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Message  noway Mer 6 Jan 2010 - 19:16

Voilà l'espace où vous pourrez donner vos appréciations sur l'extrait proposé: C'est beau Deauville même sous la pluie.

Pour lire cet extrait c'est par ici: https://imperialdreamer.1fr1.net/romans-f112/societe-extrait-de-une-coquille-sur-la-tete-t2006.htm#54957
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Message  MrSonge Mer 6 Jan 2010 - 20:08

Il m’aura fallu bien du temps et de la réflexion avant de trouver le courage de parler de Deauville. J’ai du fumer l’équivalent de trois paquets de clopes et m’avaler quelques seaux de cafés. Je pense que j’essayais de tuer le temps, me disant naïvement que l’envie me passerait, que j’allais zapper cette période et trouver dans les programmes abrutissants de TF1 (j'enlèverais la virgule) une échappatoire. Me défiler, fuir par la petite porte. Mais je savais, au fond de moi, que je finirais toujours par revenir à ce week-end. Qu’il était gravé au fer rouge sur le grand mur de mes souvenirs. (l'image pourrait être belle, mais graver quelque chose au fer sur un mur n'a aucun sens...)
C’est vrai que c’est beau Deauville, même sous la pluie, même au mois de mars. Les foules ne bouffent pas les plages, les marchands de souvenirs ne vendent pas que de la merde et personne ne se retourne sur un couple transi par l’amour et le vent, qui se promène sur la promenade des planches, sans un mot inutile et sans rien se promettre. On voulait ne penser à rien mais je ne pensais qu’à elle, à cette chance inouïe que j’avais de marcher à ces côtés, sirène sortie de l’eau. On a erré longuement sur le bois d’azobé, le vent s’amusait dans ses longs cheveux, le soleil leur offrait des reflets magnifiques. (je présume que tu sais ce que je penses du vent dans la chevelure et des reflets magnifiques ^^) Elle plongeait ses yeux loin devant elle, la Manche brillait pour eux, ils jouaient dans les vagues (problème de grammaire. Ce "ils" ne se rapporte à rien, il y a anacoluthe.). Je me félicitais de tout ce bonheur qui m’emplissait le cœur. Je la désirais tellement fort qu’il m’a fallu bien de l’énergie pour contenir mon envie de la coucher sur les planches et de lui faire l’amour entre les cabines de Claudette Colbert et Robert Duvall. Tandis que nous cheminions sur cette célèbre allée, je me faisais l’illusion d’un grand réalisateur américain, affichant fièrement sa star montante. J’imaginais les flashs en cascades de journalistes avides. Il m’apparaissait évident que la vie ne pourrait être plus belle. Nous étions là, tous les deux, presque seuls sur cette côte Normande et je me félicitais de l’avoir emmenée dans cette ville dédiée à la beauté. J’avais l’impression de ramener un joyau à son écrin, de rendre sa meilleure ambassadrice à ce haut-lieu de l’élégance et du glamour. (le mot de trop)
Nos pas nous ont menés jusqu’au port et nous avons rêvé une aventure en mer en regardant un voilier améthyste. Il n’y avait personne sur le pont et je l’ai fait monter.
- Où veux-tu que je t’emmène mon amour, lui-ais-je crânement lancé.
- Je voudrais me baigner dans un lagon d’azur, m’a-t-elle répondu avec toute sa candeur.
- Ok, cap sur Bora-Bora. Tu nageras au milieu des raies pastenagues, je te cueillerais des bouquets de coraux. J’escaladerais le mont Otemanu pour hurler ton prénom, le vent le portera aux quatre coins du monde et tout le monde connaîtra notre amour.
- On ira à Moorea ?
Petite fille qui rêve, que tes yeux s’illuminent.
- Bien sûr, Moorea, Huahine, Tetiaroa, partout ou tu voudras.
Le propriétaire du bateau, une caricature d’américain millionnaire, n’était guère d’accord avec nos beaux projets. Quand il nous a surpris, nous avons détalé en riant de bon cœur.

En vert, des propositions subjectives de grammaire.

