Nouveau fil Commentaire La sentinelle des mortes
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Pilgrim
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Re: Nouveau fil Commentaire La sentinelle des mortes
Avec assez peu de modifications par rapport à la version antérieure (des ajustements de détail), je trouve que le point de vue surplombant et neutre est mieux assumé. Le narrateur est rendu plus invisible (moins intrusif !) et du coup, je suis moins gêné pour rentrer dans l'histoire et plus facilement pris par la lecture. Comme quoi, l'essentiel était vraiment là ! Et il aura suffi de pas grand chose...
Re: Nouveau fil Commentaire La sentinelle des mortes
Merci, tu as raison : il suffit parfois de très peu pour donner une lisibilité optimisée et généralement c'est en allant vers une simplification, un retrait de mots qui accrochent (comme les adverbes par exemple) qu'on peut améliorer.
Et je l'ai si souvent répété au point que j'oublie de me l'appliquer : le début d'un roman, d'une novella ou d'une grosse nouvelle est fondamental. Le lecteur a besoin d'éléments pour entrer dans le monde que l'auteur lui propose, il faut à la fois le prendre par la main, lui dire simplement quelques informations pour qu'il visualise et lui donner envie de continuer sa lecture...
dans le cas de mon roman, ce prologue (ou ouverture, je ne sais encore le nom que je donnerai) a pour but de dire au lecteur : voilà c'est un monde imaginaire (mais peut-être pas tant que cela... et notamment ce n'est pas de la fantasy ni du pur fantastique, plutôt de la SF) je te dis comment tout a commencé, je sais que je n'ai pas tout dit, mais ce qu'il te manque, ça se trouve dans le roman, tu auras la clef de tout cela si tu veux bien me suivre. ... et en plus, c'est vrai puisque cette scène est reprise dans le roman, mais vue autrement et avec l'avant (le cataclysme) et l'après...
Et je l'ai si souvent répété au point que j'oublie de me l'appliquer : le début d'un roman, d'une novella ou d'une grosse nouvelle est fondamental. Le lecteur a besoin d'éléments pour entrer dans le monde que l'auteur lui propose, il faut à la fois le prendre par la main, lui dire simplement quelques informations pour qu'il visualise et lui donner envie de continuer sa lecture...
dans le cas de mon roman, ce prologue (ou ouverture, je ne sais encore le nom que je donnerai) a pour but de dire au lecteur : voilà c'est un monde imaginaire (mais peut-être pas tant que cela... et notamment ce n'est pas de la fantasy ni du pur fantastique, plutôt de la SF) je te dis comment tout a commencé, je sais que je n'ai pas tout dit, mais ce qu'il te manque, ça se trouve dans le roman, tu auras la clef de tout cela si tu veux bien me suivre. ... et en plus, c'est vrai puisque cette scène est reprise dans le roman, mais vue autrement et avec l'avant (le cataclysme) et l'après...
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Re: Nouveau fil Commentaire La sentinelle des mortes
J'ai relu tout ça avec beaucoup d'attention et je te soumets deux ou trois petites choses, sans grandes importances mais qui me sont venues au cours de ma lecture. Qui a été, je dois le dire, TRES agréable.
Tu as énormément gagné en fluidité. En fait, ton texte garde une forme très littéraire, très rigoureuse et gagne en émotion. Tu embarques ton lecteur et tout devient facile à voir, à imaginer. En clair tu es dans du très bon !!! Et c’est un plaisir !!
- ton prologue V4:
Une sphère d’une centaine de mètres lévite au-dessus de la berge nord-ouest du lac Tchad, asséché comme parfois au long de son histoire. La disparition des eaux paraît récente, l’état du fond lacustre témoigne d’une dévastation soudaine : il ne reste que de nombreuses flaques, une boue abondante, encore humide près des rives, et des cadavres de poissons desséchés. Une odeur putride émane de cet endroit et empuantit les abords. La plupart des plantes alentour sont mortes ainsi que des arbres épars, certains déracinés, brisés ou déchirés. D’autres végétaux ne résisteront guère, déshydratés, ou brûlés par le soleil. Celui-ci devrait bientôt se coucher… hormis qu’il ne bouge pas !
