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Commentaire de «Hurle, jolie dame»

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Message  Jaellia Lun 16 Jan 2012 - 1:16

J'attend vos commentaires.
En passant, la nouvelle est complète.

Merci!
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Commentaire de «Hurle, jolie dame» Empty Re: Commentaire de «Hurle, jolie dame»

Message  ferdi Lun 16 Jan 2012 - 13:14

Je commence par quelques remarques de détail :

Tu écris : «Bientôt, je verrais à nouveau le soleil pourchasser la lune.» je préfèrerais le futur au conditionnel.
« Je réfute et m’entête. » Je ne comprends pas le verbe réfuter.
« une brise fraîche sur mon visage salit de poussière et de honte. » On a ici le participe passé ‘Sali’.
L’image « sali par la honte» me fait tiquer.
« Bien sûr, je trépasserais un jour. » Même remarque que pour ‘je verrais’
« Je dois m’éloigner de cette sortie, renier ma délivrance prochaine. » Renier me semble ici mal employé.
« je dois reculer, et flâner à nouveau dans ces méandres,…» Flâner connote une certaine nonchalance, l’idée de prendre son temps. Est-ce le cas ici ?
«…qui sont pourtant indispensable à ma survie . » indispensables
« …ces ténèbres aveuglantes qui vous pousse à la folie. » ‘poussent’ s’accorde ‘qui’ mis pour ténèbres.
« Elle m’en veut d’avoir tentée…» Le participe passé ici reste invariable.
« Il m’a reconnu, malgré ma crasse et mes os saillants. » reconnue s’accorde avec ‘m’ ‘
mis pour la narratrice.

« Thomas, aides moi. » ‘Aide’ puisque c’est l’impératif.
« Ma voix se fit plus lasse. » Pourquoi quitter le temps présent ?
« …Je ne veux pas que la montagne recueille mon ultime souffle, car je lui appartiendrais. Et mon âme devra… » ‘Appartiendrait’ justifié) S’il ne m’a pas demandé pour sa sœur, sa femme lui a dit avant de trépasser. Mais nous n’avions pas le choix… entraîne logiquement ‘devrait’
« Elle pensait avoir trouvée la sortie. » trouvé ici est invariable.
« je l’ai veillé. Je te veillerais aussi, en dégustant ta souffrance. »
Veillée (accord avec l’ )
Veillerai (futur)
« Au moins, j’avais saisie…» saisi
Au total, j’attire ton attention sur l’accord du participe passé et sur la différence entre conditionnel et passé simple.
J’ai été pris par ce texte âpre. J’ai ressenti l’oppression qui pèse sur la narratrice. J’aurais aimé plus de clarté dans la phrase « S’il ne m’a pas demandé pour sa sœur, sa femme lui a dit avant de trépasser. »
Y a-t-il eu une ou deux expéditions dans la montagne ? Dans le dernier cas, comment la narratrice s’en est-elle sortie ?
Je maintiens que ton texte est fort ; il m’a plu.

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Commentaire de «Hurle, jolie dame» Empty Re: Commentaire de «Hurle, jolie dame»

Message  Ash Lun 16 Jan 2012 - 13:41

Ferdi a posté entre temps, je laisse ma contribution sans retouche, je dois filer...

L’issue. Elle est là, à portée de main. Enfin.

Mon cœur s’emballe, ma respiration s’accélère ; mais mes côtes sont compressées. Je ne peux pas respirer à fond. Peu importe, j’ai trouvée la sortie. C’est tout ce qui compte.

Le soleil m’aveugle, brûle de ses rayons ma peau blanche comme neige. Malgré son agression, je le désire. Je ne l’ai pas vu depuis… je ne sais plus. Dans la noirceur, les jours défilent à notre insu. Au début, on pense que l’on sait, que l’on peut compter les lunes qui passent ; mais c’est faux. Tout n’est qu’illusion.
Je trouve ça un peu rapide. La personne n'est pas encore sortie, comment déjà mesurer le temps écoulé ou non ? Et au delà de la mesure du temps, ce "tout" illusoire me fait un drôle d'effet, trop vague

Bientôt, je verrais à nouveau le soleil pourchasser la lune. Je délaisse l’obscurité.
Tu veux bien un futur et non un conditionnel ?

Cette échappatoire tant convoitée est là, à quelques pas de moi. Emportée par ma frénésie, je racle le sol de mes coudes, je pousse le sol de mes pieds nus. Je m’acharne ; je Si on retirait ce nouveau "je"? gagne quelques centimètres. J’essaie de respirer, mais l’étau se resserre sur ma poitrine. Je sens mon cœur battre contre la roche moite. Je persévère. Mes ongles s’arrachent, mes genoux sont en sang.

Je n’avance plus.

La lumière est là, dorée, chaleureuse. Inaccessible.

La réalité me frappe de plein fouet. Je réfute et m’entête. Quelle douce ironie… Après des mois d’errance dans ces dédales rocailleux, j’échoue, à portée de main des rayons du soleil, une brise fraîche sur mon visage salit de poussière et de honte. J’essaie encore de m’extirper de l’étreinte de la montagne, qui refuse de me délivrer. Au contraire, elle me punit. Je ne peux plus respirer ; la roche comprime mes côtes. J’ai peur qu’elles se fêlent sous son oppression. L’anxiété me gagne, enserre ma gorge.

Je ne veux pas mourir. Bien sûr, je trépasserais un jour. Mais pas ici. Je refuse que mon corps soit dévoré par les rats et que mon cadavre serve de mise en garde pour les âmes qui errent dans le roc. Mon dernier souffle doit être recueilli par ceux que j’aime. Et j’abomine tout ce qui m’entoure. Non, pas ici.
Je crois que ça me ferait meilleur effet sans le "Et"

Mon choix est dur, mais irrévocable. Je dois m’éloigner de cette sortie, renier ma délivrance prochaine. Si je ne peux pas cheminer, je dois reculer, et flâner à nouveau dans ces méandres, à la recherche d’un autre passage. Je mourrais peut-être sans avoir trouvée, mais je ne peux faire autrement.
Tu ne veux pas ajouter quelque chose sur la dureté du matériau, sa texture ? C'est seulement en creux qu'on comprend qu'il n'y a que roche dure et non friable, qu'on imagine aussi ton personnage sans outil pour essayer de dégager un passage, enfin, si c'est bien ce que tu te représentais...

La peur me gagne tandis que je repense aux cavernes. Aux hurlements déments qui résonnent contre les murs ; à l’air fétide des profondeurs ; à la vermine qui rongent mes orteils pendant mon sommeil, ces rats que je déteste tant, et qui sont pourtant indispensables à ma survie ; aux parois moites, désagréables au toucher ; mais surtout à l’obscurité, ces ténèbres aveuglantes qui vous poussent à la folie.
Je ne suis pas convaincue par la ponctuation de ce paragraphe, son découpage en fait.


Je tremble, victime de mes souvenirs. Puis mon désir de vivre prend le dessus. J’inspire une bouffée d’air, l’exhale, et m’applique à faire le chemin inverse.

Mais la montagne rejette mes tentatives. Elle m’en veut d’avoir tentée de me soustraire à son emprise. Elle veut recueillir mon dernier souffle. Elle me détient ; prise dans sa gueule de pierre, incapable de m’y dérober, je hurle.

De haine, de désir de vengeance, de frustration. Je veux vivre.

J’observe l’éclat interdit du soleil tandis que mon cri rageur s’éteint pour laisser place aux larmes. Puis l’obscurité s’installe. Un visage au sourire malsain obstrue l’entrée. Malgré l’œuvre du temps, je le reconnais. Thomas. Je veux quémander son aide, mais ma gorge est trop sèche. Je plonge mon regard dans le sien. Il m’a reconnu, malgré ma crasse et mes os saillants. Je ne sais pas si c’est une bonne chose. J’ouvre la bouche à nouveau, mais ses paroles sarcastiques me devancent et m’écrasent.

« Bonjour, ma jolie. Tu apprécies ta demeure? »

Je me dois de le supplier, de mettre ma vie entre ses mains. Je me dégoûte tant je suis lâche. Ma voix est faible aux côtés de la sienne, forte et claire. Je lui croasse une vaine supplication.
Dommage d'annoncer la vacuité de la chose, non ?

« Thomas, aides moi…»
Après futur/conditionnel, attention aux impératifs...


Son visage se durcit. Il me crache sa réponse au visage.

