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Jonction Nordique

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Message  Marie D Sam 22 Nov 2008 - 14:40

Oui tu as raison Pacô, ce n'était pas une critique, c'était pour rire (comme une fois j'avais fait la même chose^^)
Moi mes parents savaient que j'écrivais car mon premier "grand récit" (une histoire du style Club des cinq, dont j'étais friande à l'époque), je l'ai écrit à 11 ans. Par contre après je ne leur ai plus rien montré. Seules ma soeur et ma grand-mère étaient au courant. Et c'est alors que j'avais envoyé une histoire aux éditeurs que je leur en ai parlé. Mais ils se sont toujours doutés que je n'avais jamais arrêté, donc ils n'ont pas été vraiment surpris. En plus il paraît que chez moi c'est dans les gènes (mon grand-père et mon arrière-grand-père écrivaient, et mon arrière-grand-oncle était Pierre Loti). Mais bon ça j'y crois pas trop...
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Message  Maeror Sam 22 Nov 2008 - 16:00

Merci Marie Very Happy

Alors là Maeror, tu peux pas dire qu'on prend pas soin de ton "bébé"! lol
Mais je n'ai jamais dis le contraire Laughing

Maeror, l'avantage d'un forum, constitué "d'inconnus" c'est que justement ce genre de propagation que tu cites, ça arrive beaucoup moins...
Je sais bien, je ne faisait que me mettre à leur place Wink

Pour l'histoire des gênes, je suis comme toi je n'y crois pas trop, Marie. Je ne pense pas qu'il y ait de "don" en écriture, contrairement au dessin. Tout s'apprend à notre insu en lisant, à mon avis.

Sinon, je vais devoir poster la suite plus tard que prévu, je n'ai pas eu le temps d'avancer suffisemment :s
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Message  Maeror Dim 23 Nov 2008 - 13:07

Voila voila, vu que je n'aurais pas le temps cet aprèm de poster à un autre moment (normalement), je poste le début du chapitre 4, même s'il ne se passe pas grand chose, et que la fin de ce passage est assez brûtale.


Chapitre 4
Papillons

 
 
 
            L'étable était en réalité constituée de deux bâtiments. L'un, donnant sur la rue, avait une apparence qui faisait plutôt penser à un magasin – grandes vitrines et enseigne au dessus de la porte, et était d'un état semblable à celui de Flingues & Souvenirs, c'est à dire lamentable. L'étable à proprement parlé était la plus petite aile de l'imposante construction, et elle n'était pas visible de la rue. Ce bâtiment faisait un angle droit avec le magasin, formant ainsi un L parfaitement proportionné.
            Dans le bois au dessus de la porte du bâtiment principale était gravé une sorte d'alambic dont toute la partie du bas avait disparue, érodée par les grains de sables. Wayne en conclu qu'il devait s'agir autrefois du lieu de travail de l'un de ses alchimistes légendaires qui pouvaient, à grand renfort de potions, vous faire pousser un troisième œil ou vous faire grandir de quinze bons centimètres.
            Il n'y avait plus aucun alchimiste dans le Tertre depuis des centaines d'années, ce qui rappela à Wayne à quel point Jonction Nordique était une vieille ville. Incroyablement bien conservé qui plus est.
            Lors de son voyage, il avait été très surpris d'apprendre – grâce au petit guide qu'il avait acheté – que la plupart de ces incroyables hommes de science étaient natif de cette région de mort. Il y avait quelque chose de fou dans le fait que ces hommes qui furent, en leur époque, les plus puissants, les plus riches, et les plus intelligents du continent soient en fait originaires de la région de la plus malfamée du pays, si ce n'était du monde.
            Mais ce genre de détails n'intéressaient plus Wayne, il courait vers ce bâtiment historique avec une seule pensée en tête:
            Pourvu qu'il reste au moins une monture en vie !
            Ces yeux ne lâchaient pas l'enseigne représentant un cheval cabré – enseigne grâce à quoi il avait reconnu le bâtiment comme une étable – de peur qu'elle ne disparaisse soudainement.
            Les choses avaient l'air de disparaître facilement dans cette rue, après tout.
            Il parvint enfin sur le perron en bois de l'ancienne bâtisse, et osa un regard derrière, vers eux. Ils n'étaient toujours pas visibles et le prêtre en fut presque déçut. Une bonne fusillade, il en rêvait depuis des années. Il se retournait quand il se rendit compte que le silence était étrange, comme inhabituel. Inapproprié.
            Jonas !
            Il se rendit enfin compte que le jeune homme ne gémissait plus, et un silence mortel plombait la ville. Wayne commença à regretter son entrain d'il y a quelques secondes à peine.
            Il ouvrit la vieille porte avec précipitation ... et tomba nez à nez avec un cadavre.
            Wayne hurla. Un cri suraigu qu'il ne se connaissait pas, ce genre de surprise de mauvais goût ne lui était encore jamais arrivé.
            Quand le cadavre se mit à bouger et à parler, le prêtre se rendit compte que le « mort » ne l'était pas tout à fait.
            « Silence pauvre idiot ! Bill et ses potes vont vous entendre ! »
            C'était un homme de grande taille, la quarantaine, et très mince. Son teint était cadavérique, d'une pâleur mortelle. Ses yeux étaient profondément enfoncés dans son crâne, et d'énormes cernes noirs barraient ses joues comme des cicatrices. Il portait un pantalon et une veste d'un gris que Wayne savait réglementaire. Un prêtre.
            Wayne le regarda un instant, la bouche entrouverte et respirant avec difficulté.
            « Vous... Vous êtes prêtre ?
            - Non, non, je suis un alchimiste centenaire, répondit l'homme avec un sourire ironique qui ne se lisait pas dans ses yeux. Je dois être votre prédécesseur, Lexie. »
            Wayne le regarda, encore plus éberlué. Le sourire du prêtre se dégrada un peu et dit sèchement :
            « Ouais, Lexie, mes parents voulaient une fille, que voulez-vous !
            - Non... Rien, excusez moi, vous m'avez fait une peur bleu. Je m'appelle Wayne, prêtre de la Caste Bleue du Haut Prêtre Mento, répondit Wayne, oubliant déjà qu'il n'était plus prêtre. Je croyais que vous étiez mort?
            - Et bien j'aurais aimé que ce soit le cas, mais fermez donc cette porte ! »
            Wayne, revenu de sa surprise, s'empressa de fermer la vieille porte en bois. Ils se trouvaient dans une pièce très sombre, malgré les nombreux rayons de soleil qui passaient par la vitrine, sur la droite de Wayne. Une forte odeur de renfermé se dégageait de cette salle, piquant les narines et faisant perler quelques larmes aux yeux de Wayne. Tout était fait dans un bois sombre et irrégulier, les murs, le plafond, le plancher, et même les nombreux meubles éventrés et pleins de toiles d'araignées qui étaient disséminés dans la pièce. Wayne en compta une demi-douzaine, tous étaient remplit de vieux livres tout poussiéreux.
            Pas mal de bouquin pour une étable.
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Message  Marie D Dim 23 Nov 2008 - 13:50

(Brutal ne prend pas de ^)


Chapitre 4
Papillons

 
 
