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Roman la fille aux cheveux rouges (Polar)

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Roman la fille aux cheveux rouges (Polar) Empty Roman la fille aux cheveux rouges (Polar)

Message  Fierrottp Mar 23 Aoû 2011 - 12:11

Voilà un topic ouvert pour quiconque souhaite commenter mon roman. Lâchez-vous et n'hésitez pas à me donner vos ressentis, qu'ils soient bons ou mauvais! J'ai conscience qu'un texte doit être travaillé encore et encore pour ressembler à quelque chose, alors toutes vos critiques sont les bienvenues!
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Roman la fille aux cheveux rouges (Polar) Empty Re: Roman la fille aux cheveux rouges (Polar)

Message  Pacô Mar 23 Aoû 2011 - 20:46

Première lecture de la soirée et premier lecteur Smile.
Bon. Je commence toujours par un petit relevé sur le vif et j'accompagne le tout par deux analyses : l'une sur la forme et l'autre sur le fond.
Les deux sont contestables mais doivent être justifiées ; sinon, ce n'est pas drôle et ça veut peut-être dire que tu ne maîtrises pas tout à fait tous les aspects de ton récit.

On commence !

mais un goût ferreux lui remonta dans la bouche
=> je ne trouve pas que "remonter" soit l'idéal comme verbe ici.

Un liquide, épais, coulait sur son visage.
=> pourquoi ne pas dire que c'est du sang ?

Une lumière blanche, trop blanche l’éblouit et elle se releva, plissant les yeux pour s’accoutumer à la clarté. Elle leva une main pour se protéger de la lumière blanche éblouissante.
=> répétition de "lumière blanche"

Son cerveau refusait obstinément de croire à cette image.
=> répétition de "refuser"

La mare sanguinolente avait dégoutté sur ses habits au point d’imprégner ses propres sous-vêtements
=> bof le dégoutté

Il monta cinq étages par des escaliers délabrés et sales puis arriva finalement dans son petit appartement. Il jeta son sac de cours trempé sur le sol puis se laissa tomber sur son canapé jauni.
=> léger reproche : ces deux phrases sont un peu redondantes puisque construites de la même façon, avec une même séparation par un "puis"

où l’alcool coulait à flots
=> il y a déjà l'averse qui coule à flots...

Quelque chose dans ce visage l’horrifiait tant qu’il ne trouvait le courage de le voir à nouveau.
=> je pense que ça ne ferait pas de mal de rajouter un petit "pas" ici Wink.

le regard de la folie enlisée dans la terreur.
=> c'est le regard ou la folie qui sont enlisés ?

A son cri interminable se joignaient des halètements craintifs
=> accent sur le "a" majuscule.

Il avait besoin d’un alcool plus fort
=> point Smile.

Appréciation linguistique :

Dans l'absolu, ma lecture fut nettement plus agréable pour la première partie (suicide) que pour le prologue : peut-être que la rédaction était plus propre à l'univers littéraire du roman que le prologue. En fait, le prologue m'a fait un peu l'effet d'un mauvais flash-back de film. Un peu stéréotypé et pas très parlant ; néanmoins, il a le mérite d'intrigué - même si on ne sait pas sur quoi Smile.

Alors je vais commencer par quelques remarques que je me suis faite. Deux pour être exact.

  • Il y a quelques constructions maladroites
J'ai particulièrement noté celle-ci, puisqu'elle était en première ligne, mais je crois en avoir aperçu d'autres.
La pluie se mit à couler à flots dans la ruelle sombre.
C'est la syntaxe qui me déplaît aussi, avec une construction basée sur un "se mettre à". Ce genre de formule est nuisible au texte : d'une part, parce qu'elle n'est pas originale et d'autre part, parce qu'elle ajoute un surplus de lexique - de verbes je dirais même - pour rendre une situation simple. "Se mettre à" pourrait être remplacer par "couler" conjugué.
Dans une idée comme celle-ci :
La pluie coulait/a à flots dans la ruelle sombre.
L'autre idée à employer une forme directe - et non dérivée - c'est que le verbe conjugué est pertinent : il est l'action. Tandis qu'avec "se mettre à", il n'est pas dans l'action mais dans le levier de l'action.
La situation en est alors moins pertinente. Wink

Il faut donc toujours veiller à faire deux ou trois petites vérifications de ce goût là dans ses textes : on a la fâcheuse tendance au premier jet de surcharger son écriture de formules comme celles-ci : "faire entendre" "commencer à" etc.
Prudence !

