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[Contemporain] Je suis homosexuel.

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Message  azul Dim 16 Jan 2011 - 17:01

Sinon pour l'histoire des couilles, j'ai préféré mettre "me saute au cou".
Mieux ?
Et "le froid me saisit", ce serait pas plus simple ?
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Message  Pacô Dim 16 Jan 2011 - 17:12

Bah non, parce que "saisir" c'est un verbe utilisé déjà un petit peu trop à mon goût =/.
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Message  Laumie Dim 16 Jan 2011 - 17:57

Le froid me saute à la gorge, me tombe dessus, me frappe ??
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Message  Liven d'Eleissen Dim 16 Jan 2011 - 18:55

Comme je ne pense pas arriver à faire ma philo pour demain ce soir, je prends le temps de passer ici ^^"

Je suis homosexuel.
Je redresse la tête et défie du regard celui qui ose émettre cette terrible vérité. Mon reflet dans le miroir me renvoie l’image de mes yeux bleus, rougis par le shampoing. Des gouttelettes d’eau dégoulinent sur mes joues. Je passe ma serviette mouillée sur la figure et ébouriffe mes cheveux bruns ; une odeur de pêche s’en dégage et chatouille mes narines. Ils sentent un peu trop la « fille » mais ce n’est pas si désagréable. De toute façon, le pot AXE était vide et il n’y avait plus que celui de maman.
On t'a déjà repris sur l'histoire de la serviette mouillée... en revanche, je garderais le possessif pour les cheveux, ça me paraît beaucoup plus naturel que l'autre solution.

Je m’adresse un petit clin d’œil complice et termine ma toilette. La serviette retombe sur le sol humide. Où est-ce qu’elle est cette brosse à dent ? Pas sur le meuble des parfums, pas sur les étagères en verre… peut-être par terre ? Les pieds glissent sur le parquet mais je réussis à m’accroupir sans tomber. Ah la voilà ! Des toiles d’araignée l’accompagnent ; depuis quand maman n’a pas fait le ménage déjà ? Je la passe sous l’eau du robinet et essaie de faire partir les différents poils qui s’y sont accrochés – en espérant que ce ne soient pas ceux de papa. Je rigole à ma remarque et je l’enfourne dans la bouche. Pas besoin de dentifrice ; il suffit de frotter ! Après une trentaine de secondes, je recrache un jet de salive et me rince la bouche. « Pierre, dépêche-toi ou tu vas encore rater le bus ! » me crie ma mère à travers la cloison.
Tu mets du parquet dans une salle de bain, toi? C'est de la folie xD J'ai que des maisons parquetées, ben, la seule pièce où y en a pas, c'est précisément la salle de bain. L'eau, ça tache...
Le "à travers la cloison" ne me gêne pas... mais bon, dans mon appart, la salle de bain est effectivement accolée à la cuisine! "A l'extérieur" me gênerait, on aurait presque l'impression qu'elle est dehors. "depuis la cuisine " est la solution qui me plaît le mieux. A toi de voir Wink
[Pour l'histoire des poils, j'aurais plus spontanément pensé à ceux de la mère pour ma part... sans doute parce que je suis une fille xD]


Je saisis un boxer étalé au sol – celui qui me paraissait le plus propre des deux, histoire de pas remettre celui de la veille – et l’enfile à la hâte. Un jean Levis, une petite chemise blanche et un polo noir au col en V ; voilà qui fera l’affaire. Ils collent un peu à la peau comme si je venais de courir le marathon de New York, mais je crois que j’ai quand même la classe. Un petit coup de peigne inutile discipline tant bien que mal les cheveux rebelles. De toute façon, les filles préfèrent quand tout est en bataille ; ça fait genre je suis un enfant modèle qu’en couverture.
Un polo sur une chemise? C'est plutôt un pull, non, surtout s'ils sont en hiver? Parce qu'un polo, pour moi, c'est les trucs en coton un peu épais, en mode Lacoste. Je ne comprends pas la dernière phrase en revanche.

Je crois que c’est pas la peine de répondre ; les traces humides que laissent mes pas sur le carrelage blanc de la pièce me trahissent. Mais tout ça ne me dit pas où sont ces foutues chaussettes ! Je me retourne et fouille le placard du couloir ; là où toutes les affaires de la famille sont réunies. Une paire dépasse d’un tiroir ; elle va remplir sa mission ce matin.
"ce n'est pas". J'enlèverais le point-virgule, ça fait une coupure trop grande dans la phrase. Tout le monde a ses affaires au même endroit? Je trouve ça étrange...pour les enfants à la limite. Mais les parents? Et tu mets des tiroirs dans des placards? Ce sont plutôt des étagères, non?

Quand je l’enfile, il y a un truc qui ne va pas. Le bout de tissu se dérobe et est tout biscornu au niveau des chevilles. Après considération, elles appartiennent à papa ; mais ce n’est pas encore l’heure à la restitution des biens familiaux. Je tire dessus un bon coup et je cache la misère sous le pantalon ; pas beaucoup de monde ne matent vraiment les pieds de toute façon.
"l'heure de" ? ou "l'heure n'est pas à...". J'hésite entre le singulier et le pluriel pour mater. Et la double négation, c'est pas tip-top.

J’ouvre la porte en grand et le froid me saute au cou. Fait chier le mois de novembre ! Un pas entrepris à l’extérieur et l’appel du foyer retentit à nouveau :
« Pierrot, ton sac ! C’est pas croyable qu’à seize ans on puisse encore faire ce coup là ! »
Penaud, je fais volte face et attrape le précieux ustensile scolaire. Julie pouffe de rire. Je parie qu’elle n’a rien compris à mon incommensurable connerie mais que la situation ridicule lui pique les joues.
"Lui pique les joues" => mouais... je trouve que ça irait plus pr Pierre, car c'est lui qui est ridicule. Le "pique les joues" fait penser à quelqu'un qui rougit.

En franchissant la limite du bercail, je jette un œil chez Julien, le voisin. Il habite dans l’un de ses nouveaux pavillons que des promoteurs immobiliers ont aligné les uns à la suite des autres pour former le nouveau quartier. Ils se ressemblent tous, avec leur petit muret rose et la porte de garage blanche.
"un coup d'oeil" est plus joli. Et beaucoup de gens disent que quand on emploie une telle expression, c'est comme s'il jetait vraiment son oeil. Personnellement, je n'ai jamais pensé ça en lisant...Enfin, tu fais comme tu veux.
"Ces" et non "ses. "alignés". J'aurais presque envie de répéter "leur" pour les portes de garage, pour insister davantage.

On en vient à se demander parfois si les résidants ne sont pas eux aussi des copies conformes. Les petits arbustes qu’on a rajoutés l’an passé sur les trottoirs m’ont toujours fait marrer, comme s’ils se la jouaient aux grands platanes des cours Jean Jaurès à Moulins.
"Se la jouer aux" n'est pas une expression très heureuse; je supprimerais peut-être carrément le "aux". J'ai du mal à voir l'effet que ça donne, je suis HS ce soir.

Un ronflement de moteur brise le silence de curés. Je tourne la tête et aperçois des petites lumières jaunes dans la rue. Fichtre ! 7h42 à ma montre. Ce couillon de bus respecte les horaires. Même plus le temps de rêvasser. Il ne lui arrive jamais de se dire que ça emmerderait personne s’il prenait quelques minutes de retard ?
Un silence de curé? Connais pas. "Religieux" mais c'est bof. Pourquoi pas silence, tout simplement?
Puisque tu as supprimé "adjacente", j'enlèverais carrément le "dans la rue". Techniquement, le bus n'est pas dans le jardin du voisin ou sur le toit de la boulangerie...
Je suis d'accord avec Pierre pour les quelques minutes de retard!
nt que quand il passe en avance, le suivant, lui, ne passe carrément pas x'D vive la logique busière!).

[quote]Heureusement l’arrêt est à une quinzaine de mètres et je suis plutôt doué quand il s’agit de sprinter. Un gros soupir et un bâillement m’informe que l’engin s’est stoppé et qu’il ouvre les portes. Un tas de lycéens se massent devant et commencent à monter.
"m'informent".
S'est stoppé? C'est français? "S'est arrêté", " a stoppé". Je mettrais un possessif à la place de "les", sinon on se demande les portes de quoi il ouvre.

Désolée, c'est une correction très générale, et j'ai conscience que la matière dont j'ai écrit mes commentaires n'est pas très travaillée. Je crois que je suis trop fatiguée pour réfléchir clairement ce soir.
Sur le fond et la forme générale, je n'ai pas relevé grand choses, le mélange des genres (i.e l'emploi des mots de plus de deux syllabes avec le vocabulaire plus familier) ne m'a pas choquée, sans doute parce que je connais pas mal de gens qui parlent ainsi.
J'ai relevé plusieurs détails qui m'ont davantage "choquée (notamment le parquet dans la salle de bain! et l'histoire du placard-tiroir pour toute la famille).

Pas grand chose donc, on attend la suite pour voir ce que ça donne.
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Message  azul Dim 16 Jan 2011 - 22:28

Mon reflet dans le miroir me renvoie l’image de mes yeux bleus, rougis par le shampoing.
Ton reflet te renvoie forcément ta propre image, que ce soit celle de tes yeux ou de tes trous de nez^^
Je dirais plutôt : « Le miroir me renvoie le reflet de mes yeux bleus »
Des gouttelettes d’eau dégoulinent sur mes joues. Je passe ma serviette mouillée sur la figure et ébouriffe mes cheveux bruns ; une odeur de pêche s’en dégage et chatouille mes narines. Ils sentent un peu trop la « fille » mais ce n’est pas si désagréable. De toute façon, le pot AXE était vide et il n’y avait plus que celui de maman.
* Déjà, je crois qu’à ce stade on se fiche de savoir si la serviette est mouillée. Pour moi, c’est un détail de trop. Pour simplifier je dirais : « Des gouttelettes d’eau coulent sur mon visage. Je les essuie et ébouriffe mes cheveux ; une odeur de pêche chatouille mes narines.

* C’est quoi le pot Axe ? Axe c’est la marque je suppose, et que contient le pot ? Non parce qu’il vient de se laver les cheveux, donc c’est un flacon de shampooing. Comme le sien était vide, il a utilisé celui de sa mère, à la pêche. Et là, je suppose aussi que c’est un gel douche/shampooing. Un 2 en 1, quoi. Parce qu’une femme, c’est plutôt du genre à avoir un gel douche à la pêche et à côté un shampooing pour cheveux longs/courts/abimés/secs/gras/colorés/etc. Mais un mec c’est simple (grand bien leur fasse), ça n’y va pas par quatre chemins ; un 2 en 1 est un 2 en 1. Pourquoi avoir deux flacons quand on peut faire avec le même ?

Donc, si son shampooing Axe (pas vérifié si on écrit tout en capitales) est vide, il prend le 2 en 1 de sa mère. Point.
Je tiens quand même à préciser que mon fils, hétéro pur et dur, me tanne chaque fois que je fais une commande chez Yves Rocher pour que je rallonge la liste avec une dizaine de gels douche. La diversité des parfums, qu’ils soient pour femmes ou pour hommes ne lui pose pas question. C’est moi qui suis assez cloche pour lui prendre du vétiver et autre parfum musqué.