« En quoi mérites-tu mon aide? Tu m’as amené tant de douleur.
– Il y a de cela des années.
– Les faits restent les mêmes. »

Ma voix se fit plus lasse, désespérée.
Pourquoi ce passé simple ?
Je pense qu’il apprécie ma détresse.
Pourquoi l'indiquer ici et le lui faire dire ensuite ?

« Thomas, je vais mourir.
– Je sais bien, jolie dame. Et je me délecte de ton mal. »

Et la lumière m’aveugle de nouveau. Sa présence malfaisante cède sa place au vide. Je ne veux pas mourir seule. Je ne veux pas que la montagne recueille mon ultime souffle, car je lui appartiendrais. Etme semble inutile, au delà de la répétition mon âme devra y errer tout comme je l’ai fait. Alors je hurle, je m’époumone. Sous la pression, une de mes côtes se fêle. La montagne désire me tuer à petit feu. Je ne cesse de pleurer tandis que Thomas ricane. Je ne le vois pas, mais il est là, proche. Il veut assister à mon décès. Puis je cède, et m’excuse. Chaque respiration me fait terriblement mal.

« Thomas… Je suis désolée. Je ne voulais pas. »

Son visage camoufle à nouveau le soleil. Et il me beugle sa réponse au visage
sensiblement la même expression que celle utilisée plus haut, cela me semble maladroit, son calme précédent effacé.

« Tu ne voulais pas? Tu l’as tuée, sale chienne!
– Mais je pensais…
– Non, tu es démente. Tes pensées ne valent rien.
– Écoute-moi.
– J’aime mieux t’entendre hurler. Savais-tu qu’elle était morte au même endroit que toi? Elle pensait avoir trouvée la sortie. Et je l’ai regardée mourir, prise dans cette gueule de roche. Son calvaire a duré des jours, et je l’ai veillée. Je te veillerais aussi, en dégustant ta souffrance. »

Je ferme les yeux, pose ma tête contre le sol. J’ai mal. Ça remonte à si longtemps. Jamais nous n'aurions dû nous aventurer dans la montagne. S’il ne m’a pas demandé pour sa sœur, sa femme lui a dit avant de trépasser. heu... moi pas comprendre même avec la dernière phrase. c'est l'évocation de deux autres personnages qui me laisse perplexeMais nous n’avions pas le choix…

« Thomas, c’était la plus faible. On devait survivre…
– Tu es sénile.
– Tu n’as pas vécu dans la montagne! Tu ne sais pas ce que c’est! »

Je mis le peu de conviction qu’il me restait dans ma réponse. Il éclata en sanglots. Au moins, j’avais saisie le dernier souffle de sa sœur avant de m’en nourrir.
Je te proposerais bien "avais-je recueilli"Moi, je n’ai personne.
Doit-on en déduire que Thomas est un esprit errant pour n'être personne ?
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Message  Jaellia Lun 16 Jan 2012 - 23:40

Les remarques que j'ai enlevé sont celles que j'approuve et corrige. Une justification suit les autres.

ferdi a écrit: Je commence par quelques remarques de détail :

« Je réfute et m’entête. » Je ne comprends pas le verbe réfuter.

Elle refuse d'accepter le fait qu'elle est bloquée, qu'elle ne peut plus avancer et donc accéder à la sortie... J'ai mal utilisé le verbe?

L’image « sali par la honte» me fait tiquer.

C'est pour souligner que son séjour dans les cavernes l'a autant marqué du côté physique que psychologique.

« Je dois m’éloigner de cette sortie, renier ma délivrance prochaine. » Renier me semble ici mal employé.

Pourquoi? Je le trouve bien employé moi. x)

« je dois reculer, et flâner à nouveau dans ces méandres,…» Flâner connote une certaine nonchalance, l’idée de prendre son temps. Est-ce le cas ici ?

Si tu dois passer des années dans des cavernes sans savoir si tu vas sortir un jour, il me semble que tu finis par perdre de ta volonté, que tu flânes ; l'image qui me vient à l'esprit est « âme en peine »
Peut-être déambuler serait plus adapté.

Au total, j’attire ton attention sur l’accord du participe passé et sur la différence entre conditionnel et passé simple.

Je me suis essayée avec un texte à la première personne et au présent, chose que je n'avais jamais faite. Donc oui, j'ai eu un peu de difficulté avec ça, et de base je ne suis pas très bonne en orthographe... Merci pour tes corrections (:

J’ai été pris par ce texte âpre. J’ai ressenti l’oppression qui pèse sur la narratrice. J’aurais aimé plus de clarté dans la phrase « S’il ne m’a pas demandé pour sa sœur, sa femme lui a dit avant de trépasser. »

La soeur et la femme de Thomas sont allées dans la montagne avec elle. Elle a mangée sa soeur sous les yeux de sa femme, qui l'a répétée avant de mourir. Je n'aime pas non plus beaucoup cette phrase, ainsi que la fin en général, que je veux retravailler. J'ai écris et poster dans la même journée, j'aurais dû attendre et corriger encore avant de poster. Mais bon, c'est quand même pas si grave. ^^

Y a-t-il eu une ou deux expéditions dans la montagne ? Dans le dernier cas, comment la narratrice s’en est-elle sortie ?

Une seule. Y a t'il un passage plus précis qui porte à confusion, ou c'est une impression générale que tu as?

Je maintiens que ton texte est fort ; il m’a plu.

Merci (:


Ash a écrit:Ferdi a posté entre temps, je laisse ma contribution sans retouche, je dois filer...


Le soleil m’aveugle, brûle de ses rayons ma peau blanche comme neige. Malgré son agression, je le désire. Je ne l’ai pas vu depuis… je ne sais plus. Dans la noirceur, les jours défilent à notre insu. Au début, on pense que l’on sait, que l’on peut compter les lunes qui passent ; mais c’est faux. Tout n’est qu’illusion.
Je trouve ça un peu rapide. La personne n'est pas encore sortie, comment déjà mesurer le temps écoulé ou non ? Et au delà de la mesure du temps, ce "tout" illusoire me fait un drôle d'effet, trop vague

Je parle des années qu'elle a passée dans la montagne, pas du moment présent.

Mon choix est dur, mais irrévocable. Je dois m’éloigner de cette sortie, renier ma délivrance prochaine. Si je ne peux pas cheminer, je dois reculer, et flâner à nouveau dans ces méandres, à la recherche d’un autre passage. Je mourrais peut-être sans avoir trouvée, mais je ne peux faire autrement.
Tu ne veux pas ajouter quelque chose sur la dureté du matériau, sa texture ? C'est seulement en creux qu'on comprend qu'il n'y a que roche dure et non friable, qu'on imagine aussi ton personnage sans outil pour essayer de dégager un passage, enfin, si c'est bien ce que tu te représentais...

Pourquoi dans ce passage précisément?

La peur me gagne tandis que je repense aux cavernes. Aux hurlements déments qui résonnent contre les murs ; à l’air fétide des profondeurs ; à la vermine qui rongent mes orteils pendant mon sommeil, ces rats que je déteste tant, et qui sont pourtant indispensables à ma survie ; aux parois moites, désagréables au toucher ; mais surtout à l’obscurité, ces ténèbres aveuglantes qui vous poussent à la folie.
Je ne suis pas convaincue par la ponctuation de ce paragraphe, son découpage en fait.


Une proposition d'une autre formulation?

Je me dois de le supplier, de mettre ma vie entre ses mains. Je me dégoûte tant je suis lâche. Ma voix est faible aux côtés de la sienne, forte et claire. Je lui croasse une vaine supplication.
Dommage d'annoncer la vacuité de la chose, non ?

« Je lui croasse une demande », c'est mieux?

Je ferme les yeux, pose ma tête contre le sol. J’ai mal. Ça remonte à si longtemps. Jamais nous n'aurions dû nous aventurer dans la montagne. S’il ne m’a pas demandé pour sa sœur, sa femme lui a dit avant de trépasser. heu... moi pas comprendre même avec la dernière phrase. c'est l'évocation de deux autres personnages qui me laisse perplexeMais nous n’avions pas le choix…

Je vais réécrire et clarifier dès que possible.

Moi, je n’ai personne.
Doit-on en déduire que Thomas est un esprit errant pour n'être personne ?

Thomas ne veut pas recueillir son dernier souffle... il la veille pour profiter de son agonie. J'ai un peu de difficulté à l'exprimer, mais mon personnage, malgré la présence physique de Thomas, est seule, au prise avec la montagne qui guette sa mort. Il ne l'accompagne pas moralement dans sa mort.

