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Le Procès de la Folie

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Message  Morganne Ven 20 Fév 2009 - 18:16

wahoo, j'ai adoré. A la base, j'étais pas partie pour le lire et puis, j'ai tou lu d'un coup^^. Le sujet est très interessant, il donne à réfléchir, et puis c'est vraiment bien écrit.... de plus ton texte est très original! tu pourrais presque la developper un peu plus, j'ai trouvé l'intervention d'ame un chouilla trop courte, mais bon, ta nouvelle est quand même excellente!
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Message  Pacô Ven 20 Fév 2009 - 19:30

Morganne a écrit:tu pourrais presque la developper un peu plus

Ben en fait, c'est déjà en cours de réflexion. Je suis très (mais alors très très!) tenté de la développer jusqu'à en faire un roman Laughing.
J'ai une histoire toute tracée dans ma tête et je crois que je me régalerais à l'écrire (quand le fan des métaphores se glisse dans une rédaction spéciale plein de métaphores... ça donne de quoi traiter).

Donc voilà quoi !
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Message  MrSonge Dim 29 Nov 2009 - 10:45

Le monde de l’Anatomie avait connu bien des conflits, qu’il avait su régler de la manière la plus équitable et la plus ordonnée qui (?) soit. Car le monde de l’Esprit, gouvernement droit et sage, trouvait toujours la juste raison (une raison pour résoudre un problème ?...) pour résoudre les soucis que rencontraient les membres du Corps. À sa tête, le Cerveau Suprême dirigeait cet univers de logique et de discipline. Toute chose avait une cause et une conséquence (formellement, on parle d'effet, mais c'est un détail) à laquelle on se devait de réagir de (moins lourd) manière dialectique. Ainsi il parlait et ainsi les membres du Corps et de l’Esprit l’entendaient. Et depuis la nuit des temps, l’Anatomie adoptait ce mode de raisonnement, jouissant de sa force et de son bon fonctionnement.

Mais depuis peu, un problème sans réponse troublait ce monde de paix et de règles. Même le Cerveau Suprême s’était heurté à cet obstacle et n’avait su le contourner pour rétablir l’ordre si vénéré. Le monde de l’Esprit avait été infecté par un traumatisme sans nom. Déstabilisé, il l’avait nommé le Grand Souci. Et pour la première fois, l’Anatomie connut la peur et la panique. Face au désarroi de la logique, elle perdit rapidement confiance en la dialectique et s’abandonna à l’absurde et à l’incohérence. En un ultime espoir, le Cerveau Suprême pointa du doigt une coupable et convoqua le Jury Souverain, qui possédait le pouvoir absolu pour prendre une décision finale. C’est ainsi que s’ouvrit le procès de la Folie.



Les portes du tribunal encéphalique se séparèrent lentement en deux, découvrant peu à peu les protagonistes de cette longue réunion. Le Cerveau Suprême, à leur tête, se faisait vieux, usé. Péniblement, il ouvrit la marche jusqu’au siège monumental, sur le dessus d’une sphère d’argent. Le Jury Souverain lui emboîta le pas, s’avançant résolument au centre de la salle embrumée. L’air grave, il continua jusqu’à la partie supérieure du tribunal et prit place le long des parois transversales. Puis, suivirent les membres du Corps, intéressés par ce procès inhabituel et même exceptionnel. Les deux avocats, nommés d’une manière juste et équitable, se serrèrent la main et se détournèrent l’un de l’autre pour s’installer à droite ou à gauche, suivant leur position sur le Grand Souci. Le débat pouvait alors débuter. Le Cerveau Suprême se redressa, malgré la fatigue qui l’oppressait. Il présidait désormais l’Assemblée, et tous les représentants élus du Corps s’assirent silencieusement afin de ne pas déranger leur chef divin (divin, pourquoi divin ?). Le Cerveau Suprême remarqua, avec plaisir, que même les régions les plus lointaines, comme celles des racines, avaient envoyé leurs délégués en dépit de la longue distance qui les séparait du royaume de l’Esprit. Cette constatation lui fit apparaître ("fit apparaître sur son visage" parce que "lui faire apparaître", syntaxiquement, ça joue pas) un sourire amer, ridé. Ce procès jouait leur destiné et toute l’Anatomie en était consciente. Plus à l’avant, les provinces pulmonaires et cardiaques se distinguaient par leur rang, rehaussé depuis la dernière constitution du fonctionnement anatomique. Elles avaient un banc à part.

« Membres du Corps, Membres de l’Esprit, Frères de l’Anatomie, interpella (interpeller, c'est à la surprise de celui qu'on interpelle, hors ici, le public attends qu'il prenne la parole^^) le Cerveau Suprême d’une voix enrouée mais néanmoins emplie de force, je vous remercie de votre déplacement pour assister au procès de la Folie qui bouleverse notre royaume de l’Esprit. »

Son regard balaya la vaste salle. Tous hochaient la tête, certains toutefois avec plus de vivacité que d’autres. Un malaise écrasant bloquait les mouvements de l’Assemblée, muette. Il se propageait entre les rangs qui composaient le tribunal, brisant toute envie de répondre (au Tribunal, de toutes façons, on attend aucune réponse du public).

« Ne nous attardons pas plus sur le sujet, compléta t-il après quelques minutes de silence accablant, et faites entrer à présent la coupable (présomption d'innocence ! "l'accusée") et la victime. »

Aussitôt, une vibration sonore parcourut l’assistance. Tous se retournèrent. Un battant de la porte avait rencontré la surface de roc du tribunal. Un autre claquement retentit, pour le second battant. Les portes se rouvraient lourdement, après s’être discrètement repliées sur elles-mêmes. Personne ne leur portait d’attention lorsqu’elles ne présentaient aucun nouvel arrivant. Le monde de l’Anatomie vivait ainsi. S’il n’y avait aucun intérêt, on faisait silence. Deux silhouettes se dégagèrent du brouillard encéphalique. Quelques cris d’effroi fusèrent de l’Assemblée, d’autres se contentèrent de baisser la tête, sombrement. Enchaînée, tirée par un bourreau au service du Cerveau Suprême, la Folie pénétra dans le tribunal. A demi-nue, elle arpentait en boitillant l’allée centrale, sous les regards multipliés des représentants du Corps. Le silence, toujours aussi pesant, fit taire entièrement les spectateurs du procès (Heu, un silence qui fait taire, y a un bug là. Le silence est un résultat, pas une cause de silence... xD) . Seul le tintement des chaînes résonnait entre les parois glacées de la salle (raison de plus, si ce n'est pas un silence complet ). Le Cerveau Suprême, dusommet de sa sphère d’argent, contempla la criminelle, celle qui avait semé le chaos dans son domaine de paix et d’intelligence. La Folie atteignit les rangs des représentants des provinces du Cœur, et tous, sans exception, détournèrent la tête à son passage, dissimulant leurs larmes de rage. L’accusée termina les quelques mètres la séparant du promontoire, nommé la barre des accusés, en dérapant misérablement sur le sol lisse, traînée par le bourreau. Elle toussa, brisant instantanément le silence funèbre qui s’était abattu sur le tribunal, et les représentants élus sursautèrent, libérés de leur aphasie. La réalité était bien là, en face d’eux, essoufflée et exténuée, rouée de coups par les sbires de la dialectique. Le Cerveau Suprême l’examinait lui aussi. D’un air noble, de toute sa hauteur, il considérait encore la Folie, sale et maladive qui s’affalait sur la barre de bois, lorsque la victime entra à son tour. Escortée par les plus vaillants du monde de l’Esprit, elle exécuta quelques pas timides vers les premiers rangs. Au contraire du sentiment partagé pour la Folie, l’Assemblée fut remuée de pitié, et de longs soupirs se dégagèrent au coin des sourires bienveillants. Cette jeune martyre s’appelait Âme, la princesse de l’Anatomie. Elle était très belle à une époque, et le demeurait toujours beaucoup encore (ces trois à la suite, c'est glauque^^) aujourd’hui. Mais quelque chose en elle avait changé, depuis le Grand Souci. Sa robe de neige frôla le sol gris et Âme risqua, poussée gentiment par ses gardes d’honneur, quelques nouveaux pas. Une profonde humilité s’imprégna des traits des membres élus et le Jury Souverain lui-même n’osait plus la contempler longuement sans éprouver de la pudeur. La victime prit enfin confiance en elle et s’avança au-devant de l’Assemblée, émergeant du cocon qui composait son escorte. Plusieurs lamentations étouffées roulèrent sur les dalles brutes. Sa robe si parfaite était souillée à de nombreux endroits, obscurcie par des tâches ténébreuses, incrustées à jamais. Le Cerveau Suprême lui-même, bien qu’il fût au courant, lâcha un sanglot et ferma les yeux. L’avocat de droite se leva promptement et dissimula la jeune Âme de sa robe de velours noir, jetant un regard de défi à la défense et à la coupable. Il la prit par la main et l’invita tendrement à prendre place à ses côtés. La victime aperçut alors la Folie, qui la scrutait de ses prunelles lumineuses, et une larme chaude et âcre tomba lourdement, se dispersant sur le sol froid en des centaines de gouttelettes. Lorsque les portes se refermèrent de nouveau, l’Assemblée semblait n’être plus qu’un bloc uni et contrôlé par une même souffrance, les yeux à présent rivés vers la sphère d’argent. Le Cerveau Suprême se redressa et contempla (il contemple beaucoup, ce CS) les deux nouveaux arrivants. La Folie en face de lui, chétive et négligée, grâce au traitement des adeptes de la dialectique, et, sur sa gauche, sa protégée, la princesse des princesses, légèrement inclinée, affectée par une douleur sourde. Il se jura en cet instant que tout ce malheur serait terminé bientôt. Le procès pouvait alors commencer.

