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Jonction Nordique

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Message  Marie D Dim 11 Jan 2009 - 19:58

Maeror a écrit:
            Bill se regardait dans le miroir mural.
            La pièce principale de la librairie était plongée dans les ténèbres, seule une lampe à pétrole, posée sur le comptoir, répandait un peu de cette lumière froide et tremblotante. Bill avait poussé une lourde armoire devant la marquise à la tombée de la nuit, comme chaque soir. Parfois, un rayon lumineux traversait le meuble par ses fissures et dispersait les ombres le temps de quelques secondes. Les papillons, dehors, emplissaient la rue.
            Les yeux bleus de Bill étaient vides, et de gros cernes noirs assombrissaient son visage. Quelques petites tâches (taches) rougeâtres parsemaient son front et ses pommettes. Ses joues, mangées par une barbe de plus en plus hirsute, s'étaient creusées. Sa fiole d'alcool était vide, et la réserve de pain, épuisée. Il ne pourrait tenir son « Siège Sacré » plus longtemps.
            Il se passa lentement une main sur la figure, raclant la sueur et la crasse, et chassant les récentes tâches (taches; tu répètes ce mot souvent) de sang. Il lui semblait avoir vieillit (vieilli) énormément ces derniers mois. Pas depuis le « gros foutoire (foutoir) », avec le massacre, la nuit où il avait neigé, et cette histoire de papillon. Non, depuis l'arrivée du couple. Il les aimait bien pourtant, au début. Et il les aurait aimés jusqu'à la fin, si ce connard de prêtre ne l'avait pas monté contre eux. Oh oui, il avait tout comprit (compris) maintenant.
            Il soupira et se détourna de son reflet, reflet qui avait grandement changé depuis son enfance. Depuis cet âge d'or où il avait été acclamé comme un héros, depuis cette fameuse journée au saloon, où sa vie avait été chamboulée.
            Je n'aurais jamais dû rester dans le coin, songea-t-il sinistrement. Mais pourquoi a-t-il fallu que je reste dans cette foutue région ?
            Il se plaqua son dos contre le mur. Le contact froid du miroir le fit frissonner.
            De derrière le comptoir, deux jambes nues dépassaient.
 
            Wayne se redressa péniblement. Sa tête lui tournait, il s'appuya sur le mur pour garder son équilibre. Un haut le cœur le secoua, mais il réussit à ne pas vomir.
            « Mais qu'est-ce qui m'arrive ? » Murmura-t-il d'une voix perdue.
            La pièce était plongée dans le noir, le soleil ne s'était toujours pas levé. Wayne se demanda vaguement combien de temps était-il (il était) resté endormis (endormi), mais sans grande conviction. Quelle importance ? Il faisait encore nuit, les papillons étaient toujours là, il ne pouvait pas sortir. Les insectes étaient encore dans le couloir, leurs rayons éclairaient légèrement la pièce par les interstices de la porte.
            Un lit double, un petit bureau, et une chaise renversée sur le côté. Péniblement, il se traina (traîna) jusqu'à la chaise. Il la remit debout, grimaçant au contact de sa main blessée, puis s'assit lourdement dessus. Il posa ses coudes sur le bureau et se prit la tête dans les mains.
            Il ne sentait plus sa jambe droite, et ne savait qu'en penser. Ca pourrait (pouvait) être un mauvais signe, mais il était si bon de ne ressentir aucune douleur qu'il ne s'en inquiéta pas.
            Lentement, quelques larmes perlèrent à ses yeux, puis dégoulinèrent le long de ses joues. Il pleura pendant de longues minutes, et quand ses larmes se tarirent, il se sentit légèrement mieux. Wayne essuya son visage avec ses manches en reniflant bruyamment.
            Le bureau était munit (muni) de deux tiroirs et, ne sachant que faire, Wayne les ouvrit. Il ne savait trop à quoi s'attendre, et son cœur faillit défaillir devant sa découverte.
            Dans le premier, il trouva une pomme.
            Dans le second, un revolver de cavalerie. Un mot était gravé vulgairement sur la crosse de nacre : « Lucille ».

Plus de fautes que d'habitude, il me semble. Mais toujours le suspense haletant, c'est génial. Continue comme ça j'adore!
Et je suis d'accord avec Pacô pour ton début. Par contre je ne trouve pas que ça va trop vite, c'est l'action lors je trouve ça normal. Voili!
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Message  Maeror Dim 11 Jan 2009 - 20:19

Merci à vous deux pour vos corrections et vos commentaire Very Happy

Pour le début, je ne souhaite absolument rien révéler au lecteur, juste lui faire comprendre en quel bois Wayne est fait, et l'intriguer à propos de Jonction Nordique : les gens de la bourgades n'en savent pas plus que lui. Ils n'ont par contre reçu aucune nouvelle de JN depuis deux mois, et quelques uns d'entre eux ont aperçut d'étrange lueurs jaunes à l'horizon. Mais bien sûr, je ne compte pas en informer Wayne (ni même le lecteur), avec le prologue je pense avoir bien décrit la mentalité des gens du coins, ils n'aiment pas les étrangers. Ils ne lui diront rien, et resteront évasifs quand Wayne les interrogera. Je ferais juste sous-entendre par l'un des habitant qu'il se passe quelque chose d'anormal là-bas.
Ce passage ne devrait pas être bien long Wink
C'est juste que j'ai relu le début du texte en début d'après-midi et je me suis rendu compte que ça n'allait pas du tout. On rentre presque tout de suite dans "l'action" (rencontre avec Bill et les autres), sans même savoir grand chose de Wayne, du coup je ne vois pas comment un lecteur peut s'inquiéter pour lui, ce n'est qu'un inconnu.
Enfin, de toute manière je reprendrai la totalité du texte une fois qu'il sera terminé. Je compte bien changer pas mal de formulation, surtout le passage où Lexie raconte à Wayne ce qui s'est passé, et ettofer un peu les personnages et l'univers.
Jonction Nordique devrait se finir au chapitre 10, maintenant que je suis proche de la fin, j'ai pu découper les prochaines scènes, et ça a donné trois chapitres (le chapitre 8 est déjà pas mal entammé).
Et oui, vous allez bientôt être libre ! ^^ Terminé les corrections Razz

Par contre, je ne vais pas poster le début du chapitre 8 aujourd'hui : j'ai écrit quelque chose qui ne me va pas du tout, c'est beaucoup trop noir. Ca m'a foutu l'après-midi en l'air, et j'ai beau chercher une autre solution, je n'en trouve pas pour le moment. Je réfléchirai à tout ça demain soir !

Encore merci Wink
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Message  kirlim Lun 12 Jan 2009 - 1:08

Un retour en force sur ton texte ^^
J'ai tout lu, et même relu une partie avant pour te dire si ça allait bien trop vite ou non...
et ben moi, je trouve pas..
On entre dans un passage où on a trop trop envie de savoir la suite et à chaque fois tu nous épates... c'est vraiment très très bien. Et si on tient compte du style qui précède, franchement, non, je ne trouve pas que ça aille trop vite...

Et pour le début, j'avoue que moi j'aime bien la vision du personnage qui débarque en costard avec le désert à perte de vue derrière lui et JN déserte devant lui. Je l'imagine poser sa valise et là, la caméra change de cadrage et on voit le corps (pas encore déchiqueté je crois sur le sol. Et ça fait big contraste entre le personnage et tout le reste, et ça provoque trois tonnes de questions qui nous donnent directement envie d'en savoir plus etc...

Mais je maintiens qu'ensuite, le fond mérite d'être revu, et ce sera là, que tu devras inclure des précisions sur le perso.

(d'après moi, hein ^^)
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Message  Maeror Lun 12 Jan 2009 - 20:15

Merci Kirlim ^^
...Mais c'est un western, il n'y a pas d'homme en costard, ni de de valise Razz

De touta façon, je n'y suis pas encore, je dois d'abord terminer l'histoire, puis je la retravaillerai entièrement. Je verrai bien à ce moment là si je dois mettre ou non ce passage Wink
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Message  Maeror Mar 13 Jan 2009 - 15:59

Bon, j'ai réglé le truc qui me gênait Smile
Voici donc le début du chaitre 8 :



Chapitre 8
Chair fraîche



            Wayne ouvrit la porte. Le soleil pointait à peine le bout de son nez, mais les papillons avaient déjà disparus. Ils étaient partis, comme ça, soudainement, sans qu'il n'y ait eu le moindre signe annonciateur de leur part. Ils étaient rentrés, Wayne ne savait où, même s'il se faisait une petite idée de la chose.
            La porte s'ouvrit en silence, il faisait plus clair dans le couloir, même si la pénombre régnait encore. De sa main écorchée, Wayne tenait Lucille. Le colt était chargé.
            Wayne avait attendu pendant une bonne partie de la nuit, et dormi pendant quelques heures. Au réveil, les pâles rayons de l'aube avaient remplacés les lumières des papillons. Il avait rapidement mangé la pomme, ne comprenant toujours pas comment ces fruits pourraient pousser dans un désert pareil, mais n'avait pas été plus surpris que ça par sa présence dans le bureau. Après tout, il en avait déjà mangé ces derniers jours, en compagnie de Lexie.
            Il se sentait bien mieux que pendant la nuit, une partie de sa détermination de la veille lui avait été rendu. Pas en totalité, certes, mais ce serait suffisant. Ou du moins c'était qu'il pensait.
            Wayne marcha aussi rapidement qu'il le put vers la chambre numéro 8. Il devait faire vite. Il savait qui était emprisonné dans cette pièce. Ca ne pouvait être que Cora, maintenant qu'il avait découvert la nature de Lucille. Il ne pensait pas que ce serait Lexie, le vieil homme avait disparu avant qu’ils n’atteignent le saloon, et Wayne ne voyait aucune raison qui aurait poussé le prêtre de Jonction Nordique à aller dans le bâtiment en solitaire. Judith, ou Vog, ne tarderait pas à apporter un plateau de vivre dans la chambre où Wayne était cloitré, comme elle – il ? - le faisait tout les matins.
            Une fois devant la porte, Wayne prit une grande inspiration. Pourquoi la petite ne lui avait-elle pas répondu, la nuit précédente ? Il chercha ses mots puis gratta à la porte. Doucement, il ne voulait pas alerter ses geôliers.
            « Cora ? C'est Wayne, je vais te sortir de là. »
            Il n'y eu aucune réponse, mais quelqu'un bougea, de l'autre côté de la cloison.
            « Ecoute, la porte est fermée, je vais tirer dans la serrure. Après, il faudra aller très vite. Des méchants vont arriver, mais si on se dépêche, on pourra sortir du saloon avant qu'ils ne viennent. »
            Wayne marqua un temps d'arrêt.
            « C'est bon ? Tu t'es éloignée de la porte ? Prépare-toi à ...
            - Pourquoi m'avez vous envoyé ici ? » Murmura Cora, de l'autre côté.
            Sur le coup, Wayne en resta sans voix.
            - Pourquoi m'avez vous dit de venir ici ? » La voix tremblait et se mêlait à des sanglots étouffés.
            « Je... Il le fallait, il n'y avait nul part ailleurs où se cacher. Et c'était bien notre destination, de toute façon.
            - Vous m'avez utilisé comme bouclier. » Sanglota Cora. Cette phrase frappa Wayne avec plus de force qu'il ne l'aurait cru possible. Il grimaça en se souvenant de son attitude honteuse. Mais il l'avait fait pour une bonne cause. Du moins c'est ce qu'il tentait de se persuader.
            « C'était pour te protéger, souffla-t-il en réponse. Il t'aurai tué si je ne l’avais pas fait. Tout ça c'était juste pour ...
            - Mais il a tiré ! Oui ! Il a tiré ! Et je suis tombée dans votre sang, et ensuite, ensuite Vog... Vog et Judith m'ont capturée. Ils ont... Ils ont perdu la tête ! »
            Cora pleurait pour de bon maintenant. Ses pleurs étaient de plus en plus forts. Wayne sentit son rythme cardiaque augmenter en flèche, la situation lui échappait. Il fallait agir vite.
            « Et ici... Ce n'est plus le saloon, c'est la maison du malin ! Vog et Judith ne sont plus eux-mêmes ! Je les ai vu... je les ai vu »
            Les paroles qui suivirent étaient presque incompréhensible tellement ses sanglots s'étaient intensifiés. Wayne aurait aimé qu'elle eût pleurée plus fort, qu'elle eût été incapable de dire un seul mort.
            « Je les ai vu manger de la chair humaine ! » Hurla Cora.
            Des bruits de pas se firent entendre depuis le rez-de-chaussée.
 
