Commentaires sur Le Héros (Hybrid)

Cette nouvelle a été écrite il y a déjà quelques années, et je l'ai vraiment sortie du fond de mes placards... je ne m'éterniserai sans doute pas dessus (donc inutile je pense d'aller trop dans le détail sauf si cela vous paraît important). Je cherche avant tout un avis global sur le rendu de l'histoire, mais je prendrai bien sûr en compte toutes les remarques qui me seront faites (bonnes, mauvaises, gentilles ou pas gentilles).
Tant qu'elles sont justifiées je suis preneuse !

Merci d'avance

Ah voilà un peu de goût frais dans les vieilleries du forum.
Il faudrait plus de nouveaux textes comme celui-ci, vous savez .
(en profiterais-je pour dire que moi aussi j'ai posté un nouvel extrait complètement boudé ? )

1er extrait

Ses yeux suivaient la course folle des nuages

=> pour une simple histoire de fluidité, je parlerais plus de "folle course"

Immédiatement, ses paupières s’abaissèrent et il inspira profondément :

=> deux adverbes en -ement

Organ ne savait que trop quel chemin

=> la sonorité en "que" est désagréable...

quelque insecte escaladant sa peau à nu

=> je me demande si l'on ne peut pas envisager l'éllision ici... !

Puis ce fut une sensation saisissante qui le tira de ses songes

=> saisissante et tirer, c'est redondant un peu non ?

Stupéfié par sa douceur, il releva lentement les paupières

=> je ne vois pas comment l'on peut agir avec lenteur lorsqu'on est en état de stupéfaction !

Sans doute ne s’agissait-il là de rien de plus qu’un peu

=> un "de" de trop ?

La longue et lourde robe qu’elle portait volait sous une épaisse cape noire

=> les adjectifs "longue et lourde" annulent l'effet du verbe "voler"

elle contemplait le château à demi caché par le sommet sur lequel il avait été bâti.

=> j'ai du mal à comprendre ici... comment ça, s'il est sur le sommet... comment peut-il être dissimulé alors qu'il est dessus ? oO

En son nom, nombre de prêtres tuaient sans pitié, sacrifiaient d’innocentes personnes qu’ils qualifiaient de possédées par le démon.

=> pour éviter l'abondance de "de", je reformulerais quelques passages. Du genre celui-ci : "qu'ils jugeaient possédées par le démon".

Le sourire figé qui étirait ses lèvres le poussaient à croire au mensonge

=> conjugaison : "le poussait"

Crois-tu que cela me poussera à vous rejoindre ?!

=> à éviter les "?!"

Tu n’as pas changé, Elmidéanne, et j’admire de quelle manière tu manipules ton entourage, mais je ne tomberai pas dans le panneau, cette fois !

=> typographie : les virgules entravent la fluidité de la phrase.
=> suggestion : "Elmidéanne, tu n’as pas changé et j’admire de quelle manière tu manipules ton entourage, mais je ne tomberai pas dans le panneau cette fois !"

A très bientôt.

=> accent sur le "A"

à présent revêtu d’un voile écarlate, [...] Après avoir revêtu son manteau,

=> répétition de "revêtu"

à se ceinture et grimpa en selle.

=> "sa" ceinture
=> répétition de "selle"

Appréciation linguistique :

Nous ne pourrons reprocher le style très fluide et qui se laisse lire sans aucune retenue particulière. Les mots et le vocabulaire restent dans une sphère logique, harmonieuse, et il n'y a pas tellement d'accrocs singuliers qui feraient relever le sourcil.

Par contre, j'aurais néanmoins quelques remarques sur le rendu qui m'inspire beaucoup trop de clichés.
Pour donner un exemple au hasard :

Un enfant d’une dizaine d’années, aux longs cheveux blonds et bouclés, le fixait ardemment.

