commentaires pour "noël 2012"

Jacques Dutronc a écrit:
LA FILLE DU PÈRE NOËL

Spoiler:

que la cire brulée et ses éléments chimiques, serait soupçonnée d’être la cause du trou dans l’ozone.

et sa politique de rigueur avait ramené la paix au Proche-Orient, plus personne ne songeant à se disputer des lieux sans intérêt, et donner du travail à quelques milliers de salariés à travers le monde.

Gavroche a écrit:Un petit texte, un peu loufoque sur Noël et la crise...
écrit pour m'amuser un peu mais pas impossible que je tente de l'envoyer à une ou deux revues ou AT...

Pour commenter, c'est par ici !

Noël 2012

Noël 2012

Ils ont commencé par licencier le Père-Noël.
2000 en lettres ans de bons et loyaux services et voilà, viré sans préavis ni indemnité un s, il y en a plusieurs . Le pauvre bonhomme a dû rendre jusqu’à son costume. Il en pleurait dans sa barbe, le bougre, le lendemain de ce Noël 2011. Toute une vie qui s’écroulait.
Il n’y a pas eu de pot de départ.
Les
lutins et les rennes se doutaient bien qu’il ne serait que le premier
d’une longue liste et chacun craignait pour son emploi. Chacun avait sa
famille à nourrir. Pas de pot de départ je sais ce genre de répétition est tout à fait normal... mais j'aurais bien vu "tournée d'adieux" ☺ donc. Pas de grève non plus pour protester.
D’ailleurs qui aurait pensé à faire grève ?
On entrait en période creuse. Les premières listes de cadeaux
n’arriveraient pas avant l’automne, avec un gros pic en novembre. Le
début des publicités pour les jouets à la télévision achevait toujours
de convaincre les quelques récalcitrants et retardataires. En attendant,
après une brève période consacrée à la gestion des retours des cadeaux
cassés, pas ouverts ou n’ayant pas trouvé preneurs sur eBay
, c’était relâche en Laponie. Un avantage social bien mérité après ces
semaines et surtout cette longue nuit de travail acharnée au service des
enfants du monde entier. Et depuis peu, des adultes aussi, qui ne
semblaient plus vraiment vouloir grandir et continuaient à réclamer
leurs joujoux ultramodernes au pied du sapin. Un avantage social bien
fragile aussi. Ces dernières années, au conseil d’administration, on
commençait à évoquer tout bas de possibles réductions d’effectifs, du chômage partiel ou saisonnier, à moins qu’il ne fût question d’annualisation du temps de travail.
Alors tout le monde s’est tu et a tremblé le jour où, crise de la dette
oblige, les agences de notation ont mis le nez dans les comptes. Ils ont
tout épluché, passé au crible de leurs analystes financiers. Tout. 2000 en lettres ans d’archives.
C’était du travail.
Cela leur a demandé bien… trois mois.
Le 1er avril 2011, le bilan si redouté de cet audit historique est tombé
dans les oreilles abasourdies de millions de Chrétiens – et de quelques
autres millions de parents et d’enfants plus païens – rassemblés pour
l’occasion devant leur télévision.
Le Père-Noël vivait au-dessus de ses moyens.
Après
des siècles de budget stable et équilibré, les choses avaient commencé à
aller de mal en pis. Surtout depuis la fin des guerres de religion tu la situes où cette fin et entre qui ? .
La courbe des dépenses s’était élevée de façon exponentielle, avec une
accélération toute particulière ces dernières décennies. Baisse
drastique de la mortalité infantile, apparition des consoles vidéos,
laxisme parental et société de consommation à crédit en étaient les
principales causes.
De graves réformes devaient êtres entreprises pour sauver cette fête millénaire.
Sans cela, il se pourrait bien que ce Noël 2011 soit le dernier.
Un premier avril. Personne n’a voulu y croire d’abord. Une mauvaise
blague. On ne pouvait pas diriger Noël comme une entreprise, non ? Ni
lui infliger une notation en fonction de ses résultats financiers. Mais
lorsque le Père-Noël en larmes a fait ses adieux à la télévision en
direct, tout le monde a compris.

