Mauvaise foi

Ah ouais, j'avais lu différemment ^^
Je ne sais pas comment mais j'ai interprété un moment où ils se taisent tous les deux et que la longueur de ce moment était indéfinie, donc une demi-heure, une heure...
mais en effet, au début de la conversation, il casse les oeufs, à la fin, il "touille la pâte", de plus maintenant que tu le dis, une pâte à crêpe, c'est pas comme une pâte à quiche, c'est un liquide ^^ donc on va plutôt dire mélanger et en plus, avant d'étaler le nutella dessus il faut les faire cuire ^^ p'têtre un mini passage dessus...

(sinon, s'pèce d'incultes ! les crêpes ça se mange avec du sucre et du citron !)

Breton Kirlim?

je trouve cette nouvelle plutôt réussie, en fait, le seul truc qui me dérange c'est le fait que ce soit deux mecs (et oui, désolée, je suis vachement vieux jeux c'est la vie) mais sinon, je trouve que l'ensemble est cohérent et assez bien écrit (même si c'est vrai qu'il y a parfois quelques lourdeurs) mais j'aime beaucoup ton style... et puis je trouve que les émotions et les sentiments passent bien, tu établis une sorte de "courant" entre tes personnages et le lecteur, et ca, pour moi, c'est le principal signe de qualité d'un texte!

Oh, Kirlim est de retouur pamis nous ! *large sourire*
Ouais, je ne suis pas spécialiste de la préparation de la pâte à crêpes, pour la simple et bonne raison que je ne sais pas les faire (niveau cuisine, à part faire cuire des pâtes, je ne suis pas très douée, et encore... Oo). Désolée donc si Charles fait sa pâte à la vitesse de l'éclair !

le seul truc qui me dérange c'est le fait que ce soit deux mecs (et oui, désolée, je suis vachement vieux jeux c'est la vie)

Chacun son point de vue, en effet. Mais ce qui fait l'intéret de cette histoire, c'est justement le fait que ce soit deux mecs...
F'in, je trouve...

Sinon, désolée pour les coquilles, je m'en vais de ce pas les corriger !

De retour dans le salon avec les crêpes, j'aperçois ton père en grande conversation avec Nicolas. Je me débarrasse du plat, vient le saluer, tout en remerciant le ciel qu'il soit déjà là. Bon, d'un autre côté, bizarrement, j'aurais bien aimé rester un peu plus longtemps, mais si c'est pour subir interrogatoire sur interrogatoire, merci bien, je préfère partir tout de suite. Tant pis pour les crêpes.
"Bon, on y va ? lance-t-il après s'être servi. Fais le tour de la maison pour réunir tes affaires, je t'attends dans la voiture. Samuel ?"
Tu lèves la tête de ton assiette, affichant un grand sourire chocolaté.
"Oui, P'pa ?
-Je serais de retour dans un peu moins d'une heure.
-Ok. Pas sûr que les crêpes auront survécu jusque là, mais bon..."
Je prends mon sac posé près de la porte, serre la main à Nicolas, fais un vague signe de la tête à Charles qui se bataille avec le pot de Nutella et te souris avant de suivre ton père dans le jardin.
Une fois dans la voiture, il démarre en silence, mais je sens par expérience l'orage qui se profile à l'horizon. Il attend qu'on soit assez loin de la maison pour dire :
"J'aimerais comprendre."
Blanc. Je contemple mes pieds.
"Je ne suis pas ton père, Alexandre, je ne vais donc pas te faire de sermon ou quoi que ce soit d'autres dans le même style, mais..."
Re-blanc. Je lève la tête et regarde la route qui défile derrière la vitre.
"Mais Samuel est mon fils et... tout ce que je souhaite, c'est qu'il soit heureux."
Moi, je peux crever, du moment que le fiston est content, on s'en fout comme de l'an 40.
"Et il l'était tellement avant... lorsque vous étiez ensembles. Je ne l'avais jamais vu aussi rayonnant."
Je le laisse parler, j'entends ce qu'il dit comme un lointain écho.
"Tu sais, Alexandre, Samuel n'a pas une vison de l'amour très... banale. Il...
Avec sa mère, nous nous sommes séparés quand il avait deux ans et demi, c'est dur pour un enfant de..."
Oui, ben ça, fallait y penser avant. T'as quinze ans maintenant, c'est peut-être un peu tard pour avoir des remords.
"Vous savez, Msieur, je n'ai pas vraiment eu le choix. Mes parents allaient m'étriper vif si je ne mettais pas un terme à cette relation. Et puis, moi aussi, j'aime bien Samuel. Je n'ai pas non plus envie qu'il souffre... Mais si c'est pour me faire pendre derrière par ma mère, non merci. Je... On s'est planté tous les deux. On a confondu Amour et amitié. C'est tout. Je suis sûr que Samuel pense comme moi."
C'est à son tour de garder le silence. On continue le trajet sans mot dire.
Devant le portail vert sur lequel mon père a fait poser des plaques métallisées façon bunker, M. Reynier dit seulement :
"Je vais t'accompagner,si ça ne te dérange pas. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu tes parents..."

Je suis d'accord avec toi, tout l'intérêt est que ce soit entre deux mecs, et on le sent bien, même si je ne sais pas encore trop si il y a une raison par la suite :p
Sinon, autre alternative, la pâte est déjà faîte et au lieu de casser les oeufs dans un saladier, il met la pâte sur une poêle, ainsi, c'est plus crédible au niveau du temps.
(PS, si tu veux une bonne recette, pas de problèmes ^^)

Cyrus a écrit:De retour dans le salon avec les crêpes, j'aperçois ton père en grande conversation avec Nicolas. Je me débarrasse du plat, vient le saluer, tout en remerciant le ciel qu'il soit déjà là. Bon, d'un autre côté, bizarrement, j'aurais bien aimé rester un peu plus longtemps, mais si c'est pour subir interrogatoire sur interrogatoire, merci bien, je préfère partir tout de suite. Tant pis pour les crêpes.
"Bon, on y va ? lance-t-il après s'être servi. Fais le tour de la maison pour réunir tes affaires, je t'attends dans la voiture. Samuel ?"
Tu lèves la tête de ton assiette, affichant un grand sourire chocolaté.
"Oui, P'pa ?
-Je serais de retour dans un peu moins d'une heure.
-Ok. Pas sûr que les crêpes auront survécu jusque là, mais bon..."
Je prends mon sac posé près de la porte, serre la main à Nicolas, salue de loin Charles qui se bataille avec le pot de Nutella et te souris avant de suivre ton père dans le jardin.
Une fois dans la voiture, il démarre en silence, mais je sens par expérience l'orage qui se profile à l'horizon. Il attend qu'on soit assez loin de la maison pour dire :
"J'aimerais comprendre."
Blanc. Je contemple mes pieds.
"Je ne suis pas ton père, Alexandre, je ne vais donc pas te faire de sermon ou quoi que ce soit d'autre dans le même style, mais..."
Re-blanc. Je lève la tête et regarde la route qui défile derrière la vitre.
"Mais Samuel est mon fils et... tout ce que je souhaite, c'est qu'il soit heureux."
Moi, je peux crever, du moment que le fiston est content, on s'en fout comme de l'an 40.
"Et il l'était tellement avant... lorsque vous étiez ensembles. Je ne l'ai jamais vu aussi rayonnant."
Je le laisse parler, j'entends ce qu'il dit comme un lointain écho.
"Tu sais, Alexandre, Samuel n'a pas une vison de l'amour très... banale. Il... Avec sa mère, nous nous sommes séparés quand il avait deux ans et demi, c'est dur pour un enfant de..."
Oui, ben ça, fallait y penser avant. T'as quinze ans maintenant, c'est peut-être un peu tard pour avoir des remords. (hmm, là, j'ai un peu de mal, le "ta" s'adresserait selon le contexte au père de Samuel mais selon le début de l'histoire à Samuel, de plus, je ne comprends pas ce que fait le "t'as quinze ans"... ça fait quinze ans qu'ils se sont séparés ?)
"Vous savez, Msieur, je n'ai pas vraiment eu le choix. Mes parents allaient m'étriper vif si je ne mettais pas un terme à cette relation. Et puis, moi aussi, j'aime bien Samuel. Je n'ai pas non plus envie qu'il souffre... Mais si c'est pour me faire pendre derrière par ma mère, non merci. Je... On s'est plantés tous les deux. On a confondu Amour et amitié. C'est tout. Je suis sûr que Samuel pense comme moi."
C'est à son tour de garder le silence. On continue le trajet sans mot dire.
Devant le portail vert sur lequel mon père a fait poser des plaques métallisées façon bunker, M. Reynier fait seulement :
"Je vais t'accompagner,si ça ne te dérange pas. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu tes parents..."