 
            L'étable était en réalité constituée de deux bâtiments. L'un, donnant sur la rue, avait une apparence qui faisait plutôt penser à un magasin – grandes vitrines et enseigne au dessus de la porte, et était d'un état semblable à celui de Flingues & Souvenirs, c'est à dire lamentable. L'étable à proprement parlé (parler) était la plus petite aile de l'imposante construction, et elle n'était pas visible de la rue. Ce bâtiment faisait un angle droit avec le magasin, formant ainsi un L parfaitement proportionné.
            Dans le bois au dessus de la porte du bâtiment principale était gravé une sorte d'alambic dont toute la partie du bas (la partie basse, c'est plus joli) avait disparue, érodée par les grains de sables (sable) . Wayne en conclu (conclut) qu'il devait s'agir autrefois (autrefois s'agir, plus joli aussi) du lieu de travail de l'un de ses (ces) alchimistes légendaires qui pouvaient, à grand renfort de potions, vous faire pousser un troisième œil ou vous faire grandir de quinze bons centimètres.
            Il n'y avait plus aucun alchimiste dans le Tertre depuis des centaines d'années, ce qui rappela à Wayne à quel point Jonction Nordique était une vieille ville. Incroyablement bien conservé (conservée) qui plus est.
            Lors de son voyage, il avait été très surpris d'apprendre – grâce au petit guide qu'il avait acheté – que la plupart de ces incroyables hommes de science étaient natif (natifs) de cette région de mort. Il y avait quelque chose de fou dans le fait que ces hommes qui furent, en leur époque, les plus puissants, les plus riches, et les plus intelligents du continent soient en fait originaires de la région de la plus malfamée du pays, si ce n'était du monde.
            Mais ce genre de détails n'intéressaient plus Wayne, il courait vers ce bâtiment historique avec une seule pensée en tête:
            Pourvu qu'il reste au moins une monture en vie !
            Ces yeux ne lâchaient pas l'enseigne représentant un cheval cabré – enseigne grâce à quoi il avait reconnu le bâtiment comme une étable – de peur qu'elle ne disparaisse soudainement.
            Les choses avaient l'air de disparaître facilement dans cette rue, après tout.
            Il parvint enfin sur le perron en bois de l'ancienne bâtisse, et osa un regard derrière, vers eux. Ils n'étaient toujours pas visibles et le prêtre en fut presque déçut (déçu) . Une bonne fusillade, il en rêvait depuis des années. Il se retournait quand il se rendit compte que le silence était étrange, comme inhabituel. Inapproprié.
            Jonas !
            Il se rendit enfin compte (répétition, tu peux mettre "il s'aperçut enfin) que le jeune homme ne gémissait plus, et un silence mortel plombait la ville. Wayne commença à regretter son entrain d'il y a quelques secondes à peine.
            Il ouvrit la vieille porte avec précipitation ... et tomba nez à nez avec un cadavre.
            Wayne hurla. Un cri suraigu qu'il ne se connaissait pas, ce genre de surprise de mauvais goût ne lui était encore jamais arrivé (arrivée, c'est la surprise) .
            Quand le cadavre se mit à bouger et à parler, le prêtre se rendit compte que le « mort » ne l'était pas tout à fait.
            « Silence pauvre idiot ! Bill et ses potes vont vous entendre ! »
            C'était un homme de grande taille, la quarantaine, et très mince. Son teint était cadavérique, d'une pâleur mortelle. Ses yeux étaient profondément enfoncés dans son crâne, et d'énormes cernes noirs barraient ses joues comme des cicatrices. Il portait un pantalon et une veste d'un gris que Wayne savait réglementaire. Un prêtre.
            Wayne le regarda un instant, la bouche entrouverte et respirant avec difficulté.
            « Vous... Vous êtes prêtre ?
            - Non, non, je suis un alchimiste centenaire, répondit l'homme avec un sourire ironique qui ne se lisait pas dans ses yeux. Je dois être votre prédécesseur, Lexie. »
            Wayne le regarda, encore plus éberlué. Le sourire du prêtre se dégrada un peu et dit sèchement :
            « Ouais, Lexie, mes parents voulaient une fille, que voulez-vous !
            - Non... Rien, excusez moi, vous m'avez fait une peur bleu (bleue) . Je m'appelle Wayne, prêtre de la Caste Bleue du Haut Prêtre Mento, répondit Wayne, oubliant déjà qu'il n'était plus prêtre. Je croyais que vous étiez mort?
            - Et bien j'aurais aimé que ce soit le cas, mais fermez donc cette porte ! »
            Wayne, revenu de sa surprise, s'empressa de fermer la vieille porte en bois. Ils se trouvaient dans une pièce très sombre, malgré les nombreux rayons de soleil qui passaient par la vitrine, sur la droite de Wayne. Une forte odeur de renfermé se dégageait de cette salle, piquant les narines et faisant perler quelques larmes aux yeux de Wayne. Tout était fait dans un bois sombre et irrégulier, les murs, le plafond, le plancher, et même les nombreux meubles éventrés et pleins de toiles d'araignées qui étaient disséminés dans la pièce. Wayne en compta une demi-douzaine, tous étaient remplit (remplis) de vieux livres tout poussiéreux.
            Pas mal de bouquin (bouquins) pour une étable.
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Message  Marie D Dim 23 Nov 2008 - 13:54

Alors tu sembles toujours fâché avec les passés simples et les participes passés!
Mais à part ça et les quelques fautes d'inattention, rien à dire.
Toujours aussi passionnant, du suspense, une ambiance géniale.
J'attends la suite, car t'as coupé en plein dans les révélations! bouh!
Vivement la suite!
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Message  Pacô Dim 23 Nov 2008 - 14:12

Maeror a écrit:
Chapitre 4
Papillons


L'étable était en réalité constituée de deux bâtiments. L'un, donnant sur la rue, avait une apparence qui faisait plutôt penser à un magasin – grandes vitrines et enseigne au dessus de la porte, et était d'un état semblable à celui de Flingues & Souvenirs, c'est à dire lamentable. L'étable, à proprement parler (voir là), était la plus petite aile de l'imposante construction, et elle n'était pas visible de la rue. Ce bâtiment faisait un angle droit avec le magasin, formant ainsi un L parfaitement proportionné.
Dans le bois au dessus de la porte du bâtiment principale était gravé une sorte d'alambic dont toute la partie du bas ("dont toute la partie inférieure", c'est mieux ^^) avait disparu, érodée par les grains de sable. Wayne en conclut qu'il devait s'agir autrefois du lieu de travail de l'un de ces (ce n'est pas ses alchimistes... si?) alchimistes légendaires qui pouvaient, à grand renfort de potions, vous faire pousser un troisième œil ou vous faire grandir de quinze bons centimètres.
Il n'y avait plus aucun alchimiste dans le Tertre depuis des centaines d'années, ce qui rappela à Wayne à quel point Jonction Nordique était une vieille ville. Incroyablement bien conservée qui plus est.
Lors de son voyage, il avait été très surpris d'apprendre – grâce au petit guide qu'il avait acheté – que la plupart de ces incroyables hommes de sciences étaient natifs de cette région de mort. Il y avait quelque chose de fou dans le fait que ces hommes qui furent, en leur époque, les plus puissants, les plus riches, et les plus intelligents du continent soient en fait originaires de la région de la plus malfamée du pays, si ce n'était du monde.
Mais ce genre de détails n'intéressaient plus Wayne, il courait vers ce bâtiment historique avec une seule pensée en tête:
Pourvu qu'il reste au moins une monture en vie !
Ces yeux ne lâchaient pas l'enseigne représentant un cheval cabré – enseigne grâce à quoi il avait reconnu le bâtiment comme une étable – de peur qu'elle ne disparaisse soudainement.
Les choses avaient l'air de disparaître facilement dans cette rue, après tout.(LOL)
Il parvint enfin sur le perron en bois de l'ancienne bâtisse, et osa un regard derrière, vers eux (même si je me doute de qui tu parles, la phrase ne tient à rien. Vers qui?). Ils n'étaient toujours pas visibles et le prêtre en fut presque déçu. Une bonne fusillade, il en rêvait depuis des années. Il se retournait quand il se rendit compte que le silence était étrange, comme inhabituel. Inapproprié.
Jonas !
Il se rendit enfin compte (répétition... "s'aperçut") que le jeune homme ne gémissait plus, et un silence mortel plombait (plomber? Silence? je crois que ce n'est pas le bon verbe du tout, à moins de tomber dans le vulgaire mais qui sortirait du contexte de l'histoire. Essaie avec "s'abattait sur") la ville. Wayne commença à regretter son entrain d'il y a quelques secondes à peine.
Il ouvrit la vieille porte avec précipitation ... et tomba nez à nez avec un cadavre.
Wayne hurla. Un cri suraigu qu'il ne se connaissait pas, ce genre de surprise de mauvais goût ne lui était encore jamais arrivée.
Quand le cadavre se mit à bouger et à parler, le prêtre se rendit compte que le « mort » ne l'était pas tout à fait.
« Silence pauvre idiot ! Bill et ses potes vont vous entendre ! »
C'était un homme de grande taille, la quarantaine, et très mince. Son teint était cadavérique, d'une pâleur mortelle. Ses yeux étaient profondément enfoncés dans son crâne, et d'énormes cernes noirs barraient ses joues comme des cicatrices. Il portait un pantalon et une veste d'un gris que Wayne savait réglementaire. Un prêtre.
Wayne le regarda un instant, la bouche entrouverte et respirant avec difficulté.
« Vous... Vous êtes prêtre ?
- Non, non, je suis un alchimiste centenaire (plus que centenaire même?), répondit l'homme avec un sourire ironique qui ne se lisait pas dans ses yeux. Je dois être votre prédécesseur, Lexie. »(m'enfin j'aime bien la réplique Very Happy)
Wayne le regarda, encore plus éberlué. Le sourire du prêtre se dégrada un peu et dit sèchement :
« Ouais, Lexie, mes parents voulaient une fille, que voulez-vous ! (MDR... attention à ne pas tomber dans le grotesque ^^)
- Non... Rien, excusez moi, vous m'avez fait une peur bleue. Je m'appelle Wayne, prêtre de la Caste Bleue du Haut Prêtre Mento, répondit Wayne, oubliant déjà qu'il n'était plus prêtre. Je croyais que vous étiez mort?
- Et bien j'aurais aimé que ce soit le cas, mais fermez donc cette porte ! »
Wayne, revenu de sa surprise, s'empressa de fermer la vieille porte en bois. Ils se trouvaient dans une pièce très sombre, malgré les nombreux rayons de soleil qui passaient par la vitrine, sur la droite de Wayne. Une forte odeur de renfermé se dégageait de cette salle, piquant les narines et faisant perler quelques larmes aux yeux de Wayne. Tout était fait dans un bois sombre et irrégulier, les murs, le plafond, le plancher, et même les nombreux meubles éventrés et pleins de toiles d'araignées qui étaient disséminés dans la pièce. Wayne en compta une demi-douzaine, tous étaient remplis de vieux livres tout poussiéreux.
Pas mal de bouquins pour une étable.

