger. Manger pour ne pas être mangé. Manger, ce mot me fait peur aujourd’hui, et il déclenche en moi un malaise puissant, indéfinissable. Je sors, il me faut de l’air pollué.
Les gens marchent vite ou c’est moi qui marche lentement ? La plupart sont indifférents, d’autres me regardent, l’air méprisant. Sont–ils réellement mieux que moi ? Je suis pas pressée d’être une brique pour rejoindre votre mur. Les gens sont étranges quand tu es un étranger. Leurs visages semblent hideux quand tu es seul. Ces paroles qui traversent mon esprit lui imposent soudainement un visage réellement hideux. Demain, j’arrête de boire.
« Encore des supers promos dans votre hypermarché Rond Point, c’est le moment de faire des folies ! ». Je suis encore en train de tourner en rond dans ces rayons trop grands que l’on réorganise chaque semaine. Je finis par acheter du coca, une quiche et de la glace. Allons voir les éponges humaines .
Les caissiers sont là à absorber les gens, l’argent, les remarques. Moi aussi, je me fais absorber. Bonjour, merci, au revoir. Je devrais inscrire ces mots sur mon front, je n’aurais plus à parler.
Je fume un joint, clé pour les portes de la perception, et prends un bouquin qui traîne par terre : « Nos amis les Humains » de Werber. C’est mon pote Steph, dit bébé mou à cause de ses 120 kilos, qui me l’a passé, ça devrait me plaire m’a–t–il dit tout excité. J’aime bien, c’est vrai. J’avais déjà entendu l’auteur à la radio. Utopiste. Je préfère les utopistes aux cyniques, ils sont plus courageux. Moi, je me drogue, au sexe, à l’alcool, à l’herbe, aux champis, au(x?) rire(?s). Fichue réalité. Je vis dans le refus, y a que la mort que j’ai acceptée. Bien obligée.
Comme d'hab, j'ai lu d'une traîte ce petit lait de lecture. Excellent.
Première partie : Le premier message
Site web de la Fourmilière
Bernard Werber est–il un extra–terrestre ? (lol ! aucun doute)
Sujet édité par Gean Philenim
Une paupière puis l’autre. Aïe ! Que la lumière soit et la lumière tue ... mes yeux. Ma main les protège, mais elle ne peut rien pour mon pauvre cerveau. Pour une fois, j’ai l’impression qu’il est trop lourd. Je tourne péniblement la tête pour voir si je suis seule. Oui, ouf ! J’ai appris qu’aimer quelqu’un, c’est accepter que ce soit lui la première chose que l’on voit au réveil. Je connaissais un mec qui a mis un miroir sur sa table de chevet : il s’est suicidé.
Le bas de mon ventre me fait mal aussi. Moi qui voulais être une femme lorsque j’étais petite, j’aurais dû mieux me renseigner . Nous sommes tout de même le seul animal qui peut saigner plusieurs jours sans mourir (tu parles d'une femme ? non ? pas d'un animal... enfin je crois ). Assez tergiversé, tout un tas de rien t’attend, petite fille trop grande.
Vu le soleil et ma montre, il est 11h00 ( j'adore tes expressions.)Je vais sortir acheter à manger. Manger pour vivre et ne pas vivre pour manger. Manger pour ne pas être mangé. Manger, ce mot me fait peur aujourd’hui, et il déclenche en moi un malaise puissant, indéfinissable. Je sors, il me faut de l’air pollué.
Les gens marchent vite ou c’est moi qui marche lentement ? La plupart sont indifférents, d’autres me regardent, l’air méprisant. Sont–ils réellement mieux que moi ? Je suis pas pressée d’être une brique pour rejoindre votre mur. Les gens sont étranges quand tu es un étranger. Leurs visages semblent hideux quand tu es seul. Ces paroles qui traversent mon esprit lui imposent soudainement un visage réellement hideux. Demain, j’arrête de boire.
« Encore des supers promos dans votre hypermarché Rond Point, c’est le moment de faire des folies ! ». Je suis encore en train de tourner en rond dans ces rayons trop grands que l’on réorganise chaque semaine. Je finis par acheter du coca, une quiche et de la glace. Allons voir les éponges humaines .
Les caissiers sont là à absorber les gens, l’argent, les remarques. Moi aussi, je me fais absorber. Bonjour, merci, au revoir. Je devrais inscrire ces mots sur mon front, je n’aurais plus à parler.
Je fume un joint, clé pour les portes de la perception, et prends un bouquin qui traîne par terre : « Nos amis les Humains » de Werber. C’est mon pote Steph, dit bébé mou à cause de ses 120 kilos, qui me l’a passé, ça devrait me plaire m’a–t–il dit tout excité. J’aime bien, c’est vrai. J’avais déjà entendu l’auteur à la radio. Utopiste. Je préfère les utopistes aux cyniques, ils sont plus courageux. Moi, je me drogue, au sexe, à l’alcool, à l’herbe, aux champis, au(x?) rire(?s). Fichue réalité. Je vis dans le refus, y a que la mort que j’ai acceptée. Bien obligée.
Comme d'hab, j'ai lu d'une traîte ce petit lait de lecture. Excellent.
Re: Le Forum
Remarques générales :
Comme l'a souligné Pacô, certains passages sont contradictoires avec le fait qu'il s'agit d'un extrait de journal intime. Au début, elle raconte ce qu'elle fait au présent (écrit-elle dans le journal après chaque action ? Incohérence). De même, la présence de dialogue est surprenante au vu du support : comment peut-elle les transposer de mémoire ? Un journal intime est davantage fait pour exprimer son ressenti vis-à-vis de l'échange que pour retranscrire des faits.
Les commentaires à propos du sens que j'ai faits au fil du texte soulignent les passage que je n'ai pas vraiment compris. Si ton objectif était de faire en sorte que ces passages demeurent obscurs ou que les explications arrivent dans la suite de la nouvelle, n'en tiens évidemment pas compte.
Faute
Lourdeur stylistique
Répétition
[Autres commentaires]
Comme Pacô, je préfère attendre la suite de la nouvelle pour donner mon avis sur l'histoire en elle-même.
Si tu as des questions sur mon commentaire ou si tu veux discuter de certains points, n'hésite pas
Comme l'a souligné Pacô, certains passages sont contradictoires avec le fait qu'il s'agit d'un extrait de journal intime. Au début, elle raconte ce qu'elle fait au présent (écrit-elle dans le journal après chaque action ? Incohérence). De même, la présence de dialogue est surprenante au vu du support : comment peut-elle les transposer de mémoire ? Un journal intime est davantage fait pour exprimer son ressenti vis-à-vis de l'échange que pour retranscrire des faits.
Les commentaires à propos du sens que j'ai faits au fil du texte soulignent les passage que je n'ai pas vraiment compris. Si ton objectif était de faire en sorte que ces passages demeurent obscurs ou que les explications arrivent dans la suite de la nouvelle, n'en tiens évidemment pas compte.
Faute
Lourdeur stylistique
Répétition
[Autres commentaires]
Site web de la Fourmilière
Bernard Werber est–il un extra–terrestre ?
Sujet édité par Gean Philenim
Une paupière puis l’autre. Aïe ! Que la lumière soit et la lumière tue ... mes yeux. Ma main les protège, mais elle ne peut rien pour mon pauvre cerveau. Pour une fois, j’ai l’impression qu’il est trop lourd. Je tourne péniblement la tête pour voir si je suis seule. Oui, ouf ! J’ai appris qu’aimer quelqu’un, c’est accepter que ce soit lui la première chose que l’on voit au réveil. Je connaissais un mec qui a mis un miroir sur sa table de chevet : il s’est suicidé. [Ce passage me gêne un peu, j'ai du mal à en voir l'intérêt]
Le bas de mon ventre me fait mal aussi. Moi qui voulais être une femme lorsque j’étais petite, j’aurais dû mieux me renseigner. Nous sommes tout de même le seul animal qui peut saigner plusieurs jours sans mourir.[Ce n'est pas vrai, comme d'autres te l'ont déjà fait remarquer] Assez tergiversé, tout un tas de rien t’attend, petite fille trop grande.