            Wayne sursauta. Qu'avait-elle dit ? De la chair humaine ? Impossible !
            « Qu'est-ce qui se passe là haut ? Lança une voix masculine depuis le bas de l'escalier. Un problème, petite ? »
            C'était Vog. Une marche grinça, il montait à l'étage.
            Wayne réfléchit à toute allure. Faire sauter la serrure ? Sauter par la fenêtre de la chambre -il ne lui vint pas à l'esprit qu'elle n'en avait peut être pas – et courir se réfugier ailleurs ? Non. Ce ne serait pas la serrure qu'il ferait sauter. Vog ne devait pas être armé, étant donné que c'était Wayne qui portait sa cher et tendre Lucille, et un de ses bras était inutilisable.
            Les sanglots de Cora s'étaient tus en même temps que la voix nasillarde leur était parvenue aux oreilles. Plus le moindre son ne s'élevait de la chambre numéro 8.
            « Petite ? Tu parles à quelqu’un ? »
            Wayne entendit le pas lourd du pianiste, il était à l'étage maintenant.
            « Petite ? » Sa voix tremblait légèrement.
            Il a peur ? Se demanda Wayne. Dans ce cas, on est deux.
            Mais Wayne, lui, ne tremblait pas. Il releva le chien du colt le plus lentement qu'il le put, plissant les lèvres quand le « clic » se fit entendre. Il cru pendant un instant que Vog l'avait entendu, mais celui-ci continua son monologue.
            « J'te préviens gamine. Si tu gueules parce qu'une araignée se ballade au plafond, je crois que je serai forcé de te punir. Oh oui ! Mais tu sais, j'aime pas ça, mais je serais forcé de l'faire. J'espère pour que tu as une bonne raison, parce que sinon ... »
            Il arrêta net sa phrase. La bouche grande ouverte et les yeux écarquillés de surprises. Il venait de tourner à l'angle du couloir, et se tenait à quelques mètres en face de Wayne.
            Vog était un homme de petite taille au front dégarnis. Ses cheveux étaient roux, et une barbe proprement taillée formait une sorte de « W » sur son menton, les côtés extérieurs allant jusque sous son nez tordu. Il n'avait pas l'air excessivement vieux, peut être la quarantaine, mais quelques tâches de vieillesse parsemaient le haut de son crâne. Son bras droit était replié contre sa poitrine dans une attelle d'une propreté douteuse. Il portait un vieux jean poussiéreux et une chemise qui avait perdue toute couleur.
            Wayne nota sa description en un éclair, légèrement curieux de voir à quoi ressemblait l'homme qui l'avait assommé, et pressa la détente. Une puissante détonation lui fit siffler les oreilles, et de grosses échardes volèrent, juste au dessus de l'épaule du pianiste. Le pianiste poussa un petit cri aigu et fit volte-face. Wayne s'élança à sa poursuite en même temps qu'il réarmait le chien de son arme.
            Il atteint le coin du couloir, Vog avait posé un pied sur la première marche de l'escalier.
            C'est pas le moment de me faire défaut ma cocotte !
            Lucille rugit.
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Message  Marie D Mar 13 Jan 2009 - 21:59

Maeror a écrit:
Chapitre 8
Chair fraîche



            Wayne ouvrit la porte. Le soleil pointait à peine le bout de son nez, mais les papillons avaient déjà disparus. Ils étaient partis, comme ça, soudainement, sans qu'il n'y (tu n'as pas besoin du "n'" ici, c'est même déconseillé, ça fait pas joli; le "sans" fait la négation tout seul) ait eu le moindre signe annonciateur de leur part. Ils étaient rentrés, Wayne ne savait où, même s'il se faisait une petite idée de la chose.
            La porte s'ouvrit en silence, il faisait plus clair dans le couloir, même (répétition) si la pénombre régnait encore. De sa main écorchée, Wayne tenait Lucille. Le colt était chargé.
            Wayne avait attendu pendant une bonne partie de la nuit, et dormi pendant quelques heures. Au réveil, les pâles rayons de l'aube avaient remplacés (pas de "s") les lumières des papillons. Il avait rapidement mangé la pomme, ne comprenant toujours pas comment ces fruits pourraient (pouvaient) pousser dans un désert pareil, mais n'avait pas été plus surpris que ça par sa présence dans le bureau. Après tout, il en avait déjà mangé ces derniers jours, en compagnie de Lexie.
            Il se sentait bien mieux que pendant la nuit, une partie de sa détermination de la veille lui avait été rendue. Pas en totalité, certes, mais ce serait suffisant. Ou du moins c'était ce qu'il pensait.
            Wayne marcha aussi rapidement qu'il le put vers la chambre numéro 8. Il devait faire vite. Il savait qui était emprisonné dans cette pièce. Ca ne pouvait être que Cora, maintenant qu'il avait découvert la nature de Lucille. Il ne pensait pas que ce serait Lexie, le vieil homme avait disparu avant qu’ils n’atteignent le saloon, et Wayne ne voyait aucune raison qui aurait poussé le prêtre de Jonction Nordique à aller dans le bâtiment en solitaire. Judith, ou Vog, ne tarderait (moi j'aurais mis le verbe au pluriel...) pas à apporter un plateau de vivre dans la chambre où Wayne était cloitré (cloîtré), comme elle – il ? - le faisait tout les matins.
            Une fois devant la porte, Wayne prit une grande inspiration. Pourquoi la petite ne lui avait-elle pas répondu, la nuit précédente ? Il chercha ses mots puis gratta à la porte. Doucement, il ne voulait pas alerter ses geôliers.
            « Cora ? C'est Wayne, je vais te sortir de là. »
            Il n'y eu aucune réponse, mais quelqu'un bougea, de l'autre côté de la cloison.
            « Ecoute, la porte est fermée, je vais tirer dans la serrure. Après, il faudra aller très vite. Des méchants vont arriver, mais si on se dépêche, on pourra sortir du saloon avant qu'ils ne viennent. »
            Wayne marqua un temps d'arrêt.
            « C'est bon ? Tu t'es éloignée de la porte ? Prépare-toi à ...
            - Pourquoi m'avez vous envoyé ici ? » Murmura Cora, de l'autre côté.
            Sur le coup, Wayne en resta sans voix.
            - Pourquoi m'avez vous dit de venir ici ? » La voix tremblait et se mêlait à des sanglots étouffés.
            « Je... Il le fallait, il n'y avait nulle part ailleurs où se cacher. Et c'était bien notre destination, de toute façon.
            - Vous m'avez utilisé comme bouclier. » Sanglota Cora. Cette phrase frappa Wayne avec plus de force qu'il ne l'aurait cru possible. Il grimaça en se souvenant de son attitude honteuse. Mais il l'avait fait pour une bonne cause. Du moins c'est ce qu'il tentait de se persuader (elle est bizarre cette phrase, un peu lourde).
            « C'était pour te protéger, souffla-t-il en réponse. Il t'aurait tuée si je ne l’avais pas fait. Tout ça c'était juste pour ...
            - Mais il a tiré ! Oui ! Il a tiré ! Et je suis tombée dans votre sang, et ensuite, ensuite Vog... Vog et Judith m'ont capturée. Ils ont... Ils ont perdu la tête ! »
            Cora pleurait pour de bon maintenant. Ses pleurs étaient de plus en plus forts. Wayne sentit son rythme cardiaque augmenter en flèche, la situation lui échappait. Il fallait agir vite.
            « Et ici... Ce n'est plus le saloon, c'est la maison du malin ! Vog et Judith ne sont plus eux-mêmes ! Je les ai vu... je les ai vu »
            Les paroles qui suivirent étaient presque incompréhensibles tellement ses sanglots s'étaient intensifiés. Wayne aurait aimé qu'elle eût pleurée plus fort, qu'elle eût été incapable de dire un seul mort.
            « Je les ai vu manger de la chair humaine ! » Hurla Cora.
            Des bruits de pas se firent entendre depuis le rez-de-chaussée.
 
            Wayne sursauta. Qu'avait-elle dit ? De la chair humaine ? Impossible !
            « Qu'est-ce qui se passe là haut ? Lança une voix masculine depuis le bas de l'escalier. Un problème, petite ? »
            C'était Vog. Une marche grinça, il montait à l'étage.
            Wayne réfléchit à toute allure. Faire sauter la serrure ? Sauter par la fenêtre de la chambre -il ne lui vint pas à l'esprit qu'elle n'en avait peut être pas – et courir se réfugier ailleurs ? Non. Ce ne serait pas la serrure qu'il ferait sauter. Vog ne devait pas être armé, étant donné que c'était Wayne qui portait sa cher (chère) et tendre Lucille, et un de ses bras était inutilisable.
            Les sanglots de Cora s'étaient tus en même temps que la voix nasillarde leur était parvenue aux oreilles. Plus le moindre son ne s'élevait de la chambre numéro 8.
            « Petite ? Tu parles à quelqu’un ? »
            Wayne entendit le pas lourd du pianiste, il était à l'étage maintenant.
            « Petite ? » Sa voix tremblait légèrement.
            Il a peur ? Se demanda Wayne. Dans ce cas, on est deux.
            Mais Wayne, lui, ne tremblait pas. Il releva le chien du colt le plus lentement qu'il le put, plissant les lèvres quand le « clic » se fit entendre. Il cru pendant un instant que Vog l'avait entendu, mais celui-ci continua son monologue.
            « J'te préviens gamine. Si tu gueules parce qu'une araignée se ballade (balade) au plafond, je crois que je serai forcé de te punir. Oh oui ! Mais tu sais, j'aime pas ça, mais je serais forcé de l'faire. J'espère pour que tu as (soit tu dis "jespère que tu as", soit "je prie (ou verbe équivalent) pour que tu ais") une bonne raison, parce que sinon ... »
            Il arrêta net sa phrase. La bouche grande ouverte et les yeux écarquillés de surprises (pas de "s"). Il venait de tourner à l'angle du couloir, et se tenait à quelques mètres en face de Wayne.
            Vog était un homme de petite taille au front dégarnis (pas de "s"). Ses cheveux étaient roux, et une barbe proprement taillée formait une sorte de « W » sur son menton, les côtés extérieurs allant jusque sous son nez tordu. Il n'avait pas l'air excessivement vieux, peut-être la quarantaine, mais quelques tâches (taches) de vieillesse parsemaient le haut de son crâne. Son bras droit était replié contre sa poitrine dans une attelle (je ne suis pas sûre de l'orthographe...) d'une propreté douteuse. Il portait un vieux jean poussiéreux et une chemise qui avait perdue toute couleur.
            Wayne nota sa description en un éclair, légèrement curieux de voir à quoi ressemblait l'homme qui l'avait assommé, et pressa la détente. Une puissante détonation lui fit siffler les oreilles, et de grosses échardes volèrent, juste au dessus de l'épaule du pianiste. Le pianiste poussa un petit cri aigu et fit volte-face. Wayne s'élança à sa poursuite en même temps qu'il réarmait le chien de son arme.
            Il atteint le coin du couloir, Vog avait posé un pied sur la première marche de l'escalier.
            C'est pas le moment de me faire défaut ma cocotte !
            Lucille rugit.

