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Souffrance

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Message  B. Mer 21 Avr 2010 - 15:30

Bienvenue sur le topic des commentaires de Souffrance.
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Soyez francs et critiques. Very Happy


Dernière édition par Barbara le Jeu 3 Fév 2011 - 15:20, édité 1 fois
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Message  noway Mer 21 Avr 2010 - 16:42

Bon, tu te doutes bien que ce n'est pas moi qui te ferait une correction détaillée Razz

Pour ton style rien à redire que ce que j'ai déjà pu te dire à plusieurs reprises: c'est clair, maîtrisé, tu va à l'essentiel sans pour autant oublier de créer tes ambiances.

Le texte est d'une violence terrible. Elanie se pose la question à la fin de ce qui a pu pousser Yvan à cette explosion subite et incontrôlable, et bien tu vois: moi aussi. Il manque quelque chose. C'est trop rapide et brutal surtout si l'on se réfère au tout début quand tu parles de lui et que tu dis que son seul défaut c'est de ne pas partager sa passion. Comment quelqu'un peu basculer de manière aussi brutale (dès qu'il passe la porte pratiquement alors qu'il sait ce qu'il va trouver derrière et c'est ce qu'il trouve tous les jours depuis des années)? J'aurais aimé une petite discussion préalable qui monte en intensité ou alors un événement extérieur à Elanie qui se serait passé, par exemple au travail. Bref, un peu trop vite expédié à ce passage précis pour moi.

Je n'en reviens pas qu'elle possède des classeurs de ses idées, projets, etc... Comment fait-elle pour être aussi organisée...Moi je suis un gros bordélique. En revanche elle devrait tout avoir sauvegardé sur son pc non? J'aurais imaginé qu'il commence par s'en prendre à celui-ci.

Elle se demanda finalement comment elle avait pu voir en lui un homme aimable et non cet être dénué de tout respect envers les passions d’autrui.

Le "passion d'autrui" est impersonnel, rien ne dis qu'il ne supporte pas les passions des autres mais il ne partage pas du tout la sienne. Nuance, selon moi.

Je ne sais pas si ma critique t'aide réellement, je l'espère en tout cas. Au plaisir de lire la suite.
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Message  B. Mer 21 Avr 2010 - 17:22

Merci Noway. Tes critiques m'aident beaucoup.
En fait, j'ai toujours le même souci quand j'écris : j'ai l'histoire en tête, mais je saute des étapes que je juge soit sans importance, soit évidentes. Et du coup, certains passages sont trop rapides.
Ici, Yvan n'a pas basculé brutalement dans la violence, il est violent tout le temps. Il n'y a même pas entre eux de moments calmes. Tout est prétexte à heurts. Aucun élément extérieur ne provoque la colère d'Yvan. Il est enragé contre Elanie, et ne fait aucun effort pour se contrôler. De son point de vue : elle a tort, il a raison. Peut-être devrais-je développer cela.
Je vais modifier "les passions d'autrui", bonne remarque.
En ce qui concerne les classeurs, je me suis inspirée de moi. J'ai toujours imprimé mes écrits pour les avoir matériellement en mains.
Tu dis qu'il devrait s'en prendre d'abord à l'ordi : très juste. Mais s'en prendre aux papiers, ça coûte moins cher. Détruire un ordi, c'est balancer plusieurs centaines d'euros à la casse. Et ça, ça lui fait mal au cul ! Razz Ça aussi c'est un détail qu'il faudrait que je précise, tiens.
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Message  MrSonge Mer 21 Avr 2010 - 17:57

Le seul fait de savoir que son compagnon rentrerait bientôt de la boutique dans laquelle il vendait des meubles de luxe, la minait un peu plus à chaque minute.
Je trouve cette première partie de phrase un peu lourde. Peut-être quelque chose comme : «Le seul fait de savoir proche le retour de son compagnon qui travaillait dans une boutique où il vendait des meubles de luxe, la minait un peu plus à chaque minute »

Yvan, son compagnon, ne présentait qu’un seul défaut, et pas des moindres. Il désapprouvait totalement la passion d’Elanie.
Je mettrais deux points, ces deux phrases sont intimement liées.

Perdre des heures entières devant un ordinateur caractérisait un comportement si irrationnel qu’il ne concevait pas que la femme dont il partageait la vie pût s’adonner à une telle folie.
La signification de ce que je vais te proposer n'est pas tout-à-fait pareille à ta phrase mais ça pourrait peut-être alléger le "qu'il... que...dont". «Perdre des heures entières devant un ordinateur caractérisait (à ses yeux) un comportement irrationnel ; il ne concevait pas que la femme dont il partageait la vie pût s’adonner à une telle folie.» Ou quelque chose du même goût...

Au début de leur relation, il avait fait preuve d’un certain laxisme, mais depuis le jour où il avait survolé ses textes, après avoir procédé à une fouille méticuleuse des classeurs gonflés d’idées en tout genre, il la harcelait afin qu’elle cessât d’écrire.
Problème de syntaxe.
Le "leur" renvoie à => Yvan et Elanie.
Le "il" renvoie à Yvan
Le "ses" renvoie à Elanie.
J'avoue qu'on s'y perd un peu, et je pense qu'une répétition de "Elanie" par exemple ne gênerait pas.

Il savait trouver sa moitié pendue à son écran, et cette idée suffisait à l’enrager dès qu’il rentrait chez lui.
"enrager" dans ce sens-là, sauf erreur, ne s'utilise qu'avec "faire".
=> à le faire enrager

Il lui jeta un regard enfiellé et marcha droit vers l’armoire. Il en ouvrit le battant droit et considéra un bref instant les classeurs qui renfermaient toutes sortes d’écrits, manuscrits ou imprimés.
Répétition de "droit"

Anéantie par la douleur qui vrillait son visage, brisée par l’incompréhension qui broyait son cœur, elle fut incapable de réagir lorsqu’Yvan ramassa les papiers et sortit à l’extérieur de l’appartement en vociférant.
Inutile à mon sens. S'il sort de l'appartement c'est qu'il va à l'extérieur de celui-ci.

Ses pensées dressèrent rapidement un bilan des années écoulées. Lentement mais sûrement, Yvan l’avait rabaissée et humiliée. Il sapait son envie d’écrire aussi fatalement qu’une mauvaise herbe étouffe le jeune plant vigoureux dont elle se nourrit.
Pas mal d'adverbes en peu de phrases. Je te contamine ! xD

Tel un parasite, il avait œuvré pour la vider de toute motivation
"oeuvrer à" me semble plus esthétique et plus correct

Mais qu’est-ce que tu crois ? Que personne n’a encore parlé de ce que tu racontes ?
Je ne comprends pas pourquoi il lui demande si elle croit que personne n'a encore parlé de ce qu'elle raconte...

Elanie se releva lentement. Hésitante, elle progressa en direction du fût infernal. Les flammes avaient perdu de leur intensité. Il ne restait plus que des cendres et quelques fragments irrécupérables.
Suggestion pour que ce paragraphe soit moins saccadé : «Elanie se releva lentement. Hésitante, elle progressa en direction du fût infernal. Les flammes avaient perdu de leur intensité et il ne restait plus, au milieu d'un petit tas de cendres, que quelques fragments irrécupérables.»