Oulàlà...
La suiiiiite !!
Nan plus sérieusement, c'est vraiment très très bien et j'aime toujours autant, si ce n'est plus
Le style fait plus sérieux qu'au début, et je trouve ça bien, même très bien
bref, continue ^^ (et vite è__é)

Cyrus a écrit:De retour dans le salon avec les crêpes, j'aperçois ton père en grande conversation avec Nicolas. Je me débarrasse du plat, vient le saluer, tout en remerciant le ciel qu'il soit déjà là. Bon, d'un autre côté, bizarrement, j'aurais bien aimé rester un peu plus longtemps, mais si c'est pour subir interrogatoire sur interrogatoire, merci bien, je préfère partir tout de suite. Tant pis pour les crêpes.
"Bon, on y va ? lance-t-il après s'être servi. Fais le tour de la maison pour réunir tes affaires, je t'attends dans la voiture. Samuel ?"
Tu lèves la tête de ton assiette, affichant un grand sourire chocolaté.
"Oui, P'pa ?
-Je serais de retour dans un peu moins d'une heure.
-Ok. Pas sûr que les crêpes auront survécu jusque là, mais bon..."
Je prends mon sac posé près de la porte, serre la main à Nicolas, salue (attention, tu avais déjà utilisé un autre "saluer" pas loin ) de loin Charles qui se bataille avec le pot de Nutella et te souris avant de suivre ton père dans le jardin.
Une fois dans la voiture, il démarre en silence, mais je sens par expérience l'orage qui se profile à l'horizon. Il attend qu'on soit assez loin de la maison pour dire :
"J'aimerais comprendre."
Blanc. Je contemple mes pieds.
"Je ne suis pas ton père, Alexandre, je ne vais donc pas te faire de sermon ou quoi que ce soit d'autre(s) dans le même style, mais..."
Re-blanc. Je lève la tête et regarde la route qui défile derrière la vitre.
"Mais Samuel est mon fils et... tout ce que je souhaite, c'est qu'il soit heureux."
Moi, je peux crever, du moment que le fiston est content, on s'en fout comme de l'an 40.
"Et il l'était tellement avant... lorsque vous étiez ensembles. Je ne l'ai ("avais", c'est bien avant non?) jamais vu aussi rayonnant."
Je le laisse parler, j'entends ce qu'il dit comme un lointain écho.
"Tu sais, Alexandre, Samuel n'a pas une vison de l'amour très... banale. Il...
Avec sa mère, nous nous sommes séparés quand il avait deux ans et demi, c'est dur pour un enfant de..."
Oui, ben ça, fallait y penser avant. T'as quinze ans maintenant, c'est peut-être un peu tard pour avoir des remords.
"Vous savez, Msieur, je n'ai pas vraiment eu le choix. Mes parents allaient m'étriper vif si je ne mettais pas un terme à cette relation. Et puis, moi aussi, j'aime bien Samuel. Je n'ai pas non plus envie qu'il souffre... Mais si c'est pour me faire pendre ("pendre" ou "prendre" ?) derrière par ma mère, non merci. Je... On s'est planté (si c'est on, même si tu parles d'eux deux [Cf: vive le jeu de mots] il faut laisser au singulier avec on) tous les deux. On a confondu Amour et amitié. C'est tout. Je suis sûr que Samuel pense comme moi."
C'est à son tour de garder le silence. On continue le trajet sans mot dire.
Devant le portail vert sur lequel mon père a fait poser des plaques métallisées façon bunker, M. Reynier fait (et on se répète! "affirme" "déclare" "m'annonce" etc...) seulement :
"Je vais t'accompagner,si ça ne te dérange pas. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu tes parents..."

Au début, j'allais te dire: c'est con qeu tu n'es pas abordé avec le père le problème de l'homosexualité et du refus parental que ça implique. Puis en continuant je me suis dit: "espèce de couillon, elle y avait bien pensé avant toi!"
Nous voilà enfin dans le sujet qui m'intrigue. Comment tu vas gérer ça et comment tu vas le mener. J'en suis déjà friand .

Suite?

Bon, je suis rassurée que cette histoire vous plaise toujours autant malgré ses nombreuses incohérences et coquilles.. XD

Et je veux bien une recette de pâte à crêpes, Kirlim (morfale mode on)

Bref....

La suite, donc...

Je suis assis sur le rebord de la fenêtre. Il est vingt deux heures, pas vraiment l'heure pour prendre le frais, mais je ne peux pas dormir. Je ne veux pas dormir, surtout. Je sais que dès que je fermerai les yeux, ce seront les tiens qui apparaitront, Renard, et je n'ai plus la force de soutenir ton regard. Suis fatigué. Pas assez pour dormir, remarque. Puis, faut avouer qu'être perché sur le rebord de la fenêtre ne m'empêche pas de penser à toi. A croire que je passe ma vie à ça...
M'enfin... Tu dois sans doute me maudire, c'est un peu ma faute si ton père est revenu si tard. Il avait commencé à discuter avec mes parents, pendant que je les écoutaient distraitement, lové sur le canapé de cuir du salon. Je sentais bien qu'il n'attendait qu'une chose, c'était que je quitte ce satané canapé pour parler de toi. De nous. Et je dois avouer que je n'en mourrais pas particulièrement d'envie. Mais bon, mon père m'a finalement envoyé me coucher et j'ai dû faire place nette.
J'ai mal au cœur.
On s'en fout, je me doute ; je le dis quand même. Parce que je ne me souviens pas avoir eu si mal. Jamais.
J'ai envie de tes bras, Renard. De mon oreille contre ta poitrine tandis que tu t'appliques à refaire le monde. De ta voix me parvenant comme un lointain écho, un peu ronronnant. C'est tout. Ça me suffit pour être heureux.
Mais j'ai peur, Renard. J'ai peur de ne plus savoir voler si je reste trop longtemps niché au creux de tes bras. J'ai peur de tout perdre si je ne déploie pas rapidement mes ailes. C'est égoïste, je sais. Seulement...
Je ne veux plus lui faire de mal. Je ne supporte pas de la voir pleurer. Elle s'est trop battue pour que je la remercie de cette façon.
Je t'entends râler d'ici :"Et moi, alors ? Je suis quoi, moi, pour que tu te moques de me faire verser des larmes ?" Je ne sais pas. Tu es mon... autre moi. Je ne peux pas me passer de toi, et cependant, je tente par tous les moyens de me détacher peu à peu...
Hum... ça fait très lamento, ce truc, il ne manque plus que les violons derrière pour l'ambiance pour que ça soit parfait.
Ce que je peux être lamentable, moi, des fois, ça fait peur... Enfin...
Tu comptes passer la nuit sur cette fenêtre ?
Ben oui. Désolé la Conscience, mais je ne prévois pas de bouger de ce fichu rebord sur lequel je me gèle les pieds. Tu peux aller te coucher si tu veux, ça me fera des vacances.
Donc, tu l'aimes encore.
Mais c'est fini, cet acharnement ? Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi ! Non, j'ai dis. Non ! C'EST FINI. Fini. F-I-N-I. Pas la peine d'insister.
En même temps, si c'est véritablement de l'histoire ancienne, faut qu'on m'explique pourquoi ça m'empêche de fermer l'œil...
Je ne sais pas quoi faire.
J'en ai marre ! Qu'est-ce que j'ai fais au ciel pour qu'il m'en veuille à ce point ? Suis pas méchant, juste un peu flemmard, peut-être, et peureux... Mais je n'ai ni volé, violé, ou tué _ ou alors, on ne m'avait pas prévenu...
Alors pourquoi moi ?
Parce que c'est la vie, Corbeau, arrête de pleurnicher sur ton sort, il y a franchement plus malheureux que toi. Là, t'es un peu lourd.
Merci la Conscience, ça fait toujours super plaisir ce genre de remarques. Traduction : la ferme Alexandre, tu me gonfles.
Mais non...
Mais si. Je t'épuise, j'ai bien compris que tu aurais préféré être le Jiminy Cricket d'un mignon petit garçon qui fait tout ce qu'on lui demande. Malheureusement pour toi, ce n'est pas trop mon cas. Pour ne pas dire pas du tout.
Bon, je ne vais pas passer la nuit dehors, à tenter d'attraper une pneumonie.
Bonne nuit, et au dodo, Alex.
Très drôle.
D'accord, je retire le "bonne nuit" si tu veux, mais vas te coucher s'il te plait.
Oui maman.
Crétin.

Huhu, si tu voyais le sourire que j'ai quand je vois qu'il y a un nouveau post de toi dans cette section ^^
Allez hop, au boulot !

Cyrus a écrit:Je suis assis sur le rebord de la fenêtre. Il est vingt-deux heures, pas vraiment l'heure pour prendre le frais (hm, j'aime pas trop, "pour se rafraichir" ?), mais je ne peux pas dormir. Je ne veux pas dormir, surtout. Je sais que dès que je fermerai les yeux, ce seront les tiens qui apparaitront, Renard, et je n'ai plus la force de soutenir ton regard. Je suis fatigué. Pas assez pour dormir, remarque. Puis, faut avouer qu'être perché sur le rebord de la fenêtre ne m'empêche pas de penser à toi. A croire que je passe ma vie à ça...
M'enfin... Tu dois sans doute me maudire, c'est un peu ma faute si ton père est revenu si tard. Il avait commencé à discuter avec mes parents, pendant que je les écoutais (c'est "je" qui les écoute) distraitement, lové sur le canapé en cuir du salon. Je sentais bien qu'il n'attendait qu'une chose, c'était que je quitte ce satané canapé pour parler de toi. De nous. Et je dois avouer que je n'en mourrais pas particulièrement d'envie. Mais bon, mon père m'a finalement envoyé me coucher et j'ai dû faire place nette.
J'ai mal au cœur.
On s'en fout, je me doute ; je le dis quand même. Parce que je ne me souviens pas avoir eu si mal. Jamais.
J'ai envie de tes bras, Renard. De mon oreille contre ta poitrine tandis que tu t'appliques à refaire le monde. De ta voix me parvenant comme un lointain écho, un peu ronronnant. C'est tout. Ça me suffit pour être heureux.
Mais j'ai peur, Renard. J'ai peur de ne plus savoir voler si je reste trop longtemps niché au creux de tes bras. J'ai peur de tout perdre si je ne déploie pas rapidement mes ailes. C'est égoïste, je sais. Seulement...
Je ne veux plus lui faire de mal. Je ne supporte pas de la voir pleurer. Elle s'est trop battue pour que je la remercie de cette façon. (euh... elle ? qui ça ?)
Je t'entends râler d'ici :"Et moi, alors ? Je suis quoi, moi, pour que tu te moques de me faire verser des larmes ?" Je ne sais pas. Tu es mon... autre moi. Je ne peux pas me passer de toi, et cependant, je tente par tous les moyens de me détacher peu à peu...
Hum... ça fait très lamento, ce truc, il ne manque plus que les violons derrière pour l'ambiance (j'enlèverais moi) pour que ça soit parfait.
Ce que je peux être lamentable, moi, des fois, ça fait peur... Enfin...
Tu comptes passer la nuit sur cette fenêtre ?
Ben oui. Désolé la Conscience, mais je ne prévois pas de bouger de ce fichu rebord sur lequel je me gèle les pieds. Tu peux aller te coucher si tu veux, ça me fera des vacances.
Donc, tu l'aimes encore.
Mais c'est fini, cet acharnement ? Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi ! Non, j'ai dis. Non ! C'EST FINI. Fini. F-I-N-I. Pas la peine d'insister.
En même temps, si c'est véritablement de l'histoire ancienne, faut qu'on m'explique pourquoi ça m'empêche de fermer l'œil...
Je ne sais pas quoi faire.
J'en ai marre ! Qu'est-ce que j'ai fais au ciel pour qu'il m'en veuille à ce point ? Suis pas méchant, juste un peu flemmard, peut-être, et peureux... Mais je n'ai ni volé, violé, ou tué _ ou alors, on ne m'avait pas prévenu...
Alors pourquoi moi ?
Parce que c'est la vie, Corbeau, arrête de pleurnicher sur ton sort, il y a franchement plus malheureux que toi. Là, t'es un peu lourd.
Merci la Conscience, ça fait toujours super plaisir ce genre de remarques. Traduction : la ferme Alexandre, tu me gonfles.
Mais non...
Mais si. Je t'épuise, j'ai bien compris que tu aurais préféré être le Jiminy Cricket d'un mignon petit garçon qui fait tout ce qu'on lui demande. Malheureusement pour toi, ce n'est pas trop mon cas. Pour ne pas dire pas du tout.
Bon, je ne vais pas passer la nuit dehors, à tenter d'attraper une pneumonie.
Bonne nuit, et au dodo, Alex.
Très drôle.
D'accord, je retire le "bonne nuit" si tu veux, mais vas te coucher s'il te plait.
Oui maman.
Crétin.