Merci d'avoir relevé mes répétitions, que je corrigerais aussi.
Mais d'un aspect général, as tu apprécié mon texte? Tu dis être pressé, mais j'aimerais bien avoir ton avis lorsque tu auras le temps sur des choses incomprises, que tu n'aimes pas ou apprécies sur le texte en général.


En tout cas, disons que le service de correction était plutôt rapide! x)
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Message  ferdi Mar 17 Jan 2012 - 9:01


Pour notre dialogue, tes remarques seront précédées par J, mes réponses par F

J- « Je réfute et m’entête. » Je ne comprends pas le verbe réfuter.

Elle refuse d'accepter le fait qu'elle est bloquée, qu'elle ne peut plus avancer et donc accéder à la sortie... J'ai mal utilisé le verbe?
F- Le Larousse dit : Réfuter : prouver qu’une proposition, un argument n’est pas valable.
Ce n’est pas le cas ici. Donc le verbe me semble mal utilisé ; je propose à la place : je la nie,
Je décide de l’ignorer, je la repousse.
J- « Je dois m’éloigner de cette sortie, renier ma délivrance prochaine. » Renier me semble ici mal employé.

Pourquoi? Je le trouve bien employé moi. x)
F- Larousse : renier : déclarer contre la vérité qu’on ne connaît point une personne, une chose.
Je proposerais : renoncer à…
J- « je dois reculer, et flâner à nouveau dans ces méandres,…» Flâner connote une certaine nonchalance, l’idée de prendre son temps. Est-ce le cas ici ?

Si tu dois passer des années dans des cavernes sans savoir si tu vas sortir un jour, il me semble que tu finis par perdre de ta volonté, que tu flânes ; l'image qui me vient à l'esprit est « âme en peine »
Peut-être déambuler serait-il plus adapté.
F-Personnellement je préférerais utiliser ‘ errer’ qui me rappelle l’expression ‘âmes errantes’ désignant des âmes en peine, malheureuses.
J « Y a-t-il eu une ou deux expéditions dans la montagne ? Dans le dernier cas, comment la narratrice s’en est-elle sortie ?»

Une seule. Y a t'il un passage plus précis qui porte à confusion, ou c'est une impression générale que tu as?
Non, pas d’impression générale.
Un passage me semble imprécis, celui que j’avais cité.
J- J'ai écris et poster dans la même journée, j'aurais dû attendre et corriger encore avant de poster. Mais bon, c'est quand même pas si grave. ^^
Non, ce n’est pas grave, c’est même naturel avec ses premiers envois. Mais si tu penses à tes lecteurs, à leur attente devant tes textes, tu vas te mettre à goûter au plaisir de relire, de corriger, fignoler. L‘orthographe est plus facile à corriger que le manque d’originalité, de tempérament.
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Message  Ash Mar 17 Jan 2012 - 10:46


Je trouve ça un peu rapide. La personne n'est pas encore sortie, comment déjà mesurer le temps écoulé ou non ? Et au delà de la mesure du temps, ce "tout" illusoire me fait un drôle d'effet, trop vague

Je parle des années qu'elle a passée dans la montagne, pas du moment présent.

Heu, oui tu évoques donc ce que tu as bien en tête mais qui ne dit encore rien à ton lecteur, et qui reste dans le non écrit jusqu'au bout du texte à quelques touches près


Tu ne veux pas ajouter quelque chose sur la dureté du matériau, sa texture ? C'est seulement en creux qu'on comprend qu'il n'y a que roche dure et non friable, qu'on imagine aussi ton personnage sans outil pour essayer de dégager un passage, enfin, si c'est bien ce que tu te représentais...

Pourquoi dans ce passage précisément?
Pour bien comprendre qu'il faut renoncer à chercher l'issue de ce côté. Elle voit la lumière, il me semble que faire comprendre plus clairement pourquoi elle reste inaccessible alors qu'elle lui réchauffait déjà la peau.

Je ne suis pas convaincue par la ponctuation de ce paragraphe, son découpage en fait.[/color][/size]

Une proposition d'une autre formulation?
ça dépend de ce que tu veux mettre en valeur. Pour montrer qu'elle peut elle aussi être gagnée par la folie, je mettrai bien dans le même esprit une accumulation, peut-être plus désordonnée, décousue... ça dépend de ce que tu veux donner comme connotation à ce passage

Dommage d'annoncer la vacuité de la chose, non ?

« Je lui croasse une demande », c'est mieux?
supprimer l'adjectif ne te suffit pas ?


Moi, je n’ai personne.
Doit-on en déduire que Thomas est un esprit errant pour n'être personne ?

Thomas ne veut pas recueillir son dernier souffle... il la veille pour profiter de son agonie. J'ai un peu de difficulté à l'exprimer, mais mon personnage, malgré la présence physique de Thomas, est seule, au prise avec la montagne qui guette sa mort. Il ne l'accompagne pas moralement dans sa mort.
Alors ne serait-il pas là justement pour cela ? voler ce souffle ? ou alors c'est que cela a une symbolique particulière qui ne me semble pas suffisamment parlante dans le texte puisque je ne la saisis pas.

Merci d'avoir relevé mes répétitions, que je corrigerais aussi.
Mais d'un aspect général, as tu apprécié mon texte? Tu dis être pressé, mais j'aimerais bien avoir ton avis lorsque tu auras le temps sur des choses incomprises, que tu n'aimes pas ou apprécies sur le texte en général.

J'ai apprécié quand je sentais en effet l'enfermement, la suffocation. J'espère que tu vas nous offrir des retouches qui nous garderont dans l'haleine fétide des profondeurs tout au long du texte. J'aimerais pouvoir mieux suivre ton personnage dans ce qu'elle traverse, tant par rapport à sa progression dans les méandres de la montagne que dans le rapport à son passé ou à sa mort. Je ne suis pas restée sans m'en faire quelque image, mais j'ai la sensation que tu as un point de vue plus tranché qui n'apparaît pas encore à la lecture. L'univers, tant le décor que le passé des personnages est clair dans ta tête, mais pas dans le récit il me semble. Je suis donc curieuse de le voir émerger.
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Message  Pilgrim Lun 23 Jan 2012 - 17:54

Je te prie de m'excuser pour la brièveté du commentaire. J'ai lu ton texte et l'ai trouvé intéressant même si j'ai un peu de mal à voir où tu souhaites en venir. J'imagine que l'histoire de cette femme emprisonnée dans les antres de la terre est une métaphore. Mon problème : une métaphore de quoi ?

Le texte fait écho à bien d'autres. je pense à Platon et à sa caverne où les hommes sont condamnés à ne percevoir de la réalité et de la vérité que les ombres ou les reflets. Je pense aussi à l'histoire d'Orphée, à d'autres textes portant sur l'enfermement (Sartre, Kafka...). Je me suis dit que tu parlais d'une claustration mentale, ou alors d'une dépendance (drogue ou autre...) de laquelle la femme était prête de sortir mais dans laquelle elle replonge... une dépendance dans laquelle elle en a entraîné d'autres et dans laquelle elle se trouve à son tour piégée... Peut-être... J'ai pensé aussi qu'il n'y avait rien de tout cela et que ton texte ne disait rien d'autre que ce qu'il disait et que sa portée en était donc assez limitée...

En résumé, j'éprouve des difficultés à saisir les tenants et les aboutissants de ton texte. Et j'ai d'autant plus de mal que je n'ai pas compris grand chose à ta fin. Une fin que tu devrais peut-être revoir parce qu'il y a quelques fautes de syntaxes, des phrases mal construites, sans queue ni tête, qui ne veulent pas dire grand chose (Jamais n'aurions nous dû... S'il ne m'a pas demandé pour sa soeur, sa femme lui a dit avant de trépasser ???? Au moins avais-je saisi le dernier souffle de sa soeur avant de m'en nourrir) et qui, pour le coup, rebutent le lecteur ! Ce qui est dommage !
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Message  Jaellia Mar 24 Jan 2012 - 23:23

Désolé pour le retard, j'ai un peu changé la conclusion de ma nouvelle. J'espère que vous saisissez mieux... Parfois les choses sont claires dans ma tête mais ne sortent pas sur papier comme je l'aurais voulu. x)
Pour les dernières corrections que vous avez postées, je m'y mettrais bientôt.
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Message  Pacô Dim 29 Jan 2012 - 17:28

Petit relevé :

Enfin.
=> ce "enfin" manque de conviction. Un point d'exclamation peut-être ?

Je ne peux pas respirer à fond.
=> "respirer à fond" est un peu familier.