Arf, je ne l'ai aps trouvée si brutale que ça moi ^^".
Enfin, peut être un peu, mais bon, voilà, si l'ancien prêtre doit être en vie, il faut bien l'annoncer...
Je suis réellement impatient de savoir la suite tu sais Smile. Encore! Encore!
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Message  Marie D Dim 23 Nov 2008 - 15:28

" Hommes de science" y a pas de -s à science Pacô, c'est la science en général.
Par contre j'avais pas vu le "disparue"...
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Message  Maeror Dim 23 Nov 2008 - 15:36

(Brutal ne prend pas de ^)
Mais pourquoi tant de sadisme ? ^^

Sinon, encore merci pour votre correction et vos commentaires !
(Désolé désolé, je me presse un peu, mon père revient d'une minute à l'autre et je dois lui laisser le pc >.< J'ai écris la suite, mais sur un pc où il n'y a pas internet, je verrais pour poster ça ce soir Wink ).
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Message  Pacô Dim 23 Nov 2008 - 15:49

Rah la la, tu m'as fait vérifié dans le dico Marie.
Et si, "homme(s) de sciences" prend un "s" aussi, comme il ne peut ne pas en prendre. Mea culpa pour moi donc.
Robert et Larousse me le disent conjointement xD.
De plus, pour une preuve plus concrète (c'est si facile de dire que son dico l'a dit si on l'a lâchement soudoyé).
Alors voilà: LA et voilà: ICI.
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Message  Marie D Dim 23 Nov 2008 - 16:59

Mais ne t'inquiètes pas je te crois.
Je l'ai toujours écrit d'une façon, alors je ne savais pas qu'on pouvait l'écrire comme ça.
Mais c'est la même chose pour "sans problème", où tu peux mettre aussi un "s".
Ah la langue française! Laughing


Dernière édition par Marie D le Dim 23 Nov 2008 - 20:18, édité 1 fois
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Message  Pacô Dim 23 Nov 2008 - 17:18

Non mais c'est moi qu'est en faute en le reprochant à Maeror ^^'.
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Message  Maeror Dim 23 Nov 2008 - 21:21

J'ai l'impression d'écrire des chapitres de plus en plus long. Le chapitre 4 ait à peine commencé et j'en déjà à 7 pages ^^
La fin du dernier passage était brutal (t'as vu Marie ? pas de ^ Laughing ), dnc la reprise le seara tout autant. En réalité il n'y a pas de coupure entre le dernier morceau et celui-ci, je vous conseil de lire les dernières lignes de l'autre pour avoir en tête où on en était Wink



            A croire que les propriétaires de l’étable avaient laissés tel quel l’ancien lieu de travail de l’alchimiste. Lexie remarqua le regard intrigué de l’ancien prêtre et lui expliqua :
            « Vu du Tertre, nous sommes barbares n’est-ce pas ? Il faut avouer que nous n’avons pas toutes vos manies sur la propreté et la politesse, mais du respect pour notre culture, on en a des tonnes. Personne n’oserait déplacer ces restes de l’ancien temps. Nous sommes peut être barbare, mais toutes vos technologies, et toutes vos sciences ont Xell pour berceau. »
            Sa voix était aussi froide que son teint était blanc, mais il n’y avait pourtant aucun reproche dans son ton. Sa voix devait être froide de nature, ou bien un élément majeur l’avait rendu ainsi. Wayne ne portait pas beaucoup d’intérêt pour ces vestiges, pour le moment. Il voulait surtout s’en aller, s’en aller et savoir pourquoi il avait été appelé si le prêtre de Jonction Nordique n’était pas mort. Lexie lui faisait un peu peur, mais pourtant il se sentait rassuré d’être en sa compagnie, au moins il exerçait un métier plus saint qu’armurier ou que barman. Mais rien ne semblait très pur dans le coin …
            « Vous … Hum … Offrande ? » Wayne avait parlé sans trop savoir comment s’y prendre, le principal pour le moment était de savoir si son nouveau compagnon était aussi dingue que les autres. La réponse lui vint très vite. Lexie explosa de rire, c’était un rire enfantin qui n’avait rien à voir avec sa voix aussi glacée … et bien aussi glacée que de la glace.
            « Je … Non, rassurez-vous, je ne crois pas à ces sornettes. Je suis encore saint d’esprit. » Il haussa les sourcils et le regarda d’un air mélancolique. « Vous allez sûrement me haïr, mais si vous êtes ici, c’est grâce à moi. Ou plutôt, à cause de moi. La lettre, la fameuse annonce de ma mort, elle était de moi. Je l’ai envoyée quand tout à commencé à déraper, ici. »
            Wayne le regarda d’un air éberlué.
            « Vous … C’était un appel au secours ? S’exclama-t-il. Mais vous êtes malade mon vieux ! Pourquoi ne pas avoir prévenu que tout allait de travers ? Pourquoi ne pas avoir envoyé la lettre au Bureau des Chasseurs ? Pourquoi …
            - Parce que c’est de l’Invisible dont nous avons besoin, à présent, le coupa Lexie. J’ai songé au Bureau au départ, mais j’ai vu les hommes encore saints d’esprit se faire massacrer. Ce n’est pas de force brute dont cette ville à besoin, mais bien du Sérénissime. »
            Wayne n’en croyait pas ses oreilles. Le prêtre ne devait pas être aussi saint d’esprit qu’il le prétendait pour avoir appelé un prêtre plutôt que des Chasseurs. Wayne se tapa le front de sa paume, sentant la colère l’envahir.
            « Bon, calmez-vous, reprit l’homme, savez vous au moins ce qui se passe ici ? Réellement ? » Wayne dût avouer que non, il ne le savait pas, mais tout de même !
            « Que savez-vous, exactement ? »
            Wayne lui raconta ce que Jonas lui avait avoué à l’arrière de Flingues & Souvenirs, Bill, son frère et ses deux adjoints descendant le Noir et une femme, comment s’appelait-elle déjà ? Ah oui, Rose. La suite étant très vague, Wayne tenta de lui dire mot pour mot ce que lui avait dit le jeune homme pendant son délire :
            « Puis il y a eu le massacre, les murmures et les papillons. Quelque chose dans le genre. »
            Lexie resta songeur quelques secondes puis lui dit gravement :
            « Ce n’est pas tout. Nous avons aussi été attaqués par des moutons enragés et des moustiques farceurs ! » Puis il éclata de rire pour la seconde fois, laissant Wayne de marbre.
            « Vous avez ratez votre vocation mon vieux. 
            - Déjà qu’on ne peut ni sortir la nuit, ni quitter la ville, alors si en plus on peut plus rigoler … Mais où vas le monde ! Bon allez, restez pas là, venez. »
            Il suivit l’homme dans la pénombre de la pièce, ne sachant pas vraiment où ils allaient. Ils passèrent à côté des hauts meubles et Wayne put voir sur la tranche des livres qui
étaient entreposés qu’ils étaient écrits dans une langue étrangère. Ils passèrent par une porte très semblable à celle par laquelle il était entré et se retrouvèrent dans un fin corridor menant à une unique pièce, tout au bout du couloir. Ne supportant plus ce silence oppressant, Wayne prit la parole.
            « Vous avez dit que vous ne pouvez pas quitter de la ville, est-ce vrai ?
            - Aussi vrai que Bill d’Alfacity est le pire des troufions du coin, répondit Lexie sans s’arrêter. Jonction Nordique est devenue un vrai piège à mouche : facile d’y entrer, quasiment impossible d’en sortir. N’avez vous donc pas croisé ce bon Matthew hier ? »
            Il fallut plusieurs secondes à Wayne pour comprendre de qui il parlait.
            « C’était lui le cadavre dans la rue ? Il est mort en tentant de s’en aller ?
            - C’est exactement ça. Lexie s’arrêta soudain et se tourna vers Wayne :
            - Et il n’est mort que quelques heures avant votre arrivée. »
            Se souvenant de l’état de décomposition du vieil homme, Wayne regarda le prêtre avec un haussement de sourcils.
            « Je sais pas ici, mais chez nous personne ne pourri à ce point en quelques heures. » Lexie sourit à cette remarque.
            « Vous comprenez maintenant pourquoi ce ne sont pas des Chasseurs dont nous avons besoins ? » Lexie reprit sa marche, et Wayne ne dit mot jusqu’à leur arrivé dans la pièce au fond du corridor.
            La salle était – bien que mieux éclairé que celle d’où ils venaient – sombre et de petite taille. C’était visiblement un bureau aménagé en chambre à couché : deux matelas d’une propreté discutable étaient couché aux fond de la pièce, le bureau à proprement parler – encore fait dans le même bois que tout le reste – avait été déplacé contre le mur à leur droite. De nombreuses provisions y siégeaient : tranches de jambons séchés, quelques fruits – des pommes principalement -, deux gourdes, et une bouteille de whiskey à moitié bue. Une poupée sale était assise sur une pomme. Une unique et haute fenêtre éclairait la pièce, sur le mur du fond.
            « Bienvenue chez nous, du moins pour le moment. Vous avez faim je suppose ?
            - Je crois que je n’ai jamais eut autant faim de vie, et soif aussi, répondit Wayne, se souvenant qu’il n’avait même pas prix la peine de boire l’eau de la pompe de Flingues & Souvenirs.
            -Je vous offrirais bien un coup de whiskey, mais je pense pas que ça vous vous ferais du bien. » Il se saisit d’une des gourdes et la lui tendit.
            « Elle est bonne, Wayne. Pompée hier matin à l’arrière de l’armurerie. »
            L’ancien prêtre se figea.
            A l’arrière de l’armurerie ?
            Voyant sa réaction, Lexie se mit à rire encore une fois, il était de bonne humeur aujourd’hui, semblait-il.
            « Mais ne vous inquiétez pas comme ça, je suis pas avec ces tarés, dit-il avec un clin d’œil. Je l’ai prise avant que ces trois lourdos ne se réveillent. C’est qu’on vous attend depuis quelques jours maintenant, vous savez ?
            - On ? Répondit Wayne avant de prendre une gorgée d’eau. Fraîche et saine, exactement ce qu’il lui fallait.
            - Bien sur ! Que serait la vie d’un pauvre homme comme moi sans compagnie ? Mais je vous parlerais de tout ça plus tard. Je serais curieux d’abord de savoir comment ça s’est passé chez les fous de l’autre côté de la rue. » Lexie ne semblait plus aussi joyeux, il semblerait que mes trois copains n’aient pas fait que jouer un mauvais tour à un pauvre prêtre, songea Wayne en buvant encore une fois.
            Wayne entreprit donc de lui raconter ce qui lui était arrivé depuis qu’il était arrivé, la veille. Mais sans trop s’attarder sur les détailles, ni sur l’histoire racontée par Bill. Il était surtout pressé que Lexie lui explique ce qui se passait ici, pour de bon.
            Quand il eut terminé son récit, son nouveau compagnon le regarda avec admiration. Il siffla doucement.
            « Vous vous en êtes sacrément bien tiré. Je pensais qu’ils auraient été beaucoup moins sympathiques, vous avez du leur faire une sacré impression pour qu’ils vous traitent ainsi.
            - Oui, bon. A vous maintenant. Que c’est il passé réellement ? Et qu’est-ce que c’est que cette histoire d’offrande ?  Le mot offrande lui faisait de plus en plus froid dans le dos, ces jours-ci.
            - Et bien, votre ami Jonas vous a tout dit. Enfin, c’était peut être pas très clair, mais il a bien résumé…
            - Ne jouer pas avec moi ! Dites-moi enfin ce qui se passe dans ce trou paumé ! »
            Lexie eut l’air outré face à cet élan de colère, il se mit à regarder autour de Wayne, le regard buté.
            Un regard qui disait : C’est bon, c’est bon, ça vient. Si on peut même plus rigoler …
            Si Wayne n’avait pas été aussi énervé, il aurait été surpris de la ressemblance de Lexie avec un enfant boudeur.
            « Bon, reprit l’enfant boudeur, j’y viens. Le problème, c’était pas le Noir. C’était Rose. Mais c’est long à expliquer. Il montra à Wayne les matelas et continua : Mon dos souffre de rester debout à longueur de journée. »
            Ils allèrent donc s’installer sur les matelas, qui étaient très confortables malgré leur apparence. Le prêtre de Jonction Nordique commença alors son récit, sans savoir qu’il avait exactement la même façon d’expliquer que Bill, sauf que Lexie, lui, ne mentait pas.


