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Le Concept du Kloug

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Le Concept du Kloug Empty Le Concept du Kloug

Message  MrSonge Ven 4 Sep 2009 - 15:06

Vous en rêviez, je l'ai fait pour vous ! xD

Voici la première partie d'un article qui vous expliquera une fois pour toute les multiples complexités que dévoile le mot "Kloug".

Le Kloug


Il existe dans la nature humaine deux sortes d'émotions, deux familles bien distinctes mais aux manifestations si apparemment proches que nous peinons parfois à les différencier, cédant à la tentation de les confondre en un seul et même état émotif, alors qu'elles sont radicalement opposées dans leur principe même.
La première de ses grandes catégories de retentissements intimes est celle que je qualifie de fugitivo-naturelle, par opposition à la seconde que je nomme artistico-éternelle. Sont fugitivo-naturels les affects primaires et dérivés, tels que la joie, la tristesse, le dégoût, la peur, la colère, le désir et la surprise. Il s'agit des émotions qu'éprouvent plus ou moins fortement les hommes face à un spectacle naturel, face à certains faits, à certaines évocations (l'émotion, dans ce dernier cas, est générée par l'objet du récit et non par le récit lui-même). Les couchers de soleil, les clairs de lune, une tempête en mer, les grands événements historiques, les points critiques de la vie affective, l'évocation de la mort, sont autant de causes de changements d'état organique plus ou moins intenses et conscients.
Sont artistico-éternels les affects qui naissent de la révélation à l'esprit d'une oeuvre artistique, de la contemplation de l'éternité dans le mouvement même du temps. La séparation est, hélas, plus ardue à faire en pratique qu'en théorie, car on trouve toujours mêlés à une émotion artistico-éternelle essentielle, des bribes, des relents d'affects fugitivo-naturels qui viennent, comme des cristaux dilués, brouiller la substance chimique de cette affection pure. Contrairement aux émotions du premier groupe, les émotions artistico-éternelles ne sont pas individuelles mais universelles en ce sens qu'elles ne dépendent plus d'une réaction entre l'objet de l'affect et le sujet (la peur concerne uniquement ce qui fait peur et celui qui a peur), mais sont en quelque sorte le résultat de la confrontation d'une conscience avec l'univers entier. L'émotion ressentie, par exemple, à l'écoute d'Un Requiem Allemand de Brahms sont affranchies des sentiments qui bouleversent. Les harmonies de cette oeuvre révèlent à l'homme un état de plénitude absolue, celle de l'homme accordant son libre arbitre avec les desseins de la nature, touchant à une félicité qui plane au-delà des contingences de l'existence. Dans une telle pièce, les objets connus (les sons) changent, d'une certaine façon, de valeur, ils s'universalisent de façon à dépasser les affects contingentés dans l'humain individuel pour le mettre en relation direct avec l'ensemble d'un monde qui se déploie sous les yeux de notre sensibilité.
Ainsi, nous pouvons dégager une première sous-catégorie d'émotions artistico-éternelles, les émotions absolues et relatives. Toutes deux sont des affects provoqués par des oeuvres d'art, mais les premiers sont ceux qui touchent notre fibre humaine (un poème d'amour, un air pathétique de Puccini), tandis que les seconds distillent une substance cosmique d'où découle une perception soudaine et parfois brutale de l'univers dans sa terrifiante totalité.


Dernière édition par MrSonge le Ven 4 Sep 2009 - 18:37, édité 3 fois
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Message  B. Ven 4 Sep 2009 - 15:53

Génial! Découvrons l'essence du "kloug"! Razz
MrSonge a écrit:

Le Kloug


Il existe dans la nature humaine deux sortes d'émotions, deux familles bien distinctes mais aux manifestations si apparemment proches que nous peinons parfois à les différencier, cédant à la tentation de les confondre en un seul et même état émotif, alors qu'elles sont radicalement opposées dans leur principe même.
>>> va à la ligne. Tu viens de poser ton intro et comme tu parles ensuite des deux familles d'émotions, il faut leur réserver un paragraphe à chacune.
La première de ses grandes catégories de retentissements intimes est celle que je qualifie de fugitivo-naturelle, par opposition à la seconde que je nomme artistico-éternelle. Sont fugitivo-naturels les affects primaires et dérivés, tels que la joie, la tristesse, le dégoût, la peur, la colère, le désir et la surprise. Il s'agit des émotions qu'éprouvent plus ou moins fortement les hommes face à un spectacle naturel, face à certains faits, à certaines évocations (l'émotion, dans ce dernier cas, est générée par l'objet du récit et non par le récit lui-même). Les couchers de soleil, les clairs de lune, une tempête en mer, les grands événements historiques, les points critiques de la vie affective, l'évocation de la mort, sont autant de causes de changements d'état organique plus ou moins intenses et conscients.
>>> et là, tu va aussi à la ligne pour poser ta deuxième famille d'émotions. Et permettre ainsi au lecteur de souffler, de lire un texte plus aéré donc plus agréable.
Sont artistico-éternels les affects qui naissent de la révélation à l'esprit d'une oeuvre artistique, de la contemplation de l'éternité dans le mouvement même du temps >>> j'aime beaucoup. La séparation est, hélas, plus ardue à faire en pratique qu'en théorie, car on trouve toujours mêlés à une émotion artistico-éternelle essentielle des touches >>> mot maladroit, préfère: "des notes" par exemple., des bribes, des relents d'affects fugitivo-naturels qui viennent, comme des cristaux dilués, brouiller la substance chimique de cette affection pure. Contrairement aux émotions du premier groupe, les émotions artistico-éternelles ne sont pas individuelles mais universelles dans le sens elles ne dépendent plus d'une réaction entre l'objet de l'affect et le sujet (la peur ne concerne que ce qui fait peur et celui qui a peur >>> trop de pronoms relatifs, berk! A revoir), mais sont en quelque sorte le résultat de la confrontation d'une conscience avec l'univers entier. L'émotion ressentie, par exemple, à l'écoute d'Un Requiem Allemand de Brahms est affranchie >>> singulier ici! Le sujet est "L'émotion" des sentiments qui bouleversent. Les harmonies de cette oeuvre révèlent à l'homme un état de plénitude absolue >>> je suis tout à fait d'accord avec toi, certaines oeuvres possèdent ce merveilleux pouvoir, celle de l'homme accordant son libre arbitre avec les desseins de la nature >>> je vois ce que tu veux dire, mais l'idée est mal présentée d'après moi, touchant à une félicité qui plane au-delà des contingences de l'existence. Dans une telle pièce, les objets connus (les sons) changent en quelque sorte >>> expression déjà utilisée quelques lignes plus haut de valeur, ils s'universalisent de façon à dépasser les affects contingentés dans l'humain individuel pour le mettre en relation directe avec l'ensemble d'un monde qui se déploie sous les yeux de notre sensibilité. Ainsi, nous pouvons dégager une première sous-catégorie d'émotions artistico-éternelles, les émotions absolues et relatives. Toutes deux sont des affects provoqués par des oeuvres d'art, mais les premiers sont ceux qui touchent notre fibre humaine (un poème d'amour, un air pathétique de Puccini), tandis que les seconds distillent une substance cosmique d'où découle une perception soudaine et parfois brutale de l'univers dans sa terrifiante totalité. >>> Tes idées sont relativement bien exposées, seulement ici, ce passage m'a fait l'effet d'une fausse note en pleine apothéose! Il faudrait que tu nous avertisses que tu vas détailler davantage les émotions artistico-éternelles, parce que là, ce morceau est un peu incongru. Et si tu développes encore, faudrait même le mettre à la ligne.

Bon, je crois que tu as écrit ce passage avec tellement d'enthousiasme que tu en as oublié de te relire! Bonjour les fautes! Razz
Sinon, de belles idées que tout le monde peut saisir et concevoir. J'attends ta définition du "klougisme".
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Message  MrSonge Ven 4 Sep 2009 - 18:40

Rah, désolé pour les fautes !!! xD... En fait c'est même pas l'enthousiasme, c'est que je l'ai écrit, je l'ai lâché, je suis revenu à l'ordi dans le but de me relire, j'ai vu l'heure, j'ai complètement oublié que j'étais revenu pour le corriger, je l'ai posté et j'ai filé prendre mon train. C'est seulement dans le train que je me suis dit "Zut, j'ai loupé quelque chose !" Razz
Merci deux fois plus de l'avoir corrigé, je ne le referais plus, c'est promis ! ^^

Je comprend le sentiment de dégringolade dans le dernier paragraphe, mais là encore, c'est ma faute, j'ai mal découpé mon passage, parce qu'il y a bel et bien une suite (videmment, j'ai pas encore parlé de Kloug ^^) et que c'est en fait juste la partie suivante. Comme dans un (mauvais) roman à suspens, la tension monte à la fin d'un chapitre (là, d'une partie), et se résout au début de la suivante. Mais je vais quand même revoir l'enchainement, t'as raison ^^.
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Message  B. Ven 4 Sep 2009 - 19:13

MrSonge a écrit:Rah, désolé pour les fautes !!! xD... En fait c'est même pas l'enthousiasme, c'est que je l'ai écrit, je l'ai lâché, je suis revenu à l'ordi dans le but de me relire, j'ai vu l'heure, j'ai complètement oublié que j'étais revenu pour le corriger, je l'ai posté et j'ai filé prendre mon train. C'est seulement dans le train que je me suis dit "Zut, j'ai loupé quelque chose !" Razz
Merci deux fois plus de l'avoir corrigé, je ne le referais plus, c'est promis ! ^^
Laughing Oui, en effet! Il me semblait bien que t'avais oublié quelque chose!
J'attends la suite avec impatience! Mais bon, prends ton temps pour te relire Razz
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Message  MrSonge Sam 5 Sep 2009 - 10:45