Au début, on pense que l’on sait, que l’on peut compter les lunes qui passent ; mais c’est faux. Tout n’est qu’illusion.
Bientôt, je verrai à nouveau le soleil pourchasser la lune. Je délaisse l’obscurité.
=> je ne comprends pas : si elle peut bientôt voir le soleil pourchasser la lune (= c'est-à-dire le prévoir), elle peut aussi prévoir les lunes, non ?

J’essaie encore de m’extirper de l’étreinte de la montagne,
=> triple "de/de/de" maladroit et lourd à la lecture, sans compter le "de me délivrer" qui suit

J’ai peur qu’elles se fêlent sous son oppression.
=> je parlerais plus de "pression" que "d'oppression"

Je mourrais peut-être sans avoir trouvée
=> "trouvé"

La peur me gagne tandis que je repense aux cavernes, emplis de hurlements déments qui résonnent contre les murs, de l’air fétide des profondeurs ;
=> emplies

Un visage obstrue l’entrée.
=> maladroit : on dirait que le visage est encastré dans l'entrée. Sauf si c'est ça...

– Ma sœur est avec toi? »
=> espace avant le "?"

car je lui appartiendrait.
=> appartiendrais.

Son cri emplit le passage, résonne contre les murs.
=> répétition de "emplir" surtout que celui-là n'est pas des plus habiles.

Jamais n’aurions-nous dû nous aventurer dans la montagne.
=> ouh maladroit "Jamais nous n'aurions dû nous aventurer..." est plus léger.

Appréciation générale :

Tu as un style parfois haché, ça se sent. En fait, tu adoptes un rythme qui est - pour moi - saccadé.
Par exemple :
L’issue. Elle est là, à portée de main. Enfin.
Ou encore :
La réalité me frappe de plein fouet. Je réfute et m’entête. Quelle douce ironie…
En fait, je me doute bien que tu cherches à donner un "cachet" à ton récit ; étrangement, j'ai plutôt l'impression que ça bloque les sentiments et les émotions.
Avis personnel cependant.

Autre petite chose sur la forme : tu as tendance à faire des phrases en cascade, c'est-à-dire avec des "de" qui s'accumulent.
Exemple :
j’échoue, à portée de main des rayons du soleil, une brise fraîche sur mon visage sali de poussière et de honte. J’essaie encore de m’extirper de l’étreinte de la montagne, qui refuse de me délivrer.
Ou encore :
De haine, de désir de vengeance, de frustration.
Et cette maladresse porte plutôt bien son nom, puisque la lecture de ces formes maladroites s'assimile bien à une chute de compléments dans la lecture. C'est très désagréable et ça perd de la pertinence.

Au niveau du contenu, cette nouvelle fait plutôt extraite d'un roman que texte à part. Il nous manque pas mal d'informations, notamment : "pourquoi est-elle ici ?" "comment s'est-elle retrouvée dans cette situation ?" "qui était cette soeur qu'elle a mangée ?" "dans quelle situation extrême s'est-elle retrouvée pour la manger ?" "quels rapports entretenaient Thomas et sa soeur ?"
Avec tous ces renseignements, on eut déjà plus saisir la détresse dans laquelle se trouve la narratrice, plus avoir "mal" pour elle, plus comprendre l'horreur de son geste, plus comprendre la fureur de Thomas et finalement, plus ressentir la fin.

Là, on ne comprend que superficiellement : c'est-à-dire, une fille s'est coincée dans une montagne où elle risque de tomber et de se tuer si personne ne lui vient en aide. Elle croise enfin une tête connue, mais manque de bol, c'est le frère de la nana qu'elle a bouffée pour survivre.
Il n'y a pas de profondeur pour moi.

Bon courage pour les corrections, et n'oublie pas de bêta-lire d'autres textes Wink.
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Message  MémoireDuTemps Mer 8 Fév 2012 - 11:37

Jaellia a écrit:L’issue. Elle est là, à portée de main. Enfin.

Mon cœur s’emballe, ma respiration s’accélère ; mais mes côtes sont compressées. Je ne peux pas respirer à fond. Peu importe, j’ai trouvé la sortie. C’est tout ce qui compte.

Le soleil m’aveugle, brûle de ses rayons ma peau blanche comme neige. Malgré son agression, je le désire. Je ne l’ai pas vu depuis… je ne sais plus. Dans la noirceur, les jours défilent à notre insu. Au début, on pense que l’on sait, que l’on peut compter les lunes qui passent ; mais c’est faux. Tout n’est qu’illusion. Bientôt, je verrai à nouveau le soleil pourchasser la lune. Je délaisse l’obscurité.

Cette échappatoire tant convoitée est là, à quelques pas de moi. Emportée par ma frénésie, je racle le sol de mes coudes, je pousse la pierre de mes pieds nus. Je m’acharne ; gagne quelques centimètres. J’essaie de respirer, mais l’étau se resserre sur ma poitrine. Je sens mon cœur battre contre la roche moite. Je persévère. Mes ongles s’arrachent, mes genoux sont en sang. Je n’avance plus.

La lumière est là un peu répétition avec le début, dorée, chaleureuse. Inaccessible.

La réalité me frappe de plein fouet. Je réfute et m’entête. Quelle douce ironie… Après des mois d’errance dans ces dédales rocailleux, j’échoue, à portée de main des rayons du soleil, une brise fraîche sur mon visage sali de poussière et de honte☺☺☺ contrairement aux autres j’aime beaucoup ces phrases (même si un peu trop de « de ») tout au moins comme je les comprends, maintenant comme on dit, en affinant tu plairas à plus de monde, elles peuvent être améliorées, mais pas adoucies ☺ .
J’essaie encore de m’extirper de l’étreinte de la montagne, qui refuse de me délivrer. Au contraire, elle me punit. Je ne peux plus respirer ; la roche comprime mes côtes. Tu as utilisé une phrase quasi identique deux paragraphes avant J’ai peur qu’elles se fêlent sous son oppression. L’anxiété me gagne, enserre ma gorge.

Je ne veux pas mourir. Bien sûr, je trépasserai un jour. Mais pas ici. Je refuse que mon corps soit dévoré par les rats et que mon cadavre serve de mise en garde pour les âmes qui errent dans le roc. Mon dernier souffle doit être recueilli par ceux que j’aime. J’abomine tout ce qui m’entoure. Non, pas ici. Tu n’es pas accro des points d’exclamation (☺), mais là tu en mettrais un il ferait ressortir ces trois mots

Mon choix est dur, irrévocable. Je dois m’éloigner de cette sortie, renier ma délivrance prochaine. Si je ne peux pas cheminer, je dois reculer, et flâner (plutôt errer non ?) à nouveau dans ces méandres, à la recherche d’un autre passage. Je mourrais peut-être sans avoir trouvée pas de e ici ; je ne peux répétition faire autrement.

La peur me gagne tandis que je repense aux cavernes, emplis es ici de hurlements déments qui résonnent contre les murs, de l’air fétide des profondeurs ; à la vermine qui rongent mes orteils pendant mon sommeil, ces rats que je déteste tant, et qui sont pourtant indispensables à ma survie, mais surtout à l’obscurité, ces ténèbres aveuglantes qui vous poussent à la folie.

Je tremble, victime de mes souvenirs. Puis mon désir de vivre prend le dessus. J’inspire une bouffée d’air, l’exhale, et m’applique à faire le chemin inverse.


Mais la montagne rejette mes tentatives. Elle m’en veut d’avoir tenté de me soustraire à son emprise. Elle veut répétition de ce mot, bien qu’utilisé dans deux sens totalement différent recueillir mon dernier souffle. Elle me détient ; prise dans sa gueule de pierre, incapable de m’y dérober, je hurle.

De haine, de désir de vengeance, de frustration. Je veux vivre. idem qu’au-dessus, je mettrais un point d’exclamation

J’observe l’éclat interdit du soleil tandis que mon cri rageur s’éteint pour laisser place aux larmes. Puis l’obscurité s’installe. Un visage obstrue l’entrée. Malgré l’œuvre du temps, je l’ai reconnu. Thomas. Je veux répétition quémander son aide, mais ma gorge est trop sèche. Je plonge mon regard dans le sien. Il m’a reconnue, sous ma crasse et mes os saillants. Je ne sais pas si c’est une bonne chose. J’ouvre la bouche alors que ses paroles me devancent.

