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De la culture à... la culture!

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Message  Yannus Dim 16 Jan 2011 - 18:05

Je profite de ce sujet de réflexion proposé à l’épreuve d’admissibilité en Master à Sciences Po Paris pour traiter cette citation, et donner mon opinion.

"La culture, c'est le chemin qui va de l'unité close à l'unité déployée, en passant par le déploiement de la multiplicité" Georg Simmel.


A travers cette citation, Georg Simmel nous donne sa vision de la culture. Ici, l’auteur définit le mot comme « un chemin », c’est-à-dire que la culture n’aurait pas de finalité. Ce qu’on pourrait désigner comme l’unité close est le point de départ de tout être humain : la naissance. C’est en effet à ce moment-là que chacun va commencer son apprentissage de la vie, sans aucune connaissance préalable. L’unité déployée pourrait se traduire par la fin de l’apprentissage, le fait d’atteindre la vérité absolue. Mais cela est-il vraiment envisageable ? La culture serait donc un chemin sans fin, où l’Homme avance durant toute son existence.


On peut donc dire que la culture, c’est une transition entre la vie et la mort, qui ne cesse d’évoluer, et de manière unique pour chaque individu. Cela se traduit, dans la citation de Georg Simmel, par le déploiement de la multiplicité, c’est-à-dire de la diversité. En effet, chacun a ses centres d’intérêts et ses activités, qui ne peuvent être identiques à quelqu’un d’autre, et chaque chose que l’on fait ou que l’on apprend permet aux Hommes soit d’avancer sur un chemin, soit d’en créer un nouveau. En somme, les individus peuvent développer une infinité de chemins, avec tout de même une contrainte de temps qui est leur propre existence. Ceux-ci avanceront plus ou moins vite sur chacune de ces voies, et celles qui seront le plus exploitées détermineront les centres d’intérêts et les passions. Les domaines dont nos connaissances sont les plus fortes révèlent ces intérêts et ses vocations. On comprendra donc pourquoi une famille comme celle des Noah, par exemple, a vu naître de grands sportifs : un footballeur tout d’abord, suivi d’un tennisman et d’un basketteur. On remarque ici que chacun a brillé dans un sport différent. C’est pourtant la culture du sport, où ils ont baigné depuis leur plus tendre enfance, qui leur a forgés des passions, certes différentes, mais regroupées dans un seul et même centre d’intérêt. Cet exemple montre qu’en empruntant un même chemin, au départ, les individus font leur propre route pour réussir, ceci n’étant vrai qu’avec la volonté d’y arriver. Ainsi, on remarque que les individus doivent développer leur culture pour atteindre leurs objectifs, et se forger une identité.

Qu’est-ce que l’unité déployée ? On pourrait croire, comme on l’a dit précédemment, que c’est l’atteinte de la vérité absolue. Or, en réalité, c’est l’épanouissement personnel, qui ne sera possible qu’avec la culture et la volonté. Le fait de savoir, d’apprendre, permet à chacun d’éviter certaines erreurs, de ne pas reproduire celles déjà commises, et donc de grandir sans cesse. Pour atteindre cet épanouissement personnel, il faut exploiter les chemins qui nous intéressent, qui nous passionnent, tout en créant de nouvelles voies, sans jamais se fermer de porte. Ce qui est donc paradoxal dans la culture, c’est que les êtres humains peuvent à la fois atteindre l’unité déployée, et à la fois ne peuvent pas tout savoir. Non seulement la culture est vectrice d’épanouissement personnel, de fin en soi, mais ne saurait « finir » quelque part. Elle a donc un but atteignable, mais, même celui-ci réalisé, les Hommes ne peuvent se soustraire à la culture. On peut traduire ça par le fait que lorsque les individus deviennent épanouis, il faut entretenir cet état, et l’outil pour y arriver, est toujours le même : la culture !

Alors oui, « la culture, c'est le chemin qui va de l'unité close à l'unité déployée, en passant par le déploiement de la multiplicité ». Chacun exploite des chemins divers et variés, dont le réseau final ne sera jamais identique à quelqu’un d’autre. Mais même lorsque l’on atteint l’unité déployée, il ne faut pas, et on ne peut pas, se reposer sur ses lauriers, sous peine de reculer.