J'aime beaucoup le dialogue avec la conscience ^^
Sinon, toujours très bien... rien a dire (vilaine)
Si ! juste un truc qui me chiffonne. A ce moment là, il est où le père du renard ? Il est encore en bas en train de discuter avec les parents d'Alex ou il est déjà partit ?

Parce que t'as mis ça : "c'est un peu ma faute si ton père est revenu si tard." Donc je suppose qu'il est partit mais s'il l'était les parents d'Alex ne sont pas venus pour lui dire ceci ou cela, pour faire la morale quoi ^^

Sinon, nickel, on veut la suite !
Et pour la recette des crêpes, j'te l'envoie !

Cyrus a écrit:
Je suis assis sur le rebord de la fenêtre. Il est vingt deux heures, pas vraiment l'heure pour prendre le frais, mais je ne peux pas dormir. Je ne veux pas dormir, surtout. Je sais que dès que je fermerai les yeux, ce seront les tiens qui apparaitront, Renard, et je n'ai plus la force de soutenir ton regard. (Je) suis fatigué. Pas assez pour dormir, remarque. Puis, faut avouer qu'être perché sur le rebord de la fenêtre ne m'empêche pas de penser à toi. A croire que je passe ma vie à ça...
M'enfin... Tu dois sans doute me maudire, c'est un peu ma faute si ton père est revenu si tard. Il avait commencé à discuter avec mes parents, pendant que je les écoutais distraitement, lové sur le canapé de cuir du salon. Je sentais bien qu'il n'attendait qu'une chose, c'était que je quitte ce satané canapé pour parler de toi. De nous. Et je dois avouer que je n'en mourrais pas particulièrement d'envie. Mais bon, mon père m'a finalement envoyé me coucher et j'ai dû faire place nette.
J'ai mal au cœur.
On s'en fout, je me doute ; je le dis quand même. Parce que je ne me souviens pas avoir eu si mal. Jamais.
J'ai envie de tes bras, Renard. De mon oreille contre ta poitrine tandis que tu t'appliques à refaire le monde. De ta voix me parvenant comme un lointain écho, un peu ronronnant. C'est tout. Ça me suffit pour être heureux.
Mais j'ai peur, Renard. J'ai peur de ne plus savoir voler si je reste trop longtemps niché au creux de tes bras. J'ai peur de tout perdre si je ne déploie pas rapidement mes ailes. C'est égoïste, je sais. Seulement...
Je ne veux plus lui faire de mal. Je ne supporte pas de la voir pleurer. Elle s'est trop battue pour que je la remercie de cette façon.
Je t'entends râler d'ici :"Et moi, alors ? Je suis quoi, moi, pour que tu te moques de me faire verser des larmes ?" Je ne sais pas. Tu es mon... autre moi. Je ne peux pas me passer de toi, et cependant, je tente par tous les moyens de me détacher peu à peu...
Hum... ça fait très lamento, ce truc, il ne manque plus que les violons derrière pour l'ambiance pour que ça soit parfait.
Ce que je peux être lamentable, moi, des fois, ça fait peur... Enfin...
Tu comptes passer la nuit sur cette fenêtre ?
Ben oui. Désolé la Conscience, mais je ne prévois pas de bouger de ce fichu rebord sur lequel je me gèle les pieds. Tu peux aller te coucher si tu veux, ça me fera des vacances.
Donc, tu l'aimes encore.
Mais c'est fini, cet acharnement ? Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi ! Non, j'ai dis. Non ! C'EST FINI. Fini. F-I-N-I. Pas la peine d'insister.
En même temps, si c'est véritablement de l'histoire ancienne, faut qu'on m'explique pourquoi ça m'empêche de fermer l'œil...
Je ne sais pas quoi faire.
J'en ai marre ! Qu'est-ce que j'ai fais au ciel pour qu'il m'en veuille à ce point ? Suis pas méchant, juste un peu flemmard, peut-être, et peureux... Mais je n'ai ni volé, violé, ou tué - ou alors, on ne m'avait pas prévenu...
Alors pourquoi moi ?
Parce que c'est la vie, Corbeau, arrête de pleurnicher sur ton sort, il y a franchement plus malheureux que toi. Là, t'es un peu lourd.
Merci la Conscience, ça fait toujours super plaisir ce genre de remarques. Traduction : la ferme Alexandre, tu me gonfles.
Mais non...
Mais si. Je t'épuise, j'ai bien compris que tu aurais préféré être le Jiminy Cricket d'un mignon petit garçon qui fait tout ce qu'on lui demande. Malheureusement pour toi, ce n'est pas trop mon cas. Pour ne pas dire pas du tout.
Bon, je ne vais pas passer la nuit dehors, à tenter d'attraper une pneumonie.
Bonne nuit, et au dodo, Alex.
Très drôle.
D'accord, je retire le "bonne nuit" si tu veux, mais vas te coucher s'il te plait.
Oui maman.
Crétin.

Marrant ce dialogue avec la conscience =).
Bah je crois que j'apprécie toujours autant héhé !

Si ! juste un truc qui me chiffonne. A ce moment là, il est où le père du renard ? Il est encore en bas en train de discuter avec les parents d'Alex ou il est déjà partit ?

Parce que t'as mis ça : "c'est un peu ma faute si ton père est revenu si tard." Donc je suppose qu'il est partit mais s'il l'était les parents d'Alex ne sont pas venus pour lui dire ceci ou cela, pour faire la morale quoi ^^

Les parents d'Alexandre lui ont délà fait la morale, le jour où ils l'ont surpris dans la chambre avec Samuel à réviser autre chose que des maths et d'une manière pas franchement enseignée au lycée. Le père de Samuel est donc déjà parti au moment de ce dialogue intérieur.