J’ai l’impression d’être une limace qui avance péniblement vers la salle de bains. D’abord, vidange, car même si l’alcool déshydrate, ma vessie est remplie [L'un n'empêche pas l'autre : la gorge est déshydratée, mais l'absorption d'un liquide remplit toujours la vessie]. Je regarde l’abysse et vois flotter un sachet de thé. Mon dieu, faites que je n’ai pas bu de thé hier soir. Je suis seule au monde, assise à contempler une porte bleue.
Je vais m’occuper maintenant du rat mort que j’ai dans la bouche. Mon miroir m’apprend que je ne me suis pas métamorphosée, et il ne me dit pas non plus que je suis la plus belle. Je le savais déjà.
L’eau, élément purificateur, me redonne de l’énergie, suffisamment pour me permettre de m’en donner encore. P’tit dèj.
Vu le soleil et ma montre, il est 11h00. Je vais sortir acheter à manger. Manger pour vivre et ne pas vivre pour manger. Manger pour ne pas être mangé. Manger, ce mot me fait peur aujourd’hui, et il déclenche en moi un malaise puissant, indéfinissable. Je sors, il me faut de l’air pollué.
Les gens marchent vite ou c’est moi qui marche lentement ? La plupart sont indifférents, d’autres me regardent, l’air méprisant. Sont–ils réellement mieux que moi ? Je suis pas pressée d’être une brique pour rejoindre votre mur. Les gens sont étranges quand tu es un étranger. Leurs visages semblent hideux quand tu es seul. [Pourquoi "quand tu es seul" ?] Ces paroles qui traversent mon esprit lui imposent soudainement un visage réellement hideux. Demain, j’arrête de boire.
« Encore des supers [Super ne s'accorde pas] promos dans votre hypermarché Rond Point, c’est le moment de faire des folies ! ». Je suis encore en train de tourner en rond dans ces rayons trop grands que l’on réorganise chaque semaine. Je finis par acheter du coca, une quiche et de la glace. [Quel intérêt de savoir ce qu'il a acheté ?] Allons voir les éponges humaines.
Les caissiers sont là à absorber les gens, l’argent, les remarques. Moi aussi, je me fais absorber. Bonjour, merci, au revoir. Je devrais inscrire ces mots sur mon front, je n’aurais plus à parler.
Je fume un joint, clé pour les portes de la perception, et prends un bouquin qui traîne par terre : « Nos amis les Humains » de Werber. C’est mon pote Steph, dit bébé mou [J'ajouterais des guillemets autour du surnom] à cause de ses 120 kilos, qui me l’a passé, ça devrait me plaire m’a–t–il dit tout excité. J’aime bien, c’est vrai. J’avais déjà entendu l’auteur à la radio. Utopiste. Je préfère les utopistes aux cyniques, ils sont plus courageux. [Etrange, étant donné que la narratrice elle-même est cynique] Moi, je me drogue, au sexe, à l’alcool, à l’herbe, aux champis, au rire. Fichue réalité. Je vis dans le refus, y a que la mort que j’ai acceptée. Bien obligée. [Pourquoi donc ?]
Je me souviens de mon entretien avec la psy :
— Avez–vous déjà pensé au suicide ?
— Oui.
— Pourquoi vouloir vous tuer ?
— Je pensais pas au mien, mais à celui des autres, dans une prise de conscience collective.
Blanc.
— Que voulez–vous faire de votre vie ?
— La brûler.
— Ne voulez–vous pas y donner un sens ?
— Si, la recherche du plaisir.
— C’est l’heure, on en reparlera la prochaine fois.
Il n’y eut pas de prochaine fois. [Un peu cliché]
J’ai terminé le livre. La fin est marrante. Je regarde la quatrième de couverture. La photo de Werber me captive, mais je ressens encore le même malaise. Qu’ai–je fait hier soir? Je téléphonerai à la bande plus tard.
J’allume la télé. À mon tour d’absorber. C’est vrai que je suis proche de l’éponge quand je regarde cet écran. C’est un reportage sur la prostitution. Chaque femme rêve d’être une prostituée qui pourrait choisir ses clients. Masturbation intellectuelle, physique, la télé est un exutoire à nos frustrations. Pub. La dictature du beau. Sveltesse : pour les gros, mais on ne doit pas montrer de bibendum autre que celui de Michelin. Biactol : pour les pines d’huître, mais on ne doit pas montrer de cratères autres que ceux de la lune. Q10+ : pour les ridées, mais on ne doit pas montrer de momie autre qu’Armande Altaï. Colgate : pour les sourires blancs et noirs, mais on ne doit pas montrer de piano autre que celui des musiciens. [Passage intéressant au début, qui devient lourd car trop décliné] Cette dernière pub colle à ma rétine. La bouche, les dents.
C’est l’explosion dans ma p’tite tête.
Je me rappelle ma soirée. On accompagnait Steph pour qu’il fasse dédicacer son livre par Werber, après la projection de son film. Y avait plein de monde, alors nous, on est allé au bar d’en face sans Steph. Comme d’hab’, on s’en est mis [A vérifier : il me semble que c'est "mise" car on l'accorde avec le COD "en", faisant référence à la belle] une belle. Chacun est rentré, sauf moi, je me suis rappelé de Steph. Il restait encore une putain de foule, même si le film était fini depuis longtemps. J’ai réussi à entrer dans le ciné avec un p’tit champi pour me donner du courage (pour se droguer, les raisons les moins bonnes sont souvent les meilleures). Pas de Steph en vue. Merde. En plus, la bière que j’avais descendue trouvait qu’elle était restée suffisamment de temps avec moi. Cette copine emmène toujours mes saletés avec elle, j’allais donc pas la contrarier.
Coup de bol, c’est aux chiottes que j’ai retrouvé Steph [Elle utilise les toilettes hommes ? Ou lui celui des femmes ? Etrange], il lisait son bouquin adossé au mur.
— Qu’est–ce tu fous là ? me demanda–t–il.
— J’ai envie de pisser, c’est bien là qu’il faut aller, non ? Et toi ?
— J’attends Bernard pour une discussion privée, il fait chaud et il a beaucoup bu.
— T’es sûr que c’est le bon endroit ?
— Mais oui.
— T'es pas bien comme mec. Bon, tu m'excuses, mais je m’en voudrais de me pisser dessus quand je suis à côté des chiottes.
Je commençais à descendre ma culotte. J’avais des vertiges. Le champi était en train d’être digéré.
C’est à ce moment que je les ai entendus.
— Qui êtes–vous ?
— Monsieur Werber, je suis, si ce n’est le plus grand, votre plus gros fan.
« Quel con !», pensai–je, en regardant par l’interstice de la porte.
— J’aimerais savoir qui est le déicide, j’en dors plus, et puis si vous pouviez me dédicacer mon livre, s’il vous plait.
Werber l’a regardé d’un air étrange, ses yeux ont brillé. « J’ai faim », a–t–il murmuré.
— Vous avez le même regard que lorsque vous regardez la poitrine de vos admiratrices. Vous savez, vos fans ont remarqué que vous étiez attiré par les seins.
— Oui, ces amas sont constitués principalement de graisse, c’est pour cela que je les aime.
— Alors, vous allez m’adorer. Ah, ah, ah !
— Je pense.
Werber s’est mis à... grandir. Sa bouche a commencé à s’ouvrir, puis à se distendre démesurément, monstrueusement. Ses dents semblaient se multiplier. Steph n’a pas bougé, à part ses yeux, qui se sont écarquillés. L’écrivain a alors pris mon ami par la taille, comme si c’était véritablement un bébé, puis il a entré la tête de Steph dans sa bouche, puis son ventre, et enfin le reste de son corps. Une lumière rouge s’échappait de l’ouverture béante qui lui servait de gueule.
— Burp !
Là, mon cerveau est parti. Black out.
« Qu’est–ce tu regardes comme ça ! »
La prostituée à la télé me tire de mes songes.
— Ouah ! Putain, c’était quoi comme champi, ah, ah, ah !
Je rigole, mais le goût métallique que j’ai dans la bouche montre à quel point je suis touchée. Pour une hallu, c’était méchamment réel.
Pas le temps d’y réfléchir, mon portable sonne.
— Ouais ?