« Shayna!
– Thomas, aide moi… il faut un tiret
– Ma sœur est avec toi? » il faut mettre une espace insécable entre la dernière lettre et les ponctuations ! ? ; : « », théoriquement sous Word ou Open office, si tu ne passes pas de blanc entre la dernière lettre et le signe il est généré

Mon cœur rate un battement. Sa sœur… Non, je ne peux pas lui dire. J’ai besoin de son aide.

« Thomas, je vais mourir. Sors-moi de là. »

Ses traits se durcissent ; la peur transparait manque ^ ici dans sa voix.

« Shayna. Où est ma sœur. manque ? ici
– Elle n’est plus… »

La lumière m’aveugle de nouveau. Sa présence cède sa place au vide. Je ne veux pas mourir seule. Je ne veux pas que la montagne recueille mon ultime souffle, car je lui appartiendrait pas de t plutôt un s. Mon âme devrait y errer tout comme je l’ai fait phrase faible par rapport au reste. Alors je hurle, je m’époumone. Sous la pression, une de mes côtes se fêle. La montagne désire me tuer à petit feu. Je ne cesse de pleurer tandis que Thomas rugit de haine. Je ne le vois pas, mais il est là, proche. Puis je cède, et m’excuse. Chaque respiration me fait terriblement mal.

« Thomas… Je suis désolée. Je n’avais pas le choix. »

Son visage camoufle à nouveau le soleil. Son cri emplit le passage, résonne contre les murs.

« Tu n’avais pas le choix? Tu l’as tuée, sale chienne!
– Mais je pensais…
– Non, tu es démente. Tes pensées ne valent rien.
– Écoute-moi.
– J’aime mieux t’entendre hurler. »

Je ferme les yeux, pose ma tête contre la pierre. J’ai mal. Ça remonte à si longtemps. Jamais n’aurions-nous dû nous aventurer dans la montagne. Les souvenirs refoulés m’assaillent alors, et je me rappelle. La détresse, la faim, l’instinct de survie. Le meurtre.

« Thomas, elle était faible. Je devais survivre… »

Il éclate en sanglots, pas de virgule ici les phrases sont liées et s’éloigne en vociférant. Sa voix hargneuse diminue au fil de sa marche, puis s’éteint. Le désespoir m’assaille ; au moins avais-je saisi le dernier soufflede sa sœur avant de m’en nourrir. Moi, je mourrai tout comme j’ai vécu. Seule.
Mon avis : bien écrit, prenant, texte fort bien accentué par cette première personne du présent. Tu maintiens le mystère tout au long et c’est très bien, bien plus que si tu avais tenté une explication. Il y a des petites choses minimes à corriger, notamment une certaine répétition des situations, ce qui est logique dans le cadre de ta nouvelle, mais qui gagnerait par une approche un peu différente de chaque phase comparable, par exemple jouer sur des mots différents, une approche différente…

En tout cas je suis séduite…le style un peu haché ne me gêne pas à cause du contexte, de l’angoisse qui transparaît, du présent et de la première personne

Surtout que j’ai commencé une petite novella (environ 100000 caractères) il y a trois ans, que j’ai presque
terminée à l’époque (hélas je bloque sur la presque fin) qui est dans la même ambiance : une jeune femme se retrouve prisonnière d’un lieu naturel, il n’y a pas d’explications… Peut-être une fois mon roman fini et cette novella close et « relue », je l’afficherai ici. Mais malgré ce cadre similaire, elle est fort différente... il faut aussi que je dise pour les références, on t'en a citées mais par exemple ce manque d'explication logique : pourquoi est-elle coincée dans la montagbe et ne trouve d'issue : c'est très surréaliste (par exemple "L'ange exterminateur" de Bunuel, mais aussi un film hélas sans doute introuvable de Raoul Ruiz "Le territoire" où un petit groupe de personnes se trouve coincé dans une forêt sans pouvoir en sortir, leur cheminement les ramenant toujours au point de départ... et ils pratiquent aussi le cannibalisme…
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Message  Pilgrim Mer 8 Fév 2012 - 20:39

Oui, la fin est mieux construite ainsi ! Juste une ou deux petites corrections au passage !

Jamais n’aurions-nous dû nous aventurer dans la montagne.

L'inversion du sujet ici n'est syntaxiquement pas opportune. "Jamais nous n'aurions dû nous aventurer dans la montagne." convient mieux.

Les souvenirs refoulés m’assaillent alors, et je me rappelle.

Ici, je supprimerais "alors" qui ne me paraît pas indispensable et je couperais : "Les souvenirs refoulés m'assaillent. Et je me rappelle." (ça me paraît mieux convenir au rythme de ton texte mais je t'accorde que c'est vraiment du détail...)

Sinon, j'ai refait une lecture globale de ta nouvelle, une lecture un peu plus distanciée. Et il s'en dégage une atmosphère vraiment oppressante. Ce qui, pour une histoire d'enfermement, est plutôt bienvenu ! De ce point de vue, donc, c'est très réussi !
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Message  Jaellia Ven 17 Fév 2012 - 15:47

Bonjour et merci pour les corrections!
Désolé pour le retard, en passant...

Les remarques effacées sont celles auxquelles j'adhère et que je corrige, les autres sont suivies d'une explication.

Pacô a écrit:Petit relevé :

Enfin.
=> ce "enfin" manque de conviction. Un point d'exclamation peut-être ?

Elle n'est pas joyeuse, mais plutôt soulagée, voir découragée. Je n'ai pas l'impression qu'un point d'exclamation serait pertinent ici.

Je ne peux pas respirer à fond.
=> "respirer à fond" est un peu familier.

Je ne sais pas trop par quoi le remplacer.

Au début, on pense que l’on sait, que l’on peut compter les lunes qui passent ; mais c’est faux. Tout n’est qu’illusion.
Bientôt, je verrai à nouveau le soleil pourchasser la lune. Je délaisse l’obscurité.
=> je ne comprends pas : si elle peut bientôt voir le soleil pourchasser la lune (= c'est-à-dire le prévoir), elle peut aussi prévoir les lunes, non ?

Je ne suis pas sûre de comprendre ton commentaire, mais ce que je voulais dire, c'est tout simplement qu'elle ne sait pas combien de temps elle a passé dans les cavernes et que maintenant elle pourrait sortir, voir le soleil à nouveau...

J’essaie encore de m’extirper de l’étreinte de la montagne,
=> triple "de/de/de" maladroit et lourd à la lecture, sans compter le "de me délivrer" qui suit

J'ai de la difficulté à trouver une formulation.

J’ai peur qu’elles se fêlent sous son oppression.
=> je parlerais plus de "pression" que "d'oppression"

C'est un peu une métaphore pour signifier que la montagne l’oppresse physiquement et moralement.

Un visage obstrue l’entrée.
=> maladroit : on dirait que le visage est encastré dans l'entrée. Sauf si c'est ça...

Non, ce n'est pas ce que je veux dire. Après relecture, j'ai de la difficulté à comprendre comment tu peux penser que le visage est encastré dans l'entrée. Obstruer signifie plutôt bloquer, cacher, non?

Appréciation générale :

Tu as un style parfois haché, ça se sent. En fait, tu adoptes un rythme qui est - pour moi - saccadé.
Par exemple :
L’issue. Elle est là, à portée de main. Enfin.
Ou encore :
La réalité me frappe de plein fouet. Je réfute et m’entête. Quelle douce ironie…
En fait, je me doute bien que tu cherches à donner un "cachet" à ton récit ; étrangement, j'ai plutôt l'impression que ça bloque les sentiments et les émotions.
Avis personnel cependant.

C'était la première fois que j'écrivais une histoire au présent et à la première personne. J'ai adopté un style plus saccadé au fil de mon récit parce que j'avais l'impression que c'était plus adapté, mais je n'ai pas l'habitude d'écrire de cette façon. Ce n'était peut-être pas selon toi un choix des plus judicieux mais je trouve que ça donne un meilleur effet d'ensemble.

Autre petite chose sur la forme : tu as tendance à faire des phrases en cascade, c'est-à-dire avec des "de" qui s'accumulent.
Exemple :
j’échoue, à portée de main des rayons du soleil, une brise fraîche sur mon visage sali de poussière et de honte. J’essaie encore de m’extirper de l’étreinte de la montagne, qui refuse de me délivrer.
Ou encore :
De haine, de désir de vengeance, de frustration.
Et cette maladresse porte plutôt bien son nom, puisque la lecture de ces formes maladroites s'assimile bien à une chute de compléments dans la lecture. C'est très désagréable et ça perd de la pertinence.