Donc : « De toute façon, mon flacon Axe était vide, et je n’avais pas d’autre choix que d’emprunter le shampooing douche de maman. »
Je m’adresse un petit clin d’œil complice et termine ma toilette. La serviette retombe sur le sol humide. Où est-ce qu’elle est cette brosse à dent ? Pas sur le meuble des parfums, pas sur les étagères en verre… peut-être par terre ? Les pieds glissent sur le parquet mais je réussis à m’accroupir sans tomber. Ah la voilà ! Des toiles d’araignée l’accompagnent ; depuis quand maman n’a pas fait le ménage déjà ? Je la passe sous l’eau du robinet et essaie de faire partir les différents poils qui s’y sont accrochés – en espérant que ce ne soient pas ceux de papa. Je rigole à ma remarque et je l’enfourne dans la bouche. Pas besoin de dentifrice ; il suffit de frotter ! Après une trentaine de secondes, je recrache un jet de salive et me rince la bouche.
* Ben non, il ne termine pas sa toilette puisqu’elle se poursuit

* Pourquoi la serviette retombe ? Elle était déjà tombée ? On n’en sait rien en tout cas

* Je dirais plutôt : « Elle est où cette brosse à dents ? »

* Ensuite, je n’énumèrerais pas les endroits possibles. « Je la cherche partout, sans succès. Peut-être par terre ? (s’il l’avait mis dans le verre il saurait où la trouver). « Je glisse sur le carrelage humide (je mettrais plutôt l’adjectif ici) et me retrouve à genoux. Ma brosse à dents tient compagnie aux toiles d’araignée sous le lavabo. Depuis quand le ménage n’a pas été fait ici ? Des poils y sont même accrochés quand je la passe sous l’eau. L’idée qu’ils appartiennent (puisse appartenir) à papa me fait doucement rigoler. Pas besoin de dentifrice, il suffit de frotter ! Je crache un jet de salive et me rince la bouche au moment où ma mère me crie à travers la cloison : « … »
Je jette un œil à ma montre oubliée sur le bord de la vasque et ne prends pas le temps de lui répondre. Elle a trop l’habitude. Malgré la buée compacte qui s’est formée autour du cadran
« Je jette un œil à ma montre… sans lui répondre. Elle en a l’habitude. » ?
Ça se dit une buée compacte ?
sept heure vingt
7 h 20
le bus a tendance à arriver toujours un peu plus tôt chaque matin
Sans « toujours » c’est aussi clair
c’est ce que j’avais prétendu à mes paternels.
Affirmé, soutenu. Prétendre est transitif direct au sens d’affirmer, soutenir. Prétendre à s’emploie dans le sens de aspirer à
Hier je l’ai manqué parce que le réveil n’avait pas sonné – du moins c’est ce que j’avais prétendu à mes paternels. L’appel de l’oreiller avait été plus fort et le sommeil prolongé avait eu raison des Eh Eh ! de Lady Gaga hurlant sur la première radio de France.
Pourquoi tu passes du passé composé au plus-que-parfait ?
Des « Eh Eh ! » que Lady Gaga hurlait…
Plus le temps de s’essuyer
Parce qu’il n’a pas eu le temps de sécher depuis le temps ? S’il est sorti de la douche sans s’essuyer et qu’il est encore humide il faudrait nous prévenir avant.
Je saisis un boxer étalé au sol – celui qui me paraissait le plus propre des deux, histoire de pas remettre celui de la veille – et l’enfile à la hâte.
Qui me paraît

C’est un vrai foutoir dans cette maison. Il s’habille vraiment avec des trucs qui traînent par terre ? Non parce que qu’il ait posé ses habits par terre, ok, mais qu’il y en ait d’autres que ceux qu’il avait l’intention de mettre, ça relève de la provoc. Ça veut quand même dire que la mère n’y est pas passée la veille. Pas un peu exagéré ? Dans sa chambre, passe, mais dans la salle de bains (qui je le rappelle prend un s à bains)…

« Je saisis un boxer sur l’étendoir – au moins je suis sûr qu’il est propre – et je l’enfile à la hâte »
et un polo noir au col en V
Elle a raison Liven, il vaudrait mieux un pull
Ils collent un peu à la peau comme si je venais de courir le marathon de New York, mais je crois que j’ai quand même la classe.
Pas mal ça, mais pourquoi l’italique à « classe » ?
Un petit coup de peigne inutile discipline tant bien que mal les cheveux rebelles. De toute façon, les filles préfèrent quand tout est en bataille ; ça fait genre je suis un enfant modèle qu’en couverture.
Lol, j’adore. Tu vois, c’est ça que j’appelle « te lâcher ». Sans mot grossier, ça coule en toute simplicité et dans un langage pas trop soutenu
avec la brosse à dents sous le meuble
Il va falloir choisir l’endroit
Sans prendre le temps de replier la serviette, je sors en trombe de la salle de bain en attachant ma montre autour du poignet et cours dans le couloir.
J’enlèverais le pliage de la serviette, parce que quand on s’habille avec ce qui traîne par terre, on ne se soucie guère d’une serviette. On ne se pose même la question, dirais-je
Salle de bains
tu as pas vu mes chaussettes
T’as
J’ai le droit à son regard
J’ai remarqué que beaucoup de gens font cette faute. « J’ai droit à son regard », « J’ai le droit de faire, penser ce que je veux »
Je me retourne et fouille le placard du couloir ; là où toutes les affaires de la famille sont réunies. Une paire dépasse d’un tiroir ; elle va remplir sa mission ce matin.
MDR, tu me fais trop rire !
Je crois qu’il faut un peu mieux expliquer quand même. D’abord, il est dans la cuisine. S’il se retourne, c’est pour sortir de la pièce et aller fouiller dans l’armoire du couloir. Et ce ne sont pas les affaires mais plutôt les vêtements. Je vois ce que tu veux dire mais « affaires » prête à confusion je trouve. Sur le coup, j’ai presque vu toute la maison dans ce placard
Le bout de tissu se dérobe et est tout biscornu au niveau des chevilles. Après considération, elles appartiennent à papa ; mais ce n’est pas encore l’heure à la restitution des biens familiaux.
Il faudrait trouver autre chose que « et est tout biscornu ». Style « et boudine »
Mais ce n’est plus l’heure de la restitution…
pas beaucoup de monde ne matent
Pas beaucoup de monde matent
« Il est 7h30 : flash info ! »
7 h 30 (avec les espaces)
« Ah cette fois-ci, j’ai cours à 8h30 et je dois déposer Julie à la crèche avant. Si tu le rates, compte pas sur moi, et encore moins sur ton père. Tu iras au lycée à pieds. »
8 h 30
Elle va en cours la mère ?
Au lycée à pied
le froid me saute au cou
Oui, il peut aussi lui sauter à la figure
C’est pas croyable qu’à seize ans on puisse encore faire ce coup là !
Coup-là
je fais volte face et attrape le précieux ustensile scolaire
Volte-face
Je dirais presque « bagage scolaire » pour le jeu de mots
Julie pouffe de rire
On pouffe forcément de rire, non ? Elle pouffe entre ses doigts potelés ?
Le soleil là haut
Là-haut
[quote) où la nuit traine les pantoufles[/quote]
Traîne
m’informe que l’engin s’est stoppé
A stoppé
Je suis large !
Ce qui veut dire ? Large en temps ?

Eh bien écoute, je regrette un peu de ne plus avoir la V1 pour comparer avec celle-ci. Je l’avais juste survolée, mais je vois bien que ça n’a rien à voir. Franchement, tu m’as fait peur au début parce que je trouvais un peu obscur le démarrage. C’est ce que tu dois retravailler à mon avis. Ensuite, à partir du moment où il rejoint sa mère dans la cuisine, ça coule pour moi. Tu m’as même fait rire par moments. Voilà ce que j’appelle se lâcher, ce qui ne veut pas dire se relâcher.

J’aime. Continue comme ça. Je relirai quand tu auras corrigé. C’est bourré de fautes et je n’ai pas tout relevé, mais je suis sûre que tu vas les trouver en y regardant à deux fois.
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Message  Pacô Dim 16 Jan 2011 - 23:53

azul a écrit:
Mon reflet dans le miroir me renvoie l’image de mes yeux bleus, rougis par le shampoing.
Ton reflet te renvoie forcément ta propre image, que ce soit celle de tes yeux ou de tes trous de nez^^
Je dirais plutôt : « Le miroir me renvoie le reflet de mes yeux bleus »
C'est pris.

azul a écrit:
Des gouttelettes d’eau dégoulinent sur mes joues. Je passe ma serviette mouillée sur la figure et ébouriffe mes cheveux bruns ; une odeur de pêche s’en dégage et chatouille mes narines. Ils sentent un peu trop la « fille » mais ce n’est pas si désagréable. De toute façon, le pot AXE était vide et il n’y avait plus que celui de maman.
* Déjà, je crois qu’à ce stade on se fiche de savoir si la serviette est mouillée. Pour moi, c’est un détail de trop. Pour simplifier je dirais : « Des gouttelettes d’eau coulent sur mon visage. Je les essuie et ébouriffe mes cheveux ; une odeur de pêche chatouille mes narines.
J'ai pris.

azul a écrit:
* C’est quoi le pot Axe ? Axe c’est la marque je suppose, et que contient le pot ? Non parce qu’il vient de se laver les cheveux, donc c’est un flacon de shampooing. Comme le sien était vide, il a utilisé celui de sa mère, à la pêche. Et là, je suppose aussi que c’est un gel douche/shampooing. Un 2 en 1, quoi. Parce qu’une femme, c’est plutôt du genre à avoir un gel douche à la pêche et à côté un shampooing pour cheveux longs/courts/abimés/secs/gras/colorés/etc. Mais un mec c’est simple (grand bien leur fasse), ça n’y va pas par quatre chemins ; un 2 en 1 est un 2 en 1. Pourquoi avoir deux flacons quand on peut faire avec le même ?

Donc, si son shampooing Axe (pas vérifié si on écrit tout en capitales) est vide, il prend le 2 en 1 de sa mère. Point.
Je tiens quand même à préciser que mon fils, hétéro pur et dur, me tanne chaque fois que je fais une commande chez Yves Rocher pour que je rallonge la liste avec une dizaine de gels douche. La diversité des parfums, qu’ils soient pour femmes ou pour hommes ne lui pose pas question. C’est moi qui suis assez cloche pour lui prendre du vétiver et autre parfum musqué.

Donc : « De toute façon, mon flacon Axe était vide, et je n’avais pas d’autre choix que d’emprunter le shampooing douche de maman. »
C'est exactement ce que je ne voulais pas dire ! Enfin exactement le truc que j'ai reproché à arwen - il me semble.
Je ne veux pas dire "la flacon AXE" parce que personnellement, il ne me viendrait jamais à l'idée de dire "peux-tu me passer le flacon AXE s'il te plaît ?" à mes gentils camarades d'internat.
Non, c'était "tu peux me passer ton AXE stp ?" ou à la rigueur "tu peux me passer ton pot d'AXE ?"

azul a écrit:
* Ben non, il ne termine pas sa toilette puisqu’elle se poursuit
Oui ça j'ai pris.

azul a écrit:
* Pourquoi la serviette retombe ? Elle était déjà tombée ? On n’en sait rien en tout cas
Bon j'ai pris aussi.

azul a écrit:
* Je dirais plutôt : « Elle est où cette brosse à dents ? »
Non ça j'ai pas pris. C'est cu-cul !

azul a écrit:
* Ensuite, je n’énumèrerais pas les endroits possibles. « Je la cherche partout, sans succès. Peut-être par terre ? (s’il l’avait mis dans le verre il saurait où la trouver). « Je glisse sur le carrelage humide (je mettrais plutôt l’adjectif ici) et me retrouve à genoux. Ma brosse à dents tient compagnie aux toiles d’araignée sous le lavabo. Depuis quand le ménage n’a pas été fait ici ? Des poils y sont même accrochés quand je la passe sous l’eau. L’idée qu’ils appartiennent (puisse appartenir) à papa me fait doucement rigoler. Pas besoin de dentifrice, il suffit de frotter ! Je crache un jet de salive et me rince la bouche au moment où ma mère me crie à travers la cloison : « … »
Alors là j'ai quasi rien pris ! Je trouve que c'est "cu-cul la praline" à souhait ce que tu me proposes O_O !
Surtout le "Je la cherche partout, sans succès." On attend plus que le petit froncement de sourcils avec le méchant père fouettard.