Discussion philosophique le lendemain matin au petit déjeuner. Je larve tranquillement devant mon bol de chocolat chaud, et ma mère me rapporte une conversation qu’elle a eu la veille avec l’une de ses anciennes collègues de bureau.
« Tu te souviens de Leïla ? »
Je lève la tête, rassemble mon esprit encore un peu endormi et acquiesce silencieusement. Cette brave femme travaillait avec ma mère avant notre déménagement. Elle vivait seule avec ses deux enfants, et venait de se faire plaquer par son copain. Elle était donc suivie par un psychologue, pour tenter de soigner sa dépression nerveuse.
« Tu sais ce que le docteur Meiller lui a dit ? »
Non, je ne sais pas ce qu’il lui a dit. Il est à peine sept heures du matin, j’ai autre chose à faire que de m’interroger sur ce que ce pauvre psychologue a bien pu lui sortir.
« Je n’sais pas M’man.
-Et bien, ils ont parlé de Laure, sa fille. Tu sais, la…
-l’homosexuelle. »
Nous nous aventurons sur un terrain glissant, là. Ma mère se mord la lèvre inférieure, touille
distraitement sa petite cuiller dans sa tasse à café et marmonne :
« Il prétend qu’elle est ainsi par non-choix.
-Comment ça ?
-Et bien, d’après lui, Laure a eu des problèmes avec des garçons, et c’est pour ça que… enfin bref, tu sais bien que ce genre de chose n’est pas naturel. »
Grand sourire Colgate, haussement d’épaules, et silence approbateur. Surtout, ne pas craquer, ne pas l’envoyer balader, ni lui balancer au visage ce qui vient brusquement de me traverser l’esprit. Je suis le roi de la mauvaise foi, moi.
« Tu vois bien que dans le monde qui nous entoure, pour perpétuer l’espèce, il faut… »
Je me lève brusquement, rince mon bol dans l’évier, prends mon sac de cours et sors de la cuisine.
« Je vais être en retard. Je dois y aller. »
De toute manière, je l’ai déjà entendu des centaines de fois ce refrain. A l’écouter, je suis un monstre, un non-sens pour l’humanité, un lâche, un égoïste, et un tas d’autres choses dans le même genre.
Je souris intérieurement en songeant à ce que tu m’as dis tant de fois, à savoir que la planète se porterait mieux si on évitait de trop perpétuer, justement.
M’enfin…
Je marche lentement, à grandes enjambées. Ce n’est pas vraiment très classe, mais au moins, personne ne peut me suivre. Bon, on s’en fout, je vire un peu parano, moi, mais sinon tout va bien.
Lycée.
Sous le préau, je t’aperçois en compagnie de Charles et Nicolas. Je me dépêche de vous rejoindre L’autre morfale sautille d’excitation en me fourrant sus le nez un exemplaire des Yami No Matsuei. Nous trafiquants de mangas ? Mais non voyons, vous rêvez… Nous ne sommes même pas accros, d’ailleurs… Juste un peu, pour la forme.
« Ils ne t’ont pas trop fait la leçon, hier, tes parents ? me lance Nicolas.
-Pas plus que d’habitude…
-En tous cas, tu as raté le meilleur, dit Charles. Bataille de Nutella et de crêpes. Mémorable. »
Tu approuves avec un grand sourire.
« Ca va, Al ? T’as l’air…
-Ouais, Samuel, c’est bon. Je ne suis pas encore parfaitement réveillé, c’est tout. »
Menteur. Je sais. Mais je ne vais pas faire étalage de mes états d’âme à huit heures du matin.
« T’as révisé pour le TP noté de physique ?
-Quel TP Noté ? On a un TP noté, nous ? »Tu lèves les yeux au ciel et soupires. Je me frappe soudain le front du plat de la main en m’écriant :
« Merde ! J’avais complètement zappé !
-Pas la peine de nous avertir, tu sais. On s’en est rendu compte tous seuls, sourit Nicolas. Je me demande des fois sur quelle planète tu vis, Al… »
Pas la bonne, assurément. J’ai du me gouré de galaxie, au moins. Qu’est-ce que je peux être à l’ouest moi, des fois, c’est dramatique. Surtout que la physique et moi, ça fait deux. Un peu comme la poule qui trouve un couteau sauf que là, c’est le corbeau qui déniche une prise de courant. Notez, ça fait pas mal de dégâts non plus. Dans un autre style, mais…Pardon, je m’éloigne du sujet. Les trois autres me regardent avec inquiétude, sans doute à cause de la tête déconfite que j’affiche. J’imaginais un corbeau avec un fer à cheveux dans le bec. Vision assez euh… originale. Sûr que le renard de la fable, il n’a pas dû vouloir lui piquer. En même temps, qu’est-ce qu’il aurait à faire d’un fer à cheveux, le pauvre ?
« Al ? T’es toujours avec nous ? demandes-tu en agitant la main devant mes yeux.
-Hein ? »
Retour à la réalité. Je laisse le renard avec son fer à cheveux et rétorque :
« Euh… ouais ouais… Je pensais juste à un truc…
-On y va ?
-Où ça ? »
Nicolas et Charles sont déjà partis. Tu prends ton sac et fais, avec un air désespéré :
« Ben, en cours. Atterris, mon vieux. »
Non Renard. Je ne veux pas atterrir. Jamais. Les corbeaux, c’est fait pour s’élever dans les airs, jouer avec le vent, éviter les trous d’airs, et tout ça… mais pas pour marcher au sol, non. C’est con, au sol, un corbeau. Tellement pataud, tellement gauche… Un peu comme l’Albatros de Baudelaire, avec des ailes un peu plus courtes, c’est tout…
Je ne veux pas atterrir.
~BLAM !~
L’impression qu’un cargo m’a percuté de plein fouet.
J’ai mal. Je me prends la tête à deux mains pour calmer le feu dans mon crâne.
« Alexandre, ça va ? »
Non. J’ai mal, je viens de dire. Que foutait cette porte au milieu de mon chemin ?
Rires. Tu m’étonnes… je devais avoir l’air malin, à foncer tête baissée, sans regarder où j’allais. Tu me prends par le bras, m’écartes les mains du visage et inspectes mon front.
« Non, ça ira. Juste une superbe bosse, à faire pâlir Elephant-man. »
Mort de rire. Ce genre de réflexions douteuses, tu peux te les garder pour toi, Samuel. Elle commence décidément très bien cette journée…

Cyrus a écrit:Discussion philosophique le lendemain matin au petit déjeuner. Je larve tranquillement devant mon bol de chocolat chaud, et ma mère me rapporte une conversation qu’elle a eu la veille avec l’une de ses anciennes collègues de bureau.
« Tu te souviens de Leïla ? »
Je lève la tête, rassemble mon esprit encore un peu endormi et acquiesce silencieusement. Cette brave femme travaillait avec ma mère avant notre déménagement. Elle vivait seule avec ses deux enfants, et venait de se faire plaquer par son copain. Elle était donc suivie par un psychologue, pour tenter de soigner sa dépression nerveuse.
« Tu sais ce que le docteur Meiller lui a dit ? »
Non, je ne sais pas ce qu’il lui a dit. Il est à peine sept heures du matin, j’ai autre chose à faire que de m’interroger sur ce que ce pauvre psychologue a bien pu lui sortir.
« Je n’sais pas M’man.
-Et bien, ils ont parlé de Laure, sa fille. Tu sais, la…
-l’homosexuelle. »
Nous nous aventurons sur un terrain glissant, là. Ma mère se mord la lèvre inférieure, touille distraitement sa petite cuiller dans sa tasse à café et marmonne :
« Il prétend qu’elle est ainsi par non-choix.
-Comment ça ?
-Et bien, d’après lui, Laure a eu des problèmes avec des garçons, et c’est pour ça que… enfin bref, tu sais bien que ce genre de chose n’est pas naturel. »
Grand sourire Colgate, haussement d’épaules, et silence approbateur. Surtout, ne pas craquer, ne pas l’envoyer balader, ni lui balancer au visage ce qui vient brusquement de me traverser l’esprit. Je suis le roi de la mauvaise foi, moi.
« Tu vois bien que dans le monde qui nous entoure, pour perpétuer l’espèce, il faut… »
Je me lève brusquement, rince mon bol dans l’évier, prends mon sac de cours et sors de la cuisine.
« Je vais être en retard. Je dois y aller. »
De toute manière, je l’ai déjà entendu des centaines de fois ce refrain. A l’écouter, je suis un monstre, un non-sens pour l’humanité, un lâche, un égoïste, et un tas d’autres choses dans le même genre.
Je souris intérieurement en songeant à ce que tu m’as dis tant de fois, à savoir que la planète se porterait mieux si on évitait de trop perpétuer, justement.
M’enfin…
Je marche lentement, à grandes enjambées. Ce n’est pas vraiment très classe, mais au moins, personne ne peut me suivre. Bon, on s’en fout, je vire un peu parano, moi, mais sinon tout va bien.
Lycée.
Sous le préau, je t’aperçois en compagnie de Charles et Nicolas. Je me dépêche de vous rejoindre L’autre morfale sautille d’excitation en me fourrant sous le nez un exemplaire des Yami No Matsuei. Nous trafiquants de mangas ? Mais non voyons, vous rêvez… Nous ne sommes même pas accros, d’ailleurs… Juste un peu, pour la forme.
« Ils ne t’ont pas trop fait la leçon, hier, tes parents ? me lance Nicolas.
-Pas plus que d’habitude…
-En tous cas, tu as raté le meilleur, dit Charles. Bataille de Nutella et de crêpes. Mémorable. »
Tu approuves avec un grand sourire.
« Ça va, Al ? T’as l’air…
-Ouais, Samuel, c’est bon. Je ne suis pas encore parfaitement réveillé, c’est tout. »
Menteur. Je sais. Mais je ne vais pas faire étalage de mes états d’âme à huit heures du matin.
« T’as révisé pour le TP noté de physique ?
-Quel TP Noté ? On a un TP noté, nous ? »Tu lèves les yeux au ciel et soupires. Je me frappe soudain le front du plat de la main en m’écriant :
« Merde ! J’avais complètement zappé !
-Pas la peine de nous avertir, tu sais. On s’en est rendu compte tous seuls, sourit Nicolas. Je me demande des fois sur quelle planète tu vis, Al… »
Pas la bonne, assurément. J’ai du me gouré de galaxie, au moins. Qu’est-ce que je peux être à l’ouest moi, des fois, c’est dramatique. Surtout que la physique et moi, ça fait deux. Un peu comme la poule qui trouve un couteau sauf que là, c’est le corbeau qui déniche une prise de courant. Notez, ça fait pas mal de dégâts non plus. Dans un autre style, mais… Pardon, je m’éloigne du sujet. Les trois autres me regardent inquiétude ("inquiets" plutôt non?), sans doute à cause de la tête déconfite que j’affiche. J’imaginais un corbeau avec un fer à cheveux dans le bec. Vision assez euh… originale. Sûr que le renard de la fable, il n’a pas dû vouloir lui piquer. En même temps, qu’est-ce qu’il aurait à faire d’un fer à cheveux, le pauvre ?
« Al ? T’es toujours avec nous ? demandes-tu en agitant la main devant mes yeux.
-Hein ? »
Retour à la réalité. Je laisse le renard avec son fer à cheveux et rétorque :
« Euh… ouais ouais… Je pensais juste à un truc…
-On y va ?
-Où ça ? »
Nicolas et Charles sont déjà partis. Tu prends ton sac et fais, avec un air désespéré :
« Ben, en cours. Atterris, mon vieux. »
Non Renard. Je ne veux pas atterrir. Jamais. Les corbeaux, c’est fait pour s’élever dans les airs, jouer avec le vent, éviter les trous d’airs, et tout ça… mais pas pour marcher au sol, non. C’est con, au sol, un corbeau. Tellement pataud, tellement gauche… Un peu comme l’Albatros de Baudelaire, avec des ailes un peu plus courtes, c’est tout…(référence littéraire! Point positif "... que ces rois de l'azur, penaud et maladroits laissent piteusement trainer leurs grandes ailes blanches comme des avirons à côté d'eux..." ah ces fleurs du mal... Oups, désolé de polluer xD.)
Je ne veux pas atterrir.
Porte. (Un "Boum" serait peut être utile à faire comprendre qu'il se l'est prise ^^).
L’impression qu’un cargo m’a percuté de plein fouet.
J’ai mal. Je me prends la tête à deux mains pour calmer le feu dans mon crâne.
« Alexandre, ça va ? »
Non. J’ai mal, je viens de dire. Que foutait cette porte au milieu de mon chemin ?
Rires. Tu m’étonnes… je devais avoir l’air malin, à foncer tête baissée, sans regarder où j’allais. Tu me prends par le bras, m’écartes les mains du visage et inspectes mon front.
« Non, ça ira. Juste une superbe bosse, à faire pâlir Éléphant-man. »
Mort de rire. Ce genre de réflexions douteuses, tu peux te les garder pour toi, Samuel. Elle commence décidément très bien cette journée…

Ah, tu m'es allé droit au cœur. Citer l'Albatros pour te mettre l'admin dans sa poche . Pourquoi ne pas citer les vers en entier hein? Faire de ton personnage un fan de Beaudelaire? En spéciale dédicace au déjanté d'ImperialDream .

