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Message  Liven d'Eleissen Sam 27 Déc 2008 - 17:06

Moi, c'est ce genre de fantastique que je n'aime pas trop. Maupassant, Mérimée et tous les autres, je ne les ai jamais vraiment appréciés.

Etant en manque de cadeaux cette année, j'ai préféré écrire plusieurs autres nouvelles toujours autour du thème de Noël. Du coup, je vais les mettre ici au lieu de créer un sujet différent à chaque fois (sauf si Pacô préfère...Wink). Elles ne sont pas extraordinaires ayant été écrites à la va très vite.

The first one:(qui est une réécriture d'un célèbre conte d'Andersen^^)
©️Liven
Le Marionnettiste

C’est la nuit de Noël. Au loin, les cloches d’une église sonnent, appelant les fidèles enveloppés de leurs chauds manteaux à venir célébrer le divin office. La neige qui recouvre les rues est traversée de multiples traces de pas. Les guirlandes suspendues aux toits des magasins illuminent la ville de leurs lumières chatoyantes, et le sapin de la grande place entièrement décoré de boules et de bougies ne laisse personne oublier que ce soir est la plus belle fête de l’année, la fête de la vie et de la lumière. Peu importe la maison devant laquelle on passe, de la plus pauvre à la plus riche, toutes montrent arbres décorés, cheminées où crépitent des feux aux flammes claires, si vivants que de l’extérieur on perçoit presque la chaude senteur des bûches en train de se consumer, cadeaux entourés de rubans auxquels pendent de petites étiquettes portant de multiples noms. Partout des gens qui rient, des familles unies.
Lui est seul.
Très jeune –ce n’est encore qu’un enfant-, il possède une chevelure couleur d’or et des yeux d’un vert extraordinaire ; son visage ressemble à ceux des anges qui ornent les arbres de Noël. Ses vêtements ne sont que des haillons, bien trop insuffisants pour le protéger du vent glacial qui souffle, soulevant des tourbillons de neige. Il avance, solitaire, au hasard des rues qu’il ne connaît pas. Il ne peut s’empêcher, de temps en temps, de regarder par les fenêtres des maisons qu’il dépasse. Il rêve de se blottir au coin d’une cheminée, de s’abriter sous les aiguilles d’un sapin, promesses d’une fête enfin arrivée. Les tables parées comme pour accueillir un roi l’attirent, telle une miette de pain attire le moineau affamé. Mais il sait bien que toutes ces merveilles ne lui sont pas destinées, que cette fois encore, Noël se fêtera sans lui. Il n’ose frapper aux portes, il se refuse à déranger les familles réunies souvent pour la première fois depuis longtemps. Alors, grelottant dans ses habits déchirés, serrant ses mains sous ses bras pour tenter de les réchauffer, il va s’asseoir au bord d’un perron, contre le mur d’une grande bâtisse, à l’abri des rafales. Il n’a rien, pas même une allumette pour combattre le froid de plus en plus intense à mesure que la nuit s’avance.
Il est seul pour lutter.
Orphelin depuis que la maladie lui a ravi sa famille, il s’est toujours débrouillé pour survivre, quémandant ici et là un morceau de pain. Les routes n’ont plus aucun secret pour lui, il les parcourt depuis si longtemps. Ce soir, il n’a pu supporter la solitude et s’est rapproché de la ville en espérant trouver un peu de réconfort dans la chaleur humaine. Les hommes qu’il a croisés, trop impatients de rejoindre leurs connaissances, de célébrer Noël en compagnie des leurs, ne se sont pas attardés, l’ont à peine regardés du coin de l’œil. Un sourire aurait suffi à soulager son cœur, à lui prouver qu’il existait encore aux yeux du monde. Même cela, la plus élémentaire marque de charité, il n’y a pas eu droit. Il n’en veut pourtant pas aux habitants de la ville, après tout, il ne fait pas partie de leur vie. Qu’est-il en droit d’espérer d’eux ? Rien.
Il se pelotonne contre le mur de pierre, écartant la neige sous ses pieds. En partant, il n’a rien emporté, aucun souvenir, aucun jouet qui aurait pu tromper sa tristesse.
Il est seul.
Un bruit de pas lui fait relever la tête. Il est très tard, qui donc peut encore s’attarder dans les rues ? Il se lève péniblement. Il a tellement froid que ses membres ont dû mal à bouger. Devant lui se dresse un homme aux cheveux aussi blancs que la neige qui commence à tomber. Les yeux gris du vieillard parcourent l’enfant, s’éclairent en le regardant s’approcher. C’est que son sourire, son visage ridé par les années et les épreuves montrent une telle douceur, une telle humanité qu’il ne peut que subjuguer celui qui le voit. Mais le plus mystérieux aux yeux du garçon, c’est la carriole que le vieil homme tire derrière lui, recouverte d’une bâche sombre, déformée par un contenu qu’il ne peut identifier.
-Tu es seul ? demande l’homme d’une voix rauque.
Les lèvres gelées, l’enfant parvient à peine à parler.
-Ou…oui…vvvous aussi ?
-Non, répond l’homme avec un large sourire. Je ne suis jamais seul.