Peut être parce que le verbe "fixer" tout le monde l'emploie pour remplacer "regarder", ou encore "considérer" et "observer".
C'est une expression beaucoup trop commune et qui est malheureusement détournée de son horizon initial. En effet, "fixer" c'est un terme puissant et l'on doit obligatoirement lui accoler son acolyte lorsqu'on l'emploie : "fixer du regard".
Rappelons toutefois que le mot "fixer" signifie "accrocher sur un support", d'où la métaphore avec le regard. Si l'on oublie de préciser, l'image est détruite et on perd tout le sens.

Il y a d'autres exemples à fournir concernant cette gêne que je pourrais qualifier d'impression de déjà-vu :

Une fine brise caressait son visage et s’engouffrait avec délice dans les boucles de ses cheveux, rafraîchissant l’atmosphère brûlante. Pieds nus, la chemise délacée et les jambes de son pantalon retroussées, il goûtait avec ravissement à la quiétude d’un endroit qui apaisait son cœur tourmenté.

L'on comprend ici que tu t'évertues à décrire l'espace, le contexte, l'univers dans lequel est placé ton protagoniste.
Mais j'ai eu quelque chose qui m'a saisi à la lecture du passage : "publicité".
On dirait lire ou entendre un spot publicitaire qui vante je ne sais quel coin de vacances. Peut être parce que le ton est sur-joué : oui tu peux dire que c'est un endroit très agréable, mais est-il obligatoire de le diviniser ainsi au point d'en faire croire que le paradis n'a rien à envier à cette région ?

La raison de tout cela ? La surcharge d'accompagnement.
Exemple : "avec ravissement" et "avec délice".

Il faut tenter de crédibiliser tout ça, parce que ça sonne "bling-bling" et on voudrait croire qu'il y a plutôt un revers de ce beau paysage type revue people.
Le style est fluide, dans le sens où la lecture est aisée, mais il s'alourdit en clichés et en sur-exploitation du merveilleux. Enfin, c'est mon avis.

Ceci étant dit, je voudrais aussi dire deux mots à propos de la première phrase qui ouvre le récit :

Allongé dans les herbes hautes, Organ rêvait, les mains croisées derrière la tête.

Je dirais que la première action (= le fait qu'il rêve) est étouffé entre deux propositions descriptives, ce qui entrave par conséquent la clarté du récit. Je pense que tu devrais au moins commencer par "Organ rêvait", voire n'en faire qu'une seule phrase à lui seul. Une phrase qui se concentre sur l'action et non qui apporte des informations sur la position du personnage (et non sur le fait de rêver ou la rêverie en elle-même).

Il y a d'autres moments où tu embrouilles et étouffes même la description.

La fine ligne d’or qui, depuis son front, scindait son visage en deux en suivant l’arête de son nez et s’aventurait encore bien plus bas sous ses vêtements, attestait qu’il s’agissait d’une sorcière ennemie.

C'est nettement trop lourd. Tu accumules les informations, tu veux suivre la progression la parure d'or... mais je pense que le lecteur n'assimile pas toutes les données et ne parvient pas à visualiser ta sorcière.
Je me trompe ?

Voilà deux ou trois maladresses que je tenais à souligner au cours de ma première lecture. Sinon, je rejoins mon premier constat : la lecture est agréable et attire celui qui ne veut pas se prendre la tête.

Appréciation du récit :

Tu as opté pour une insertion radicale au cours d'une chronologie. C'est à dire que nous n'arrivons pas au début de l'histoire, mais pendant la pause d'une longue aventure débutée bien avant nous.
C'est un choix judicieux lorsqu'il s'agit de rédiger une nouvelle.

Ce qui toutefois me paraît oins concevable pour une nouvelle, c'est la tournure du scénario qui prend très vite une apparence d'épopée. Je vois pas comment en moins de 20-25 mille signes tu pourras clore le sujet sans avoir fait une amorce un peu trop grandiloquente pour une rapide conclusion des péripéties.
Non ?