Le texte, je rejoins Noway est très violent et surtout très juste à tel point que j'ai le désagréable sentiment que tu n'inventes pas tout. Mais peut-être me fais-je des idées, et je l'espère.
J'avoue que ce qui m'a gêné, c'est les quelques incohérences que j'ai relevé à la suite de Noway. Par exemple, si Yvan trouve sa femme sur l'ordinateur, pourquoi ne prend-il pas d'abord sa place, pour efface ses fichiers, tout simplement, au lieu de tout de suite s'en prendre aux écrits imprimés ou manuscrit ? Est-ce la colère qui l'aveugle, ou n'y a-t-il pas pensé, par chance ? Et puis surtout, si on assiste là à son apothéose de pétage de plomb, est-ce normal qu'il donne l'impression d'être aussi calme, si j'ose dire ? Comme si ce n'était qu'une colère parmi d'autres, alors que tu explicites le fait qu'il s'est vu obligé de passer à la «vitesse supérieure». Je pense qu'on homme comme Yvan qui en arrive à ses limites, quand il explose, c'est plus violent et peut-être plus long, aussi... Enfin je ne sais pas trop, l'impression que j'ai gardé était en tout cas que tout se passait trop vite -en ce qui concerne sa crise de nerf. Tu aurais pu, par exemple, le faire parler pendant qu'il fait brûler les textes, pour bien montré qu'il a clairement pété une durite. Des choses comme : «Et voilà ! Haha, les paroles s'envolent, les écrits restent ? Eh ben les tiens aussi, ils volent ! Ils s'envolent, ils s'en vont, regarde ! Des confettis de textes, de miettes de textes, des cendre de textes ! Le papier, noirci par une idiote qui se prend pour Yourcenar ou pas, il brûle quand même bien. Je n'aurais pas cru d'ailleurs, avec toute la merde dont tu les as recouvert ! Mais tout le monde peut se tromper, visiblement ! Ça crépite, ça fume, mais ce n'est pas fini, tu vas voir ce que j'en fait de tes chefs-d'oeuvres immortels, moi, je vais leur préparer une crémation infernale ! Seconde fournée, et allez donc, des nouvelles, des dialogues, tout plein de descriptions, au feu !!»
Ouais bon je me suis emballé, mais le principe est là. Visiblement, Yvan a sombré quelques instants dans un espèce d'état second, de folie et ce serait peut-être bien de le montrer un peu plus. ^^

Cela dit, j'ai hâte de lire la suite !!! Very Happy
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Message  Blackmark Mer 21 Avr 2010 - 18:18

Le thème est intéressant, bien traité, le style très agréable. Je regrette seulement la rapidité des événements, surtout au début. J'aurais aimé en savoir davantage sur les relations entre Elanie et Yvan, et la place de l'écriture dans leur vie.

Le décalage stylistique entre la narration et les dialogues me gêne un peu aussi, mais sans doute est-ce plus réaliste ainsi.

Je n'ai pas grand chose de plus à en dire, j'ai passé un bon moment à cette petite lecture. Le reste de mes commentaires se trouve dans le texte :

Vocabulaire
Lourdeur stylistique
Répétition
[Autres commentaires]

Assise devant son écran d’ordinateur, Elanie, petite brune d’une vingtaine d’années sans beauté particulière [cela alourdit la phrase et, dans le cadre d'une nouvelle, ces informations sont loin d'être primordiales], relisait les quelques phrases dont la page était noircie. Ecrivain amateur, elle rêvait d’être publiée depuis toujours. Elle ne manquait pas d’inspiration. Les idées se bousculaient dans sa tête. Les trier et conserver uniquement les ébauches dignes d’être développées en histoires intéressantes constituaient des choix délicats mais inévitables.
Ces derniers temps, la tâche devenait plus complexe, de sombres pensées parasitaient l’esprit de l’auteur. Sa vie de couple tournait au désastre. Le seul fait de savoir que son compagnon rentrerait bientôt de la boutique dans laquelle il vendait des meubles de luxe [même remarque que précédemment], la minait un peu plus à chaque minute. D’un geste nerveux, Elanie se gratta les mains. Une poussée d’eczéma déformait ses doigts et plus encore lorsqu’elle était contrariée [l'eczéma n'apparait-il pas justement lorsqu'on est contrarié ?]. Les crèmes et les traitements pharmaceutiques soulageaient sa peau à l’occasion, sans pour autant éliminer le mal qui la rongeait. Elle n’ignorait pas quelle solution radicale résoudrait son problème, néanmoins le courage lui manquait encore pour envisager de passer à l’acte.

Yvan, son compagnon, ne présentait qu’un seul défaut [il serait intéressant de montrer davantage qu'Elanie ne voit en réalité pas ses autres défauts parce qu'au fond, elle l'aime quand même], et pas des moindres. Il désapprouvait totalement la passion d’Elanie. Perdre des heures entières devant un ordinateur caractérisait un comportement si irrationnel qu’il ne concevait pas que la femme dont il partageait la vie pût s’adonner à une telle folie. Au début de leur relation, il avait fait preuve d’un certain laxisme, mais depuis le jour où il avait survolé ses textes, après avoir procédé à une fouille méticuleuse des classeurs gonflés d’idées en tout genre, il la harcelait afin qu’elle cessât d’écrire. Il l’imaginait rêver à ces hommes dont elle décrivait les traits, il pensait qu’elle s’identifiait à ces femmes aux vies surréalistes. Yvan ne supportait plus qu’elle ose s’évader ainsi, sans lui.

Perdue dans ses pensées, Elanie n’entendit pas la clé tourner dans la serrure. Yvan referma la porte, rangea son blouson et traversa l’appartement à grands pas. Il savait trouver sa moitié pendue à son écran, et cette idée suffisait à l’enrager dès qu’il rentrait chez lui.
« T’es encore là ? » explosa-t-il en l’apercevant.
Elanie sursauta et se retourna.
« Oui, je n’ai pas terminé la correction de ce passage [pourquoi prend-elle la peine de le lui expliquer alors qu'elle sait parfaitement qu'il n'en a rien à faire ?] », expliqua-t-elle en désignant la page affichée.
Yvan ne répondit pas. Il lui jeta un regard enfiellé et marcha droit vers l’armoire. Il en ouvrit le battant droit et considéra un bref instant les classeurs qui renfermaient toutes sortes d’écrits, manuscrits ou imprimés. Elanie l’observait, son cœur battait de plus en plus vite, oppressé par une angoisse terrible. Elle s’interrogeait sur les intentions d’Yvan tout en craignant de déjà les connaître. Soudain, l’homme attrapa les trieurs un par un et les projeta violemment à terre. Le cœur d’Elanie bondit dans sa poitrine. Elle se leva aussitôt et interrogea d’une voix bouillante de colère :
« Tu fais quoi là ?
- Tu le vois très bien ! » cria Yvan sans cesser d’éparpiller les écrits avec fureur.
Deux classeurs explosèrent. Elanie se précipita pour rassembler ses feuillets et tenter un sauvetage hasardeux. Furieux qu’elle s’oppose à lui, Yvan hurla et laissa échapper toute son ire :
« Espèce de salope ! Laisse ça ! »
Comme elle ne l’écoutait pas, il la saisit par les épaules et la frappa violemment au visage. Le monde de la jeune femme vola en éclats. Projeté contre le mur, son corps s’affaissa sur lui-même. Anéantie par la douleur qui vrillait son visage, brisée par l’incompréhension qui broyait son cœur, elle fut incapable de réagir lorsqu’Yvan ramassa les papiers et sortit à l’extérieur de l’appartement en vociférant. Elle le suivit de loin. Il précipita tous les écrits dans un tonneau en fer et tira une petite boîte de sa poche [un peu curieux qu'il ait justement une boîte d'alumettes dans sa poche]. Les larmes ravageaient Elanie, la douleur lui ôtait toute force, elle était incapable de sauver ses idées de la destruction. Yvan craqua une allumette et la jeta sur les feuilles, qui s’embrasèrent aussitôt. Le visage de la jeune femme se tordit en un rictus déchirant. Sa bouche s’ouvrit pour laisser échapper un cri qui mourut avant même de jaillir de son ventre, tant la détresse écrasait ses entrailles.