Désolé, mais je n'ai pas le temps de tout commenter (quoique, je vais essayer...). Je commence donc par ce passage.

Le style :

Un étrange décalage entre des termes comme "crânement", assez désuet, et d'autres, comme "clopes", "merde", "zapper". Si l'effet est voulu, je te conseillerais de l'emplifier un tantinet, histoire qu'on comprenne bien que ce n'est pas des "maladresses", si j'ose dire. Si ce n'est pas voulu, tu fais comme tu l'entends, bien sûr, mais moi, je gommerais cela, ça fait bizarre et on bloque sur chaque des termes qui n'est pas en accord avec l'ensemble.
(attention à "sceaux" et "seaux", ce n'est pas du tout la même chose ^^. Et crâneusement, qui n'existe pas.)

Le récit :

Ma foi, pour l'instant rien de bien palpitant, mais c'est un extrait. Ils s'aiment, l'homme raconte des souvenirs. Je ne peux pas juger sur cet extrait (la seconde partie, il me semble, est plus pourvue sur ce plan-là). Ce n'est pas du tout un reproche, il ne faut pas qu'un texte enchaîne actions sur actions, ce serait risible, simplement j'attends encore la seconde partie pour me prononcer. Je dirais juste deux trois choses dont tu te doutes bien :
Je trouve l'exposition de cet amour parfait beaucoup trop banal, prévisible trois mots à l'avance. Evidemment, si c'est autobiographique, tu as été obligé sans doute de placer cette scène au borde de la mer, mais franchement pour l'instant, je dirais qu'il n'y a pas grande chose de neuf sur ce sentiment complexe.
Encore une fois, mon jugement est conditionné par le fait que je n'ai lu qu'une très courte partie, il est donc possible et même probable que je change radicalement d'avis quand je lirais la fin de ton extrait !
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Message  Pacô Mer 6 Jan 2010 - 21:08

Et un nouveau texte !
N'oublie pas de commenter les autres en échange Wink.

J’ai du fumer l’équivalent de trois paquets de clopes
=> dû
=> je me demande si "paquets" ne suffirait pas. Parce que, à la rigueur, fumer des paquets, tout le monde sait ce que ça veut dire et ça t'économises le mot clope réutilisable une prochaine fois ^^.

et m’avaler quelques sceaux de cafés.
=> seaux (là tu parles du garde des sceaux oO).

et trouver dans les programmes abrutissants de TF1, une échappatoire.
=> une échappatoire à quoi ? à ses angoisses ? à ses souvenirs ? Il faut préciser.

et personne ne se retourne sur un couple transi par l’amour et le vent, qui se promène sur la promenade des planches, sans un mot inutile et sans rien se promettre
=> se promener sur la promenade... ^^
=> trop de virgules selon moi, ce qui bloque la compréhension

A cette chance inouïe que j’avais de marcher à ces côtés, sirène sortie de l’eau.
=> À
=> ses côtés

le soleil leur offrait des reflets magnifiques
=> la beauté étant très subjective, pour moi ça ne veut rien dire. Ce qui est magnifique pour toi, ne l'est peut être pas pour moi. C'est pourquoi l'auteur est soumis à définir ce qu'il entend par magnifique Wink.

Je me félicitais de tout ce bonheur [...] et je me félicitais de l’avoir emmenée dans cette ville dédiée à la beauté.
=> répétition de féliciter. "glorifier" ?

Il n’y avait personne sur le pont et je l’ai fait monter.
=> je l'ai faite non ?

lui-ais-je crâneusement lancé.
=> ai-je
=> pourquoi craneusement ? C'est laid craneusement ! C'est hors contexte craneusement ! Et ça existe pas craneusement Razz
=> pourquoi lancé ? S'il la sert dans ces bras, pourquoi il lui lance ? oO Lancer, c'est de moins et c'est un peu sur un ton péremptoire, menançant, méprisant etc... J'aurais pensé à un truc plus doux : susurré à l'oreille, murmuré etc...