Le contexte est vague :
=> un monde où il y a des peuples soumis à une nouvelle croyance. Mais d'où provient Vélinal ? Aucune idée. Est-ce un pays où une communauté qui a surgi d'entre les peuples ?
=> un héros déchu qui prend du bon temps et qui se fait ramener à la réalité par une ancienne connaissance qui s'avérait être une ex-compagne. Que leur est-il arrivé ?
=> une croyance dangereuse aux tendancieuses apparences de "sectes". Que prône-t-elle au juste ?
=> la résurrection d'un fils perdu qu'on n'avait finalement pas pleuré. Dans quel contexte a-t-il été conçu ? Que s'est-il passé lorsque tu dis "accroissement des pouvoir de la mère" ? Le savait-il ou cette mort fut-elle une surprise pour l'ancien couple ?

Voilà beaucoup de questions qui vont devoir être résolus durant ce "court" texte. Ne risques-tu pas de faire un sacré condensé ? Ou penses-tu que finalement, tu prends des allures de nouvelles ?

Et enfin, simple petite remarque :

Le château se dressait toujours sur l’un des versants de la montagne,

C'est une formulation qui fait sourire : pourquoi ce "toujours" ? Le château aurait-il changé de place pendant sa rêverie ?
(je vois ce que tu as voulu exprimer à travers cette phrase... mais c'est très maladroit).

Histoire intéressante malgré tout, mais elle prend des tournures de roman. On a l'impression qu'une grosse aventure se prépare... sera-t-on déçu ou vas-tu bien manier tes péripéties sans nous faire ressentir la vitesse d'exécution ?

Ah ah xD Je suis morte de rire pour tous les petits trucs que tu soulignes (parce que j'en avais repéré pas mal avant et j'avoue, j'ai eu la flemme de les modifier - ou ils étaient pire avant et tu as lu une version soft) et embêtée parce que ce soir je n'ai pas vraiment le temps d'y répondre. Mais si personne n'a rajouté de post entre temps, celui-ci sera édité demain soir sans faute.

Il faut savoir qu'à l'origine, ce texte était écrit pour un petit concours et le thème de celui-ci était de décrire une image. Si je la retrouve (je dois l'avoir dans mon fatras), je la remettrai. C'est sans doute pour ça que certaines descriptions sont assez maladroites (comme la position du château). Lors du concours, le lecteur visualisait forcément sa position, je ne me suis pas foulée.

En tout cas, merci beaucoup d'avoir pris le temps de me lire ! Je prendrai le temps de faire une réponse digne de ce nom demain...

Edit du 14/10/2010

Pacô a écrit:(en profiterais-je pour dire que moi aussi j'ai posté un nouvel extrait complètement boudé ? )

Bon. Je vais aller zieuter ça (sauf si c une suite d'un truc plus long, là je garantis rien, va falloir que je me relise tout et ça peut être long)

Pour les trois premières remarques : ok. Je vais les modifier juste après avoir posté ça.

Pacô a écrit:

quelque insecte escaladant sa peau à nu

=> je me demande si l'on ne peut pas envisager l'éllision ici... !

Bah il semble que non. A priori, quelque ne s'ellide qu'avec "quelqu'une".

Pacô a écrit:

Puis ce fut une sensation saisissante qui le tira de ses songes

=> saisissante et tirer, c'est redondant un peu non ?

Saisir et tirer ont deux sens bien différents... y'en a qui attrape, et l'autre qui exerce une traction... je trouve que ça se complète bien, moi ! C'était pas volontaire quand je l'ai écrit, mais...

Pacô a écrit:

Stupéfié par sa douceur, il releva lentement les paupières

=> je ne vois pas comment l'on peut agir avec lenteur lorsqu'on est en état de stupéfaction !

C'est plus la sortie de la stupeur. Ok, la phrase est un peu bancale.

=> Ok pour le "de"

Pacô a écrit:

La longue et lourde robe qu’elle portait volait sous une épaisse cape noire

=> les adjectifs "longue et lourde" annulent l'effet du verbe "voler"

Non, justement. C'est pour montrer que le vent qui sévit là où elle se trouve "vraiment" est plutôt bien violent.

Pacô a écrit:

elle contemplait le château à demi caché par le sommet sur lequel il avait été bâti.