— C’est moi, t’as pas vu Steph, on devait se retrouver pour jouer à la Play. Pas chez lui et il est injoignable.
— Non, mon chou, mais si je le vois, je lui dis de t’appeler.
— Ça va toi ? T’as l’air bizarre.
— Ouais, les champis de Rico sont extras.
— Fais gaffe avec ça.
— Oui maman [On se demande un peu ce qu'elle vient faire là, mais peut-être l'explication vient-elle ensuite], à plus.
Que se passe–t–il ? Je dois savoir.
*****
Ceci est la dernière page du Journal de Mélina, mon amie. Elle aime écrire. Je me suis permis de le regarder. Il était posé sur sa table, ouvert à cette page. Cela fait trois jours que je ne l’ai pas vue. Introuvable, comme Steph.
Aidez–moi.
Je vous en prie.
Comme Pacô, je préfère attendre la suite de la nouvelle pour donner mon avis sur l'histoire en elle-même.
Si tu as des questions sur mon commentaire ou si tu veux discuter de certains points, n'hésite pas
Blackmark- Talent Habitué
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Date d'inscription : 13/04/2010
Re: Le Forum
On aurait plus tendance à attribuer cette qualité au "mais". Le "et" est dans la logique grammaticale au contraire l'expression de la continuité. Après, certes, certains auteurs jouent sur ça pour en exprimer une opposition... mais il faut avoir quelque chose de bien particulier en tête et un message stylistique à faire passer.nico4g a écrit:
Le "et" c'est pour deux idées différentes: la métamorphose de Kafka et le miroir de Blanche neige.
Quel est-il pour toi ?
Ah j'ai bien compris l'image du centre commercial que tu voulais renvoyer. Je t'ai laissé d'ailleurs quelques répétitions volontaires.nico4g a écrit:
C'était pour bien rappeler le centre commercial. Pour le coup, trop explicite ?
Mais là, j'aurais abordé un autre aspect du centre commercial : le piège. D'où "pris au piège" ou encore "se faire aspirer" ce qui renvoie à du passif, du subit, du pris au piège.
Profite de mon commentaire positif.
Peut-être que ça changera .
PS : Merci Blackmark de ton commentaire. Il fait très plaisir .
Re: Le Forum
MErci pour vos coms :
@ petite brise :
Encore merci pour tes encouragements.
@ balckmark :
Pour le journal intime, voici ma défense :
1 Vu le caractère de Mélina, il ne pouvait pas être académique.
2 Elle a écrit ce passage à la manière "d'une lettre à ouvrir en cas de problème".
Pour les lourdeurs stylistiques, l'équilibre est pas toujours facile : il faut pas trop styliser et pas être lourd. Il y en a une que Pâco m'a signalé aussi et que je vais modifier.
Très intéressantes tes remarques, je t'en remercie.
@ Pâco:
pour le "et", dans l'idée c'est : c'est ni l'un et ni l'autre : elle n'est ni un monstre et n'est ni une princesse pour bien montrer qu'elle se trouve banale.
pour l'absorber, ouaip mais c'est trop recherché pour cette fille ^^.
@ petite brise :
MAis la femme est un animal. (différence animal/ bête).tu parles d'une femme ? non ? pas d'un animal... enfin je crois
Encore merci pour tes encouragements.
@ balckmark :
Pour le journal intime, voici ma défense :
1 Vu le caractère de Mélina, il ne pouvait pas être académique.
2 Elle a écrit ce passage à la manière "d'une lettre à ouvrir en cas de problème".
Pour les lourdeurs stylistiques, l'équilibre est pas toujours facile : il faut pas trop styliser et pas être lourd. Il y en a une que Pâco m'a signalé aussi et que je vais modifier.
Il me permet d'introduire le caractère particulier de la protagoniste.[Ce passage me gêne un peu, j'ai du mal à en voir l'intérêt]
Oui, mais en bon alcoolique, elle sait que le mal de tête vient aussi du fait que l'alcool déshydrate. De plus, le lendemain tu as toujours soif alors que ta vessie est remplie, c'est cette contradiction qu'elle souligne.[L'un n'empêche pas l'autre : la gorge est déshydratée, mais l'absorption d'un liquide remplit toujours la vessie].
montrer son alimentation, montre son style de vie décousu.[Quel intérêt de savoir ce qu'il a acheté ?]
MAis crois-tu qu'elle s'aime ?[Etrange, étant donné que la narratrice elle-même est cynique]
Parce qu'elle sait qu'elle mourra forcément.[Pourquoi donc ?]
Il m'en fallait quand même quelques-uns pour montrer la société de l'apparence, la dictature du beau et ne pas arriver trop vite à l'astuce de la révélation.[Passage intéressant au début, qui devient lourd car trop décliné]
bien vu, dans mon esprit, ils se retrouvent devant, dans le couloir, mais je dois préciser.[Elle utilise les toilettes hommes ? Ou lui celui des femmes ? Etrange],
En fait, c'est son pote qu'elle appelle maman parce qu'il la sermonne.[On se demande un peu ce qu'elle vient faire là, mais peut-être l'explication vient-elle ensuite]
Très intéressantes tes remarques, je t'en remercie.
@ Pâco:
pour le "et", dans l'idée c'est : c'est ni l'un et ni l'autre : elle n'est ni un monstre et n'est ni une princesse pour bien montrer qu'elle se trouve banale.
pour l'absorber, ouaip mais c'est trop recherché pour cette fille ^^.
Re: Le Forum
nico4g a écrit:Pour le journal intime, voici ma défense :
1 Vu le caractère de Mélina, il ne pouvait pas être académique.
2 Elle a écrit ce passage à la manière "d'une lettre à ouvrir en cas de problème".
Admettons. Mais du coup, cela aurait été bien de faire en sorte que le lecteur comprenne qu'elle reconstituait le dialogue selon sa mémoire et non pas retranscrivait les paroles exactes.
De plus, le lendemain tu as toujours soif alors que ta vessie est remplie, c'est cette contradiction qu'elle souligne.
C'est seulement que pour moi il n'y a aucune contradiction. Si je bois de l'eau, au bout d'un moment ma vessie sera remplie et pourtant j'aurai soif. C'est la suite logique des choses.
montrer son alimentation, montre son style de vie décousu
Je trouve au contraire son choix assez peu surprenant. Et son style de vie décousu est déjà bien montré dans le reste du texte
Parce qu'elle sait qu'elle mourra forcément.
Nous le savons tous, ce n'est pas pour cela qu'on l'accepte.
Il m'en fallait quand même quelques-uns pour montrer la société de l'apparence, la dictature du beau et ne pas arriver trop vite à l'astuce de la révélation.
Peut-être qu'en bonne adepte du ternaire, j'aurais préféré n'en avoir que trois.
En fait, c'est son pote qu'elle appelle maman parce qu'il la sermonne.
Ah, je n'avais pas compris ça
Maintenant, je suis curieuse de lire la suite.
Blackmark- Talent Habitué
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Re: Le Forum
C'est marrant, mais ça me semble faire partie du marché tacite entre l'auteur et le lecteur. Je veux dire, c'est implicite pour moi.Admettons. Mais du coup, cela aurait été bien de faire en sorte que le lecteur comprenne qu'elle reconstituait le dialogue selon sa mémoire et non pas retranscrivait les paroles exactes.
Oui, mais elle est pas logique ^^, enfin elle a sa logique : si l'alcool déshydrate, que l'urine c'est de l'eau et des déchets, pourquoi j'ai envie de pisser ? Alors que toute boisson et même aliment possède de l'eau...C'est seulement que pour moi il n'y a aucune contradiction. Si je bois de l'eau, au bout d'un moment ma vessie sera remplie et pourtant j'aurai soif. C'est la suite logique des choses.
Oui, c'est bien l'idée de continuité avec ici un élément pas encore abordé : son alimentation.Je trouve au contraire son choix assez peu surprenant. Et son style de vie décousu est déjà bien montré dans le reste du texte Wink
Oui, mais là encore ça colle avec le caractère rebelle de Mélina : on le impose rien mais la mort est une chose naturelle : elle en a rien à foutre de mourir et ne s'émeut pas devant elle.Nous le savons tous, ce n'est pas pour cela qu'on l'accepte.
