[fantastique]Dark-Side (1er jet)

J'ai participé à un AT : contes macabres en mars mais il a fallut que je me fasse violence pour l'écrire. Les idées sont là mais l'envie non. Je n'aime pas ce que j'écris, je ne parle pas de l'histoire en elle-même quoique certains passages seraient bon pour la poubelle, mais de la manière dont j'écris, j'ai lu les divers conseils littéraires glanés de droite et de gauche que ce soit sur les forums, blogs d'auteur... C'est intéressant mais je n'arrive à rien.

Eh bien, écris comme tu le sens, tu corrigeras le style plus tard, non ?

Hum, tu aurais besoin de notre rubrique psychologique .

En fait, c'est très complexe d'écrire : c'est un subtile mélange entre la passion et la rigueur (= non-passion).
En d'autres termes, il faut mettre ses tripes... mais pas trop. Parce que quand tu les mets pas assez, tu ne crois pas en ce que tu écris, mais quand tu les mets trop, tu te fourvoies dans un imbroglio d'erreurs, de lourdeurs et de maladresses que tu n'es pas capable de simplement apercevoir.
Il faut que tu te cherches ou plutôt te re-cherches.

Et les conseils sur les forums ou blog d'auteurs - comme sur ImperialDream - ne doivent être pris qu'au second degré. Rien ne doit te les imposer. Tu dois plutôt tenter de voir s'ils correspondent à ta vision de la littérature : soit parce que tu remarques que c'est effectivement un succès, soit parce que tu prends ton pieds à écrire comme ça... soit parce que tu n'aimes pas et tu passes à autre chose.

Huhu, j'ai l'impression de ne pas être sur le bon sujet là .

Le premier jet avait été écrit il y a environ un an. Là je suis en phase de réécriture... et corrections au passage. Je ne veux pas tout réécrire et devoir repasser par derrière pour entamer les corrections même si je sais que je devrais en faire à nouveau mais au moins que la réécriture serve à quelque chose.

Je suis du genre à toujours vouloir plus... Disons que le premier jet me sert en partie de trame car il y a trop de choses à revoir pour ne faire qu'une simple correction et puis toute la partie de Christophe est à faire.

J'ai décidé de m'y remettre mais j'avoue c'est laborieux...
Plutôt que de mettre le texte à la suite de ce que j'avais déjà présenté, j'ai choisi d'ouvrir un nouveau sujet pour plus de clarté.

https://imperialdreamer.1fr1.net/t3448-dark-side-reecriture#80562

Alors je me contente du relevé et je ferais le commentaire plus tard.

elles annonçaient le vernissage d'une exposition de peinture d'une artiste locale.

=> le double "d'une" n'est peut-être pas très heureux.

A Paris je possédais

=> accent sur le "A"

Je garai ma voiture à proximité de la salle et me dirigeai vers celle-ci.

=> ce n'est qu'une simple suggestion, mais pour faire un tantinet moins lourd : "je garai ma voiture à proximité et me dirigeai ensuite à pieds vers la salle."

qu'un parfum léger

=> tiens c'est curieux. J'ai plus l'habitude de dire "qu'un léger parfum"

Je fermai un instant les yeux et me laissai envahir par celui-ci.

=> celui-ci est toujours un peu trop impersonnel ou maladroit : pense à "envahir cette senteur" ; quelque chose de plus personnifié.

Peut-être était-ce dû à la sensation que j'avais éprouvé

=> éprouvée

Je me dirigeai parmi les visiteurs fort nombreux et arrivais devant un groupe de quelques individus,

=> répétition de diriger
=> pourquoi "arrivais" est à l'imparfait alors que jusqu'à présent, tu utilisais le passé simple ?

Je découvris une jeune femme de la trentaine, de taille moyenne.

=> et pourquoi ne pas dire "une jeune trentenaire" plutôt que "une jeune femme de la trentaine" ?

Le visage de celle-ci était assez fin avec des pommettes un peu hautes, une bouche au dessin délicat avec une légère mou qui la rendait fort attirante et donnait envie de l'embrasser. La jeune femme était désirable bien qu'elle ne soit pas du genre de celles qui habituellement passaient quelques heures dans mon lit.

=> j'aime bien ce genre de description !

Je m'assis derrière le volant et mis un CD de Carmina Burana.

=> quand on dit un CD de... c'est de quelqu'un. Or Carmina Burana n'est pas l'artiste... à moins que je ne me trompe ^_^.

depuis que ces monstres l'avaient torturé..

.
=> s'il s'agit bien de son ancienne compagne : "l'avait torturée"

et pourquoi.

=> pas de point d'interrogation ? Surtout que tu réponds par "parce que" ensuite .

cette jeune personne qui ouvrit ma prison

=> ouvrir ma prison... ?

se dressait tel une flèche de béton et d'acier dans le ciel étoilé.

=> telle
=> j'aime bien la comparaison

Les lieux pour leurs discrétions.

=> ahah, autrement dit, pour son trou paumé ^^.

la majestueuse bâtisse de granit se dressait au milieu des rhododendrons,

=> tu as déjà employer "se dresser" pour l'immeuble de Nelly.