azul a écrit:
Je jette un œil à ma montre oubliée sur le bord de la vasque et ne prends pas le temps de lui répondre. Elle a trop l’habitude. Malgré la buée compacte qui s’est formée autour du cadran
« Je jette un œil à ma montre… sans lui répondre. Elle en a l’habitude. » ?
Ça se dit une buée compacte ?
Oui, bien sur que oui que ça se dit.
J'ai pas pris ta première proposition.

azul a écrit:
sept heure vingt
7 h 20
Faut des espaces ? Je savais pas. C'est pris.

azul a écrit:
le bus a tendance à arriver toujours un peu plus tôt chaque matin
Sans « toujours » c’est aussi clair
Oui mais sans le "toujours", il n'y aucune insistance ; c'est même une image : comme si chaque matin le bus venait à chaque fois un peu plus tôt, perpétuellement.

azul a écrit:
c’est ce que j’avais prétendu à mes paternels.
Affirmé, soutenu. Prétendre est transitif direct au sens d’affirmer, soutenir. Prétendre à s’emploie dans le sens de aspirer à
J'ai mis soutenu, par prudence. Mais je reste sceptique.

azul a écrit:
Hier je l’ai manqué parce que le réveil n’avait pas sonné – du moins c’est ce que j’avais prétendu à mes paternels. L’appel de l’oreiller avait été plus fort et le sommeil prolongé avait eu raison des Eh Eh ! de Lady Gaga hurlant sur la première radio de France.
Pourquoi tu passes du passé composé au plus-que-parfait ?
Des « Eh Eh ! » que Lady Gaga hurlait…
"avait été" parce que c'est du passé dans le passé peut être ?
Pas pris l'autre proposition.

azul a écrit:
Plus le temps de s’essuyer
Parce qu’il n’a pas eu le temps de sécher depuis le temps ? S’il est sorti de la douche sans s’essuyer et qu’il est encore humide il faudrait nous prévenir avant.
Bah tu l'as vu s'essuyer une fois, à part le coup de la serviette sur la figure ?

azul a écrit:
C’est un vrai foutoir dans cette maison. Il s’habille vraiment avec des trucs qui traînent par terre ? Non parce que qu’il ait posé ses habits par terre, ok, mais qu’il y en ait d’autres que ceux qu’il avait l’intention de mettre, ça relève de la provoc. Ça veut quand même dire que la mère n’y est pas passée la veille. Pas un peu exagéré ? Dans sa chambre, passe, mais dans la salle de bains (qui je le rappelle prend un s à bains)…
Non mais vous dormez à poil vous ou quoi ?
Je sais pas, tu dors avec le boxer de la veille (souvent) et quand tu vas à la douche, tu prends le nouveau et tu enlèves le vieux.
Et la magie... ça t'en fait deux !

azul a écrit:
« Je saisis un boxer sur l’étendoir – au moins je suis sûr qu’il est propre – et je l’enfile à la hâte »
Et la c'est encore cu-cul !

azul a écrit:
et un polo noir au col en V
Elle a raison Liven, il vaudrait mieux un pull
J'ai pris ! Liven elle s'habille bien en plus.

azul a écrit:
Ils collent un peu à la peau comme si je venais de courir le marathon de New York, mais je crois que j’ai quand même la classe.
Pas mal ça, mais pourquoi l’italique à « classe » ?
Un petit coup de peigne inutile discipline tant bien que mal les cheveux rebelles. De toute façon, les filles préfèrent quand tout est en bataille ; ça fait genre je suis un enfant modèle qu’en couverture.
Lol, j’adore. Tu vois, c’est ça que j’appelle « te lâcher ». Sans mot grossier, ça coule en toute simplicité et dans un langage pas trop soutenu
Ouais... je commençais à me demander quand est-ce qu'il viendrait le compliment.
Mais j'en retire aucune gloire, j'ai l'impression que ce texte n'est plus le mien =/.


azul a écrit:
avec la brosse à dents sous le meuble
Il va falloir choisir l’endroit
Ah tata ! Faut pas déconner non plus XD.
A la base, elle était sous le meuble la brosse à dent et c'est toi qui m'a changé l'information en me proposant ta correction.
Finalement, j'ai pris le "sous le lavabo" mais le texte initial n'était pas incohérent : c'est vous qui mettez votre petite sauce et vos petits éléments dans le scénario... alors du coup, quand vous lisez le vrai fond - le mien quoi tongue - ça correspond plus au vôtre.

Mais n'inversons pas les rôles !

[quote="azul"]
J’enlèverais le pliage de la serviette, parce que quand on s’habille avec ce qui traîne par terre, on ne se soucie guère d’une serviette. On ne se pose même la question, dirais-je
Salle de bains[quote="azul"]our salle de bains.

Et pas pris : il s'habille pas avec ce qu'il a par terre. C'est toi qui lui as rajouté ce truc dans tes corrections. Y'a que le boxer qui était par terre.

azul a écrit:
tu as pas vu mes chaussettes
T’as
Bien vu.

azul a écrit:
J’ai le droit à son regard
J’ai remarqué que beaucoup de gens font cette faute. « J’ai droit à son regard », « J’ai le droit de faire, penser ce que je veux »
Bien vu aussi.

azul a écrit:
Je me retourne et fouille le placard du couloir ; là où toutes les affaires de la famille sont réunies. Une paire dépasse d’un tiroir ; elle va remplir sa mission ce matin.
MDR, tu me fais trop rire !
Je crois qu’il faut un peu mieux expliquer quand même. D’abord, il est dans la cuisine. S’il se retourne, c’est pour sortir de la pièce et aller fouiller dans l’armoire du couloir. Et ce ne sont pas les affaires mais plutôt les vêtements. Je vois ce que tu veux dire mais « affaires » prête à confusion je trouve. Sur le coup, j’ai presque vu toute la maison dans ce placard
J'ai changé un peu ; c'est en ligne de toute façon.
En fait, j'ai mis "vêtements" à la place de "affaires".

azul a écrit:
Le bout de tissu se dérobe et est tout biscornu au niveau des chevilles. Après considération, elles appartiennent à papa mais ce n’est pas encore l’heure à la restitution des biens familiaux.
Il faudrait trouver autre chose que « et est tout biscornu ». Style « et boudine »
Mais ce n’est plus l’heure de la restitution…
Comment ça "plus l'heure" ? Je crois que ça ne l'a encore jamais été x).
J'ai mis "déformé".

azul a écrit:
pas beaucoup de monde ne matent
Pas beaucoup de monde matent
Pris.

azul a écrit:
Elle va en cours la mère ?
Bah si tu réfléchis cinq minutes, tu comprends vite pourquoi.
De toute façon, son job sera mentionné plus tard ; parce que dans la vie d'élève avoir une mère prof, ça te revient souvent aux oreilles.

azul a écrit:
Oui, il peut aussi lui sauter à la figure
Je me suis pas amusé à compter toutes les propositions --".
Mais dans le doute, j'ai tout envoyé bouler et j'ai formulé ainsi : "J'ouvre grand la porte et un courant d'air froid me glace les mollets".

azul a écrit:
Je dirais presque « bagage scolaire » pour le jeu de mots
Pris ! Pour le jeu de mots aussi.

azul a écrit:
On pouffe forcément de rire, non ? Elle pouffe entre ses doigts potelés ?
J'ai pris.

azul a écrit:
Ce qui veut dire ? Large en temps ?
Roh, j'l'ai déjà expliqué pour arwen;
C'est l'une des expressions les plus en vogue ces derniers temps - enfin depuis bien un an. Plus ça va, plus j'entends du monde l'utiliser.
En gros, "je suis large" signifie ni plus ni moins "je suis trop bon".

azul a écrit:
Eh bien écoute, je regrette un peu de ne plus avoir la V1 pour comparer avec celle-ci. Je l’avais juste survolée, mais je vois bien que ça n’a rien à voir. Franchement, tu m’as fait peur au début parce que je trouvais un peu obscur le démarrage. C’est ce que tu dois retravailler à mon avis. Ensuite, à partir du moment où il rejoint sa mère dans la cuisine, ça coule pour moi. Tu m’as même fait rire par moments. Voilà ce que j’appelle se lâcher, ce qui ne veut pas dire se relâcher.

J’aime. Continue comme ça. Je relirai quand tu auras corrigé. C’est bourré de fautes et je n’ai pas tout relevé, mais je suis sûre que tu vas les trouver en y regardant à deux fois.
Certes mais là... j'ai presque plus envie d'écrire la suite.
Non pas que je sois particulièrement en manque d'inspiration... mais plutôt que j'ai l'impression que ce début ne me correspond pas du tout !
Tout le monde y est allé de sa petite sauce, j'ai eu des propositions contraires à d'autres propositions : genre, j'avais mis à l'origine "me saute à la gorge", arwen me dit de changer.
Le "couille" ne va pas, je tente une autre façon de dire et là, Laumie me re-propose "me saute à la gorge".
Y'a de quoi ne plus savoir à qui appartient ce texte au final et plus ça va, et plus j'ai envie de retourner sur l'écriture du bon vieux VVL... parce que là au moins je maîtrise mon sujet, j'aime écrire ce que j'écris.

Là j'ai l'impression de prendre les propositions par dépit, je vois pas toujours leur fondement, je lis des avis contradictoires à certains moments et je me demande si finalement je ne suis pas entrain de transcrire la vision de la jeunesse d'autres gens que moi.
Bref je suis troublé et bloqué là...

Texte mis à jour cependant. Une énième fois.
Mais c'est un peu le texte de vous tous tongue.

PS : Liven, j'ai mis "silence de moines". Et si si la comparaison se fait quand même !
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Message  Gavroche Lun 17 Jan 2011 - 3:42

Hum Paco, je ne t'ai fait aucune proposition sur cette question de flacon. Je t'ai juste dit que ça n'allait pas ce que tu avais mis... Shocked
Et ton expression, je suis large,c 'est l'endroit et la façon dont tu l'as insérée dans le texte qui va pas, pas l'expression elle même... ( qui existe depuis bien longtemps, au passage, hein Wink Ca se disait du temps où j'étais lycéenne, je crois bien ! ) Elle est plantée là, au milieu d 'un paragraphe qui n'a rien à voir avec l'idée que tu veux faire passer. Pas au bon endroit. J'ai absolument rien contre elle, mais pas où tu l'as mise...

Sinon... moi, j'ai l'impression que c'est toi qui ne sait pas comment le faire parler ton d'jeun. Si tu as des propositions contradictoires, c'est p'tre pas que ça part un peu dans tous les sens ?

Je te l'ai dit, Mr songe te l'a dit : c'est à toi de choisir sa façon de parler, mais faut que ça reste cohérent. Tu as l'impression qu'on te raconte tout et n'importe et quoi ? Mais moi quand je lis les autres commentaires, c'est ce manque de cohérence qui revient sans cesse... Pas autre chose... cohérence du personnage, cohérence du discours avec la situation... genre le truc que soulève Azul sur la serviette pliée ! Il laisse trainer son linge propre à coté du sale, sur le sol, mais plie gentiment sa serviette ? Non...
Tu nous parles d'internat, mais ce garçon il est pas à l'internat ! Il est chez papa et maman et ça fait une grande différence psychologique, mine de rien... et concrètement, ca fait que s'il arrose tout par terre, il sait qu'il va avoir sa mère sur le dos... parce que tu nous décris une mère qu'il a sur le dos, tout simplement. Cohérence...