Je l'avais déjà lu, mais je n'en avais qu'un souvenir vague, c'est donc avec plaisir que je l'ai relue. J'adore toujours autant l'idée et n'ai pas grand chose à ajouter, quant au style, à mes quelques remarques de détails dispersées au fil du texte.
La suite, parce que je ne me souviens plus comment finit la Folie (pour laquelle j'éprouve presque plus de pitié que pour Âme ^^).
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Message  Pacô Dim 29 Nov 2009 - 18:58

Je crois que j'ai tout repris ce que tu m'as dit et reformulé à ma façon.
Pour l'histoire du silence bizarre, j'ai transformé comme ceci:
Les spectateurs se turent tout à coup. Voici donc celle qui commit le terrible affront.
C'est mieux que le silence qui fait taire u_u".

Merci bien de ta lecture, je vais mettre la suite. C'est là que en plus, j'aurais besoin de ton clair avis sur le pseudo débat qui va découler de ce procès. Si toi tu le verrais plus mieux formulé comme ceci ou comme cela.

Enfin. L'Âme et la Folie sont toutes deux bien à plaindre \o/.
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Message  MrSonge Dim 29 Nov 2009 - 20:38

« Nous sommes à présent ici, réunis, (pourquoi ces virgules ?) pour juger la Folie, annonça le Cerveau Suprême de sa voix tonnante qui en effrayait plus d’un. Nous sommes ici pour rétablir l’ordre et la discipline dans cette (notre ?) société dévastée. Nous sommes ici pour mettre un terme au chaos du Grand Souci. ».
À ces mots, l’Assemblée frissonna, hormis la Folie qui secouait la tête de droite à gauche, d’un air désolé. Le Cerveau Suprême ne lui jeta qu’un bref regard, venimeux. Il la haïssait plus que quiconque. Malgré son amour pour la raison et son sens de la justice, il sentait défaillir en lui cette volonté d’être impartial. Elle lui avait subtilisé le sceptre qui permettait de conserver l’ordre, celui qui lui conférait le pouvoir absolu. En ses débuts, la Folie avait rallié à sa cause bon nombre de provinces qui payaient aujourd’hui durement le prix de cette félonie. Cette misérable avait soulevé contre le Cerveau Suprême et sa régente, la Raison, une révolution des plus ignobles qu’il soit (bien utile).
« Folie ! apostropha le Maître de l’Esprit, nous t’accordons en ce dernier jugement (elle a déjà comparu ??), l’ultime chance d’expliquer ton acte. L’ultime possibilité de justifier ta trahison en nos principes universels. Parle maintenant. »
La voix grondante du Cerveau Suprême se perdit dans les derniers rangs. Des murmures les traversaient à présent dans l’autre sens, revenant aux oreilles du Maître de l’Esprit. Ce dernier les arrêta d’un geste de la main, comme si une étrange magie (moyen, je trouve) était capable de transformer le bruit en silence. L’accusée se recroquevilla et rit, son dos lacéré tremblant au rythme de son hilarité incongrue. L’écho de cette démence (c'est pas sa démence qui fait du bruit) résonna entre les solides piliers qui soutenaient les arcades du tribunal et s’égara dans les voûtes obscurcies, parties inaccessibles de la cour de justice encéphalique. Le Cerveau Suprême frappa le sol du pied, provoquant une énorme détonation dans l’ensemble de la salle, et il s’écria :
« Folie ! Pourquoi ris-tu ? Quel humour vois-tu dans le mal que tu nous as fait ?
- Quelle beauté voyez-vous dans l’ordre que vous instaurez ? répliqua la Folie qui reprenait étonnamment son sérieux. »
Le Cerveau Suprême, irrité, frappa une nouvelle fois le sol de sa sphère pour faire taire les voix qui s’élevaient. L’ordre, il fallait maintenir l’ordre à tout prix.
« Folie ! Comment oses-tu ? rétorqua t-il. La beauté de la discipline, que je m’efforce de faire prospérer, tout le monde la ressent. Le Royaume de l’Esprit s’est toujours épanoui par cette harmonie de la justice et de la logique. Et le Corps jouit de cette force que nous avons établie et il n’en devient que plus fort. Crois-tu que ce soit (?) toi, infâme belligérante, qui puisses te vanter d’apporter le bien dans toute l’Anatomie ?
-Votre honneur, s’interposa l’avocat de l’accusée, avant qu’elle ne réponde. Je vous prie de rester impartial, comme le veulent nos lois et la dialectique qui fondent nos bases communes pour une puissance éternelle. Ne portez donc aucune attention aux remarques et au comportement de ma cliente. Veuillez l’excuser. »
L’Assemblée se tut. Le Cerveau Suprême, après quelques hésitations, hocha du chef.
« Pardonnez-moi, humble représentant de la justice, l’absurdité et l’incohérence m’égarent. Qu’on en termine au plus vite avant de sombrer dans l’illogisme. »
Les rides creusaient encore un peu plus son visage et, fébrilement, il se rassit, prenant appui sur le rebord de sa sphère argentée. Il fit un signe pour enjoindre à la Folie de poursuivre. Celle-ci soupira et se retourna vers la victime qui contemplait l’hémicycle du tribunal d’un œil vide, comme si aucune émotion ne pouvait à présent naître dans ses prunelles bleutées. La figure d’Âme s’assombrit davantage malgré la blancheur de sa robe, lorsque quelques chuchotements léchèrent le lobe de son oreille. Une larme germa sur la pointe de ses cils et roula le long de sa joue, traçant une route éphémère et humide vers le pourtour de ses lèvres. Un spasme souleva sa poitrine et elle inclina encore un peu plus la tête, honteuse de larmoyer au sein du tribunal, sanctuaire de l’ordre et de la puissance.
« Âme, ne pleure pas, souffla la Folie. Tout ce qui est arrivé devait s’accomplir car c’est ainsi que fonctionnent les choses, même si elles troublent l’ordre et la dialectique sacrée de ton père. »
Des protestations s’élevèrent immédiatement. Le Cerveau Suprême fut tenté de répliquer, mais sous le regard ferme du Jury Souverain, il s’abstint. Il attendit quelques minutes, perplexe, le temps de remettre ses idées en place, puis il rétablit l’ordre, comme le voulaient les lois soulignées par l’avocat de la défense.
« La dialectique peut être bouleversée et elle le doit même parfois, répéta l’accusée. Je suis là pour ça, moi, la Folie. Cette société Anatomique est peut être géniale, mais pas pour toi, Âme. Elle a eu peur de moi mais aussi de toi. Elle a eu peur de l’inconnu. Elle a eu peur de tes réactions. Cette société hiérarchisée ne veut pas connaître le désordre car elle est effrayée par ce qu’elle ne contrôle pas. Mais il est parfois bon de ne rien contrôler… »