Pour le remplacer, ils ont nommé le Père Fouettard. tu vois Pacô il manque une boule de poil "au fouet" dans la panoplie des smileys !
Celui-ci avait vu sa start-up, guerre et famine, faire flores ces dernières
années. Le FMI l’a donc chargé tout naturellement d’en faire autant pour
Noël. Fidèle à sa réputation, il a entamé son mandat avec fracas ;
convocation en urgence du pape, des popes, archevêques et autres gourous
de tous poils et de toute il manque un s nationalités.
La réunion a eu lieu à New-York, tout en haut d’une haute tour. C’était plus simple pour prendre l’avion ça dépend où il atterrit ( oups, je sais elle est très mauvaise...)
et éviter à tous ces gens respectables de longues heures de traineaux
sur la banquise. D’autant plus qu’en ces périodes de réchauffement
planétaire, le trajet n’était plus très sûr. Il n’aurait pas fallu
perdre le pape au fond d’une crevasse. Quand même…
Le Père Fouettard a fait un long discours. Pour terminer par ces maitres
mots : économie d’échelle. Plus question de fêter Noël à diverses dates.
Finies la Saint-Nicolas, la Nativité, ou l’Epiphanie. Afin de réduire les couts, toutes ces fêtes seraient réunies en une seule. Cela permettrait une substantielle économie dans les couts répétition pense à frais de transport. Au moment où le baril de pétrole flirtait avec les 100 en lettres dollars,
ce ne serait pas superflu. Quelqu’un au fond de la salle osa faire la
remarque que les rennes ne fonctionnaient pas à l’essence, mais au foin,
dont le cours restait stable, tandis que Saint-Nicolas et les trois
Rois Mages allaient toujours à pieds. pas de s
Le Père Fouettard coupa court à la discussion. Fini le folklore. Les rennes coutaient
bien trop cher à nourrir toute l’année. On les remplacerait par des
camions nouveau cri, très économes en carburant, produits par la filiale
transport de sa start-up Guerre et famine.
Un silence koi coi répondit à cette proposition.
« Bien, bien, fit-il, très pressé. Je vous laisse décider de la date entre vous. Faites la tiret moi savoir pour demain midi. »
Il sortit. Le Pape, les popes et les gourous restèrent enfermés tout en
haut de la haute tour et s’empoignèrent vivement. Le Pape et les
archevêques défendirent le 25 décembre, les popes russes le 6 décembre.
Quant aux popes grecs, très peu nombreux, ils eurent bien du mal à faire
entendre que le 6 janvier serait une bonne idée. et la fumée resta grise comme pour rappeler un sinistre 11 septembre ( oups, je sais elle est très mauvaise... la fatigue de l'année écoulée sans doute)
Face à un tel chaos, le père Fouettard décida donc seul.
Noël serait fêté dorénavant le 31 juillet.
Une date parfaite le concernant : juste avant qu’il ne prenne ses congés
annuels pour Hawaï. Et puis, en plein été, plus de neige ou de verglas à
craindre au moins ! Des délais de livraison resserrés. Bref, des
économies en vue ! pour l'hémisphère Nord uniquement
La
décision provoqua un vif émoi dans les populations. Plus encore chez le
personnel concerné. Les rois mages et Saint-Nicolas émirent une lettre
de protestation. Il leur fut répondu qu’à l’origine Noël était païenne
et qu’à l’image du Père-Noël, l’on pouvait très bien se passer d’eux
s’ils ne souhaitaient pas se rendre disponibles à cette date.
Ils obtempérèrent : si ces sacrifices permettaient de sauver la fête …
Il restait trois mois pour réorganiser tout cela.