Tu aimes les "s" aujourd'hui! Laughing
De plus, chose qui n'était pas arrivée, certaines de tes phrases ont des tournures très étranges, et surtout très lourdes. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué... Bref on bute là-dessus, c'est un peu dommage.
Au niveau de l'intrigue: tu maintiens toujours un suspens haletant, et tes révélatioons sont ttoujours aussi percutantes. Rien à dire de ce côté là, j'adhère à fond!
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Message  Maeror Mer 14 Jan 2009 - 12:12

Merci ! pirat

Du moins c'est ce qu'il tentait de se persuader (elle est bizarre cette phrase, un peu lourde).
Oui, au départ elle n'y étais pas, je l'ai mise à la fin. Je vais la supprimer Wink

J'espère pour que tu as (soit tu dis "jespère que tu as", soit "je prie (ou verbe équivalent) pour que tu ais") une bonne raison, parce que sinon ... »
Ouaip, en fait j'ai oublié un mot -_-
Je voulais mettre "J'espère pour toi que tu as ..."

attelle (je ne suis pas sûre de l'orthographe...)
Moi, si chizz


Des tournures de phrases étranges et lourdes, hmmm ... plus l'un des derniers passages que tu avais qualifié de "strange", pas terrible tout ça pale
Pourrais-tu être un peu plus précise s'il te plait ? J'ai relut et rien en particulier ne m'a sauté aux yeux (quoi que ça ne veuille rien dire ^^').


Je devrai poster la suite cet aprèm, il ne reste que deux trois trucs à finaliser (trop classe xD).
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Message  Maeror Mer 14 Jan 2009 - 14:31

Voici la suite, un long passage. J'espère que c'est mieux Smile




            Vog fut expulsé en avant, chutant lourdement sur les marches avant de rouler jusqu'au rez-de-chaussée. Il n'émit pas le moindre son, mis à part un sinistre craquement une fois à terre.
            Wayne ne bougea pas. La fumée dégagée par le canon lui piquait les yeux, mais il n'y prêta pas attention. Pour la première fois, il avait tué. De là où il se tenait, il ne pouvait voir le bas de l'escalier. Une bonne chose.
            Lentement, il reprit ses esprits. Il inspira fortement et avança vers les marches. Le pianiste devait bien avoir les clefs de la chambre numéro 8. Il atteint le haut de l'escalier et, presque à contrecœur, jeta un coup d'œil vers le cadavre.
            Il était couché face contre terre, un gros trou sanguinolent en plein milieu du dos. Une de ses jambes était maintenue à la verticale. Sa tête était étrangement de travers, comme s'il avait voulu regarder derrière lui sans bouger son corps.
            Wayne chercha vaguement à faire de l'esprit, une petite pensée qui pourrait lui remonter le moral. Mais c'était peine perdue, il se sentait vidé. Vidé et effrayé. Comment avait-il pu prendre la décision de le tuer si rapidement ? Lui, un homme qui avait voué sa vie à l'Invisible. Et quel était l'une des principales règles de l'Eglise ? Tu ne tueras point. Pourtant, il avait toujours eu une arme à portée de main, mais il n'avait jamais eu à s'en servir.
            C'était de la fanfaronnade, se rendit-il compte alors qu'il descendait les marches.
            Il raffermit sa prise sur la crosse de Lucille, ses mains étaient moites.
            Wayne arriva au rez-de-chaussée, et découvrit enfin la salle principale du saloon. C'était une pièce rectangulaire assez grande, bien que peut être plus petite que celle des autres tripots qu'il avait fréquenté (encore un pêché). Devant l'escalier, un piano miteux prenait place dans le renfoncement du mur. A la gauche de Wayne, un long et poussiéreux comptoir faisait face aux portes battantes vertes.
            Tu m'étonnes que les papillons aient pu rentrer, avec de pareilles portes ! Se dit-il, tentant d'éloigner ses pensées de l'homme mort, à ses pieds.
            Derrière le comptoir, l'habituel miroir reflétait la salle. A la droite du miroir, une porte s'ouvrait dans le mur. Le soleil était timide ce matin là, une lumière pâle régnait.
            Wayne se racla la gorge et se passa la main sur son front déjà trempé de sueurs froides. Il rapporta son attention sur le cadavre. Ses yeux étaient exorbités, et pourtant si vide, si inexpressif, si ...mort ! Wayne s'accroupit et commença à faire les poches du pianiste. Il fut pris de vertige. Ses pieds nus trempaient dans la flaque de sang qui s'était formée autour de la dépouille. Les membres de Vog commençaient déjà à se raidir.
            Sa main cogna contre quelque chose de dur et de glissant, au niveau de la ceinture. Avant d'avoir vu de quoi il s'agissait, Wayne sut qu'il venait de retrouver son vieux colt Shopkeeper. Vog devait le lui avoir prit pendant qu'il était inconscient.
            « Salop », souffla Wayne.
            Mais pourquoi n'avait-il pas dégainer ? Wayne n'aurait pas eu l'impression d'assassiner de sang froid un pauvre homme. Dans le dos, en pleine fuite.
            « Salop ! Salop ! » Continua-t-il.
            Wayne souffla de façon exagérée et passa son pistolet dans son jean souillé, gardant Lucille dans la main droite. Judith n'allait pas tarder à débarquer, c'était certain. Il frissonna.
            Tuer une femme, maintenant. Tu es un vrai gentleman, Wayne.
            Enfin, il sentit le contact d'un trousseau de clef, dans la poche gauche. Ravis de pouvoir enfin quitter le cadavre, il ne fit pas attention à la silhouette mouvante qui se reflétait dans les yeux du mort.
 
            « Plus un geste », tonna une voix masculine dans le dos de Wayne. Il lâcha le trousseau de clef et se retourna vivement tout en restant accroupi. Une silhouette noire se tenait à l'entré du saloon, maintenant ouverte l'une des portes battantes par son torse. Elle tenait une winchester à deux mains. L'effet faux-jour n'empêcha pas Wayne de reconnaître le nouveau venu.
            Le cœur de Wayne fit une embardée.
            Non ! Pas maintenant !
            Il ne pouvait se laisser capturer alors qu'il venait à peine de s'évader. Surtout que Judith pouvait arriver d'une seconde à l'autre.
            « Pose ton joujoux », dit Bill d'une voix calme.
            Wayne comprit que s'il voulait s'en sortir, il ne fallait pas que la situation traine en longueur. Il se passa la langue sur la lèvre supérieure et leva son bras armé. Il fit feu.
            La balle fit exploser quelques lattes de la porte. Bill beugla un juron et s'expulsa hors du saloon.
            « On se calme ! Je ne veux pas te tuer ! » Cria-t-il depuis la rue. Il s'était plaqué contre un mur.
            Sans répondre, Wayne se leva rapidement, visa la cloison à droite de la porte, et fit feu une seconde fois en espérant que la balle traverserait le mur. Ce qu'elle fit. Un nouveau rayon de soleil entra dans la pièce par le nouvel interstice. Bill se mit à crier jurons sur jurons.
            Wayne fit un sourire sardonique et dégaina de sa main gauche le colt passé à sa ceinture.
            Oh tu vas me payer tout ça !
            Pourquoi était-il venu à Jonction Nordique ? A cause de Bill. Pourquoi avait-il faillit mourir de la fièvre rouge quand il avait neuf ans ? A cause de Bill. Pourquoi les glaces du Sud fondaient-elles ? A cause de Bill.
            Une rage nouvelle venait de s'emparer de lui, sans autre raison que l'odeur de la poudre et le tonnerre des armes. Rage qu'il regretterait amèrement une fois assouvie, il en était certain, mais il ne pouvait la renier.
            Il s'élança vers la rue en même temps que la porte à côté du miroir s'ouvrit à la volé. Judith se tenait sur le seuil, un éclat de folie dans les yeux. Un énorme revolver brillait dans ses mains.
            Voyant Wayne, elle hurla et fit feu. Il se jeta à terre juste à temps, et sentit des éclats de bois lui tomber dans le dos.
            « Vog ! » Hurla la chanteuse.
            Wayne roula sur le côté, et vint se réfugier derrière le piano. Judith tira à deux reprises vers lui. Il se plaqua les mains sur la tête, sans lâcher ses armes, en plissant les yeux. D'étranges sons s'élevèrent lorsque les balles se fichèrent dans son bouclier musical. D'autres détonations explosèrent, bien plus imposantes. Bill tirait vers le comptoir depuis la rue.
            Le miroir se brisa en une cacophonie de verre brisé. Judith répliqua.
            Une odeur de poudre emplissait la salle, Wayne sentit ses poils se hérisser sur sa peau. Il arma ses deux pistolets en même temps et se remit debout en criant. Il tira à deux reprises et fit voler en éclat des bouteilles d'alcool qui trainaient sur le comptoir.
            « Ordures ! Ordures ! » Entendit-il Judith hurler.
            La fusillade dura jusqu'à ce que plusieurs cliquetis se fassent entendre. Les chargeurs étaient vides.
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Message  Pacô Ven 16 Jan 2009 - 22:27