  • le texte comporte beaucoup de répétitions
Et c'est le gros reproche de mon commentaire.
Ton texte se répète : aussi bien dans le vocabulaire que dans les formes narratives.
D'une part, dans le prologue, tu insistes sur le mot "sang"... mais c'est trop. Je n'ai pas l'impression que ça renforce l'idée de l'abondance du sang... mais plutôt que ça fait preuve d'un manque de vocabulaire.
Comme tu le fais aussi pour la peur lorsque Clément regarde par le judas. Je te cite toutes les fois où tu parles de la peur :
Quelque chose dans ce visage l’horrifiait tant qu’il ne trouvait le courage de le voir à nouveau.
Clément sentait son sang frapper à ses tempes.
Clément ne bougeait plus, tétanisé par cette scène irréelle.
Les battements de son cœur accélérèrent.
Le cri lui glaça le sang
Clément, paralysé par la peur ne pouvait s’écarter de la porte
En fait, le concept est redondant - mais ça encore, ce pourrait être gradation - et surtout désordonné. Le schéma est étrange : par exemple, le sang frappe ses tempes, mais son coeur ne s'accélèrent que bien plus loin. Même chose : il est tétanisé mais son sang ne se glace que plus loin, et il n'est paralysé qu'à la fin.
En fait, l'idée de la peur est mal retranscrite : il n'y a pas de montée en puissance de la peur : on parle de "horrifier" dès le premier coup d'oeil, et après ce ne sont que des "déclinaisons" au même niveau. Donc c'est redondant.
Tu comprends ?

Sinon, en terme de répétition de vocabulaires, on trouve à peu près tout ce que j'ai pu te faire en relevé sur le vif, c'est-à-dire : alcool, sang, couler à flots, lumière blanche, refuser etc.
Les répétitions ont la désagréable manie de rendre le texte ennuyeux : il faut donc bien les éradiquer du texte pour le rendre palpitant Smile.

Dans l'ensemble nonobstant, le rythme et la narration sont bonnes. Le vocabulaire est régulièrement adapté et le récit semble être en bonne voie.
Voyons voir la suite !

Appréciation du récit :

Je serais plus sommaire sur ce point là ; puisque nous ne faisons que commencer la lecture.
Premièrement, comme je te l'ai dit plus haut, je n'ai pas encore compris la pertinence du prologue et, en plus de l'avoir trouvé moins bien écrit que la première partie, je le vois un peu comme une tache pour l'instant. Et il fait très stéréotype : la fille qui se réveille au milieu des cadavres, complètement névrosée... c'est un peu déjà vu. Et ça ne fait pas trop thriller non plus.
Mais pourquoi pas ?

Par contre, j'ai beaucoup aimé la première partie : d'une part parce que Clément est attachant - malgré tout - et la mise en situation au départ est intéressante. D'autre part, la contextualisation du récit est plaisante, agréable, douce... j'aurais peut-être étoffé un tantinet plus. Mais ton protagoniste rend bien l'image d'un étudiant et ses problèmes font bien ceux d'un étudiant.
Je dirais juste que ses réflexions en italiques sonnent un peu "faux" : en tant qu'étudiant moi-même, je ne me vois pas dire les choses de les mêmes façon que lui. Un réalisme amoindri ; mais c'est peu.

Je dirais aussi que j'ai trouvé que pour un polar, ce roman sonne un peu fantastique dès le moment où Clément regarde à travers le judas. Sentiment excité par l'alcool, il n'en reste pas moins que sa vision fait plus surnaturelle que réelle.
Volontaire ?

Ceci dit, je pense que le pari d'attirer le lecteur dans ses filets est plus ou moins remporté ; voyons là aussi ce que donnera la suite !

Bon courage Wink.
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Message  Fierrottp Mer 24 Aoû 2011 - 7:14

Tout d'abord, merci Pâco pour le temps passé sur ses différentes analyses! ( à ton niveau ce ne sont pas des corrections mais des analyses littéraires, j'adore! Wink ) J'ai déjà demandé à plusieurs personnes de mon entourage de corriger les fautes de style mais un travail d'écriture n'est jamais terminé et tes remarques sont exactement celles que j'attendais. Dans l'ensemble, je suis tout à fait d'accord avec toi. C'est agréable parce que tu mets en mots certains problèmes que je sentais sans arriver à les décrypter.