Pasage un peu long, mais bon. J'espère que ça vous plaira Wink
Au prochaine épisode, révélations à foison (désolé ne pas poster ces "révélations", mais elles font à peu près la même longueur que le morceau que je viens de poster).
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Message  Pacô Dim 23 Nov 2008 - 21:35

Rooh alors, encore une fois... je te corrige ça dans la semaine (mm si je pense que Marie passera bien avant moi).
Ou même la semaine prochaine. Mais des fois, j'ai accès à un ordi le mercredi aprèm' (si si, ça m'arrive xD).
Donc voila, pas trop déçu au moins? Razz
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Message  Maeror Dim 23 Nov 2008 - 21:38

Non je m'y attendais Wink
Je comprend très bien, surtout vu la longueur du passage Laughing
J'ai juste posté aujourd'hui car j'avais prévenu dans un post plus haut que je le ferais ce soir, sinon j'aurais attendu demain Wink
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Message  Marie D Dim 23 Nov 2008 - 21:54

            A croire que les propriétaires de l’étable avaient laissés (laissé) tel quel l’ancien lieu de travail de l’alchimiste. Lexie remarqua le regard intrigué de l’ancien prêtre et lui expliqua :
            « Vu (vus) du Tertre, nous sommes barbares n’est-ce pas ? Il faut avouer que nous n’avons pas toutes vos manies sur la propreté et la politesse, mais du respect pour notre culture, on en a des tonnes. Personne n’oserait déplacer ces restes de l’ancien temps. Nous sommes peut être barbare (barbares) , mais toutes vos technologies, et toutes vos sciences ont Xell pour berceau. »
            Sa voix était aussi froide que son teint était blanc, mais il n’y avait pourtant aucun reproche dans son ton. Sa voix devait être froide de nature, ou bien un élément majeur l’avait rendu (rendue) ainsi. Wayne ne portait pas beaucoup d’intérêt pour ces vestiges, pour le moment. Il voulait surtout s’en aller, s’en aller et savoir pourquoi il avait été appelé si le prêtre de Jonction Nordique n’était pas mort. Lexie lui faisait un peu peur, mais pourtant il se sentait rassuré d’être en sa compagnie, au moins il exerçait un métier plus saint qu’armurier ou que (la répétition du "que" est superflue) barman. Mais rien ne semblait très pur dans le coin …
            « Vous … Hum … Offrande ? » Wayne avait parlé sans trop savoir comment s’y prendre, le principal pour le moment était de savoir si son nouveau compagnon était aussi dingue que les autres. La réponse lui vint très vite. Lexie explosa de rire, c’était un rire enfantin qui n’avait rien à voir avec sa voix aussi glacée … et bien aussi glacée que de la glace.
            « Je … Non, rassurez-vous, je ne crois pas à ces sornettes. Je suis encore saint (sain, c'est l'homonyme!) d’esprit. » Il haussa les sourcils et le regarda d’un air mélancolique. « Vous allez sûrement me haïr, mais si vous êtes ici, c’est grâce à moi. Ou plutôt, à cause de moi. La lettre, la fameuse annonce de ma mort, elle était de moi. Je l’ai envoyée quand tout à commencé à déraper, ici. »
            Wayne le regarda d’un air éberlué.
            « Vous … C’était un appel au secours ? S’exclama-t-il. Mais vous êtes malade mon vieux ! Pourquoi ne pas avoir prévenu que tout allait de travers ? Pourquoi ne pas avoir envoyé la lettre au Bureau des Chasseurs ? Pourquoi …
            - Parce que c’est de l’Invisible dont nous avons besoin, à présent, le coupa Lexie. J’ai songé au Bureau au départ, mais j’ai vu les hommes encore saints (sains) d’esprit se faire massacrer. Ce n’est pas de force brute dont cette ville à besoin, mais bien du Sérénissime. »
            Wayne n’en croyait pas ses oreilles. Le prêtre ne devait pas être aussi saint (dis donc tu l'aime ce "saint"! Mais encore une fois, c'est "sain"; et fais gaffe à la répétition, c'est quand même la troisième fois en quelques lignes!) d’esprit qu’il le prétendait pour avoir appelé un prêtre plutôt que des Chasseurs. Wayne se tapa le front de sa paume, sentant la colère l’envahir.
            « Bon, calmez-vous, reprit l’homme, savez vous au moins ce qui se passe ici ? Réellement ? » Wayne dût (bon là faut que je vérifie mon Bescherell, mais normalement au passé simple y a pas le ^) avouer que non, il ne le savait pas, mais tout de même !
            « Que savez-vous, exactement ? »
            Wayne lui raconta ce que Jonas lui avait avoué à l’arrière de Flingues & Souvenirs, Bill, son frère et ses deux adjoints descendant le Noir et une femme, comment s’appelait-elle déjà ? Ah oui, Rose. La suite étant très vague, Wayne tenta de lui dire mot pour mot ce que lui avait dit le jeune homme pendant son délire :
            « Puis il y a eu le massacre, les murmures et les papillons. Quelque chose dans le genre. »
            Lexie resta songeur quelques secondes puis lui dit gravement :
            « Ce n’est pas tout. Nous avons aussi été attaqués par des moutons enragés et des moustiques farceurs ! » Puis il éclata de rire pour la seconde fois, laissant Wayne de marbre.
            « Vous avez ratez (raté) votre vocation mon vieux. 
            - Déjà qu’on ne peut ni sortir la nuit, ni quitter la ville, alors si en plus on peut plus rigoler … Mais où vas le monde ! Bon allez, restez pas là, venez. »
            Il suivit l’homme dans la pénombre de la pièce, ne sachant pas vraiment où ils allaient. Ils passèrent à côté des hauts meubles et Wayne put voir sur la tranche des livres qui
étaient entreposés qu’ils étaient écrits (tournure bizarre, y a un truc qui me chiffonne mais j'arrive pas à définir quoi) dans une langue étrangère. Ils passèrent par une porte très semblable à celle par laquelle il était entré et se retrouvèrent dans un fin corridor menant à une unique pièce, tout au bout du couloir. Ne supportant plus ce silence oppressant, Wayne prit la parole.
            « Vous avez dit que vous ne pouvez pas quitter de la ville, est-ce vrai ?
            - Aussi vrai que Bill d’Alfacity est le pire des troufions du coin, répondit Lexie sans s’arrêter. Jonction Nordique est devenue un vrai piège à mouche : facile d’y entrer, quasiment impossible d’en sortir. N’avez vous donc pas croisé ce bon Matthew hier ? »
            Il fallut plusieurs secondes à Wayne pour comprendre de qui il parlait.
            « C’était lui le cadavre dans la rue ? Il est mort en tentant de s’en aller ?
            - C’est exactement ça. Lexie s’arrêta soudain et se tourna vers Wayne :
            - Et il n’est mort que quelques heures avant votre arrivée. »
            Se souvenant de l’état de décomposition du vieil homme, Wayne regarda le prêtre avec un haussement de sourcils.
            « Je sais pas ici, mais chez nous personne ne pourri (pourrit) à ce point en quelques heures. » Lexie sourit à cette remarque.
            « Vous comprenez maintenant pourquoi ce ne sont pas des Chasseurs dont nous avons besoins (besoin) ? » Lexie reprit sa marche, et Wayne ne dit mot jusqu’à leur arrivé (arrivée) dans la pièce au fond du corridor.
            La salle était – bien que mieux éclairé (éclairée) que celle d’où ils venaient – sombre et de petite taille. C’était visiblement un bureau aménagé en chambre à couché (coucher) : deux matelas d’une propreté discutable étaient couché (couchés; ça se dit un matelas couché?) aux fond de la pièce, le bureau à proprement parler – encore fait dans le même bois que tout le reste – avait été déplacé contre le mur à leur droite. De nombreuses provisions y siégeaient : tranches de jambons séchés (séché, c'est le jambon le sujet) , quelques fruits – des pommes principalement -, deux gourdes, et une bouteille de whiskey à moitié bue. Une poupée sale était assise sur une pomme. Une unique et haute fenêtre éclairait la pièce, sur le mur du fond.
            « Bienvenue chez nous, du moins pour le moment. Vous avez faim je suppose ?
            - Je crois que je n’ai jamais eut (eu) autant faim de vie, et soif aussi, répondit Wayne, se souvenant qu’il n’avait même pas prix la peine de boire l’eau de la pompe de Flingues & Souvenirs.
            -Je vous offrirais bien un coup de whiskey, mais je pense pas que ça vous vous (y a un "vous" de trop je crois...^^) ferais (ferait) du bien. » Il se saisit d’une des gourdes et la lui tendit.
            « Elle est bonne, Wayne. Pompée hier matin à l’arrière de l’armurerie. »
            L’ancien prêtre se figea.
            A l’arrière de l’armurerie ?
            Voyant sa réaction, Lexie se mit à rire encore une fois, il était de bonne humeur aujourd’hui, semblait-il.
            « Mais ne vous inquiétez pas comme ça, je suis pas avec ces tarés, dit-il avec un clin d’œil. Je l’ai prise avant que ces trois lourdos ne se réveillent. C’est qu’on vous attend depuis quelques jours maintenant, vous savez ?
            - On ? Répondit Wayne avant de prendre une gorgée d’eau. Fraîche et saine, exactement ce qu’il lui fallait.
            - Bien sur (sûr) ! Que serait la vie d’un pauvre homme comme moi sans compagnie ? Mais je vous parlerais (parlerai) de tout ça plus tard. Je serais curieux d’abord de savoir comment ça s’est passé chez les fous de l’autre côté de la rue. » Lexie ne semblait plus aussi joyeux, il semblerait que mes trois copains n’aient pas fait que jouer un mauvais tour à un pauvre prêtre, songea Wayne en buvant encore une fois.
            Wayne entreprit donc de lui raconter ce qui lui était arrivé depuis qu’il était arrivé (répétition) , la veille. Mais sans trop s’attarder sur les détailles (détails) , ni sur l’histoire racontée par Bill. Il était surtout pressé que Lexie lui explique ce qui se passait ici, pour de bon.
            Quand il eut terminé son récit, son nouveau compagnon le regarda avec admiration. Il siffla doucement.
            « Vous vous en êtes sacrément bien tiré. Je pensais qu’ils auraient été beaucoup moins sympathiques, vous avez du (là par contre c'est "dû") leur faire une sacré (sacrée) impression pour qu’ils vous traitent ainsi.
            - Oui, bon. A vous maintenant. Que c’est il (s'est-il) passé réellement ? Et qu’est-ce que c’est que cette histoire d’offrande ?  Le mot offrande lui faisait de plus en plus froid dans le dos, ces jours-ci.
            - Et bien, votre ami Jonas vous a tout dit. Enfin, c’était peut être pas très clair, mais il a bien résumé…
            - Ne jouer (jouez) pas avec moi ! Dites-moi enfin ce qui se passe dans ce trou paumé ! »
            Lexie eut l’air outré face à cet élan de colère, il se mit à regarder autour de Wayne, le regard buté.
            Un regard qui disait : C’est bon, c’est bon, ça vient. Si on peut même plus rigoler …
            Si Wayne n’avait pas été aussi énervé, il aurait été surpris de la ressemblance de Lexie avec un enfant boudeur.
            « Bon, reprit l’enfant boudeur, j’y viens. Le problème, c’était pas le Noir. C’était Rose. Mais c’est long à expliquer. Il montra à Wayne les matelas et continua : Mon dos souffre de (à)rester debout à longueur de journée. »
            Ils allèrent donc s’installer sur les matelas, qui étaient très confortables malgré leur apparence. Le prêtre de Jonction Nordique commença alors son récit, sans savoir qu’il avait exactement la même façon d’expliquer que Bill, sauf que Lexie, lui, ne mentait pas.
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Message  Marie D Dim 23 Nov 2008 - 21:58