Le Jury Souverain, au plaisir du Cerveau Suprême, s’agita suite à ces propos dérangeants mais, à l’inverse de l’Assemblée, il se tut avant que les lois de la justice ne soient contrariées.
« Qu’ai-je fait à part avoir planté la graine ? s’enquit la Folie en balayant la salle du regard. Qu’ai-je fait à part avoir attiré les attentions de votre princesse de neige sur le destin qu’elle devait rencontrer ? Qu’ai-je fait à part lui avoir offert l’opportunité de rencontrer sa sœur ?
-Vous lui avez octroyé la souffrance, l’interrompit l’avocat de l’opposition. Et de cela vous êtes coupable, Madame la Folie.
-Ma cliente a agi inconsciemment, objecta l’avocat de la défense en se redressant vivement. Si elle avait su pertinemment que ses actes entraîneraient de telles conséquences, elle s’en serait abstenue, suivant scrupuleusement la dialectique.
-Je n’ai rien fait en ce sens, coupa la Folie à bout de nerf. Ce n’est pas moi qui ai apporté la souffrance. Ce n’est pas moi qui ai annoncé (il y a un verbe plus approprié pour les décrets, mais je n'arrive plus à mettre le doigt dessus.) des décrets que je qualifie de totalitaires ! Ce n’est pas moi qui ai disposé les premières interdictions ! Qui a lancé la première pierre en vérité ? »
Au même instant, elle appuya son regard sur la sphère argentée. Le Cerveau Suprême ne bougea pas et se contenta de ne pas baisser les yeux face à cette criminelle qu’il estimait insolente. Jamais au cours d’un procès, l’accusée ne prenait en charge sa propre défense. Mais après tout, il s’agissait de la Folie et aucune loi ne le lui proscrivait. Hébété, l’avocat de la défense se rassit, appelant silencieusement à l’aide le Jury Souverain, muet.
« Vous avez forcé l’Esprit à vous déclarer la guerre. Vos actes de traîtrise nous ont poussés à prendre cette décision de désordre, attaqua l’avocat de l’Âme d’un air féroce. Vous avez détruit les bases qui constituaient notre force. Votre audace et votre impertinence ont fait ce que le Corps ressent aujourd’hui : la désolation ! Si vous ne vous présentiez pas de la sorte et si vous n’agissiez pas avec intelligence, nous vous aurions assimilée à un virus ! »
La Folie se redressa alors, furieuse. (tu utilises souvent cette construction "phrase, virgule, adjectif final", attention à ce que ça ne devienne pas un tic ^^) Cette insulte ne pouvait être tolérée, même dans un tribunal encéphalique. Les lois autorisaient-elles ce genre d’offense ? Le Jury Souverain restait impénétrable et l’Assemblée l’accusait déjà. Gonflant sa poitrine, elle s’emporta :
« Un virus ?
-Vous nous avez infectés, un à un, continua l’avocat sur la même lancée. Vous avez appliqué les mêmes méthodes. Vous souhaitiez l’anéantissement de la dialectique !
-Je ne suis pas plus un virus que vous n’avez de lucidité, pesta la Folie d’un ton acerbe. Vous vous soumettez à cette logique divine parce qu’elle a rendu l’Anatomie meilleure. Mais, à présent, vous rejetez ce qui la rendrait encore plus forte. Car cette logique s’oppose à l’évolution de l’Anatomie. Ne voyez-vous pas que votre supposée protégée se morfondait dans votre royaume reclus, où elle aurait fini par perdre la joie puis le goût de la vie sans l’essence que je lui procurais ? Ne voyez-vous pas que votre prétendue victime se lamentait de ne jamais trouver ce qui la comblait ? Ne voyez-vous pas que j’étais la seule à écouter ses désirs murmurés ? Âme, dis-le leur ! »
Elle s’était retournée sur sa droite, cherchant un espoir vers la frêle victime de neige. La princesse vénérée de l’Anatomie releva son visage embué de larmes. Ses yeux rougis se défilaient aux prunelles étincelantes de son ancienne comparse. Immobile, elle ne dit rien, retenant un sanglot coincé dans sa gorge. Elle avait envie que ce procès se termine (?), le plus rapidement possible, pour pouvoir rejoindre ses appartements, se jeter sur sa couche et pleurer autant qu’elle voudrait. Ce qu’elle faisait depuis plusieurs semaines déjà…
« Peut être l’avez-vous écoutée, misérable, acquiesça l’avocat, visiblement ravi de la réponse muette de la princesse. Toutefois, vous avez détourné ses aspirations en votre faveur et vous avez semé la ruine dans l’Anatomie toute entière. »

Maintenant, sans rire, cette Folie, elle aurait pas juste planté la graine de l'amour, ou quelque chose du genre ? ^^
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Message  Pacô Dim 29 Nov 2009 - 21:42

Bon alors, j'ai modifié plusieurs morceaux en fait, suite à tes remarques, ou non. Parce que je veux donner un peu plus de puissance au texte, et peut être un soupçon de philosophie (mais vraiment un soupçon).
Ce qui donne:
« Qu’ai-je fait à part avoir recouvert la graine que personne n’osait effleurer ? s’enquit la Folie en balayant la salle du regard. Plus ses larmes coulaient, plus sa vie se desséchait et se mourrait dans sa demeure désespérément vide. Pourquoi m’accuser des pires tourments tandis que j’attirais simplement les regards humides et souffrants de votre princesse de neige sur le remède contre son affliction ? Je lui ai fait rencontrer sa sœur qu’elle aimait avec tant de passion sans s’en apercevoir. Un tel secret ne pouvait lui être refusé sans faire preuve d’une cruauté certaine. Pourquoi alors me reprocher d’avoir apporté le désordre puisque je répondais justement aux affres de votre fille ?

Et:
– Je n’ai aucunement perturbé la dialectique, coupa la Folie à bout de nerf. Ce n’est pas moi qui ai apporté la souffrance. Ce n’est pas moi qui ai prononcé des décrets que je qualifie de tyranniques ! Ce n’est pas moi qui ai disposé les premières interdictions ! Qui a lancé la première pierre en vérité ? »

Sinon, oui, c'est bien la graine de l'amour, je n'ai pas de plus gros sabots pour le suggérer XD.
Mais la question du procès n'est pas: qu'est-ce que le Grand Souci ? (même si un peu au départ) mais surtout: Pourquoi ce grand souci ? ou Comment ce grand souci ?
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Message  domingo Sam 19 Juin 2010 - 10:08

JE SUIS VENU, J'AI LU, JE SUIS Z' ÉMU !