Soudain animée par un instinct de survie salutaire, elle se précipita dans la chambre et rechercha, dans le tas épars de feuillets, ses écrits les plus importants. Qu’il détruise ses idées, elle pourrait survivre, mais qu’il réduise à néant ses romans et ses nouvelles achevées [un bon auteur ne se doit-il pas d'avoir plusieurs sauvegardes de ses écrits ?] - tous ces textes sur lesquels elle avait tant travaillé et dans lesquels elle s’était tant investie - et elle ne s’en remettrait jamais. Elanie eut juste le temps de dissimuler ces compositions primordiales avant qu’Yvan ne reparaisse sur le pas de la porte [il met beaucoup de temps à revenir, c'est curieux... peut-être aurait-il fallu le faire chercher rageusement une boîte d'alumettes, justement ?]. Sans la gratifier du moindre regard, il s’empara des derniers papiers restés à terre. Elanie le suivit de nouveau en direction du jardin, et assista, totalement impuissante, à la destruction d’une partie d’elle-même. Restée dans l’appartement, une main posée sur la porte vitrée, elle s’écroula en pleurs. Le supplice était insoutenable.
Ses pensées dressèrent rapidement un bilan des années écoulées [au début tu dis qu'elle n'a qu'une vingtaine d'années, or cette phrase laisse entendre qu'elle vit avec Yvan depuis bien longtemps]. Lentement mais sûrement, Yvan l’avait rabaissée et humiliée. Il sapait son envie d’écrire aussi fatalement qu’une mauvaise herbe étouffe le jeune plant vigoureux dont elle se nourrit. Tel un parasite, il avait œuvré pour la vider de toute motivation. Malgré les efforts employés pour la briser, Elanie résistait. Et aujourd’hui, la volonté de sa compagne avait désarmé Yvan au point qu’il avait dû passer à la vitesse supérieure. Il se donnait pour mission de la délivrer de la démence qui l’animait, et la seule méthode efficace désormais était de détruire ses textes.

L’homme revint alors dans l’appartement et poussa un soupir de dédain lorsqu’il aperçut Elanie en larmes.
« Pauvre conne. Tu pleures pour tes écrits minables ? Mais qu’est-ce que tu crois ? Que personne n’a encore parlé de ce que tu racontes [je ne comprends pas cette phrase] ? Ça ne valait rien de toute façon ! Tu ne vaux rien ! Tu me dégoûtes ! »
Il la délaissa et alla s’enfermer dans la salle de bains [quel cliché !].
Dévastée, Elanie avait encaissé les mots hargneux comme autant de coups de poings en pleine figure. Les flammes consumaient ses textes dans le tonneau et hypnotisaient son regard. Le paysage tanguait autour d’elle. Le monde devenait irréel. Une tourmente extrême s’empara de tout son être. Elle se demanda ce qui, dans son comportement, avait pu pousser Yvan à commettre des actes aussi violents et imprévisibles. Elle ne comprenait pas comment il avait pu en arriver à éprouver une haine assez profonde envers elle pour ressentir le besoin de la faire souffrir à ce point. Elle se demanda finalement comment elle avait pu voir en lui un homme aimable et non cet être dénué de tout respect envers les passions d’autrui.
Elanie se releva lentement. Hésitante, elle progressa en direction du fût infernal. Les flammes avaient perdu de leur intensité. Il ne restait plus que des cendres et quelques fragments irrécupérables.
De nouveau, la douleur submergea la jeune femme qui s’effondra, totalement désespérée. Elle aurait voulu hurler et expectorer toute sa douleur. Elle aurait voulu que le responsable de sa torture souffre autant qu’elle en cet instant. Elle aurait voulu que les tourments le submergent et l’étouffent autant qu’ils l’écrasaient elle-même.
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Message  B. Mer 21 Avr 2010 - 20:34

Merci, vraiment. Je suis vraiment ravie d'avoir matière à travailler là. Bon, il est clair qu'il va falloir que je développe le début. Je vais commencer à m'en occuper demain.

MrSonge a écrit:Le texte, je rejoins Noway est très violent et surtout très juste à tel point que j'ai le désagréable sentiment que tu n'inventes pas tout. Mais peut-être me fais-je des idées, et je l'espère.
Hélas, tu ne te fais pas d'idées. Ce texte est inspiré d'une certaine réalité.

Cela dit, j'ai hâte de lire la suite !!! Very Happy
J'attendais d'avoir eu quelques lectures et avis, et quelques cris du coeur de ce style, d'ailleurs ! Razz
Je poste la suite.
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Message  MrSonge Mer 21 Avr 2010 - 20:35

Hélas, tu ne te fais pas d'idées. Ce texte est inspiré d'une certaine réalité.
Ah flûte. Pour une fois que j'espérais être dans le faux... Neutral
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Message  B. Mer 21 Avr 2010 - 20:41

Suite postée.
En relisant la suite, je me rends compte qu'elle est aussi assez rapide. Je pense que vous allez aussi me demander quelques développements.
Il faut dire que je l'ai écrite d'une seule traite, comme les mots venaient, comme pour me vider d'un certain malaise.
Cette nouvelle est l'une de celles qui m'ont permis de tourner une certaine page...
Mais bon, je pense que je vais avoir un gros travail de développement sur ce texte, du coup.
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Message  MrSonge Mer 21 Avr 2010 - 21:05

Elanie imaginait Yvan dans la douche, se lavant l’air de rien, un petit rictus satisfait au bord des lèvres. Que faisait-il-là, ce sourire malveillant ? Avec toute la force de son esprit fertile, la jeune femme imagina qu’une poigne de fer se refermait autour du corps ruisselant et l’écrasait comme une éponge gonflée de mousse, l’écrasait jusqu’à ce que les os craquent, l’écrasait jusqu’à ce que le sang commence à sortir par les orifices naturels avant de fendre l’enveloppe charnelle et de se répandre en jets violents sur les parois de la douche.
En gras une répétition, en rouge les participes présents.

Le regard furibond, elle se dirigea vers la cuisine et expira plusieurs fois pour se calmer.
Je trouve ce début étrange. Son regard ne fait pas vraiment partie d'elle donc c'est un peu bizarre d'utiliser cela ainsi.