Bon il faut vraiment que tu révises ta conjugaison, surtout tes participes!
Et après vérification au passé simple devoir ne prend pas de ^.
Sinon, pour l'histoire: je me suis un peu perdue dans la description de la chambre de Lexie. Je n'ai pas réussi à m'en faire une image dans le tête, trop d'informations peut-être pour le pauvre crâne plein à rabord d'informations (pas à cause de toi mais de mon mémoire).
Pour le reste j'aime toujours autant, et ce Lexie m'inspire pas vraiment confiance.
J'attends avec impatience les révélations!
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Message  Maeror Dim 23 Nov 2008 - 22:09

Aïe il y a pas mal de fautes, et certaines sont vraiment ridicules. Pas mal de répétitions aussi, v falloir que je retravaille ça. Merci pour ta correction Wink

Zut je pensais pourtant que la description du bureau était plus réussit que celle de l'armurerie. Encore des trucs à changer >.<
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Message  Maeror Lun 24 Nov 2008 - 10:53

J'avais l'intention de poster la suite aujourd'hui, mais j'ai un gos doute sur la qualité. Je préfère réécrire enièrement le passage. Je posterais peut être les deux versions pour savoir laquelle vous plait le plus Wink
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Message  Marie D Lun 24 Nov 2008 - 14:18

Pas de problème je te donnerai mon avis
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Message  Maeror Lun 24 Nov 2008 - 18:14

Ok merci Wink
Voici donc la version qui ne me plait pas trop, mais peut être n'est-elle pas si mauvaise que ce que je pense, qu'en pensez-vous ?
Pour l'autre version que je suis en train d'écrire, exactement la même chose est racontée, mais sous forme de dialogue. C'est peut être moins précis, mais c'est plus vif et peut être moins ennuyeux.