Alors je réponds à quelques unes de tes questions.

Je suis d'accord sur les répétitions. En réalité, comme tu l'as fait remarquer, je cherchais en à créer une ambiance: le prologue pouvant être associé au mot " sang", et le premier chapitre au mot " peur". D'où l'insistance de ces termes ou de leurs synonymes. Mais effectivement je n'avais pas pensé à effectuer une gradation dans la peur. Je vais y réfléchir.

En ce qui concerne le prologue, il donne une indication sur "la fille aux cheveux rouges". Est-il indispensable? Peut être pas, disons qu'il est " éclairant " pour la suite de l'intrigue.

Pour le comprendre, il faut savoir que ce roman est construit sur plusieurs histoires parallèles. L'enquête de Lou Venucci associée à l'étudiant que nous venons de voir. L'enquête de Gabriel Serinam. Et Une révélation à la première personne d'un préfet au cours de la seconde guerre mondiale. Au premier abord, le lien peut sembler étrange mais il se développe lentement le long du récit.

Pour le côté fantastique, c'est voulu et je suis content que tu y fasses allusion. En réalité, je me suis spécialisé en master 2 de lettres sur la littérature fantastique, et notamment le fantastique au 19 eme siècle. Mon but ici est en effet laisser le lecteur sur un fil: la fille aux cheveux rouges est elle en fantôme ou un être de chair et de sang? Les discussions entre Lou Venucci et Clément seront éclairantes par la suite.

Je te remercie encore d'avoir pris le temps de lire. Si la suite vous intéresse, n'hésitez pas à me la demander Wink Le roman est terminé depuis un bout de temps.

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Message  Pacô Mer 24 Aoû 2011 - 19:16

L'odeur fantastique, je l'ai surtout rencontré au cours de la première partie ; moins au niveau du prologue. Je n'ai pas très bien vu le parallèle que l'on pouvait faire avec un fantôme. J'ai surtout pensé à une scène banale de film d'horreur gore :/.

Par contre, oui pour Clément : j'ai même pensé un peu à Maupassant sur le coup, parmi toutes ses nouvelles surnaturelles. Un genre un peu de l'étrange.
(d'ailleurs, un coup de pub pour l'asso' : si tu aimes ce type de textes, sache que 5 d'entre nous ont publié au nom de l'association 5 nouvelles fantastiques-surnaturelles. Sur le fil, aux éditions Mille Plumes).

Et bien entendu, tu peux publier la suite. D'ailleurs, tu peux publier autant que tu veux ; il s'agit juste de faire un peu de retour sur les textes de tes camarades auteurs, sinon tu risques vite d'être délaissé au niveau des critiques Smile.
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Message  Fierrottp Mer 24 Aoû 2011 - 20:40

Oh oui ne t'inquiètes pas j'ai déjà effectué un commentaire! Je vais essayer d'en faire régulièrement histoire d'être donnant donnant. Et puis correcteur, c'est un peu mon boulot donc bon, si je peux être utile...

J'irai voir les nouvelles, c'est toujours intéressant de voir ce que font les confrères!!!
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Message  Pacô Jeu 25 Aoû 2011 - 8:55

Surtout que c'est en commentant que l'on apprend le mieux à écrire en suite ; en commentant des textes diversifiés aussi Wink.
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Message  Lily Malburny Mar 17 Jan 2012 - 14:30

Hello!



Voici mes commentaires, bien moins fournit que ceux de Pacô, j'espère qu'ils pourront te guider.



Voici le synopsis:

" Lorsque Clément Denver, étudiant passionné de littérature, regarde par le judas de la porte de son appartement, il ignore qu’il sera le témoin d’un étrange suicide. Quelle raison a pu pousser l’homme à se jeter du cinquième étage ? Cette femme spectrale à la chevelure maculée de sang ?

C’est ce que le directeur d’enquête Serinam aimerait bien savoir. Les empreintes ensanglantées autour de la victime laissent planer de sérieux doutes sur le suicide. D’autant plus que Lou Venucci, ancien officier de gendarmerie reconvertie en détective privé placarde dans la rue même la photo d’une femme qui ressemble à une actrice de cinéma muet.