Elle enclencha la cafetière et décida d’attendre que son compagnon sorte de la salle de bains pour débuter une discussion forcément houleuse.
La cafetière ce n'est pas une "machine à café", attention. C'est le truc où tu mets l'eau à faire chauffer et tout. Donc ça ne s'enclenche pas, ça se pose sur une plaque chauffante.

Elle s’approcha du bac et, sans toucher à quoi que ce soit, elle tenta d’observer la posture du corps d’un peu plus près.
Répétition du sujet, inutile à mon avis.

Le cadavre ne présentait plus la moindre consistance.
Je crois qu'on ne "présente" pas de la consistance. On en a.

Elanie craignit la damnation éternelle. Elle, qui ne croyait pourtant pas à ces sornettes sur l’après-vie diabolisée par la religion, fut envahie par les doutes et éprouva la peur.
Je mettrais : «Elanie se surprit, ou se prit, à craindre la damnation éternelle»
Diabolisée est un bien grand mot, le Paradis existe, pour les croyants.
"éprouver la peur" me fait l'effet d'être un peu... guindé. Je dirais : "éprouver de la peur"

Elle devait avertir les secours, même si le corps d’Yvan ne laissait planer aucun doute sur son état de cadavre, elle devait avertir les forces de police.
"Sur son état de cadavre", je pense que tu peux trouver mieux, surtout que tu répètes cadavre.

La jeune femme se précipita hors de la salle de bains, mais elle glissa et s’écroula dans la pièce inondée de sang.
Pourquoi ce "mais" ? Il n'y a aucune opposition entre le fait qu'elle se précipite et glisse. => "La jeune femme se précipita hors de la salle de bains, glissa et s’écroula dans la pièce inondée de sang."

Le liquide chaud l’éclaboussa en un bruit spongieux.
=> "avec un bruit"

Dix minutes plus tard, forces de l’ordre et pompiers arrivèrent sur les lieux du drame. En découvrant l’état de la dépouille, ils furent profondément choqués. Il ne leur vint absolument pas à l’esprit qu’Elanie pouvait être responsable d’une telle boucherie. Les policiers recueillirent son témoignage alors qu’elle était plongée dans une semi-inconscience, prirent des photos et conclurent rapidement à une mort inexpliquée.
Ici, c'est les adverbes. ^^

Puis, comme tout scoop, la mort d’Yvan perdit de son intérêt et l’agitation des médias retomba. Au cours de ces semaines mouvementées, Elanie compris rapidement qu’elle avait tout intérêt à tirer profit d’un tel tapage médiatique.
Répétition : "médias", "médiatique"

Négociant ses interventions en véritable femme d’affaires, elle gagna suffisamment d’argent pour déménager dans la capitale française et rechercher un emploi en rapport avec la plume.
pourquoi "rechercher" ? Elle cherche, tout simplement ^^

Alors, j'ai été emballé par l'intrigue et cette mort à laquelle on ne s'attend pas du tout !
La fin, par contre, m'a un peu déçu. Cette ascension soudaine est bien trouvée mais encore une fois, trop brève, on a l'impression qu'elle passe de "ma vie est une merde" à "ma vie est sublime". Ça fait terriblement artificiel, presque cliché, à tel point qu'on y croit pas un instant. Et puis, pour tout d'avouer, le coup du film m'a profondément déplu, mais pour des raisons personnelles. Je déteste l'idée qu'un bouquin qui a du succès va forcement devenir un film, comme si s'était la consécration de voir son roman porté à l'écran, à tel point que ça devient presque le but de certains auteurs : non plus écrire un livre, mais écrire un pré-film.

Mais bon, cela c'est personnel, pour le reste, vraiment, je suis toujours aussi impatient d'avoir une suite !!! Very Happy
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Message  B. Jeu 22 Avr 2010 - 10:39

Je reprends point par point toutes vos remarques à propos du premier extrait. Je me concentre d'abord sur les corrections ponctuelles, avant de revoir les détails à développer en profondeur.

Donc, pour Mr Songe :
J'ai corrigé mes erreurs selon tes suggestions. Surtout "sortir à l'extérieur de l'appart", un superbe pléonasme, que j'ai fait hier en plus, en corrigeant une dernière fois avant de poster. Rolling Eyes
MrSonge a écrit:
Mais qu’est-ce que tu crois ? Que personne n’a encore parlé de ce que tu racontes ?
Je ne comprends pas pourquoi il lui demande si elle croit que personne n'a encore parlé de ce qu'elle raconte...
Il ne le lui demande pas. Il met ça en évidence de façon ironique, de sorte qu'elle comprenne bien que ce qu'elle écrit a forcément été écrit par d'autres avant elle, parce que pour lui, Elanie est un écrivain minable. J'ai rajouté un "Ouvre les yeux" au milieu de ses paroles pour bien mettre en évidence cette idée cynique.


Pour Blackmark :
Pareil, j'ai corrigé mes erreurs et manques de précision suivant tes commentaires.
[l'eczéma n'apparait-il pas justement lorsqu'on est contrarié ?].
J'ai modifié la phrase de façon à m'expliquer avec plus de précision.

En ce qui concerne le vocabulaire des dialogues, que tu trouves en décalé par rapport à la narration, c'est voulu. Personnellement, je ne parle absolument pas de la même manière que lorsque je m'exprime par écrit. Là, j'ai collé à mes personnages : ils sont simples et parlent comme tout le monde. L'écrivain soigne sa narration (comme Elanie), mais ne parle pas forcément dans un style ampoulé ou guindé. Wink

[un bon auteur ne se doit-il pas d'avoir plusieurs sauvegardes de ses écrits ?]
J'ai apporté quelques précisions. En fait, elle conserve des textes qu'elle a écrits des années auparavant, soit à la main, soit sur un ordinateur parti au rebut. Elle n'a donc pas de sauvegarde de ces histoires-là. Les perdre serait catastrophique.

Il la délaissa et alla s’enfermer dans la salle de bains [quel cliché !].
Peut-être, mais c'est important pour la suite.

Juste un truc, si tu pouvais mettre tes remarques d'une autre couleur que noir sur noir, ça serait vraiment gentil pour mes yeux. Very Happy J'ai eu du mal à repérer tes commentaires au milieu du texte...

Maintenant que j'ai revu tous ces points, je vais me pencher sur le problème de rapidité de l'histoire et voir quoi et comment développer. Very Happy
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Message  MrSonge Jeu 22 Avr 2010 - 11:11

Il ne le lui demande pas. Il met ça en évidence de façon ironique, de sorte qu'elle comprenne bien que ce qu'elle écrit a forcément été écrit par d'autres avant elle, parce que pour lui, Elanie est un écrivain minable. J'ai rajouté un "Ouvre les yeux" au milieu de ses paroles pour bien mettre en évidence cette idée cynique.
Ohlà, j'ai fini par comprendre mais il m'a fallu trois lectures et des explications. xD
Je ne sais pas si j'ai été particulièrement obtus sur ce coup-là, mais à ta place je changerais cette phrase, elle prête vraiment à confusion et je pense que même avec l'ajout, on risque de ne pas comprendre.
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Message  B. Jeu 22 Avr 2010 - 12:17

J'ai ajouté une autre phrase, en plus d'"Ouvre les yeux". Ça devrait aller maintenant.