Pour la suite, vendredi ou samedi. Et merci encore de tes remarques; même si je ne change rien, ça me fait réfléchir et c'est toujours bon de s'ouvrir l'esprit.
Re: Le Forum
Le Forum
Première partie : Le premier message
Site web de la Fourmilière
Bernard Werber est–il un extra–terrestre ?
Sujet édité par Gean Philenim >>> ce qui suit serait donc posté sur un forum Internet ? Dans ce cas, la phrase "sujet édité..." ne devrait-elle pas se trouver en bas du texte tiré du forum ?
Une paupière puis l’autre. Aïe ! Que la lumière soit et la lumière tue ... mes yeux. Ma main les protège, mais elle ne peut rien pour mon pauvre cerveau. Pour une fois, j’ai l’impression qu’il est trop lourd. Je tourne péniblement la tête pour voir si je suis seule. Oui, ouf ! J’ai appris qu’aimer quelqu’un, c’est accepter que ce soit lui la première chose que l’on voit au réveil. Je connaissais un mec qui a mis un miroir sur sa table de chevet : il s’est suicidé.
Le bas de mon ventre me fait mal aussi. Moi qui voulais être une femme lorsque j’étais petite, j’aurais dû mieux me renseigner. Nous sommes tout de même le seul animal qui peut saigner plusieurs jours sans mourir. Assez tergiversé, tout un tas de rien t’attend, petite fille trop grande. >>> Ici, si tu passes de la première personne du singulier à la deuxième, cela signifie que ton personnage se parle à elle-même - même si ce n'est qu'en pensée : il faut donc que tu mettes la phrase en italique.
J’ai l’impression d’être une limace qui avance péniblement vers la salle de bains. D’abord, vidange, car même si l’alcool déshydrate, ma vessie est remplie. Je regarde l’abysse et vois flotter un sachet de thé. Mon Dieu, faites que je n’ai pas bu de thé hier soir ! >>> exclamation, puisqu'elle invoque Dieu. Je suis seule au monde, assise, virgule ici à contempler une porte bleue.
Je vais m’occuper maintenant du rat mort que j’ai dans la bouche. Mon miroir m’apprend que je ne me suis pas métamorphosée, mais >>> "et" = association, "mais" = opposition. Utilise les mots à bon escient. il ne me dit pas non plus que je suis la plus belle. Je le savais déjà.
L’eau, élément purificateur, me redonne de l’énergie, assez pour me permettre d'aller en chercher davantage. P’tit dèj.
Vu le soleil et ma montre, il est 11h00. Je vais sortir acheter à manger. Manger pour vivre et ne pas vivre pour manger. Manger pour ne pas être mangée. >>> vu que c'est ton héroïne qui parle, mieux vaut accorder. Manger, ce mot me fait peur aujourd’hui, et il déclenche en moi un malais puissant, indéfinissable. >>> "un puissant malaise indéfinissable" ? Je sors, il me faut de l’air pollué.
Les gens marchent vite ou c’est moi qui marche lentement ? La plupart sont indifférents, d’autres me regardent pas de virgule l’air méprisant. Sont–ils réellement mieux que moi ? Je ne suis pas pressée d’être une brique pour rejoindre votre mur. Les gens sont étranges quand tu es un étranger. Leurs visages semblent hideux quand tu es seul. Ces paroles qui traversent mon esprit lui imposent soudainement un visage réellement hideux. >>> tu vas peut-être me dire que cette répétition était voulue, mais elle ressort plutôt comme une maladresse. Utiliser un synonyme enrichirait le passage. Demain, j’arrête de boire.
« Encore de supers promos dans votre hypermarché Rond-Point, >>> tiret c’est le moment de faire des folies ! ». Je suis encore en train de tourner en rond dans ces rayons trop grands, virgule ici que l’on réorganise chaque semaine. Je finis par acheter du coca, une quiche et de la glace. Allons voir les éponges humaines.
Les caissiers sont là, virgule ici à absorber les gens, l’argent, les remarques. Moi aussi, je me fais absorber. >>> évite l'utilisation du verbe "faire" : tourne la phrase autrement, ou trouve un synonyme. Bonjour, merci, au revoir. Je devrais inscrire ces mots sur mon front : deux points ici je n’aurais plus à parler.
Je fume un joint, clé des portes de la perception, et prends un bouquin qui traîne par terre : Nos amis les Humains >>> italique, et non pas guillemets. Je ne te l'avais pas déjà dit ? Vilain petit, va ! de Werber. C’est mon pote, virgule ici Steph, dit "bébé mou" >>> on met les surnoms entre guillemets. à cause de ses 120 kilos, qui me l’a passé. "Ça devrait te plaire", m’a–t–il dit tout excité. J’aime bien, c’est vrai. J’avais déjà entendu l’auteur à la radio. Un utopiste. Je préfère les utopistes aux cyniques, >>> ici, par exemple, la répétition d'utopistes ne ressort pas comme une faiblesse de langage. Tu comprends la différence ? ils sont plus courageux. Moi, je me drogue pas de virgule ici au sexe, à l’alcool, à l’herbe, aux champis, au rire. Fichue réalité. Je vis dans le refus, y a que la mort que j’ai acceptée. Bien obligée.
B.- Talent Divin
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Re: Le Forum
Je me souviens de mon entretien avec la psy :
— Avez–vous déjà pensé au suicide ?
— Oui.
— Pourquoi vouloir vous tuer ?
— Je pensais pas au mien, mais à celui des autres, dans une prise de conscience collective.
Blanc.
— Que voulez–vous faire de votre vie ?
— La brûler.
— Ne voulez–vous pas y donner un sens ?
— Si, la recherche du plaisir.
— C’est l’heure, on en reparlera la prochaine fois.
Il n’y eut pas de prochaine fois. >>> excellent ! J'aime !
J’ai terminé le livre. La fin est marrante. Je regarde la quatrième de couverture. La photo de Werber me captive, mais je ressens encore le même malaise. Qu’ai–je fait hier soir espace ici ? Je téléphonerai à la bande plus tard.
J’allume la télé. À mon tour d’absorber. C’est vrai que je suis proche de l’éponge quand je regarde cet écran. C’est un reportage sur la prostitution. Chaque femme rêve d’être une prostituée qui pourrait choisir ses clients. >>> euh, pas d'accord, là ! C'est pas plutôt un fantasme de mec, ça ? Masturbation intellectuelle, physique, la télé est un exutoire à nos frustrations. Pub. La dictature du beau. Sveltesse : pour les gros, mais on ne doit pas montrer de bibendum autre que celui de Michelin. Biactol : pour les pines d’huître, mais on ne doit pas montrer de cratères autres que ceux de la lune. Q10+ : pour les ridées, mais on ne doit pas montrer de momie autre qu’Armande Altaï. Colgate : pour les sourires blancs et noirs, mais on ne doit pas montrer de piano autre que celui des musiciens. Cette dernière pub colle à ma rétine. La bouche, les dents. >>> les marques sont à mettre aussi en italique.
C’est l’explosion dans ma p’tite tête.
Je me rappelle ma soirée. >>> bof On accompagnait Steph pour qu’il fasse dédicacer son livre par Werber, après la projection de son film. Y avait plein de monde, alors nous, on est allé au bar d’en face sans Steph. Comme d’hab’, on s’en est mis une belle. Chacun est rentré, sauf moi, je me suis souvenue de Steph. Il restait encore une putain de foule, même si le film était fini depuis longtemps. J’ai réussi à entrer dans le ciné avec un p’tit champi pour me donner du courage (pour se droguer, les raisons les moins bonnes sont souvent les meilleures). Pas de Steph en vue. Merde. En plus, la bière que j’avais descendue trouvait qu’elle était restée suffisamment longtemps avec moi. >>> en ma compagnie ? Cette copine emmène toujours mes saletés avec elle, j’allais donc pas la contrarier.
Coup de bol, c’est aux chiottes que j’ai retrouvé Steph : deux points ici il lisait son bouquin adossé au mur.
— Qu’est–ce tu fous là ? me demanda–t–il.
— J’ai envie de pisser, c’est bien là qu’il faut aller, non ? Et toi ?