=> j'ai du mal à comprendre ici... comment ça, s'il est sur le sommet... comment peut-il être dissimulé alors qu'il est dessus ? oO

Comme je te l'ai dit dans mon précédent post, il s'agissait en fait de la description d'une image. Le château s'y trouvait à l'arrière plan, juché sur le haut d'une falaise, donc à demi caché par les montagnes, on ne le voyait pas entièrement. Au premier plan, on trouvait une sorte de colline avec un homme à cheval, le tout sur fond de soleil couchant, tout plein de sérénité.
J'aurais voulu la retrouver mais j'ai pas réussi T___T .

Encore une fois, ok pour les "de"

[poussait/poussaient] Aaaaaaaaarghhh une faute !!!

[les ?!] je les mets si je veux, d'abord >_< *mode grognon*

Pacô a écrit:

Tu n’as pas changé, Elmidéanne, et j’admire de quelle manière tu manipules ton entourage, mais je ne tomberai pas dans le panneau, cette fois !

=> typographie : les virgules entravent la fluidité de la phrase.
=> suggestion : "Elmidéanne, tu n’as pas changé et j’admire de quelle manière tu manipules ton entourage, mais je ne tomberai pas dans le panneau cette fois !"

Je ne trouve pas... disons que ma solution ne me gêne pas plus que la tienne...

Pacô a écrit:=> accent sur le "A"

Mais euhhh ouééé mais Word me les met pas T______T

Pacô a écrit:=> répétition de "revêtu"

Quoi ? Moi ?... Des répétitions ??? Où ça........?????

Pacô a écrit:=> répétition de "selle"

Nan mais franchement, je vois pas où............



Appréciation linguistique :
o Le verbe fixer
Je t'avouerais que je n'ai jamais vraiment approfondi le sujet. Toujours bon à savoir, je vais fliquer mes écrits en cours, du coup. Merci.

Pacô a écrit:L'on comprend ici que tu t'évertues à décrire l'espace, le contexte, l'univers dans lequel est placé ton protagoniste. Mais j'ai eu quelque chose qui m'a saisi à la lecture du passage : "publicité". On dirait lire ou entendre un spot publicitaire qui vante je ne sais quel coin de vacances. Peut être parce que le ton est sur-joué : oui tu peux dire que c'est un endroit très agréable, mais est-il obligatoire de le diviniser ainsi au point d'en faire croire que le paradis n'a rien à envier à cette région ?

Outre le fait que j'ai bien wigolé en lisant cette remarque (j'ai pas tout mis, c'était surtout pour situer le commentaire), bah... la réponse est un peu au-dessus : l'image était ainsi, un cavalier dans le couchant, l'image paisible de base, avec le château en fond... c'était une image très relaxante. Et puis le but du concours auquel j'ai participé avec ce texte c'était aussi de décrire l'image en question.

Pacô a écrit:

Allongé dans les herbes hautes, Organ rêvait, les mains croisées derrière la tête.

Je dirais que la première action (= le fait qu'il rêve) est étouffé entre deux propositions descriptives, ce qui entrave par conséquent la clarté du récit.

Pas faux. Je vais en faire deux phrases.

Pacô a écrit:Il y a d'autres moments où tu embrouilles et étouffes même la description.

Et encore, réjouis-toi, c'était pire avant que je le poste. J'ai voulu le changer en dernière minute, j'aurais dû attendre avant de le poster et le lire à tête reposée le lendemain. C'est toujours aussi moche xD.

Appréciation du récit :

Pacô a écrit:Ce qui toutefois me paraît oins concevable pour une nouvelle, c'est la tournure du scénario qui prend très vite une apparence d'épopée. Je vois pas comment en moins de 20-25 mille signes tu pourras clore le sujet sans avoir fait une amorce un peu trop grandiloquente pour une rapide conclusion des péripéties. Non ?

