La Demi-Pensionnaire

Que faire lorsqu'on tombe amoureux d'une jeune femme autour d'un déjeuner, et qu'on découvre au dessert qu'elle se déplace en fauteuil roulant ?

Arraché à sa routine, malmené, envoûté par cette " demi-pensionnaire " qui l'initie à la vraie liberté, Thomas comprendra au bout du compte que c'est lui qui vivait comme un infirme. Et qu'une femme assise, parfois, peut aider un homme à se relever.

Didier van Cauwelaert a remporté le Prix Goncourt en 1994 pour Un Aller simple.

Coquille relevée p 214 : " L'Europe ne nous inquiète pas trop, vue d'ici. "
Il manque le " e " à " vu ".

Ce livre se lit très facilement. Le point de vue ironique que porte le narrateur sur la vie est à la fois touchant et dur de par toute la justesse qu'il met dans ses mots. Entre passages drôles et cassants, l'histoire est émouvante et terrible, surtout quand elle évoque le handicap, mais sans jamais susciter la pitié.
Ponctuée de mots et de passages crus, l'écriture est originale, différente de celle que j'ai l'habitude de lire. L'auteur enchaîne rapidement les situations, les actions, les pensées des uns et des autres. J'aurais aimé quelques moments plus calmes consacrés aux descriptions des lieux, des émotions des uns et des autres. L'auteur ne s'est pas éternisé là-dessus et transmet chaque idée, chaque passage en quelques phrases bien senties.
Ce livre, que j'ai quasiment lu d'une traite, me donne évidemment envie de lire un autre roman du même auteur.

Celui-là m'intéresse, faut que je le lise ^^ Merci pour la découverte ^^