Une enquête qui amènera le trio à déterrer des secrets enfouis depuis la seconde guerre mondiale et qui leur révèlera que la vengeance vieille de cent ans garde encore ses dents de lait... "


Déjà avec le synopsis, j’ai eu un peu l’impression de me retrouver dans le surréalisme et ça et bien j’adore, c’est confus, mais ça fait sourire.


Merci! Et bonne lecture!


PROLOGUE




Elle se réveilla, paniquée par l’obscurité et le poids qui lui comprimait la poitrine. Sa gorge était sèche. Elle avala sa salive mais un goût ferreux lui remonta dans la bouche. Un liquide, épais, coulait sur son visage. Le froid la submergea soudain, puis les images. Les horribles images.

L’homme leur demandait de s’arrêter.
Il fouillait dans sa poche.

Affolée, elle se dégagea de toutes ses forces de l’étreinte du poids mort qui la recouvrait. Ses bronches sifflaient sous l’action conjuguée du froid et de l’effort. Une lumière blanche, trop blanche l’éblouit et elle se releva, plissant les yeux pour s’accoutumer à la clarté.
Elle ( vu que la répétition du Elle est assez fréquente je changerais par autre chose.) leva une main pour se protéger de la lumière blanche éblouissante. Mais elle ( je supprimerais carrément) l’éloigna de son visage, horrifiée, afin de mieux l’observer. D’où provenait tout ce sang ?

Elle (Elle n’a pas de prénom ou alors tu préfères le garder mystérieux pour le moment ??) prit soudain conscience du lieu qui l’environnait. Il neigeait. Autour d’elle, des corneilles immobiles sur des pins blanchis la scrutaient de leurs yeux noirs. Une forêt. Sur ses mains, sur ses vêtements, à ses pieds : du sang.

Une peur incontrôlable s’empara d’elle. Les horribles images l’assaillirent de nouveau.

L’homme leva un révolver

Pour essayer d’échapper à ce souvenir, elle se retourna, tremblant de fatigue et d’effroi.
Puis elle hurla.
Le corps dont elle venait de se dégager, le corps de son frère, gisait à terre dans une position ridicule, tel un pantin désarticulé. A côté de lui, le cadavre rigide et grisâtre de sa mère la regardait avec des yeux vides.
Elle hurla
(« de plus belle », ou , « encore »), et hurla (je supprimerais) encore jusqu’au point de défaillir puis tomba à genoux, engourdie par le manque d’oxygène. Ses larmes refusaient de couler, elle parvenait seulement à pousser cette plainte stérile semblable à celle d’un animal blessé à mort. Elle saisit le poignet gelé du petit garçon et le ramena contre sa poitrine.

- Luc… parvint-elle à articuler de sa voix sèche.

Du sang s’égouttait encore des plaies au torse du jeune garçon. Deux trous noirs comme des abîmes. Elle ne put alors en voir davantage. Son cerveau refusait obstinément de croire à cette image.

Tout ce sang, ces chairs noires et déchiquetées…

Elle se leva soudain et arracha son manteau, puis sa robe devenue rouge. La mare sanguinolente avait
dégoutté sur ( Je ne sais pas si ton expression se dit, j’ai fait des recherches mais n’ai rien trouvé, du coup, je remplacerais pas : imprégné) ses habits au point d’imprégner ses propres sous-vêtements. Elle ne pouvait rester une seconde de plus avec tout ce sang, le sang des membres de sa famille sur le corps. Une fois dévêtue, elle frotta frénétiquement ses mains, ses cheveux dans la neige puis se jeta entièrement dans la poudreuse. Mais le sang refusait de partir.
Les terribles souvenirs la frappèrent de nouveau.

Un premier coup de feu. Son frère poussa un cri. L’homme appuya une deuxième fois sur la détente, puis une troisième : des éclairs bleutés. Le corps de son frère s’effondra sur elle. Puis plus rien, le noir. Seule l’odeur de la poudre et celle du fer.

Elle poussa un hurlement, puis, toujours en proie à cette folie frénétique, se mit à courir entre les pins. Etait-ce donc ça la mort ?

Ses pas laissaient des empreintes ensanglantées dans la neige.