Alors là mon cher Pâco-mmode je t'avoue que je suis jaloux mais à un point que tu ne peux pas imaginer ! Je suis jaloux parce que j'aurai aimé écrire ce que tu as écris !
J'ai adoré. J'ai adoré parce que déjà tu as fait mieux que ce qui a bercé mon enfance : Il était une fois la vie, de Albert Barillé. Non seulement tu as personnifié l'Âme, le Corps & Co. , mais en plus tu as su trouver un contexte original : le procès.
Le seul détail qui te sépares, à mes yeux, du Génie c'est le format ! La nouvelle ou le simple récit ne s'accorde PAS DU TOUT avec l'enjeu que tu t'es fixé ! Tu vas me faire le plaisir de revêtir ton costume de dramaturge et de me réécrire cela sous forme de pièce de théâtre et fissa ! Non seulement tu vas ré-écrire ton texte mais en plus je veux que tu te débrouille pour me monter une pièce ! En plus tu as déjà un acteur amateur : MOI ! À défaut d'avoir pu concevoir ceci je veux y participer et je brigue le rôle de l'avocat de l'accusation !

Ne va pas croire que je te fais seulement un compliment là ! Je suis très sérieux, il faut absolument que tu fasse une pièce de théâtre, tu tiens quelque chose de génial (je sais que je n'ai pas le droit d'utiliser cet adjectif mais qu'importe !). Toi qui a plein de contacts, je te conseille de trouver des partenaires pour monter cette pièce !

hormis la forme j'ai peut-être une réserve sur la fin je trouve qu'elle est bâclée et je trouve que le texte est trop court. Je ne sais pas si je pourrais t'aider à faire ce que je t'ai dis mais je te le répète tu tiens quelque chose de génial là !
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Message  Pacô Sam 19 Juin 2010 - 11:33

En fait la fin bâclée peut s'expliquer facilement...
Elle n'est pas terminée (ahah).
Je vais m'empresser de rajouter la fin. J'avais complètement oublié que je l'avais retirée du forum pour la mettre extrait par extrait... et j'ai pas terminé de poster les extraits.
Enfin ça date... Rolling Eyes

Donc tu vas pouvoir lire la fin dans quelques minutes. Parce que c'est quand même dommage, il te manque les plus belles répliques tongue

Tu vas rire, mais "Il était une fois les hommes", c'est exactement avec cette idée là que je suis parti.
En fait, je ne pensais pas du tout faire une pièce de théâtre mais plutôt un roman.

J'ai un contexte en tête pour amener ce procès... l'idée aurait été d'intégrer ce procès à tout un contexte "accusateur".
En vérité ce procès pointe du doigt un défaut bien précis de notre société... A toi de le trouver avec la fin.

Mais pourquoi pas pour le procès. Il faudrait juste que je m'y attèle après le bac (plus que quatre jours Le Procès de la Folie - Page 2 Icon_bounce) et que ouais, je bosse dessus.

En plus, j'aurais plein de répliques à reformuler et surtout, à approfondir.

Bon je te poste la suite ^_^.
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Message  domingo Sam 19 Juin 2010 - 15:57

Bon...
Je viens de lire la fin. J'ai effectuée deux lectures : une première pour l'histoire en elle-même et une seconde pour comprendre l'allégorie. Et même si je dois reconnaitre que ma première lecture fut très agréable, la seconde ne l'a pas été. Pourquoi ?
Surement parce que je n'ai pas compris "la morale" de l'histoire. Je vais te faire un résumé de ce que j'ai compris et tu me diras si je suis tombé juste ou pas.
dans le royaume anatomique tout allait bien jusqu'à ce qu'un horrible crime soit commis : le meurtre de la raison. La principale inculpée, la Folie, vient défendre sa cause devant l'assemblée du grand esprit. Au début, tout accuse la Folie et l'Âme semble être la victime de cette machination qui a causé le Grand souci. Sans nié sa responsabilité, la Folie, accuse cette assemblée et notamment le cerveau suprême. Un peu comme Socrate, elle interroge ses accusateurs et tente de les faire réfléchir sur le "dogme" de la dialectique. En vain. Sur le point d'être condamné, L'Âme révèle qu'elle est la seule coupable. la Folie n'a eu qu'une participation secondaire car l'Âme était destinée à s'éprendre d'une autre Âme. Cet amour déçu est donc la cause de ce Grand souci mais le meurtre de la Raison a été perpétré sciemment par l'Âme. Il est étonnant de constater que l'Âme avoue que c'est son refus de s'abandonner qui l'a conduite à cette situation (elle n'a pas été assez folle en fait).

Du coup je me pose une question : Pourquoi tuer la Raison puisque l'Âme dit elle même qu'elle ne s'est pas complètement abandonner à l'Amour et que c'est ce refus qui l'a empêcher d'être heureuse ?
Pourquoi est-ce la Folie qui est dans le tribunal et pas la Raison qui a déraisonné ?

En fait j'aurai imaginé autre chose pour le coup. j'aurai imaginé que sous les traits de paria de la folie se cachait la Raison. Cette dernière n'aurait pas été assassiné mais elle aurait inexplicablement disparue pour laisser à l'Âme la possibilité de s'échapper vers son âme sœur. mais sur le point de quitter à jamais les terres bien connu de l'anatomie l'äme aurait rencontré le Doute. Celui-ci l'aurait assailli de question et au final, prise d'effroi, l'Âme aurait choisi la raison plutôt que l'amour. À son retour, elle aurait vu les ravages causés par son départ, elle aurait vu de ses yeux éveillés sa mère Folie/Raison conquérir les territoires de l'Anatomie. après avoir été récupérée par les agents du cerveau suprême la Folie aurait rendu les armes, anéantie par la décision de l'Âme. Ainsi commence le procès.
La Folie (qui est en fait la Raison) est jugée en présence de la victime : L'Âme. Après la présentation des chefs d'accusation la Folie est priée de s'expliquer. Ensuite le Doute vient s'exprimer semant la confusion dans l'assemblée et annonça à demi-mot l'horrible vérité ! La Raison n'a pas disparu elle est là devant eux, sous les traits de la Folie. La Folie dévoile alors son identité et invective l'Âme : "Pourquoi n'es-tu pas partie ? Pourquoi n'as-tu pas quitté les terres gelées de l'anatomie ? C'est pour toi que j'ai embrasé le cœur, les sens et le corps tout entier !" L'Âme répond qu'elle est la seule fautive dans le Grand soucis. Elle voulait la victoire de la Folie, elle voulait être heureuse et vivre l'amour mais devant la difficulté que représente la fusion de deux âmes elle aurait baissé les bras rendant dans le même temps toutes ces conquêtes et cet embrasement inutile. Elle aurait choisi le confort du dogme de la dialectique plutôt que la vie aventureuse et incertaine de l'Amour.

Bon... l'érudition me manque pour argumenter et défendre ma suggestion mais je crois qu'au fond la folie et la raison ne sont que les deux faces d'une même pièce : la pièce de l'existence. la folie ce n'est pas la mort de la raison mais c'est son absence. Cette absence n'est pas irrémédiable contrairement à la mort. Quant à l'amour je ne pense pas que ce soit de la folie mais une autre forme de logique, de raison.

Je ne sais pas si je suis clair mais voilà mon avis. Par conte je persiste : FAIS UNE PIÈCE DE THÉÂTRE !
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Message  Pacô Sam 19 Juin 2010 - 16:22

Non, je vois ce que tu veux dire.
Et j'avoue, ça me plaît assez.

On pourrait voir, comme un Spiderman qui devient dark spiderman, une raison qui, au lieu de dark raison (Laughing), devient Folie.