Eh bien... la nouvelle était écrite telle quelle, y'a pas de suite. Disons que j'ai songé à en faire quelque chose d'un peu plus imposant, mais j'ai abandonné ce projet (cela dit je l'ai toujours, je le ressortirai peut-être d'un carton dans 10 ans, quand j'aurai terminé tout ce que je veux terminer xD). Mon but c'était surtout de jouer sur le titre "Le Héros" sachant qu'il agit pas du tout comme un héros en quittant une région clairement menacée pour aller retrouver un pseudo fils qui n'est peut-être qu'une illusion de la sorcière. Le thème était là.
Vu toutes les questions que tu te/me pose(s) par la suite dans ton commentaire, j'imagine que tu ressens une impression de "manque" ou de fin trop abrupte. Ce n'était pas mon cas (peut-être pask c'est moi qui ai pondu cette histoire) (sans doute, même)... je vais essayer d'approfondir un peu. Je suppose que je devrais pouvoir donner quelques informations sur le contexte afin que ça soit clair, sans forcément rajouter 100 pages à l'histoire. Quoique. Chui bavarde, à mes heures ^^.
Le truc aussi, c'est qu'il y avait une limite de pages, pour le concours...

Pacô a écrit:pourquoi ce "toujours" ? Le château aurait-il changé de place pendant sa rêverie ?

Pourquoi pas ?
Les terres sont menacées, Pacô. Il aurait pu ne plus être là à son réveil, ou à moitié détruit !!!!!

*Celui qui ose dire que je suis de mauvaise foi sera châtié !*

Pacô a écrit:Histoire intéressante malgré tout, mais elle prend des tournures de roman. On a l'impression qu'une grosse aventure se prépare... sera-t-on déçu ou vas-tu bien manier tes péripéties sans nous faire ressentir la vitesse d'exécution ?

Hélas, l'aventure s'arrête là pour la nouvelle... j'ai peut-être un peu trop forcé le background.......?

Bon... je pense pas que j'aurai le temps de finaliser bien ce texte ce soir, contrairement à ce que je pensais.

Règle numéro 1 : Hybrid est une éternelle insatisfaite.
Application pratique : chaque relecture entraîne des changements sous prétexte que "ça peut toujours être mieux".

Ce week-end, donc, sûrement.

J'ai lu.
J'ai aimé l'entrée en matière et les descriptions.

Organ songea qu’il avait apprécié cette étrange rencontre quelques années auparavant, mais à présent, l’arrivée d’une ennemie si proche du château l’intriguait et l’inquiétait.

Ce n'est pas plutôt "qu'il aurait apprécié..." ? Je ne suis pas un pro de la concordance des temps mais j'ai du mal à comprendre le sens de la phrase.

Ses yeux suivaient la course folle des nuages dans le ciel et des condors qui, à cette distance, n’étaient guère que de petits points noirs tournoyant loin au-dessus de lui.
Pieds nus, la chemise délacée et les jambes de son pantalon retroussées, il goûtait avec ravissement à la quiétude d’un endroit qui apaisait son cœur tourmenté.
Le pays était encore épargné par la guerre qui faisait rage, mais il ne doutait pas que bientôt, cet endroit si paisible serait lui aussi détruit et ravagé par la violence humaine.
Les collines qui l’entouraient deviendraient noires de fumée, et son herbe si verte serait brûlée, piétinée par des troupes qui ne tarderaient plus à s’en prendre au château et à la noble famille qui l’habitait.
Puis ce fut une sensation saisissante qui le tira de ses songes et qui, malgré la chaleur de l’air, lui donna la chair de poule.
Le corps en alerte, il garda les yeux fermés et tendit l’oreille, avant de comprendre qu’il n’était pas seul.
Il aimait surprendre ceux qui auraient voulu en faire autant, et hélas pour l’intrus, il n’avait pas su être suffisamment discret.
Stupéfié par sa douceur, il releva lentement les paupières et observa, à l’envers, la silhouette de la femme qui se tenait derrière lui : ses longs cheveux étaient aussi noirs que les siens étaient clairs, et renvoyaient par moment un faible éclat du même pourpre que ses épais vêtements. Son visage était gracieux et son teint clair, bien qu’à demi dissimulé sous un capuchon qui retombait bas sur son front.

16 "qui" & "que" dans le début. À force, la redondance de cette sonorité m'a un peu gêné.