__________________________________________________________________________________

J'ai pris une demi-heure de mon temps à rédiger ce sujet que je trouvais à la fois intéressant, mais aussi en relation avec ce forum. J'espère que vous saurez m'éclairer quant à mes points faibles sur le fond, et je vous invite à partager votre avis sur la forme Wink

Merci.
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Message  Pacô Lun 17 Jan 2011 - 0:55

Puisque c'est demandé si gentiment... Smile

Yannus a écrit: Ce qu’on pourrait désigner comme l’unité close est le point de départ de tout être humain : la naissance. C’est en effet à ce moment-là que chacun va commencer son apprentissage de la vie, sans aucune connaissance préalable.
J'ai un peu de mal avec cette vision des choses. Dans le sens strict des choses, la culture est deux choses :

  • un processus : qui va dans le sens de ton idée. La culture s'acquiert au fil du temps et chaque "part" de culture détermine l'identité de l'individu.
  • mais c'est aussi une structure
En effet, tout individu ne démarre pas avec 0% de culture.
Carmelle Camilleri écrit "L'homme est à la fois porteur et créateur de culture". En ce sens, la culture est inhérente à l'individu en tant que structure qui se transmet de génération en génération. Par exemple, la langue maternelle : selon des études scientifiques, même si tu as acquis l'apprentissage de plusieurs nouvelles langues, en cas de trouble sérieux psychologiques, c'est ta lange maternelle qui te reste comme seule et unique connaissance.
En d'autres termes, l'individu est soumis à une certaine culture qui lui est imposée de gré ou de force parce qu'elle est induite de la "caste" à laquelle il appartient. Deux dimensions sont exactement distinguées dans la culture :

  • la culture personnelle que l'on ait obligé d'acquérir
  • la culture collective où l'on choisit ses connaissances
Voilà pourquoi je ne suis pas tout à fait d'accord avec le "sans aucune connaissance préalable". Si nous n'en avions justement pas, nous serions tous bêtes sauvages dès la naissance ; ce qui n'est pas le cas.

Yannus a écrit:
L’unité déployée pourrait se traduire par la fin de l’apprentissage, le fait d’atteindre la vérité absolue. Mais cela est-il vraiment envisageable ? La culture serait donc un chemin sans fin, où l’Homme avance durant toute son existence.
C'est une rhétorique "Mais cela est-il envisageable ?" ? Parce que ça me paraît un peu curieux et - pardonne-moi l'expression - un peu absurde de venir à s'interroger si la culture peut-être finie. Elle est impalpable, c'est sa première caractéristique. Personne ne maîtrise la culture... alors comment pourrions-nous considérer sa fin ?
Comme d'ailleurs : comment pourrions-nous déterminer son début ?

Remarque : je trouve que "l'Homme avance" est un peu inapproprié. Peut-être l'Homme progresse, l'Homme accumule du savoir... non ?

Yannus a écrit:
On peut donc dire que la culture, c’est une transition entre la vie et la mort, qui ne cesse d’évoluer, et de manière unique pour chaque individu.
Comment ça "une transition entre la vie et la mort" ?
La culture évolue sur un plan indépendant de l'homme. L'homme l'attire à lui, l'homme s'en sert, mais l'homme ne la maîtrise.
Tu viens même de dire qu'elle était infinie... alors pourquoi serait-elle bornée entre la vie et la mort ?

Yannus a écrit:
Cela se traduit, dans la citation de Georg Simmel, par le déploiement de la multiplicité, c’est-à-dire de la diversité. En effet, chacun a ses centres d’intérêts et ses activités, qui ne peuvent être identiques à quelqu’un d’autre, et chaque chose que l’on fait ou que l’on apprend permet aux Hommes soit d’avancer sur un chemin, soit d’en créer un nouveau.
Là tu parles plus de la culture de forme... individuelle ? Car j'aurais tendance à dire que l'homme, en tant qu'être indépendant, ne fait que "créer" ses propres chemins. Certains chemins ressemblent à d'autres, sont emmêlés, et seuls les plus géniaux se distinguent du lot.

Yannus a écrit:
En somme, les individus peuvent développer une infinité de chemins, avec tout de même une contrainte de temps qui est leur propre existence.
L'autre contrainte est aussi la tendance de la culture à converger ou à éclater. Dans un sens plus large, les empires s'effondrent et des peuples se regroupent.
Pour l'individu, c'est pareil : il y a de ces connaissances qui éclatent et d'autres qui au contraire convergent vers un même point (= le centre d'intérêt). C'est ce qui peut faire obliquer un homme vers tel ou tel "chemin" (pour reprendre tes termes).