Maeror a écrit:
Chapitre 8
Chair fraîche


Wayne ouvrit la porte. Le soleil pointait à peine le bout de son nez, mais les papillons avaient déjà disparus. Ils étaient partis, comme ça, soudainement, sans qu'il n'y ait eu le moindre signe annonciateur de leur part. Ils étaient rentrés, Wayne ne savait où, même s'il se faisait une petite idée de la chose (j'aime moyennement).
La porte s'ouvrit en silence, il faisait plus clair dans le couloir, même si la pénombre régnait encore. De sa main écorchée, Wayne tenait Lucille. Le colt était chargé.
Wayne avait attendu pendant une bonne partie de la nuit, et dormi pendant quelques heures. Au réveil, les pâles rayons de l'aube avaient remplacé les lumières des papillons. Il avait rapidement mangé la pomme, ne comprenant toujours pas comment ces fruits pouvaient pousser dans un désert pareil, mais n'avait pas été plus surpris que ça par sa présence dans le bureau. Après tout, il en avait déjà mangé ces derniers jours, en compagnie de Lexie.
Il se sentait bien mieux que pendant (durant) la nuit, une partie de sa détermination de la veille lui avait été rendue. Pas en totalité, certes, mais ce serait suffisant. Ou du moins c'était ce qu'il pensait.
Wayne marcha aussi rapidement qu'il le put vers la chambre numéro 8. Il devait faire vite. Il savait qui était emprisonné dans cette pièce. Ça ne pouvait être que Cora, maintenant qu'il avait découvert la nature de Lucille. Il ne pensait pas que ce serait Lexie, le vieil homme avait disparu avant qu’ils n’atteignent le saloon, et Wayne ne voyait aucune raison qui aurait poussé le prêtre de Jonction Nordique à aller dans le bâtiment en solitaire. Judith, ou Vog, ne tarderait pas à apporter un plateau de vivre dans la chambre où Wayne était cloitré, comme elle – il ? - le faisait tous les matins.
Une fois devant la porte, Wayne prit une grande inspiration. Pourquoi la petite ne lui avait-elle pas répondu, la nuit précédente ? Il chercha ses mots puis gratta à la porte. Doucement, il ne voulait pas alerter ses geôliers.
« Cora ? C'est Wayne, je vais te sortir de là. »
Il n'y eu aucune réponse, mais quelqu'un bougea, de l'autre côté de la cloison.
« Écoute, la porte est fermée, je vais tirer dans la serrure. Après, il faudra aller très vite. Des méchants vont arriver, mais si on se dépêche, on pourra sortir du saloon avant qu'ils ne viennent. »
Wayne marqua un temps d'arrêt.
« C'est bon ? Tu t'es éloignée de la porte ? Prépare-toi à ...
- Pourquoi m'avez vous envoyé ici ? » Murmura Cora, de l'autre côté (un petit air de répétition).
Sur le coup, Wayne en resta sans voix.
- Pourquoi m'avez vous dit de venir ici ? » La voix tremblait et se mêlait à des sanglots étouffés.
« Je... Il le fallait, il n'y avait nulle part ailleurs où se cacher. Et c'était bien notre destination, de toute façon.
- Vous m'avez utilisée comme bouclier. » Sanglota Cora. Cette phrase frappa Wayne avec plus de force qu'il ne l'aurait cru possible. Il grimaça en se souvenant de son attitude honteuse. Mais il l'avait fait pour une bonne cause. Du moins c'est ce qu'il tentait de se persuader.
« C'était pour te protéger, souffla-t-il en réponse. Il t'aurait tuée si je ne l’avais pas fait. Tout ça c'était juste pour ...
- Mais il a tiré ! Oui ! Il a tiré ! Et je suis tombée dans votre sang, et ensuite, ensuite Vog... Vog et Judith m'ont capturée. Ils ont... Ils ont perdu la tête ! »
Cora pleurait pour de bon maintenant. Ses pleurs étaient de plus en plus forts. Wayne sentit son rythme cardiaque augmenter en flèche, la situation lui échappait. Il fallait agir vite.
« Et ici... Ce n'est plus le saloon, c'est la maison du malin ! Vog et Judith ne sont plus eux-mêmes ! Je les ai vus... je les ai vus (une ponctuation ne serait pas de refus tu ne crois pas?) »
Les paroles qui suivirent étaient presque incompréhensibles tellement ses sanglots s'étaient intensifiés. Wayne aurait aimé qu'elle eût pleurée plus fort, qu'elle eût été incapable de dire un seul mort (mot? sinon, c'est un peu macabre et pas très facile à faire =/).
« Je les ai vus manger de la chair humaine ! » Hurla Cora.
Des bruits de pas se firent entendre depuis le rez-de-chaussée.

Wayne sursauta. Qu'avait-elle dit ? De la chair humaine ? Impossible !
« Qu'est-ce qu'il se passe là haut ? Lança une voix masculine depuis le bas de l'escalier. Un problème, petite ? »
C'était Vog. Une marche grinça, il montait à l'étage.
Wayne réfléchit à toute allure. Faire sauter la serrure ? Sauter par la fenêtre de la chambre -il ne lui vint pas à l'esprit qu'elle n'en avait peut être pas – et courir se réfugier ailleurs ? Non. Ce ne serait pas la serrure qu'il ferait sauter. Vog ne devait pas être armé, étant donné que c'était Wayne qui portait sa chère et tendre Lucille, et l'un de ses bras était inutilisable.
Les sanglots de Cora s'étaient tus en même temps que la voix nasillarde leur était parvenue aux oreilles. Plus le moindre son ne s'élevait de la chambre numéro 8.
« Petite ? Tu parles à quelqu’un ? »
Wayne entendit le pas lourd du pianiste, il était à l'étage maintenant.
« Petite ? » Sa voix tremblait légèrement.
Il a peur ? Se demanda Wayne. Dans ce cas, on est deux.
Mais Wayne, lui, ne tremblait pas. Il releva le chien du colt le plus lentement qu'il le put, plissant les lèvres quand le « clic » se fit entendre. Il crut pendant un instant que Vog l'avait entendu, mais celui-ci continua son monologue.
« J'te préviens gamine. Si tu gueules parce qu'une araignée se balade (sinon, c'est la chanson) au plafond, je crois que je serais forcé de te punir. Oh oui ! Mais tu sais, j'aime pas ça, mais je serais forcé de l'faire. J'espère pour que tu as une bonne raison, parce que sinon ... »
Il arrêta net sa phrase. La bouche grande ouverte et les yeux écarquillés de surprise. Il venait de tourner à l'angle du couloir, et se tenait à quelques mètres en face de Wayne.
Vog était un homme de petite taille au front dégarni. Ses cheveux étaient roux, et une barbe proprement taillée formait une sorte de « W » sur son menton, les côtés extérieurs allant jusque sous son nez tordu. Il n'avait pas l'air excessivement vieux, peut être la quarantaine, mais quelques tâches de vieillesse parsemaient le haut de son crâne. Son bras droit était replié contre sa poitrine dans une attelle d'une propreté douteuse. Il portait un vieux jean poussiéreux et une chemise qui avait perdu toute couleur.
Wayne nota sa description en un éclair, légèrement curieux de voir à quoi ressemblait l'homme qui l'avait assommé, et pressa la détente. Une puissante détonation lui fit siffler les oreilles, et de grosses échardes volèrent, juste au dessus de l'épaule du pianiste. Le pianiste poussa un petit cri aigu et fit volte-face. Wayne s'élança à sa poursuite en même temps qu'il réarmait le chien de son arme.
Il atteint le coin du couloir, Vog avait posé un pied sur la première marche de l'escalier.
C'est pas le moment de me faire défaut ma cocotte !
Lucille rugit.

Cool, je veux la suite, je la veux. Et je vais aller la lire demain! Je te fais un topo tout de suite après Razz.
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Message  Maeror Sam 17 Jan 2009 - 15:03

Merci bien Smile
Le passage qui suit ne me plait que moyennement, sans que je sache pourquoi scratch
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Message  Marie D Sam 17 Jan 2009 - 17:12

Tu avais raison pour attelle. mais je ne sais pas pourquoi y a un truc qui me gêne. Mais bon c'est pas grave...
Pour les tournures lourdes je reprendrai plus tard le passage, et je te surlignerai ce qui m'a un peu ennuyé. Mais ne stresse pas c'est pas dramatique, c'est juste que c'est la première fois que ça arrive dans ton roman.
Maeror a écrit:
            Vog fut expulsé en avant, chutant lourdement sur les marches avant de rouler jusqu'au rez-de-chaussée. Il n'émit pas le moindre son, mis à part un sinistre craquement une fois à terre.
            Wayne ne bougea pas. La fumée dégagée par le canon lui piquait les yeux, mais il n'y prêta pas attention. Pour la première fois, il avait tué. De là où il se tenait, il ne pouvait voir le bas de l'escalier. Une bonne chose.
            Lentement, il reprit ses esprits. Il inspira fortement et avança vers les marches. Le pianiste devait bien avoir les clefs de la chambre numéro 8. Il atteint le haut de l'escalier et, presque à contrecœur, jeta un coup d'œil vers le cadavre.
            Il était couché face contre terre, un gros trou sanguinolent en plein milieu du dos. Une de ses jambes était maintenue à la verticale. Sa tête était étrangement de travers, comme s'il avait voulu regarder derrière lui sans bouger son corps.
            Wayne chercha vaguement à faire de l'esprit, une petite pensée qui pourrait lui remonter le moral. Mais c'était peine perdue, il se sentait vidé. Vidé et effrayé. Comment avait-il pu prendre la décision de le tuer si rapidement ? Lui, un homme qui avait voué sa vie à l'Invisible. Et quel était l'une des principales règles de l'Eglise ? Tu ne tueras point. Pourtant, il avait toujours eu une arme à portée de main, mais il n'avait jamais eu à s'en servir.
            C'était de la fanfaronnade, se rendit-il compte alors qu'il descendait les marches.
            Il raffermit sa prise sur la crosse de Lucille, ses mains étaient moites.
            Wayne arriva au rez-de-chaussée, et découvrit enfin la salle principale du saloon. C'était une pièce rectangulaire assez grande, bien que peut être plus petite que celle des autres tripots qu'il avait fréquentés (encore un pêché). Devant l'escalier, un piano miteux prenait place dans le renfoncement du mur. A la gauche de Wayne, un long et poussiéreux comptoir faisait face aux portes battantes vertes.
            Tu m'étonnes que les papillons aient pu rentrer, avec de pareilles portes ! Se dit-il, tentant d'éloigner ses pensées de l'homme mort, à ses pieds.
            Derrière le comptoir, l'habituel miroir reflétait la salle. A la droite du miroir, une porte s'ouvrait dans le mur. Le soleil était timide ce matin là, une lumière pâle (tu vas dire que je chipote, mais "une pâle lumière" je trouve ça plus joli) régnait.
            Wayne se racla la gorge et se passa la main sur son front déjà trempé de sueurs froides. Il rapporta son attention sur le cadavre. Ses yeux étaient exorbités, et pourtant si vides, si inexpressifs, si ...morts ! Wayne s'accroupit et commença à faire les poches du pianiste. Il fut pris de vertige. Ses pieds nus trempaient dans la flaque de sang qui s'était formée autour de la dépouille. Les membres de Vog commençaient déjà à se raidir.
            Sa main cogna contre quelque chose de dur et de glissant, au niveau de la ceinture. Avant d'avoir vu de quoi il s'agissait, Wayne sut qu'il venait de retrouver son vieux colt Shopkeeper. Vog devait le lui avoir prit (pris) pendant qu'il était inconscient.
            « Salop (salaud, c'est un traîte ce mot) », souffla Wayne.
            Mais pourquoi n'avait-il pas dégainer (dégainé) ? Wayne n'aurait pas eu l'impression d'assassiner de sang froid un pauvre homme. Dans le dos, en pleine fuite.
            « Salop ! Salop ! » Continua-t-il.
            Wayne souffla de façon exagérée et passa son pistolet dans son jean souillé, gardant Lucille dans la main droite. Judith n'allait pas tarder à débarquer, c'était certain. Il frissonna.
            Tuer une femme, maintenant. Tu es un vrai gentleman, Wayne.
            Enfin, il sentit le contact d'un trousseau de clef, dans la poche gauche. Ravis (ravi) de pouvoir enfin quitter le cadavre, il ne fit pas attention à la silhouette mouvante qui se reflétait dans les yeux du mort.
 