            Lexie était natif d’Alfacity, tout comme Bill, et était prêtre à Jonction Nordique depuis qu’il avait eut l’age d’exercer sa profession, à 21 ans. Lexie connaissait tout le monde ici, ça pouvait paraître étrange, mais tous les habitants – ou presque – étaient de bons religieux. Il était au courant du moindre détail de chacunes des vies de ses concitoyens, ou presque, stockant toutes ses connaissances dans son incroyable mémoire. Bien sûr, jamais il ne révélait quoi que ce soit sur les autres car, contrairement à Wayne, il croyait dur comme fer à l’Invisible.
            Environ un mois avant la fameuse fusillade dans le saloon de Dean, où le Noir et Rose perdirent la vie, celle-ci était venue le trouver dans son église. L’église de Jonction Nordique, était en fait la Tour. Les gens en voyage pour McBess ou Vain préférant désormais dormir au saloon que dans cette vielle tour froide, le prêtre avait décidé qu’elle serait le nouveau lieu de rassemblement religieux. Donc, Rose était venu le chercher. Et ce qu’elle lui avait raconté, au bord des larmes, l’avait profondément bouleversé. Elle était un Réceptacle.
            Toute magie a besoin d’une source, pour continuer d’être. C’est pourquoi une famille avait été installée au près de la Tour lors de son édification. Il s’agissait au départ d’un simple couple. Le mari était le premier messager de la Tour, et sa femme le premier Réceptacle.
            Différents enchantements avaient été lancés sur la Tour. Certains pour qu’elle ne s’écroule pas, comme l’avait pensé Wayne, d’autres étaient plus obscures et leur rôle premier s’était perdu au fil des siècles. Ces sortilèges avaient besoin de matière vitale pour ne pas s’éteindre, et cette matière – purement spirituelle – était puisée dans le Réceptacle.
            Quand le couple eut un enfant, la femme perdue son rôle, et ce fût au tour de leur fils de devenir le garant de la Tour. Et il en fût ainsi pendant des centaines d’années, sans jamais que la chaîne ne se brise. Jusqu’à Rose.
            C’était une jeune femme très appréciée à Jonction Nordique, mais elle avait du mal à supporter le poids de sa responsabilité. Elle voulait quitter cette ville pour une autre. Et elle voulait trouver l’âme sœur, avoir un enfant, et enfin être libérée du maléfice.
            Lexie lui avait dit d’attendre, de ne pas perdre courage, qu’elle trouverait bien quelqu’un. Et ce quelqu’un était bien arrivé. Grand, riche, séduisant, Adhz était commerçant, et souhaitait s’installer en ville. Elle tomba immédiatement sous le charme, malgré sa peau aussi noire que la nuit, que beaucoup auraient déjà aimés trouer de balles. Et il lui rendit son amour. Tout aurait été bien pour eux, Rose ne souhaitait plus quitter Jonction Nordique, elle voulait juste vivre avec Adhz, et bien sûr avoir une descendance pour ne plus être le Réceptacle jusqu’à la fin de sa vie, même si ce fardeau n’en était plus vraiment un pour elle.
            Seulement Bill, Fred, Easton et Matthew avaient tué le Noir, et Rose par la même occasion. Et tout avait commencé à déraper.
            Sans Réceptacle, Lexie avait pensé que la Tour s’effondrerait, que les enchantements ne feraient plus effet, et que ce ne serait pas un grand malheur, même s’il devait déménager son église. Mais elle ne s’était pas écroulée.
            Les enchantements – ceux dont plus personne ne se souvenait le but, d’après le prêtre – s’étaient mit à fonctionner étrangement. Des gens perdaient la raison, comme ça, du jour au lendemain. Certains restaient totalement inoffensifs, mais d’autre se transformait en véritable machine à tuer. Dès lors, les gens commencèrent à s’en aller. Mais ils n’allèrent jamais bien loin. Leur cœur explosait au moment où ils atteignaient la limite de la ville, parfois même avant, comme Matthew.
            Une nuit, les fous étant devenus très nombreux, il y eut un énorme massacre. Tout le monde s’entretuait, enfant, homme, femme, vieillard. Certains défendaient leur vie, d’autres tuaient car cela semblait être leur seule raison de vivre. Lexie avait été forcé de tuer cette nuit là. Il ne compta pas combien, il évita de compter. Mais le carnage fut terrible, il vit une mère déchiqueter le cou de son fils à coup de dent, un homme couper la tête d’un autre avec un hachoir, un vieil homme jeter un gamin du haut d’un toit, une petite fille tirant à tout va dans la rue pour tenter de protéger son père qui semblait mort, écroulé sur le perron de sa maison. Lexie tentait d’oublier ces images, mais elles étaient bien trop nettes, elles ne s’en iraient jamais. Le bruit des fusillades emplissait Jonction Nordique, et les hurlements remplissaient les rues comme le sang d'une veine.
            Le lendemain, tout le monde s’était calmé. Ceux qui étaient à peu près encore normaux se cachaient, pleurant tout leur soul. Les déments restaient dans leur coin, l’air vidé de toute énergie.
            Plus tard, des choses blanches et froides tombèrent en même temps que la nuit. De la neige. Personne n’en avait encore jamais vu. S’il y eut des meurtres cette nuit là, ils se firent sans bruit, la ville était plongée dans le silence. Et plus la nuit avançait, plus il y en avait. Une épaisse couche de neige recouvra tout. D’autres perdirent l’esprit cette nuit là, encore. Le froid était terrible, et Lexie vit les compagnons avec qui il s’était réfugié mourir gelés, mais lui il survécut, par miracle.
            Il ne fut pas le seul, comme il s’en rendit compte le lendemain. Il en aperçut beaucoup aux fenêtre, mais il n’osa aller voir personne, de peur que ce ne soit des fous. Il passa la journée à prier, et le soir il décida de lancer un appel à l’aide. Pas de Chasseur, ce ne serait qu’un nouveau massacre. Non, il lui fallait d’autres Hommes de l’Invisible, d’autres prêtres. Ensemble, et avec la force de l’Invisible, peut être réussiraient-ils à trouver une solution.
            Personne ne pouvait quitter la ville, mais peut être que les non-humains pouvaient passer. Il envoya donc le message grâce à un des aigles voyageurs qu’il trouva chez un de ses amis, mort lors du massacre. Il ne savait quelle était sa destination, mais apparemment il s’agissait du Tertre Noir. Il mentit dans la lettre, se faisant passer pour un commerçant de Jonction Nordique. Il ne raconta pas ce qui s’était passé, de peur que personne ne le croie, et que personne ne vienne. Il insista bien sur le fait que les gens risquaient de devenir fou sans prêtre, histoire de montrer l’urgence de la situation. La lettre était simple, il ne voulait pas faire compliquer, après tout il ne savait pas si l’aigle quitterait la ville sans mourir. Mais son cœur n’explosa pas, et Lexie en pleura de reconnaissance pour l’Invisible.
            Suivit les grognements dans le noir. Pendant cette nuit là, des voix murmuraient, ces voix provenaient de toutes les zones d’ombres, de tous les endroits qu’aucune lumière n’éclairait. La neige avait fondu pendant la journée, et le noir était omniprésent à Jonction Nordique. Au début, Lexie ne comprenait pas ces murmures, ils semblaient être dits en une langue étrangère, mais plus la nuit avançait et plus il comprenait le sens des mots. C’était très simple :
            « Amenez l’Offrande. Amenez l’Offrande à la Source. Amenez l’Offrande. Amenez l’Offrande. »
            Ce fût très clair dans l’esprit des survivants. L’Offrande était un être humain, et la Source était la Tour. Et il apparut très net à tous les survivants que si ce sacrifice était fait, alors ils seraient libre de partir, même si les voix n'en avaient pas parlés.
            Le lendemain, plusieurs groupes de personnes se rendirent à la Tour. Chaque groupe amenait un prisonnier, parfois un fou capturé, parfois un homme totalement saint d’esprit. Les gens se regroupèrent devant l’inquiétant édifice, la porte s’ouvrit d’elle-même, et ils entrèrent. Ils n’en ressortirent jamais.
            Les murmures étaient revenus quelques secondes après leur entrée, dans toute la ville. Les voix étaient colériques.
            « L’offrande doit être de l’Extérieur »
            Elles psalmodièrent ces mêmes paroles toute la journée, et cette fois, tout le monde comprit du premier coup.
            La quatrième nuit fut celle des papillons. Ils sortirent par millier de tous les recoins de l’ancienne église. Ce n’était pas des papillons ordinaires, ils étaient fluorescents. Ils volèrent de-ci de-là, baignant les rues d’une lumière vive. Ils se posèrent par millier sur les cadavres dans la rue, mais aussi sur tous les objets qui traînaient au sol. Le prêtre avait vu ça depuis une fenêtre crasseuse, et il avait été trop aveuglé par leurs lumières pour observer la suite. Seulement, au matin, les rues étaient d’une propretée impeccable, il fût très reconnaissant aux étranges insectes de les avoirs débarrassés de cette odeur de pourriture qui montait des cadavres. D’autant plus que les cadavres semblaient pourrir à une vitesse anormale.
            Et depuis, les papillons sortaient toutes les nuits, voletant au hasard, et se posant sur les rares objets qui pouvaient salir la ville. Comme Matthew, un adjoint de Fred, la veille.

            Lexie s’arrêta là dans son récit, le regard grave. Wayne quant à lui, n’en revenait pas. Il ne pouvait croire ce que venait de lui raconter le vieil homme, et pourtant il savait que c’était la vérité. N’avait-il pas vu les lueurs des papillons ?
            C’est à ce moment là que la porte du bureau s’ouvrit, faisant sursauter les deux hommes assit sur les matelas.



J'espère que ce passage n'est pas trop décevant (quelle que soit la version, le fond est le même), car tout le reste de l'histoire va s'appuyer dessus.
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Message  Marie D Lun 24 Nov 2008 - 20:30