Bref, j'ai aps mal aimé la façon un peu rustaude de la mère pour parler du suejt de l'homosexualité. La mère quoi... sachant comment réagit mal son fils, poursuivre ainsi... remarque, ça traduit bien ce qu'il se passe bien souvent. On plaint pas mal le ptit Alexandre.
Bref, perpétuer l'espèce... ça me fera toujours rire !
Continue ainsi, tu me plaîs.

PS: Et pense à mon Albatros. Et poruquoi aps citer Elévation? ou l'une de mes préférées: "La Muse malade" "... Qu'as-tu donc ce matin? Tes yeux creux ont des visions morbides..." enfin, ce genre là quoi. Bon, j'arrête xD.

Et voilà, j'ai tout lu! (À quand la suite?)
Ton truc m'a donné envie de manger des crêpes au nuttela *bave* Positif : le dialogue avec la Conscience (le corbeau serait-il schizo? Tiens, ça rime ), le fait d'offrir une large palette d'émotions (on passe du désespoir à la révolte puis au rire -du lecteur- sur certains passage^^). Petit coup de coeur pour ce passage :

Un peu comme la poule qui trouve un couteau sauf que là, c’est le corbeau qui déniche une prise de courant. Notez, ça fait pas mal de dégâts non plus. Dans un autre style, mais…Pardon, je m’éloigne du sujet. Les trois autres me regardent inquiétude, sans doute à cause de la tête déconfite que j’affiche. J’imaginais un corbeau avec un fer à cheveux dans le bec. Vision assez euh… originale. Sûr que le renard de la fable, il n’a pas dû vouloir lui piquer. En même temps, qu’est-ce qu’il aurait à faire d’un fer à cheveux, le pauvre ?

qui m'a fait éclater de rire XD
Négatif : les points négatifs sont plus dans la forme que dans le fond, mais tout le monde ici peut faire des fautes de français ou de style (je ne fais pas exeption à la règle ).
La mère est vraiment conne Pas naturel? Beaucoup d'animaux ne sont pas forcément rebutés par l'homosexualité... Perpétuer l'espèce? C'est pas comme si la Terre manquait d'humains... Ce serait plutôt l'inverse! Nan, en fait, elle est pas conne : elle est ignorante.

Oui, mais beaucoup de gens pensent comme ça. C'est d'ailleurs ce premier argument qui prime: "Ce n'est pas naturel car ce n'est pas grâce à eux que l'espèce survit".

Donc mi je trouve bien la connerie des gens traduise chez cette femme.

Bon, je vais être rapide ^^' j'ai trop de trucs à corriger et la correction de pacô me convient toutafay.
Rien à dire, j'adore !
Le passage qu'Hisha a souligné est génial et m'a fait rire aussi, il est très bien =)
Et sinon, sa mère n'est ni conne ni ignorante, elle est ce qu'elle est, ce qui donne une personne conne et ignorante du point de vue d'Alexandre. (Je rappelle que le texte est présenté sous la forme d'un journal) donc personnellement, ça ne m'a pas choqué (mis à part bien sûr la grossièreté et la vulgarité de ce mot, je n'osais même pas imaginer que tu avais la connaissance d'un terme pareil Cyrus *air choqué*)
^^

Kirlim a écrit: et la correction de pacô me convient toutafay.

Ah, il a bon dos l'admin .

Oui, mais beaucoup de gens pensent comme ça. C'est d'ailleurs ce premier argument qui prime: "Ce n'est pas naturel car ce n'est pas grâce à eux que l'espèce survit".

Donc mi je trouve bien la connerie des gens traduise chez cette femme.

Je n'ai pas tout inventé pour cette nouvelle. Les arguments de la mère d'Alexandre, je les ai entendu en différentes occasions...

M'enfin, je vois que les débats se lancent, je n'ai donc pas tout foiré...

Sur ce, m'en vais corriger et poster la suite.

Deux heures plus tard, donc, sous le préau. Un corbeau encore fumant et aux plumes roussies suit un renard heureux d’avoir réussi son expérience. Je hais les TP d’électricité…
Bref, je ne vais pas non plus faire tout un discours sur l’art de brancher une prise _quoique ça pourrait me servir_ tout le monde se fout de savoir que j’ai réalisé un exploit digne de figurer dans le livre des records au chapitre « corbeau pas doué ». M’enfin, je le dis tout de même au cas où : j’ai fait sauter un multimètre. En me trompant dans les branchements, je crois. Sinon, l’autre solution est que quelqu’un de très haut placé m’en veut particulièrement et a juré de me gâcher ma journée.
« Tout s’est bien passé ? »
Retour de Nicolas et de ses questions stupides. Il sait parfaitement à ma mine déconfite que ce fut loin d’être le cas. Mais allez savoir pourquoi, il demande quand même. Faudra qu’on m’explique comment fonctionne ce type, parce que j’avoue ne pas tout comprendre, des fois.
Re-bref.
« Franchement, Alexandre ne s’en est pas trop mal sorti. Il n’a pas fait sauter le courant pour une fois. »
Merci de ton soutien, Samuel. En plus, pour ta gouverne, je n’ai pas fais sauter le courant, j’ai juste… Instant de réflexion… euh… si, mais c’était il y a deux ans, ça ne compte pas. J’ai branché une lampe de 6 Volts sur une prise à 230 Volts. Sans transformateur. M’enfin, je suis excusable, c’était mon premier TP d’électricité.
« Charles mange avec des gars de sa classe aujourd’hui, annonce Nicolas.
-Sympa…
-C’est cool, non ? poursuit-il sans relever ta remarque. Pour lui, surtout. »
C’est sûr. Etant donné que Charles était en froid avec le reste de sa classe depuis la rentrée, c’est un début. Bon, je ne sais pas pourquoi, je sens venir le plan foireux, mais c’est peut-être juste une illusion…
« Et puis, ma mère veut déjeuner avec moi ce midi, continue Nicolas. Donc… »
Ce n’était pas juste une illusion. Pitié, Seigneur, ne me laissez pas seul… ne m’abandonnez pas ! Je ne veux pas me retrouver à déjeuner en tête à tête avec Samuel ! Je ne veux pas !
« Bon, je vous laisse… amusez-vous bien. »
Et il s’en va. Un grand sourire aux lèvres et le regard Patmolien. Le traître ! Je vais le …
« Al ? »
Tu t’es tourné vers moi, les yeux pleins d’espoir. Rester calme, rester calme… J’ai envie de tordre le cou de ce… Hum… Bref… Ouais, mais le dîner aux chandelles, non merci ! En même temps, midi et quart ne semble pas l’heure indiquée pour ce genre de choses. Pis bon, l’ambiance réfectoire du lycée, c’est vachement romantique.
« On y go ?
-Maintenant ? Va y avoir du monde, non ? »
Evidement, qu’il va y avoir du monde. Mais ce n’est pas vraiment ça qui te dérange, pas vrai, Corbeau ?
La ferme.
Oh oh… aurais-je touché un point sensible ?
Silence.
Heureusement que les Consciencicides sont punis par la loi…