En lisant le titre (le héros) et vu le genre du texte (fantasy) je m'attendais à voir un jeune héros en devenir : que nenni ! Si j'ai bien compris il s'agit plutôt d'un vieux héros confronté aux fantômes de son passé ? Ça me plait, cela change du traditionnel jeunot qui par à la conquête du monde. À mon gout tu t'en sort bien puisque tu parviens à évoquer le passé d'Organ sans usé des sempiternels flashback.
Sinon les éléments classiques sont présents : Une sorcière, un château, une guerre et le fidèle canasson compagnon d'aventures. Ça me va !

J'ai une question sur la sorcière et les manifestation intempestives de son pouvoir : Les petits changement de lumière et le souffle du vent sont-ils véritablement les effets des émotions de la sorcières ou bien ne sont-ils que des coïncidences (ou une vue de l'esprit d'Organ) ?
Parce que je trouve curieux qu'une sorcière -doté visiblement d'un pouvoir politique & magique- ne puisse contrôler parfaitement les effets de ses sentiments sur l'environnement. Je ne connais pas la magie dans ton univers mais j'ose à peine imaginer les conséquences cataclysmiques que les sentiments destructeurs d'un sorciers pourraient engendrer sur l'environnement.

Bref, j'ai aimé l'ambiance et le personnage d'Organ. Exception faite des "qui" à répétition ce début m'a donné envie de lire la suite.

Je vais te faire un topo de ta réponse, ne t'inquiète pas.

Mais je voulais simplement dire que le gros hic pour moi... c'est que je n'avais pas DU TOUT capté que cette nouvelle était terminée.
Pour moi c'est une introduction... mais alors là, si tu me dis que c'est achevé... je trouve la fin complètement invisible !

Merci pour ton commentaire Domingo.

En ce qui concerne ta première remarque "[...]songea qu'il avait/aurait aimé", il s'agit bien ici d'imparfait : Organ connaissait la sorcière dans le passé. Il se rappelle donc qu'il avait aimé cette rencontre. "aurait" signifierait que ça ne s'était jamais produit mais que dans le passé il aurait pu l'apprécier.

Pour les répétitions mais.... QUE QUOI QU'EST-CE ???

Moi, faire des répétitions ????

*j'avoue, c'est ma bête noire*

De toute façon, j'ai commencé à retravailler ce texte, et j'ai fait pas mal de modifications depuis. Par contre, j'avais laissé le début relativement tranquille... Va falloir que je traque le "que" (et ses dérivés).

Domingo a écrit:En lisant le titre (le héros) et vu le genre du texte (fantasy) je m'attendais à voir un jeune héros en devenir : que nenni ! Si j'ai bien compris il s'agit plutôt d'un vieux héros confronté aux fantômes de son passé ? Ça me plait, cela change du traditionnel jeunot qui par à la conquête du monde. À mon gout tu t'en sort bien puisque tu parviens à évoquer le passé d'Organ sans usé des sempiternels flashback.
Sinon les éléments classiques sont présents : Une sorcière, un château, une guerre et le fidèle canasson compagnon d'aventures. Ça me va !

Le vieux héros confronté aux problèmes de son passé, oui c'est un peu ça. Disons surtout que s'il a été un héros, il n'en a plus que le titre à ce moment de l'histoire. Je voulais vraiment faire un vieux routard désabusé ; la fin du texte l'exprime clairement, quand au lieu de protéger sa patrie il décide de partir à la recherche d'une chimère (anti-héroïsme dont il est parfaitement conscient vu qu'il se pose lui-même des questions sur la véracité des dires de la sorcière).
Ravie que ça t'ait plu, en tous cas.

Pour les manifestations climatiques... effectivement, ça pourrait déchaîner des foudres. Mais attention : seulement quand ils parviennent à se retenir. Je veux dire qu'un sorcier en colère et qui a décidé de détruire le monde, il s'en fout royale :p
Et puis je rappelle, c'était une nouvelle, je n'ai pas tissé un univers aussi complexe que pour un roman, au moment de son écriture. C'est sans doute un point de détail qui mériterait d'être soumis à la question...