Enfin pas tout à fait, mais je commence déjà à ruminer dans mon coin quelque chose.
J'aurais presque envie de m'y atteler ce soir, parce que j'ai plein d'idées en tête, mais ce serait sûrement déraisonnable de s'y lancer pendant le bac Rolling Eyes.

En fait... la morale de cette histoire (et non la morale de cette morale ahah.), tu vas peut-être tomber de haut mais... elle s'attaque au tabou de l'homosexualité.
Le Grand Cerveau incarnant celui qui ne comprend pas ce sentiment contraire à toute logique.
La Folie étant l'impulsion d'Âme pour oser aller plus loin.

Toutefois, c'était une vision beaucoup plus psychologique. Une critique à deux niveaux :
=> à la fois pour critiquer la société, d'où toutes les références à notre société : Jury, tribunal, avocat etc. des symboles de notre société en tant qu'état par contrat.
=> à la fois pour observer tout le mal-être de celui ou celle qui découvre son homosexualité. La Raison et l'Intelligence qui se confrontent aux sentiments et à l'innocente Âme et qui ne comprennent pas comment cette situation est possible. La Raison et l'Intelligence qui vont tout faire pour barrer la route à ce sentiment illogique, absurde, incohérent (= contre nature ?) et qui vont finalement se tuer eux-mêmes puisqu'ils ne voient pas les choses sous le bon angle.
D'où la réplique d'âme :
Je l’ai toujours su, toujours vu mais vous me l’avez toujours dissimulé.
Puis ensuite :
Les flammes du Grand Souci qui détruisent vos belles citadelles, Père, ne s’éteindront jamais car je ne cesserai jamais de les alimenter.

Et enfin, pour en arriver au paroxysme, le mal-être du summum : la raison et l'intelligence qui ne pourront jamais se faire à cette idée et qui conduiront donc à :
En restant des vôtres, je vous condamne tous à une mort lente.
Parce qu'elle sait qu'elle ne changera pas et qu'eux non plus et que tout est incompatible.
Allégorie du suicide.

Et Âme ne tue pas la Raison. Du moins, pas dans le sens commun.
C'est que la Raison qui ne se plie qu'à la logique a compris en voyant Âme qu'elle avait tort.
Et une raison qui a tort fondamentalement entraîne sa destruction.

Au final, je ne sais pas si on peut faire un mix des deux ?


PS : pour tout te dire, l'idée qui germait dans un coin, c'était de vraiment créer LE roman avec une véritable épopée. Une tragédie dirons-nous même.
Avec pour trame allégorique, la contamination du SIDA.
Avec une lente déchéance de l'Anatomie, un Cerveau Suprême qui cherchera un coupable, une satire de la société qui feront l'amalgame SIDA = homosexualité etc.
Mais je n'ai jamais eu le temps de m'y mettre pour de vrai Razz.

Ensuite, mon gros souci, c'est que j'adore l'expectative. J'adore la narration pour s'épancher sur un sentiment.
Du coup... le théâtre, j'ai peur de me rater T_T.
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Message  domingo Sam 19 Juin 2010 - 16:29

D'accord ! En effet je n'avais pas eu cette lecture. Le suicide de l'Âme j'y est songé en effet...
Un mix des deux ? Pourquoi pas mais du coup la Raison va quand même mourir donc elle ne peut pas prendre les traits de la Folie, non ?
Ok pour ton intention de départ, ça me semble bien partie en tout cas ! Passe ton bas d'abord et tu me montrera ça en temps voulu ! Wink
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Message  LooSahn Dim 20 Juin 2010 - 14:04

Je viens de finir de lire, j'ai trouvé ça vraiment excellent, en même temps j'ai pas lu grand chose dans ma petite vie...
J'aime beaucoup le style, j'ai trouvé que c'était assez facile à lire, en fait ça se laisse lire.
C'était assez difficile de décrocher même ! En plus en écoutant la musique que tu suggère au début, c'est exquis.
C'est vrai que j'ai eu l'impression que la musique avait été faite pour ton texte. Avec cette musique je me représentait assez bien
la scène du procès, la Folie, le Cerveau Suprême etc..

Alors tout ce que j'ai à dire, c'est merci d'avoir écrit un pareil récit!
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Message  Pacô Dim 20 Juin 2010 - 16:04

J'avoue que Roger Subirana, le compositeur de cette musique, a su trouver les notes pour nous transporter dans ce récit et j'ai l'impression qu'aucune autre ne peut aller mieux que celle-ci.
(Petite info, Mr Subirana est un compositeur espagnol, vivant à Séville et vieille connaissance musicale. Comme DJ Fab Very Happy).

Il en avait fait une pour VVL, faudrait que je vous la fasse écouter Wink.

Petite parenthèse fermée, je te remercie sincèrement pour tes compliments.
Malheureusement, plus je me relis, plus je me dis que beaucoup de modifications devront être apportées.
Sur la forme, parce que beaucoup de phrases sont assez (ou trop !) alambiquées.
Sur le fond : des idées ne sont pas encore assez approfondies.

Et puis l'idée de Domingo de prendre la plume d'un dramaturge me tente bien. Mais là, ce seraient des tas de nouvelles répliques é_è.

Merci beaucoup de ta lecture Smile.
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Message  Démon des Airs Sam 10 Juil 2010 - 16:55

Salut Paco,

Je viens de faire une première lecture en diagonale. Le sujet me plaît. Je le trouve même génial.

Je fais un voyage les deux prochains jours et au retour, je reviendrai dessus plus en détail (il y a pas mal de fautes mais ça c'est rien).
D'ors et déjà une chose est sûre : Ça se prêterait vachement bien à une pièce de théâtre (sauf qu'évidemment, on perdrait le côté abstrait des "personnages", ce qui est la force du concept à la lecture (pourquoi pas un théâtre masqué?).

A ++
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Message  Pacô Dim 11 Juil 2010 - 20:09

Je me suis plongé ces derniers jours dans la lecture de plusieurs pièces de théâtre.
Je viens de terminer "Les combustibles" de Nothomb.

Je le sens mal... j'ai vraiment pas la carrure d'un dramaturge.

Merci Démon des Airs. Des fautes, tu en trouveras, c'est certain. Ce texte est vieux et il date d'un temps où je ne faisais pas attention (ou moins bien qu'aujourd'hui dirons-nous ^_^).
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Message  Démon des Airs Dim 18 Juil 2010 - 15:07

Vooilà ! Comme promis je m'y attelle.

EXTRAIT 2
Quelle sérieux voyez-vous dans l’ordre que vous instaurez ? répliqua la Folie qui reprenait étonnamment son sérieux. »
– Votre éminence, s’interposa l’avocat de l’accusée, avant qu’elle ne réponde. Je vous prie de rester impartial, comme le veulent nos lois et la dialectique qui fondent nos bases communes pour une puissance éternelle. Ne portez donc aucune attention aux remarques et au comportement de ma cliente. Veuillez l’excuser. »
A corriger. (j'ai vu que tu l'avais fait dans la version corrigée mise dans les commentaires).

A ce sujet, une question perso :
Que suggères-tu ? : Apporter les corrections (y compris pour un texte réécrit entièrement ?) dans les commentaires, ou bien réécrire le sujet directement en le remplaçant ?

L’Assemblée se tut. Le Cerveau Suprême, après quelques hésitations, hocha du chef.
Ça devrait t'interpeler si tu prononces à haute voix. Je propose "hocha la tête", tout simplement.

– Je n’ai aucunement perturbé la dialectique, coupa la Folie à bout de nerf. Ce n’est pas moi qui ai apporté la souffrance. Ce n’est pas moi qui ai prononcé des décrets que je qualifie de tyranniques ! Ce n’est pas moi qui ai disposé les premières interdictions ! Qui a lancé la première pierre en vérité ? »
Je propose "promulgué".