***

« Au fait, je ne sais pas si tu as remarqué, Al, mais la prof de français, elle a vraiment pété un câble ce matin … »
Maître Corbeau, sur une chaise du self, perché…
« T’as vu le cirque qu’elle nous a fait avec Rabelais ? Un peu plus et elle va le demander en mariage…
Regardait avec stupeur son potage…
« Bon, c’est un peu foiré côté chronologique, mais sinon… Al ? »
Maître Renard par l’odeur peu inspiré…
« Si elle pouvait arrêter de nous bassiner à chaque fois avec… Tu ne crois pas ? Al ? »
Lui tint à peu près ce langage…
« Alexandre ? Allo ? ! T’es sur quelle planète ?
-Quoi ? »
Je dois faire une tête assez cocasse, si j’en crois ton rire qui me résonne aux oreilles. Je cesse de contempler béatement ma soupe _que je regrette de plus en plus d’avoir prise_ et te souris. Enfin, je grimace, parce que moi, les sourires, ce n’est pas mon truc. Les vrais, je veux dire. Les sincères… pas ceux qu’on sert avec des envies de meurtre derrière la tête, quoi… Les autres. Je ne sais pas faire.
« T’es trop meugnon quand tu souris ! »
Cri hystérique et des étoiles plein les yeux.
T’es vraiment étrange quand tu t’y mets, Renard. Je suis persuadé d’avoir l’air d’un abruti dans ses moments là, et toi, tu trouves le moyen de gagatiser dessus. Tout va bien.
« T’as entendu ce que je viens de te dire ?
-Euh… moyennement…
Pas du tout en fait. Ou alors, de très très loin.
« Bon, ce n’est pas grave, la face du monde ne va pas en être changée. »
Tu te lèves et enfiles ton manteau.
« On y va ?
-Où ? »
Je n’ai pas dû encore atterrir, m’est avis. Ou alors, ils ont paumé mon cerveau à la douane. Vu la taille, rien d’extraordinaire.
« Ma mère a encore eu une réflexion magnifique ce matin. »
Les mots m’ont échappés. Tu me regardes en silence, sans te soucier de la fille qui veut s’assoir et que tu gènes, à rester planter au milieu de l’allée avec ton plateau. Elle râle, et tu t’effaces avec un sourire à faire fondre un bloc de granite. Ou un corbeau, à la rigueur. Oui, j’ai honte, j’avoue, j’ai craqué à cause de ton sourire. Parce qu’il efface tout le reste. Parce qu’il illumine les journées les plus pourries. Parce que tu étais le seul à m’en adresser. Parce qu’un tas d’autres choses aussi, mais je vais abréger la liste ; ça commence à sentir l’eau de rose à plein nez. Qu’est-ce que je peux être mièvre, moi, quand je m’y mets…
« C’était à propos de quoi ? » demandes-tu en sortant du self.
Je referme la porte, enfonce mes mains dans les poches de mon manteau et t’explique brièvement. Tu écoutes, l’air songeur, avant de faire :
« Et toi, t’en penses quoi ?
-Moi ?
-Ouais, Al, Toi. Pas le pape. Quoique, remarque, on pourrait toujours lui poser la question, je suis sur que son avis en surprendrait plus d’un.
-C’est vrai qu’un type qui porte une capote sur la tête doit avoir un avis passionnant sur le sujet. »
Silence étonné. Tu m’observes sans rien dire, laisse passer quelques secondes, avant d’éclater de rire.
Je grogne :
« Qu’est-ce qu’il y a ?
-Ta réflexion, mon vieux !
-C’est pas de moi…
-Oh, je m’en doute… mais te l’entendre dire, toi, l’enfant sage qui à l’air gentil-poli-serviable-aimable-correct, c’est assez… cocasse.
-Elle n’est pas de moi, je te dis.
-Il n’empêche… »
Nos pas nous ont menés sur le stade, près du lycée. Une vieille habitude. On s’assied dans l’herbe, derrière l’angle d’un mur. Cela peut sembler un pur hasard, mais en fait, ce lieu a été choisi avec minutie. J’habite de l’autre côté du stade et on peut voir pratiquement l’ensemble de la plaine par la fenêtre de ma chambre. Et ma mère me lyncherait sans chercher à comprendre si elle nous surprenait.
L’instinct maternel…
Bon, il n’y a plus rien à surprendre, mais les habitudes restent, alors…
« T’as pas répondu à ma question, Al…
-Par rapport à quoi ? »
Mauvaise fois power tour mode on.
« J’en sais rien Samuel. Ça m’énerve, c’est tout. Elle donne l’air de tout savoir, mais je…. Et puis, c’est ma mère, merde ! Je ne peux pas… »
La fin de la phrase se coince dans ma gorge. Tu ôtes ton manteau, l’étales par terre et t’y allonges. Tes yeux d’or me fixent avec colère.
« Ce n’est pas parce que c’est ta mère qu’elle a raison, Alexandre ! Elle n’a pas non plus à décider pour toi ! Bon sang, Al, tu n’es plus un gamin ! Elle n’a pas à s’introduire dans ta vie privée ! Cela ne la regarde pas ! C’est notre vie, bordel ! Notre histoire ! Elle ne regarde que nous !
-Je sais…
-Tu sais, tu sais, mais c’est à cause d’elle que tu m’as… »
Ta voix s’étrangle. Tu soupires et me tournes le dos. Par-dessus ton épaule, tu me lances :
« C’est elle qui t’a forcé à m’appeler. »
Oui Renard.
Je suis le Roi des Cons, mais j’espérais que tu t’en étais rendu compte. Apparemment, non… Ou alors, tu as encore l’espoir d’une guérison prochaine de ma part ? Seulement, les miracles, ce n’est pas vraiment mon truc…
Désolé…
Je pose la main sur ton épaule et m’allonge contre toi. Je ferme les yeux et me roule en boule dans ton dos. Renard…
Je suis désolé…
Je ne veux pas te perdre, Renard, je voudrais vivre près de toi et… Renard…
Tes bras se sont refermés sur moi, tu t’es retourné, et me voici à présent lové contre ta poitrine. Tu souris :
« T’es un crétin fini, Corbeau, mais t’es mon crétin préféré…
-Je suis…
-Ta gueule. Je sais ce que tu vas dire et je ne veux pas l’entendre, vu ?
-Oui… »
Je ferme de nouveau les yeux et rapproche mon visage du tien. Je sais au fond de moi que je vais faire une énorme connerie, mais j’aurais le temps pour le regretter plus tard. Là, je m’en fous. Franchement, j’emmerde tout le monde, idéaux, gens bien pensants et morale idiote et je vis.
JE SUIS VIVANT !

Cyrus a écrit:Deux heures plus tard, donc, sous le préau. Un corbeau encore fumant et aux plumes roussies suit un renard heureux d’avoir réussi son expérience. Je hais les TP d’électricité…
Bref, je ne vais pas non plus faire tout un discours sur l’art de brancher une prise _quoique ça pourrait me servir_ tout le monde se fout de savoir que j’ai réalisé un exploit digne de figurer dans le livre des records au chapitre « corbeau pas doué ». M’enfin, je le dis tout de même au cas où : j’ai fait sauter un multimètre. En me trompant dans les branchements, je crois. Sinon, l’autre solution est que quelqu’un de très haut placé m’en veut particulièrement et a juré de me gâcher ma journée.
« Tout s’est bien passé ? »
Retour de Nicolas et de ses questions stupides. Il sait parfaitement à ma mine déconfite que ce fut loin d’être le cas. Mais allez savoir pourquoi, il demande quand même. Faudra qu’on m’explique comment fonctionne ce type, parce que j’avoue ne pas tout comprendre, des fois.
Re-bref.
« Franchement, Alexandre ne s’en est pas trop mal sorti. Il n’a pas fait sauter le courant pour une fois. »
Merci de ton soutien, Samuel. En plus, pour ta gouverne, je n’ai pas fais sauter le courant, j’ai juste… Instant de réflexion… euh… si, mais c’était il y a deux ans, ça ne compte pas. J’ai branché une lampe de 6 Volts sur une prise à 230 Volts. Sans transformateur. M’enfin, je suis excusable, c’était mon premier TP d’électricité. (Bon, je fais mon gros rabat-joie là mais quand tu branches une lampe 6 volt sur une prise 230 volts.... tu grilles la lampe mais c'est tout (bon par contre, il y a vraiment plus de lampe ^^) pour faire sauter le courant, il faut faire un court-circuit... En TP, le moyen le plus simple est de relier les bornes - et + du générateur il me semble mais je ne suis plus sûr (mon dernier TP d'électricité, c'était il y a plus d'un an))
« Charles mange avec des gars de sa classe aujourd’hui, annonce Nicolas.
-Sympa…
-C’est cool, non ? poursuit-il sans relever ta remarque. Pour lui, surtout. »
C’est sûr. Étant donné que Charles était en froid avec le reste de sa classe depuis la rentrée, c’est un début. Bon, je ne sais pas pourquoi, je sens venir le plan foireux, mais c’est peut-être juste une illusion…
« Et puis, ma mère veut déjeuner avec moi ce midi, continue Nicolas. Donc… »
Ce n’était pas juste une illusion. Pitié, Seigneur, ne me laissez pas seul… ne m’abandonnez pas ! Je ne veux pas me retrouver à déjeuner en tête à tête avec Samuel ! Je ne veux pas !
« Bon, je vous laisse… amusez-vous bien. »
Et il s’en va. Un grand sourire aux lèvres et le regard Patmolien.(Encore une fois, le terme 'patmolien' me paraît osé, c'est pas un truc que tout le monde connait même si tu l'as déjà évoqué et expliqué plus tôt.) Le traître ! Je vais le …
« Al ? »
Tu t’es tourné vers moi, les yeux pleins d’espoir. Rester calme, rester calme… J’ai envie de tordre le cou de ce… Hum… Bref… un peu de tenue, Corbeau… (C'est pas Renard là ? Oo) Ouais, mais le dîner aux chandelles, non merci ! En même temps, midi et quart ne semble pas l’heure indiquée pour ce genre de choses. Pis bon, l’ambiance réfectoire du lycée, c’est (pas) vachement romantique.
« On y go ?
-Maintenant ? Va y avoir du monde, non ? »
Évidement, qu’il va y avoir du monde. Mais ce n’est pas vraiment ça qui te dérange, pas vrai, Corbeau ?
La ferme.
Oh oh… aurais-je touché un point sensible ?
Silence.
Heureusement que les Consciencicides (euh... c'est moi ou ça n'existe pas ? O_o) sont punis par la loi…