@Pacô : pas de souci pour le retour. Je suis pas aux pièces...
Bah, comme je l'ai expliqué, la fin était pour moi un pied-de-nez au titre. "Le Héros", qui décide de croire les dires d'une sorcière menteuse qui cherche à le duper, plutôt que de rester dans son rôle de héros et s'opposer fermement à elle pour défendre son royaume.
Mais effectivement, c'est une fin très ouverte.
... j'aime laisser mes lecteurs sur leur faim ^___^

Hybrid a écrit:
Il faut savoir qu'à l'origine, ce texte était écrit pour un petit concours et le thème de celui-ci était de décrire une image. Si je la retrouve (je dois l'avoir dans mon fatras), je la remettrai. C'est sans doute pour ça que certaines descriptions sont assez maladroites (comme la position du château). Lors du concours, le lecteur visualisait forcément sa position, je ne me suis pas foulée.

Oui, il serait intéressant que tu la retrouves en effet .
Pour comparer du moins !

Hybrid a écrit:
Bon. Je vais aller zieuter ça (sauf si c une suite d'un truc plus long, là je garantis rien, va falloir que je me relise tout et ça peut être long)

Ah... c'est un extrait qui suit un autre extrait, qui suit un autre extrait... etc. Vas repetita !

Hybrid a écrit:

Pacô a écrit:

quelque insecte escaladant sa peau à nu

=> je me demande si l'on ne peut pas envisager l'éllision ici... !

Bah il semble que non. A priori, quelque ne s'ellide qu'avec "quelqu'une".

C'était un doute que j'énonçais tout haut .
Et tu as raison :

— Quelque ne s'élide jamais, sauf dans quelqu'un et quelqu'une.

Presque imperceptible dans la brume, la presqu'ile se profile à l'horizon.
Quelqu'un peut-il trouver quelque utilité à ce gadget ?

Hybrid a écrit:
Saisir et tirer ont deux sens bien différents... y'en a qui attrape, et l'autre qui exerce une traction... je trouve que ça se complète bien, moi ! C'était pas volontaire quand je l'ai écrit, mais...

Saisir, c'est aussi appliquer une traction (celle du corps saisi à sa main)
Enfin c'est à voir avec d'autres je suppose !

Hybrid a écrit:
Non, justement. C'est pour montrer que le vent qui sévit là où elle se trouve "vraiment" est plutôt bien violent.

D'accord... bon déjà, ce n'est peut être pas super clair que c'est une apparition sub-spatiale où on la voit mais qu'elle subit les affluences d'un autre système (comme une diffusion à la TV finalement, mais sans l'écran de la TV autour).

Donc peut-être faudrait-il souligner ce phénomène à travers une formulation qui rassure le lecteur qu'il n'est pas le seul à trouver ça étrange.
Dans le genre : "malgré l'absence totale de vent, sa lourde robe s'envolait etc."

Hybrid a écrit:

Pacô a écrit:

elle contemplait le château à demi caché par le sommet sur lequel il avait été bâti.

=> j'ai du mal à comprendre ici... comment ça, s'il est sur le sommet... comment peut-il être dissimulé alors qu'il est dessus ? oO

Comme je te l'ai dit dans mon précédent post, il s'agissait en fait de la description d'une image. Le château s'y trouvait à l'arrière plan, juché sur le haut d'une falaise, donc à demi caché par les montagnes, on ne le voyait pas entièrement. Au premier plan, on trouvait une sorte de colline avec un homme à cheval, le tout sur fond de soleil couchant, tout plein de sérénité.
J'aurais voulu la retrouver mais j'ai pas réussi T___T .

Oui mais c'est la construction de la phrase qui n'est pas bonne ; pas ton imagination ^_^.
C'est comme si tu disais : "je suis entrain de manger la pomme qui a disparu et qu'on a jamais retrouvé depuis deux mois."

Là : "Le château est caché par le sommet sur lequel il est bâti" c'est un peu illogique dans la construction.