Souverain restait impénétrable et l’Assemblée la condamnait déjà. Gonflant sa poitrine, elle s’écria :
« Un virus ?
N'est-ce pas plutôt une exclamation (indignée), donc exprimée par un point d'exclamation ?

Elle s’était retournée sur sa droite, cherchant un espoir vers la frêle victime de neige. La princesse vénérée de l’Anatomie releva son visage embué de larmes. Ses yeux rougis se défilaient aux prunelles étincelantes de son ancienne comparse. Immobile, elle ne dit rien, retenant un sanglot coincé dans sa gorge. Elle avait envie que ce procès cesse, le plus rapidement possible, pour pouvoir rejoindre ses appartements, se jeter sur sa couche et pleurer autant qu’elle voudrait. Ce qu’elle faisait depuis plusieurs semaines déjà…

Je suggère "Retenant un sanglot dans sa gorge" (A mon avis le "coincé" est de trop. S'il est retenu, il est déjà coincé.)

EXTRAIT 3
-Je suis celle qui vient dans vos mondes pour apporter l’énergie et la force d’oser. Oui d’oser !
Suggestion : "Oui, oser". Le "d'" diminue la force du mot. Seul compte le verbe à exprimer.

Et je conclurai en précisant que bon nombre d’autres sociétés anatomiques ont sombré dans le chaos et qu’il ne serait nullement appréciable que nous le rejoignons. »
Il y a trois "que" dans la même phrase. C'est trop. Je suggère : "Et je conclurai en précisant que bon nombre d’autres sociétés anatomiques ont sombré dans le chaos ; il ne serait nullement appréciable que nous le rejoignons. »". Pourquoi le ";". Parce qu'il ce qu'il maintient l'intention et le ton, contrairement au point ou à la virgule.

Satisfait, l’avocat se rassit, lorgnant la Folie et savourant avec plaisir le calme songeur que ces paroles avaient provoqué.
Si je ne m'abuse : "provoquées", ne serait-ce pas mieux ?

mais vous êtes vous seulement penchés sur elles pour en parler ainsi ?
"êtes-vous" (le tiré-)

Un haut dignitaire de la dialectique a trépassé. Et de cela aussi vous êtes coupable !
Une virgule entre "aussi" et "vous" me semblerait bien venue.

Elle ignorait, voilà sa faute, messieurs les jurés. »
Là, il me semble qu'il faut enfoncer le clou, car nous sommes au tribunal, c.à.d. au spectacle, et la Folie pour sa défense peut en rajouter des tonnes : "Elle ignorait ! Voilà sa faute, messieurs les jurés : l'i-gno-rance ! »"

EXTRAIT 4
Le tribunal n’était que silence. L’Assemblée, spectatrice de cet affrontement sans précédent, ne savait plus que penser. La Raison qui avait été mère de toute chose, déesse de toute décision se retrouvait à présent elle-aussi traînée en [u]justice.
Je rajouterait : "par contumace" après "justice", càd un jugement qui se fait en l'absence de l'accusé (puisque c'est le cas)

-Je l’accuse d’avoir eu peur, répondit la Folie après quelques secondes d’hésitation. Elle et l’ensemble du monde de l’Esprit, ils ont tous eu peur. Peur qu’un autre monde vienne les diriger, peur de perdre le contrôle, peur de ne pas suivre la logique… Ils ont entravé l’évolution de l’Anatomie, car ils ont eu peur. Cerveau Suprême, vous qui dirigez un empire sans sentiment animé par la dialectique, vous au sommet de cette sphère d’argent, avouez leur que vous aviez peur, puisque la Raison n’est plus là pour se confesser. Avouez que vous êtes terrifié par cette sensation qui envahissait votre fille et que vous avez tout fait pour la réduire au néant, quitte à briser votre fille chérie. Mais, jamais une fois vous n’avez envisagé que c’est cette sensation qui fera que votre Âme s’épanouira et déploiera ses propres ailes. Si nous nous étions alliés, si vous aviez fait confiance à la Folie plus qu’à la Raison, vous seriez ressorti grandi de cette expérience magique.
Alors là, c'est magnifique ! Je ne peux pas ne pas être insensible à cette diatribe : Car elle explique le sort misérable de toute l'humanité : LA PEUR. Celle des tyrans pour la perte de leur pouvoir, celle du petit peuple manipulés et soumis à la peur asservissante injectée et entretenue par les puissants. S'ajoute à cela "la peur de manquer", la peur de la mort, la peur de l'inconnu, de "l'étranger", etc... C'est la peur qui fait de nous des petits tyrans, valets des grands. Il y en aurait tellement à dire ! En tout cas, bravo de traiter le sujet de cette façon.
Car si on réfléchit bien, c'est le facteur déclenchant de toute l'œuvre qui est révélé là. Et c'est en quelque sorte le procès de la Peur (Tiens ! Et si c'était un personnage, tout vert et hideux, à rajouter ?)
-Oui, je l’accuse encore plus, affirma la Folie cette fois sans embarras. Il est le seul responsable en ayant contré ce qui ne devait pas l’être. La Raison n’a été que sa… complice. »
L’Assemblée, stupéfaite, sursauta. Les membres cardiaques s’évanouirent, retenus par ceux pulmonaires, haletants. Il n’avait jamais été question de compromettre l’autorité du Cerveau Suprême, lui qui n’était que puissance et discipline. Jamais il n’aurait été capable d’être coupable. Le Maître de l’Esprit se redressa suite à cet affront. Sa figure était creusée, maladive. Quelques gouttes de sueur perlaient sur son front et ses pommettes avaient perdu toute couleur.
-Assez ! hurla Âme en se relevant de toute sa hauteur. »
Excellent coup de théâtre racinien.
"Capable d'être coupable" ne sonnent pas bien. Je propose : "n'aurait pu être" par exemple.
L’avocat de l’opposition,
A propos de l'avocat de l'opposition, je propose "l'avocat général", qui est le terme utilisé pour "l'avocat de la partie civile", que l'on peut utiliser aussi.
Je suis malade, certes, je le conçois et ce n’est pas un banal virus qui m’attaque et qu’il faudra chasser de l’Anatomie.
Je propose "mais", même si je suis parcimonieux à l'égard de ce mot. ("mais", car ce n'est pas un virus, c'est autre chose)
Elle n’a juste qu’accéléré ce qui aurait dû se produire, que montré le bon chemin lorsque je m’égarais et que soutenu lorsque je faiblissais.
Que...que...que. Non ! Pas possible ça. Trop lourd. Je propose :
Elle a seulement accéléré ce qui aurait dû se produire, montré le bon chemin lorsque je m’égarais et soutenu lorsque je faiblissais.

EXTRAIT 5
le royaume de l’Esprit m’épouvante
Ouhaaa ! très fort, surtout à notre époque, quand un Malraux nous a prédit que "ce siècle sera spirituel (l'Esprit) ou ne sera pas"
...à chaque fois que vos armées ont remporté une victoire sur un quelconque virus
Problème de temps : "remportent"
et pour le réconfort dont tu as fait preuve
Je suggère "pour le réconfort apporté"
Il ne ressemblait plus à un maître fatigué des aléas de son pouvoir, mais à un véritable vieillard
On sait déjà que c'est un maître fatigué : Je propose : "Il ne ressemblait plus qu'à un vieillard rabougri"
-Vous n’avez aucune autorité sur le Jury Souverain, Ô Père, affirma Âme de sa voix toujours aussi cristalline.
Elle fait une objection : je propose : "Objecta"
Le Cerveau Suprême ne se releva pas, et il ne se redressa jamais.
Soit :"Le Cerveau Suprême ne se releva pas, et ne se redressa plus jamais."
Soit, peut-être plus fort : Le Cerveau Suprême ne se releva pas. Il ne se redressa plus jamais.
La princesse emprunta un air
Il me semble qu'"adopter" serait plus opportun. J'ai bien peur que si elle l'emprunte, elle ne le rende jamais... ;o)
un air qui était fait pour son rang : un air royal.
Je pense que la répétition une fois de plus n'est pas utile.
je suggère : un air qui était fait pour son rang : royal.