L’enfant sourit, légèrement inquiet. Cet homme étrange doit être un peu fou. Il voit bien, lui, que personne ne l’accompagne. Aucun chien non plus ne se trouve à ses côtés et un animal enfermé dans la charrette aurait manifesté sa présence.
-Non, répète le vieillard, car je suis le marionnettiste.
D’un geste ample, théâtral, il retire la bâche et révèle ce qu’elle dissimulait. Des marionnettes. Aussi magnifiques les unes que les autres, si incroyablement réalisées que l’espace d’une seconde, l’enfant croit qu’elles vont s’animer, se lever, se mettre à parler. Puis la vision des fils soigneusement rangés dissipe l’illusion. Elles n’en restent pas moins très belles. Leurs visages de porcelaine sont délicatement peints, leurs cheveux et leurs sourcils très fins. Les expressions diverses qu’elles arborent les rendent magiques. Une sourit, l’autre pleure. Les unes rient, les autres boudent. Une panoplie incroyable. L’enfant ne peut qu’admirer ; il comprend désormais les paroles du vieillard et n’espère plus qu’une chose qu’il n’ose pas encore demander. Le marionnettiste accepterait-il de jouer pour lui, de faire vivre ses pantins merveilleux ? Le garçon ne veut pas demander, il a trop peur d’essuyer un refus. Qui est-il pour poser une telle question ? Le marionnettiste doit avoir l’habitude d’un public riche, ou, du moins, nombreux.
Mais le vieil homme a déchiffré le regard bleu de l’enfant, il a perçu son désir secret. Alors, sans un mot, il dresse un tout petit théâtre et commence à sortir les marionnettes. Fasciné, n’osant croire en son bonheur, l’enfant va s’asseoir sur le bord du trottoir. Il ne perd pas un des gestes habiles du montreur de marionnettes.
Le spectacle commence.
L’enfant reste émerveillé.
Cette fois, il en est sûr. Ce ne sont plus des pantins qui se dressent devant lui mais des personnes bien vivantes. Sous ses yeux ébahis, les marionnettes se lèvent, commencent un ballet enjoué, semblent préparer quelque chose. L’enfant voit naître devant lui l’ambiance d’une famille le soir de Noël. Sa famille. Les visages des marionnettes représentent ceux des siens, des figures qu’il n’a jamais oubliées. Une table est dressée, un sapin brille de tous ses feux et à son pied repose un amoncellement de cadeaux. Un merveilleux spectacle, reflet du Noël qu’il aurait dû avoir. Gâteaux, bonbons, amis, tout est là, tous ses rêves trouvent leur accomplissement dans ce petit théâtre de marionnettes. Les pantins vont vers lui, semblent lui tendre les bras. Il reconnaît ses parents, ses frères et sœurs, ses grands-parents, qu’il n’a pourtant pas connus.
La farandole continue. Sa famille semble décidée à lui offrir le plus merveilleux Noël qui soit, comme pour lui faire oublier que, dehors, il gèle à pierre fendre. Maintenant, il a chaud, c’est pour lui que le feu brûle. C’est pour lui que les plats sont là, que la table est mise. C’est pour lui que sont les cadeaux. Il dîne dans la joie, manque de se brûler la langue avec la viande avalée trop vite. Ses vêtements se sont transformés également, pour un peu, il ressemblerait à un prince. Il ne pense plus aux maisons aperçues plus tôt dans la soirée. Désormais, il ne regardera plus avidement par les fenêtres, espérant malgré tout que quelqu’un l’apercevra. Il a retrouvé sa famille, vit le plus merveilleux Noël de sa vie. Pourquoi envier le bonheur des autres quand le sien est si intense ? Il entend vaguement des cloches sonner douze coups, il est grand temps de révéler le contenu des cadeaux. L’enfant retient son souffle, défait délicatement le ruban, enlève le papier en prenant garde à ne pas le déchirer, hésite une dernière fois puis fait glisser l’emballage sous les applaudissements et les rires de ses amis. Il laisse échapper une exclamation de joie. C’est une marionnette, confectionnée avec tant d’amour qu’elle semble vivante. L’enfant saute au cou de ses parents, les serrent sur son cœur. Il murmure un mot, un seul, qui leur est uniquement destiné, mais si chargé d’émotion qu’ils ne parviennent pas à en saisir toute l’étendue.
-Merci.
Puis il s’empare des fils et, doucement, commence à la manier, la fait danser, saluer, marcher…Les figures défilent. Il joue pour ses parents, pour leur témoigner son affection, sa reconnaissance. La poupée, sous ses doigts agiles, dessine l’amour dont son cœur est si empli qu’il a l’impression qu’il va exploser.
La soirée s’achève tard dans la nuit. Ses parents le prennent dans leur bras, le conduisent jusqu’à sa chambre qui semble faite d’étoiles. L’enfant s’endort, la marionnette dans ses bras, sous le regard tendre de ses parents qui choisissent de veiller encore à ses côtés. Le sourire heureux de ses parents est la dernière chose qu’il voit.
Jamais l’enfant n’a vécu de Noël plus merveilleux.
Ce souvenir restera gravé dans son cœur à jamais.