Je n'avais pas réalisé... Mais merci de me faire noter, j'essaierai d'éviter dans mes prochains écrits.

Au niveau du contenu, cette nouvelle fait plutôt extraite d'un roman que texte à part. Il nous manque pas mal d'informations, notamment : "pourquoi est-elle ici ?" "comment s'est-elle retrouvée dans cette situation ?" "qui était cette soeur qu'elle a mangée ?" "dans quelle situation extrême s'est-elle retrouvée pour la manger ?" "quels rapports entretenaient Thomas et sa soeur ?"
Avec tous ces renseignements, on eut déjà plus saisir la détresse dans laquelle se trouve la narratrice, plus avoir "mal" pour elle, plus comprendre l'horreur de son geste, plus comprendre la fureur de Thomas et finalement, plus ressentir la fin.

Là, on ne comprend que superficiellement : c'est-à-dire, une fille s'est coincée dans une montagne où elle risque de tomber et de se tuer si personne ne lui vient en aide. Elle croise enfin une tête connue, mais manque de bol, c'est le frère de la nana qu'elle a bouffée pour survivre.
Il n'y a pas de profondeur pour moi.

J'aime bien ta façon de synthétiser mon texte... Je n'ai pas voulu faire de métaphore avec mon texte, donc non, il n'y a pas de profondeur si on considère ça de cette manière. Ce que je voulais faire, c'était communiquer un sentiment (l'oppression, la peur, le rejet) et c'est quasiment impossible de tenir une telle impression tout le long d'un récit. Donc oui, ça semble un peu sorti de nulle part ; je suis claustrophobe et j'avais envie de faire une courte nouvelle là-dessus. C'est disons quelque chose que j'écrivais principalement pour moi-même.

Bon courage pour les corrections, et n'oublie pas de bêta-lire d'autres textes Wink.

La majorité des gens sur le forum écrivent bien mieux que moi, j'ai l'impression que mes commentaire sont inutiles... Mais oui, je corrigerais quelques textes, vu le nombre de corrections qu'on m'a fait.


MémoireDuTemps a écrit:
Jaellia a écrit:L’issue. Elle est là, à portée de main. Enfin.

Mon cœur s’emballe, ma respiration s’accélère ; mais mes côtes sont compressées. Je ne peux pas respirer à fond. Peu importe, j’ai trouvé la sortie. C’est tout ce qui compte.

Le soleil m’aveugle, brûle de ses rayons ma peau blanche comme neige. Malgré son agression, je le désire. Je ne l’ai pas vu depuis… je ne sais plus. Dans la noirceur, les jours défilent à notre insu. Au début, on pense que l’on sait, que l’on peut compter les lunes qui passent ; mais c’est faux. Tout n’est qu’illusion. Bientôt, je verrai à nouveau le soleil pourchasser la lune. Je délaisse l’obscurité.

Cette échappatoire tant convoitée est là, à quelques pas de moi. Emportée par ma frénésie, je racle le sol de mes coudes, je pousse la pierre de mes pieds nus. Je m’acharne ; gagne quelques centimètres. J’essaie de respirer, mais l’étau se resserre sur ma poitrine. Je sens mon cœur battre contre la roche moite. Je persévère. Mes ongles s’arrachent, mes genoux sont en sang. Je n’avance plus.

La lumière est là un peu répétition avec le début, dorée, chaleureuse. Inaccessible.

J'ai changé le dernier "est là" par "m'aveugle".

La réalité me frappe de plein fouet. Je réfute et m’entête. Quelle douce ironie… Après des mois d’errance dans ces dédales rocailleux, j’échoue, à portée de main des rayons du soleil, une brise fraîche sur mon visage sali de poussière et de honte☺☺☺ contrairement aux autres j’aime beaucoup ces phrases (même si un peu trop de « de ») tout au moins comme je les comprends, maintenant comme on dit, en affinant tu plairas à plus de monde, elles peuvent être améliorées, mais pas adoucies ☺ .
J’essaie encore de m’extirper de l’étreinte de la montagne, qui refuse de me délivrer. Au contraire, elle me punit. Je ne peux plus respirer ; la roche comprime mes côtes. Tu as utilisé une phrase quasi identique deux paragraphes avant J’ai peur qu’elles se fêlent sous son oppression. L’anxiété me gagne, enserre ma gorge.

Je sais que je me répète, mais c'est pour bien l'illustrer.

Je ne veux pas mourir. Bien sûr, je trépasserai un jour. Mais pas ici. Je refuse que mon corps soit dévoré par les rats et que mon cadavre serve de mise en garde pour les âmes qui errent dans le roc. Mon dernier souffle doit être recueilli par ceux que j’aime. J’abomine tout ce qui m’entoure. Non, pas ici. Tu n’es pas accro des points d’exclamation (☺), mais là tu en mettrais un il ferait ressortir ces trois mots


Effectivement, les points d'exclamations me dérangent. Mais c'est aussi que mon personnage est faible, au prise avec la mort ; ses pensées sont "ternes", elle n'a pas la force de se battre. Mettre un point d'exclamation, c'est lui octroyer une énergie qu'elle n'a pas.

Mon choix est dur, irrévocable. Je dois m’éloigner de cette sortie, renier ma délivrance prochaine. Si je ne peux pas cheminer, je dois reculer, et flâner (plutôt errer non ?) à nouveau dans ces méandres, à la recherche d’un autre passage. Je mourrais peut-être sans avoir trouvée pas de e ici ; je ne peux répétition faire autrement.

J'ai changé les deux "je ne peux" et mis errer au lieu de flâner.

La peur me gagne tandis que je repense aux cavernes, emplis es ici de hurlements déments qui résonnent contre les murs, de l’air fétide des profondeurs ; à la vermine qui rongent mes orteils pendant mon sommeil, ces rats que je déteste tant, et qui sont pourtant indispensables à ma survie, mais surtout à l’obscurité, ces ténèbres aveuglantes qui vous poussent à la folie.

Je tremble, victime de mes souvenirs. Puis mon désir de vivre prend le dessus. J’inspire une bouffée d’air, l’exhale, et m’applique à faire le chemin inverse.


Mais la montagne rejette mes tentatives. Elle m’en veut d’avoir tenté de me soustraire à son emprise. Elle veut répétition de ce mot, bien qu’utilisé dans deux sens totalement différent recueillir mon dernier souffle. Elle me détient ; prise dans sa gueule de pierre, incapable de m’y dérober, je hurle.

J'ai mis entend au lieu du deuxième veut.

De haine, de désir de vengeance, de frustration. Je veux vivre. idem qu’au-dessus, je mettrais un point d’exclamation

C'est plus un constat... Je sais que c'est étrange, mais pour moi, les points d'exclamations dans ce texte seraient déplacés.

J’observe l’éclat interdit du soleil tandis que mon cri rageur s’éteint pour laisser place aux larmes. Puis l’obscurité s’installe. Un visage obstrue l’entrée. Malgré l’œuvre du temps, je l’ai reconnu. Thomas. Je veux répétition quémander son aide, mais ma gorge est trop sèche. Je plonge mon regard dans le sien. Il m’a reconnue, sous ma crasse et mes os saillants. Je ne sais pas si c’est une bonne chose. J’ouvre la bouche alors que ses paroles me devancent.

J'ai remplacé veux par souhaite.

« Shayna!
– Thomas, aide moi… il faut un tiret
– Ma sœur est avec toi? » il faut mettre une espace insécable entre la dernière lettre et les ponctuations ! ? ; : « », théoriquement sous Word ou Open office, si tu ne passes pas de blanc entre la dernière lettre et le signe il est généré

Mon cœur rate un battement. Sa sœur… Non, je ne peux pas lui dire. J’ai besoin de son aide.

« Thomas, je vais mourir. Sors-moi de là. »

Ses traits se durcissent ; la peur transparait manque ^ ici dans sa voix.

« Shayna. Où est ma sœur. manque ? ici
– Elle n’est plus… »

Encore là, c'est volontaire. Étrange ponctuation, me diras tu ; je n'ai pas mis de point d'interrogation parce que ce n'est pas vraiment une question, comme s'il connaissait déjà la réponse. Sa voix n'est pas sur le ton de l'interrogation, elle est plutôt... posé.

La lumière m’aveugle de nouveau. Sa présence cède sa place au vide. Je ne veux pas mourir seule. Je ne veux pas que la montagne recueille mon ultime souffle, car je lui appartiendrait pas de t plutôt un s. Mon âme devrait y errer tout comme je l’ai fait phrase faible par rapport au reste. Alors je hurle, je m’époumone. Sous la pression, une de mes côtes se fêle. La montagne désire me tuer à petit feu. Je ne cesse de pleurer tandis que Thomas rugit de haine. Je ne le vois pas, mais il est là, proche. Puis je cède, et m’excuse. Chaque respiration me fait terriblement mal.