- Qu’est-ce-que tu fais ?, me demande-t-il ?
=> pas de deuxième point d'interrogation hein...

que je ne gagnerais pas ce combat
=> gagnerai

Il faut que je m’habille, que je me rase, que je me donne un air humain. Je m’en veux de l’abandonner rue Victor Hugo. Je reviens au plus vite, mon trésor.
=> pour moi, les deux phrases n'ont un peu rien à voir... Du coup, ça me perturbe =/.

Appréciation linguistique :

Le truc qui m'a choqué pas mal, c'est le mélange des registres.
Autant tu as des tournures plutôt presque soutenues :
Modeste éducateur, je vivais la vie moyenne d’un travailleur social européen. Une sourde mélancolie s’est insinuée en moi.

Et puis à côté de ça, tu as peu un registre plus familier avec des mots beaucoup plus spécifiquement grossiers :
J’ai du fumer l’équivalent de trois paquets de clopes et m’avaler quelques sceaux de cafés.
Ou encore :
que j’allais zapper cette période et trouver dans les programmes abrutissants de TF1,
Une chose à remarquer, c'est que tu utilises le langage familier au départ, comme s'il y avait des restes de cynisme de "ces gens qui nous veulent du bien".

Bref, un étrange mélange que je n'apprécie pas beaucoup, personnellement.

Je pense aussi que, parfois, tu pourrais cherché un peu plus "loin" tes mots et ne pas te contenter du premier venu. En plus, ça garantirait l'originalité du texte Smile.

Mais un ensemble apprécié tout de même. Du bricolage à faire, en résumé, mais qui n'empêche pas de rentrer dans l'histoire.

Appréciation de l'histoire :
Une grosse note de nostalgie. Tu pars sur une situation beaucoup plus pathétique, ce qui change (sauf au début) du fond satirique de ton ancien roman.

Cet homme là a l'air triste. On ne sait pas encore ce qu'il lui est arrivé avec sa copine qu'il aimait tant, mais j'ai fort à penser qu'elle est morte. J'espère pour toi que tu ne comptais pas en faire une surprise ^^.

Un Stéphane un peu lourd apparaît, mais on en sait finalement très peu sur son compte. Comment ça se fait qu'ils sont potes ? Depuis quand ils se connaissent etc... ? Ces petites questions qui doivent rester liées avec le narrateur.

Et enfin, comment qu'il est fait ton personnage ? On ne sait rien de lui, même dans ce qu'il écrit sur Deauville. Cheveux grisonnant ? Bedaine naissante ? Quadragénaire ? Plein de petites choses qui permettent de visualiser le gaillard.
Enfin, si, on sait à la fin qu'il était mal rasé ^^.

Et pis bon, impatient de voir cette suite !
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Message  noway Mer 6 Jan 2010 - 21:15

Oulah non le personnage n'est pas bedonnant! ...C'est moi ^^

J'aurais du préciser, c'est un extrait d'un premier roman (donc antérieur à "ces personnes qui sont tout le monde") largement autobiographique. Au départ écris pour les seuls yeux d'une personne (devinez ^^), c'est elle qui m'a engagé à essayer de le publier (en anonymisant un peu son rôle). Donc, heureusement, elle n'est pas morte. Nous sommes restés de bons amis mais ne formons plus un couple...en résumé.

Peut-être le posterais-je en entier un de ces quatre.

Quand à commenter les autres textes, rassures toi je le fais (hein Mr Songe ^^) dès que possible.
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Message  Pacô Mer 6 Jan 2010 - 21:50

Pour bedonnant, c'était un exemple.
Si c'est ton cas (je me disais bien aussi...) parle plus de taille moyenne et musclé sec XD.