Je ne sais pas comment tu as travaillé sur ce sujet, sur ce personnage... mais j'ai l'impression que tu ne le connais pas bien, que tu ne t'es pas imaginé ce qu'il était vraiment en dehors de cette question d'orientation sexuelle. Je peux me tromper... mais c'est l'impression que ça donne et ça pourrait expliquer ton problème. tu as les grandes lignes, oui, mais p'tre pas assez en détail pour pouvoir répondre à des questions du style. Moi, j'm'en fous qu'il ait 165 de QI et lis verlaine pour le petit dej, si ça te chante... Le truc, c'est que tu décris là, pour le coup, une scène banale en apparence, mais qui trahit des tas de choses sur ton personnage, qui visiblement t'échappent puisque contradictoires... Si ton mec est intello, ben faut nous le montrer intello ( j'sais pas, j'dis ce qui me passe par la tête : réciter des vers, décrire sa chambre : plein de bouquins, le faire penser à sa dernière lecture, sa prochaine... ) La, tu nous décrit un minet superficiel qui prend soin de son apparence, et qu'est bordélique, grosso modo; Alors c'est p'tre ça que tu veux, dans ce cas très bien. Si c'est pas le cas, faut arranger quelques trucs. et ça, c'est juste une question de détails significatifs. Je te dis, le bouquin sur sa table de chevet : pof, on sait à qui on a affaire. Pas besoin d'écrire dix lignes dessus. Et si tu nous mets Kant à sa table de chevet, ben on va pouvoir apprécier une autre façon de parler, p'tre, p'tre un coté distrait, déconnecté des choses réelles (là aussi je dis ce qui me passe par la tête, c'est pas forcement des suggestions)
Les détails de ce genre sont hyper significatifs pour un personnage... et aident à le faire accepter. faut-il encore que tu saches ce que tu veux renvoyer de lui comme image... là, il fait banal, passe-partout (même dans le choix de ses fringues, tiens... ) Pourquoi pas... mais bon faut aussi qu'il soit intéressant, surprenant.
Peut-être devrais tu travailler sur ça, avant de nous proposer ton texte... tu arriverais avec un personnage mieux campé, et toi plus certain de toi dans ce que tu veux faire passer comme image. Du coup, tu serais plus à même de faire le tri dans les remarques ( on n'a pas toujours raison, non plus) de détails...

Fais gaffe aussi à un truc bête. Tu me disais que les descriptions étaient indispensables dans un récit. Ben là , ça en manque singulièrement dans la maison, pour qu'on comprenne où il évolue... la question des placards par exemple. Pas simple à faire à la première personne, je te l'accorde... mais tu as tendance à croire qu'on visualise les choses tout seul ou qu'on peut les saisir tout seul... le coup des boxers, ok, mais fallait le préciser ( tu l'as fait mais y'a une petite maladresse, tu dis l'un des boxers avant de nous dire qu'il y en a deux...)

voilou te décourage pas ! c'est du travail, c'est frustrant, mais mine de rien tu progresses ! J'ai relu rapidement, ça me semble déjà mieux. J'vais pas faire une inspection de détails à 4h du mat, mais mis à part le 1er paragraphe qui semble un peu plat par rapport aux suivants ( plus vivants, plus rythmés) c'est mieux, d'un point de vue global. C'est pas parfait, soit, mais au moins on commence à le sentir un peu ce d'jeun...
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Message  Pacô Lun 17 Jan 2011 - 8:42

Non, mais je suis plutôt perdu parce que noyé par des propositions qui me font perdre le fil de mon scénario.
L'exemple le plus significatif est la remarque d'azul sur "faudrait savoir l'endroit" (en parlant de la brosse à dent).

Là c'est quand même la remarque qui m'a fait bondir parce que j'ai finalement eu l'impression que c'était le texte d'azul et pas le mien. Bien sur que je sais l'endroit où était cette brosse à dent, c'est sur mon bloc note - griffonné dans le train vendredi aprèm'.
Elle était sous le meuble et jusqu'à hier après-midi, elle était toujours sous le meuble ! Mais quand azul m'a fait sa correction, elle m'a proposé - voire un peu imposé ^^ - sous le lavabo. Ce qui n'était certes pas une mauvaise idée en soi, puisque ça évite la répétition du meuble.
Mais quand après elle me fait remarquer plus loin - parce que la suite du texte reste cohérent avec le scénario initial - "il faudrait peut être savoir où elle est"... bah encore heureux que je sais où elle est : elle était sous le meuble et pas sous le lavabo à la base.

C'est juste que ça m'a embêté un peu sur le coup. Je me suis dit "Mince, là on s'approprie mon texte et on le modifie. Puis on me reproche ensuite qu'il est pas cohérent avec ce qu'on m'a modifié" Shocked.

Même chose pour le style employé : Pierre, c'est un garçon banal en apparence, qui a ses petites singularités d'individu indépendant. Il mise beaucoup sur l'apparence, il aime être intéressant et cumuler les filles pour fair augmenter sa quote au lycée, il aime lire (mais serait-ce judicieux de le préciser alors qu'il est dans sa salle de bains ?) et il aime U2 et Muse.
Il a des expressions toutes faites qui lui viennent constamment en tête "Fichtre !", "Je suis large !" ou encore "couillon".

Il est en conflit avec son père et sa mère est sur-protectrice. J'ai prévu aussi de lui faire aimer les animaux, ou plutôt, un animal : son chat. Celui qui sera son premier confident silencieux sur son homosexualité. Je ne sais pas s'il était judicieux d'insérer ce personnage dans la scène du matin, où tout le monde est pressé.


Bref, j'ai une parfaite connaissance de mon personnage et j'avais écrit plus de 25 pages sur lui avant de tout supprimer. Là on m'a demandé un nouveau ton, un nouveau style : j'ai essayé de m'adapter. M'enfin, j'ai de plus en plus l'impression que ce roman n'est plus le mien car par rapport à l'idée initiale, je m'aperçois que ce n'est plus tellement ce qui me motivait dans l'écriture.
Moi, dans la littérature, c'est le "pseudo-lyrisme-pompeux" qui me plaît. Là... c'est pourri, j'ai l'impression d'écrire un roman de gare.
Donc c'est pour ça que je suis un peu frustré T_T.
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Message  Gavroche Lun 17 Jan 2011 - 11:01

Comme tu veux, mais moi je te trouve pas très bon dans ce style que tu affectionnes...

Non, c'est pas utile pour la lecture, de le préciser d'emblée , vue la façon dont tu le décris... je prenais des exemples parce que j'avais l'impression que tu savais pas où tu allais.

eh... y'a un truc. Faut JAMAIS supprimer ce que t'as écrit à cause de critiques désespérantes. Si j'avais dû le faire... même si c'est mauvais, faut garder. Un dans dix ans quand tu te reliras, tu diras soit "ouah, j'étais pas mauvais, finalement!" soit tu rigoleras et rien que pour ça, faut garder. 2. Une idée, même mal exploitée, reste une idée qui peut être retravaillée ensuite...
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Message  Pacô Lun 17 Jan 2011 - 15:04

C'est surtout que tu n'apprécies pas des masses ce style je crois plutôt.
Comme beaucoup aiment le style "Twilight" et que moi, je ne lui trouve vraiment rien d'intéressant. Je n'irais cependant pas dire que Meyer est bidon... même si plusieurs ici franchissent la limite Razz.

Si j'ai préféré supprimer parce que j'avais l'énorme tendance à pomper ce que j'avais déjà écrit pour reprendre mes passages. Là au moins, je suis sûr que c'est net et propre Smile.
Et puis... je ne pense pas garder un bon souvenir de ce passage là si je parviens à rédiger un texte plutôt "bon". Et puis... ça servirait qu'à flatter mon égo ensuite ? huhu.

Bon je pense le reprendre dans la soirée - le début qui paraît si long à lire - parce que là j'vais tenter de mettre en place le forum des graphistes ! Smile
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Message  Gavroche Lun 17 Jan 2011 - 15:18

Non, paco...
c'est pas qu'une question de gout. C'est que vraiment, il me semble (je suis pas super experte non plus, donc mon avis vaut ce qu'il vaut... ) que tu y fais beaucoup d'erreurs : trop d'adjectifs, trop d'effets qui sont là pour faire genre... et surtout tu n'es pas stable dans ta façon d'écrire... ça varie énormément.
Ceci dit t'es jeune, c'est normal de chercher comment. C'est pas une critique négative au fond... juste un constat à un instant T
Là, je lis un bouquin qu'est pas du tout écrit comme moi j'ai l'habitude. Bon, j'vais pas dire que j'adore, mais c'est très bien écrit, c'est agréable à l'oreille, dans le rythme des phrases, etc... j'écris pas du tout comme ça et ma préférence va à d'autres styles, sans parler de twilight ( qu'est d'abord une traduction... et dans ces cas de gros succès souvent une très mauvaise traduction ! ) mais c'est super bien écrit...

Enfin bon... et garder ses écrits, ça permet de voir son évolution... pas de flatter son égo. Ca permet d'analyser le chemin fait, ce qu'il y a encore à faire.

bon courage pour le forum.
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Message  azul Lun 17 Jan 2011 - 17:31

Dis donc, Thibaut Poignant, t'as pas l'impression que tu projettes tes lacunes sur moi, par hasard ? (et sur tous tes lecteurs, tant qu'on y est).
Pas sur le meuble des parfums, pas sur les étagères en verre… peut-être par terre ? Les pieds glissent sur le parquet mais je réussis à m’accroupir sans tomber. Ah la voilà ! Des toiles d’araignée l’accompagnent
Tu peux me dire à quel moment tu as dit que cette fichue brosse à dents était sous le meuble ? Elle n'est pas sur le meuble, puis tu passes aux étagères en verre et ensuite à par terre. Et là, il trouve la brosse à dents. Où ça s'il te plaît ? Sous le meuble des parfums peut-être ? Désolée de ne pas être dans ta tête pour avoir vu à ce moment-là où tes yeux se dirigeaient.
Alors, je propose lavabo, et plus bas quand tu dis meuble je dis qu'il va falloir choisir entre les deux. Si tu m'avais posé la question au lieu de t'emballer, je t'aurais répondu que je te l'avais signalé pour éviter une incohérence. Je n'ai rien cherché à t'imposer. Ce que j'aurais dû faire, c'est te dire : attention, plus haut dans le texte on ne sait pas où est tombée la brosse. Si tu prends lavabo, il faut mettre lavabo ici. Si tu gardes meuble ici, il faudra mettre meuble plus haut.

Ensuite, je t'ai fait des propositions de phrases, d'améliorations de mon point de vue. Mais ce n'est que mon point de vue et je le marque assez je crois, comme je l'ai toujours fait en employant le conditionnel : "Je dirais", "Je te propose".

Tu as écris 25 pages sur ce personnage mais je crois que tu ne le maîtrises pas si bien que ça. Peut-être parce que tu y mets trop de toi. C'est l'effet pervers de la première personne.

Alors, si tu as l'impression que ce texte ne t'appartient plus, je ne peux que te conseiller de l'abandonner et de le réécrire tel que tu le vois, tel que tu le sens sans te laisser influencer par ce qu'on te dit. Parce que là, tu vois, j'ai plus envie d'aller lire. Trop facile de rejeter la faute sur les autres. En même temps, ça te montre en direct l'effet que ça fait quand on te démonte ton texte et que tu sais plus par quel bout le pendre. Et que tu en finis par le "dépersonnaliser".

Écrit-le en pseudo-lyrisme-pompeux ton roman, puisque c'est le style qui te plaît, puisque pour l'instant c'est le tien.
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Message  Pacô Lun 17 Jan 2011 - 19:39

Je disais surtout que j'avais l'impression de ne plus m'approprier ce texte, comme s'il était un vieux champs de bataille du tout va littéraire.
Peut être s'est-on mal compris concernant la question du lavabo et de la brosse à dent, mais je n'en reste pas moins assez dés-identifier de cette introduction.
Finalement, j'ai l'impression en la relisant qu'elle n'est pas de moi.

Ce pourquoi je m'efforce de reprendre l'idée de vos formules, mais jamais vos formules elles-mêmes T_T.

Bon, comme je le disais plus tôt, j'vais tenter de le retravailler dans la soirée. Mais je ne promets rien.
Ce sujet me tient peut être à cœur - et parfois je me demande si je ne tiens pas plus à lui qu'à faire reconnaître des idées politiques et philosophiques sur un nouvel ordre mondial.
Disons que je reconnais être davantage susceptible à ce sujet... =/

(je ferais bien de faire un tour dans ma propre salle d'interrogatoire tiens !)