Je viens d'apporter les corrections au deuxième extrait, selon tes remarques.
MrSonge a écrit:
La fin, par contre, m'a un peu déçu. Cette ascension soudaine est bien trouvée mais encore une fois, trop brève, on a l'impression qu'elle passe de "ma vie est une merde" à "ma vie est sublime". Ça fait terriblement artificiel, presque cliché, à tel point qu'on y croit pas un instant.
C'est vrai. Je reconnais. J'y ai moi-même pensé. Je me suis dit que là, j'écrivais un truc un peu trop facile, un peu trop bâclé. Mais bon, sur le coup ça m'allait très bien. Razz Comme quoi, on tombe rapidement dans la fainéantise quand on veut.
Si tu me dis qu'on n'y croit pas, c'est ennuyeux, et je pense que je vais complètement modifier ce morceau.

Le coup de l'adaptation du livre au grand écran, moi ça me plaît bien. Ça fait prise de revanche.
C'est quand même bien de voir ses personnages s'animer sur grand écran, non ? L'histoire prend une autre dimension...

Bon, je vais m'occuper du cliché foireux.
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Message  MrSonge Jeu 22 Avr 2010 - 15:38

Le coup de l'adaptation du livre au grand écran, moi ça me plaît bien. Ça fait prise de revanche.
C'est quand même bien de voir ses personnages s'animer sur grand écran, non ? L'histoire prend une autre dimension...
Moi j'aime pas. Ça donne l'impression que ton écrivaine passe du stade de la gentille passionnée à la prostituée au capitalisme. C'est un peu raide comme formulation mais ça me fait un peu cet effet. xD Et puis surtout je déteste l'idée du livre qui devient film, comme si la littérature était l'antichambre du cinéma, qui est lui la véritable fin. Personnellement, je ne voudrai jamais voir mes personnages se promener sur un écran, ce serait une régression assez terrible. Et même quand l'adaptation est excellente ("Les Misérables" avec Gabin), je considère cela comme un appauvrissement assez phénoménal parce que ça prend le pas sur l'imagination du lecteur, ça sclérose des visages, des situations, ça fossilise les potentialités d'un roman.

Comme quoi, on tombe rapidement dans la fainéantise quand on veut.
Je ne crois pas que ce soit réellement de la fainéantise. D'une part parce que je te connais trop pour le penser, et puis surtout parce que ce resserrement de la trame narrative peut très bien se justifier. C'est un effet un peu cinématographique (ce genre de parallèle enrichissant, par contre, je ne suis pas contre ! ^^), quand toute une période se déroule en quelques secondes, souvent avec un fond musical, et on découvre une tranche de vie par petits morceaux. Je pense par exemple, non ce n'est pas si ridicule, à "Hercule" de Disney. Au moment où il devient reconnu, il y a une chanson ("de zéro à héro") et on assiste à plusieurs mois de sa vie de héros, et plusieurs de ses travaux, en quelques petites minutes.
Donc je pense que la logique de l'accélération se justifie pour contraster le flot de nouveauté qui lui tombe dessus d'avec sa vie d'avant, beaucoup plus monotone et terne. Le problème est que je trouve que tu y es allé un peu trop fort, sur ce coup-là. ^^ De ce fait ça passe d'un effet intéressant à la caricature de l'ascension sociale-miracle et, comme je l'ai dit, on y croit plus trop...
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Message  Itzpapalotl Jeu 22 Avr 2010 - 16:56

Peut-être que ces points ont déjà été soulevés mais bon...

"tant la détresse écrasait ses entrailles" = je trouve juste l'expression maladroite, un peu lourde.
"Dévastée, Elanie avait encaissé [...]" = avec tes paragraphes précédents on sait ce qu'elle ressent, le terme me semblait un peu redondant. Je ne l'aurais pas mis mais c'est juste mon point de vue.
"Etrangement, une peur sourde s'insinuait en elle plus elle approchait de la petite pièce." = J'aurais inversé la phrase, "plus elle approchait de la petite pièce, plus...". La phrase me paraît mal construite, il faudrait la reformuler entièrement.
"Elanie compris" = comprit.
"Elle utilisa la mort de son compagnon à bon escient et l'histoire connu" = connut.
"D'autres faits étranges ce sont-ils produits après le décès de votre compagnon?" = se sont.
Il y a des fois aussi où tu mets des virgules qui ne sont pas nécessaires.

Je ne sais pas comment vous faîtes pour relever par petits bouts les passages d'un texte...

Sinon j'aime beaucoup ce texte, même si le passage avec ton esthéticienne est un peu prévisible, c'est bien écrit, bien mené, et ce qui m'a surtout plu est la justesse des sentiments de ton héroïne... ils sont bien rendus.
J'aime aussi le côté rapide, pour moi il n'y a pas de trous, les sentiments et les actions des personnages me semblent logiques et conséquents...
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Message  MrSonge Jeu 22 Avr 2010 - 17:39

Elle saisit son sac à main et son manteau, jetés sur un siège du studio de cinéma, et suivit l’inconnue.
Est-ce bien utile ? à la limite "du studio"

Cette dernière émergea dans la rue et invita Elanie à s’asseoir à la terrasse d’un café, rue Balard.
Problème de point de vue. "émerger" sous entend que l'observateur est déjà dans la rue, or ce n'est pas le cas puisque le lecteur suit Elanie qui sort à ce moment, sauf erreur de ma part...

J’ai écrit un livre, je prépare un film, tout est dit et le sera dans ces deux œuvres successives.
Le "je prépare" est un peu prétentieux non, pour quelqu'un qui ne fait qu'assister au tournage en tant que conseillère. De premier choix, certes, mais conseillère quand même.

Vous avez su tirer partie d’un évènement qui vous présentait comme une illuminée.
=> "tirer parti", non ?

Je ne vois pas quelles questions j’aurai dû me poser. Il est mort, il ne le méritait pas, mais j’avoue que cela m’a libérée. Il me bouffait littéralement, il m’étouffait, il m’empêchait de réaliser le seul rêve qui me tenait vraiment à cœur et qui aujourd’hui me permet de vivre confortablement. Je ne comprends pas les causes de sa mort, mais il est évident qu’elles ne sont pas rationnelles. À quoi cela me servirait-il de chercher à les élucider ?
- Je suis persuadée que vous les avez déjà comprises, affirma Jeanne. Voyez-vous, je suis exactement comme vous.
Ici, les adverbes. ^^

Aha, un point qui s'éclaircit vaguement mais on se demande encore si c'est une mytho ou pas. J'ai juste trouvé parfois le ton du dialogue un peu guindé, mais sinon je n'ai rien à dire de plus sur cet extrait ! ^^
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Message  B. Jeu 22 Avr 2010 - 21:34

Merci pour ta lecture Itzpapalotl. Very Happy
Itzpapalotl a écrit:
"Elanie compris" = comprit.
"Elle utilisa la mort de son compagnon à bon escient et l'histoire connu" = connut.
"D'autres faits étranges ce sont-ils produits après le décès de votre compagnon?" = se sont.
Là, sans commentaire. Voilà le genre de fautes que je ne devrais plus faire. Evil or Very Mad