Phrase faible?

« Thomas… Je suis désolée. Je n’avais pas le choix. »

Son visage camoufle à nouveau le soleil. Son cri emplit le passage, résonne contre les murs.

« Tu n’avais pas le choix? Tu l’as tuée, sale chienne!
– Mais je pensais…
– Non, tu es démente. Tes pensées ne valent rien.
– Écoute-moi.
– J’aime mieux t’entendre hurler. »

Je ferme les yeux, pose ma tête contre la pierre. J’ai mal. Ça remonte à si longtemps. Jamais n’aurions-nous dû nous aventurer dans la montagne. Les souvenirs refoulés m’assaillent alors, et je me rappelle. La détresse, la faim, l’instinct de survie. Le meurtre.

« Thomas, elle était faible. Je devais survivre… »

Il éclate en sanglots, pas de virgule ici les phrases sont liées et s’éloigne en vociférant. Sa voix hargneuse diminue au fil de sa marche, puis s’éteint. Le désespoir m’assaille ; au moins avais-je saisi le dernier soufflede sa sœur avant de m’en nourrir. Moi, je mourrai tout comme j’ai vécu. Seule.
Mon avis : bien écrit, prenant, texte fort bien accentué par cette première personne du présent. Tu maintiens le mystère tout au long et c’est très bien, bien plus que si tu avais tenté une explication. Il y a des petites choses minimes à corriger, notamment une certaine répétition des situations, ce qui est logique dans le cadre de ta nouvelle, mais qui gagnerait par une approche un peu différente de chaque phase comparable, par exemple jouer sur des mots différents, une approche différente…

En tout cas je suis séduite…le style un peu haché ne me gêne pas à cause du contexte, de l’angoisse qui transparaît, du présent et de la première personne

Surtout que j’ai commencé une petite novella (environ 100000 caractères) il y a trois ans, que j’ai presque
terminée à l’époque (hélas je bloque sur la presque fin) qui est dans la même ambiance : une jeune femme se retrouve prisonnière d’un lieu naturel, il n’y a pas d’explications… Peut-être une fois mon roman fini et cette novella close et « relue », je l’afficherai ici. Mais malgré ce cadre similaire, elle est fort différente... il faut aussi que je dise pour les références, on t'en a citées mais par exemple ce manque d'explication logique : pourquoi est-elle coincée dans la montagbe et ne trouve d'issue : c'est très surréaliste (par exemple "L'ange exterminateur" de Bunuel, mais aussi un film hélas sans doute introuvable de Raoul Ruiz "Le territoire" où un petit groupe de personnes se trouve coincé dans une forêt sans pouvoir en sortir, leur cheminement les ramenant toujours au point de départ... et ils pratiquent aussi le cannibalisme…
http://www.lecinemaderaoulruiz.com/raoul-ruiz-cineaste/le-territoire

Merci pour ta correction!

oui code couleur : rouge faute, orange répétition, bleu commentaires, vert j'aime.

Pilgrim a écrit:Oui, la fin est mieux construite ainsi ! Juste une ou deux petites corrections au passage !

Jamais n’aurions-nous dû nous aventurer dans la montagne.

L'inversion du sujet ici n'est syntaxiquement pas opportune. "Jamais nous n'aurions dû nous aventurer dans la montagne." convient mieux.

Les souvenirs refoulés m’assaillent alors, et je me rappelle.

Ici, je supprimerais "alors" qui ne me paraît pas indispensable et je couperais : "Les souvenirs refoulés m'assaillent. Et je me rappelle." (ça me paraît mieux convenir au rythme de ton texte mais je t'accorde que c'est vraiment du détail...)

Merci, je change ça!

Sinon, j'ai refait une lecture globale de ta nouvelle, une lecture un peu plus distanciée. Et il s'en dégage une atmosphère vraiment oppressante. Ce qui, pour une histoire d'enfermement, est plutôt bienvenu ! De ce point de vue, donc, c'est très réussi !
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Message  Marie D Ven 30 Mar 2012 - 20:50

Bonsoir!
Alors je ne ferai pas de relevé phrase par phrase, je pense que tu en as déjà eu suffisamment^^, Je ferai donc un commentaire moins approfondi. Je tiens à te signaler que je n'ai lu aucun com précédent, pour ne pas être influencée.
Le texte commence fort et vite, avec la multiplication des virgules. Mais les points-virgule m'ont gênée, des virgules auraient été plus appropriées pour ne pas casser ce rythme rapide que tu imposais, et qui donne presque au lecteur cette impression d'être essoufflée, de manquer d'air, comme ton personnage. Le point-virgule impose pour le coup une trop longue respiration.
J'aime cette idée qui suit du combat contre la nature, de la personnification de la montagne qui écrase et tente d'engloutir ton personnage, mais cela manque en clarté. Dans quelle position est-elle, sort-elle d'une toute petite cavité pour être ainsi comprimée? Ou est-ce juste une impression de sa part (hypothèse suggérée par les propos de Thomas "tu es démente", un peu plus tard). Tu aurais pu un tout petit peu expliciter les circonstances. Et aussi le contexte.
Parce que finalement, ta nouvelle achevée, il nous reste une grande part du mystère et pleins de questions non résolues. Je me doute que c'est voulu, peut-être une volonté de laisser au lecteur le choix d'imaginer, mais là tu laisses trop de liberté justement, on attend une suite, quelque chose qui nous aiguille, qui nous fasse dire "ah d'accord!", mais là, on ne l'a pas. Et quand un texte est attrayant comme le tien, c'est frustrant. Parce que tu sais attirer le lecteur, le captiver avec cette lutte contre le rocher. Mais ça s’essouffle un peu ensuite, surtout je pense à cause des sentiments de ton personnages, qui parfois sonnent "faux" au sens où on a du mal à y croire. On dirait qu'elle parle en étant à l'extérieur d'elle-même. Par exemple: "Ma décision est dure, irrévocable." Je n'accroche pas, puis je m'extasie face au paragraphe qui suit.

En bref ton texte est inégal, mais sur la voie de la réussite. Tu captives, tu sais attirer le lecteur, le tout est de réussir à la conserver et lui fournir suffisamment de réponses pour que lors de la chute il se dise "vas-y crève" ou "la pauvre!". C'est ultra simpliste ce que je te dis, mais c'est vraiment ça. Je ne sais vraiment pas s'il faut la plaindre ou la haïr, on ne peut s'identifier à ton personnage parce qu'on ne connaît pas toutes les circonstances, on n'approche pas suffisamment le personnage et sa psychologie.

J'espère que j'ai pu t'aider et franchement, j'espère voir une autre version, parce que cette histoire me plaît beaucoup et que je veux savoir comment et pourquoi tout ça!
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Message  Jaellia Dim 1 Avr 2012 - 14:05

Marie D a écrit:Bonsoir!
Alors je ne ferai pas de relevé phrase par phrase, je pense que tu en as déjà eu suffisamment^^, Je ferai donc un commentaire moins approfondi. Je tiens à te signaler que je n'ai lu aucun com précédent, pour ne pas être influencée.
Le texte commence fort et vite, avec la multiplication des virgules. Mais les points-virgule m'ont gênée, des virgules auraient été plus appropriées pour ne pas casser ce rythme rapide que tu imposais, et qui donne presque au lecteur cette impression d'être essoufflée, de manquer d'air, comme ton personnage. Le point-virgule impose pour le coup une trop longue respiration.

J'utilise beaucoup les points virgules, peut-être trop. Ça serait effectivement à revoir.

J'aime cette idée qui suit du combat contre la nature, de la personnification de la montagne qui écrase et tente d'engloutir ton personnage, mais cela manque en clarté. Dans quelle position est-elle, sort-elle d'une toute petite cavité pour être ainsi comprimée? Ou est-ce juste une impression de sa part (hypothèse suggérée par les propos de Thomas "tu es démente", un peu plus tard). Tu aurais pu un tout petit peu expliciter les circonstances. Et aussi le contexte.

J'y avais pensé, mais je n'aime pas trop en "imposer" au lecteur quand il s'imagine la scène. Disons que, elle a vu la lumière à partir d'un plus large tunnel, et qu'en cheminant, le tunnel a rapetissé jusqu'à ce qu'elle reste prise. Mais oui, je devrais mieux décrire ça aussi ; il me semble que je focalisais surtout sur les sentiments/impressions de la fille.