Excuse-moi azul (et arwen ?) si j'ai pu t'offenser.
C'est quand même super sympa de prendre le temps de faire des commentaires à rallonge !
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Message  azul Lun 17 Jan 2011 - 21:59

Ce sujet me tient peut être à cœur - et parfois je me demande si je ne tiens pas plus à lui qu'à faire reconnaître des idées politiques et philosophiques sur un nouvel ordre mondial.
J'ai compris que le sujet te tenait à cœur, raison pour laquelle tu dois de dégager pour ne pas trop mettre de toi. Je connais bien le problème, je l'ai fait avec mon premier roman. Invente un personnage qui n'a rien à voir avec toi et avec ceux que tu connais. Change le prénom et les descriptions physiques aussi. Tu vois ce que je veux dire ? Appuie-toi sur ce que tu connais, et pas sur ceux que tu connais.

Et tu ne m'as pas offensée, juste un peu énervée. Mais c'est oublié ♥
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Message  MrSonge Lun 17 Jan 2011 - 22:09

Comme disait Flaubert : « Madame Bovary, c'est moi. »
C'est évidemment une façon habile de dire qu'il y a un abîme profond entre lui et son personnage qui n'est justement absolument pas lui, comme on aimerait le faire croire aux lycéens naïfs. Et pourtant, on peut très souvent mettre infiniment plus de soi (c'est-à-dire de vie) dans un personnage qui ne nous ressemble pas que dans notre portrait craché. Raison pour laquelle l'auto-fiction, comme on dit de nos jours, n'est qu'un bourbier au fond duquel, dans la fange des publications médiocres, viennent s'entasser les romans les plus insalubres de chaque putride rentrée littéraire !

Il faut bien être conscient de la différence entre "mettre de soi" dans son écrit, ce qui est inévitable, est "se mettre" dans son écrit, ce qui est regrettable. Wink
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Message  Gavroche Lun 17 Jan 2011 - 22:51

Tu ne m'as pas offensée ou énervée. Allez, un peu agacée sur un ou deux points ! Mais je suis bien placée pour savoir combien les commentaires négatifs peuvent être déstabilisants et comment on peut y répondre vertement parfois pour s'en défendre. J'essaie à présent de me souvenir comment je suis moi même quand ça arrive à quelqu'un que je commente... et c'est plus dur dans l'autre sens ! Wink
Le conseil d'Azul est très bon et je suis d'accord avec Mr songe. Ca ne doit pas être toi qui parle, dans ce récit, mais ton personnage. Ce qui n'est pas simple du tout ! Beaucoup d'auteurs débutants pensent que la 1ere personne est plus simple à gérer. En fait, ils se projettent dans leur personnage et ça ne donne jamais rien de très intéressant ni de très bon. En plus, c'est plein de contraintes techniques, la 1ere personne : focalisation du point de vue, cohérence du discours, de sa forme. finies les petites libertés, fantaisies qu'on peut s'accorder avec un point de vue omniscient, on est prisonnier du personnage, de sa façon de voir, de dire les choses. sincèrement, j'aime pas ! Ni en tant qu'auteur, ni en tant que lectrice, pour dire ! Je l'ai fait sur une nouvelle, c'est marrant sur dix pages, sur cent, pour moi, ça devient chiant. Je trouve ça, en fait, beaucoup plus technique qu'un autre choix de narration... Ca n'empeche pas que ça a ses avantages...
Et si tu ne te retrouves pas, c'est juste un symptome de ton problème plus général : tu te cherches encore question écriture ( j'y tiens !).
j'vais pas plus loin ici. J'ai un avis sur ton projet - un avis négatif en l'état des choses, mais ce n'est que mon avis, il n'a aucune valeur supérieure à un autre. Et qui n'a pas grand chose à voir avec mes remarques ici sur la forme. C'est plus sur le fond. Je pourrais le développer si tu le souhaites dans la partie interrogatoire. Enfin, pas ce soir.
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Message  Elemsis B. Lotguth Mer 19 Jan 2011 - 13:15

Bon je le dis franchement, un livre traitant de l'homosexualité, ça peut être intéressant, mais c'est pas vraiment mon style de lecture.
Malgré tout, ce premier extrait est assez court, donc je tente.

Un petit coup de peigne inutile discipline tant bien que mal les cheveux rebelles.
S'il les discipline un tant soit peu, alors il n'est pas inutile. Légère contradiction ici.

« Ah bah te voilà ! » me dit ma mère qui range les céréales de Julie dans la cuisine.
On bloque sur le Julie. Vu que tu n'évoques la petite sœur que dans la phrase suivante, c'est maladroit je trouve.
Il faudrait soit l'introduire avant, soit ne pas donner son nom dans cette phrase.

les Nike sont chaussées ; pas besoin de les lacer. Ces baskets sont géniales justement parce qu’elles ne paraissent jamais se défaire du corps humain, même si on leur fait subir les pires tortures.
Ils t'ont payé pour dire ça? (je plaisante)

L’allée dallée est bien jolie, mais elle fait contourner toute la maison.
Je trouve cette phrase bizarre. Peut-être le fait de placer "allée" et "dallée" côte à côte car les mots se ressemblent beaucoup à la prononciation. Si ce n'est pas ça, je ne saurais expliquer d'où proviens la maladresse, mais je la ressent.

Il habite dans l’un de ses nouveaux pavillons
A moins que tous les pavillons lui appartiennent, ton "ses" est incorrect, ça devrait être "ces".

-------------------

Bon, concernant le fond. J'ai bien reconnu mes parents. "Tu vas être en retard!, "Tu vas attraper froid!"...etc.
Donc c'est bien rendu à ce niveau.
Pierre a un petit côté adolescent aigri. J'espère que c'est voulu. C'est une manière de retranscrire la crise d'adolescence donc pourquoi pas.

Certains détails, pensées, sont un peu bizarres, mais je pense que c'est voulu. En tout cas ça rentre plutôt bien dans le personnage, car on sait bien qu'étant ado on a toujours des pensées un peu bêtes, qui nous feraient rire quelques années plus tard.
Spoiler:

En somme donc: ça pourrait être plus fluide à la lecture, mais ça passe quand même. Un travail de fond a été fait sur le personnage. Concernant l'intrigue, c'est là que ça cloche: il n'y en a pas. Mais peut-on la demander alors que le roman commence à peine? Je ne crois pas, je pense qu'il faut laisser encore un peu de sursis. Si d'ici un ou deux chapitres par contre, l'intrigue n'est toujours pas visible, ne serait-ce qu'en partie, alors il faudra se poser des questions.

Bonne continuation.
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Message  MrSonge Mer 19 Jan 2011 - 13:20

Concernant l'intrigue, c'est là que ça cloche: il n'y en a pas. Mais peut-on la demander alors que le roman commence à peine? Je ne crois pas, je pense qu'il faut laisser encore un peu de sursis.
Je pense en effet qu'il est un peu trop tôt pour juger. ^^
En format word, police 12, je pense que ce premier extrait doit s'étaler sur une page ou deux, il me semble donc normal que l'intrigue ne soit pas encore exposée de long en large après si peu de temps. Laissons l'exorde se dérouler, n'anticipons pas.
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Message  Pacô Mer 19 Jan 2011 - 18:11

Elemsis B. Lotguth a écrit:Bon je le dis franchement, un livre traitant de l'homosexualité, ça peut être intéressant, mais c'est pas vraiment mon style de lecture.
Ah mais c'est un roman "initiatique" un peu Smile.
On peut ne pas aimer le sujet ceci dit.

Elemsis B. Lotguth a écrit:
Un petit coup de peigne inutile discipline tant bien que mal les cheveux rebelles.
S'il les discipline un tant soit peu, alors il n'est pas inutile. Légère contradiction ici.
Oui je vais le retirer. C'est pas vraiment à cause de la contradiction, d'ailleurs, mais plutôt parce qu'il est redondant avec "tant bien que mal" qui dégage la même impression d'inutile.

Elemsis B. Lotguth a écrit:
« Ah bah te voilà ! » me dit ma mère qui range les céréales de Julie dans la cuisine.
On bloque sur le Julie. Vu que tu n'évoques la petite sœur que dans la phrase suivante, c'est maladroit je trouve.
Il faudrait soit l'introduire avant, soit ne pas donner son nom dans cette phrase.
Non, je parlerais d'elle 35 lignes plus loin, ce serait gênant.
Mais vu que je l'embraye juste après, c'est une façon de l'introduire d'une façon beaucoup plus naturelle... on est dans sa tête et ce nom lui vient spontanément. S'il n'avait pas parlé d'elle immédiatement après, oui ça aurait été problématique.

Enfin ceci dit, qu'est-ce qu'en pensent les autres ?

Elemsis B. Lotguth a écrit:
les Nike sont chaussées ; pas besoin de les lacer. Ces baskets sont géniales justement parce qu’elles ne paraissent jamais se défaire du corps humain, même si on leur fait subir les pires tortures.
Ils t'ont payé pour dire ça? (je plaisante)
Il faut bien financer nos projets Laughing.

Elemsis B. Lotguth a écrit:
L’allée dallée est bien jolie, mais elle fait contourner toute la maison.
Je trouve cette phrase bizarre. Peut-être le fait de placer "allée" et "dallée" côte à côte car les mots se ressemblent beaucoup à la prononciation. Si ce n'est pas ça, je ne saurais expliquer d'où proviens la maladresse, mais je la ressent.
Tu proposerais quoi alors ? On m'a déjà fait la remarque alors je vais peut être revoir finalement.... "allée dallée"... ouais ça peut porter à confusion. Y'a "jolie" aussi qui rappelle l'allitération en "l".

Elemsis B. Lotguth a écrit:
Il habite dans l’un de ses nouveaux pavillons
A moins que tous les pavillons lui appartiennent, ton "ses" est incorrect, ça devrait être "ces".
Fichtre ! On me l'a déjà signalée celle-là en plus ! Embarassed

Elemsis B. Lotguth a écrit:
Bon, concernant le fond. J'ai bien reconnu mes parents. "Tu vas être en retard!, "Tu vas attraper froid!"...etc.
Donc c'est bien rendu à ce niveau.
Pierre a un petit côté adolescent aigri. J'espère que c'est voulu. C'est une manière de retranscrire la crise d'adolescence donc pourquoi pas.
Bah il a le petit côté blasé de l'adolescent qui se rebiffe contre ses parents et qui trouve toujours qu'ils ont tort. Après, chacun sa façon de l'exprimer ^^.

Elemsis B. Lotguth a écrit:
Certains détails, pensées, sont un peu bizarres, mais je pense que c'est voulu. En tout cas ça rentre plutôt bien dans le personnage, car on sait bien qu'étant ado on a toujours des pensées un peu bêtes, qui nous feraient rire quelques années plus tard.
Spoiler:
Vouaip'.
Puis Pierre, il est rêveur un peu alors il se fera souvent des films, en s'imaginant des trucs un peu improbables. Mais c'est ce qui fera un peu son identité surtout.

Elemsis B. Lotguth a écrit:
En somme donc: ça pourrait être plus fluide à la lecture, mais ça passe quand même.
Hum... où est-ce que tu as peiné à la lecture ? Parce que tu ne l'as mentionné nulle part encore dans le relevé...

Elemsis B. Lotguth a écrit:
Un travail de fond a été fait sur le personnage. Concernant l'intrigue, c'est là que ça cloche: il n'y en a pas. Mais peut-on la demander alors que le roman commence à peine? Je ne crois pas, je pense qu'il faut laisser encore un peu de sursis. Si d'ici un ou deux chapitres par contre, l'intrigue n'est toujours pas visible, ne serait-ce qu'en partie, alors il faudra se poser des questions.
Question intrigue, je pense plutôt en avoir fait un peu trop d'un coup. D'ailleurs, on m'a conseillé d'en retirer des morceaux pour pas que ça se voit trop, tout de suite. Genre le côté joli petit coeur qui joue avec les filles, mais qui l'intéressent pas.
Alors je crois pas que ce soit judicieux d'attaquer de manière frontale avec une intrigue tout de suite présente.