Je ne sais pas comment vous faîtes pour relever par petits bouts les passages d'un texte...
Moi je copie l'extrait, je viens dans les coms, je le colle dans mon message de réponse, et ensuite je sélectionne les phrases que j'ai repéré, et je les entoure de
...
.
Very Happy

Mr Songe, j'ai corrigé en fonction de tes remarques, le 3e extrait.
Je ne crois pas que ce soit réellement de la fainéantise. D'une part parce que je te connais trop pour le penser, et puis surtout parce que ce resserrement de la trame narrative peut très bien se justifier. C'est un effet un peu cinématographique (ce genre de parallèle enrichissant, par contre, je ne suis pas contre ! ^^), quand toute une période se déroule en quelques secondes, souvent avec un fond musical, et on découvre une tranche de vie par petits morceaux. Je pense par exemple, non ce n'est pas si ridicule, à "Hercule" de Disney. Au moment où il devient reconnu, il y a une chanson ("de zéro à héro") et on assiste à plusieurs mois de sa vie de héros, et plusieurs de ses travaux, en quelques petites minutes.
Donc je pense que la logique de l'accélération se justifie pour contraster le flot de nouveauté qui lui tombe dessus d'avec sa vie d'avant, beaucoup plus monotone et terne. Le problème est que je trouve que tu y es allé un peu trop fort, sur ce coup-là. ^^ De ce fait ça passe d'un effet intéressant à la caricature de l'ascension sociale-miracle et, comme je l'ai dit, on y croit plus trop...
Je te remercie de penser ça de moi (rapport au début de ce com). Very Happy
La comparaison avec Hercule m'a fait sourire, mais c'est tout à fait ça, tu as bien vu. Mais oui, je sais, j'y suis allée un peu fort... Ok, ok, je vais voir comment rendre tout ça moins "facile". J'y ai réfléchi tout l'après-midi, sans succès. La nuit porte conseil, dit-on.

Je posterai le dernier extrait demain.
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Message  Itzpapalotl Jeu 22 Avr 2010 - 21:38

De rien, j'ai beaucoup aimé ton texte et j'attends la suite avec impatience.
Pour le "je ne sais pas comment", lol, je me suis dit juste après avoir posté que c'était tout bête et que j'aurais mieux fait de réfléchir avant d'écrire cette phrase...

Je ne sais pas trop comment le traduire, mais je trouve que tu as vraiment saisi l'essence de l'auteur. Ce qu'elle ressent quand ses textes brûlent...
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Message  Itzpapalotl Ven 23 Avr 2010 - 8:03

Notre niveau de conscience sera tel, que certains en auront le vertige… »
Je ne mettrais pas de virgule ici, ça coule mieux sans.


« L’élimination de certains parasites permet aux belles plantes de pousser de façon plus vigoureuse, et ne gène en rien l’évolution du reste de l’espèce. »
Idem, la phrase est plus limpide et l'image rendue plus forte sans la virgule.
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Message  Marie D Ven 23 Avr 2010 - 12:13

Et bien, cette histoire est décoiffante! Je suis entrée dedans sans peine. j'ai été révulsée au début, avec la même envie que ton personnage: faire ravaler ces mots à ce gros c**!
La suite s'est lue d'un trait, j'ai beaucoup aimé le thème, le style, l'ambiance.
J'attends la suite.
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Message  MrSonge Ven 23 Avr 2010 - 12:33

Voyant la mine affligée de l’écrivain, Jeanne ajouta.
Affliction : État d’abattement produit par un événement malheureux.
Est-ce que vraiment ce genre de révélation provoque de l'affliction ? À mon avis pas, et surtout pas en premier lieu.

Lire les pensées d’autrui, puis parvenir à les manipuler, est une capacité tout à fait extraordinaire qui mérite toute l’attention de celui qui est capable de solliciter son esprit.
Double qui un peu lourd, si on l'ajoute au "de celui" "de solliciter"

Cette fois-ci, Elanie décida d’en finir avec cette conversation déplaisante.
Elanie a déjà pris cette décision auparavant, non ? Même si elle a été retenue, elle avait bel et bien décidé de s'en aller...

Un adolescent en scooter, qui circulait de façon illégale à cet endroit, fit un écart et se précipita brusquement sur l’enfant qui poursuivait son ballon
Double "qui", ici aussi.

Alors, tout d'abord, je t'avoue que je trouve bien maigrichonne la réaction d'Elanie. Elle vient quand même d'encaisser coup sur coup deux nouvelles plutôt ahurissantes et elle ne réagit pas plus que ça ? Elle trouve juste l'énergie d'être bien gentiment révulsée par les propos de son interlocutrice, alors que tout de même, elle vient d'apprendre qu'elle a tué -même involontairement- son ami et que la télékinésie est une réalité. À sa place, avant de faire de la morale, j'aurais très nettement sauté au plafond. Razz
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Message  nico4g Ven 23 Avr 2010 - 14:54

SOUFFRANCE

Assise devant son écran d’ordinateur, Elanie relisait les quelques phrases dont la page était noircie. là, je tique : si ne sont que quelques pâtes, euh non, phrases, la page n'est pas noircieEcrivain amateur, elle rêvait d’être publiée depuis toujours.non depuis qu'elle savait écrire à la limite Elle ne manquait pas d’inspiration. Les idées se bousculaient dans sa tête. Les trier et conserver uniquement les ébauches dignes d’être développées en histoires intéressantes constituaient des choix délicats mais inévitables.
Ces derniers temps, la tâche devenait plus complexe, de sombres pensées parasitaient l’esprit de l’auteur. Sa vie de couple tournait au désastre. Le seul fait de savoir imminent le retour de son compagnon, qui vendait des meubles de luxe dans une boutique à l’excellente réputation, la minait un peu plus à chaque minute. D’un geste nerveux, Elanie se gratta les mains. De l’eczéma déformait ses doigts de façon permanente, et lorsque la contrariété était à son comble, les poussées de cloques et de plaques devenaient presque handicapantes. Les crèmes et les traitements pharmaceutiques soulageaient sa peau à l’occasion, sans pour autant éliminer le mal qui la rongeait. Elle n’ignorait pas quelle solution radicale résoudrait son problème, néanmoins le courage lui manquait encore pour envisager de passer à l’acte.

Yvan, son compagnon, présentait un défaut considérable qui supplantait tous les autres : il désapprouvait totalement la passion d’Elanie. Perdre des heures entières devant un ordinateur caractérisait, à ses yeux, un comportement irrationnel ; il ne concevait pas que la femme dont il partageait la vie pût s’adonner à une telle folie. Au début de leur relation, il avait fait preuve d’un certain laxisme. Mais depuis le jour où il avait survolé les textes de sa femme, après avoir procédé à une fouille méticuleuse des classeurs gonflés d’idées en tout genre, il la harcelait afin qu’elle cessât d’écrire. Il l’imaginait rêver à ces hommes dont elle décrivait les traits, il pensait qu’elle s’identifiait à ces femmes aux vies surréalistes. Yvan ne supportait plus qu’elle ose s’évader ainsi, sans lui. Il voulait qu’elle s’épanouisse dans une vie de femme au foyer, et non dans des élucubrations stériles et des fantasmes honteux - de son point de vue. Chaque jour, il ne manquait pas de la provoquer, en arguant que tel meuble n’était pas dépoussiéré, que tel placard manquait d’ordre, que telle vaisselle traînait, et qu’elle ferait mieux de s’occuper de sa maison au lieu de gaspiller son énergie en vaines divagations. Elanie souffrait de ces incessantes disputes superfétatoires. Elle s’efforçait de calmer le jeu, remplissant au mieux le rôle qu’Yvan exigeait d’elle, mais elle ne pouvait pas se contenter de tourner en rond dans un habitat somme toute extrêmement propre et rangé. Son existence lui paraissait déjà suffisamment oiseuse pour qu’elle en élimine la seule occupation enrichissante.