Seconde partie, la définition du kloug approche, mais le suspens est toujours présent !! xD

Fin de la partie précédente :


Toutes deux sont des affects provoqués par des oeuvres d'art, mais les premiers sont ceux qui touchent notre fibre humaine (un poème d'amour, un air pathétique de Puccini), tandis que les seconds distillent une substance cosmique d'où découle une perception soudaine et parfois brutale de l'univers dans sa terrifiante totalité (une symphonie de Brahms, un poème de Baudelaire ).

Suite :

Il est aisé, avec un peu de pratique, de distinguer les oeuvres appartenant à chacun de ces deux ensembles. Le contenu émotionnel des relatives est immédiatement perceptible, tandis que celui des absolues ne se saisit dans sa totalité qu'après que l'esprit ait fourni quelques efforts. Paradoxalement, si une émotion artistico-éternelle absolue ne peut laisser personne indifférent - pour peu qu'il le veuille-, alors que certaines émotions relatives peuvent laisser froides certaines personnes qui seront, au contraire, très touchées par d'autres.
Il convient, je crois, d'introduire ici la notion d'esthétique. Prenons ce mot complexe dans son sens premier, à savoir : «science du beau dans la nature et dans l'art ; philosophie, psychologie et sociologie de l'art.» ( Le Petit Robert). Si nous considérons donc qu'un jugement esthétique concerne uniquement l'aspect d'une oeuvre, sa perfection formelle, sa capacité à satisfaire le sens qu'elle excite, il constitue l'ultime évaluation possible lorsque notre entendement se trouve confronté à un affect relatif. En revanche, lorsqu'il s'agit d'une émotion absolue, notre jugement esthétique n'est plus suffisant. Il doit être surpassé, mais non contourné, car toujours valable. Nous pourrions donc dire que, de par le fait même que les émotions artistico-éternelles absolues débordent du cadre de l'humain pour envahir un espace cosmique, elles dépassent la simple appréciation esthétique, mais en dépendent cependant puisqu'il faut que notre esprit passe par un jugement esthétique positif pour accéder aux limbes d'une émotion de ce type.
En d'autres termes, l'émotion absolue continent, englobe l'émotion relative ; il s'agit donc pour l'esprit désireux de s'élever vers cet affect ultime, si je puis dire, de passer par une perception purement esthétique pour pouvoir, cette station intellectuelle effectuée, accéder à une sensibilité permettant l'émoi artistico-éternel absolu (pour autant, bien entendu, que l'oeuvre le permette, quelle admette une dimension supérieure nous livrant à une sensation d'univers). Lorsqu'un auteur ne se préoccupe que d'esthétisme, sans voir qu'il ne s'agit pas d'une fin en soi mais d'un moyen de parvenir ailleurs, au-delà, inconsciemment, il condamne le sentiment a laisser sa place à la sensation. Ainsi, une oeuvre que je me permet de qualifier, par un raccourci pratique, d'absolue doit éveiller en nous une émotion du même nom qui somme tous les sentiments primaires et dérivés (ce qui laisse toute liberté à l'auditeur, au lecteur, de les caractériser), mais somme aussi des sentiments potentiels encore inconnus, de même que le big bang a sommé la totalité du monde, incluant de facto la totalité des événements inconnus à venir. Dans une oeuvre d'art, une telle présence affective, qui ne se réfère à aucun sentiment commun précis, perturbe d'autant plus car elle semble manifester un au-delà émotionnel, loin des passions, de la conscience, de l'homme.
Pour reprendre mon exemple, les polyphonies de Brahms traduisent la présence d'une potentialité. La partition de ces oeuvres est un principe hors-temps, un idéal potentiel, éternel mais n'existe, paradoxe notoire, que par l'interprétation relative et imparfaite qu'en font les musiciens, et qui l'actualise dans le temps et l'espace. Un compositeur a le choix entre deux chemins distincts mais non inconciliables : soit susciter une émotion relative au risque de ne pouvoir toucher tout le monde, soit susciter une émotion absolue, au risque que très peu de personnes ne parviennent à la ressentir. Dans le premier cas, la musique traduira le sentiment qui l'a inspirée, qui sera fugitivo-naturel. Dans le second cas, le compositeur fait appel à une langue musicale parfaite - et donc pas uniquement belle - capable d'éveiller un sentiment inédit, singulier. La plus grande qualité d'une émotion provoquée par une oeuvre de ce genre est sans doute de nous faire ressentir notre assujettissement à un absolu qui est cette totalité de la potentialité du monde, de nous résoudre à n'être que des possibles en continuel devenir.
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