Et puis entre nous, sans avoir lu le titre, le premier paragraphe te donne le reflet de l'intrigue. Ou du moins, ces deux pensées.
La première étape, c'est "comment s'accepter soi-même", et son "non, j'ai pas une gueule de pd" est suffisant pour comprendre que le roman va porter sur l'acceptation de l'état homosexuel. Traitée d'une façon plus jeune, avec le ressenti d'un garçon qui se comportera à sa manière et qui - j'espère - donnera envie qu'on suive un peu sa vie.


Mais si tu n'aimes pas les histoires d'homo, Le Véritable Visage de la Lumière est plus élaboré et traite d'une République Mondiale menacée par un Empire Laughing.
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Message  Elemsis B. Lotguth Mer 19 Jan 2011 - 18:24

Hum... où est-ce que tu as peiné à la lecture ? Parce que tu ne l'as mentionné nulle part encore dans le relevé...
En fait, c'est la manière dont les phrases se suivent les unes les autres, le fil de ses pensées. Je crois que ton personnage est tellement différent de moi que je dois m'y reprendre à plusieurs fois pour saisir certaines de ses logiques - ou non-logiques.
Mais vu comme ça finalement, c'est pas ta faute, au contraire ça veut dire que ton personnage est complexe, humain.

Pour l'intrigue donc, ça se résume juste à accepter au fur et à mesure le fait qu'il soit homo alors qu'il le renie un peu au début, puis après ça, à bien le vivre?
Je trouve ça un peu léger, mais je voudrais pas m'avancer non plus. Attendons voir comment tu gères la suite du bouquin.

Mais si tu n'aimes pas les histoires d'homo, Le Véritable Visage de la Lumière est plus élaboré et traite d'une République Mondiale menacée par un Empire
Bin non, c'est pas que j'aime pas, juste que si j'avais pas été sur ce forum, je serais pas allé de moi même vers ton livre en magasin par exemple, tu vois?
Mais finalement, la lecture n'a pas été lassante, et je lirais tes prochains extraits si tu les poste.
Quand à ton autre roman, j'y jetterais un œil également, à mon rythme car je suis aussi pas mal pris par mes activités de game-making ces temps-ci, avec un projet de noël qui verra le jour à Pâques (je ne plaisante qu'à moitié en disant "Pâques", disont seulement que j'ai pris du retard ^^').
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Message  Pacô Mer 19 Jan 2011 - 19:07

Bouah, quand on y repense, l'intrigue du "Rouge et le Noir" ça ne reste que l'énorme ambition de Julien Sorel. Enfin, si on se borne à la réduire ainsi...
Non, ce roman parlera surtout de l'acceptation homosexuelle qui se heurte à une pression sociale forte, dans un contexte où le protagoniste (=Pierre) pourrait rester dans ses petites baskets et continuer de plaire aux filles et d'être le mec "populaire" du lycée.
En gros... pourquoi et comment il va vouloir de plus en plus assumer son homosexualité vis-à-vis de tous alors que ça risque de lui faire "perdre sa place" dans la société.

Le côté dramatique étant où il va avoir quelques désillusions et qu'il va devoir affronter un truc d'invisible qui le ratera pourtant pas. C'est déjà pas mal non ?

Huhu, et pour l'autre roman, c'est un tout autre registre et un tout autre style !
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Message  MrSonge Mer 19 Jan 2011 - 22:05

Mais tu me crispes, à force de parler de la suite, de l'intrigue, du ressort dramatique ! Tu me donnes faim. Ou soit, c'est selon. Razz

Bref, c'était une façon très très discrète de dire que je veux la suite !! cyclops
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Message  Blackmark Ven 21 Jan 2011 - 14:17

Bonjour Pacô,

Avant toute chose je tiens à préciser que je n'ai pas lu les cinq pages de commentaires, donc excuse-moi s'il y a des redites.

Sur le fond, la scène remplit bien ses fonctions introductives : on comprend que Pierre est un lycéen décontracté et un peu désinvolte, apparemment populaire, qu'il vit dans un quartier résidentiel plutôt conventionnel, qu'il entretient des rapports familiaux tout ce qu'il y a de plus classique pour un jeune de son âge et, bien sûr, qu'il est homosexuel. Seulement le tout est agrémenté d'une foule de détails qui plantent certes un peu mieux le décor, mais qui n'ont pas nécessairement leur place ici. Je pense que la scène gagnerait vraiment à être un peu élaguée.

Quelques remarques formelles :

Je rigole à ma remarque et je l’enfourne dans la bouche.

Vérifier l'usage de « rigoler à ». Il me semblerait également plus naturel de dire « je l'enfourne dans ma bouche », mais ta forme est sans doute correcte.

Elle a trop l’habitude.

Pourquoi trop ?

Je saisis un boxer étalé au sol – celui qui me parait le plus propre des deux, histoire de pas remettre celui de la veille

Puisque le texte est narré à la première personne et au présent, je pense que tu devrais remplacer « la veille » par « hier ».

Un jean Levis, une petite chemise blanche

Pourquoi petite ?

ça fait genre je suis un enfant modèle qu’en couverture

Est-il vraiment un enfant modèle en couverture ? Pas sûr que cette phrase soit très judicieuse...

là où toutes les vêtements de la famille sont réunis

« Tous » les vêtements, et c'est vraiment étrange de réunir dans un même placard tous les vêtements de la famille !

pas beaucoup de monde matent les pieds de toute façon

L'accord ne fonctionne pas, le verbe étant au pluriel et le sujet au singulier.

pas beaucoup de monde matent les pieds de toute façon

C'est plausible mais ça me gêne quand même que sa soeur s'appelle Julie et son voisin Julien. En lisant ça, la remarque qui me vient à l'esprit est « l'auteur manque vraiment d'imagination pour les prénoms. »

En deux mouvements de jambes, les Nike sont chaussées

« Les » Nike ? Quelles Nike ?

l’un de ses nouveaux pavillons que des promoteurs immobiliers ont aligné

« Ces » pavillons que l'on a « alignés »

les résidants ne sont pas eux aussi

Les « résidents »

aux grands platanes des cours Jean Jaurès à Moulins

Je n'ai pas compris l'allusion. Que sont les « cours Jean Jaurès à Moulins » ?

Il n’est pas tellement beau mais il a son charme ; c’est ce qu’on lui dit pour pas le vexer. Et puis, il a toujours les derniers jeux sur X-Box.

Je n'ai rien contre les clichés, mais là c'est un peu gros.

Concernant le style, tu affirmes toi-même essayer quelque chose de nouveau et je dois dire que cela se voit. Tu as beaucoup de mal à te décider entre un registre plutôt familier, adolescent, et un autre plus littéraire. Du coup on a un style assez irrégulier parfois dérangeant. Un exemple très caractéristique à mon avis :

Le gel est difficilement supportable et j’ai l’impression de plus avoir de miches. Le soleil là-haut se montre de plus en plus fainéant et il reste couché sous sa grosse couette de nuages gris. En fait, on est pile au moment où le jour hésite à se pointer et où la nuit traine les pantoufles.

J'ai du mal à comprendre la cohérence du passage, alors que l'on passe de « j'ai l'impression de ne plus avoir de miches » à la phrase pseudo-poétique de la fin.

De plus, parfois tu utilises un pronom qui fait référence à une phrase bien antérieure, c'est assez gênant. Exemple :

Un tas de lycéens se masse devant et commence à monter. Je suis large ! Trois petits secondes grelottent sur le goudron glacé lorsque je me présente enfin à destination. Je leur serre la main

« Leur » renvoie aux lycéens, mentionnés trois phrases plus tôt sous la forme d'un sujet singulier qui plus est.

En résumé je pense que les éléments sont là, mais qu'il faudrait retravailler un peu l'ensemble pour obtenir quelque chose de plus homogène et, du coup, plus fluide (c'est un peu l'objectif de l'utilisation de ce registre, si je ne m'abuse).

Pour terminer, je souhaiterais revenir sur le passage introductif :

Je suis homosexuel.
Je redresse la tête et défie du regard celui qui ose émettre cette terrible vérité. Le miroir me renvoie le reflet de mes yeux bleus, rougis par le shampoing. Des gouttelettes d’eau dégoulinent sur mes joues. Je les essuie et ébouriffe mes cheveux bruns ; une odeur de pêche s’en dégage et chatouille mes narines. Ils sentent un peu trop la « fille » mais ce n’est pas si désagréable. De toute façon, le pot AXE étant vide, j’ai été forcé d’emprunter celui de maman. Je bombe le torse.
Non, décidément, j’ai vraiment pas une gueule de pédé.

Le fait qu'il est homosexuel est important pour l'histoire, nous l'aurons bien compris. Pourtant, les quelques lignes qui suivent cette affirmation n'ont aucun rapport avec elle. D'une certaine façon, cela n'a aucun intérêt qu'il se l'affirme à ce moment-là, puisque l'on ignore tout de ses sentiments à ce sujet, sa façon de l'appréhender. Il est homosexuel, d'accord, mais après ? Pourquoi commencer par nous en informer, si c'est pour ne pas développer, ne serait-ce que succintement, cette idée ?Vient-il à peine de se l'avouer à lui-même ? Pourquoi y pense-t-il à ce moment-là ? L'entrée en matière n'a, à mon avis, pas suffisamment de poids comparé à son importance pour la suite.

J'espère que ce petit commentaire t'aura été utile. J'espère que je n'ai pas été trop décourageante, mais j'ai cru comprendre dans la salle d'interrogatoire que ce sujet te tenais à coeur et je pense que tu pourrais en faire quelque chose de vraiment bien Wink
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Message  Pacô Ven 21 Jan 2011 - 23:50

Blackmark a écrit:Seulement le tout est agrémenté d'une foule de détails qui plantent certes un peu mieux le décor, mais qui n'ont pas nécessairement leur place ici. Je pense que la scène gagnerait vraiment à être un peu élaguée.
HNe vient-on pas de me dire que si je ne donnais pas de petits détails qui "personnalisent" mon personnage, celui-ci devient un gros cliché banal qui ne donne pas envie de lire la suite ?
Je me suis laissé convaincre par le premier discours et je doute revenir sur ma position : la première version était beaucoup plus centrée sur ses sentiments et beaucoup moins sur les petits détails de ses gestes et de son comportement, mais après considération et moults remarques, c'est vrai qu'il vaut mieux commencer par caractériser le personnage avant le faire épancher sur sa condition.

Et comment voudrais-tu élaguer la scène ? Toute la scène est composée de détails et on pourrait la résumer en deux phrases : "Pierre se dit qu'il est homosexuel en faisant sa toilette. Sa mère lui dit qu'il est en retard alors il s'habille en vitesse et arrive à prendre son bus juste à temps."
Comment pourrait-on élaguer ? Si ce n'est choisir les détails qui resteront et ceux qui ne resteront pas ? Mais donc dés-identifier la scène et la rendre aussi formelle et impersonnelle que le résumé que je viens de te faire ? Smile


Blackmark a écrit:
Vérifier l'usage de « rigoler à ». Il me semblerait également plus naturel de dire « je l'enfourne dans ma bouche », mais ta forme est sans doute correcte.
Pour "rigoler à" j'ai une petite preuve : http://www.amazon.fr/100-humour-pour-rigoler-r%C3%A9cr%C3%A9/dp/2244478645
Prise au hasard de google. Je pense pas qu'on fasse l'erreur dans le titre...

Blackmark a écrit:
Pourquoi trop ?
Déjà parce qu'il s'exprime comme un ado.
Et puis parce que ce n'est pas la première fois qu'il ne lui répond pas et que ça doit surement être un sujet de conflit entre les deux personnages ; d'où le "trop" qui donne un petit gout d'abus.

Blackmark a écrit:
Puisque le texte est narré à la première personne et au présent, je pense que tu devrais remplacer « la veille » par « hier ».
Personnellement, je dis "de la veille" et je ne crois pas être le seul.
C'est pas facile et très moche de dire "d'hier" non ?