Le lendemain, la matinée est bien avancée quand les premiers volets s’ouvrent. Il est encore plus tard lorsque les passants commencent à envahir les rues. Un attroupement se forme bientôt autour du perron d’une riche maison. Les gens s’exclament, prennent des expressions horrifiées. Devant eux, gît une petite forme recroquevillée. Etrangement, un large sourire éclaire son visage qui apparaît serein. Et, dans ses bras, le garçon tient une merveilleuse marionnette au visage tendre qui semble veiller sur son sommeil.
L’enfant s’est endormi heureux.
Il ne se réveillera pas.
Au loin, sur les routes recouvertes de neige, un vieil homme marche, solitaire. A son côté, avance une petite marionnette au visage triste. C’est toujours elle qui l’accompagne après qu’il ait accompli sa mission. Mais peu à peu ses traits se détendent, il sait que cet enfant rencontré un soir de Noël a désormais retrouvé ses parents, que le seul cadeau qu’il lui a fait n’a pas de prix.
Le marionnettiste poursuit son chemin, toujours prêt à jouer devant les enfants perdus les rêves et les souhaits qu’il devine en eux. A leur apporter le bonheur auquel ils ont tous droit.
Le marionnettiste marche. De loin, on dirait que personne ne l’accompagne.
Mais, seul, il ne l’est jamais.

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Message  Pacô Sam 27 Déc 2008 - 19:09