Perdue dans ses pensées, Elanie n’entendit pas la clé tourner dans la serrure. Yvan referma la porte, rangea son blouson et traversa l’appartement à grands pas. Il savait trouver sa moitié pendue à son écran, et cette idée suffisait à le faire enrager dès qu’il rentrait chez lui.
« T’es encore là ? » explosa-t-il en l’apercevant.
Elanie sursauta et se retourna.
« Oui, je n’ai pas terminé la correction de ce passage », expliqua-t-elle en désignant la page affichée.
Yvan ne répondit pas. Il lui jeta un regard enfiellé et considéra l’ordinateur d’un mauvais œil. Elanie comprit qu’il voulait le détruire et elle plaça aussitôt un bras protecteur devant. Il était hors de question qu’il s’attaque à l’outil coûteux, mémoire de toutes ses idées récentes. Yvan renonça à s’engager dans un combat physique. Il présuma, à juste titre, qu’Elanie se transformerait en une furie surhumaine s’il tentait de ravager ce qu’elle tenait pour son secondmonde. Il opta pour une action plus sournoise, et marcha vers l’armoire. Il en ouvrit le battant droit et considéra un bref instant les classeurs qui renfermaient toutes sortes d’écrits, manuscrits ou imprimés. Elanie l’observait, son cœur battait de plus en plus vite, oppressé par une angoisse terrible. Elle s’interrogeait sur les intentions d’Yvan tout en craignant de déjà les connaître. Soudain, l’homme attrapa les trieurs un par un et les projeta violemment à terre. Le cœur d’Elanie bondit dans sa poitrine. Elle se leva aussitôt et interrogea d’une voix bouillante de colère :
« Tu fais quoi là ?
- Tu le vois très bien ! » cria Yvan sans cesser d’éparpiller les écrits avec fureur.
Deux classeurs explosèrent. Elanie se précipita pour rassembler ses feuillets et tenter un sauvetage hasardeux. Furieux qu’elle s’oppose à lui, Yvan hurla et laissa échapper toute son ire :
« Espèce de salope ! Laisse ça ! »
Comme elle ne l’écoutait pas, il la saisit par les épaules et la frappa violemment au visage. Le monde de la jeune femme vola en éclats. Projeté contre le mur, son corps s’affaissa sur lui-même. Anéantie par la douleur qui vrillait son visage, brisée par l’incompréhension qui broyait son cœur, elle fut incapable de réagir lorsqu’Yvan ramassa les papiers et sortit de l’appartement en vociférant. Elle le suivit de loin. Il précipita tous les écrits dans un tonneau en fer et tira une petite boîte de sa poche. Les larmes ravageaient le visage d'Elanie, la douleur lui ôtait toute force, elle était incapable de sauver ses idées de la destruction. Yvan craqua une allumette et la jeta sur les feuilles, qui s’embrasèrent aussitôt. Le visage de la jeune femme se tordit en un rictus déchirant. Sa bouche s’ouvrit pour laisser échapper un cri qui mourut avant même de jaillir de son ventre, tant la détresse écrasait ses entrailles.
Soudain animée par un instinct de survie salutaire, elle se précipita dans la chambre et rechercha, dans le tas épars de feuillets, ses écrits les plus importants. Elle conservait ses textes d’enfance - produits à la main – et d’adolescence – tapés sur le vieil ordinateur de son père, appareil depuis longtemps parti à la casse – avec beaucoup d’attentions et d’émotions. Qu’Yvan détruise ses idées, elle pourrait survivre, mais qu’il réduise à néant ses romans et ses nouvelles achevées - tous ces textes sur lesquels elle avait tant travaillé et dans lesquels elle s’était tant investie - et elle ne s’en remettrait jamais.
Elanie eut juste le temps de dissimuler ces compositions primordiales avant qu’Yvan ne reparaisse sur le pas de la porte. Sans la gratifier du moindre regard, il s’empara des derniers papiers restés à terre. Elanie le suivit de nouveau en direction du jardin, et assista, totalement impuissante, à la destruction d’une partie d’elle-même. Restée dans l’appartement, une main posée sur la porte vitrée, elle s’écroula en pleurs. Le supplice était insoutenable.

Ses pensées dressèrent un bilan sommaire des années écoulées. Lentement mais sûrement, Yvan l’avait rabaissée et humiliée. Il sapait son envie d’écrire aussi fatalement qu’une mauvaise herbe étouffe le jeune plant vigoureux dont elle se nourrit. Tel un parasite, il avait œuvré à la vider de toute motivation. Malgré les efforts employés pour la briser, Elanie résistait. Et aujourd’hui, la volonté de sa compagne avait désarmé Yvan au point qu’il avait dû passer à la vitesse supérieure. Il se donnait pour mission de la délivrer de la démence qui l’animait, et la seule méthode efficace désormais était de détruire ses textes.
L’homme revint alors dans l’appartement et poussa un soupir de dédain lorsqu’il aperçut Elanie en larmes.
« Pauvre conne. Tu pleures pour tes écrits minables ? Mais qu’est-ce que tu crois ? Que personne n’a encore parlé de ce que tu racontes ? Ouvre les yeux ! Tu n’écris rien d’original. Ça ne valait rien de toute façon ! Tu ne vaux rien ! Tu me dégoûtes ! »
Il la délaissa et alla s’enfermer dans la salle de bains.
Dévastée, Elanie avait encaissé les mots hargneux comme autant de coups de poings en pleine figure. Les flammes consumaient ses textes dans le tonneau et hypnotisaient son regard. Le paysage tanguait autour d’elle. Le monde devenait irréel. Une tourmente extrême s’empara de tout son être. Elle se demanda ce qui, dans son comportement, avait pu pousser Yvan à commettre des actes aussi violents et imprévisibles. Elle ne comprenait pas comment il avait pu en arriver à éprouver une haine assez profonde envers elle pour ressentir le besoin de la faire souffrir à ce point. Elle se demanda finalement comment elle avait pu voir en lui un homme aimable et non cet être dénué de tout respect envers sa passion.
Elanie se releva lentement. Hésitante, elle progressa en direction du fût infernal. Les flammes avaient perdu de leur intensité, et il ne restait plus, au milieu d’un tas de cendres, que quelques fragments irrécupérables.
De nouveau, la douleur submergea la jeune femme qui s’effondra, totalement désespérée. Elle aurait voulu hurler et expectorer toute sa douleur. Elle aurait voulu que le responsable de sa torture souffre autant qu’elle en cet instant. Elle aurait voulu que les tourments le submergent et l’étouffent autant qu’ils l’écrasaient elle-même.