Blackmark a écrit:
Pourquoi petite ?
Alors là j'avoue que je ne sais pas pourquoi Laughing.
Non, elle n'est pas petite u_u".

Blackmark a écrit:
Est-il vraiment un enfant modèle en couverture ? Pas sûr que cette phrase soit très judicieuse...
Eh ! Tu as oublié un mot !
Ce n'est pas "en couverture" mais "qu'en couverture" ; grosse nuance !

C'est surtout une expression qui signifie ni plus ni moins que tu te donnes l'air d'être un enfant sage mais que tu ne l'es pas ; en fait, regarde les BB Brunes et tu comprendras le principe =P.

Blackmark a écrit:
« Tous » les vêtements, et c'est vraiment étrange de réunir dans un même placard tous les vêtements de la famille !
Ah voui, c'était "toutes les affaires" avant T_T.
Bah personnellement... j'en connais beaucoup qui le font. Mes voisins - pour ne citer qu'eux - par exemple.
C'est surtout caractéristique des maisons "pas très grandes".

Et puis surtout d'un système plus communautaire familiale (on l'étudie en cours d'ailleurs ce schéma de vie).

Blackmark a écrit:
L'accord ne fonctionne pas, le verbe étant au pluriel et le sujet au singulier.
Ah, tu corriges une correction de correctrice tongue
Non, je plaisante Wink.

Non l'accord se fait parce que "beaucoup" ou encore "Nombre de" sont des sujets particuliers, des sujets de quantité. Et l'accord privilégié est le pluriel par l'Académie, même si les deux orthographe sont acceptées.

Blackmark a écrit:
C'est plausible mais ça me gêne quand même que sa soeur s'appelle Julie et son voisin Julien. En lisant ça, la remarque qui me vient à l'esprit est « l'auteur manque vraiment d'imagination pour les prénoms. »
Oui... m'enfin, y'aura pas de grandes interférences entre les deux.
Je n'avais pas songé à ça et je peux encore modifier le prénom du meilleur ami.

Mais disons que la vie fait parfois de drôle de choses et ça existe trois Bernard qui habitent la même rue (voui voui, c'est chez moi Very Happy).

Blackmark a écrit:
« Les » Nike ? Quelles Nike ?
Si je te dis que c'est une devinette à 5000 euros, tu me réponds quoi ?
Ou tu préfères un joker ?

Il y a des fois où si l'on peut éviter le possessif, ça allège le texte. Or ici, je ne crois pas que la confusion soit visible pour ne pas savoir à qui appartiennent ces Nike...

Et comme disait arwen quand j'écrivais "je saisis le manteau noir"... l'adjectif "noir" n'est pas judicieux parce que, est-ce que lorsque tu prends ton manteau tu dis "tiens je prends mon manteau noir" ? Non. Tu te dis juste "tiens je prends mon manteau" parce que dans ta tête, la couleur de ton manteau n'est pas intéressante : tu le sais depuis belle lurette qu'il est noir.
Là c'est la même chose : on n'est pas avec "il" et c'est une écriture tout à fait différente avec "je" parce qu'il faut une perception interne. Quand tu chausses des pompes, est-ce que tu te dis : "tiens je mets mes chaussures noires et blanches, que j'ai acquises il y a trois mois pendant les soldes, dans l'un des magasins de la rue qui croisent avec l'avenue de la République à Digoin ?"
Non, tu te dis : "Je mets mes pompes". Tu peux préciser à la rigueur la marque, mais c'est bien tout.

Blackmark a écrit:
« Ces » pavillons que l'on a « alignés »
Comment ça ? C'est toujours pas corrigé ? O_O
Je l'ai fait l'autre jour pourtant... !

Blackmark a écrit:
Les « résidents »
Ah mon Larousse n'est pas d'accord avec toi ! tongue
http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/residant/
Et le dico de l'internaute non plus.

Mais je crois que y a plusieurs orthographes, parce que si tu me corriges avec le correcteur intégré à ton navigateur "web" moi aussi, il me l'a souligné quand j'ai posté le texte. Et pris de doute, j'avais déjà vérifié dans le dico Wink.

Blackmark a écrit:
Je n'ai pas compris l'allusion. Que sont les « cours Jean Jaurès à Moulins » ?
Les voilà :
Spoiler:
Sinon, c'est un gamin qui habite à côté de Moulins, en Allier.
Alors il va pas comparer avec l'avenue des Champs Élysée Wink.

Blackmark a écrit:
Je n'ai rien contre les clichés, mais là c'est un peu gros.
Ah ! Et c'est quoi un cliché hein ?
Attention, on n'en a débattu pendant 5 pages, alors ne ressors pas ce qui vient de se dire x).

Non, mais de toute façon, on a tous un ami qu'on exploite un peu. Du moins, vers ces âges là.

Blackmark a écrit:Concernant le style, tu affirmes toi-même essayer quelque chose de nouveau et je dois dire que cela se voit. Tu as beaucoup de mal à te décider entre un registre plutôt familier, adolescent, et un autre plus littéraire. Du coup on a un style assez irrégulier parfois dérangeant.
Ah non, ça ne marche plus ! Au début oui, mais là j'ai viré tout ce qui était trop soutenu.
Ne crois-tu pas que tu fais l'amalgame entre littéraire et soutenu ? On peut faire littéraire dans un argot très bas.
Exemple vivant, que tu m'as si bien cité (et dont je suis le plus fier en fait) :

Le gel est difficilement supportable et j’ai l’impression de plus avoir de miches. Le soleil là-haut se montre de plus en plus fainéant et il reste couché sous sa grosse couette de nuages gris. En fait, on est pile au moment où le jour hésite à se pointer et où la nuit traine les pantoufles.
Toi qui me parles de cliché, n'es-tu pas justement en train de m'en proposer un toi-même ? Sous prétexte que le gamin est jeune et pas forcément très bien "élevé", il ne peut pas être poète ? Ou du moins, il ne peut pas se laisser porter par la rêverie ?
Plus tard, on verra que son livre de chevet, ce sont les Fleurs du Mal de Baudelaire. Ce premier accès de rêverie es significatif d'un gosse qui a la tête un peu dans la poésie.

La première version était soutenue et ne correspondait pas au registre. Mais on parle bien de registre de langue ; ce serait un peu plus grave - et assez discriminatoire - de parler de registre d'esprit.
Sous prétexte qu'on est comme-ci ou comme ça, on ne peut pas penser de telle ou telle façon ?

Blackmark a écrit:
J'ai du mal à comprendre la cohérence du passage, alors que l'on passe de « j'ai l'impression de ne plus avoir de miches » à la phrase pseudo-poétique de la fin.
Non, il reste dans l'argot : il se les caille et il regarde le ciel.
Là encore, je me demande si tu ne confonds pas le registre de langue et le registre de l'individu : crois-tu qu'on peut catégoriser ceux-ci aussi bien qu'un registre de langue ? Qu'il doit répondre à une certaine "brutalité" de l'esprit sous prétexte que c'est un gosse un tantinet bordélique et mal poli avec sa mère ?

En fait, je ne comprends pas trop où est le problème : tu aurais préféré quoi au juste ?

Blackmark a écrit:

Un tas de lycéens se masse devant et commence à monter. Je suis large ! Trois petits secondes grelottent sur le goudron glacé lorsque je me présente enfin à destination. Je leur serre la main

« Leur » renvoie aux lycéens, mentionnés trois phrases plus tôt sous la forme d'un sujet singulier qui plus est.
Bien non, pas du tout. C'est toi qui veux faire compliqué.
"leur" renvoie simplement au dernier groupe nominal pluriel... c'est-à-dire... "trois petits secondes".
Et c'est la phrase juste avant ; je pouvais pas faire mieux.

Blackmark a écrit:
En résumé je pense que les éléments sont là, mais qu'il faudrait retravailler un peu l'ensemble pour obtenir quelque chose de plus homogène et, du coup, plus fluide (c'est un peu l'objectif de l'utilisation de ce registre, si je ne m'abuse).
Oh, encore du travail ?
Je veux bien, mais là tu me contredis en bloc toutes les corrections sur lesquelles je me suis appuyé pour écrire cette troisième version.
Alors faut encore tout casser, au risque de me reprendre un avis inverse ?

Blackmark a écrit:
Le fait qu'il est homosexuel est important pour l'histoire, nous l'aurons bien compris. Pourtant, les quelques lignes qui suivent cette affirmation n'ont aucun rapport avec elle. D'une certaine façon, cela n'a aucun intérêt qu'il se l'affirme à ce moment-là, puisque l'on ignore tout de ses sentiments à ce sujet, sa façon de l'appréhender. Il est homosexuel, d'accord, mais après ? Pourquoi commencer par nous en informer, si c'est pour ne pas développer, ne serait-ce que succintement, cette idée ?Vient-il à peine de se l'avouer à lui-même ? Pourquoi y pense-t-il à ce moment-là ? L'entrée en matière n'a, à mon avis, pas suffisamment de poids comparé à son importance pour la suite.
Premier élément de réponse : parce qu'on m'a déconseillé d'en faire plus. En bon élève studieux, j'ai pris les remarques.

Deuxième élément de réponse : je crois que son ressenti tu l'as dans sa deuxième phrase : "non j'ai pas une gueule de pd". Si pour toi ça ne te donne pas l'avant goût de son ressenti vis-à-vis de ça.
Enfin, troisième et dernier élément de réponse, je veux que le roman ne fasse pas de chichi en laissant un peu le suspens sur son homosexualité ou non. Genre comme dans les séries TV où ils te cultivent un pseudo-suspens pour savoir si le personnage est vraiment homosexuel ou non, qu'"il se cherche" comme on aime bien le rappeler. Là non, celui-là il le sait déjà.
Il l'assume juste pas encore à soi-même. Mais ça commence juste à le travailler.

Et crois-tu qu'il a le temps de se faire une petite réflexion psychologique alors qu'il est à la bourre pour prendre son bus ?
Et crois-tu que le texte aurait une introduction efficace si on se contentait de dire "bonjour c'est Pierre qui se lave, se brosse les dents, répond à sa mère et va prendre le bus ?"
Non, tout de suite tu as ce qui tiendra le roman "Je suis homosexuel".

C'est une idée qui, lorsqu'on l'est, revient constamment : "je suis homosexuel". Pour avoir expérimenté moi-même, au début quand tu veux pas y croire, tu te le dis à toi-même de temps en temps en te demandant si ça te va. Et ça te prend comme ça, très sérieusement. Juste histoire de vérifier.
Et j'espère par ailleurs que certains lecteurs homosexuels se reconnaîtront dans ce "phénomène" ^^.

Merci de ta lecture Smile.

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[Contemporain] Je suis homosexuel. - Page 3 Empty Re: [Contemporain] Je suis homosexuel.

Message  Blackmark Sam 22 Jan 2011 - 19:46

Ne vient-on pas de me dire que si je ne donnais pas de petits détails qui "personnalisent" mon personnage, celui-ci devient un gros cliché banal qui ne donne pas envie de lire la suite ?
Je me suis laissé convaincre par le premier discours et je doute revenir sur ma position : la première version était beaucoup plus centrée sur ses sentiments et beaucoup moins sur les petits détails de ses gestes et de son comportement, mais après considération et moults remarques, c'est vrai qu'il vaut mieux commencer par caractériser le personnage avant le faire épancher sur sa condition.

Et comment voudrais-tu élaguer la scène ? Toute la scène est composée de détails et on pourrait la résumer en deux phrases : "Pierre se dit qu'il est homosexuel en faisant sa toilette. Sa mère lui dit qu'il est en retard alors il s'habille en vitesse et arrive à prendre son bus juste à temps."
Comment pourrait-on élaguer ? Si ce n'est choisir les détails qui resteront et ceux qui ne resteront pas ? Mais donc dés-identifier la scène et la rendre aussi formelle et impersonnelle que le résumé que je viens de te faire ?