— J’attends Bernard pour une discussion privée, il fait chaud et il a beaucoup bu.
— T’es sûr que c’est le bon endroit ?
— Mais oui.
— T'es pas bien comme mec. Bon, tu m'excuses, mais je m’en voudrais de me pisser dessus quand je suis à côté des chiottes.
Je commençais à descendre ma culotte. J’avais des vertiges. Le champi était en train d’être digéré.
C’est à ce moment que je les ai entendus.
— Qui êtes–vous ?
— Monsieur Werber, je suis, si ce n’est le plus grand, votre plus gros fan.
« Quel con !», pensai–je, en regardant par l’interstice de la porte.
— J’aimerais savoir qui est le déicide, j’en dors plus, et puis si vous pouviez me dédicacer mon livre, s’il vous plaît.
Werber l’a regardé d’un air étrange, ses yeux ont brillé. « J’ai faim », a–t–il murmuré.
— Vous avez le même regard que lorsque vous regardez la poitrine de vos admiratrices. Vous savez, vos fans ont remarqué que vous étiez attiré par les seins.
— Oui, ces amas sont constitués principalement de graisse, c’est pour cela que je les aime.
— Alors, vous allez m’adorer. Ah, ah, ah !
— Je pense.
Werber s’est mis à... grandir. Sa bouche a commencé à s’ouvrir, puis à se distendre démesurément, monstrueusement. Ses dents semblaient se multiplier. Steph n’a pas bougé, à part ses yeux, qui se sont écarquillés. L’écrivain a alors pris mon ami par la taille, comme si c’était >>> bof véritablement un bébé, puis il a entré >>> pas chouette, ce verbe ici la tête de Steph dans sa bouche, puis son ventre, et enfin le reste de son corps. Une lumière rouge s’échappait de l’ouverture béante qui lui servait de gueule.
— Burp !
Là, mon cerveau est parti en vrilles. Black out.
« Qu’est–ce tu regardes comme ça ! »
La prostituée à la télé me tire de mes songes.
— Ouah ! Putain, c’était quoi comme champi ? Ah, ah, ah !
Je rigole, mais le goût métallique que j’ai dans la bouche montre à quel point je suis touchée. Pour une hallu, c’était méchamment réel.
Pas le temps d’y réfléchir, mon portable sonne.
— Ouais ?
— C’est moi, t’as pas vu Steph ? On devait se retrouver pour jouer à la Play. Pas chez lui et il est injoignable.
— Non, mon chou, mais si je le vois, je lui dis de t’appeler.
— Ça va toi ? T’as l’air bizarre.
— Ouais, les champis de Rico sont extras.
— Fais gaffe avec ça.
— Oui maman, à plus.
Que se passe–t–il ? Je dois savoir.
***** >>> ces étoiles appartiennent au message posté sur Internet ?
Ceci est la dernière page du Journal de Mélina, mon amie. Elle aime écrire. Je me suis permis de le regarder. Il était posé sur sa table, ouvert à cette page. Cela fait trois jours que je ne l’ai pas vue. Introuvable, comme Steph.
Aidez–moi.
Je vous en prie.
>>> c'est ici que, je pense, tu devrais mentionner le fait que le message a été édité, non ?
B.- Talent Divin
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Re: Le Forum
MErci barbara pour tes corrections/remarques :
Je prends la plupart de tes suggestions mais je garde quelques maladresses qui servent à l'authenticité : Mélina est rebelle donc elle va pas faire d'effort d'écriture.
ben, ça dépend, sur certains sites c'est écrit en haut mais ça me semble plus logique aussi à la fin.ce qui suit serait donc posté sur un forum Internet ? Dans ce cas, la phrase "sujet édité..." ne devrait-elle pas se trouver en bas du texte tiré du forum ?
Pâco m'a fait la même remarque, ET comme Mélina s'en fiche d'être belle ou moche, elle exècre ses concepts, l'association me paraissait opportune. Elle se considère quelconque.que je ne me suis pas métamorphosée, mais >>> "et" = association, "mais" = opposition. Utilise les mots à bon escient. il ne me dit pas non plus que je suis la plus belle.
Excuse : c'est pas en anglaisNos amis les Humains >>> italique, et non pas guillemets. Je ne te l'avais pas déjà dit ? Vilain petit, va !
C'est une phrase de Reiser, mais je la voyais bien dans la bouche de cette fille ^^.Chaque femme rêve d’être une prostituée qui pourrait choisir ses clients. >>> euh, pas d'accord, là ! C'est pas plutôt un fantasme de mec, ça ?
Je prends la plupart de tes suggestions mais je garde quelques maladresses qui servent à l'authenticité : Mélina est rebelle donc elle va pas faire d'effort d'écriture.
Re: Le Forum
Les titres d'oeuvres sont à écrire en italique, qu'ils soient en anglais ou pas.nico4g a écrit:
Excuse : c'est pas en anglaisNos amis les Humains >>> italique, et non pas guillemets. Je ne te l'avais pas déjà dit ? Vilain petit, va !
Les mots étrangers sont à mettre en italique.
J'avais raison donc !C'est une phrase de Reiser, mais je la voyais bien dans la bouche de cette fille ^^.Chaque femme rêve d’être une prostituée qui pourrait choisir ses clients. >>> euh, pas d'accord, là ! C'est pas plutôt un fantasme de mec, ça ?
Ok.Je prends la plupart de tes suggestions mais je garde quelques maladresses qui servent à l'authenticité : Mélina est rebelle donc elle va pas faire d'effort d'écriture.
B.- Talent Divin
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Re: Le Forum
Eh m**** je n'avais qu'un point négatif à soulever et tu l'a balayé en le justifiant plus haut. Cela concernait, en effet, le drôle de parallèle entre le choix narratif et le fait que ce soit un journal intime. Bon, cela reste malgré tout sujet à caution, c'est déjà ça^^.
Après, je suis désolé mais je n'ai rien d'autre de négatif à relever...J'ai littéralement bu ton texte. J'adore tout: le ton, l'ambiance, les images (celle de l'éponge est superbe), les dialogues simples et réalistes, ...
Bref, je ne pourrais pas t'apporter une critique très constructive mais j'ai pleinement pris mon pied en lisant cette nouvelle (bien plus que celle sur Guantanamo). Pour moi, c'est irréprochable, tout à fait mon genre de littérature. Ponds nous un livre sur ce ton et je serai ton premier client.
Bravo (et c'est sincère).
Après, je suis désolé mais je n'ai rien d'autre de négatif à relever...J'ai littéralement bu ton texte. J'adore tout: le ton, l'ambiance, les images (celle de l'éponge est superbe), les dialogues simples et réalistes, ...
Bref, je ne pourrais pas t'apporter une critique très constructive mais j'ai pleinement pris mon pied en lisant cette nouvelle (bien plus que celle sur Guantanamo). Pour moi, c'est irréprochable, tout à fait mon genre de littérature. Ponds nous un livre sur ce ton et je serai ton premier client.
Bravo (et c'est sincère).
noway- Talent Habitué
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Re: Le Forum
Ah ben Noway, tu sais ça me convient très bien comme ça
Une critique peut-être positive, seulement positive et elles sont aussi très utiles à l'auteur (ça l'encourage et ça lui fait plaisir, cette sensation de savoir faire quelque-chose) surtout quand t'argumentes, que tu expliques ce qui t'a plu.
Il y a les perfectionnistes qui vont toujours chercher à te faire progresser, à faire progresser ta nouvelle (coucou Pâco ^^) et puis ceux qui s'attardent sur le plaisir de lecture. Les deux aident l'auteur.
Donc merci.
Une critique peut-être positive, seulement positive et elles sont aussi très utiles à l'auteur (ça l'encourage et ça lui fait plaisir, cette sensation de savoir faire quelque-chose) surtout quand t'argumentes, que tu expliques ce qui t'a plu.
Il y a les perfectionnistes qui vont toujours chercher à te faire progresser, à faire progresser ta nouvelle (coucou Pâco ^^) et puis ceux qui s'attardent sur le plaisir de lecture. Les deux aident l'auteur.
Donc merci.
