Passeriez-vous le cap de l'auto-édition pour être lu ?

Un petit sujet qui peut faire intervenir tous les auteurs ici présents. Certains y sont même déjà passés mais...
Seriez-vous prêts à mettre de côté l'édition classique (pour plusieurs raisons : trop sélectifs, trop d'attente, trop de contraintes etc.) pour vous lancer dans votre propre édition ?
C'est-à-dire faire vous même les démarches nécessaires à l'édition de votre oeuvre ?

Attention je ne parle pas de l'édition à compte d'auteur, ceci est bien entendu .

J'attends vos avis !

personnellement, non.
j'ai des contacts avec une asso qui me le permettrait de façon assez confortable.
Mais, j'ai tendance à ne jamais trouver mes écrits aboutis, suffisamment aboutis pour dire ça y est, je peux le publier.
Alors mettre du fric pour quelque chose que je continuerai à modifier dans mon coin, non.
L'avantage de l'éditeur, quand on a la chance d'en dégoter un, c'est d'aboutir grace à son aide, à un objet fini, potable. seul, c'est irréalisable

Aucun intérêt pour moi. Donc... jamais.

Comme le compte d'auteur d'ailleurs.

De plus, étant donné que j'ai déjà d'autres projets (peut-être un clip pro cette année ou début de l'an prochain ) cela ne fait que me ralentir dans l'écriture de mon roman. Donc je n'ai pas envie de me mettre ce genre d'idée en tête. Je conçois que pour certain c'est une bonne solution, mais pas pour moi.

Voilà

Certains le voient aussi comme "la poubelle de la littérature" ou pire encore, comme un moyen de facilité pour les plus riches = aucun mérite d'être publié.

Pourtant, parmi les plus grands noms des siècles précédents, beaucoup ont publié eux-mêmes ou par l'intermédiaire d'un ami intime éditeur (ce qui revient un peu au même).
Et nous ne leur jetons pas la pierre à ceux là.

J'avais une vision très négative de l'auto-édition, il y a encore plusieurs mois. Maintenant, je ne sais pas... Je pense que jamais je ne m'y engagerai (parce que ça implique beaucoup de frais et des responsabilités) mais je comprends tout à fait ceux qui le font.
Il faut d'ailleurs être plus qu'un auteur dans ces moments là, mais un véritable commercial.

Au siècle dernier le monde du livre était bien différent.

J'avoue qu'aujourd'hui autant je respecte ceux qui font ce choix, autant pour moi ce serais un suicide artistique à tout point de vue...

Par contre passer par un ami éditeur, on appel pas ça juste du piston?

l'auto-édition...

Tu veux dire aller voir un imprimeur et lui demander de te tirer ton manuscrit en X exemplaires ?
Je connais des gens qui font cela mais pas avec des livres avec des CDs (pas loin de chez moi il y a une salle de concert vraiment bien on l'on voit plein d'artistes du coin)

En ce qui me concerne je suis partagé concernant l'édition en général : Si je suis content de ce que je fais et que je galère pour garder un taf, je pense que je tenterais l'aventure commerciale auprès d'un éditeur. Maintenant, comme je suis contre les trucs comme la Fnac, Virgin etc... ( j'ai aucune raison valables pour être contre au passage) je pense que je me lancerai par désespoir.

Pour ce qui est de l'auto-édition, je n'en vois pas l'intérêt. Si je veux faire lire ce que je fais à des gens je n'ai qu'à l'imprimer sur mon EPSON et faire un tour à la boutique de reprographie pour le faire relier. (Ce que je ne ferai jamais je pense!^^) M'enfin comme je ne fais lire à personne ce que je fais à part vous...

Oui mais l'auto-édition est de plus en plus en vogue ces derniers.
Je le remarque d'autant plus en m'apercevant de tous les auteurs auto-publiés qui se rajoutent à notre facebook ces derniers mois.
Limite plus d'auto-publiés que de publiés traditionnellement. Je ne pensais pas !
Donc je demande, parce qu'après tout, c'est un moyen comme un autre de parvenir à ses fins. On lit de plus en plus des articles du monde éditorial qui relate le professionnalisme douteux de nombreux éditeurs et l'on peut s'imaginer, si on a un peu d'argent de côté, de lancer sa propre entreprise avec son propre bouquin plutôt que de se livrer à un gars qui ne voit que le pécule mais pas entre les lignes.

Pacô a écrit:Je pense que jamais je ne m'y engagerai (parce que ça implique beaucoup de frais et des responsabilités) mais je comprends tout à fait ceux qui le font.
Il faut d'ailleurs être plus qu'un auteur dans ces moments là, mais un véritable commercial.

C'est pour ça que je ne choisirai sans doute jamais de passer par l'auto-édition. Ça me prendrait beaucoup trop de temps. J'aurais trop peur de ne plus avoir assez de temps pour écrire ; ce qui est quasi vital pour moi.

Pacô a écrit:On lit de plus en plus des articles du monde éditorial qui relate le professionnalisme douteux de nombreux éditeurs et l'on peut s'imaginer, si on a un peu d'argent de côté, de lancer sa propre entreprise avec son propre bouquin plutôt que de se livrer à un gars qui ne voit que le pécule mais pas entre les lignes.

C'est vraiment LE problème de notre société en ce moment. Tout le monde est davantage tourné vers la quantité que vers la qualité. L'argent, le profit, la rentabilité ; voilà ce qui prime.
Mais attention ! Beaucoup d'éditeurs ne sont pas des loups avides de profits. Il faut se rendre compte que le travail n'est pas aisé, pour eux, de repérer un roman de qualité parmi la quantité phénoménale de textes qu'ils reçoivent. Je m'en suis rendue compte en lisant les nouvelles que nous avons reçues pour notre concours.
Ah, pas facile d'écrire, pas facile de se faire connaître ; pas facile non plus de juger de la qualité d'un texte.

Personnellement, moi je n'y passerai pas. Mais je serai pour encourager les écrivains confirmés à le faire, et à boycotter de ce fait le système éditorial pouilleux qui est le notre. Ça ne lui ferait pas de mal de voir son monopole s'effilocher un tout petit peu, pour l'aider à envisager une urgente remise en question globale de son mode de fonctionnement.

Et puis ça éviterait aux auteurs de se contenter d'un petit 10% (8%, en cette époque de crise, sauf erreur) qui n'est pas une récompense mais une aumône que le système daigne glisser avec négligence dans sa pauvre main tendue.