Voilà. C'est fini. Snif. Pauvre Âme !

Je dirai que c'est un texte qui fait appel aux valeurs intemporelles. On dirait du Racine, ou une tragédie grecque. C'est fort, c'est prenant à lire, et ça donne envie de le voir soit version théâtre, comme on l'a déjà dit, soit en film d'animation. J'imagine tout à fait une anim. avec des personnages hyper typés et un décor de fou.
En tout cas, il y a du matériau.
Je sais bien que les compliments n'ont de valeur que venant de quelqu'un de reconnu, pas de quelqu'un comme moi qui débarque et n'a aucun crédit. Mais rien ne m'empêche de dire ce que je pense : donc bravo !
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Message  Pacô Dim 18 Juil 2010 - 21:08

Démon des Airs a écrit:
A ce sujet, une question perso :
Que suggères-tu ? : Apporter les corrections (y compris pour un texte réécrit entièrement ?) dans les commentaires, ou bien réécrire le sujet directement en le remplaçant ?
Oui, corrigé en effet.
Théoriquement, il faut le changer au moins dans la section Vos Écrits (ce que je ne fais pas et pourtant, c'est ce que je réprimande).
J'accorde de moins en moins de temps à l'écriture ceci dit T_T.

Démon des Airs a écrit:
L’Assemblée se tut. Le Cerveau Suprême, après quelques hésitations, hocha du chef.
Ça devrait t'interpeler si tu prononces à haute voix. Je propose "hocha la tête", tout simplement.
Ouais, pas top le "ch ch".
Si "tête" n'est pas déjà pris, j'adopte.

Démon des Airs a écrit:
– Je n’ai aucunement perturbé la dialectique, coupa la Folie à bout de nerf. Ce n’est pas moi qui ai apporté la souffrance. Ce n’est pas moi qui ai prononcé des décrets que je qualifie de tyranniques ! Ce n’est pas moi qui ai disposé les premières interdictions ! Qui a lancé la première pierre en vérité ? »
Je propose "promulgué".
Oui, ce serait mieux en effet.

Démon des Airs a écrit:
Souverain restait impénétrable et l’Assemblée la condamnait déjà. Gonflant sa poitrine, elle s’écria :
« Un virus ?
N'est-ce pas plutôt une exclamation (indignée), donc exprimée par un point d'exclamation ?
Là, c'est ambigu.
J'estime que c'est une question indignée... une sorte de rhétorique. On serait bien entendu tenté d'écrire "?!" au format BD, mais depuis que j'ai lu un article vantant le fait que les éditeurs jetaient les manuscrits à la poubelle dès qu'ils voyaient des signes dans ce genre là... j'ai complètement perdu l'envie (déjà que je l'avais pas trop \o/)

Démon des Airs a écrit:
Elle s’était retournée sur sa droite, cherchant un espoir vers la frêle victime de neige. La princesse vénérée de l’Anatomie releva son visage embué de larmes. Ses yeux rougis se défilaient aux prunelles étincelantes de son ancienne comparse. Immobile, elle ne dit rien, retenant un sanglot coincé dans sa gorge. Elle avait envie que ce procès cesse, le plus rapidement possible, pour pouvoir rejoindre ses appartements, se jeter sur sa couche et pleurer autant qu’elle voudrait. Ce qu’elle faisait depuis plusieurs semaines déjà…

Je suggère "Retenant un sanglot dans sa gorge" (A mon avis le "coincé" est de trop. S'il est retenu, il est déjà coincé.)
Oui c'est pas faux.
Et puis, c'est surtout illogique dans le fond : pas besoin de retenir s'il est coincé...

Démon des Airs a écrit:
-Je suis celle qui vient dans vos mondes pour apporter l’énergie et la force d’oser. Oui d’oser !
Suggestion : "Oui, oser". Le "d'" diminue la force du mot. Seul compte le verbe à exprimer.
Je prends !

Démon des Airs a écrit:
Et je conclurai en précisant que bon nombre d’autres sociétés anatomiques ont sombré dans le chaos et qu’il ne serait nullement appréciable que nous le rejoignons. »
Il y a trois "que" dans la même phrase. C'est trop. Je suggère : "Et je conclurai en précisant que bon nombre d’autres sociétés anatomiques ont sombré dans le chaos ; il ne serait nullement appréciable que nous le rejoignons. »". Pourquoi le ";". Parce qu'il ce qu'il maintient l'intention et le ton, contrairement au point ou à la virgule.
Tu ne convertiras pas un fervent adepte.
Je suis actuellement dans une phase de limitation de ";" parce que j'en use beaucoup trop.
Alors là que tu me le proposes, je ne peux que dire oui Smile.

Démon des Airs a écrit:
Satisfait, l’avocat se rassit, lorgnant la Folie et savourant avec plaisir le calme songeur que ces paroles avaient provoqué.
Si je ne m'abuse : "provoquées", ne serait-ce pas mieux ?
Non !
Nous sommes avec l'auxiliaire avoir = pas d'accord avec le sujet (c'est-à-dire avec "ces paroles").
Toutefois, il y a accord avec le COD placé devant, c'est-à-dire "calme". D'où le "provoqué".

Démon des Airs a écrit:
mais vous êtes vous seulement penchés sur elles pour en parler ainsi ?
"êtes-vous" (le tiré-)
Étonnant que word ne l'est pas souligné...

Démon des Airs a écrit:
Elle ignorait, voilà sa faute, messieurs les jurés. »
Là, il me semble qu'il faut enfoncer le clou, car nous sommes au tribunal, c.à.d. au spectacle, et la Folie pour sa défense peut en rajouter des tonnes : "Elle ignorait ! Voilà sa faute, messieurs les jurés : l'i-gno-rance ! »"
Mouais.
Mais j'ai peur que ce genre de réplique verse dans le burlesque... non ?

Démon des Airs a écrit:
Le tribunal n’était que silence. L’Assemblée, spectatrice de cet affrontement sans précédent, ne savait plus que penser. La Raison qui avait été mère de toute chose, déesse de toute décision se retrouvait à présent elle-aussi traînée en [u]justice.
Je rajouterait : "par contumace" après "justice", càd un jugement qui se fait en l'absence de l'accusé (puisque c'est le cas)
Ok. Wink