Enfin, tu sauras sûrement mieux te décrire que moi je ne pourrais le faire.
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Message  MrSonge Mer 6 Jan 2010 - 22:12

Peu importait le lieu, nous étions tous les deux.
Je l’ai emmené manger des fruits de mer colorés. Sur un fond de Mozart, elle se débattait avec un tourteau peu coopératif. Quand il a glissé de l’assiette, elle est partie d’un (assez familier comme formulation, un peu incongrue ici) éclat de rire cristallin. Nous buvions un château bouchonné et j’ai pensé que Deauville, même sans Trintignant, c'(l'effet oral est vraiment obligé ici ?)était quand même magnifique. J’ai pensé que je n’avais pas les moyens de l’emmener jusqu’aux plages de sable blanc dont elle semblait rêver. Modeste éducateur, je vivais la vie moyenne d’un travailleur social européen. Une sourde mélancolie s’est insinuée en moi. Elle méritait tellement mieux. Je me sentais tellement petit face à toute sa splendeur. Il ne lui a pas fallu longtemps pour chasser mes tourments. Sa main délicate a glissé sur la nappe jusqu’à ce que ses phalanges se marient aux miennes. Elle m’a décroché (on décoche un sourire, je crois, mais on se décroche la mâchoire, par contre...) un sourire à faire fondre la glace et mon cœur s’est gorgé d’un amour sans limites. Nous nous sommes regardés et nous nous sommes compris. J’adorais cette complicité si forte qu’elle pouvait se passer de paroles. Elle voulait que nous rentrions à l’hôtel, que nous nous enfermions dans notre chambre et que je sois l’amant de ses fantasmes ultimes (Duras avait l'amant de la chine du nord, tu as l'amant des fantasmes ultimes. Ça a l'air poétique, mais lexicalement - désolé d'être si terre à terre ^^-, on est l'amant de quelqu'un, et le complice de ses fantasmes, voir l'objet...). Et, mon Dieu, je voulais cela aussi!

J’ai réglé la note et nous avons disparu dans la nuit. Amoureux, plus que jamais.

Le téléphone. Cette invention qui permet à quiconque de pénétrer chez vous sans s’être annoncé. Cet objet qui peut vous offrir des joies ou des tourments. Vous ne savez jamais qui sera au bout du fil (si depuis quelques années ^^), c’est un Kinder surprise permanent. La sonnerie m’arrache à mes pensées. J’ai couché une partie de Deauville sur le papier mais j’avais encore tellement à épancher.

- Allo ?
- Salut, c’est Stéphane, je ne te dérange pas ?
- Non (mentir par omission est-ce quand même mentir ?)
- Qu’est-ce-que tu fais ?, me demande-t-il. (pas de point d'interrogation)
- Rien de spécial, en fait (ok, j’assume je suis un gros menteur).
Il veut sortir. Sa bergère lui a donné le feu vert pour une soirée avec son pote. C’est aussi rare que les neurones dans le cerveau de Paris Hilton et il compte bien en profiter. Evidemment, j’essaye d’esquiver le tir, je prétexte n’importe quoi, je bégaie. Rien n’y fait. Il est décidé, plus volontaire qu’un engagé. J’ai beau avancer mes arguments, il les balaye avec toute l’aisance d’un type qui se prépare à une bonne soirée. Rapidement, je prends conscience que je ne gagnerais pas ce combat. Que les gants de l’adversaire sont bien trop gros, que mon jeu de jambes est pitoyable et, qu’une fois encore, je vais devoir déclarer forfait.
- A quelle heure ?
- Je passe te prendre dans dix minutes. T’as plutôt intérêt à être prêt, me lâche-t-il avant de raccrocher, sans me laisser le temps d’une dernière tentative.
Je me fais une raison : je ne terminerais pas Deauville ce soir. Je plante là mon amour, à dix pas de l’hôtel. Il faut que je m’habille, que je me rase, que je me donne un air humain. Je m’en veux de l’abandonner rue Victor Hugo. Je reviens au plus vite, mon trésor.

En bleu : les répétitions voulues ou pas, à toi de voir.

Le Style :
Rien à ajouter à ce que j'ai dit précédemment. Sauf peut-être les phrases nominales qui deviennent en cours de lecture un peu procédé, il me semble. Rien ne t'empêche de mettre des virgules afin d'éviter ces hoquets syntaxiques parfois un peu lassants.
Et toujours ce contraste entre un registre qui se veut soutenu, et des termes oraux qui viennent comme des orties sur une pelouse anglaise. Encore une fois, si cet effet est voulu, à ta place je le marquerais un peu plus. Là, on est sur le fil de l'indécision, et au bout d'un moment ça donne le tournis parce que : 1° ça rend les formes littéraires gourmées, 2° ça rend les formes familières incongrues et gênantes. Sur les deux tableaux tu es perdant.