            « Plus un geste », tonna une voix masculine dans le dos de Wayne. Il lâcha le trousseau de clef et se retourna vivement tout en restant accroupi. Une silhouette noire se tenait à l'entré du saloon, maintenant ouverte l'une des portes battantes par son torse. Elle tenait une winchester à deux mains. L'effet faux-jour n'empêcha pas Wayne de reconnaître le nouveau venu.
            Le cœur de Wayne fit une embardée.
            Non ! Pas maintenant !
            Il ne pouvait se laisser capturer alors qu'il venait à peine de s'évader. Surtout que Judith pouvait arriver d'une seconde à l'autre.
            « Pose ton joujoux », dit Bill d'une voix calme.
            Wayne comprit que s'il voulait s'en sortir, il ne fallait pas que la situation traine (traîne) en longueur. Il se passa la langue sur la lèvre supérieure et leva son bras armé. Il fit feu.
            La balle fit exploser quelques lattes de la porte. Bill beugla un juron et s'expulsa hors du saloon.
            « On se calme ! Je ne veux pas te tuer ! » Cria-t-il depuis la rue. Il s'était plaqué contre un mur.
            Sans répondre, Wayne se leva rapidement, visa la cloison à droite de la porte, et fit feu une seconde fois en espérant que la balle traverserait le mur. Ce qu'elle fit. Un nouveau rayon de soleil entra dans la pièce par le nouvel interstice. Bill se mit à crier jurons sur jurons.
            Wayne fit un sourire sardonique et dégaina de sa main gauche le colt passé à sa ceinture.
            Oh tu vas me payer tout ça !
            Pourquoi était-il venu à Jonction Nordique ? A cause de Bill. Pourquoi avait-il faillit (failli) mourir de la fièvre rouge quand il avait neuf ans ? A cause de Bill. Pourquoi les glaces du Sud fondaient-elles ? A cause de Bill.
            Une rage nouvelle venait de s'emparer de lui, sans autre raison que l'odeur de la poudre et le tonnerre des armes. Rage qu'il regretterait amèrement une fois assouvie, il en était certain, mais il ne pouvait la renier.
            Il s'élança vers la rue en même temps que la porte à côté du miroir s'ouvrit à la volée. Judith se tenait sur le seuil, un éclat de folie dans les yeux. Un énorme revolver brillait dans ses mains.
            Voyant Wayne, elle hurla et fit feu. Il se jeta à terre juste à temps, et sentit des éclats de bois lui tomber dans le dos.
            « Vog ! » Hurla la chanteuse.
            Wayne roula sur le côté, et vint se réfugier derrière le piano. Judith tira à deux reprises vers lui. Il se plaqua les mains sur la tête, sans lâcher ses armes, en plissant les yeux. D'étranges sons s'élevèrent lorsque les balles se fichèrent dans son bouclier musical. D'autres détonations explosèrent, bien plus imposantes. Bill tirait vers le comptoir depuis la rue.
            Le miroir se brisa en une cacophonie de verre brisé. Judith répliqua.
            Une odeur de poudre emplissait la salle, Wayne sentit ses poils se hérisser sur sa peau. Il arma ses deux pistolets en même temps et se remit debout en criant. Il tira à deux reprises et fit voler en éclat des bouteilles d'alcool qui trainaient sur le comptoir.
            « Ordures ! Ordures ! » Entendit-il Judith hurler.
            La fusillade dura jusqu'à ce que plusieurs cliquetis se fassent entendre. Les chargeurs étaient vides.

Moins de fautes que d'habotude, c'est bien tu t'améliores. Mais t'es toujours fâché avec les participes!
Sinon ben mon intérêt pour ton oeuvre ne cesse de grandir.
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Message  Maeror Dim 18 Jan 2009 - 13:18

Merci bien =)
J'ai été surpris de voir qu'il y avait si peu de fautes ^^
Je crois avoir mis le doigt sur ce qui ne me plait pas. C'est toute cette fusillade qui m'ennuie, et je crois bien être aller trop vite (je suis pressé d'écrire ce qui va suivre, en fait Mad ).

PS: au passage, j'ai commencé à écrire le texte "plus sérieux". Je n'écrivais JN que pour m'exercer, mais peut être tenterai-je de le publier. Ce nouveau texte sera bien plus long, et dans un genre assez différent, bien qu'il s'agisse du même univers et de la même année. Je vais voir comment ça évolu, mais je ne pense pas le poster, ou alors peut être juste quelques passages pour lesquels j'aurai besoin d'avis.
Du coup, l'écriture de JN est ralentie (Ouf ! S'écrièrent-ils en même temps), mais de toute façon, la fin est proche (re-ouf !).
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Message  Marie D Dim 18 Jan 2009 - 15:42

Si tu as besoin d'avis je serais ravie de t'en donner! C'est dommage que JN soit bientôt fini, je commençais à m'attacher à cette histoire. Et il faut vraiment que tu la publies, je t'assure que ça vaut le coup, c'est génial. Et c'est très honnêtement que je te le dis...
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Message  Maeror Dim 18 Jan 2009 - 19:11

Si tu as besoin d'avis je serais ravie de t'en donner!
Je n'en doute pas =)

Merci pour tout !
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Message  Maeror Dim 25 Jan 2009 - 13:12

le Dim 18 Jan
J'ai pourtant l'impression que ça fait une éternité que je n'ai rien posté ici ^^

Voici la suite :




            Wayne se plaqua de nouveau au sol. Des larmes, dues à la fumée et aux odeurs de poudre, ruisselaient sur ses joues. Sa respiration était forte, saccadée. Celle de Judith l'était tout autant, il l'entendait clairement, même d'ici. Quant à Bill, il n'y avait aucun moyen de savoir s'il était en vie.
            Wayne transpirait abondement. La fièvre de la bataille le quittait peu à peu, bientôt remplacée par une grande angoisse.
            Et maintenant ? Ses deux pistolets étaient vides, et il n'y avait aucune munition à portée de main. La chanteuse aussi devait être à sec, elle ne tirait plus. Seul Bill était peut être encore armé. Wayne se demandait vaguement combien de balles une winchester pouvait-elle contenir lorsque Judith lança un cri suraigu. Il y eu un bruit de course précipitée, puis une porte claqua. Wayne risqua un coup d'œil au dessus du piano. Judith venait de fuir par la porte à côté du miroir.
            Il changea de position de manière à ce que le piano soit placé entre lui et l'entrée du saloon. Bill était peut être mort, mais peut être pas. En fait, il était presque certain que l'armurier avait encore plus d'un tour dans son sac. Les raclures crèvent lentement, comme on dit dans le coin.
            « Hey, le prêtre ! Cria Bill depuis la rue. T'es toujours là ? »
            Sa voix était saccadée, mais il n'y avait pas la moindre trace de peur. Wayne ne répondit rien.
            « Me dis pas que t'es crevé. Sinon y'a un gros risque que je finisse mes jours dans cette belle ville. »
            Wayne se déplaça lentement vers l'escalier, tout en restant accroupi. Les clefs de la chambre où Cora était enfermée reposaient à côté du cadavre de Vog. S'il parvenait à les attraper et à aller chercher la petite fille, peut être pourrait-il tenter le même coup que l'autre jour.
            Bill continuait de parler, mais Wayne ne l'écoutait plus. Son regard porta sur sa jambe droite et, à la vue de sa blessure, décida que refaire le truc du bouclier humain ne serait peut être pas une bonne idée.
            « Et bien ! T'es pas crevé finalement, le prêtre ! » S'exclama joyeusement Bill.
            Wayne fit volte-face, l'armurier se tenait sur le seuil, un grand sourire éclairant son visage crasseux. Sa barbe était plus longue qu'elle ne l'était lorsqu'il l'avait « invité » à passer une nuit dans l'armurerie, en compagnie de Dean, Jonas. Ce souvenir lui parut ancien, et presque joyeux en comparaison de la situation actuelle. Cora emprisonnée, Dean et Jonas morts, Lexie porté disparu, et j'en passe des mures et des pas vertes.
            Bill fit quelques pas vers lui. Il tendit soudainement le bras droit vers le plafond, et lui montra son fusil.
            « Belle arme, hein ? Mais sans balle, elle ne vaut pas un clou. Enfin, depuis que les cours ont changés en tout cas, il y a deux mois. »
            Il lui adressa un clin d'œil plein de sympathie et jeta sa winchester au sol. Un petit nuage de poussière se souleva du plancher au contact de l'arme.
            « Heureusement, mon bon vieux colt ne me quitte jamais. »
            Le cœur de Wayne fit une embardée. Bill dégaina l'énorme six-coups qui saillait à sa ceinture. Wayne avait totalement oublié son existence, et pourtant il se souvint l'avoir vu, à son arrivée en ville.
            « T'as perdu ta langue, le prêtre ? »
            Wayne se retint de lui cracher une insulte au visage. La partie était presque perdue, mais il pouvait toujours l'emporter.
            Il se releva d'un bond et s'élança vers l'escalier. Bill le rattrapa presque immédiatement. Il l'attrapa par le col et l'envoya valser contre un mur d'un coup de genoux. Wayne s'affala sur le sol. La douleur physique était grande, mais pas tant que l'échec. La partie était belle et bien terminée.
            « Allez, debout. Lança Bill en le braquant de son colt. A moins que tu ne veuille que ta seconde jambe ne connaisse le même sort que sa frangine ? » Sa voix n'avait plus rien d'amicale.
            Wayne se redressa lentement. Trop lentement au goût de l'armurier, qui attrapa de nouveau sa chemise, et le tira rudement vers le haut.
            « Espèce de ...
            - C'est ça, c'est ça. » Coupa Bill en le poussant vers la sortie.

            Le soleil était haut dans le ciel désormais. La fusillade avait du durer plus longtemps que quelques minutes.
            « Par là », indiqua Bill en montrant la Tour sa main libre.
            Wayne ne montra aucune résistance. Il en avait marre de fuir, de courir et surtout d'avoir peur. La fin approchait, mais s'il se débrouillait bien, il était certain de pouvoir s'en tirer. Il suffisait de ne pas se montrer trop impatient. Bill ferait bien une erreur à un moment ou un autre, et alors Wayne s'en débarrasserait et retournerait chercher Cora. Puis ils se rendraient à la Tour. Après ... après il ne voyait rien. Comment faire de la petite fille le nouveau Réceptacle ? C'est Lexie qui devait s'en charger, et il brillait par son absence.
            Bill renifla fortement, puis cracha. Du moins est-ce ce que Wayne devina, l'armurier marchait derrière lui.
            « Dis-moi, tu te serai pas pissé dessus, ces derniers temps ? » Demanda Bill.
            Wayne serra les dents.
            « Je dis pas que l'odeur est désagréable, continua l'armurier, mais ... mais si en fait, je le dis. » Et il éclata de rire. Un rire joyeux et franc. Wayne se contenta de garder le silence.
            Ils traversèrent la deuxième et dernière rue qui coupait l'artère principale de Jonction Nordique. Wayne ne prit pas la peine d'observer ce nouveau décor. A quoi bon ? Le sol caillouteux et ses pieds nus étaient bien assez intéressant comme ça.
            « Au fait, c'est quoi ta recette miracle, pour être sur pied aussi vite ? » Dit Bill, visiblement réellement intéressé. Mais l'intéressé resta muet. Après tout, il n'en savait pas plus que lui.
            « Quoi ? Tu fais la tête ? Demanda Bill en soupirant. Mais faut pas, peut être qu'il ne t’arrivera rien. Tu sais, j'ai jamais entendu d'Offrande se plaindre de leur sort. »
            Il y eu un silence de quelques secondes pendant lequel on n'entendit plus que le crissement des cailloux sous les bottes de Bill, puis celui-ci reprit.
            « Remarque, je peux pas dire que j'en ai connu beaucoup ! » Il éclata de rire.
            Wayne murmura quelque chose. Bill plissa les yeux.
            « Quoi ? Qu'as-tu dit ?
            - J'ai dit : l'Invisible t’acceptera à sa table, ne serais-ce que pour ton humour. »
            Bill rougit fortement, vexé sans qu'il ne sache vraiment pourquoi.
            Le reste du trajet se fit en silence.
            Un rapace cria dans le ciel. Lugubre présage.
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Message  Marie D Lun 26 Jan 2009 - 14:03

J'ai pourtant l'impression que ça fait une éternité que je n'ai rien posté ici ^^
Moi aussi j'ai cette impression-là...