Démon des Airs a écrit:
-Je l’accuse d’avoir eu peur, répondit la Folie après quelques secondes d’hésitation. Elle et l’ensemble du monde de l’Esprit, ils ont tous eu peur. Peur qu’un autre monde vienne les diriger, peur de perdre le contrôle, peur de ne pas suivre la logique… Ils ont entravé l’évolution de l’Anatomie, car ils ont eu peur. Cerveau Suprême, vous qui dirigez un empire sans sentiment animé par la dialectique, vous au sommet de cette sphère d’argent, avouez leur que vous aviez peur, puisque la Raison n’est plus là pour se confesser. Avouez que vous êtes terrifié par cette sensation qui envahissait votre fille et que vous avez tout fait pour la réduire au néant, quitte à briser votre fille chérie. Mais, jamais une fois vous n’avez envisagé que c’est cette sensation qui fera que votre Âme s’épanouira et déploiera ses propres ailes. Si nous nous étions alliés, si vous aviez fait confiance à la Folie plus qu’à la Raison, vous seriez ressorti grandi de cette expérience magique.
Alors là, c'est magnifique ! Je ne peux pas ne pas être insensible à cette diatribe : Car elle explique le sort misérable de toute l'humanité : LA PEUR. Celle des tyrans pour la perte de leur pouvoir, celle du petit peuple manipulés et soumis à la peur asservissante injectée et entretenue par les puissants. S'ajoute à cela "la peur de manquer", la peur de la mort, la peur de l'inconnu, de "l'étranger", etc... C'est la peur qui fait de nous des petits tyrans, valets des grands. Il y en aurait tellement à dire ! En tout cas, bravo de traiter le sujet de cette façon.
Car si on réfléchit bien, c'est le facteur déclenchant de toute l'œuvre qui est révélé là. Et c'est en quelque sorte le procès de la Peur (Tiens ! Et si c'était un personnage, tout vert et hideux, à rajouter ?)
Je ne sais pas pour cette nouvelle, mais pour le théâtre j'y songeais. Rajouter quelques protagonistes...
Mais la peur, je ne sais pas. La matérialiser et en fait à la fois l'instrument de la défense de la Folie, en sa présence... j'ai peur (ahah !) que ça fasse confus ?

Démon des Airs a écrit:
-Assez ! hurla Âme en se relevant de toute sa hauteur. »
Excellent coup de théâtre racinien.
"Capable d'être coupable" ne sonnent pas bien. Je propose : "n'aurait pu être" par exemple.
Ou simplement grec ^_^.
(mais Racine était un gars qui s'inspirait des anciens tongue)
Oui, j'ai jamais aimé non plus le "capable d'être coupable" =/

Démon des Airs a écrit:
L’avocat de l’opposition,
A propos de l'avocat de l'opposition, je propose "l'avocat général", qui est le terme utilisé pour "l'avocat de la partie civile", que l'on peut utiliser aussi.
Tu es sûr qu'on ne dit pas aussi l'avocat de l'opposition ? o_O

Démon des Airs a écrit:
Elle n’a juste qu’accéléré ce qui aurait dû se produire, que montré le bon chemin lorsque je m’égarais et que soutenu lorsque je faiblissais.
Que...que...que. Non ! Pas possible ça. Trop lourd. Je propose :
Elle a seulement accéléré ce qui aurait dû se produire, montré le bon chemin lorsque je m’égarais et soutenu lorsque je faiblissais.
Je pensais au contraire que l'alignement des "que" ferait une sorte d'accumulation. Lourde justement, pour mieux en peser les responsabilités.

Démon des Airs a écrit:
...à chaque fois que vos armées ont remporté une victoire sur un quelconque virus
Problème de temps : "remportent"
Passé composé va très bien.
A fortiori quand les armées ne remportent plus, puisqu'elles sont en train de contempler stoïquement leur cité anatomique qui brûle et qui se détruit de l'intérieur...

Démon des Airs a écrit:
et pour le réconfort dont tu as fait preuve
Je suggère "pour le réconfort apporté"
Humpf'... apporté... ça fait un peu objet plateau surprise.
Enfin, ça fait matériel quoi. Alors que c'est plus fort que ça... il a fait preuve !

Démon des Airs a écrit:
Il ne ressemblait plus à un maître fatigué des aléas de son pouvoir, mais à un véritable vieillard
On sait déjà que c'est un maître fatigué : Je propose : "Il ne ressemblait plus qu'à un vieillard rabougri"
Pas forcément rabougri... vieux, fatigué... il peut être une grande perche tout mortifiée... ce n'est pas l'idée.
Il faut juste montrer qu'il est usé au bout du rouleau (et on peut être rabougri mais être opérationnel ^^).

Démon des Airs a écrit:
-Vous n’avez aucune autorité sur le Jury Souverain, Ô Père, affirma Âme de sa voix toujours aussi cristalline.
Elle fait une objection : je propose : "Objecta"
Je prend. Très bonne idée même Smile.

Démon des Airs a écrit:
Le Cerveau Suprême ne se releva pas, et il ne se redressa jamais.
Soit :"Le Cerveau Suprême ne se releva pas, et ne se redressa plus jamais."
Soit, peut-être plus fort : Le Cerveau Suprême ne se releva pas. Il ne se redressa plus jamais.
Je prends la seconde. C'est un moment fort... c'est l'encéphalogramme plat ^_^.

Démon des Airs a écrit:
La princesse emprunta un air
Il me semble qu'"adopter" serait plus opportun. J'ai bien peur que si elle l'emprunte, elle ne le rende jamais... ;o)
Elle peut le rendre une fois qu'elle a passé la porte.
Non emprunter me semblait judicieux, parce que l'air royal n'est pas dans ses traits communs. Mais pour l'occasion, elle le prend. Juste pour celui-ci, pour sa fin en d'autres termes.

Démon des Airs a écrit:
un air qui était fait pour son rang : un air royal.
Je pense que la répétition une fois de plus n'est pas utile.
je suggère : un air qui était fait pour son rang : royal.
J'adopte !

Démon des Airs a écrit:Voilà. C'est fini. Snif. Pauvre Âme !

Je dirai que c'est un texte qui fait appel aux valeurs intemporelles. On dirait du Racine, ou une tragédie grecque. C'est fort, c'est prenant à lire, et ça donne envie de le voir soit version théâtre, comme on l'a déjà dit, soit en film d'animation. J'imagine tout à fait une anim. avec des personnages hyper typés et un décor de fou.
En tout cas, il y a du matériau.
Je sais bien que les compliments n'ont de valeur que venant de quelqu'un de reconnu, pas de quelqu'un comme moi qui débarque et n'a aucun crédit. Mais rien ne m'empêche de dire ce que je pense : donc bravo !
Oh, c'est toujours pris avec plaisir Le Procès de la Folie - Page 2 Icon_redface.

Le théâtre, j'essaie. J'ai déjà un début (dans la rubrique théâtre) mais j'avoue que je peine.
Autant cette nouvelle me tenait à cœur lors de sa rédaction, autant je me rends compte à présent que j'ai énormément de mal à la toucher... trois ans après.
Parce que l'état d'esprit dans lequel j'étais plongé à changer aussi... Rolling Eyes

Enfin c'est très gentil ce que tu dis là !

(pour ce qui est du film anim', si un pro passe par là, qu'il tente ! Je ne suis malheureusement pas du tout calibré pour ça T_T).
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Message  ferdi Ven 7 Jan 2011 - 20:38

La lecture sur écran me fatigue vite, alors je n'ai lu que le premier chapitre.
J'ail'impression d'être devant une construction solide, cohérente au style tenu.
Deux remarques de détail:
"elle arpentait en boitillant..." arpenter signifie marcher à grands pas.

"Les représentants élus sursautèrent, libérés de leur aphasie..;" Je mettrais apathie.

Après ce premier chapitre, pas de doute, je lirai la suite cheers
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Message  Pacô Ven 7 Jan 2011 - 21:09

Fichtre, ce bon vieux procès de la Folie.
Tu me fais remonter dans mon jeune âge.
(genre j'avais 16 ans Very Happy).

Il y a beaucoup d'erreurs constatées qui n'ont très certainement pas été corrigée. Je te prie de m'en excuser par avance Embarassed
(mince je pensais pas que tu ressortirais celle-ci qui te donne plus de travail Very Happy. L'Appel de Dieu est beaucoup plus courte)

Je prendrais pour apathie.
Je note aussi pour arpenter.

Merci !
Tu verras, cette nouvelle est une très grande métaphore à elle toute seule O_O.
(enfin tu as surement du déjà le constater)
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