Yannus a écrit:
Ceux-ci avanceront plus ou moins vite sur chacune de ces voies, et celles qui seront le plus exploitées détermineront les centres d’intérêts et les passions. Les domaines dont nos connaissances sont les plus fortes révèlent ces intérêts et ses vocations. On comprendra donc pourquoi une famille comme celle des Noah, par exemple, a vu naître de grands sportifs : un footballeur tout d’abord, suivi d’un tennisman et d’un basketteur. On remarque ici que chacun a brillé dans un sport différent. C’est pourtant la culture du sport, où ils ont baigné depuis leur plus tendre enfance, qui leur a forgés des passions, certes différentes, mais regroupées dans un seul et même centre d’intérêt. Cet exemple montre qu’en empruntant un même chemin, au départ, les individus font leur propre route pour réussir, ceci n’étant vrai qu’avec la volonté d’y arriver. Ainsi, on remarque que les individus doivent développer leur culture pour atteindre leurs objectifs, et se forger une identité.
La culture puise surtout sa force dans la communication. Voilà pourquoi on parle de "communication interculturelle".
Je ne sais pas si l'exemple des Noah est le plus probant, mais il rejoint bien mon premier avis : une culture nous est imposée dès la naissance et on ne part jamais sans bagage. Le fait de le croire n'est qu'une simple illusion.

Certes, on peut parler d'ouvrir sa culture... mais développer ? Je ne sais pas. Je vois ça plutôt dans un sens inverse : on accumule.

Remarque : qui leur a forgé (pas de s puisque "leur" est un COI)

Yannus a écrit:
Qu’est-ce que l’unité déployée ? On pourrait croire, comme on l’a dit précédemment, que c’est l’atteinte de la vérité absolue. Or, en réalité, c’est l’épanouissement personnel, qui ne sera possible qu’avec la culture et la volonté.
Voui, mais quand je lis "unité déployé" je pense plus à une "ouverture" de la culture qu'à l'aboutissement d'une chose.
Enfin, lorsqu'on parle de déploiement... c'est une ouverture, on étend... mais ce n'est pas forcément pour atteindre un objectif. C'est surtout pour prendre position.

Yannus a écrit:
Le fait de savoir, d’apprendre, permet à chacun d’éviter certaines erreurs, de ne pas reproduire celles déjà commises, et donc de grandir sans cesse. Pour atteindre cet épanouissement personnel, il faut exploiter les chemins qui nous intéressent, qui nous passionnent, tout en créant de nouvelles voies, sans jamais se fermer de porte. Ce qui est donc paradoxal dans la culture, c’est que les êtres humains peuvent à la fois atteindre l’unité déployée, et à la fois ne peuvent pas tout savoir.
Euh... c'est de la rediffusion là ? x)
Normal, puisque tu viens de dire que l'unité déployée ne signifiait pas atteindre la culture ultime.

Yannus a écrit:
Non seulement la culture est vectrice d’épanouissement personnel, de fin en soi, mais ne saurait « finir » quelque part. Elle a donc un but atteignable, mais, même celui-ci réalisé, les Hommes ne peuvent se soustraire à la culture.
Comment ça "se soustraire à la culture" ?
Au contraire, si l'on atteignait - de manière utopique - la culture ultime, on ne pourrait que se conjuguer à la culture. Je ne comprends pas trop la réflexion...

Yannus a écrit:
On peut traduire ça par le fait que lorsque les individus deviennent épanouis, il faut entretenir cet état, et l’outil pour y arriver, est toujours le même : la culture !
Mais... l'épanouissement ne passe pas QUE par la culture, me semble-t-il. Beaucoup d'autres facteurs rentrent en jeu, notamment les facteurs environnementaux et émotionnelles. Mais on sort du cadre du sujet.

Yannus a écrit:Alors oui, « la culture, c'est le chemin qui va de l'unité close à l'unité déployée, en passant par le déploiement de la multiplicité ». Chacun exploite des chemins divers et variés, dont le réseau final ne sera jamais identique à quelqu’un d’autre. Mais même lorsque l’on atteint l’unité déployée, il ne faut pas, et on ne peut pas, se reposer sur ses lauriers, sous peine de reculer.
La culture forme des répertoires communs et est à la fois obstacle et moteur d'interactions sociales. Autrement dit, la culture est un langage silencieux qui permet aux individus de construire des ponts avec d'autres individus mais aussi de rompre tout contact avec d'autres.