Re: Le Forum
(Un second message)
Un gros reproche : tu devrais mieux marquer les changements de narrateur. C'est perturbant de changer ainsi de protagonistes, surtout avec un pronom personnel "je". Le système des étoiles était bien pratique, bien qu'il n'indiquait pas à qui le "je" se référait.
Pourquoi l'avoir abandonné en cours de route ? Parce que tu crois que ça ferait un peu débile de poster 36 étoiles ? ^_^
Ensuite, cet article ne fait pas vraiment celui d'un appel à contact. Parce que bon, tu as envie de lui dire, si tu lis vraiment ça sur le net, que le mec répond à sa question tout seul :
Sinon, j'aime la psychologie de tes personnages et cet humour vaseux qui te va presque comme un gant (^^).
Suite ?
=> j'auraisÇa n'a rien à voir, sinon j'aurai appelé mon fils Jean Marie !
=> comment ça "se répercutent sur la qualité de mon travail" ?Pourtant, elles devraient savoir que le vol est puni, que leurs crimes se répercutent sur la qualité de mon travail.
Un gros reproche : tu devrais mieux marquer les changements de narrateur. C'est perturbant de changer ainsi de protagonistes, surtout avec un pronom personnel "je". Le système des étoiles était bien pratique, bien qu'il n'indiquait pas à qui le "je" se référait.
Pourquoi l'avoir abandonné en cours de route ? Parce que tu crois que ça ferait un peu débile de poster 36 étoiles ? ^_^
Ensuite, cet article ne fait pas vraiment celui d'un appel à contact. Parce que bon, tu as envie de lui dire, si tu lis vraiment ça sur le net, que le mec répond à sa question tout seul :
Donc on se dit... ça fait pas crédible. Il l'aurait été si ça n'avait pas été un article... Enfin selon moi.C'est lui ! Le talentueux auteur. Il me regarde à peine, les yeux mi–clos comme lorsque l'on a trop mangé (c'est étrange de penser cela, pourtant c'est ce qui me vient à l'esprit). Mais que fait Bernard ? Je vais le rejoindre dans la ruelle. Personne !
Sinon, j'aime la psychologie de tes personnages et cet humour vaseux qui te va presque comme un gant (^^).
Suite ?
Re: Le Forum
ce qu'il veut dire, c'est qu'il a le droit a un poucentage de "démarque" (=vol dans les magasins) et que leurs vols fait monter ce pourcentage et donc baisser la qualité de son travail aux yeux de son employeur.comment ça "se répercutent sur la qualité de mon travail" ?
Pour les changements de narrateur, je vais mettre des **** partout ^^.
J'ai pas bien compris : tu veux dire que le témoignage retranscrit est trop explicite ?Ensuite, cet article ne fait pas vraiment celui d'un appel à contact. Parce que bon, tu as envie de lui dire, si tu lis vraiment ça sur le net, que le mec répond à sa question tout seul :
_ _
Merci pour l'humour vaseux qui me va comme un gant 0
La suite et fin la semaine prochaine : si tu as deviné, je me prosterne devant ta photo tous les jours (ça va aussi pour les autres).
Re: Le Forum
Je me permets de faire une petite correction de ce nouvel extrait :
=> et puis, ça n'empêche pas qu'il peut avoir de sacrés traces de la disparue chez lui \o/.
=> de deux, généralement, quand ta roue est crevé tu peux à peine faire 200 mètres... donc pour qu'il soit déjà si loin de chez lui, c'est pas très crédible...
=> de deux, il faut l'avaler et non l'inhaler... (parce que ce n'est pas un gaz)
dans le fait que ce gaz est quasiment indécelable dans le corps humain
=> ah oui, gros problème : ce n'est pas un gaz . Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cyanure_de_potassium
=> ses cours
Je fais un commentaire rapide parce qu'il est tard.
Si tu veux des compléments, n'hésite pas à en requérir d'ici demain .
En vrai, le style passe très bien. Encore une fois, on sent le olé olé de ton écriture, mais à force, on s'habitue et on irait même jusqu'à adhérer (du moins pour ma part).
Attention néanmoins à quelques grosses bourdes, au niveau du scénario et des arguments scientifiques employés (le cyanure en gaz...) mais aussi pour tout ce qui concerne un effet souhaité comme l'article de journal. Un article qui ne fait pas du tout article journalistique, mais plus écrit sur un coin de table d'un petit scribouillard qui veut se faire son journal intime... Non. Il y a beaucoup mieux : prends un vrai journal au pire pour reprendre un peu la manière dont un journaliste transcrit ses infos.
Pour le reste, demande moi des précisions. Je suis vanné =/.
=> tu peux pas écrire "trois quarts" ? C'est toujours plus "propre"Saviez–vous que ¾ des crimes restent impunis ?
=> en fait, les prédispositions héréditaires se trouvent dans les gènes... alors ta phrase se mord la queue elle-même...Je ne sais si le gène du crime existe, mais je vous assure que l'on peut avoir des prédispositions héréditaires dans ce domaine.
=> que vient faire ce "point" ?qui avaient l'avantage de ne point lui « raconter de conneries ».
=> pas nécessairement... une disparition peut suffire.« pour être accusé de meurtre, il faut un corps »
=> et puis, ça n'empêche pas qu'il peut avoir de sacrés traces de la disparue chez lui \o/.
=> oui sauf que là... ça n'a rien à voir avec la chaîne alimentaire. On peut éventuellement parler de l'ironie de la vie... ou qqchose du type.Vous savez, le cycle de la chaîne alimentaire m'a toujours émerveillé (pas vous ?). Elle avait mangé du poulet, la veille, et elle se retrouvait dans le jabot de cet animal, le lendemain midi : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
=> il aurait été plus intelligent de dire qu'il ne l'avait pas hébergé du tout et qu'il lui avait claqué la porte au nez. Théoriquement, si la disparue a passé quelques temps chez lui, ils vont exécuter une fouille...Quelques semaines après, la police interrogea notre père sur la disparition de la jeune femme, mais celui–ci leur répondit qu'elle avait parlé de rejoindre son cousin. Il n'avait pas eu de nouvelles depuis ....
=> de un, ça ne fait pas du tout article de journal o_OUne fois la fête finie, je l’avais suivi jusqu’à chez lui, et avais déposé un autre présent : une pointe, sous la roue arrière gauche de son bolide. Le lendemain, je n'avais plus de rival. Crise cardiaque mystérieuse. Le journal local relata les évènements ainsi :
«Hier, un jeune homme de 20 ans, employé à l'usine Michelin, a emprunté la RN4, comme à son habitude, pour se rendre à son travail. Durant le trajet, il s'est aperçu que la roue arrière gauche de son véhicule était crevée. S'arrêtant sur le bas côté, il a alors entrepris de sortir la roue de secours située dans le coffre. Malheureusement, le poids conséquent de la 18 pouces, et les excès de la veille ont sans doute eu raison du cœur de ce pauvre jeune homme. La découverte du corps a été trop tardive pour espérer une réanimation. Rappelons que cette voie est peu fréquentée, si ce n'est par les amateurs de vitesse, depuis l'ouverture de la bretelle d'autoroute. La police reste cependant circonspecte sur les circonstances possibles de cet accident : l'âge et les antécédents médicaux de la victime ne plaidant pas en faveur de l'hypothèse citée. »
=> de deux, généralement, quand ta roue est crevé tu peux à peine faire 200 mètres... donc pour qu'il soit déjà si loin de chez lui, c'est pas très crédible...
=> de un, le cyanure... c'est visibleOh, bien sûr, j'avais caché un ballon de baudruche, rempli de cyanure de potassium sous la roue de secours du coffre ; de façon à ce qu’il explose si on touchait à celle–ci, mais je ne voyais pas l'intérêt de le mentionner.
=> de deux, il faut l'avaler et non l'inhaler... (parce que ce n'est pas un gaz)
dans le fait que ce gaz est quasiment indécelable dans le corps humain
=> ah oui, gros problème : ce n'est pas un gaz . Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cyanure_de_potassium
=> la blague est sympa mais très mal amenée... selon moi.Je n'allais pas importuner ces braves fonctionnaires pour une histoire d'amende : pour une fois, ils avaient autre chose à faire...