J’aime bien le prologue, il donne envie de voir la suite.

Les flashbacks, cela me fait penser un peu à du King, ça me plait bien. Jusqu’ici, on voit quand même, à mon avis que le texte est travaillé, il y a bien sur des petites répétions, et un travail encore à fournir dans cette partie.






PARTIE I
SUICIDE


1



Encore une journée de gâchée.

La pluie se mit à couler à flots dans la ruelle sombre. Cela faisait désormais deux jours qu’il pleuvait à seaux sur la ville isarienne, un temps gris et froid, coupant comme un rasoir. Au milieu de l’averse, les mains dans les poches, marchait un homme qui malgré la giboulée, n’était pas pressé de se mettre à l’abri. Clément, les cheveux longs dégoulinant, s’arrêta enfin puis ouvrit la porte d’un vieil immeuble qui jouxtait une agence immobilière. Il monta cinq étages par des escaliers délabrés et sales
, puis arriva finalement dans son petit appartement. Il jeta son sac de cours trempé sur le sol puis (et ?) se laissa tomber sur son canapé jauni. Il se roula ensuite une cigarette et reprit le cours de ses pensées que la soudaine averse avait coupé.

(J’essaie de ne pas casser le rythme… pas facile… mais tu fais comme tu le sens)

Encore une journée de gâchée, je vis vraiment une vie de merde.

C’était une idée récurrente ces derniers temps. Objectivement, Clément se disait que le temps devait influencer ses pensées, et pourtant quand il y réfléchissait… N’avait-il pas en réalité mal supporté de se retrouver tout seul dans SON appartement ? La première année de faculté restait dans l’ensemble un bon souvenir. Beaucoup de ses amis se trouvaient dans la même université et tous les soirs, les fêtes qu’ils organisaient entre eux l’empêchaient de réfléchir à sa propre condition. Une année assez sympa, si on la considérait à deux fois, une vie de débauche, certes, où l’alcool coulait à flots et les joints tournaient et
retournaient (tournaient encore inlassablement ?) dans une ronde de nuées célestes, mais une année agréable néanmoins où les pensées étaient masquées par des substituts de bonheur qui détruisaient le foie et rasaient les neurones. La seconde année, bien qu’assez plaisante, donnait cependant une impression de « déjà-vu ». Les soirées se ressemblaient mais les visages qui les peuplaient s’étaient raréfiés. La plupart des amis de Clément avaient échoué leur première expérience universitaire (utile ?) et s’étaient lancés dans d’autres voies aussi diverses les unes que les autres. Clément, quant à lui, avait réussi ses examens de lettres modernes sans trop de difficultés, parvenant à concilier le minimum de travail utile à l’acceptation en année supérieure avec les plaisirs de la débauche que connaissait tout étudiant. Mais cette dernière année de licence avait un goût amer. Une vague de sérieux envahissait ses collègues de classe qui passaient la plupart de leur temps libre dans des (aspirés par des ?) livres aux titres effrayants.

Cette année puait l’année de transition, et il détestait cette odeur.

Comme pour chasser cette idée dérangeante, il se leva, clope à la main, puis s’installa devant son
PC (ordinateur ?)qui ronronnait comme un chat complaisant. Personne n’était connecté. Il navigua alors quelques minutes sur le web à la recherche de tout et de rien, vaquant de-ci de-là, puis il prépara une liste de morceaux de musique qu’il laissa tourner le temps d’aller chercher une bière et de s'installer sur le canapé.

Ma vie craint décidément, pensa-t-il en rallumant sa cigarette qui s’était éteinte, ma vie craint même carrément. Mais est-ce
que c’est (supprimer ?) de ma faute ?

Il avala une gorgée de sa bière, aspira une bouffée de fumée, puis, la tête en arrière, la recracha en rond au
-dessus de lui. Il reprit ensuite le cours de ses pensées :

D’un côté, oui, c’est de ma faute, je suis responsable de mes propres actes. C’est moi qui ai choisi cette voie qui ne mène nulle part et c’est moi qui passe mon temps à fumer et à boire après tout…

Il but une nouvelle gorgée.