Le Récit :
L'idée de ce double récit est très bonne, très bien amenée, surtout la fin, lorsque tu parles d'abandonner cette fille, alors qu'en fait le narrateur abandonnes la rédaction des souvenirs la concernant. L'effet est parfaitement réussi.
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Message  petitebrise Jeu 7 Jan 2010 - 21:03

On voulait ne penser à rien mais je ne pensais qu’à elle. A cette chance inouïe que j’avais de marcher à ces (ses) côtés, sirène sortie de l’eau.

... Je la désirais tellement fort qu’il m’a fallu bien de l’énergie (ou du sang froid !commentaires (société) Extrait de: Une coquille sur la tête Icon_biggrin ) pour contenir mon envie de la coucher sur les planches et de lui faire l’amour entre les cabines de Claudette Colbert et Robert Duvall.

J’avais l’impression de ramener un joyau à son écrin, de rendre sa meilleure ambassadrice à ce haut-lieu de l’élégance et du glamour. (Soit, elle est magnifique, soit il est aveugle... je trouve ça un peu énorme comme compliment, mais bon... l'histoire j'imagine, nous dira si l'homme est trop amoureux ou la femme trop belle)

- Ok, cap sur Bora-Bora. Tu nageras au milieu des raies pastenagues, je te cueillerais des bouquets de coraux. J’escaladerais le mont Otemanu pour hurler ton prénom, le vent le portera aux quatre coins du monde et tout le monde connaîtra notre amour.(Ah si j'étais un homme... je serai romantique... Je t'offrirai de beaux bijous, des fleurs pour ton appartement, des parfums à vous rendre fou, heu... je m'emporte, désolée. Il n'y a que dans les romans que les hommes parlent comme cela. (soupir))
- On ira à Moorea ?
Petite fille qui rêve, que tes yeux s’illuminent.
- Bien sûr, Moorea, Huahine, Tetiaroa, partout ou () tu voudras.
Le propriétaire du bateau, une caricature d’américain millionnaire, n’était guère d’accord avec nos beaux projets, quand il nous a surpris, nous avons détalés (détalé)en riant de bon cœur.

Peu importait le lieu, nous étions tous les deux.
Je l’ai emmené manger des fruits de mer colorés. Sur un fond de Mozart elle se débattait avec un tourteau peu coopératif. Quand il a glissé de l’assiette, elle est partie d’un éclat de rire cristallin. Nous buvions un château (?) bouchonné et j’ai pensé que Deauville, même sans Trintignant, c’était quand même magnifique. J’ai pensé que je n’avais pas les moyens de l’emmener jusqu’aux plages de sable blanc dont elle semblait rêver.
(références au luxe, à l'argent... mouais, les amoureux vivent d'amour et d'eau fraîche...ne l'oublions pas)
Modeste éducateur, je vivais la vie moyenne d’un travailleur social européen. Une sourde mélancolie s’est insinuée en moi. Elle méritait tellement mieux.(Ah ?) Je me sentais tellement petit face à toute sa splendeur (tu lésines pas sur les compliments). Il ne lui a pas fallu longtemps pour chasser mes tourments. Sa main délicate à glisser sur la nappe jusqu’à ce que ses phalanges se marient aux miennes. Elle m’a décroché un sourire à faire fondre la glace et mon cœur s’est gorgé d’un amour sans limites. Nous nous sommes regardés et nous nous sommes compris. J’adorais cette complicité si forte qu’elle pouvait se passer de paroles. (Ah, ça c'est de l'Amour) Elle voulait que nous rentrions à l’hôtel, que nous nous enfermions dans notre chambre et que je sois l’amant de ses fantasmes ultimes (? c'est très relatif à chaque pesonne ça !lol! pourrais-tu développer ?). Et, mon Dieu, je voulais cela aussi!