=> choisis : soit "traditions" et "modernités" soit "tradition" et "modernité"par son mélange de traditions et de modernité.
=> Hugh ? C'est quoi cette formulation ?D'aucun annoncèrent cet engagement comme viable
=> clients (sauf s'il n'en a qu'un...)lui assuraient un pourvoi de client important.
=> accent sur le AA l'un de ces cours
=> ses cours
=> au premier rang, j'aurais compris. Mais pourquoi au troisième ?(j'étais assis au troisième rang pour ne rien perdre de ses paroles).
Je fais un commentaire rapide parce qu'il est tard.
Si tu veux des compléments, n'hésite pas à en requérir d'ici demain .
En vrai, le style passe très bien. Encore une fois, on sent le olé olé de ton écriture, mais à force, on s'habitue et on irait même jusqu'à adhérer (du moins pour ma part).
Attention néanmoins à quelques grosses bourdes, au niveau du scénario et des arguments scientifiques employés (le cyanure en gaz...) mais aussi pour tout ce qui concerne un effet souhaité comme l'article de journal. Un article qui ne fait pas du tout article journalistique, mais plus écrit sur un coin de table d'un petit scribouillard qui veut se faire son journal intime... Non. Il y a beaucoup mieux : prends un vrai journal au pire pour reprendre un peu la manière dont un journaliste transcrit ses infos.
Pour le reste, demande moi des précisions. Je suis vanné =/.
Re: Le Forum
Merci Pâco
Pour le pneu, si c'est possible : un clou peut te le faire dégonfler très lentement.
Bon, repose-toi bien. De toutes les façons, il y a pas trop de boulot de corrections en ce moment.
ce qu'il veut dire c'est que même si le gène du crime (dont on a pas mal parlé) n'existe pas, il a une prédisposition hériditaire à commettre des délits (qui peut venir d'un gène codant le taux d'hormone, par ex.)en fait, les prédispositions héréditaires se trouvent dans les gènes... alors ta phrase se mord la queue elle-même...
C'est désuet : "Point de trop s'en faut".que vient faire ce "point" ?
tu as raison, pour être reconnu coupable de meurtre mais dans son esprit, s'il n'y a plus de corps alors plus de preuves de meurtre. Je ferais la modif.pas nécessairement... une disparition peut suffire.
=> et puis, ça n'empêche pas qu'il peut avoir de sacrés traces de la disparue chez lui \o/.
un peu quand même mais il est ironique : coprophage vers poule homme coprophage ... il a enlevé des maillons ^^oui sauf que là... ça n'a rien à voir avec la chaîne alimentaire. On peut éventuellement parler de l'ironie de la vie... ou qqchose du type.
Il faut dire au maximum la vérité car s'il trouve un détail qui ne cadre pas alors tu deviens suspect : le taxi, le facteur, un client interrogé par la police aurait pu le mettre en porte à faux.il aurait été plus intelligent de dire qu'il ne l'avait pas hébergé du tout et qu'il lui avait claqué la porte au nez. Théoriquement, si la disparue a passé quelques temps chez lui, ils vont exécuter une fouille...
Pour l'article de journal, j'ai le défaut d'avoir été influencé par Ouest France où j'ai travaillé comme laborantin dans une petite ville. Le style est ... personnel ^^.de un, ça ne fait pas du tout article de journal o_O
=> de deux, généralement, quand ta roue est crevé tu peux à peine faire 200 mètres... donc pour qu'il soit déjà si loin de chez lui, c'est pas très crédible...
Pour le pneu, si c'est possible : un clou peut te le faire dégonfler très lentement.
oh, couillon ! Merci Pâco, j'ai oublié de changer : cyanure d'hydrogène ! (Zyklon B...)=> de un, le cyanure... c'est visible
=> de deux, il faut l'avaler et non l'inhaler... (parce que ce n'est pas un gaz)
Désuette aussi ^^.Hugh ? C'est quoi cette formulation ?
J'aimerai ton avis : ce fait divers ne mériterait qu'un entrefilet dans un "grand" journal alors que le scribouillard d'un petit y accorderait plus d'importance, non ?d'un petit scribouillard qui veut se faire son journal intime... Non. Il y a beaucoup mieux : prends un vrai journal au pire pour reprendre un peu la manière dont un journaliste transcrit ses infos.
Bon, repose-toi bien. De toutes les façons, il y a pas trop de boulot de corrections en ce moment.
Re: Le Forum
Non, justement, c'est une idée reçue fausse.nico4g a écrit:
ce qu'il veut dire c'est que même si le gène du crime (dont on a pas mal parlé) n'existe pas, il a une prédisposition hériditaire à commettre des délits (qui peut venir d'un gène codant le taux d'hormone, par ex.)
Les prédispositions naturelles n'existent pas. C'est une affaire beaucoup plus psychologique : l'éducation pour la plupart du temps.
Mais il n'y a pas réellement de gène qui code tes actions, ou même ton tempérament. En vérité, on ne sait pas encore exactement comment c'est codé, mais ça ne vient pas des gènes.
Certes, mais c'est une tournure très ancienne et très XVIIème voire XVIIIème siècle (Jean de La Fontaine...). Donc un peu tache au milieu de cette narration très contemporaine.nico4g a écrit:
C'est désuet : "Point de trop s'en faut".
Mouais... mais disons que justement, c'est plus une ironie puisque là il n'y a pas de chaîne alimentaire (dans le sens de chaîne) mais un drôle de cycle.nico4g a écrit:
un peu quand même mais il est ironique : coprophage vers poule homme coprophage ... il a enlevé des maillons ^^
Oui, bon point, pas faux.nico4g a écrit:
Il faut dire au maximum la vérité car s'il trouve un détail qui ne cadre pas alors tu deviens suspect : le taxi, le facteur, un client interrogé par la police aurait pu le mettre en porte à faux.
Mais bon, personne ne l'a vu repartir de chez lui (pas de taxi, pas de facteur ni de contrôleur de train). On pourrait alors se demander si elle est vraiment partie là où le père le précise...
Hugh !nico4g a écrit:
Pour le pneu, si c'est possible : un clou peut te le faire dégonfler très lentement.
Pour avoir crevé trois ou quatre fois à cause d'un clou (avec ma mère chanceuse) je t'assure que dès le moment où le clou est planté, tu fais beaucoup moins d'un kilomètre \o/.
Ah oui, comme dans les camps. Oui, ça passe mieux. D'ailleurs, tu devrais plus parlé de Zyklon B : les gens sont marqués par ce gaz, à cause des nazis (et n'iront pas cherché dans une encyclopédie s'ils ne sont pas du tout chimiste). Et puis, ça donne un caractère encore plus malsain à ton protagoniste puisqu'il y a une référence directe au nazisme...nico4g a écrit:
oh, couillon ! Merci Pâco, j'ai oublié de changer : cyanure d'hydrogène ! (Zyklon B...)
Ah oui, c'est sûr que dans le journal local ça fera la une et que dans celui national, ce sera dans un coin de rubrique.nico4g a écrit:
J'aimerai ton avis : ce fait divers ne mériterait qu'un entrefilet dans un "grand" journal alors que le scribouillard d'un petit y accorderait plus d'importance, non ?
Quoique... pas nécessairement. Puisqu'il n'y a pas réellement de meurtre (puisqu'on ne le sait pas), il est fort possible que le journal local ne lui accorde qu'un entrefilet et que le grand journal n'en parle pas du tout.
Je pense sincèrement que tu devrais rester beaucoup plus succinct et te contenter d'un article objectif, court et qui reprend l'essentiel.
Sinon, je suis reposé !
Et je suis parti pour abattre toutes les fautes de tout le monde !
Re: Le Forum
Je suis d'accord avec toi, même si je serais plus prudent sur les actions et le tempérament. Quoique : il n'y a pas longtemps une expérience avec des souris souche A et des souris souche B a montré que les souriceaux B élevés par une souris A a donné naissance à une lignée plus proche de A que de B.Non, justement, c'est une idée reçue fausse.
Les prédispositions naturelles n'existent pas. C'est une affaire beaucoup plus psychologique : l'éducation pour la plupart du temps.