Regardée en détail, la mystérieuse boule est une miniature de la Terre ; elle tourne lentement sur un axe presque vertical. On y distingue ses continents, ses océans emplis d’eau en suspension et ses pôles recouverts de glace.
(je trouve que tu as énormément gagné en fluidité, tu emmènes le lecteur plus que tu ne le guides dans la description, cela fait une différence agréable)
Dans ce paysage en souffrance, à l’ombre du globe, la végétation présente un aspect différent : l’herbe, les buissons, des arbustes et un karité manquent de lumière solaire directe, leurs teintes sont ternies. La seule vie animale visible se situe dans cette semi-pénombre. Une créature simiesque est assise, le dos appuyé contre l’unique arbre. Agenouillée devant elle, sa copie conforme la dévisage. Elle prend la main droite de l’autre et l’appuie contre sa propre poitrine. (elle lui prend la main, serait plus court et resterait dans la continuité du texte)
« Je m’appelle Mahâ, dit-elle de vive voix. Mahâ, répète-t-elle après une petite pause. »
Elle se tait. Les yeux dans les yeux, elle l’hypnotise littéralement. À un moment, l’autre grimace, gémit, s’agite puis émet une brève plainte. Elle ne bouge pourtant pas et ne montre aucune velléité de s’enfuir ni de se dérober au regard. La confiance s’affermit entre elles. Mahâ sourit maintenant, un sourire très humain, empreint de réserve et de contrôle. A-t-elle trouvé ce qu’elle cherchait ? À ses pieds se remarquent d’inattendus cheveux noirs éparpillés, et, comme jetée par mégarde une combinaison d’un blanc immaculé, bien trop grande pour convenir à ces êtres de taille et d’aspect proches des bonobos.
Tout à coup, sorti d’un buisson proche, un troisième primate à peine plus massif, l’air terrorisé, pousse un cri et s’éloigne en courant. Mahâ se relève et lance un hurlement strident. Le fuyard se fige, se tient la tête et s’écroule.
Plusieurs minutes passent, (bah, je suis tatillonne, alors… ici, je trouve que cette précision temporelle nuit à l’enchantement, elle nous ramène à notre espace temps, elle redescend le récit au pauvre humain que je suis ; il me semble que quelque chose de plus flou préserverait cette ambiance dans laquelle tu plonges ton lecteur) des grincements brisent soudain le silence retrouvé. De nombreux parallélépipèdes noirs s’extraient en rafale de la sphère et se mettent en rotation autour. Ils sont constitués de bois d’ébène si fin que, lorsqu’ils se présentent face au soleil toujours immobile, se distingue par transparence une silhouette humanoïde inerte à l’intérieur de chacun. La vitesse de rotation de ces satellites s’accélère de plus belle. Une cent vingt-septième boîte émerge et descend en douceur vers le sol. Une fois posée, sa partie supérieure se soulève à l'instar d’un couvercle articulé.
Mahâ se dirige vers l’objet tombé, l’autre reste assise, fascinée plus que terrifiée. Au cours de son mouvement (pas forcément facile à comprendre), Mahâ grandit tout en perdant ses poils et prend un aspect homologue à celui d’une femme nue, plus fine et haute toutefois. Des cheveux noirs affleurent au sommet de sa tête et descendent vers ses épaules. Elle s’allonge au fond de la boîte ouverte, qui se referme alors et rejoint les autres dans leur ronde.
Le paysage s’anime : le Soleil reprend son parcours, le vent se lève, de petits animaux surgissent de leurs terriers, la vie se réveille. Quelques instants plus tard, avec un bruit sourd, la sphère se craquelle comme un œuf en train d’éclore. Ses morceaux se détachent petit à petit et dégringolent au sol ou dans la vase ; les satellites noirs décrochent de leur orbite et atterrissent plus ou moins rudement sur la rive. Une bête de forte taille, englué au sein d’une sorte d’albumine, se détache au centre du globe et s’affale dans la fange. Son corps, recouvert de plumes, est décharné tel celui d’un vieillard. Son aspect évoque un vélociraptor géant. Il s’étouffe et criaille. Mahâ se délivre des débris de sa boîte, se précipite vers lui, le dégage de la boue et le tire sur la berge. Elle l’étend sur le dos, le chevauche et, de ces mains, l’aide à respirer par des massages appropriés. Les autres parallélépipèdes ont résisté au choc et restent clos.