Dans l'ensemble, c'est mieux. Mais je ne m'étends pas trop plus, parce que je risquerais de bâcler l'appréciation .

Super;) merci Paco.

Je posterai la correction un peu plus tard, en effet des fautes m'avaient échappée.

Globalement j'ai remplacé quelques petites choses en tenant compte de tes suggestions.

Pour le CD c'est devenu :

glissai l'opéra Carmina Burana dans le lecteur de CD

Pour la majestueuse bâtisse se dressait ...
Tu avais raison en plus ça ne correspond pas à l’image donc c'est devenu :

la majestueuse bâtisse de granit se nichait au milieu des rhododendrons

Appréciation linguistique :

Ce qui est mieux par rapport à l'autre fois, c'est que le texte est plus fluide. J'entends par là qu'il donne une impression plus légère et plus agréable à lire. L'attirance est donc aiguisée : on a envie d'en savoir plus, on se laisse emporter.
Je dirais même que c'est toute la magie de l'écriture : même si le fond ne nous intéresse pas spécialement, la bonne écriture et la fluidité nous poussent à poursuivre, parce que c'est plaisant et beau à lire. D'où l'importance capitale de la forme dans un récit.

Néanmoins, je dirais qu'il y a encore un certain manque dans les descriptions. Si le texte est dans l'ensemble beaucoup plus animé et plus charmant, les descriptions restent particulièrement vides à certains endroits et détruisent totalement l'univers littéraire et le contexte.
Comme je ne parle jamais sans exemple, je te cite celui qui m'a semblé le plus flagrant :

Je découvris alors des tableaux aux thèmes fantastiques et empreints d'un soupçon d'érotisme. Quelque chose se dégageait d'eux, un sentiment douloureux . La manière dont la créatrice les avait peints me laissait une impression étrange.

Tu décris ces tableaux en donnant plein de "ressenti"... c'est pas mal... mais en fait, la première chose que l'on se dit : tu exclues le lecteur de cette contemplation ?
Parce que ton protagoniste pourra jouir autant de fois qu'il veut devant la peinture, nous on ne l'a pas vue... et ça ne nous provoquera pas grand chose en fait.
Il faut nous dire que l'homme de Friedrich est au bord de la falaise pour nous donner le vertige quand tu veux nous décrire ce tableau (par exemple) :

Spoiler:

Donne de la consistance à tes descriptions : ne reste pas dans le "masturbatoire" - c'est ma petite façon de dire les choses - et prends vraiment la description à la gorge. Tu parles d'un tableau : dis-nous à quoi il ressemble ce tableau et ne te contente pas de nous dire qu'il est magnifique.

Autre chose, dans la description physique comme ici :

Je découvris une jeune femme de la trentaine, de taille moyenne. Son pantalon noir laissait imaginer de longues jambes et sa chemise des formes bien féminines. Ses cheveux d'un roux foncé étaient ramenés en un chignon d'où s'échappaient des mèches rebelles.

Il me manquerait presque ses mensurations avant que je ne sorte mon carnet de chèque.
Ce que je vais dire ensuite peut être très subjectif, je l'admets. Le fait est nonobstant que je ne suis pas partisan de la pause "description" dans le récit. Si la phrase "description" doit être effectivement séparée de la phrase "action", je ne suis pas particulièrement admiratif devant un texte qui sépare passage "description" et passage "action". Au contraire, les deux doivent se compléter et donner de la profondeur à l'action et de la dynamique à la description.
C'est un subtile mélange.

Je serais donc davantage pour que tu mettes un peu de contenu voire d'action dans cette description : pourquoi ne la décrirait-il pas quand elle parle à l'auditoire ? C'est une idée comme une autre ; mais ça pourrait s'allier avec sa façon de parler.
Enfin la description prendrait tout de suite plus une tournure intéressante - et serait je pense mieux assimilée.

Pour conclure et parce qu'il se fait tard, je dirais que le texte s'est amélioré mais qu'il a encore un petit souci au niveau du descriptif qui reste très... aphasique et plat. Il ne faut pas que tu hésites à booster un peu tout ça et que tu leur donnes un certaine fantaisie, propre à ta plume .

Appréciation du récit :

Première approche du personnage principal.
Premier reproche d'entrée de jeu : tu nous donnes trop d'informations en peu de lignes. Tu nous retraces tout son passé en un paragraphe, notamment le passage de l'Inquisiteur.
Je te recommande de nous en dire moins et de faire plus planer le mystère. Mais ça ne reste qu'une suggestion.

Le souci ici, c'est qu'on a l'impression de déjà tout savoir : plus trop d'intérêt à lire la suite si ce n'est pour compléter son passé qu'on connaît déjà. Alors que... si le passé restait encore un peu brumeux, ça nous motiverait plus à pénétrer dans l'histoire, tu ne crois pas ?

J'avais ensuite une petite remarque étrangère à tout ça : le mec se paye le luxe d'aller dans une galerie, se paye une belle bagnole et surtout, se paye des résidences secondaires... il l'obtient où tout cet argent ? Parce qu'on dirait pas qu'il travaille vraiment... ?