Mais il n'y a pas réellement de gène qui code tes actions, ou même ton tempérament
C'est Sarko au journal de 20h00 qui avait affirmé que le gène du crime existait.
Pour mon "point", c'est le père qui parle et c'est le décalage qui me plaisait : formule soutenu avec "conneries".
Oui, de toutes les façons, c'est le suspect n°1 : c'est le dernier à l'avoir vu mais pour trouver une preuve...On pourrait alors se demander si elle est vraiment partie là où le père le précise...
Moi aussi expérience personnel : je pars de chez mes beaux parents, je rentre : 60 km. Le lendemain matin, je vois mon pneu à plat et retrouve un clou.Hugh !
Pour avoir crevé trois ou quatre fois à cause d'un clou (avec ma mère chanceuse) je t'assure que dès le moment où le clou est planté, tu fais beaucoup moins d'un kilomètre \o/.
Ouaip, je vote pour aussi. Je ferais les modifs une fois ta lecture terminée.Je pense sincèrement que tu devrais rester beaucoup plus succinct et te contenter d'un article objectif, court et qui reprend l'essentiel.
Merci pour les conseils (surtout pour le cyanure d'hydrogène, mince, la chimie était une de mes meilleures matières).
Re: Le Forum
Ah, si Sarko l'a dit alors ...nico4g a écrit:
C'est Sarko au journal de 20h00 qui avait affirmé que le gène du crime existait.
Très bien, alors laisse .nico4g a écrit:Pour mon "point", c'est le père qui parle et c'est le décalage qui me plaisait : formule soutenu avec "conneries".
Ou alors, tu as chopé ce clou devant ton portail.nico4g a écrit:
Moi aussi expérience personnel : je pars de chez mes beaux parents, je rentre : 60 km. Le lendemain matin, je vois mon pneu à plat et retrouve un clou.
Non parce que, juste comme ça, chez tous les concessionnaires auto ou même simples garagistes, on te dit que dès que tu crèves il faut se garer le plus vite possible et ne pas faire plus de 600 ou 700 mètres avec, sinon quoi, ton pneu est foutu (irrécupérable) et plus qu'à plat.
Re: Le Forum
Une paupière puis l’autre. Aïe ! Que la lumière soit et la lumière tue ... mes yeux. Ma main les protège, mais elle ne peut rien pour mon pauvre cerveau. Pour une fois, j’ai l’impression qu’il est trop lourd. Je tourne péniblement la tête pour voir si je suis seule. Oui, ouf ! J’ai appris qu’aimer quelqu’un ( ), c’est accepter que ce soit lui la première chose que l’on voit au réveil. Je connaissais un mec qui a mis un miroir sur sa table de chevet : il s’est suicidé.
Le bas de mon ventre me fait mal aussi. Moi qui voulais être une femme lorsque j’étais petite, j’aurais dû mieux me renseigner. Nous sommes tout de même le seul animal qui peut saigner plusieurs jours sans mourir. Assez tergiversé, tout un tas de rien t’attend, petite fille trop grande.
J’ai l’impression d’être une limace qui avance péniblement vers la salle de bains. D’abord, vidange (ouais c'est plutôt les mecs qui font la vidange, les nanas c'est plus class quand même ) , car même si l’alcool déshydrate, ma vessie est remplie. Je regarde l’abysse et vois flotter un sachet de thé. Mon Dieu, faites que je n’ai pas bu de thé hier soir ! Je suis seule au monde, assise, à contempler une porte bleue.
Je vais m’occuper maintenant du rat mort que j’ai dans la bouche. Mon miroir m’apprend que je ne me suis pas métamorphosée, et il ne me dit pas non plus que je suis la plus belle. Je le savais déjà.
L’eau, élément purificateur, me redonne de l’énergie, assez pour me permettre d'aller en chercher davantage. P’tit dèj.
Vu le soleil et ma montre, il est 11h00. Je vais sortir acheter à manger. Manger pour vivre et ne pas (et non pas vivre pour manger) vivre pour manger. Manger pour ne pas être mangée. Manger, ce mot me fait peur aujourd’hui, et il déclenche en moi un puissant malaise indéfinissable. Je sors, il me faut de l’air pollué.
Les gens marchent vite ou c’est moi qui marche lentement ? La plupart sont indifférents, d’autres me regardent, l’air méprisant (avec mépris ?). Sont–ils réellement mieux que moi ? Je suis pas pressée d’être une brique pour rejoindre votre mur. Les gens sont étranges quand tu es un étranger. Leurs visages semblent hideux quand tu es seul. Ces paroles qui traversent mon esprit lui imposent soudainement un visage réellement affreux. Demain, j’arrête de boire.
« Encore de supers promos dans votre hypermarché Rond-Point, c’est le moment de faire des folies ! ». Je suis encore en train de tourner en rond dans ces rayons trop grands, que l’on réorganise chaque semaine. Je finis par acheter du coca, une quiche et de la glace. Allons voir les éponges humaines.
Les caissiers sont là, à absorber les gens, l’argent, les remarques. Moi aussi, je me fais absorber. Bonjour, merci, au revoir. Je devrais inscrire ces mots sur mon front : je n’aurais plus à parler.
Je fume un joint, clé pour les portes de la perception, et prends un bouquin qui traîne par terre : « Nos amis les Humains » de Werber. C’est mon pote, Steph, dit "bébé mou" à cause de ses 120 kilos, qui me l’a passé. "Ça devrait te plaire", m’a–t–il dit tout excité. J’aime bien, c’est vrai. J’avais déjà entendu l’auteur à la radio. Utopiste. Je préfère les utopistes aux cyniques, ils sont plus courageux. Moi, je me drogue : au sexe, à l’alcool, à l’herbe, aux champis, au rire. Fichue réalité. Je vis dans le refus, y a que la mort que j’ai acceptée( ? un e ou pas, j'ai un doute) . Bien obligée.
Je me souviens de mon entretien avec la psy :
— Avez–vous déjà pensé au suicide ?
— Oui.
— Pourquoi vouloir vous tuer ?
— Je pensais pas au mien, mais à celui des autres, dans une prise de conscience collective.
Blanc.
— Que voulez–vous faire de votre vie ?
— La brûler.
— Ne voulez–vous pas y donner un sens ?
— Si, la recherche du plaisir.
— C’est l’heure, on en reparlera la prochaine fois.
Il n’y eut pas de prochaine fois.
J’ai terminé le livre. La fin est marrante. Je regarde la quatrième de couverture. La photo de Werber me captive, mais je ressens encore le même malaise. Qu’ai–je fait hier soir ? Je téléphonerai à la bande plus tard.
J’allume la télé. À mon tour d’absorber. C’est vrai que je suis proche de l’éponge quand je regarde cet écran. C’est un reportage sur la prostitution. Chaque femme rêve d’être une prostituée qui pourrait choisir ses clients. Masturbation intellectuelle, physique, la télé est un exutoire à nos frustrations. Pub. La dictature du beau. Sveltesse : pour les gros, mais on ne doit pas montrer de bibendum autre que celui de Michelin. Biactol : pour les pines d’huître, mais on ne doit pas montrer de cratères autres que ceux de la lune. Q10+ : pour les ridées, mais on ne doit pas montrer de momie autre qu’Armande Altaï. Colgate : pour les sourires blancs et noirs, mais on ne doit pas montrer de piano autre que celui des musiciens. Cette dernière pub colle à ma rétine. La bouche, les dents.
Que te dire Nico, j'aime beaucoup cette façon acide d'aborder les choses. Elle est blasée par la vie et voit les choses sous un angle je me tape de tout et ça me plait. J'adore
Mon commentaire n'est pas très construit, mais je n'ai pas relevé grand chose qui puisse me déranger, bien au contraire. Ça se lit aisément et avec grand plaisir.
Re: Le Forum
Merci Kat, je prends les compliments comme les fraises : avec délectation (en Guadeloupe, les fraises sont rares et chères...)
Bon, si quelqu'un a tout lu et tout compris, qu'il me fasse signe, je classerai cette nouvelle dans "vu".
Merki
Bon, si quelqu'un a tout lu et tout compris, qu'il me fasse signe, je classerai cette nouvelle dans "vu".
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