D’un autre côté, la société dans laquelle on vit craint aussi carrément. Si tous les politiciens n’étaient pas tous aussi pourris, ma vie ne le serait peut
-être pas elle aussi. (Ben il n’y a pas que les politiciens qui craignent…. Wink commentaire personnel et inutile… je suis d’accord J)

Il se mit soudain à rire. Il avait l’alcool rapide, tous ses amis le lui faisaient remarquer, surtout à jeun. Il secoua la tête, un sourire aux lèvres, puis se leva sur le rythme de la musique reggae qui résonnait dans la pièce, manquant renverser sa bouteille. Il s’assit de nouveau devant le
PC (son ordinateur, sa machine ?).

- Clément, fit-il alors à haute voix. Tu es vraiment pitoyable. Tu te rends compte que tu en arrives à mettre sur le dos des politiciens la propre nullité de ta vie ? Là, on peut dire que tu es parvenu au fin fond du néant intellectuel.

Il resta silencieux quelques instants, réfléchissant à ses dernières paroles. Puis il vida d’un trait le reste de sa bière et partit dans un nouvel éclat de rire. Combien de fois s’était-il posé ce type de question cette année ? Il n’aurait su le dire. Il avait l’impression que chaque seconde de son existence lui rappelait l’inutilité de celle-ci. Et pourtant, il n’aurait su décrire ce qui lui manquait pour la rendre plus trépidante. Peut-être une once de nouveauté, un soupçon de changement.
Il commençait à se sentir à l’aise. Les vagues de quiétude de l’alcool s’abattaient sur lui jusqu’à le recouvrir presque totalement. Il adorait cette sensation, où la réalité côtoyait un univers à la limite du surréel, où les formes aussi bien que les idées se brouillaient pour ne former qu’un magma sans cohérence. Il se sentait bien et c’était tout ce qui comptait. Il reposa le cadavre de la bière à côté de son
PC et tapa avec difficulté quelques mots sur le clavier. L’alcool lui procurait toujours une excitation étrange, incontrôlable. Cette excitation qui le poussait à mettre son corps en action pour exercer une quelconque activité. Il lui arrivait ainsi de passer des heures devant son écran, parcourant les sites comme autant de pages d’un roman virtuel. Il savait pertinemment que le lendemain, une fois ses capacités intellectuelles pleinement rétablies, il se maudirait d’une telle perte de temps mais de tels raisonnements disparaissaient sous le joug de l’alcool.

Ce fut alors qu’il entendit, ou crut entendre frapper à sa porte. Il baissa le volume de la musique et tendit l’oreille. Quelques secondes plus tard, les coups se répétèrent si doucement qu’il se demanda comment il était parvenu à les distinguer la première fois. Il se leva, moitié irrité, moitié surpris par cette visite tardive. Une heure du matin. Il n’attendait personne. Ses amis avaient d’autres projets pour la soirée et ses voisins, tous des couche tôt d’un ennui sans nom, ne l’auraient sans doute pas dérangé à cette heure avancée de la nuit.

Il jeta un coup d’œil par le judas. Un homme de dos, les cheveux châtains, sales et mouillés attendait devant la porte. Son blouson de cuir noir luisait sous la lumière blafarde du couloir.

- Qui est-ce ? demanda Clément.

L’homme se retourna et Clément ne put s’empêcher de reculer et de pousser un petit cri de stupéfaction.

- S’il vous plait, fit alors une voix de l’autre côté de la porte si faiblement qu’on la distinguait à peine, s’il vous plaît, je vous en supplie…

Clément déglutit. Il hésita à regarder de nouveau dans le judas comme si l’image pouvait lui arracher l’œil. Quelque chose dans ce visage l’horrifiait tant qu’il ne trouvait le courage de le voir à nouveau.

- S’il vous plaît… la porte… je vous en prie…

Clément sentait son sang frapper à ses tempes. L’alcool engourdissait encore ses pensées. Il ignorait si la boisson, aidée par la lentille déformante du judas avait exacerbé son imagination mais… ce visage torturé, aliéné, l’avait frappé plus violemment qu’un coup de poing, le touchant directement à l’âme. Son regard était fixe, sans émotion. Clément sentit immédiatement l’anormalité dans ces traits vides de sentiments. C’était comme si la folie était directement venue frapper à sa porte. Le début d’un poème de Thomas Stern Elliot traversa soudainement son esprit : «Les yeux ne sont pas ici, il n’y a pas d’yeux ici ». L’homme semblait vide, complètement creux. Des yeux déments et derrière ses lumières mortes, rien, « une caboche vide ».