Maeror a écrit:
Lexie était natif d’Alfacity, tout comme Bill, et était prêtre à Jonction Nordique depuis qu’il avait eut (eu) l’age (âge) d’exercer sa profession, à 21 ans. Lexie connaissait tout le monde ici, (j'aurais mis un "et", sinon ta phrase est bizarre) ça pouvait paraître étrange, mais tous les habitants – ou presque – étaient de bons religieux (croyants plutôt; un religieux est un prêtre ou un moine, c'est à dire dont la religion est le métier) . Il était au courant du moindre détail de chacunes des vies de ses concitoyens, ou presque (répétition) , stockant toutes ses (ces plutôt) connaissances dans son incroyable mémoire. Bien sûr, jamais il ne révélait quoi que ce soit sur les autres car, contrairement à Wayne, il croyait dur comme fer à l’Invisible.
            Environ un mois avant la fameuse fusillade dans le saloon de Dean, où le Noir et Rose perdirent la vie, celle-ci était venue le trouver dans son église. L’église de Jonction Nordique, était en fait la Tour. Les gens en voyage pour McBess ou Vain préférant désormais dormir au saloon que dans cette vielle (vieille) tour froide, le prêtre avait décidé qu’elle serait le nouveau lieu de rassemblement religieux. Donc, Rose était venu le chercher. Et ce qu’elle lui avait raconté, au bord des larmes, l’avait profondément bouleversé. Elle était un Réceptacle.
            Toute magie a besoin d’une source, pour continuer d’être. C’est pourquoi une famille avait été installée au près de la Tour lors de son édification. Il s’agissait au départ d’un simple couple. Le mari était le premier messager de la Tour, et sa femme le premier Réceptacle.
            Différents enchantements avaient été lancés sur la Tour. Certains pour qu’elle ne s’écroule pas, comme l’avait pensé Wayne, d’autres étaient plus obscures (obscurs) et leur rôle premier s’était perdu au fil des siècles. Ces sortilèges avaient besoin de matière vitale pour ne pas s’éteindre, et cette matière – purement spirituelle – était puisée dans le Réceptacle.
            Quand le couple eut un enfant, la femme perdue (perdit) son rôle, et ce fût (fut) au tour de leur fils de devenir le garant de la Tour. Et il en fût (fut) ainsi pendant des centaines d’années, sans jamais que la chaîne ne se brise (sans que jamais la chaîne ne se brisât) . Jusqu’à Rose.
            C’était une jeune femme très appréciée à Jonction Nordique, mais elle avait du mal à supporter le poids de sa responsabilité. Elle voulait quitter cette ville pour une autre. Et elle voulait trouver l’âme sœur, avoir un enfant, et (répétition, le "et" est superflu ici) enfin être libérée du maléfice.
            Lexie lui avait dit d’attendre, de ne pas perdre courage, qu’elle trouverait bien quelqu’un. Et ce quelqu’un était bien arrivé. Grand, riche, séduisant, Adhz était commerçant, et souhaitait s’installer en ville. Elle tomba immédiatement sous le charme, malgré sa peau aussi noire que la nuit, que beaucoup auraient déjà aimés (aimée) trouer de balles. Et il lui rendit son amour. Tout aurait été bien pour eux, Rose ne souhaitait plus quitter Jonction Nordique, elle voulait juste vivre avec Adhz, et bien sûr avoir une descendance pour ne plus être le Réceptacle jusqu’à la fin de sa vie, même si ce fardeau n’en était plus vraiment un pour elle.
            Seulement Bill, Fred, Easton et Matthew avaient tué le Noir, et Rose par la même occasion. Et tout avait commencé à déraper.
            Sans Réceptacle, Lexie avait pensé que la Tour s’effondrerait, que les enchantements ne feraient plus effet, et que ce ne serait pas un grand malheur, même s’il devait déménager son église. Mais elle ne s’était pas écroulée.
            Les enchantements – ceux dont plus personne ne se souvenait le but, d’après le prêtre – s’étaient mit à fonctionner étrangement. Des gens perdaient la raison, comme ça, du jour au lendemain. Certains restaient totalement inoffensifs, mais d’autres se transformait (transformaient) en véritables machines à tuer. Dès lors, les gens commencèrent à s’en aller. Mais ils n’allèrent jamais bien loin. Leur cœur explosait au moment où ils atteignaient la limite de la ville, parfois même avant, comme Matthew.
            Une nuit, les fous étant devenus très nombreux, il y eut un énorme massacre. Tout le monde s’entretuait, enfants , hommes , femmes , vieillards . Certains défendaient leur vie, d’autres tuaient car cela semblait être leur seule raison de vivre. Lexie avait été forcé de tuer cette nuit là. Il ne compta pas combien, il évita de compter. Mais le carnage fut terrible, il vit une mère déchiqueter le cou de son fils à coups de dent, un homme couper la tête d’un autre avec un hachoir, un vieil homme jeter un gamin du haut d’un toit, une petite fille tirant à tout va dans la rue pour tenter de protéger son père qui semblait mort, écroulé sur le perron de sa maison. Lexie tentait d’oublier ces images, mais elles étaient bien trop nettes, elles ne s’en iraient jamais. Le bruit des fusillades emplissait Jonction Nordique, et les hurlements remplissaient les rues comme le sang d'une veine.
            Le lendemain, tout le monde s’était calmé. Ceux qui étaient à peu près encore normaux se cachaient, pleurant tout leur soul (saoûl) . Les déments restaient dans leur coin, l’air vidé de toute énergie.
            Plus tard, des choses blanches et froides tombèrent en même temps que la nuit. De la neige. Personne n’en avait encore jamais vu. S’il y eut des meurtres cette nuit là, ils se firent sans bruit, la ville était plongée dans le silence. Et plus la nuit avançait, plus il y en avait. Une épaisse couche de neige recouvra tout. D’autres perdirent l’esprit cette nuit là, encore. Le froid était terrible, et Lexie vit les compagnons avec qui il s’était réfugié mourir gelés, mais lui il survécut, par miracle.
            Il ne fut pas le seul, comme il s’en rendit compte le lendemain. Il en aperçut beaucoup aux fenêtre, mais il n’osa aller voir personne, de peur que ce ne soit des fous. Il passa la journée à prier, et le soir il décida de lancer un appel à l’aide. Pas de Chasseur, ce ne serait qu’un nouveau massacre. Non, il lui fallait d’autres Hommes de l’Invisible, d’autres prêtres. Ensemble, et avec la force de l’Invisible, peut être réussiraient-ils à trouver une solution.
            Personne ne pouvait quitter la ville, mais peut être que les non-humains pouvaient passer. Il envoya donc le message grâce à un des aigles voyageurs qu’il trouva chez un de ses amis, mort lors du massacre. Il ne savait quelle était sa destination, mais apparemment il s’agissait du Tertre Noir. Il mentit dans la lettre, se faisant passer pour un commerçant de Jonction Nordique. Il ne raconta pas ce qui s’était passé, de peur que personne ne le croie, et que personne ne vienne. Il insista bien sur le fait que les gens risquaient de devenir fou sans prêtre, histoire de montrer l’urgence de la situation. La lettre était simple, il ne voulait pas faire compliquer (compliqué) , après tout il ne savait pas si l’aigle quitterait la ville sans mourir. Mais son cœur n’explosa pas, et Lexie en pleura de reconnaissance pour l’Invisible.
            Suivit (suivirent) les grognements dans le noir. Pendant cette nuit là, des voix murmuraient, (et) ces voix provenaient de toutes les zones d’ombres, de tous les endroits qu’aucune lumière n’éclairait. La neige avait fondu (fondue) pendant la journée, et le noir était omniprésent à Jonction Nordique. Au début, Lexie ne comprenait pas ces murmures, ils semblaient être dits en une langue étrangère, mais plus la nuit avançait et plus il comprenait le sens des mots. C’était très simple :
            « Amenez l’Offrande. Amenez l’Offrande à la Source. Amenez l’Offrande. Amenez l’Offrande. »
            Ce fût très clair dans l’esprit des survivants. L’Offrande était un être humain, et la Source était la Tour. Et il apparut très net à tous les survivants que si ce sacrifice était fait, alors ils seraient libre de partir, même si les voix n'en avaient pas parlés.
            Le lendemain, plusieurs groupes de personnes se rendirent à la Tour. Chaque groupe amenait un prisonnier, parfois un fou capturé, parfois un homme totalement saint (sain) d’esprit. Les gens se regroupèrent devant l’inquiétant édifice, la porte s’ouvrit d’elle-même, et ils entrèrent. Ils n’en ressortirent jamais.
            Les murmures étaient revenus quelques secondes après leur entrée, dans toute la ville. Les voix étaient colériques.
            « L’offrande doit être de l’Extérieur »
            Elles psalmodièrent ces mêmes paroles toute la journée, et cette fois, tout le monde comprit du premier coup.
            La quatrième nuit fut celle des papillons. Ils sortirent par millier de tous les recoins de l’ancienne église. Ce n’était pas des papillons ordinaires, ils étaient fluorescents. Ils volèrent de-ci de-là, baignant les rues d’une lumière vive. Ils se posèrent par millier sur les cadavres dans la rue, mais aussi sur tous les objets qui traînaient au sol. Le prêtre avait vu ça depuis une fenêtre crasseuse, et il avait été trop aveuglé par leurs lumières pour observer la suite. Seulement, au matin, les rues étaient d’une propretée impeccable, il fût très reconnaissant aux étranges insectes de les avoirs débarrassés de cette odeur de pourriture qui montait des cadavres. D’autant plus que les cadavres semblaient pourrir à une vitesse anormale.
            Et depuis, les papillons sortaient toutes les nuits, voletant au hasard, et se posant sur les rares objets qui pouvaient salir la ville. Comme Matthew, un adjoint de Fred, la veille.

            Lexie s’arrêta là dans son récit, le regard grave. Wayne quant à lui, n’en revenait pas. Il ne pouvait croire ce que venait de lui raconter le vieil homme, et pourtant il savait que c’était la vérité. N’avait-il pas vu les lueurs des papillons ?
            C’est à ce moment là que la porte du bureau s’ouvrit, faisant sursauter les deux hommes assit (assis) sur les matelas.
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Message  Marie D Lun 24 Nov 2008 - 20:40

Toujours le même type de faute. Je vais finir par te faire réciter tes conjugaisons et les règles inhérentes au participe passé! lol!
Pour ce qui est de l'histoire, j'aime toujours autant.
Cette version me convient tout à fait, elle est très claire, et pour un récit aussi long, si il n'y a ni commentaires ni intervention des autres protagonistes, il vaut mieux le présenter sous cette forme là que dans un dialogue.
Mais j'attends de voir l'autre version. Peut-être qu'elle mieux.
En tout cas celle-là est très bien.
Et je suis de plus en plus intriguée et passionnée par cette histoire!
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Message  Maeror Lun 24 Nov 2008 - 20:52

Encore une fois tu as le don pour me remonter le morale ! cheers
Je me suis rendu compte que le problème que j'avais avec ce passage n'était pas la forme, mais bien le fond. Quand l'idée de l'histoire m'était venu en tête j'avais trouvé ça bien, mais une fois écrit j'avais de gros doutes.
Bon, je vais tout de même terminer l'autre version, au cas où Wink

Toujours le même type de faute. Je vais finir par te faire réciter tes conjugaisons et les règles inhérentes au participe passé!
Le participe quoi ? (Tu vois le niveau ... Rolling Eyes )

En tout cas, merci de ta correction, elle va m'être très utile ! Very Happy
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Message  Marie D Lun 24 Nov 2008 - 21:37

J'espère bien vu que c'est le but! lol!
Je te corrige pas pour le plaisir de te montrer tes erreusr, mais pour que ça te soit utile et que tu t'améliores.
Pour l'autre version, tu fais comme tu veux mais comme je t'ai dit, celle là est tout à fait satisfaisante...
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Message  Pacô Mar 25 Nov 2008 - 16:00