Maeror a écrit:

            Wayne se plaqua de nouveau au sol. Des larmes, dues à la fumée et aux odeurs de poudre, ruisselaient sur ses joues. Sa respiration était forte, saccadée. Celle de Judith l'était tout autant, il l'entendait clairement, même d'ici. Quant à Bill, il n'y avait aucun moyen de savoir s'il était en vie.
            Wayne transpirait abondement. La fièvre de la bataille le quittait peu à peu, bientôt remplacée par une grande angoisse.
            Et maintenant ? Ses deux pistolets étaient vides, et il n'y avait aucune munition à portée de main. La chanteuse aussi devait être à sec, elle ne tirait plus. Seul Bill était peut être encore armé. Wayne se demandait vaguement combien de balles une winchester pouvait -elle (en souligné ça se voit mieux que barré; ça siginifie: "pas besoin de mettre ça") contenir lorsque Judith lança un cri suraigu. Il y eut un bruit de course précipitée, puis une porte claqua. Wayne risqua un coup d'œil au dessus du piano. Judith venait de fuir par la porte à côté du miroir.
            Il changea de position de manière à ce que le piano soit placé entre lui et l'entrée du saloon. Bill était peut être mort, mais peut être pas. En fait, il était presque certain que l'armurier avait encore plus d'un tour dans son sac. Les raclures crèvent lentement, comme on dit dans le coin.
            « Hey, le prêtre ! Cria Bill depuis la rue. T'es toujours là ? »
            Sa voix était saccadée, mais il n'y avait pas la moindre trace de peur. Wayne ne répondit rien.
            « Me dis pas que t'es crevé. Sinon y'a un gros risque que je finisse mes jours dans cette belle ville. »
            Wayne se déplaça lentement vers l'escalier, tout en restant accroupi. Les clefs de la chambre où Cora était enfermée reposaient à côté du cadavre de Vog. S'il parvenait à les attraper et à aller chercher la petite fille, peut être pourrait-il tenter le même coup que l'autre jour.
            Bill continuait de parler, mais Wayne ne l'écoutait plus. Son regard porta sur sa jambe droite et, à la vue de sa blessure, décida que refaire le truc du bouclier humain ne serait peut être pas une bonne idée.
            « Et bien ! T'es pas crevé finalement, le prêtre ! » S'exclama joyeusement Bill.
            Wayne fit volte-face, l'armurier se tenait sur le seuil, un grand sourire éclairant son visage crasseux. Sa barbe était plus longue qu'elle ne l'était lorsqu'il l'avait « invité » à passer une nuit dans l'armurerie, en compagnie de Dean, Jonas. Ce souvenir lui parut ancien, et presque joyeux en comparaison de la situation actuelle. Cora emprisonnée, Dean et Jonas morts, Lexie porté disparu, et j'en passe des mûres et des pas vertes.
            Bill fit quelques pas vers lui. Il tendit soudainement le bras droit vers le plafond, et lui montra son fusil.
            « Belle arme, hein ? Mais sans balle, elle ne vaut pas un clou. Enfin, depuis que les cours ont changés en tout cas, il y a deux mois. »
            Il lui adressa un clin d'œil plein de sympathie et jeta sa winchester au sol. Un petit nuage de poussière se souleva du plancher au contact de l'arme.
            « Heureusement, mon bon vieux colt ne me quitte jamais. »
            Le cœur de Wayne fit une embardée. Bill dégaina l'énorme six-coups qui saillait à sa ceinture. Wayne avait totalement oublié son existence, et pourtant il se souvint l'avoir vu, à son arrivée en ville.
            « T'as perdu ta langue, le prêtre ? »
            Wayne se retint de lui cracher une insulte au visage. La partie était presque perdue, mais il pouvait toujours l'emporter.
            Il se releva d'un bond et s'élança vers l'escalier. Bill le rattrapa presque immédiatement. Il l'attrapa par le col et l'envoya valser contre un mur d'un coup de genoux. Wayne s'affala sur le sol. La douleur physique était grande, mais pas tant que l'échec. La partie était belle et bien terminée.
            « Allez, debout. Lança Bill en le braquant de son colt. A moins que tu ne veuille que ta seconde jambe ne connaisse le même sort que sa frangine ? » Sa voix n'avait plus rien d'amicale.
            Wayne se redressa lentement. Trop lentement au goût de l'armurier, qui attrapa de nouveau sa chemise, et le tira rudement vers le haut.
            « Espèce de ...
            - C'est ça, c'est ça. » Coupa Bill en le poussant vers la sortie.

            Le soleil était haut dans le ciel désormais. La fusillade avait dû durer plus longtemps que quelques minutes.
            « Par là », indiqua Bill en montrant la Tour sa main libre.
            Wayne ne montra aucune résistance. Il en avait marre de fuir, de courir et surtout d'avoir peur. La fin approchait, mais s'il se débrouillait bien, il était certain de pouvoir s'en tirer. Il suffisait de ne pas se montrer trop impatient. Bill ferait bien une erreur à un moment ou un autre, et alors Wayne s'en débarrasserait et retournerait chercher Cora. Puis ils se rendraient à la Tour. Après ... après il ne voyait rien. Comment faire de la petite fille le nouveau Réceptacle ? C'est Lexie qui devait s'en charger, et il brillait par son absence.
            Bill renifla fortement, puis cracha. Du moins est-ce ce que Wayne devina, l'armurier marchait derrière lui.
            « Dis-moi, tu te serait pas pissé dessus, ces derniers temps ? » Demanda Bill.
            Wayne serra les dents.
            « Je dis pas que l'odeur est désagréable, continua l'armurier, mais ... mais si en fait, je le dis. » Et il éclata de rire. Un rire joyeux et franc. Wayne se contenta de garder le silence.
            Ils traversèrent la deuxième et dernière rue qui coupait l'artère principale de Jonction Nordique. Wayne ne prit pas la peine d'observer ce nouveau décor. A quoi bon ? Le sol caillouteux et ses pieds nus étaient bien assez intéressant comme ça.
            « Au fait, c'est quoi ta recette miracle, pour être sur pied aussi vite ? » Dit Bill, visiblement réellement intéressé. Mais l'intéressé resta muet. Après tout, il n'en savait pas plus que lui.
            « Quoi ? Tu fais la tête ? Demanda Bill en soupirant. Mais faut pas, peut être qu'il ne t’arrivera rien. Tu sais, j'ai jamais entendu d'Offrandes (pour aller avec le "leur", faut un pluriel) se plaindre de leur sort. »
            Il y eut un silence de quelques secondes pendant lesquelles (je sais que tu associe ce mot à "silence", mais pour moi ce serait plus juste de l'associer à "secondes") on n'entendit plus que le crissement des cailloux sous les bottes de Bill, puis celui-ci reprit.
            « Remarque, je peux pas dire que j'en ai connu beaucoup ! » Il éclata de rire.
            Wayne murmura quelque chose. Bill plissa les yeux.
            « Quoi ? Qu'as-tu dit ?
            - J'ai dit : l'Invisible t’acceptera à sa table, ne serais-ce (serait-ce) que pour ton humour. »
            Bill rougit fortement, vexé sans qu'il ne sache vraiment pourquoi.
            Le reste du trajet se fit en silence.
            Un rapace cria dans le ciel. Lugubre présage.
[u]
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Message  Marie D Lun 26 Jan 2009 - 14:05

Raaaaaaaaah je déteste de plus en plus ce Bill! Le suspens monte toujours et on ne sait vraiment pas si l'histoire va bien se finir...
En tout cas, même si c'est bien moindre par rapport au début, tu as toujours les mêmes problèmes: les accents circonflexes (oui oui ceux-là:^^^^^^^^) et le passé simple/passé composé. Mais bon c'est vrai que c'est quand même bien mieux. Alors bravo!!!
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Message  Maeror Lun 26 Jan 2009 - 19:47

Merci merci =)

Pâr contre, je nê voît pas oû est lê prôblèmê avec les accents circonflêxes.

Je vais corriger tout ça Wink
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Message  Marie D Lun 26 Jan 2009 - 20:26

loooooool j'adore ton humour Maeror Laughing
Mais bon maintenant ça va mieux. je vais finir par ne plus te servir sniff Crying or Very sad
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Message  kirlim Jeu 29 Jan 2009 - 23:57

Wayne se plaqua de nouveau au sol. Des larmes, dues à la fumée et aux odeurs de poudre, ruisselaient sur ses joues. Sa respiration était forte, saccadée. Celle de Judith l'était tout autant, il l'entendait clairement, même d'ici. Quant à Bill, il n'y avait aucun moyen de savoir s'il était en vie.
Wayne transpirait abondamment. La fièvre de la bataille le quittait peu à peu, bientôt remplacée par une grande angoisse.
Et maintenant ? Ses deux pistolets étaient vides, et il n'y avait aucune munition à portée de main. La chanteuse aussi devait être à sec, elle ne tirait plus. Seul Bill était peut être encore armé. Wayne se demandait vaguement combien de balles une winchester pouvait-elle contenir lorsque Judith lança un cri suraigu. Il y eu un bruit de course précipitée, puis une porte claqua. Wayne risqua un coup d'œil au dessus du piano. Judith venait de fuir par la porte à côté du miroir.
Il changea de position de manière à ce que le piano soit placé entre lui et l'entrée du saloon. Bill était peut être mort, mais peut être pas. En fait, il était presque certain que l'armurier avait encore plus d'un tour dans son sac. Les raclures crèvent lentement, comme on dit dans le coin.
« Hey, le prêtre ! Cria Bill depuis la rue. T'es toujours là ? »
Sa voix était saccadée, mais il n'y avait pas la moindre trace de peur. Wayne ne répondit rien.
« Me dis pas que t'es crevé. Sinon y'a un gros risque que je finisse mes jours dans cette belle ville. »
Wayne se déplaça lentement vers l'escalier, tout en restant accroupi. Les clefs de la chambre où Cora était enfermée reposaient à côté du cadavre de Vog. S'il parvenait à les attraper et à aller chercher la petite fille, peut être pourrait-il tenter le même coup que l'autre jour.
Bill continuait de parler, mais Wayne ne l'écoutait plus. Son regard porta sur sa jambe droite et, à la vue de sa blessure, il décida que refaire le truc du bouclier humain ne serait peut être pas une bonne idée.
« Et bien ! T'es pas crevé finalement, le prêtre ! » S'exclama joyeusement Bill.
Wayne fit volte-face, l'armurier se tenait sur le seuil, un grand sourire éclairant son visage crasseux. Sa barbe était plus longue qu'elle ne l'était lorsqu'il l'avait « invité » à passer une nuit dans l'armurerie, en compagnie de Dean, Jonas. Ce souvenir lui parut ancien, et presque joyeux en comparaison de la situation actuelle. Cora emprisonnée, Dean et Jonas morts, Lexie porté disparu, et j'en passe des mûres et des pas vertes. (je n'aime pas trop, l'expression est en trop je pense)
Bill fit quelques pas vers lui. Il tendit soudainement le bras droit vers le plafond et lui montra son fusil.
« Belle arme, hein ? Mais sans balle, elle ne vaut pas un clou. Enfin, depuis que les cours ont changés en tout cas, il y a deux mois. » ?
Il lui adressa un clin d'œil plein de sympathie et jeta sa winchester au sol. Un petit nuage de poussière se souleva du plancher au contact de l'arme.
« Heureusement, mon bon vieux colt ne me quitte jamais. »
Le cœur de Wayne fit une embardée. Bill dégaina l'énorme six-coups qui saillait à sa ceinture. Wayne avait totalement oublié son existence, et pourtant il se souvint l'avoir vu, à son arrivée en ville.
« T'as perdu ta langue, le prêtre ? »
Wayne se retint de lui cracher une insulte au visage. La partie était presque perdue, mais il pouvait toujours l'emporter.
Il se releva d'un bond et s'élança vers l'escalier. Bill le rattrapa presque immédiatement. Il l'attrapa par le col et l'envoya valser contre un mur d'un coup de genoux. Wayne s'affala sur le sol. La douleur physique était grande, mais pas tant que l'échec. La partie était belle et bien terminée.
« Allez, debout. Lança Bill en le braquant de son colt. A moins que tu ne veuilles que ta seconde jambe ne connaisse le même sort que sa frangine ? » Sa voix n'avait plus rien d'amicale.
Wayne se redressa lentement. Trop lentement au goût de l'armurier, qui attrapa de nouveau sa chemise, et le tira rudement vers le haut.
« Espèce de ...
- C'est ça, c'est ça. » Coupa Bill en le poussant vers la sortie.