Je me suis rattrapé sur mon commentaire ; je te l'avais promis et nous étions déjà vendredi soir que je ne t'avais toujours rien écrit !
Bonne continuation.

Si si il travaille en fait il a même deux emplois, un officiel à la vue des humains en tant que gérant de galerie/antiquaire et l'officieux chef des armées chez les vampires, bref de quoi largement s'occuper.

J'ai en effet toujours du mal avec les descriptions, je me demandais justement si il ne devait pas faire la description d'un des tableaux. Je vais y réfléchir pour la manière dont il décrit Nelly. En fait la scène qui se passe à l'inquisition a sa raison d'être car une partie de l'histoire en découle.

Voilà j'ai changé le mode descriptif quand il voit Nelly.

Lorsque le propriétaire de la galerie commença son discours et appela à ses côtés l'artiste dont c'était le vernissage, je vis la mystérieuse inconnue aller vers lui, c'est ainsi que j'appris qui elle était : Nelly Legal. Je sus qu'elle habitait la ville même, travaillait à la médiathèque et projetait une autre exposition plus importante quelques mois plus tard. Elle prit ensuite la parole pour remercier tous les visiteurs, elle croisait et décroisait ses longues jambes que laissait deviné son pantalon noir alors qu'elle était juché sur un tabouret haut comme ceux que l'on trouve dans certains bars. J'en profitais pour détailler ses formes bien féminines que sa chemise nous permettait d'entre-voir. J'aurais aimé l'approcher, mais celle-ci était fort sollicitée.

Quant au tableau :

L'un d'entre eux m'avait particulièrement touché, c'était une aquarelle quasiment monochrome. On y voyait une femme fort belle marchant dans une forêt à peine perceptible, sa robe blanche semblait humide et moulait ses formes, de longs cheveux noirs descendaient le long de ses reins, elle nous tournait quasiment le dos, cependant son visage était retourné vers le spectateur, son expression était poignante de souffrance, une larme de sang coulait ses sur ses joues pales. Peut-être était-ce dû à la sensation que j'avais éprouvée en sentant cette flagrance qui persistait mais je restais plusieurs minutes à contempler la peinture que j'achetai plus tard.

Lunathyque a écrit:Lorsque le propriétaire de la galerie commença son discours et appela à ses côtés l'artiste dont c'était le vernissage je verrais plus un "et appela à ses côté l'auteur de ce vernissage", je vis la mystérieuse inconnue aller vers lui. C'est ainsi que j'appris qui elle était : Nelly Legal. Je sus qu'elle habitait la ville même, travaillait à la médiathèque et projetait une autre exposition plus importante quelques mois plus tard. Elle prit ensuite la parole pour remercier tous les visiteurs, elle croisait et décroisait ses longues jambes que laissait deviné son pantalon noir alors qu'elle était juchée sur un tabouret haut comme ceux que l'on trouve dans certains bars. J'en profitais pour détailler ses formes bien féminines que sa chemise nous permettait d'entre-voir. J'aurais aimé l'approcher, mais celle-ci était fort sollicitée.

C'est bien mieux. Et je dirais même que si tu voulais rajouter un peu plus de chaleur :

comme ceux que l'on trouve dans certains bars.

Plutôt que de rester dans le ton très "général", je t'enjoins à personnifier la situation et à la rendre "propre" à ton récit. Dans l'idée de rédiger comme ceci :

comme ceux que l'on trouve au snack (tu peux même lui donner un nom) à l'angle de la rue.

Quant au tableau :

Lunathyque a écrit:L'un d'entre eux m'avait particulièrement touché, c'était une aquarelle quasiment monochrome. On y voyait une femme fort belle marchant dans une forêt à peine perceptible, sa robe blanche semblait humide et moulait ses formes. De longs cheveux noirs descendaient le long de ses reins ; elle nous tournait quasiment le dos. Cependant son visage était retourné vers le spectateur bof, évite de nous inclure dans la description. Enfin pas pour un tableau..., son expression était poignante fichtre je suis pris à parti ! de souffrance, une larme de sang coulait ses sur ses joues pales. Peut-être était-ce dû à la sensation que j'avais éprouvée en sentant cette flagrance qui persistait mais je restais plusieurs minutes à contempler la peinture que j'achetai plus tard.

Là aussi c'est beaucoup mieux. Seul truc oui, éviter de parler de "spectateur" - au mieux "observateur" - pour parler d'un tableau.
Je t'ai suggéré aussi une autre ponctuation. A prendre ou à laisser.

Mais est-ce que tu ne trouves pas que ces deux passages sont un poil plus intéressant que précédemment ?

Si bien sur

J'ai du mettre dark-side de coté pendant quelques temps car je dois terminer un projet littéraire urgemment... Mais dès que j'aurais fini je reprendrai Dark-Side.

C'est noté .
Tu veux qu'on verrouille le sujet des commentaires le temps que tu travailles sur l'autre projet, ou tu pourras répondre aux commentaires des lecteurs qui passeront par ici quand même au cas où ?

Je répondrai ne t’embête pas.