Dans le monde musulman et juif, cela riait et se moquait de tous ces pauvres
chrétiens ayant vécu si longtemps au-dessus de leurs moyens et qui le
payaient à présent. Le Père Fouettard réunit quelques rabbins, imams et
autres responsables religieux, et leur rappela que leurs comptes,
concernant l’Aïd ou Hannoukah ne se présentaient guère mieux. Sacrifier
une tête de bétail en ces temps de vache maigre ou gaspiller des bougies
à l’ère du nucléaire, cela n’était guère sérieux. Les mesures de
rigueur ne les épargneraient pas. Pourquoi ne pas préférer un simple
poulet pour l’occasion ? proposa-t-il aux imams. Ou mieux, une dinde. Il
en avait tout un stock, fourni par sa filiale mets de fête, à des prix
frisant toute concurrence.
Les rabbins se moquèrent de leurs
collègues musulmans. Il n’y avait pas idée en effet de se livrer à de
tels festins en période de crise ! Le Père Fouettard leur signifia
poliment que les bougies, d’après de nouvelles études, produisaient
énormément de Co2 et que la cire brulée et ses éléments chimiques, serait soupçonnée au pluriel et au masculin d’être la cause du trou dans l’ozone là
non, le trou dans la couche d'ozone n'a rien à voir avec l'accumulation
de gaz carbonique et les conséquences sont bien différentes .
Passer aux torches électriques serait plus raisonnable. Il pourrait
même leur faire un prix avantageux sur leur contrat d’électricité pour
cette soirée, grâce à sa filière énergie.
Échaudés par l’exemple de leurs voisins chrétiens, imams et rabbins hésitèrent un peu.
Après
quelques palabres, ils adoptèrent pourtant l’ensemble de ces réformes.
Eux aussi tenaient à leur travail. Avant de repartir, le Père fouettard il vaut mieux une majuscule aux deux, mais surtout que tu restes cohérente tout au long de ton texte aborda enfin la date de toutes ces fêtes.
« Vos calendriers lunaires, ça ne va pas. Pas assez commercial. Les gens s’y perdent. »
Ils acceptèrent donc d’opter pour le 31 juillet.
Économie d’échelle fantastique, songeait le Père fouettard, les yeux rivés sur
une carte du Moyen-Orient. D’un coup, d’un seul, il pourrait desservir
toute cette région, là où auparavant ils se perdaient en palabres,
discussions interminables.
Il fit halte à Jérusalem et convoqua Dieu,
Mahomet, Moïse, Jésus-Christ et ses apôtres. Il fallut faire passer
tout le monde au détecteur à métaux avant d’entrer dans la salle de
réunion. Machette, AK47, dague et autres armes furent déposée au
pluriel et au masculin parce que l'AK47 est plutôt considéré comme
fusil, d'autre part chaque arme devrait être plutôt au pluriel à l’entrée et étiquetées au nom de chacun.
« Finies vos bêtises à présent. Vos guéguerres, ça va bien un temps, mais c’est de l’argent perdu tout ça.
– C’est pas moi, c’est lui ! se défendit Mahomet, le doigt pointé sur Dieu. à mon avis ce serait plutôt Jésus, non, Dieu ne fait pas divergence au niveau de ces religions même si le nom change
– C’est celui qui dit qui y est ! répondit Jésus-Christ.
– D’abord, c’est toi qui a commencé ! rétorqua Moïse.
– Moi je veux bien, mais vous comprenez le problème, soupira Dieu. Ca fait deux mille ans que ça dure… Mahomet ! Arrête de tirer les cheveux à Jésus ! Et toi Moïse, descend de la table ! Je ne sais plus quoi faire d’eux… »
Le père Fouettard fit taire tout le monde. Il leur expliqua patiemment
qu’avec leurs imbécilités, au lieu de s’enrichir depuis tant d’années,
ils leur je ne vois pas à qui s'adresse ce leur ??? faisaient perdre de l’argent. A présent, plus de lieux saints qui tiennent. Une seule et grande croyance : l’argent. Un seul lieu de culte : Wall-Street.
« Et merde, vous voyez ce que vous faites à mon fils ! » s’écria Dieu,
désignant Jésus dont les pieds et les mains saignaient à nouveau.
Ainsi fut fait.

Le père Fouettard rentra à New-York dans sa haute tour avec ses trois nouveaux
PDG. Il installa Dieu dans ses quartiers, tout en haut, et s’occupa
ensuite des menus détails. Comme délocaliser l’atelier de Laponie en
Chine. D’aucun lui fit plutôt au pluriel cette expression remarquer que les chrétiens y étaient fort peu nombreux encore, tout comme les musulmans et encore moins les juifs, mais il qui ??? prédisait
à tout le monde l’expansion d’un nouveau marché sur lequel il fallait
savoir se positionner. Avec son milliard d’habitants , virgule ici et plus encore dans les décennies à venir, l’endroit était stratégique.
Les lutins furent licenciés et rejoignirent les usines de textile donc réembauchés ???.
Les rennes envoyés à la réforme. Il y eut quelques protestations,
quelques velléités de résistance, mais après tout, le père Fouettard et
sa politique de rigueur avait ramené la paix au Proche-Orient, plus
personne ne songeant à se disputer des lieux sans intérêt, et donner au participe passé du
travail à quelques milliers de salariés à travers le monde. Seuls
quelques minoritaires, du mouvement Occupy Wall-Street firent entendre
leur voix. Le père Fouettard ne s’en préoccupa pas. Quoi qu’il advienne,
les enfants auraient leurs cadeaux, et les parents n’y dérogeraient pas
– pas même les athées, ni ces quelques manifestants, il en était
certain. Ils cracheraient tous leurs maigres économies dans ces achats
compulsifs.
Il s’attaqua donc au dernier volet de ses réformes au
début de l’été, juste avant que les premières listes de cadeaux ne
parviennent tout en haut de sa haute tour. Les publicités prévues pour
l’automne furent avancées et un peu adaptées aux conditions climatiques
de la saison. Les premiers achats dans les magasins étaient excellents
et allaient empêcher l’économie mondiale de sombrer en relançant la
consommation lorsqu’il lança, par le biais de l’OMC cette nouvelle règle
commerciale internationale : cette année, il n’y aurait pas de cadeaux
pour tous les enfants. Selon un décompte précis, visant au plus grand
rendement et retour sur investissement possible, seul un enfant sur cinq
aurait un joli paquet à ouvrir le soir du 31 juillet.
Rigueur oblige.
La décision provoqua un tollé dans les populations.
Qui y aurait droit ? Comment seraient désignés ces heureux élus ? De quel droit répétition transformait-on ainsi la fête des enfants en entreprise commerciale ? euh, tu es sûre que ce n'est pas déjà le cas ???
Il y eut des manifestations gigantesques partout dans le monde.
Chrétiens, Juifs et Musulmans ensemble. cohérence : soit tu leur mets des majuscules ou pas... je pense qu'il vaut mieux en mettre ???
L’ONU s’inquiéta un peu et demanda au père Fouettard s’il savait ce qu’il
faisait ainsi. Il leur répondit qu’il n’avait aucun compte à leur
rendre.