Liven d'Eleissen a écrit:
©️Liven

Le Marionnettiste

C’est la nuit de Noël. Au loin, les cloches d’une église sonnent, appelant les fidèles enveloppés de leurs chauds manteaux à venir célébrer le divin office. La neige qui recouvre les rues est traversée de multiples traces de pas. Les guirlandes suspendues aux toits des magasins illuminent la ville de leurs lumières chatoyantes, et le sapin de la grande place entièrement décoré de boules et de bougies ne laisse personne oublier que ce soir est la plus belle fête de l’année, la fête de la vie et de la lumière. Peu importe la maison devant laquelle on passe, de la plus pauvre à la plus riche, toutes montrent arbres décorés, cheminées où crépitent des feux aux flammes claires, si vivants que de l’extérieur on perçoit presque la chaude senteur des bûches en train de se consumer, cadeaux entourés de rubans auxquels pendent de petites étiquettes portant de multiples noms. Partout des gens qui rient, des familles unies.
Lui est seul.
Très jeune –ce n’est encore qu’un enfant-, il possède une chevelure couleur d’or et des yeux d’un vert extraordinaire ; son visage ressemble à ceux des anges qui ornent les arbres de Noël. Ses vêtements ne sont que des haillons, bien trop insuffisants pour le protéger du vent glacial qui souffle, soulevant des tourbillons de neige. Il avance, solitaire, au hasard des rues qu’il ne connaît pas. Il ne peut s’empêcher, de temps en temps, de regarder par les fenêtres des maisons qu’il dépasse. Il rêve de se blottir au coin d’une cheminée, de s’abriter sous les aiguilles d’un sapin, promesse d’une fête enfin arrivée. Les tables parées comme pour accueillir un roi l’attirent, telle une miette de pain attire le moineau affamé. Mais il sait bien que toutes ces merveilles ne lui sont pas destinées, que cette fois encore, Noël se fêtera sans lui. Il n’ose frapper aux portes, il se refuse à déranger les familles réunies souvent pour la première fois depuis longtemps. Alors, grelottant dans ses habits déchirés, serrant ses mains sous ses bras pour tenter de les réchauffer, il va s’asseoir au bord d’un perron, contre le mur d’une grande bâtisse, à l’abri des rafales. Il n’a rien, pas même une allumette pour combattre le froid de plus en plus intense à mesure que la nuit s’avance.
Il est seul pour lutter.
Orphelin depuis que la maladie lui a ravi sa famille, il s’est toujours débrouillé pour survivre, quémandant ici et là un morceau de pain. Les routes n’ont plus aucun secret pour lui, il les parcourt depuis si longtemps. Ce soir, il n’a pu supporter la solitude et s’est rapproché de la ville en espérant trouver un peu de réconfort dans la chaleur humaine. Les hommes qu’il a croisés, trop impatients de rejoindre leurs connaissances, de célébrer Noël en compagnie des leurs, ne se sont pas attardés, l’ont à peine regardé du coin de l’œil. Un sourire aurait suffi à soulager son cœur, à lui prouver qu’il existait encore aux yeux du monde. Même cela, la plus élémentaire marque de charité, il n’y a pas eu droit. Il n’en veut pourtant pas aux habitants de la ville, après tout, il ne fait pas partie de leur vie. Qu’est-il en droit d’espérer d’eux ? Rien.
Il se pelotonne contre le mur de pierre, écartant la neige sous ses pieds. En partant, il n’a rien emporté, aucun souvenir, aucun jouet qui aurait pu tromper sa tristesse.
Il est seul.
Un bruit de pas lui fait relever la tête. Il est très tard, qui donc peut encore s’attarder dans les rues ? Il se lève péniblement. Il a tellement froid que ses membres ont dû mal à bouger. Devant lui se dresse un homme aux cheveux aussi blancs que la neige qui commence à tomber. Les yeux gris du vieillard parcourent l’enfant, s’éclairent en le regardant s’approcher. C’est que son sourire, son visage ridé par les années et les épreuves montrent une telle douceur, une telle humanité qu’il ne peut que subjuguer celui qui le voit. Mais le plus mystérieux aux yeux du garçon, c’est la carriole que le vieil homme tire derrière lui, recouverte d’une bâche sombre, déformée par un contenu qu’il ne peut identifier.
-Tu es seul ? demande l’homme d’une voix rauque.
Les lèvres gelées, l’enfant parvient à peine à parler.
-Ou…oui…vvvous aussi ?
-Non, répond l’homme avec un large sourire. Je ne suis jamais seul.
L’enfant sourit, légèrement inquiet. Cet homme étrange doit être un peu fou. Il voit bien, lui, que personne ne l’accompagne. Aucun chien non plus ne se trouve à ses côtés et un animal enfermé dans la charrette aurait manifesté sa présence.
-Non, répète le vieillard, car je suis le marionnettiste.
D’un geste ample, théâtral, il retire la bâche et révèle ce qu’elle dissimulait. Des marionnettes. Aussi magnifiques les unes que les autres, si incroyablement réalisées que l’espace d’une seconde, l’enfant croit qu’elles vont s’animer, se lever, se mettre à parler. Puis la vision des fils soigneusement rangés dissipe l’illusion. Elles n’en restent pas moins très belles. Leurs visages de porcelaine sont délicatement peints, leurs cheveux et leurs sourcils très fins. Les expressions diverses qu’elles arborent les rendent magiques. L'une sourit, l’autre pleure. Les unes rient, les autres boudent. (j'aurais inversé... le "sourit" avec le "boudent" et le "rient" avec le "pleurent") Une panoplie incroyable. L’enfant ne peut qu’admirer ; il comprend désormais les paroles du vieillard et n’espère plus qu’une chose qu’il n’ose pas encore demander. Le marionnettiste accepterait-il de jouer pour lui, de faire vivre ses pantins merveilleux ? Le garçon ne veut pas demander (répétition), il a trop peur d’essuyer un refus. Qui est-il pour poser une telle question ? (haha... je la poserais différemment celle-là. Déjà, j'userai du verbe "solliciter". Et je mettrais poser une telle question à la place de la répétition au-dessus.) Le marionnettiste doit avoir l’habitude d’un public riche, ou, du moins, nombreux.
Mais le vieil homme a déchiffré le regard bleu de l’enfant, il a perçu son désir secret. Alors, sans un mot, il dresse un tout petit théâtre et commence à sortir les marionnettes. Fasciné, n’osant croire en son bonheur, l’enfant va s’asseoir sur le bord du trottoir. Il ne perd pas un (seul) des gestes habiles du montreur de marionnettes.
Le spectacle commence.
L’enfant reste émerveillé.
Cette fois, il en est sûr. Ce ne sont plus des pantins qui se dressent (attention... encore une répétition. "s'animent" ?) devant lui mais des personnes bien vivantes. Sous ses yeux ébahis, les marionnettes se lèvent, commencent un ballet enjoué, semblent préparer quelque chose. L’enfant voit naître devant lui l’ambiance d’une famille le soir de Noël. Sa famille. Les visages des marionnettes représentent ceux des siens, des figures qu’il n’a jamais oubliées. Une table est dressée, un sapin brille de tous ses feux et à son pied repose un amoncellement de cadeaux. Un merveilleux spectacle, reflet du Noël qu’il aurait dû avoir. Gâteaux, bonbons, amis, tout est là, tous ses rêves trouvent leur accomplissement dans ce petit théâtre de marionnettes. Les pantins vont vers lui, semblent lui tendre les bras. Il reconnaît ses parents, ses frères et sœurs, ses grands-parents, qu’il n’a pourtant pas connus. (comment les reconnait-il alors? Mauvais emploi du verbe pour eux).
La farandole continue. Sa famille semble décidée à lui offrir le plus merveilleux Noël qui soit, comme pour lui faire oublier que, dehors, il gèle à pierre fendre. Maintenant, il a chaud, c’est pour lui que le feu brûle. C’est pour lui que les plats sont là, que la table est mise. C’est pour lui que sont les cadeaux. Il dîne dans la joie, manque de se brûler la langue avec la viande avalée trop vite. Ses vêtements se sont transformés également, pour un peu, il ressemblerait à un prince. Il ne pense plus aux maisons aperçues plus tôt dans la soirée. Désormais, il ne regardera plus avidement par les fenêtres, espérant malgré tout que quelqu’un l’apercevra (répétition. "l'invite" "le hèle"...). Il a retrouvé sa famille, vit le plus merveilleux Noël de sa vie. Pourquoi envier le bonheur des autres quand le sien est si intense ? Il entend vaguement des cloches sonner douze coups, il est grand temps de révéler le contenu des cadeaux. L’enfant retient son souffle, défait délicatement le ruban, enlève le papier en prenant garde à ne pas le déchirer, hésite une dernière fois puis fait glisser l’emballage sous les applaudissements et les rires de ses amis. Il laisse échapper une exclamation de joie. C’est une marionnette, confectionnée avec tant d’amour qu’elle semble vivante. L’enfant saute au cou de ses parents, les serrent sur son cœur. Il murmure un mot, un seul, qui leur est uniquement destiné, mais si chargé d’émotions qu’ils ne parviennent pas à en saisir toute l’étendue.
-Merci.
Puis il s’empare des fils et, doucement, commence à la manier, la fait danser, saluer, marcher… Les figures défilent. Il joue pour ses parents, pour leur témoigner son affection, sa reconnaissance. La poupée, sous ses doigts agiles, dessine l’amour dont son cœur est si empli qu’il a l’impression qu’il va exploser.
La soirée s’achève tard dans la nuit. Ses parents le prennent dans leur bras, le conduisent jusqu’à sa chambre qui semble faite d’étoiles. L’enfant s’endort, la marionnette dans ses bras, sous le regard tendre de ses parents (j'vais radoter...) qui choisissent de veiller encore à ses côtés. Le sourire heureux de ses parents est la dernière chose qu’il voit.
Jamais l’enfant n’a vécu de Noël plus merveilleux.
Ce souvenir restera gravé dans son cœur à jamais.