J'ai bien aimé, tu retranscis bien la douleur de cette femme et à quel point son univers littéraire peut lui être important. Une histoire aussi de possession, de ces hommes qui ne supporte pas que leurs femmes puissent s'épanouir sans eux car ils veulent les garder sous contrôle. Elle fait écho à la suite de ma nouvelle "le forum". Je trouve aussi que l'explosion est un peu rapide. Avant par exemple : il rentre du boulot, sale journée, il s'est fait engueuler, refuser un poste, et là il lui sort : pendant que je me crève le cul, Madame s'amuse sur l'ordi !
La suite... plus tard.
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Message  Devlen Ven 23 Avr 2010 - 18:52

Ou là, je vois que tu as eu pas mal de commentaires, et comme je n’ai pas le temps de lire ce qui a été dit, je vais peut-être faire des redites. Je suis surprise. Et déçue.
J’ai adoré, la première partie de ton récit notamment à cause de :

- l’alternance des points de vue qui constituent un contraste à la fois violent et terriblement intéressant.
- L’approfondissement dans la psychologie de tes personnages. Yvan est certes un salaud qui ne comprends rien, mais il a un minimum de profondeur, il n’est pas juste cruel par nature, tu expliques ce qui attise sa colère et ça permet de rendre crédible ton personnage

Je trouve que la première partie est vraiment superbe, je comprends le titre, on ressent bien les émotions, on est dans le réalisme tout ça parfait. La mort de l’homme, j’adhère aussi. J’ai en fait commencé à me détacher de récit à partir de la médiatisation. Mais ça encore, ça pouvait aller. J’ai totalement décroché dès la partie des dialogues. J’ai eu la sensation qu’on passait d’un texte inspiré à quelque chose d’écrit pour donner de la cohérence, un but, une fin. La psychologie des personnages devient alors superficielle et on passe à un récit tout autre où le titre ne trouve selon moi, plus sa place.

Ta nouvelle me fait l’effet d’une double nouvelle, de deux récits totalement différents, abordés différemment et traitant de thèmes totalement différent. On passe du monde de la littérature et du fantastique à celui du cinéma, des média, et de la S-F. Le style même est totalement différent !
Quand au passage sur l’évolution des gènes façon heroes, là, j’ai totalement, mais totalement lâché. Je ne trouvais plus l’originalité du début, j’avais l’impression que c’était plaqué là en guise d’explication au premier récit et je trouve que ça tranche totalement avec l’univers de la première partie.

En résumé, j’adore jusqu’à la mort du mari et les secours, après je trouve que c’est la débandade. Peut-être est-ce voulu mais pourquoi ? Est ce que tu as simplement « bâclé » une fin qui aurait eu peut-être eu plus de sens et de cohérence si elle avait été amenée plus lentement et avec plus d’approfondissement. Du coup, je suis déçue v_v, d’autant plus que j’ai littéralement dévoré les deux premiers extraits au point d’en avoir les larmes aux yeux.

Petites corrections :


Extrait 1


« Les trier et conserver uniquement les ébauches dignes d’être développées en histoires intéressantes constituaient des choix délicats mais inévitables. » Quelque chose me gêne dans la phrase mais peut-être est-ce purement subjectif.

« Il voulait qu’elle s’épanouisse dans une vie de femme au foyer, et non dans des élucubrations stériles et des fantasmes honteux - de son point de vue. » Il n’est à mes yeux pas nécessaire de rajouter « -de son point de vue » qui parasite la fluidité du texte sans apporter réellement d’élément supplémentaire.

« Son existence lui paraissait déjà suffisamment oiseuse pour qu’elle en élimine la seule occupation enrichissante. » J’ai un doute, négation ou pas négation ?

« Deux classeurs explosèrent. Elanie se précipita pour rassembler ses feuillets et tenter un sauvetage hasardeux » Je trouve que le terme hasardeux contraste avec la violence de la scène. C’est volontaire ?
« Elanie eut juste le temps de dissimuler ces compositions primordiales avant qu’Yvan ne reparaisse sur le pas de la porte. » Le démonstratifs « ces » est-il volontaire ?

Extrait 2


« Au bout de minutes interminables, lorsque les cendres se furent totalement consumées, » Les cendres, c’est ce qu’il reste quand tout est consumé non ?

« Elle, qui ne croyait pourtant pas à ces sornettes sur l’après-vie diabolisée par la religion, fut envahie par les doutes et éprouva de la peur. » Hum, je reste sceptique sur cette phrase par que l’après-vie n’est pas diabolisée par la religion puisque s’il y a l’enfer, il y a aussi le paradis.
« Pour la première fois de sa vie, Elanie fut mise sur le devant de la scène télévisuelle et servie en plat de résistance aux actualités pendant quelque temps. » Les deux marqueurs temporels dans la même phrases, même s’ils ne se rapportent pas à la même chose, c’est perturbant et assez inélégant.

« Au cours de ces semaines mouvementées, Elanie compris rapidement qu’elle avait tout intérêt à tirer profit d’un tel tapage médiatique. » Une faute d’orthographe ! O.O Comme quoi l’erreur est humaine :p comprit

« les dirigeants du journal finirent par être convaincus par son talent, » Par.. par, c’est moche, peut-être convaincu de son talent ?
« Une nouvelle fois, la jeune femme discuta âprement les termes du contrat afin d’en tirer d’avantageux bénéfices. » Une nouvelle fois ?

Extrait 3

« Sans doute, commenta Elanie amusée. Etes-vous seulement venue me parler de votre salon ?
- Non, en effet, reconnut Jeanne. » Répartie étrange, il y a comme une incohérence. C’est peut-être subjectif cependant donc j’émet une réserve sur ma critique.
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Message  B. Jeu 3 Fév 2011 - 15:18

Je demande pardon à tout ceux qui ont posté leurs commentaires et auxquels je n'ai pas répondu depuis... avril 2010 ! Embarassed
J'ai été complètement bousculée, à cette époque, par plusieurs gros ennuis personnels. La date de vos derniers coms correspond d'ailleurs au jour où on m'a volé ma voiture. Donc voilà, quoi... Et entre soucis, mariage et déménagement, j'avoue piteusement que j'aie "oublié" ce texte.

@ Devlen : je ne vois pas où tu as lu que je parlais d'évolution de gènes façon Heroes. Mon héroïne tue et manipule à distance, mais juste par la force de l'esprit, et elle a ce don depuis toujours sans en avoir eu besoin/conscience avant. Je ne l'ai pas précisé parce que, dans mon esprit, ce n'était pas utile à l'histoire.
J'avoue que la nouvelle peut être scindée en deux parties totalement distinctes, tout simplement parce que la première est tirée de faits réels, et que la deuxième est une suite logique de la première. Enfin logique... logique pour une nouvelle fantastique. chizz
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Message  B. Lun 7 Fév 2011 - 15:49

Pour info : cette nouvelle est en bêta-lecture sur Cocyclics, donc plus besoin de coms ici.

Merci à tous ! Very Happy
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