J'ai l'impression que tu bornes la culture au simple état de savoirs scientifiques. Or, en lisant la citation de Georg Simmel, j'ai l'impression qu'il parle bien de la culture dans le sens large. Il ne se borne pas à la culture scientifique, mais à la culture inhérente de l'individu qui le soumet au dur choix de la culture individuelle à la culture collective.
Si tu veux approfondir la question, je peux te proposer de jeter un oeil sur les travaux de plusieurs anthropologues dont Edward T.Hall qui parle de l'ouverture de la culture pour chaque individu. Pour lui, la culture est à la fois obstacle et ouverture, ce qui pourrait être assimilé au "close" et "déployé" de Georg Simmel.
Pour T.Hall, il faut distinguer deux autres types de culture : celle consciente de celle inconsciente. Et ce n'est pas de la culture consciente (religion, nationalité etc.) dont il faut se méfier, mais de celle inconsciente et notamment sur la notion de proxémie. La proxémie n'est autre ce qui est propre à individu ; c'est la notion des distances "culturelles" et "individuelles" qui sont posées pour chaque individu.
L'exemple le plus significatif est la rencontre d'un diplomate américain avec un chef d'état saoudien. Durant toute la réunion, tout semblait se passer à merveille : l'américain est allé saluer le saoudien, le saoudien le lui a rendu.
Pourtant, à l'issue de la réunion, l'américain a trouvé le saoudien froid et hargneux, tandis que le saoudien avait trouvé l'américain intrusif et agressif.

Pourtant, aucun des deux n'avait fait de gestes déplacés. C'était une question de proxémie, parce que l'américain et le saoudien n'avait pas la même culture inconsciente, celle de la mesure de la distance sociale entre les individus.

Et je crois que c'est davantage de cela que parle Georg Simmel. Après, peut être que je me trompe, mais la culture est ce qui est propre à l'identité de l'individu. Plus on se cloître dans une culture individuelle, celle qui est structurelle à notre naissance, et plus on aura de mal à s'ouvrir aux autres. Le paroxysme de cette idée, c'est le cas de l'asociable.
Tandis que la culture déployée, c'est l'art d'empathie : de comprendre les exigences culturelles de l'autre et de savoir les manipuler sans enfreindre un quelconque règlement culturel.

Mais ça reste mon propre avis.
Qu'en penses-tu ?
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Message  Yannus Lun 17 Jan 2011 - 6:56

1- Je ne peux pas vraiment recevoir ton argument. La langue maternelle s'apprend, elle n'est pas innée! Un petit vietnamien adopté par un colombien ( LOL ^^) aura comme langue "maternelle" l'espagnol, et ne saura en aucun cas parler vietnamien. Pourquoi? Parce qu'il n'a jamais APPRIS la langue. Par contre ce que je voulais mettre dans mon texte, mais que j'ai oublié ^^ C'est qu'on a des choses innées. Une expérience a été faite sur les peurs innées: Des bébé oies éclosent dans une couveuse. Si on fait passer l'ombre d'une oie au-dessus de leur tête (en carton par exemple ^^) elles vont immédiatement tendre le cou pour regarder. A l'inverse, si on fait passer la silhouette dans l'autre sens, le pochoir ressemblera à un aigle, et les bébés oies vont se recroqueviller immédiatement, alors que c'est la première fois de leur vie qu'ils voient quelquechose... Tout ça pour dire que l'homme ne naît pas sans rien, mais à mon avis, sans culture.



2- C'est peut-être mal dit, effectivement, je vais réfléchir à ça (Par contre quelquechose d'impalpable peut finir... Enfin je crois ^^) Et ta remarque est juste, mais j'ai volontairement dit "avance" car je parlais des différents "chemins" de la culture, j'ai donc utilisé du vocabulaire lié à cette métaphore. A voir aussi Wink



3- Je me suis mal exprimé. Je voulais dire "infinie" dans le sens de la quantité, mais "finie" dans le sens du temps donné pour accumuler cette culture. A voir aussi Wink



4- Je comprends pas ta remarque?



5- Oui, je suis d'accord, mais ai-je dit le contraire? Je me suis peut-être mal exprimé, mais je te rejoins là-dessus.