Le 31 juillet arriva.
Malgré une grève surprise dans
les usines de fret, les camions partirent aux quatre coins du monde
distribuer leur précieuse marchandise. Ils furent surpris de découvrir
les portes, les fenêtres et les cheminées des maisons closes si tu mets closes ici... ça peut prêter à confusion
. Partout dans le monde. Personne ne vint réclamer son cadeau. Ne
sachant quoi faire, ils tournèrent en rond toute la nuit et tombèrent en
panne d’essence au coin d’un désert, d’une banlieue déshérité ou d’un bidonville.
Les chauffeurs abandonnèrent leur véhicule.
Furieux,
le père Fouettard qui suivait les opérations tout en haut de sa haute
tour, les licencia. En direct. Il zappa d’une chaine à l’autre, sans
comprendre. Que se passait-il ? Où étaient-ils, tous ces parents, tous
ces enfants enchainés à leurs joujoux, à leur console de jeu, à leur
smartphone ?
Il demanda à Moïse, Mahomet, Jésus et ses Apôtres.
Occupés à jouer au mini-golf dans leur immense bureau, tout en haut de leur haute tour, ils ne surent quoi lui répondre.
« Inch allah, fit Mahomet.
– Amen, ajouta Jésus.
– Je vous l’avais bien dit », professa Moïse.
Sur ces paroles, ils reprirent leur partie. Mahomet gagnait, mais selon
Jésus, il avait triché. Le père Fouettard grogna et appela Dieu.
Celui-ci lui répondit qu’il s’était retiré des affaires humaines et
entreprenait une conversion au bouddhisme et que son cours de yoga
l’attendait.
« Je ne vous paie pas à faire de la relaxation ! Dites moi ce qui se passe ! » s’énerva le père Fouettard.
Sur
les recommandations de Dieu, un peu agacé, il contacta les agences de
notation. Personne ne lui répondit. Le téléphone sonna dans le vide. Il
appela le FMI et eut une gentille secrétaire, bien incapable de lui
répondre autre chose qu’elle plutôt "que »" ne savait rien, que les bourses semblaient ne pas avoir ouvert ce matin, ni à Tokyo, ni à Moscou.
Il appela donc Wall-Street.
Une voix masculine lui répondit.
« Joyeux Noël ou Hannoukah ou Aïd. Vous avez le choix aujourd’hui ! Comme vous voulez ! »
Il bégaya :
« Vous êtes qui ?
– Ceux que vous n’écoutez pas d’habitude. Vous devriez jeter un œil à vos
comptes bancaires aux Caïmans, je crois qu’on vient de s’offrir un joli
cadeau avec l’argent de toutes vos filiales. »
La voix raccrocha au téléphone, avec un petit rire qui lui était étrangement familier.
Oh oh-oh oh !
Tremblant,
le père Fouettard appela sa banque – aux îles Caïman, en effet. Il
s’occuperait de la Suisse plus tard – mais personne ne lui répondit.
Plus nerveux que jamais, il tapota sur Internet, mais le site avait été
piraté et l’écran barré d’un immense Occupy Wall Street.
Et ce rire.
Oh oh-oh oh !
« Saloperie ! »
À la télévision, venues du monde entier, des images montraient des foules
gigantesques rassemblées sur Tien an Mienh, la place Rouge, Al Tahrir,
le Madison Square Garden…
Oh oh-oh oh…
La tête pleine de lignes de compte affichant des kyrielles de zéro, le Père Fouettard sauta du haut de sa haute tour.