Tout d'abord, je ne crois pas qu'il faudrait centrer la scène sur ses sentiments. En effet je pense que toute la force de ce passage réside dans la capacité que tu as à faire comprendre beaucoup de choses sur Pierre sans forcément les dire explicitement, mais en les montrant. En étant moi-même relativement incapable, je ne peux qu'en être admirative.

En revanche, je ne suis pas du tout d'accord avec ton résumé du passage, je pense qu'il apporte bien plus d'éléments que ceux que tu as cités. Je vais prendre des exemples concrets pour tenter de te faire mieux comprendre ce que j'ai voulu dire. Quand tu écris « Mais où sont ces satanées chaussettes ? Comme si j’avais le temps de les chercher. Il ne me semble pas les avoir vues avec la brosse à dents. Là c’est plus grave : se trimballer sans chaussettes au lycée, ça craint. », il ne s'agit pas seulement de ses chaussettes -parce qu'objectivement on s'en moque totalement- mais cela montre qu'il n'est pas indifférent à ce que peuvent penser ses camarades au lycée. Mais lorsque tu dis « n deux mouvements de jambes, les Nike sont chaussées ; pas besoin de les lacer. Ces baskets sont géniales justement parce qu’elles ne paraissent jamais se défaire du corps humain, même si on leur fait subir les pires tortures. », qu'est ce que cela nous apporte ? S'il y a bien une idée derrière cela, qui s'explicitera par la suite, garde-les, ces détails que je juge inutile ! Mais s'il n'y en a pas, eh bien je n'en vois pas l'intérêt.

Et puis parce que ce n'est pas la première fois qu'il ne lui répond pas et que ça doit surement être un sujet de conflit entre les deux personnages ; d'où le "trop" qui donne un petit gout d'abus.

« Elle a l'habitude » montrerait déjà que ce n'est pas la première fois que cela se produit. Pour moi cette tournure laisse entendre qu'il juge négativement le fait qu'elle en a l'habitude, c'est « trop » pour lui. Sauf que d'une certaine façon, cela l'arrange bien qu'elle ait l'habitude, si ce n'était pas le cas elle serait sans doute plus agacée par son attitude. Je ne suis pas sûre de bien exprimer ce que j'essaye de dire. Il faut dire que ce n'est pas une erreur linguistique mais une interprétation de sens, c'est plus difficile à expliquer.

Personnellement, je dis "de la veille" et je ne crois pas être le seul.
C'est pas facile et très moche de dire "d'hier" non ?

Eh bien moi j'aurais tendance à te dire « la veille de quoi ? ». Parce que la veille d'aujourd'hui, c'est hier, ne t'en déplaise. « D'hier » ne me choque pas, même si j'admets que ce n'est pas la formule la plus esthétique qui soit (mais les formules de Pierre ne visent pas forcément la beauté littéraire, il me semble)

Eh ! Tu as oublié un mot !
Ce n'est pas "en couverture" mais "qu'en couverture" ; grosse nuance !

C'est surtout une expression qui signifie ni plus ni moins que tu te donnes l'air d'être un enfant sage mais que tu ne l'es pas ; en fait, regarde les BB Brunes et tu comprendras le principe =P.

Non, je n'ai pas oublié de mot. S'il n'est « un enfant modèle qu'en couverture », cela signifie bien qu'il est « un enfant modèle en couverture », mais uniquement en couverture. Or à mes yeux, il n'a pas vraiment la couverture d'un enfant modèle.

Bah personnellement... j'en connais beaucoup qui le font. Mes voisins - pour ne citer qu'eux - par exemple.
C'est surtout caractéristique des maisons "pas très grandes".

J'ignorais cette pratique (que je trouve curieuse, par ailleurs, mais qu'importe).

Non l'accord se fait parce que "beaucoup" ou encore "Nombre de" sont des sujets particuliers, des sujets de quantité. Et l'accord privilégié est le pluriel par l'Académie, même si les deux orthographe sont acceptées.

Même quand il n'y en a « pas » beaucoup ? Enfin de manière générale la formulation de la phrase m'est désagréable, je trouve que « peu de gens » aurait été plus naturelle.

Oui... m'enfin, y'aura pas de grandes interférences entre les deux.
Je n'avais pas songé à ça et je peux encore modifier le prénom du meilleur ami.

Mais disons que la vie fait parfois de drôle de choses et ça existe trois Bernard qui habitent la même rue (voui voui, c'est chez moi ).

Et je connais bon nombre de personnes qui ont à la fois le même prénom et le même nom de famille. Cependant ce n'est pas vraiment le débat qui nous occupe. Nous ne sommes pas dans ta rue, mais dans ton roman. Ne te gêne pas pour moi néanmoins si cela ne te pose pas de problème de redondance.

Et comme disait arwen quand j'écrivais "je saisis le manteau noir"... l'adjectif "noir" n'est pas judicieux parce que, est-ce que lorsque tu prends ton manteau tu dis "tiens je prends mon manteau noir" ? Non. Tu te dis juste "tiens je prends mon manteau" parce que dans ta tête, la couleur de ton manteau n'est pas intéressante : tu le sais depuis belle lurette qu'il est noir.

J'ai envie de dire que la réponse est dans la question. On dirait bien « je mets mon manteau » et non pas « je mets le manteau ». Et on précise qu'il est noir si la personne possède plusieurs manteaux.

Ah mon Larousse n'est pas d'accord avec toi !
http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/residant/
Et le dico de l'internaute non plus.

Mais je crois que y a plusieurs orthographes, parce que si tu me corriges avec le correcteur intégré à ton navigateur "web" moi aussi, il me l'a souligné quand j'ai posté le texte. Et pris de doute, j'avais déjà vérifié dans le dico .

Au temps pour moi. Mon dictionnaire admet en effet les deux orthographes de manière équivalente ; je suppose que je n'ai pas l'habitude de lire celle-ci.

Sinon, c'est un gamin qui habite à côté de Moulins, en Allier.
Alors il va pas comparer avec l'avenue des Champs Élysée .

Je suis bien d'accord avec toi, mais attends-toi à ce que tes lecteurs ne comprennent pas l'allusion (hormis les habitants de l'Allier, évidemment. A propos, comment les nomme-t-on ?)

Attention, on n'en a débattu pendant 5 pages, alors ne ressors pas ce qui vient de se dire x).

J'ai précisé au début de ma critique que je n'avais pas lu les 5 pages de commentaires. Je n'en ai néanmoins pas mentionné la raison : je trouve assez gênant de lire des commentaires se rapportant à une version qui n'est plus en ligne, tout simplement parce que ce n'est pas très compréhensible. J'ai donc préféré faire l'impasse sur tout ce qui avait été dit précédemment. Cela te permet également d'avoir un oeil sur la dernière version sans avoir eu connaissance des précédentes.

Non, mais de toute façon, on a tous un ami qu'on exploite un peu. Du moins, vers ces âges là.

Cela reste très discutable. C'est juste que l'ami pas très beau et un peu geek dans l'ombre du type populaire, ce n'est pas franchement innovant?

Ah non, ça ne marche plus ! Au début oui, mais là j'ai viré tout ce qui était trop soutenu.
Ne crois-tu pas que tu fais l'amalgame entre littéraire et soutenu ? On peut faire littéraire dans un argot très bas.

Non, je n'amalgame pas soutenu et littéraire : comment aurais-je pu reprocher à ton texte d'être trop soutenu alors qu'il ne l'est pas ?

Ce que je reproche, c'est le manque de cohérence. J'admets que l'on peut être un adolescent au langage familier tout en ayant des penchants poétiques -et heureusement d'ailleurs !- mais peux-tu affirmer honnêtement qu'en te promenant dans la rue, il pourrait te venir à l'esprit « la vache, je me gèle les miches ! Oh, le soleil reste paresseusement sous sa couette tandis que la nuit traine les pantoufles » ? Je grossis à peine le trait pour tenter de te montrer l'étrangeté de l'enchaînement. Mais peut-être ai-je une vision trop tranchée, avec les préoccupations concrètes d'un côté et la poésie de l'autre. J'ai du mal à imaginer que l'on puisse avoir des pensées poétiques alors même que l'on se trouve dehors, dans le froid, et que l'on court après un bus. Tu admettras peut-être que les dispositions ne sont pas les meilleures.

Du coup j'ai bien du mal à trouver crédibles et cohérents les cheminements psychiques de Pierre, tout simplement parce qu'ils ne me semblent pas naturels.

Est-ce un peu plus clair ou pas du tout ?

[quote]"leur" renvoie simplement au dernier groupe nominal pluriel... c'est-à-dire... "trois petits secondes"[quote]

Il serre la main aux trois secondes et les grille avant de grimper dans le bus ? Peut-être est-ce la fatigue, mais pour moi cela n'a pas beaucoup de sens.

Oh, encore du travail ?
Je veux bien, mais là tu me contredis en bloc toutes les corrections sur lesquelles je me suis appuyé pour écrire cette troisième version.
Alors faut encore tout casser, au risque de me reprendre un avis inverse ?

Eh oui, encore du travail ! C'est bien toi qui répètes à qui veut l'entendre que l'écriture d'un roman n'est pas seulement une partie de plaisir Razz Plus sérieusement, je comprends que cela t'ennuies de remettre en question ton introduction alors que tu l'as réécrite trois fois. Mais je pense que tu pourrais l'améliorer, sans tout réécrire pour autant.

Premier élément de réponse : parce qu'on m'a déconseillé d'en faire plus. En bon élève studieux, j'ai pris les remarques.

Ce n'est pas forcément un argument recevable, mais passons.

Deuxième élément de réponse : je crois que son ressenti tu l'as dans sa deuxième phrase : "non j'ai pas une gueule de pd". Si pour toi ça ne te donne pas l'avant goût de son ressenti vis-à-vis de ça.

Sur ce point je suis d'accord, mais c'est encore un peu léger.

Enfin, troisième et dernier élément de réponse, je veux que le roman ne fasse pas de chichi en laissant un peu le suspens sur son homosexualité ou non. Genre comme dans les séries TV où ils te cultivent un pseudo-suspens pour savoir si le personnage est vraiment homosexuel ou non, qu'"il se cherche" comme on aime bien le rappeler. Là non, celui-là il le sait déjà.
Il l'assume juste pas encore à soi-même. Mais ça commence juste à le travailler.

Et crois-tu qu'il a le temps de se faire une petite réflexion psychologique alors qu'il est à la bourre pour prendre son bus ?
Et crois-tu que le texte aurait une introduction efficace si on se contentait de dire "bonjour c'est Pierre qui se lave, se brosse les dents, répond à sa mère et va prendre le bus ?"
Non, tout de suite tu as ce qui tiendra le roman "Je suis homosexuel".

C'est une idée qui, lorsqu'on l'est, revient constamment : "je suis homosexuel". Pour avoir expérimenté moi-même, au début quand tu veux pas y croire, tu te le dis à toi-même de temps en temps en te demandant si ça te va. Et ça te prend comme ça, très sérieusement. Juste histoire de vérifier.
Et j'espère par ailleurs que certains lecteurs homosexuels se reconnaîtront dans ce "phénomène" ^^.

Je n'ai jamais discuté le fait que tu annonces dès le départ qu'il est homosexuel. En revanche, la suite de tes explications est plutôt éclairante, je n'avais sans doute pas vu les choses sous cet angle. Voici donc ma proposition (tu en feras bien ce que tu voudras) : suggérer, par une phrase supplémentaire, que ce n'est pas la première fois qu'il est frappé par cette vérité. Cela peut paraître sans importance, mais il me semble que cela ajouterait quelque chose à notre perception de la psychologie de Pierre. Il est homosexuel, ne le nie pas, mais d'une certaine façon cela le dérange un peu (comme le laisse penser la phrase suivante), et ce tourment le préoccupe.Voilà d'ailleurs tout le thème de ce roman, si toutefois j'ai bien saisi ce que tu voulais en faire.
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