Je finirai mon commentaire plus tard, je vais en cours ^^
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Message  Pacô Lun 17 Jan 2011 - 8:21

Yannus a écrit:1- Je ne peux pas vraiment recevoir ton argument. La langue maternelle s'apprend, elle n'est pas innée! Un petit vietnamien adopté par un colombien ( LOL ^^) aura comme langue "maternelle" l'espagnol, et ne saura en aucun cas parler vietnamien. Pourquoi? Parce qu'il n'a jamais APPRIS la langue. Par contre ce que je voulais mettre dans mon texte, mais que j'ai oublié ^^ C'est qu'on a des choses innées. Une expérience a été faite sur les peurs innées: Des bébé oies éclosent dans une couveuse. Si on fait passer l'ombre d'une oie au-dessus de leur tête (en carton par exemple ^^) elles vont immédiatement tendre le cou pour regarder. A l'inverse, si on fait passer la silhouette dans l'autre sens, le pochoir ressemblera à un aigle, et les bébés oies vont se recroqueviller immédiatement, alors que c'est la première fois de leur vie qu'ils voient quelquechose... Tout ça pour dire que l'homme ne naît pas sans rien, mais à mon avis, sans culture.
Moui... enfin l'expérience des oies, je parlerais plus d'instinct. Et je ne crois pas que l'instinct (animal) puisse être considéré comme une forme de culture.

Non, ce que je voulais te dire c'est que Carmelle Camilleri distingue la culture sous deux formes : une culture de structure et une culture de processus.
Celle de structure est celle qui s'impose à l'individu : peut-être qu'à la naissance même, au temps T=0, l'individu n'a rien, mais est-ce bien intéressant de savoir cela ? ^^ Non, ce qui l'est plus, c'est de se rendre compte qu'à partir de T=1, une culture structurelle nous est imposée par les générations précédentes : la langue, le mode de vie, la religion etc. Et il est très difficile pour un individu de se débarrasser d'une culture structurelle car elle est inhérente à sa personne.
Au contraire, la culture de processus, c'est celle que l'on acquiert volontairement : lorsque l'individu souhaite de lui-même apprendre une nouvelle langue, quand il fait des voyages pour aller au contact d'autres civilisations etc. C'est pourquoi l'on dit que l'homme est porteur et créateur de culture : il y a une part de culture (= mais pas de savoir scientifique) dont il ne peut se défaire et qu'il transmet aux générations futures, puis il y en a une autre qu'il se crée lui-même et qui lui est propre.

Pour conclure, c'est exactement pour cela que je n'apprécie pas trop de dire que l'individu ne naît "sans rien". Parce que, où qu'il soit, il y a une culture qui lui est imposée.

On peut néanmoins faire un parallèle intéressant avec les expériences de Levi Strauss sur les enfants de la jungle. On pourrait se dire que la culture de structure ne leur est nullement imposée à la naissance : et pourtant si, c'est la "culture" (à prendre avec des pincettes) qui structurent leur vie. Levi Strauss a souligné qu'à partir de l'âge de 10 ans, la culture structurelle d'un individu est ancrée et qu'il devient très difficile de la lui retirer - voire impossible.

Yannus a écrit:
2- C'est peut-être mal dit, effectivement, je vais réfléchir à ça (Par contre quelquechose d'impalpable peut finir... Enfin je crois ^^) Et ta remarque est juste, mais j'ai volontairement dit "avance" car je parlais des différents "chemins" de la culture, j'ai donc utilisé du vocabulaire lié à cette métaphore. A voir aussi Wink
Non, quelque chose d'impalpable, on ne peut ni savoir son début, ni sa fin. On sait juste qu'il existe, on peut s'en servir... mais c'est totalement indépendant de notre volonté et on ne peut l'envisager dans son entier.

Yannus a écrit:
3- Je me suis mal exprimé. Je voulais dire "infinie" dans le sens de la quantité, mais "finie" dans le sens du temps donné pour accumuler cette culture. A voir aussi Wink
Alors c'est maladroit d'employer deux termes opposés de même racine pour ne pas parler d'un même concept. Il faudrait que tu trouves un synonyme au moins de l'un des deux.

Yannus a écrit:
4- Je comprends pas ta remarque?
Je voulais simplement dire qu'on ne peut pas tellement "avancer" sur un chemin créer par un autre. Que tous les hommes créent leurs propres chemins, mais que chaque chemin peut être similaire à d'autres.
Seuls les chemins les plus singuliers marquent le génie d'une culture sur une autre.

Yannus a écrit:
5- Oui, je suis d'accord, mais ai-je dit le contraire? Je me suis peut-être mal exprimé, mais je te rejoins là-dessus.
Non, tu n'avais pas dit le contraire mais tu éludais le concept Smile.

Yannus a écrit:
Je finirai mon commentaire plus tard, je vais en cours ^^
Bon j'attends la suite parce que c'est encore plus intéressant ! Smile
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