***

« Au fait, je ne sais pas si tu a remarqué, Al, mais la prof de français, elle a vraiment pété un câble ce matin … »
Maître Corbeau sur une chaise du self perché… (C'est le self qui est perché ?)
« T’as vu le cirque qu’elle nous a fait avec Rabelais ? Un peu plus et elle va le demander en mariage…
Regardait avec stupeur son potage…
« Bon, c’est un peu foiré côté chronologique, mais sinon… Al ? »
Maître Renard par l’odeur peu inspiré…
« Si elle pouvait arrêter de nous bassiner à chaque fois avec… Tu ne crois pas ? Al ? »
Lui tint à peu près ce langage…
« Alexandre ? Allo ? ! T’es sur quelle planète ?
-Quoi ? »
Je dois faire une tête assez cocasse, si j’en crois ton rire qui me résonne aux oreilles. Je cesse de contempler béatement ma soupe _que je regrette de plus en plus d’avoir prise_ et te souris. Enfin, je grimace, parce que moi, les sourires, ce n’est pas mon truc. Les vrais, je veux dire. Les sincères… pas ceux qu’on sert avec des envies de meurtre derrière la tête, quoi… Les autres. Je ne sais pas faire.
« T’es trop meugnon quand tu souris ! »
Cri hystérique et des étoiles plein les yeux.
T’es vraiment étrange quand tu t’y mets, Renard (J'ai besoin d'un récapitulatif là... qui est Corbeau et qui est Renard ?). Je suis persuadé d’avoir l’air d’un abruti dans ses moments là, et toi, tu trouves le moyen de gagatiser dessus. Tout va bien.
« T’as entendu ce que je viens de te dire ?
-Euh… moyennement…
Pas du tout en fait. Ou alors, de très très loin.
« Bon, ce n’est pas grave, la face du monde ne va pas en être changée. »
Tu te lèves et enfiles ton manteau.
« On y va ?
-Où ? »
Je n’ai pas dû encore atterrir, m’est avis. Ou alors, ils ont paumé mon cerveau à la douane. Vu la taille, rien d’extraordinaire.
« Ma mère a encore eu une réflexion magnifique ce matin. »
Les mots m’ont échappés. Tu me regardes en silence, sans te soucier de la fille qui veut s’assoir et que tu gènes, à rester planté au milieu de l’allée avec ton plateau. Elle râle, et tu t’effaces avec un sourire à faire fondre un bloc de granite. Ou un corbeau, à la rigueur. Oui, j’ai honte, j’avoue, j’ai craqué à cause de ton sourire. Parce qu’il efface tout le reste. Parce qu’il illumine les journées les plus pourries. Parce que tu étais le seul à m’en adresser. Parce qu’un tas d’autres choses aussi, mais je vais abréger la liste ; ça commence à sentir l’eau de rose à plein nez. Qu’est-ce que je peux être mièvre, moi, quand je m’y mets…
« C’était à propos de quoi ? » demandes-tu en sortant du self.
Je referme la porte, enfonce mes mains dans les poches de mon manteau et t’explique brièvement. Tu écoutes, l’air songeur, avant de faire :
« Et toi, t’en penses quoi ?
-Moi ?
-Ouais, Al, Toi. Pas le pape. Quoique, remarque, on pourrait toujours lui poser la question, je suis sûr que son avis en surprendrait plus d’un.
-C’est vrai qu’un type qui porte une capote sur la tête doit avoir un avis passionnant sur le sujet. »
Silence étonné. Tu m’observes sans rien dire, laisse passer quelques secondes, avant d’éclater de rire.
Je grogne :
« Qu’est-ce qu’il y a ?
-Ta réflexion, mon vieux !
-C’est pas de moi…
-Oh, je m’en doute… mais te l’entendre dire, toi, l’enfant sage qui à l’air gentil-poli-serviable-aimable-correct, c’est assez… cocasse.
-Elle n’est pas de moi, je te dis.
-Il n’empêche… »
Nos pas nous ont menés sur le stade, près du lycée. Une vieille habitude. On s’assied dans l’herbe, derrière l’angle d’un mur. Cela peut sembler un pur hasard, mais en fait, ce lieu a été choisi avec minutie. J’habite de l’autre côté du stade et on peut voir pratiquement l’ensemble de la plaine par la fenêtre de ma chambre. Et ma mère me lyncherait sans chercher à comprendre si elle nous surprenait.
L’instinct maternel…
Bon, il n’y a plus rien à surprendre, mais les habitudes restent, alors…
« T’as pas répondu à ma question, Al…
-Par rapport à quoi ? »
Mauvaise foi power tour mode on.
« J’en sais rien Samuel. Ça m’énerve, c’est tout. Elle donne l’air de tout savoir, mais je…. Et puis, c’est ma mère, merde ! Je ne peux pas… »
La fin de la phrase se coince dans ma gorge. Tu ôtes ton manteau, l’étale par terre et t’y allonges. Tes yeux d’or me fixent avec colère.
« Ce n’est pas parce que c’est ta mère qu’elle a raison, Alexandre ! Elle n’a pas non plus à décider pour toi ! Bon sang, Al, tu n’es plus un gamin ! Elle n’a pas à s’introduire dans ta vie privée ! Cela ne la regarde pas ! C’est notre vie, bordel ! Notre histoire ! Elle ne regarde que nous !
-Je sais…
-Tu sais, tu sais, mais c’est à cause d’elle que tu m’as… »
Ta voix s’étrangle. Tu soupires et me tournes le dos. Par-dessus ton épaule, tu me lances :
« C’est elle qui t’a forcé à m’appeler. »
Oui Renard.
Je suis le Roi des Cons, mais j’espérais que tu t’en étais rendu compte. Apparemment, non… Ou alors, tu as encore l’espoir d’une guérison prochaine de ma part ? Seulement, les miracles, ce n’est pas vraiment mon truc…
Désolé…
Je pose la main sur ton épaule et m’allonge contre toi. Je ferme les yeux et me roule en boule dans ton dos. Renard…
Je suis désolé…
Je ne veux pas te perdre, Renard, je voudrais vivre près de toi et… Renard…
Tes bras se sont refermés sur moi, tu t’es retourné, et me voici à présent lové contre ta poitrine. Tu souris :
« T’es un crétin fini, Corbeau, mais t’es mon crétin préféré…
-Je suis…
-Ta gueule. Je sais ce que tu vas dire et je ne veux pas l’entendre, vu ?
-Oui… »
Je ferme de nouveau les yeux et rapproche mon visage du tien. Je sais au fond de moi que je vais faire une énorme connerie, mais j’aurais le temps pour le regretter plus tard. Là, je m’en fous. Franchement, j’emmerde tout le monde, idéaux, gens bien pensants et morale idiote et je vis.
JE SUIS VIVANT !

Cooool !! *-*

Bon les défauts avant que ma mémoirre de poisson rouge n'oublie... Personnellemnt j'ai du mal avec renard et corbeau, corbeau, c'est bien Alexandre, et Renard, Samuel ?
Parce que si c'est ça, il y a des incohérences dans ton texte >< enfin je crois
Et à la fin, je trouve, qu'il y a beaucoup de 'moi' et de 'toi'..
Ah non aussi, tu as inventé une nouvelle conjugaison des verbes au présent : la seconde personne sans 's' ^^ juste pour te dire que tu n'arrêtes pas d'oublier >__<

Mais sinon... qu'est-ce que j'adore didons *__*
Mais j'ai comme un doute là ? C'est la fin ? O_o
Sinon j'aime beaucoup le passage avec la fable du corbeau, on s'y attendait depuis le début à des citations de cette fable mais bon ^^
J'aime toujours autant en tout cas, merci de les avoir fait se réconcilier !! *-*

Eh non, ce n'est pas la fin, ce serait trop facile.
Après, pour ce qui est des TP de physique d'Alexandre, je n'ai rien inventé : j'ai effectivement fait sauter le courant en me trompant dans des branchements, et j'ai aussi fait griller un multimètre. Je sais, je ne suis pas douée.
Et oui, Corbeau, c'est Alexandre, et Renard, c'est Samuel. Désolée si je t'ai embrouillé.

Ah non aussi, tu as inventé une nouvelle conjugaison des verbes au présent : la seconde personne sans 's' ^^ juste pour te dire que tu n'arrêtes pas d'oublier >__<

Je sais, mais c'est parce que cette conjugaison est vicelarde : avec les verbes du premier groupe, il n'y a que la seconde personne qui prend un "s" (ben normal, c'est pour qu'on la différencie, idiote... pardon)
Promis, je surveillerais pour le prochain chapitre ^^

Heureuse de voir que ça te plait toujours autant...

Cyrus a écrit:Deux heures plus tard, donc, sous le préau. Un corbeau encore fumant et aux plumes roussies suit un renard heureux d’avoir réussi son expérience. Je hais les TP d’électricité…
Bref, je ne vais pas non plus faire tout un discours sur l’art de brancher une prise - quoique ça pourrait me servir - tout le monde se fout de savoir que j’ai réalisé un exploit digne de figurer dans le livre des records au chapitre « corbeau pas doué ». M’enfin, je le dis tout de même au cas où : j’ai fait sauter un multimètre. En me trompant dans les branchements, je crois. Sinon, l’autre solution est que quelqu’un de très haut placé m’en veut particulièrement et a juré de me gâcher la journée.
« Tout s’est bien passé ? »
Retour de Nicolas et de ses questions stupides. Il sait parfaitement à ma mine déconfite que ce fut loin d’être le cas. Mais allez savoir pourquoi, il demande quand même. Faudra qu’on m’explique comment fonctionne ce type, parce que j’avoue ne pas tout comprendre, des fois (parfois).
Re-bref.
« Franchement, Alexandre ne s’en est pas trop mal sorti. Il n’a pas fait sauter le courant pour une fois. »
Merci de ton soutien, Samuel. En plus, pour ta gouverne, je n’ai pas fais sauter le courant, j’ai juste… Instant de réflexion… euh… si, mais c’était il y a deux ans, ça ne compte pas. J’ai branché une lampe de 6 Volts sur une prise à 230 Volts (il a surtout dû failli y passer ^^). Sans transformateur. M’enfin, je suis excusable, c’était ("il s'agissait de") mon premier TP d’électricité.
« Charles mange avec des gars de sa classe aujourd’hui, annonce Nicolas.
-Sympa…
-C’est cool, non ? poursuit-il sans relever ta remarque. Pour lui, surtout. »
C’est sûr. Etant donné que Charles était en froid avec le reste de sa classe depuis la rentrée, c’est un début. Bon, je ne sais pas pourquoi, je sens venir le plan foireux, mais c’est peut-être juste une illusion…
« Et puis, ma mère veut déjeuner avec moi ce midi, continue Nicolas. Donc… »
Ce n’était pas juste une illusion. Pitié, Seigneur, ne me laissez pas seul… ne m’abandonnez pas ! Je ne veux pas me retrouver à déjeuner en tête à tête avec Samuel ! Je ne veux pas !
« Bon, je vous laisse… amusez-vous bien. »
Et il s’en va. Un grand sourire aux lèvres et le regard Patmolien. Le traître ! Je vais le …
« Al ? »
Tu t’es tourné vers moi, les yeux pleins d’espoir. Rester calme, rester calme… J’ai envie de tordre le cou de ce… Hum… Bref… Ouais, mais le dîner aux chandelles, non merci ! En même temps, midi et quart ne semble pas l’heure indiquée pour ce genre de choses. Pis bon, l’ambiance réfectoire du lycée, c’est vachement romantique.
« On y go ?
-Maintenant ? Va y avoir du monde, non ? »
Evidement, qu’il va y avoir du monde. Mais ce n’est pas vraiment ça qui te dérange, pas vrai, Corbeau ?
La ferme.
Oh oh… aurais-je touché un point sensible ?
Silence.
Heureusement que les "consciencicides" (xD pourquoi une majuscule? et n'oublie pas les "" pour un mot inventés) sont punis par la loi…