Le lendemain, la matinée est bien avancée quand les premiers volets s’ouvrent. Il est encore plus tard lorsque les passants commencent à envahir les rues. Un attroupement se forme bientôt autour du perron d’une riche maison. Les gens s’exclament, prennent des expressions horrifiées. Devant eux, gît une petite forme recroquevillée. Étrangement, un large sourire éclaire son visage qui apparaît serein. Et, dans ses bras, le garçon tient une merveilleuse marionnette au visage tendre qui semble veiller sur son sommeil.
L’enfant s’est endormi heureux.
Il ne se réveillera pas.
Au loin, sur les routes recouvertes de neige, un vieil homme marche, solitaire. A son côté, avance une petite marionnette au visage triste. C’est toujours elle qui l’accompagne après qu’il ait accompli sa mission. Mais peu à peu ses traits se détendent, il sait que cet enfant rencontré un soir de Noël a désormais retrouvé ses parents, que le seul cadeau qu’il lui a fait n’a pas de prix.
Le marionnettiste poursuit son chemin, toujours prêt à jouer devant les enfants perdus les rêves et les souhaits qu’il devine en eux. A leur apporter le bonheur auquel ils ont tous droit.
Le marionnettiste marche. De loin, on dirait que personne ne l’accompagne.
Mais, seul, il ne l’est jamais.