...
Evidemment, j’essaye d’esquiver le tir, je prétexte n’importe quoi, je bégaie. Rien n’y fait. Il est décidé, plus volontaire qu’un engagé. J’ai beau avancer mes arguments, il les balaye avec toute l’aisance d’un type qui se prépare à une bonne soirée. Rapidement, je prends conscience que je ne gagnerais pas ce combat. Que les gants de l’adversaire sont bien trop gros, que mon jeu de jambes est pitoyable et, qu’une fois encore, je vais devoir déclarer forfait. (je le trouve drôle ce passage)

Je me fais une raison : je ne terminerais pas Deauville ce soir. Je plante là mon amour, à dix pas de l’hôtel. Il faut que je m’habille, que je me rase, que je me donne un air humain. Je m’en veux de l’abandonner rue Victor Hugo. Je reviens au plus vite, mon trésor.

Moi, la romantique, je suis servie... Pourtant, le passage où il parle de sa belle est presque exagéré... on sent bien qu'il est follement amoureux mais c'est presque dérangeant : il l'aime pas, il l'idolâtre. Ou alors c'est parce que c'est mélangé avec des références très terre à terre... J'aimerais te croire : qu'elle est splendide, qu'elle mérite tous ces jolis adjectifs... mais là, curieusement, tu ne l'as décris pas beaucoup.

Ensuite, il revient dans la réalité : on change complétement de ton ! fini le passionné, le romantique. Bonjour le sarcastique.

J'aimerais assez lire la suite.
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Message  noway Dim 10 Jan 2010 - 16:00

Merci pour vos lectures et vos appréciations. Il ne s'agissait que d'un court extrait donc. Je verrais surement un de ces quatre à le poster en entier mais je préfère pour l'instant rester un peu plus focalisé sur "ces personnes qui sont tous le monde".

Le contraste entre langage familier et plus soutenu est voulu tous le long du roman. Il suppose deux visions différentes: les moments de réflexion du type sur sa relation défunte sont plus soutenus, plus lèché alors que sa façon d'être et de parler au quotidien est plus familière. Difficile en effet, d'en prendre conscience correctement sur un extrait aussi court.
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Message  domingo Lun 10 Mai 2010 - 4:19

Je me rends compte que j'ai presque tout lu de toi : tes nouvelles & là le début de ton roman.^^
Avant de donner un avis j'aimerais te demander quelque chose : Je sais que tu es belge et que tu es éducateur comme ton personnage, coïncidence ou autobiographie ?
Je considère que c'est une coïncidence, parce que si je me résigne à penser qu'il s'agit d'une autobiographie je ne commenterai pas!^^

Le fond:
C'est l'histoire d'un couple qui s'aime et qui se promène dans Deauville du moins dans les souvenirs du narrateur... dérangé par un ami dans la rédaction de ses souvenirs il est contraint de stopper là son écrit & de partir avec lui pour faire la tournée des bars (?)
Encore une histoire réaliste mais cette fois-ci il s'agit d'une romance (qui comme tu le sais peut-être n'est pas mon fort!^^). Je n'ai pas grand chose à dire dessus, on sent la passion & l'amour mais ce n'est pas mièvre ou niais (et venant de moi je t'assures que c'est un compliment!) donc ça va. Sinon concernant la fin de l'extrait j'espère que ca va mal finir, hein ? Le texte est très court donc je ne peux pas trop développer sur le fond, j'aime bien les ballade en amoureux (qui à mon goût représentent très bien l'amour!) & j'aime la petite folie avec le bateau de l'américain (ils font les cons, comme des gamins)! Avoir la suite serait sympa!

La forme:
Alors première chose, le texte se lit bien -comme d'habitude-, les dialogues sont plutôt bons par contre je n'ai pas compris le sens de la différence du niveau de langage?! Quand il parle à sa femme il parle bien mais quand il parle pour lui il parle moins bien? Ça veut dire qu'il lui ment, qu'il cherche à lui plaire absolument ? J'espère que ce "hic" à un sens parce que sinon c'est ennuyeux.
Les mises en abîme j'adore ça donc pas grand chose à dire sur cette figure.