Clément secoua la tête.

Arrête tu délires complètement, ce mec est paumé, ouvre-lui.

Pourtant, il ne bougea pas. Derrière la porte, la voix continuait de psalmodier des supplications de son timbre nasillard. Clément observait l’entrée s’attendant presque à voir l’individu passer à travers. Les murmures devinrent indistincts et s’accompagnèrent soudain de grattements.

- La porte… vous plaît… pitié…

Clément ne bougeait plus, tétanisé par cette scène irréelle. Des grattements encore, puis des suppliques. Et puis soudain un coup violent qui le fit sursauter. Les battements de son cœur accélérèrent.

- Ouvrez-moi !

L’intensité de la voix augmentait mais le ton demeurait le même : nerveux et suppliant. Clément respira lentement puis jeta un nouveau coup d’œil dans le judas.

Un hurlement retentit alors dans le couloir.

Le cri lui glaça le sang et la scène qui s’ensuivit resta à jamais gravée dans sa mémoire. Ce fut comme si le regard dément de l’homme avait pénétré l’étroite fissure pour se réfugier directement dans son esprit, le regard de la folie enlisée dans la terreur.

L’homme se débattait dans le vide comme s’il cherchait à échapper à une menace invisible, jetant des regards affolés de tous côtés. A son cri interminable se joignaient des halètements craintifs semblables à ceux d’une bête prise au piège. Puis, ses mouvements stoppèrent aussi soudainement qu’ils étaient apparus.

Clément, paralysé par la peur ne pouvait s’écarter de la porte, devenu malgré lui le témoin oculaire d’une scène abominable qui peuplerait ses nuits de cauchemars. L’homme se figea. Son blouson se soulevait à chacune de ses inspirations et ses doigts s’ouvraient et se fermaient convulsivement sous l’effet de la peur. Ses yeux, fixés sur l’embouchure qui menait vers l’escalier, étaient terrifiés, comme s’ils redoutaient de voir apparaître un monstre. Puis, ses pupilles se dilatèrent, sa bouche s’ouvrit en un rictus abominable pour pousser un cri qui jamais ne sortit.

Il empoigna la rambarde et se jeta dans le vide.

Clément entendit un choc sourd au rez-de-chaussée, une réelle explosion, suivi quelques secondes plus tard par des battements de portes et des cris de femmes. Lui-même restait stoïque, en état de choc.

N’avait-il pas cru apercevoir derrière l’homme….

Il s’éloigna de la porte, le regard vide, trop déboussolé pour parvenir à reconstituer dans son intégralité la scène atroce qui venait de se jouer devant lui. Il n’arrivait pas à détacher ses yeux de la porte et son cœur tambourinait tellement qu’un battement trop violent semblait pouvoir lui percer la poitrine.

Au bout de quelques minutes de cette angoisse mutique, alors que le
tohu bohu (tohubohu : Word l’accepte en 1 mot) au rez-de-chaussée battait son plein et que les sirènes des secours tempêtaient dans le lointain, Clément parvint lentement à se déplacer jusqu’à la cuisine.

Il ouvrit la porte du frigo mais dénigra la dernière bière.
Il avait besoin d’un alcool plus fort




Alors j'avoue ne pas avoir beaucoup de commentaires pour la première partie, elle est bien amenée, sincèrement, j'ai envie de lire la suite.

Attention néanmoins à l'utilisation des abréviations, même si PC est entré dans le langage .



En tout cas bonne continuation.
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Roman la fille aux cheveux rouges (Polar) Empty Re: Roman la fille aux cheveux rouges (Polar)

Message  Fierrottp Mar 17 Jan 2012 - 17:32

Bonjour Lili

Tout d'abord, je te remercie d'avoir pris le temps de corriger ce texte. Toutes vos critiques positives ont permis de retravailler mon texte et d'apercevoir des fautes et des imperfections que je ne serais pas parvenu à trouver seul.

J'ai reçu dernièrement un mail d'un concours de polar qui me disait que le roman avait reçu de très bonnes notes et qu'il était bien parti pour être primé. Rien n'est fait mais il est toujours agréable de recevoir un peu de reconnaissance (n'est-ce pas pour cela que nous écrivons?).
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