Le soleil était haut dans le ciel désormais. La fusillade avait du durer plus longtemps que quelques minutes.
« Par là », indiqua Bill en montrant la Tour sa main libre. (il manque un mot)
Wayne ne montra aucune résistance. Il en avait marre de fuir, de courir et surtout d'avoir peur. La fin approchait, mais s'il se débrouillait bien, il était certain de pouvoir s'en tirer. Il suffisait de ne pas se montrer trop impatient. Bill ferait bien une erreur à un moment ou un autre, et alors Wayne s'en débarrasserait et retournerait chercher Cora. Puis ils se rendraient à la Tour. Après ... après il ne voyait rien. Comment faire de la petite fille le nouveau Réceptacle ? C'est Lexie qui devait s'en charger, et il brillait par son absence.
Bill renifla fortement, puis cracha. Du moins est-ce ce que Wayne devina, l'armurier marchait derrière lui.
« Dis-moi, tu te serais pas pissé dessus, ces derniers temps ? » Demanda Bill.
Wayne serra les dents.
« Je dis pas que l'odeur est désagréable, continua l'armurier, mais ... mais si en fait, je le dis. » Et il éclata de rire. Un rire joyeux et franc. Wayne se contenta de garder le silence.
Ils traversèrent la deuxième et dernière rue qui coupait l'artère principale de Jonction Nordique. Wayne ne prit pas la peine d'observer ce nouveau décor. A quoi bon ? Le sol caillouteux et ses pieds nus étaient bien assez intéressants comme ça.
« Au fait, c'est quoi ta recette miracle, pour être sur pied aussi vite ? » Dit Bill, visiblement réellement intéressé. Mais l'intéressé resta muet. Après tout, il n'en savait pas plus que lui.
« Quoi ? Tu fais la tête ? Demanda Bill en soupirant. Mais faut pas, peut être qu'il ne t’arrivera rien. Tu sais, j'ai jamais entendu d'Offrande se plaindre de leur sort. »
Il y eu un silence de quelques secondes pendant lequel on n'entendit plus que le crissement des cailloux sous les bottes de Bill, puis celui-ci reprit.
« Remarque, je peux pas dire que j'en ai connu beaucoup ! » Il éclata de rire.
Wayne murmura quelque chose. Bill plissa les yeux.
« Quoi ? Qu'as-tu dit ?
- J'ai dit : l'Invisible t’acceptera à sa table, ne serais-ce que pour ton humour. »
Bill rougit fortement, vexé sans qu'il ne sache vraiment pourquoi.
Le reste du trajet se fit en silence.
Un rapace cria dans le ciel. Lugubre présage.


Dernière édition par Kirlim le Ven 30 Jan 2009 - 0:05, édité 1 fois
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Message  kirlim Ven 30 Jan 2009 - 0:03

(Oui, oui, je sais, il n'y a pas de costard-cravate mais j'avoue que j'ai eu cette vision dès le début et que je l'ai trouvée
chouette ^^")

Bon, soyons francs, encore et toujours, j'adoore >< (tu dois en avoir marre qu'on te le dise non ? ^^')
Et désolé, Marie D, mais moi je l'aime de plus en plus Bill, dans son caractère, un peu niais et brute mais Wayne aussi je l'adore ^^ avec son côté un peu positif : "Wayne était certain de pouvoir s'en tirer, c'était simple, il se débarrasserait de Bill à la moindre erreur et retournerait chercher Cora pour l'emmener à la tour" c'est génial je trouve ^^

Bref, toujours aussi bien, très riche en suspens Very Happy
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Message  Maeror Ven 30 Jan 2009 - 17:51

Merci ^^
Voici la suite :



Chapitre 9
Maddox, Lexie, William
 
 
            La colline montait en pente douce. Les rochers se faisaient plus imposant sur cette partie de la ville : le flux des passants avait été moins important ici. Même quelques végétaux jaunis par le soleil poussaient tant bien que mal par ci par là, tels les derniers cheveux d'un lépreux. Jamais Wayne n'avait été aussi proche de la Tour. Du pied de la colline, il ne pouvait voir que le haut du bâtiment enchanté – ou maudit, oui maudit convient mieux, songea-t-il. On aurait dit l'une de ces vieilles demeures, vides depuis des lustres, où les enfants se rendaient la nuit pour prouver leur courage à leurs amis. Au début, c'était une sorte de jeux, le chef du groupe s'amusant à faire peur à ses camarades, et ça finissait presque toujours en éclat de rire, mais une fois qu'ils étaient seuls, une fois qu'ils devaient dormir, il était hors de question de fermer les yeux. Mais cette Tour n'avait jamais été une demeure, et jamais aucun enfant n'avait du venir jouer par ici, le bâtiment avait été reconvertit en église après tout, et pourtant Wayne aurait volontiers cru que la Tour était hantée.
            Il frissonna. C'était là que tout se terminerait, en bien ou en mal, c'était chose acquise. Mais le Destin décida que tout ne se jouerait pas immédiatement.
            « Attends un instant », dit Bill. Il parlait à voix basse, et Wayne nota qu'elle tremblait légèrement.
            « Pas tout de suite, continua son ravisseur. On va d'abord faire un tour chez mon frangin. »
            Fred Fox, shérif de Jonction Nordique, se souvint Wayne. Il se retourna, rassuré et pourtant inquiet. La ville s'étendait devant lui, les deux bâtiments les plus au nord (le bureau du shérif et une bâtisse anonyme) se faisait face, s'arrêtant exactement à la même distance de la colline, soit une quinzaine de mètres, comme si un périmètre de sécurité avait été établit.
            Bill le braquait toujours avec son pistolet, et Wayne remarqua qu'il était d’une pâleur mortelle.
            « Et pourquoi ? Risqua-t-il.
            - C'est très simple, répondit Bill avec un sourire sans joie. Pour attacher ensemble tes belles petites menottes, avec des menottes justement. »
            Wayne resta impassible, mais une alarme se déclencha en lui. Ca allait être l'occasion de lui filer entre les pattes. Il n'avait pas le choix de toute façon, une fois qu'il aurait les mains attachées, fuir sera beaucoup plus difficile.
            « Allez, passe devant. » Dit Bill.
            Wayne s'exécuta, tête baissée.
            Le bureau du shérif ressemblait en tout point aux autres bâtiments de Jonction Nordique : bas, toiture plate, bois tanné par le soleil. Seul une grosse étoile blanche, peinte sur la porte d'entrée, permettait de deviner de quoi il s'agissait. Ici, pas de vitrine, mais deux petites fenêtres sur la gauche de la porte.
            Une fois à l'ombre du bureau du shérif, Wayne s'immobilisa. Bill fit claquer sa langue contre son palet.
            « Eh bien, entre ! »
            Wayne lui lança un regard soucieux puis tourna la poignée.
            A l'intérieur régnait une étrange lumière pale, les rayons du soleil n'entrant que difficilement dans la pièce à cause des fenêtres sales. Devant eux, un petit bureau occupait le centre de la salle. Derrière, trois cellules – fermées grâce à des barreaux en acier – étaient plongée dans les ténèbres. Une troisième fenêtre garnissait le mur de droite, donnant directement sur la colline ... et le bâtiment qui s'y dressait. Une épaisse couche de poussière recouvrait la totalité de la salle.
            Bill soupira et lui montra la fenêtre de droite.
            « Va te mettre là-bas, et ne bouge pas d'un poil. »
            Wayne s'y rendit, laissant de nettes traces de pas dans la poussière.
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Message  Pacô Sam 31 Jan 2009 - 13:00