Impression générale:
Je suis resté sur ma fin, l'extrait est un peu trop court.
Tu précises qu'il s'agit d'un roman ?! Comment parviens-tu à faire un roman avec une histoire d'amour ? Il fait combien de pages ?
Comme pour tes autres textes j'ai aimé mais une fois de plus je me demande où tu veux en venir. Tu m'avais dit que pour ces gens qui sont tout le monde tu voulais faire un recueil de nouvelles réalistes mais tu ne m'as pas dit pourquoi? Et ce que tu veux montrer.
Ici c'est pareil , du moins, j'ai l'impression. Tu parles d'une histoire d'amour qui visiblement s'est mal terminé mais quel est ton but en écrivant ce roman ? Je ne sais pas si je suis clair mais en gros ce que je veux savoir c'est pourquoi tu écris & et qu'est-ce que tu veux susciter chez les lecteur ?
C'est représentatif de ce que j'ai lu de toi, j'attends de te voir dans un autre style!^^
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Message  noway Mar 11 Mai 2010 - 11:37

Alors je vais tenter de te répondre ^^

Il s'agit d'une autobiographie romancée (désolé). Le personnage est bien inspiré de moi et l'autre femme de mon ex-copine. Après, je me suis amusé à "habiller" l'histoire, à l'englober dans une fiction. L'exercice était plaisant car une multitude de petits détails ne peuvent être perçus que de nous deux.

Pour le "pas mièvre", j'ai essayé d'englober un genre assez chiant (les histoires d'amour en général ça me saoule) dans un style léger avec toujours en fond une petite patte d'humour.

Tu n'auras pas la suite maintenant car je compte bien reprendre cet ouvrage en main un de ces quatre et le faire évoluer vers un potentiel lectorat plus élargi (il n'a été édité qu'à cinq exemplaires en auto-édition, c'était mon choix à l'époque).

Concernant la différence de langage, elle se retrouve tout le long de l'ouvrage. Elle correspond je pense à la réalité. On n'utilise pas les même niveaux de langage selon que l'on soit entres-amis ou en société, selon que l'on soit au football ou au restaurant avec son aimée. En tout cas, je fonctionne ainsi et c'est un mécanisme assez inconscient donc je ne pense pas être hypocrite en utilisant un langage plus évolué quand le personnage est avec elle. Dans un autre chapitre d'ailleurs, il prend conscience du fait qu'il a toujours essayé de l'étourdir avec des beaux mots.

Comment faire un roman avec un histoire d'amour. Je n'en sais franchement rien. Je l'ai fait c'est tout^^.

Concernant le nombre de pages, il en fait 160 en format poche (plus aurait été de trop à ce moment là).

Tu confonds, "ces gens qui sont tout le monde" (titre inexistant^^) avec "ces personnes qui sont tout le monde" et ça, c'est le titre de mon second roman dont une bonne partie doit être postée ici. Pour celui-là, je me suis lâché dans un genre d'humour noir, vitriolé. C'est un essai. Je suis actuellement en recherche d'un éditeur d'ailleurs (on ne sait jamais).

Maintenant concernant mon futur recueil de tranches de vie, je pense que tout est dans l'intitulé "tranches de vie", je ne cherche pas à mettre en place des nouvelles extraordinaires avec des chutes époustouflantes, j'essaye de brosser le portrait, à un moment donné de la vie" d'individus qui peuvent être tout le monde, qui peuvent être nous, nos voisin,... Je cherche également à mettre le doigt sur différents thèmes sociétaux sans forcément vouloir en tirer des leçons: les enfants, le chômage, la solitude du troisième âge,... Le tout sera relié par une nouvelle de début qui se clôturera à la fin mais là, je n'en dis pas plus.

Voilà, j'espère avoir répondu à toutes tes interrogations, si tu es si impatient de me voir dans un autre genre, je t'invites à lire "ces personnes qui sont tout le monde".

++
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