C'est magnifique. Si, je t'assure. J'en reste sans voix. C'est certes une reprise, mais il me faudrait lire l'original... parce que là, je t'avoue être totalement subjugué. Y'a pas d'autres mots, la magie de Noël est réellement présente. Je suis impressionné Wink.
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Message  Liven d'Eleissen Sam 27 Déc 2008 - 19:33

Embarassed Embarassed Very Happy
Merci beaucoup... c'est l'un des plus beaux compliments que tu pouvais me faire...Je suis ravie que ça t'ait autant plu.
Merci aussi pour la correction! Very Happy

L'original, c'est La petite fille aux allumettes... Sur la base, c'est la même histoire sauf que là, c'est un marionnettiste au lieu d'une boîte d'allumettes^^
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Message  Pacô Sam 27 Déc 2008 - 21:20

Ha ouiii! Voilà d'où ça vient Smile.

Bah franchement, ta reprise est franchement réussie. Je suis épaté Shocked.
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Message  Liven d'Eleissen Dim 4 Jan 2009 - 18:42

Merci encore! Very Happy

Hop, la suivante, un peu plus longue, vu qu'elle doit faire une quinzaine de pages au total^^ mais il s'agit peut-être de ma préférée (j'avoue, j'ai un énorme faible pour le personnage principal mais je n'y peux rien...).