Hybrid a écrit:
[les ?!] je les mets si je veux, d'abord >_< *mode grognon*

Pour ce texte tu peux, mais pour une question de crédibilité littéraire, il est conseillé de les retirer. Parce qu'il y a des mots qui doivent exprimer : "?!" ; ce pourquoi les BD utilisent ces pictogrammes parce qu'ils n'ont pas la place d'écrire des phrases illustrant cette émotion.
L'écrivain par contre, c'est son taff'... ^_^

Hybrid a écrit:

Pacô a écrit:

Tu n’as pas changé, Elmidéanne, et j’admire de quelle manière tu manipules ton entourage, mais je ne tomberai pas dans le panneau, cette fois !

=> typographie : les virgules entravent la fluidité de la phrase.
=> suggestion : "Elmidéanne, tu n’as pas changé et j’admire de quelle manière tu manipules ton entourage, mais je ne tomberai pas dans le panneau cette fois !"

Je ne trouve pas... disons que ma solution ne me gêne pas plus que la tienne...

Disons que ce qui gêne le plus dans ta première formulation, c'est le "..., cette fois."
Et si on fait le compte, pour une phrase, tu utilises 4 virgules. C'est presque trop !
(et je ne t'en propose que deux pour ma part)

Hybrid a écrit:

Pacô a écrit:=> accent sur le "A"

Mais euhhh ouééé mais Word me les met pas T______T

Fausse excuse : word les met très bien =P.
=> Ajout de caractères !
(et il me semble que tu peux même te créer un raccourci clavier pour les mettre totomatiquement)

Hybrid a écrit:

Pacô a écrit:=> répétition de "selle"

Nan mais franchement, je vois pas où............

Réponse :

Après lui avoir flatté l’encolure, Organ ramassa couverture et selle et sangla l’animal qui se laissa faire docilement. Après avoir revêtu son manteau, ajusté ses sacoches et s’être assuré de la présence de nourriture à l’intérieur, il fit jouer l’épée qui pendait de nouveau à se ceinture et grimpa en selle.

Hybrid a écrit:
Outre le fait que j'ai bien wigolé en lisant cette remarque (j'ai pas tout mis, c'était surtout pour situer le commentaire), bah... la réponse est un peu au-dessus : l'image était ainsi, un cavalier dans le couchant, l'image paisible de base, avec le château en fond... c'était une image très relaxante. Et puis le but du concours auquel j'ai participé avec ce texte c'était aussi de décrire l'image en question.

Ce n'est pas l'idée de faire du beau et merveilleux qui est à exclure.
C'est le côté "publicité"... qui du coup, surcharge l'idée du merveilleux et plutôt que de nous rendre un beau paysage paradisiaque... nous fait penser à un paysage où une couille se cache dans le pâté.

Hybrid a écrit:
Et encore, réjouis-toi, c'était pire avant que je le poste. J'ai voulu le changer en dernière minute, j'aurais dû attendre avant de le poster et le lire à tête reposée le lendemain. C'est toujours aussi moche xD.

Ce n'est pas calamiteux non plus hein .
Je t'ai fait, pour la plupart, des remarques superficielles. C'est-à-dire, sans gros fondement et plutôt simple à revoir.
C'est encourageant non ? ^_^

Hybrid a écrit:
Vu toutes les questions que tu te/me pose(s) par la suite dans ton commentaire, j'imagine que tu ressens une impression de "manque" ou de fin trop abrupte.

Eh bien en vérité, j'ai peur que ce soit bien pire que cela : je n'ai tout bonnement pas vu passer la fin, persuadé que le récit était en cours et que tu allais poster une suite.

D'ailleurs j'aurais pu te dire : vivement la suite ! \o/

Encore désolée, je n'ai pas pu me mettre sérieusement à la correction de ce texte ce week-end, en fonction de tes remarques.
Juste une chose : pour les répétitions, je les avais très bien vues... c'était ironique ^^.
Les répétitions sont ma bête noire, quand j'ai un mot en tête je peux le recaser cinq ou six fois de suite. Je dois vraiment me faire violence, tu sais ? Mais apparemment, jamais assez...
Bref, promis, j'y fais quelque chose très prochainement, mais là je ne peux pas (et ce n'est pas prioritaire pour moi).
Je prends note de tout, en tout cas. Et merci !