Parce que finalement, ta nouvelle achevée, il nous reste une grande part du mystère et pleins de questions non résolues. Je me doute que c'est voulu, peut-être une volonté de laisser au lecteur le choix d'imaginer, mais là tu laisses trop de liberté justement, on attend une suite, quelque chose qui nous aiguille, qui nous fasse dire "ah d'accord!", mais là, on ne l'a pas. Et quand un texte est attrayant comme le tien, c'est frustrant. Parce que tu sais attirer le lecteur, le captiver avec cette lutte contre le rocher. Mais ça s’essouffle un peu ensuite, surtout je pense à cause des sentiments de ton personnages, qui parfois sonnent "faux" au sens où on a du mal à y croire. On dirait qu'elle parle en étant à l'extérieur d'elle-même. Par exemple: "Ma décision est dure, irrévocable." Je n'accroche pas, puis je m'extasie face au paragraphe qui suit.

Au début je ne voulais mettre aucun contexte (donc éliminer Thomas), juste décrire la terreur d'une personne prise au piège dans un minuscule espace, incapable de respirer ou de bouger. En partie parce que c'est ma phobie, mais surtout parce que justement, dans une très courte nouvelle (comme «Tourmente») je n'aime pas élaborer un contexte, mais plutôt faire un clin d'oeil sur une situation, transmettre une émotion. Ça laisse place à des questions, certains trouvent que c'est vide, mais bref, c'est ce que je préfère écrire. Penses-tu que la nouvelle aurait été meilleure si j'avais parlé uniquement des émotions de la fille, sans introduire Thomas ou laisser de piste par rapport à comment elle avait fini là?

En bref ton texte est inégal, mais sur la voie de la réussite. Tu captives, tu sais attirer le lecteur, le tout est de réussir à la conserver et lui fournir suffisamment de réponses pour que lors de la chute il se dise "vas-y crève" ou "la pauvre!". C'est ultra simpliste ce que je te dis, mais c'est vraiment ça. Je ne sais vraiment pas s'il faut la plaindre ou la haïr, on ne peut s'identifier à ton personnage parce qu'on ne connaît pas toutes les circonstances, on n'approche pas suffisamment le personnage et sa psychologie.

J'espère que j'ai pu t'aider et franchement, j'espère voir une autre version, parce que cette histoire me plaît beaucoup et que je veux savoir comment et pourquoi tout ça!

Ça m'étonnerait que je retravaille cette nouvelle, j'ai d'autres idées en tête. Mais merci pour ton commentaire ! Very Happy
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Message  lulu50 Lun 16 Avr 2012 - 12:13

Zut! me suis trompée pour les commentaires, sotte que je suis. je les remets ici:

Bonjour Jaellia,

J'ai aimé cette nouvelle sombre. Je l'ai même trouvé fort sympathique.

Quelques détails pourtant à noter:
- le côté "je ne peux plus respirer" est certainement expliqué trop tôt ou alors pas dans un ordre suffisamment ordonné: les poumons sont compressés pour deux raisons (soit physique, soit psychologique). Ou les deux, ce qui semble le cas de l'héroïne de l'histoire: la fatigue au départ puis l'angoisse (quasi une crise d'asthme en somme) au fur et à mesure qu'elle sait qu'elle va atteindre la sortie.
- enfin la lumière elle-même: au regard de la description de la jeune femme, on suppose que ça fait un moment qu'elle erre dans l'obscurité. Donc la lumière l'aveugle, c'est certain, voire même lui brûle les yeux si elle ne prend pas ses précautions.
Du coup, cette phrase là est peut-être à revoir "J’observe l’éclat interdit du soleil tandis que mon cri rageur s’éteint pour laisser place aux larmes. Puis l’obscurité s’installe. Un visage obstrue l’entrée. "
---) si elle observe l'éclat du soleil, c'est que le passage pour que les rayons pénètrent jusqu'à elle est grand.
---) or le fait qu'un corps puisse obstruer ce même passage ne colle pas forcément ou alors le passage est étroit pour qu'un corps debout puisse cacher l'éclat du soleil. Donc dans ce cas le soleil n'est pas aussi éclatant que cela.

Je sais, je vais dans les détails mais bon, voilà ce que j'en avais à dire!
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Message  Corbo Mar 17 Avr 2012 - 16:09

La variabilité des échelles, qu’a souligné lulu, donne au texte quelque chose de profondément irréel, comme si la mesure des choses physiques tardait dans la conscience de la protagoniste à prendre une structure stable. De plus, à aucun moment sa situation n’est clairement décrite, ni le processus qui l’a conduit à cet ensevelissement, ce qui projette chez le lecteur cette impression d’instabilité. Ces deux principes forment donc un système narratif cohérent, à tel point qu’il m’a semblé relever d’une métaphore.

Je m’explique. Le lieu d’origine, la Montagne, appartient à tout un complexe symbolique dont il est difficile, pour le lecteur, de ne pas tenir compte. Si l’on remarque en plus qu’au lieu de choisir des synonymes pour l’évoquer ensuite, tu reviens sans cesses au pronom « Elle », et que tu vas jusqu’à lui attribuer une volonté propre, il me semble inévitable d’y voir la forme métamorphosée d’une image maternelle.
En ajoutant à cela l’effort déployé pour décrire l’extirpation difficile, le dénuement physique du personnage, et surtout la rencontre traumatisante avec le réel (« La réalité me frappe de plein fouet. Je réfute et m’entête. »), on y lit plutôt clairement les indices allégoriques d’une naissance. A ce sujet d’ailleurs, le passage évoquant une chronologie retrouvée (« Tout n’est qu’illusion. Bientôt, je verrai à nouveau le soleil pourchasser la lune. Je délaisse l’obscurité. ») est assez subtil, et touche à la métaphysique.

Je ne prétends pas avoir décelé l’ambition secrète de ce texte, ni d’en tenir une lecture exhaustive et univoque, ni surtout d’en promouvoir la valeur psychanalytique. Mais il est inévitable que les écrits d’un auteur suivent parfois, et souvent à son insu, les lignes d’un complexe mythologique (d’un archétype cosmogonique, dirait Eliade), parce qu’elles structurent l’inconscient collectif, c’est à dire ce qu’il y a de collectif dans l’inconscient. C’est inévitable, mais ce n’est jamais regrettable, je crois, puisque d’une part ces complexes ouvrent une voie de communication vers le lecteur via, justement, cette teneur collective, transcendant en quelque sorte la parole individuelle, et d’autre part parce qu’elles attestent d’une certaine sensibilité, intuitive, aux invariants de la condition humaine.

Ce n’est donc pas une chose qu’il faut chercher à éviter. Et, sans en tuer la spontanéité par un usage mécanique, tu peux même utiliser cette ressource à ton avantage. Par exemple, tu as choisi de faire s’accomplir cette naissance symbolique à la suite d’un meurtre. Là encore, on plonge dans certaines profondeurs mythiques où les parricides, matricides, fratricides (parfois gémellaires), et meurtres originels de toutes sortes ne manquent pas. Il me semblerait donc cohérent, non seulement d’un point de vue narratif, mais aussi par son aspect thématique, de l’introduire – de l’implanter, selon le jargon de la dramaturgie – dès le début de ton texte. C’est à dire de l’évoquer subtilement, mystérieusement, et toujours suivant ce système de réalité altérée, aux mesures encore vagues, aux échelles variables, qui caractérise ce commencement. Cela permettrait de créer une tension thématique supplémentaire, et de dynamiser l’ensemble en déchargeant la fin de son trop-plein d’explications.
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Message  octet Mar 17 Avr 2012 - 23:13

Bonsoir.
Ton histoire m'a fait penser au début au film 127 heures, pour le piège de la montagne.
Ensuite au drame de la cordillère des andes. En fin de compte j'ai eu le droit à un mix des deux histoires.
Ton histoire apparait ici hors contexte, on ne sait pas ce qu'il y a eu avant, je pense qu'un léger flash back pourrait etre sympa. Ensuite, je trouve qu'il manque d'émotion, on ne ressent pas assez la douleur face à la difficulté. Un autre flash back pour la scène de cannibalerie, expliquant comment elle en est arrivée là, avec une description des sentiments et surtout l'installation de la folie, apporterait un plus.
Il ne faut pas oublié le côté paranoïaque qui s'installe dans une telle situation.
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