Comment lutter contre le syndrome de la page blanche ?

Hybrid avait partagé un petit article utile sur mon commentaire de roman. Comme je me doute que tout le monde ne va pas lire les commentaires d'Ombre et Lumière, je le remets ici :
http://ecriture-livres.fr/boite-outils-ecrivain/rendre-texte-plus-efficace/je-veux-ecrire-syndrome-page-blanche

Et vous, comment faites vous pour lutter contre la page blanche ?

Je ne me force pas, je passe a autre chose, j'écoute de la musique, je me fais un smoothie banane-yaourtalafraise, je grifonne sur mon agenda, j'enleve mon vernis a ongles et j'en remets et a un moment... Eureka! Je sais quoi ecrire!

Je pratique le "shitty first draft" : j'écris même si je n'ai pas encore trouvé la forme correcte, juste pour exprimer l'idée. Une fois que le minerai brut est là, je peux le polir et le rendre lisible. Mais au moins je ne connais pas la feuille blanche (l'enfer des corrections un peu plus, mais cela ne me bloque pas).

Une piste de réflexion quant à la page blanche...
On parlait de cette fameuse page vierge, l'autre jour, en atelier d'écriture, et un étudiant a dit que le problème de la page blanche, ce n'est pas qu'il n'y a rien dessus et que nous n'avons aucune idée, mais peut-être le fait qu'en écrivant, nous supprimons toutes les possibilités qui flottaient là juste avant que les premiers mots ne soient posés.

C'est bien possible. Ecrire c'est faire des choix, donc faire des deuils également. Mais bon... cela fait quelques jours que je n'écrivais pas, je ne savais trop par quoi commencer. Mon problème est que j'ai plein d'idées, que j'hésite entre toutes ces histoires.
Hier, j'ai pris le clavier et une demi-heure pour écrire un truc, un peu au hasard de mes envies. Finalement, c'est une histoire medfan un peu jeu vidéo qui est sortie, mais ce matin j'ai des idées qui se bousculent autour de ce genre d'univers. Ecrire, c'est décider, mais c'est aussi ouvrir des portes.

Zahra a écrit:Une piste de réflexion quant à la page blanche...
On parlait de cette fameuse page vierge, l'autre jour, en atelier d'écriture, et un étudiant a dit que le problème de la page blanche, ce n'est pas qu'il n'y a rien dessus et que nous n'avons aucune idée, mais peut-être le fait qu'en écrivant, nous supprimons toutes les possibilités qui flottaient là juste avant que les premiers mots ne soient posés.

Je crois à cette explication personnellement.
En fait, le syndrome de la page est en partie causé pour moi par le fait de tout vouloir faire, mais de ne pas se décider. De gribouiller un truc et de le raturer ensuite parce qu'on se dit au final que c'est toujours nul... sous entendu, "ce que j'ai dans ma tête est mieux".
C'est un véritable fléau...

Pour compléter cedricg, je dirais qu'écrire, c'est assumer.

Aussi .
Mais c'est surtout un état d'esprit. Un autre facteur qui peut rentrer en compte, c'est la difficulté de sortir de son propre environnement... Quand tu vis de petites choses angoissantes, qui n'ont rien à voir avec ce que tu écris, perso ça me bloque.
En fait, quand quelque chose tourne dans ma tête, il m'empêche toute production artistique. Il me faut un calme plat pour que l'inspiration intervienne.
Et la jeunesse et l'insouciance étaient plutôt adaptées à cet état d'esprit !

Nostalgie quand tu nous tiens...