©️ Liven
Chapitre I

La cloche résonna et aussitôt la classe silencieuse se réveilla dans le bruissement des feuilles ramassées et le vacarme des chaises repoussées. Je me reculai sur mon siège et attendis quelques instants que la salle se vide. Cette effervescence de vacances ne m’avait jamais enthousiasmé, surtout lorsqu’il s’agissait des fêtes de Noël. Je laissai passer quelques instants puis, estimant avoir suffisamment patienté, me fiant au silence qui régnait à l’étage de ma classe, je rangeai tranquillement mes livres et cahiers, enfilai la bretelle de ma sacoche et sortis. Malheureusement, une fois arrivé dans le hall, je dus me faufiler au milieu de la horde sauvage des élèves qui se bousculaient pour sortir au plus tôt.
Finalement, attendre quelques minutes de plus aurait peut-être été plus astucieux. Tant pis.
Je n’avais jamais vraiment compris pourquoi l’arrivée des vacances procurait une telle joie et une telle sensation de liberté. Et surtout quel besoin avaient-ils d’exprimer leurs sentiments avec un tel nombre de décibels ? Les cours étaient assez intéressants, plus en tout cas que les quinze jours passés chez soi à tourner en rond comme un rat dans sa cage. On avait tenté de me l’expliquer en m’avançant des raisons comme « repos », « détente », « loisirs », ce qui pour moi signifiait « journées perdues », « ennui », « soirées festives entre jeunes de même milieu ». Toutes choses qui me paraissaient grandement sans intérêt. Certains diraient qu’il était normal que je sois blasé à ce point, que plus rien ne m’attire. Lorsqu’on a un nom et la fortune qui va avec, la vie perd assez vite sa saveur puisqu’on a tout à disposition. Peut-être. Ou alors, je cherchais, ailleurs, quelque chose que je n’avais pas encore, qui changerait quelque peu la monotonie de ma vie. Je ne sais pas.
Alors que j’atteignais la rue, des cris différents des hurlements joyeux me firent soupirer. Sans même tourner la tête, je savais de quoi il s’agissait. Encore et toujours la même histoire. Gauthier.
Je m’approchai. Trois garçons de ma classe avaient bousculé l’adolescent et riaient autour de lui. Il ne cherchait pas à se défendre, gardant simplement une allure droite et digne qui me frappa. L’un de mes camarades le repoussa brutalement, l’acculant contre un mur. Je n’entendis pas les paroles qu’il prononça mais je vis Gauthier se raidir, comme si l’autre l’avait frappé. Quelque insulte sur sa famille, sans aucun doute.
-Arrêtez immédiatement !
Au son de ma voix, les quatre garçons se retournèrent.
-Camille, fit l’aîné, celui dont j’étais le plus proche, tu ne vas pas nous gâcher ce plaisir.
-Bien sûr que si. Partez. Vite !
-Qu’est-ce qui te prend aujourd’hui ? Tu n’es pas comme ça d’habitude…
-Certes. Maintenant, déguerpissez. En quelle langue faut-il que je vous le dise pour que vous compreniez ?
Ils n’insistèrent pas davantage et s’éloignèrent, me jetant des regards peu amènes par-dessus leurs épaules. Ils m’en voudraient certainement, l’espace d’un jour ou deux. Il est curieux de voir l’influence que l’argent et un simple nom de famille peuvent avoir sur certaines personnes et combien ils favorisent les relations sociales.
Je me tournai vers Gauthier qui ramassait ses affaires de classe éparses sur le sol. Je le détaillai à la dérobée, réalisant que je le voyais vraiment pour la première fois. Ce que je savais de lui se résumait en quelques mots. Pauvre mais très doué, il avait réussi à obtenir une bourse pour étudier dans le meilleur lycée privé de la ville. Evidemment, les fils des grandes familles s’acharnaient sur lui jour après jour, se moquant de la misère de ses parents, le traitant de « bon à rien » et de « pauvre miséreux ». Ils étaient surtout jaloux de lui, qui réussissait si bien qu’il avait un an d’avance alors qu’eux stagnaient dans des profondeurs abyssales, persuadés que leur fortune rachetait tout. Ils n’avaient pas encore compris que l’intelligence ne se monnayait pas.
-Merci.
Je sursautai.
-Oh…je t’en prie. C’était normal.
Il me regarda curieusement puis haussa les épaules.
-Je dois y aller, fit-il. Mes parents vont m’attendre.
-Je vais te raccompagner. Juste au cas où.
Il sembla sur le point d’objecter mais garda le silence. Sans doute ma décision l’avait-elle surpris autant qu’elle m’avait étonné, moi. J’avais agis sous l’emprise d’une impulsion aussi subite qu’inexplicable. Je n’avais aucune raison de parler à Gauthier, de rester avec lui alors que d’autres camarades de classe me faisaient signe de les rejoindre, un peu plus loin. Parmi eux, je reconnus l’un des trois qui avaient importuné le jeune adolescent.
-Allez, viens, fis-je en le prenant par le bras. On ne va pas traîner si tes parents t’attendent.
Nous avançâmes quelques minutes en silence. Je ne savais que dire pour engager la conversation et Gauthier restait muet, se contentant de me lancer des regards en coin de temps à autre. La neige crissait sous nos pas, c’était un bonheur de la sentir sous mes pieds, de la voir recouvrant toits et trottoirs, égayant le triste paysage des immeubles par sa blancheur étincelante.
-Les autres avaient raison, tout à l’heure. D’habitude, tu es plutôt du genre à laisser faire.
Une fois de plus, les paroles du jeune garçon me firent tressaillir. Pourquoi parlait-il seulement lorsque je ne m’y attendais pas ?
-Eh bien, disons que pour une fois, j’en ai eu assez de leurs agissements et que j’ai décidé d’intervenir.
Il n’avait pas l’air convaincu.