Maeror a écrit:
Vog fut expulsé en avant, chutant lourdement sur les marches avant de rouler jusqu'au rez-de-chaussée. Il n'émit pas le moindre son, mis à part un sinistre craquement une fois à terre.
Wayne ne bougea pas. La fumée dégagée par le canon lui piquait les yeux, mais il n'y prêta pas attention. Pour la première fois, il avait tué. De là où il se tenait, il ne pouvait voir le bas de l'escalier. Une bonne chose.
Lentement, il reprit ses esprits. Il inspira fortement et avança vers les marches. Le pianiste devait bien avoir les clefs de la chambre numéro 8. Il atteint le haut de l'escalier et, presque à contrecœur, jeta un coup d'œil vers le cadavre.
Il était couché face contre terre, un gros trou sanguinolent en plein milieu du dos. Une de ses jambes était maintenue à la verticale. Sa tête était étrangement de travers, comme s'il avait voulu regarder derrière lui sans bouger son corps. (tu vois, c'est ce genre de description que j'aime chez toi. Une sacrée aisance littéraire Wink)
Wayne chercha vaguement à faire de l'esprit, une petite pensée qui pourrait lui remonter le moral. Mais c'était peine perdue, il se sentait vidé. Vidé et effrayé. Comment avait-il pu prendre la décision de le tuer si rapidement ? Lui, un homme qui avait voué sa vie à l'Invisible. Et quelle était l'une des principales règles de l'Église ? Tu ne tueras point. Pourtant, il avait toujours eu une arme à portée de main, mais il n'avait jamais eu à s'en servir.
C'était de la fanfaronnade, se rendit-il compte alors qu'il descendait les marches.
Il raffermit sa prise sur la crosse de Lucille, ses mains étaient moites.
Wayne arriva au rez-de-chaussée, et découvrit enfin la salle principale du saloon. C'était une pièce rectangulaire assez grande, bien que peut être plus petite que celle des autres tripots qu'il avait fréquentés (encore un pêché). Devant l'escalier, un piano miteux prenait place dans le renfoncement du mur. A la gauche de Wayne, un long et poussiéreux comptoir faisait face aux portes battantes vertes.
Tu m'étonnes que les papillons aient pu rentrer, avec de pareilles portes ! Se dit-il, tentant d'éloigner ses pensées de l'homme mort, à ses pieds.
Derrière le comptoir, l'habituel miroir reflétait la salle. A la droite du miroir, une porte s'ouvrait dans le mur. Le soleil était timide ce matin là, une lumière pâle régnait.
Wayne se racla la gorge et se passa la main sur son front déjà trempé de sueurs froides. Il rapporta son attention sur le cadavre. Ses yeux étaient exorbités, et pourtant si vides, si inexpressifs, si ...morts ! Wayne s'accroupit et commença à faire les poches du pianiste. Il fut pris de vertige. Ses pieds nus trempaient dans la flaque de sang qui s'était formée autour de la dépouille. (pourquoi ne pas parler de l'effet que ça fait? Un liquide chaud et visqueux sur la peau...) Les membres de Vog commençaient déjà à se raidir.
Sa main cogna contre quelque chose de dur et de glissant, au niveau de la ceinture. Avant d'avoir vu de quoi il s'agissait, Wayne sut qu'il venait de retrouver son vieux colt Shopkeeper. Vog devait le lui avoir pris pendant qu'il était inconscient.
« Salop », souffla Wayne.
Mais pourquoi n'avait-il pas dégainé ? Wayne n'aurait pas eu l'impression d'assassiner de sang froid un pauvre homme. Dans le dos, en pleine fuite.
« Salop ! Salop ! » Continua-t-il.
Wayne souffla de façon exagérée et passa son pistolet dans son jean souillé, gardant Lucille dans la main droite. Judith n'allait pas tarder à débarquer, c'était certain. Il frissonna.
Tuer une femme, maintenant. Tu es un vrai gentleman, Wayne.
Enfin, il sentit le contact d'un trousseau de clef, dans la poche gauche. Ravi de pouvoir enfin quitter le cadavre, il ne fit pas attention à la silhouette mouvante qui se reflétait dans les yeux du mort.

« Plus un geste », tonna une voix masculine dans le dos de Wayne. Il lâcha le trousseau de clef et se retourna vivement tout en restant accroupi. Une silhouette noire se tenait à l'entrée du saloon, maintenant ouverte l'une des portes battantes par son torse. Elle tenait une winchester à deux mains. L'effet faux-jour n'empêcha pas Wayne de reconnaître le nouveau venu.
Le cœur de Wayne fit une embardée.
Non ! Pas maintenant !
Il ne pouvait se laisser capturer alors qu'il venait à peine de s'évader. Surtout que Judith pouvait arriver d'une seconde à l'autre.
« Pose ton joujoux », dit Bill d'une voix calme.
Wayne comprit que s'il voulait s'en sortir, il ne fallait pas que la situation traine en longueur. Il se passa la langue sur la lèvre supérieure et leva son bras armé. Il fit feu.
La balle fit exploser quelques lattes de la porte. Bill beugla un juron et s'expulsa hors du saloon.
« On se calme ! Je ne veux pas te tuer ! » Cria-t-il depuis la rue. Il s'était plaqué contre un mur.
Sans répondre, Wayne se leva rapidement, visa la cloison à droite de la porte, et fit feu une seconde fois en espérant que la balle traverserait le mur. Ce qu'elle fit. Un nouveau rayon de soleil entra dans la pièce par le nouvel interstice. Bill se mit à crier jurons sur jurons.
Wayne fit un sourire sardonique et dégaina de sa main gauche le colt passé à sa ceinture.
Oh tu vas me payer tout ça !
Pourquoi était-il venu à Jonction Nordique ? A cause de Bill. Pourquoi avait-il failli mourir de la fièvre rouge quand il avait neuf ans ? A cause de Bill. Pourquoi les glaces du Sud fondaient-elles ? A cause de Bill.(excellent !)
Une rage nouvelle venait de s'emparer de lui, sans autre raison que l'odeur de la poudre et le tonnerre des armes. Rage qu'il regretterait amèrement une fois assouvie, il en était certain, mais il ne pouvait la renier.
Il s'élança vers la rue en même temps que la porte à côté du miroir s'ouvrit à la volée. Judith se tenait sur le seuil, un éclat de folie dans les yeux. Un énorme revolver brillait dans ses mains.
Voyant Wayne, elle hurla et fit feu. Il se jeta à terre juste à temps, et sentit des éclats de bois lui tomber dans le dos.
« Vog ! » Hurla la chanteuse.
Wayne roula sur le côté, et vint se réfugier derrière le piano. Judith tira à deux reprises vers lui. Il se plaqua les mains sur la tête, sans lâcher ses armes, en plissant les yeux. D'étranges sons s'élevèrent lorsque les balles se fichèrent dans son bouclier musical. D'autres détonations explosèrent, bien plus imposantes. Bill tirait vers le comptoir depuis la rue.
Le miroir se brisa en une cacophonie de verre brisé. Judith répliqua.
Une odeur de poudre emplissait la salle, Wayne sentit ses poils se hérisser sur sa peau (trop de possession, il faut en choir un des deux. "ses poils sur la peau" ou "les poils sur sa peau"?). Il arma ses deux pistolets en même temps et se remit debout en criant. Il tira à deux reprises et fit voler en éclat des bouteilles d'alcool qui trainaient sur le comptoir.
« Ordures ! Ordures ! » Entendit-il Judith hurler.
La fusillade dura jusqu'à ce que plusieurs cliquetis se fassent entendre. Les chargeurs étaient vides.

J'adore, j'adore. Tu as une aisance à narrer les actions... Tu as vraiment de quoi plaire. Espérons que tu fais aussi fort partout.

Bon, alors je te parle d'un nouveau projet qui va être lancé sur le site ! Comme les vidéos bandes annonces n'emballent pas forcément tout le monde, je propose la possibilité de se faire créer une couverture made-in ImperialDream. L'autre nouveauté, c'est que, faute de pouvoir se faire publier, par manque de temps de notre cher Darwin à arriver à tout gérer, tu peux te faire diffuser sur le site (d'où l'intérêt d'avoir une couverture...).
Est-ce que ça te tente? (ça ne t'engage à rien Wink).
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Message  Marie D Sam 31 Jan 2009 - 15:47

Dis pacô moi ça m'intéresse la proposition que tu as faite à Maeror. Tu veux bien ?
Maeror a écrit:Chapitre 9
Maddox, Lexie, William


La colline montait en pente douce. Les rochers se faisaient plus imposants sur cette partie de la ville : le flux des passants avait été moins important ici. Même quelques végétaux jaunis par le soleil poussaient tant bien que mal par ci par là, tels les derniers cheveux d'un lépreux. Jamais Wayne n'avait été aussi proche de la Tour. Du pied de la colline, il ne pouvait voir que le haut du bâtiment enchanté – ou maudit, oui maudit convient mieux, songea-t-il. On aurait dit l'une de ces vieilles demeures, vides depuis des lustres, où les enfants se rendaient la nuit pour prouver leur courage à leurs amis. Au début, c'était une sorte de jeux, le chef du groupe s'amusant à faire peur à ses camarades, et ça finissait presque toujours en éclat de rire, mais une fois qu'ils étaient seuls, une fois qu'ils devaient dormir, il était hors de question de fermer les yeux. Mais cette Tour n'avait jamais été une demeure, et jamais aucun enfant n'avait dû ( Mad ) venir jouer par ici, le bâtiment avait été reconvertit (reconverti) en église après tout, et pourtant Wayne aurait volontiers cru que la Tour était hantée.
Il frissonna. C'était là que tout se terminerait, en bien ou en mal, c'était chose acquise. Mais le Destin décida que tout ne se jouerait pas immédiatement.
« Attends un instant », dit Bill. Il parlait à voix basse, et Wayne nota qu'elle tremblait légèrement.
« Pas tout de suite, continua son ravisseur. On va d'abord faire un tour chez mon frangin. »
Fred Fox, shérif de Jonction Nordique, se souvint Wayne. Il se retourna, rassuré et pourtant inquiet. La ville s'étendait devant lui, les deux bâtiments les plus au nord (le bureau du shérif et une bâtisse anonyme) se faisaient face, s'arrêtant exactement à la même distance de la colline, soit une quinzaine de mètres, comme si un périmètre de sécurité avait été établit (établi) .
Bill le braquait toujours avec son pistolet, et Wayne remarqua qu'il était d’une pâleur mortelle.
« Et pourquoi ? Risqua-t-il.
- C'est très simple, répondit Bill avec un sourire sans joie. Pour attacher ensemble tes belles petites menottes, avec des menottes justement. »
Wayne resta impassible, mais une alarme se déclencha en lui. Ca allait être l'occasion de lui filer entre les pattes. Il n'avait pas le choix de toute façon, une fois qu'il aurait les mains attachées, fuir serait beaucoup plus difficile.
« Allez, passe devant. » Dit Bill.
Wayne s'exécuta, tête baissée.
Le bureau du shérif ressemblait en tout point aux autres bâtiments de Jonction Nordique : bas, toiture plate, bois tanné par le soleil. Seul une grosse étoile blanche, peinte sur la porte d'entrée, permettait de deviner de quoi il s'agissait. Ici, pas de vitrine, mais deux petites fenêtres sur la gauche de la porte.
Une fois à l'ombre du bureau du shérif, Wayne s'immobilisa. Bill fit claquer sa langue contre son palet (palais; l'autre palet c'est celui dont on se sertau hockey sur glace) .
« Eh bien, entre ! »
Wayne lui lança un regard soucieux puis tourna la poignée.
A l'intérieur régnait une étrange lumière pâle, les rayons du soleil n'entrant que difficilement dans la pièce à cause des fenêtres sales. Devant eux, un petit bureau occupait le centre de la salle. Derrière, trois cellules – fermées grâce à des barreaux en acier – étaient plongée dans les ténèbres. Une troisième fenêtre garnissait le mur de droite, donnant directement sur la colline ... et le bâtiment qui s'y dressait. Une épaisse couche de poussière recouvrait la totalité de la salle.
Bill soupira et lui montra la fenêtre de droite.
« Va te mettre là-bas, et ne bouge pas d'un poil. »
Wayne s'y rendit, laissant de nettes traces de pas dans la poussière.
C'est tout? Mais euh!!!!!!!!!!! C'est pô juste! Je veux savoir ce qui va se passer ensuite!
Bon bé j'aime toujours, et fu fais encore les mêmes fautes, mais bien moins maintenant. j'aime à croire que c'est un peu grâce à moi....
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Message  Pacô Sam 31 Jan 2009 - 16:11

Bien sûr que c'est possible Razz.
Là, bien évidemment, j'en ai parlé à Maeror parce que j'avais son texte sous la main et que j'ai déjà la couverture toute faite dans ma tête.
Mais je compte ouvrir un topic spécial sur ça avant ce soir, en montrant une couverture déjà réalisée.

Et je vais me replonger dans le site. Voilà trop bien longtemps que j'ai laissé tomber =/.
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