Maeror a écrit:
Lexie était natif d’Alfacity, tout comme Bill, et était prêtre à Jonction Nordique depuis qu’il avait eu l’âge d’exercer sa profession, à 21 ans. Lexie connaissait tout le monde ici, ça pouvait paraître étrange, mais tous les habitants – ou presque – étaient de bons religieux. Il était au courant du moindre détail de chacune des vies de ses concitoyens, ou presque, stockant toutes ses connaissances dans son incroyable mémoire. Bien sûr, jamais il ne révélait quoi que ce soit sur les autres car, contrairement à Wayne, il croyait dur comme fer à l’Invisible.
Environ un mois avant la fameuse fusillade dans le saloon de Dean, où le Noir et Rose perdirent la vie, celle-ci était venue le trouver dans son église. L’église de Jonction Nordique, était en fait la Tour. Les gens en voyage pour McBess ou Vain préférant désormais dormir au saloon que dans cette vielle tour froide, le prêtre avait décidé qu’elle serait le nouveau lieu de rassemblement religieux. Donc, Rose était venue le chercher. Et ce qu’elle lui avait raconté, au bord des larmes, l’avait profondément bouleversé. Elle était un Réceptacle.
Toute magie a besoin d’une source, pour continuer d’être. C’est pourquoi une famille avait été installée au près de la Tour lors de son édification. Il s’agissait au départ d’un simple couple. Le mari était le premier messager de la Tour, et sa femme le premier Réceptacle.
Différents enchantements avaient été lancés sur la Tour. Certains pour qu’elle ne s’écroule pas, comme l’avait pensé Wayne, d’autres étaient plus obscurs et leur rôle premier s’était perdu au fil des siècles. Ces sortilèges avaient besoin de matière vitale pour ne pas s’éteindre, et cette matière – purement spirituelle – était puisée dans le Réceptacle.
Quand le couple eut un enfant, la femme perdit son rôle, et ce fut au tour de leur fils de devenir le garant de la Tour. Et il en fut ainsi pendant des centaines d’années, sans jamais que la chaîne ne se brise. Jusqu’à Rose.
C’était une jeune femme très appréciée à Jonction Nordique, mais elle avait du mal à supporter le poids de sa responsabilité. Elle voulait quitter cette ville pour une autre. Et elle voulait trouver l’âme sœur, avoir un enfant, et enfin être libérée du maléfice.
Lexie lui avait dit d’attendre, de ne pas perdre courage, qu’elle trouverait bien quelqu’un. Et ce quelqu’un était bien arrivé. Grand, riche, séduisant, Adhz était commerçant, et souhaitait s’installer en ville. Elle tomba immédiatement sous le charme, malgré sa peau aussi noire que la nuit, que beaucoup auraient déjà aimé trouer de balles. Et il lui rendit son amour. Tout aurait été bien pour eux, Rose ne souhaitait plus quitter Jonction Nordique, elle voulait juste vivre avec Adhz, et bien sûr avoir une descendance pour ne plus être le Réceptacle jusqu’à la fin de sa vie, même si ce fardeau n’en était plus vraiment un pour elle.
Seulement Bill, Fred, Easton et Matthew avaient tué le Noir, et Rose par la même occasion. Et tout avait commencé à déraper (terme assez familier... chavirer?).
Sans Réceptacle, Lexie avait pensé que la Tour s’effondrerait, que les enchantements ne feraient plus effet, et que ce ne serait pas un grand malheur, même s’il devait déménager son église. Mais elle ne s’était pas écroulée.
Les enchantements – ceux dont plus personne ne se souvenait le but, d’après le prêtre – s’étaient mis à fonctionner étrangement. Des gens perdaient la raison, comme ça (bof... subitement?), du jour au lendemain. Certains restaient totalement inoffensifs, mais d’autres se transformaient (y'en a plusieurs autres non?) en véritables machines à tuer. Dès lors, les gens commencèrent à s’en aller (s'enfuir?). Mais ils n’allèrent jamais bien loin. Leur(s) cœur(s) explosai(en)t au moment où ils atteignaient la limite de la ville, parfois même avant, comme Matthew.
Une nuit, les fous étant devenus très nombreux, il y eut un énorme massacre. Tout le monde s’entretuait, enfants, hommes, femmes, vieillards. Certains défendaient leur vie, d’autres tuaient car cela semblait être leur seule raison de vivre (j'aime bien cette phrase!). Lexie avait été forcé de tuer cette nuit là. Il ne compta pas combien, il évita de compter. Mais le carnage fut terrible, il vit une mère déchiqueter le cou de son fils à coup de dents, un homme couper la tête d’un autre avec un hachoir, un vieil homme jeter un gamin du haut d’un toit, une petite fille tirant à tout va dans la rue pour tenter de protéger son père qui semblait mort, écroulé sur le perron de sa maison. Lexie tentait d’oublier ces images, mais elles étaient bien trop nettes, elles ne s’en iraient jamais. Le bruit des fusillades emplissait Jonction Nordique, et les hurlements remplissaient les rues comme le sang d'une veine.
Le lendemain, tout le monde s’était calmé. Ceux qui étaient à peu près encore normaux se cachaient, pleurant tout leur soûl. Les déments restaient dans leur coin, l’air vidé de toute énergie.
Plus tard, des choses blanches et froides tombèrent en même temps que la nuit. De la neige. Personne n’en avait encore jamais vu. S’il y eut des meurtres cette nuit là, ils se firent sans bruit, la ville était plongée dans le silence. Et plus la nuit avançait, plus il y en avait. Une épaisse couche de neige recouvrit tout (définis ce "tout"... sinon, ça fait un peu pauvre). D’autres perdirent l’esprit cette nuit là, encore. Le froid était terrible, et Lexie vit les compagnons avec qui il s’était réfugié mourir gelés, mais lui (il) (tu n'es pas obligé de le mettre et ça alourdit Wink) survécut, par miracle.
Il ne fut pas le seul, comme il s’en rendit compte le lendemain. Il en aperçut beaucoup aux fenêtres, mais il n’osa aller voir personne, de peur que ce ne soit des fous. Il passa la journée à prier, et le soir il décida de lancer un appel à l’aide. Pas de Chasseur, ce ne serait qu’un nouveau massacre. Non, il lui fallait d’autres Hommes de l’Invisible, d’autres prêtres. Ensemble, et avec la force de l’Invisible, peut être réussiraient-ils à trouver une solution.
Personne ne pouvait quitter la ville, mais peut être que les non-humains pouvaient passer. Il envoya donc le message grâce à un des aigles voyageurs qu’il trouva chez l'un de ses amis, mort lors du massacre. Il ne savait pas quelle serait (c'est mieux) sa destination, mais apparemment il s’agirait du Tertre Noir. Il mentit dans la lettre, se faisant passer pour un commerçant de Jonction Nordique. Il ne raconta pas ce qu'il s’était passé, de peur que personne ne le croie, et que personne ne vienne. Il insista bien sur le fait que les gens risquaient de devenir fous sans prêtre, histoire de montrer l’urgence de la situation. La lettre était simple, il ne voulait pas faire compliquer, après tout il ne savait pas si l’aigle quitterait la ville sans mourir. Mais son cœur n’explosa pas, et Lexie en pleura de reconnaissance pour l’Invisible.
Suivirent les grognements dans le noir. Pendant cette nuit là, des voix murmuraient, ces voix provenaient de toutes les zones d’ombres, de tous les endroits qu’aucune lumière n’éclairait. La neige avait fondu pendant la journée, et le noir était omniprésent à Jonction Nordique. Au début, Lexie ne comprenait pas ces murmures, ils semblaient être dits (soufflés) en une langue étrangère, mais plus la nuit avançait et plus il comprenait le sens des mots. C’était très simple :
« Amenez l’Offrande. Amenez l’Offrande à la Source. Amenez l’Offrande. Amenez l’Offrande. »
Ce fut très clair dans l’esprit des survivants. L’Offrande était un être humain, et la Source était la Tour. Et il apparut très net à tous les survivants que si ce sacrifice était fait, alors ils seraient libres de partir, même si les voix n'en avaient pas parlé (le "en" ne fait pas accorder).
Le lendemain, plusieurs groupes de personnes se rendirent à la Tour. Chaque groupe amenait un prisonnier, parfois un fou capturé, parfois un homme totalement saint d’esprit. Les gens se regroupèrent devant l’inquiétant édifice, la porte s’ouvrit d’elle-même, et ils entrèrent. Ils n’en ressortirent jamais.
Les murmures étaient revenus quelques secondes après leur entrée, dans toute la ville. Les voix étaient colériques.
« L’offrande doit être de l’Extérieur »
Elles psalmodièrent ces mêmes paroles toute la journée, et cette fois, tout le monde comprit du premier coup.
La quatrième nuit fut celle des papillons. Ils sortirent par milliers de tous les recoins de l’ancienne église. Ce n’était pas des papillons ordinaires, ils étaient fluorescents. Ils volèrent de-ci de-là, baignant les rues d’une lumière vive. Ils se posèrent par milliers (attention à la répétition) sur les cadavres dans la rue, mais aussi sur tous les objets qui traînaient au sol. Le prêtre avait vu ça depuis une fenêtre crasseuse, et il avait été trop aveuglé par leurs lumières pour observer la suite. Seulement, au matin, les rues étaient d’une propreté (comme chasteté, saleté... sauf jetée, fourchetée et quelques autres prennent un "e" à la fin) impeccable, il fut très reconnaissant aux étranges insectes de les avoir débarrassés de cette odeur de pourriture qui montait des cadavres. D’autant plus que les cadavres semblaient pourrir à une vitesse anormale.
Et depuis, les papillons sortaient toutes les nuits, voletant au hasard, et se posant sur les rares objets qui pouvaient salir la ville. Comme Matthew, un adjoint de Fred, la veille.

Lexie s’arrêta là dans son récit, le regard grave. Wayne quant à lui, n’en revenait pas. Il ne pouvait croire ce que venait de lui raconter le vieil homme, et pourtant il savait que c’était la vérité. N’avait-il pas vu les lueurs des papillons ?
C’est à ce moment là que la porte du bureau s’ouvrit, faisant sursauter les deux hommes assis sur les matelas.

Je dirais pas décevant... mais j'avoue avoir moins aimé ce passage. Disons, que là on dirait que tu fais tout un catalogue, un cours d'histoire même... Enfin, sinon, l'histoire en elle-même est toujours assez intéressante, pas de souci de ce côté là... Mais j'aurais peut être présenté tous ces faits, à ta place, sous forme d'un dialogue.


Dernière édition par Pacô le Ven 28 Nov 2008 - 19:06, édité 1 fois
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