-Tu te demandes sans doute pourquoi, moi, le garçon le plus riche à des kilomètres à la ronde, celui pour qui toutes les portes s’ouvrent, celui devant lequel tout le monde s’incline, je t’en passe et des meilleures, s’abaisse à te parler à toi, jeune élève surdoué ?
Il me dévisagea avec stupéfaction. Apparemment, il n’avait pas compté l’autodérision parmi mes qualités –ou mes défauts, c’est selon. Il finit par hocher la tête, guettant ma réponse.
-Cela fait quatre mois que nous sommes dans la même classe. Je t’ai adressé la parole combien de fois ? Une, deux ? Et encore, c’était sûrement pour te demander de me prêter ta gomme, ou tout autre objet d’intérêt nul.
-Pourquoi ce revirement alors ?
Sa question était franche. Ma réponse le fut tout autant.
-Je n’en sais sincèrement rien…Peut-être que les garçons, à cet instant, me lassaient plus qu’autre chose. Ou peut-être que j’avais envie de te connaître un peu mieux. Ou alors, je voulais agir comme un héros au grand cœur, histoire de me prouver à moi-même que je valais quelque chose.
Pas si honnête que cela, finalement, la réponse. Ou alors, un peu trop.
Il ne répondit pas et nous continuâmes à avancer en goûtant le plaisir simple d’observer les vitrines éclairées et colorées, les décorations qui ornaient toutes les rues, le sapin sur la grande place.
-C’est drôle, fit-il au bout d’un moment. Je ne t’imaginais pas du tout comme ça. Je te croyais beaucoup plus froid, distant. Prétentieux.
Il se tut, soudainement inquiet.
-Je suis désolé, je ne voulais pas dire ça, je…
-Bien sûr que si, c’est ce que tu voulais dire. Pourquoi t’excuser? C’est l’apparence que tu décris que je présente au monde, à mes relations. Tu aurais également pu ajouter l’adjectif « blasé », on me l’a souvent répété.
-Je dois t’avouer que je le pensais aussi. Mais dans ce cas, si ton comportement n’est qu’une façade, pourquoi traînes-tu avec les trois qui ne cessent de m’ennuyer ?
Il me semblait que les conversations normales entre adolescents tournaient autour du lycée, des résultats sportifs, du cinéma…bref, tout un champ de sujets fort variés mais assez légers. Visiblement, avec Gauthier, ce n’était pas le cas. Je m’en réjouis. Enfin quelqu’un de suffisamment sensé pour soutenir une conversation.
-Avec qui veux-tu que j’aille ? Ne dit-on pas « qui se ressemble s’assemble » ? Ils sont de mon milieu, je suis tenu de les fréquenter et même de les traiter avec une certaine considération eu égard les relations qu’entretiennent nos parents.
-Tu n’as pas de vrais amis ?
-Au sens noble du terme ? De ceux qui s’intéressent à toi autrement que pour ton nom ou ta fortune ? Si c’est bien de ceux-là dont tu parles, non, je n’en ai pas.
Je souris devant la mine de Gauthier. Il ne s’attendait pas à une telle lucidité ironique de ma part.
-Mais cessons de parler un peu de moi. Si tu veux les dernières informations concernant ma famille, achète un journal traitant, au choix, des affaires ou des célébrités. En revanche, tu ne m’as quasiment rien dit sur toi.
-Je n’ai rien de bien intéressant à te raconter, tu sais. Les soirées de la haute sont sûrement plus amusantes.
-Tout dépend de ce que tu appelles distrayant. Je t’emmènerai un soir, tu comprendras par toi-même. Et je ne peux comparer, vu que je ne connais toujours rien à ton propos.
Il eut un sourire que je ne saisis pas.
-Gauthier, seize ans, toutes mes dents, trois frères, deux sœurs. Voilà l’essentiel. Pour le reste, n’ayant pas ta grandiloquence, je vais faire plus simple. Regarde.
Il tendit le bras, balayant le paysage d’un geste à l’ampleur théâtral. Sans que j’y prenne garde, nous avions traversé la plus grande partie de la ville et nous trouvions à présent dans le dernier quartier auquel je m’attendais. J’étais au courant de l’existence d’EstLine, le coin pauvre de la ville, à l’opposé de WestStrait, où je vivais. Mais je ne pensais pas qu’il y régnait une telle misère.
EstLine était composé de petites maisons de brique, bâties au petit bonheur, sans aucun agencement. C’était un dédale, un labyrinthe impénétrable pour ceux qui ne le connaissaient pas. Des débuts de rue, qui mouraient trois maisons plus loin. Des jardinets à peine fermés qui, en cette saison, n’avaient aucun attrait à présenter. Des cordes à linge tendues tristement entre deux maisonnettes. Une pauvreté sans nom, un dénuement indicible.
C’était là que Gauthier vivait. J’eus honte soudain. Honte de mon nom. Honte de ma fortune, de mon caractère affecté, honte de ma chance, honte de ma vie. Où allais-je, quelle avait été mon existence jusqu’à présent ? Je me contentais de me laisser porter par le courant, assuré de ma subsistance future, intéressé par les études uniquement parce qu’elles me distrayaient. Et pendant ce temps…D’autres se battaient pour obtenir ce que j’avais toujours considéré comme acquis, d’autres survivaient péniblement, mesurant chaque pièce gagnée, chaque prix alors que je dépensais sans compter.
Gauthier me regardait, un léger sourire aux lèvres. Il avait parfaitement vu mon saisissement. En même temps, il restait dans l’expectative. J’étais le seul -c’était une certitude- à qui il avait montré ses conditions de vie. Une sorte de test pour jauger ma réaction ?
-Je pense que tu peux me laisser, murmura-t-il avec douceur. Je te remercie de m’avoir raccompagné jusque là. Passe de bonnes vacances.
Il se détournait déjà.
-Attends !
Il ne se retourna pas, ralentissant seulement le pas.
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