Tu as énormément gagné en fluidité. En fait, ton texte garde une forme très littéraire, très rigoureuse et gagne en émotion. Tu embarques ton lecteur et tout devient facile à voir, à imaginer. En clair tu es dans du très bon !!! Et c’est un plaisir !!
Kwelly- Talent Confirmé
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Re: Nouveau fil Commentaire La sentinelle des mortes
Kwelly a écrit:Tu as énormément gagné en fluidité. En fait, ton texte garde une forme très littéraire, très rigoureuse et gagne en émotion. Tu embarques ton lecteur et tout devient facile à voir, à imaginer. En clair tu es dans du très bon !!! Et c’est un plaisir !! Merci Kwelly quand nous affiches-tu un nouveau passage de tes "Maîtres de pierre" ?
- Spoiler:
Agenouillée devant elle, sa copie conforme la dévisage. Elle prend la main droite de l’autre et l’appuie contre sa propre poitrine. (elle lui prend la main, serait plus court et resterait dans la continuité du texte)
Je remplace par "Agenouillée devant elle, sa copie conforme la dévisage, lui saisit la main droite et l’appuie contre sa propre poitrine."
« Je m’appelle Mahâ, dit-elle de vive voix. Mahâ, répète-t-elle après une petite pause. »
.......................
Plusieurs minutes passent, (bah, je suis tatillonne, alors… ici, je trouve que cette précision temporelle nuit à l’enchantement, elle nous ramène à notre espace temps, elle redescend le récit au pauvre humain que je suis ; il me semble que quelque chose de plus flou préserverait cette ambiance dans laquelle tu plonges ton lecteur)
Je remplace par "Plusieurs instants passent, ."
et j'ai modifié un peu plus loin pour éviter une répétition
Quelque temps après, avec un bruit sourd, la sphère se craquelle comme un œuf en train d’éclore
Mahâ se dirige vers l’objet tombé, l’autre reste assise, fascinée plus que terrifiée. Au cours de son mouvement (pas forcément facile à comprendre), Mahâ grandit tout en perdant ses poils et prend un aspect homologue à celui d’une femme nue, plus fine et haute toutefois.
Je remplace par "Mahâ se dirige vers l’objet tombé, l’autre reste assise, fascinée plus que terrifiée. Au cours de sa marche, Mahâ grandit tout en perdant ses poils et prend un aspect homologue à celui d’une femme nue, plus fine et haute toutefois .En plus "marche" donne une meilleure idée bien plus précise de l'action
D'ici quelques jours je pense réafficher un nouvel extrait, mais j'hésite encore sur lequel... soir la partie du chapitre encore jamais bêta-lue (donc le début et la fin sans la partie complète du réveil, bêta-lue ailleurs) soit le chapitre 11 pas très très long et tout à fait différent dans l'ambiance : dialogue entre un humain employé depuis toujours des Princesses et la dauphine Milène... cela n'a jamais été bêta-lu et c'est une petite pause dans l'action... mais là où je donne plein d'informations sur mon monde
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Re: Nouveau fil Commentaire La sentinelle des mortes
Voilà, j'ai choisi ce sera le début du chapitre où la Princesse Grace raconte sa version de la scène du prologue... mais avant qu'elle en vienne à ce souvenir, il y a des choses écrites... C'est donc le début qui est à bêta-lire...
Note du 23 juillet 2013 j'ai modifié sensiblement une partie pour que ce soit plus "consensuel" ce matin.
Note du 23 juillet 2013 j'ai modifié sensiblement une partie pour que ce soit plus "consensuel" ce matin.
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