***

« Au fait, je ne sais pas si tu as remarqué, Al, mais la prof de français, elle a vraiment pété un câble ce matin … »
Maître Corbeau, sur une chaise du self, perché…
« T’as vu le cirque qu’elle nous a fait avec Rabelais ? Un peu plus et elle va le demander en mariage…
Regardait avec stupeur son potage…
« Bon, c’est un peu foiré côté chronologique, mais sinon… Al ? »
Maître Renard par l’odeur peu inspiré…
« Si elle pouvait arrêter de nous bassiner à chaque fois avec… Tu ne crois pas ? Al ? »
Lui tint à peu près ce langage…
« Alexandre ? Allo ? ! T’es sur quelle planète ?
-Quoi ? »
Je dois faire une tête assez cocasse, si j’en crois ton rire qui me résonne aux oreilles. Je cesse de contempler béatement ma soupe - que je regrette de plus en plus d’avoir prise - et te souris. Enfin, je grimace, parce que moi, les sourires, ce n’est pas mon truc. Les vrais, je veux dire. Les sincères… pas ceux qu’on sert avec des envies de meurtre derrière la tête, quoi… Les autres. Je ne sais pas faire.
« T’es trop meugnon quand tu souris ! »
Cri hystérique et des étoiles plein les yeux.
T’es vraiment étrange quand tu t’y mets, Renard. Je suis persuadé d’avoir l’air d’un abruti dans ces moments là, et toi, tu trouves le moyen de gagatiser dessus. Tout va bien.
« T’as entendu ce que je viens de te dire ?
-Euh… moyennement…
Pas du tout en fait. Ou alors, de très très loin.
« Bon, ce n’est pas grave, la face du monde ne va pas en être changée. »
Tu te lèves et enfiles ton manteau.
« On y va ?
-Où ? »
Je n’ai pas dû encore atterrir, m’est avis. Ou alors, ils ont paumé mon cerveau à la douane. Vu la taille, rien d’extraordinaire.
« Ma mère a encore eu une réflexion magnifique ce matin. »
Les mots m’ont échappé. Tu me regardes en silence, sans te soucier de la fille qui veut s’assoir et que tu gènes, à rester planter au milieu de l’allée avec ton plateau. Elle râle, et tu t’effaces avec un sourire à faire fondre un bloc de granite. Ou un corbeau, à la rigueur. Oui, j’ai honte, j’avoue, j’ai craqué à cause de ton sourire. Parce qu’il efface tout le reste. Parce qu’il illumine les journées les plus pourries. Parce que tu étais le seul à m’en adresser. Parce qu’un tas d’autres choses aussi, mais je vais abréger la liste ; ça commence à sentir l’eau de rose à plein nez. Qu’est-ce que je peux être mièvre, moi, quand je m’y mets…
« C’était à propos de quoi ? » demandes-tu en sortant du self.
Je referme la porte, enfonce mes mains dans les poches de mon manteau et t’explique brièvement. Tu écoutes, l’air songeur, avant de faire :
« Et toi, t’en penses quoi ?
-Moi ?
-Ouais, Al, Toi. Pas le pape. Quoique, remarque, on pourrait toujours lui poser la question, je suis sur que son avis en surprendrait plus d’un.
-C’est vrai qu’un type qui porte une capote sur la tête doit avoir un avis passionnant sur le sujet. »
Silence étonné. Tu m’observes sans rien dire, laisse passer quelques secondes, avant d’éclater de rire.
Je grogne :
« Qu’est-ce qu’il y a ?
-Ta réflexion, mon vieux !
-C’est pas de moi…
-Oh, je m’en doute… mais te l’entendre dire, toi, l’enfant sage qui a l’air gentil-poli-serviable-aimable-correct, c’est assez… cocasse.
-Elle n’est pas de moi, je te dis.
-Il n’empêche… »
Nos pas nous ont menés sur le stade, près du lycée. Une vieille habitude. On s’assied dans l’herbe, derrière l’angle d’un mur. Cela peut sembler un pur hasard, mais en fait, ce lieu a été choisi avec minutie. J’habite de l’autre côté du stade et on peut voir pratiquement l’ensemble de la plaine par la fenêtre de ma chambre. Et ma mère me lyncherait sans chercher à comprendre si elle nous surprenait.
L’instinct maternel…
Bon, il n’y a plus rien à surprendre, mais les habitudes restent, alors…
« T’as pas répondu à ma question, Al…
-Par rapport à quoi ? »
Mauvaise fois power tour mode on.
« J’en sais rien Samuel. Ça m’énerve, c’est tout. Elle donne l’air de tout savoir, mais je…. Et puis, c’est ma mère, merde ! Je ne peux pas… »
La fin de la phrase se coince dans ma gorge. Tu ôtes ton manteau, l’étales par terre et t’y allonges. Tes yeux d’or me fixent avec colère.
« Ce n’est pas parce que c’est ta mère qu’elle a raison, Alexandre ! Elle n’a pas non plus à décider pour toi ! Bon sang, Al, tu n’es plus un gamin ! Elle n’a pas à s’introduire dans ta vie privée ! Cela ne la regarde pas ! C’est notre vie, bordel ! Notre histoire ! Elle ne regarde que nous !
-Je sais…
-Tu sais, tu sais, mais c’est à cause d’elle que tu m’as… »
Ta voix s’étrangle. Tu soupires et me tournes le dos. Par-dessus ton épaule, tu me lances :
« C’est elle qui t’a forcé à m’appeler. »
Oui Renard.
Je suis le Roi des Cons, mais j’espérais que tu t’en étais rendu compte. Apparemment, non… Ou alors, tu as encore l’espoir d’une guérison prochaine de ma part ? Seulement, les miracles, ce n’est pas vraiment mon truc…
Désolé…
Je pose la main sur ton épaule et m’allonge contre toi. Je ferme les yeux et me roule en boule dans ton dos. Renard…
Je suis désolé…
Je ne veux pas te perdre, Renard, je voudrais vivre près de toi et… Renard…
Tes bras se sont refermés sur moi, tu t’es retourné, et me voici à présent lové contre ta poitrine. Tu souris :
« T’es un crétin fini, Corbeau, mais t’es mon crétin préféré…
-Je suis…
-Ta gueule. Je sais ce que tu vas dire et je ne veux pas l’entendre, vu ?
-Oui… »
Je ferme de nouveau les yeux et rapproche mon visage du tien. Je sais au fond de moi que je vais faire une énorme connerie, mais j’aurais le temps pour le regretter plus tard. Là, je m’en fous. Franchement, j’emmerde tout le monde, idéaux, gens bien pensant et morales idiotes et je vis.
JE SUIS VIVANT !

On pourrait presque voir une fin non?

Bah cool, on accroche trop bien à tout... On les aime, on a envie qu'ils s'embrassent... Un bon message pour l'homosexualité ... chapeau bas .

La suite continue?

Bah cool, on accroche trop bien à tout... On les aime, on a envie qu'ils s'embrassent... Un bon message pour l'homosexualité ... chapeau bas .

Merci.
Je n'ai pas trop foiré cette nouvelle, c'est rassurant...

Sinon, oui, il y a une suite...


Retour à la maison après une journée de dur labeur. Personne pour m’accueillir, à part ma chienne qui colle sa truffe humide à la baie vitrée dans l’espoir d’y faire un trou. Je souris, ouvre la porte et pose rapidement mon sac avant de me baisser pour lui caresser la tête. Je lui raconte ma journée, elle s’en fout royalement, mais fait semblant de m’écouter, du moins jusqu’à ce que j’atteigne la cuisine. Après, son instinct reprend le dessus et elle s’assied sur le seuil de la porte en me lançant un de ses regards pleins d’espoir. Brave bête, va… Ma chienne est une experte en hypnose de brioche. Suffit qu’elle fixe une tranche pour que des miettes plus que conséquentes tombent comme par magie par terre.
M’enfin…
Ma mère a laissé un mot sur la table. « Je pars pour la chimio. Je serais de retour vers dix-neuf heures. Faites vos devoirs et mettez la table, les garçons. »
Je chiffonne le bout de papier et le jette dans la poubelle. Ce n’est pas la peine que je le laisse pour mon frère, il se vautrera devant la télé quoi qu’il arrive, alors à quoi bon…
Victor a en effet une façon bien à lui de gérer le cancer de ma mère ; il met un point d’honneur à faire tout le contraire de ce qu’on lui demande. Il collectionne les heures de colles, traine avec les pires de sa classe, répond aux profs…
Dans mon genre, j’imagine que je dois être invivable aussi, m’enfin…
Ce truc nous est tombé dessus au début de l’été _vive les vacances !_ et depuis, tout va de travers. Bon, ce n’est pas extrêmement grave non plus ; juste un cancer des seins. D’accord, d’accord, je suis un mec, je ne dois pas saisir tout l’ampleur de problème. Mais au moins ce n’est pas mortel… on peut en guérir. C’est simplement…
Je ne sais pas ce que c’est. Sauf que ça me fait tout drôle de voir le crâne chauve de ma mère. Elle s’est rasé la tête dès qu’elle a commencé à perdre ses cheveux aux tempes, et porte une perruque pour sortir.
Claquement de porte et aboiements de chien.
« Alexandre, t’es là ?
-Ouais, dans la cuisine…
-Y a personne d’autre ?
-Non, m’man est partie pour sa chimiothérapie»
Mon frère soupire et balance son sac avant de se laisser tomber dans le canapé et d’allumer la télévision.
« T’as pas des devoirs ? »
Le retour le l’aîné responsable.
« Nan… toute manière, j’ai trop la flemme… ce soir je ne fous rien. »
Ce qui, en soi, ne risque pas de changer de d’habitude.
« Et toi ? »
Il pose la question, l’air de s’y intéresser, mais c’est juste pour la forme.
Je marmonne :
« Pas grand-chose. Je les ferais tout à l’heure avant d’aller me coucher. »
J’étends la lumière de la cuisine et m’assieds en tailleurs sur l’autre canapé, celui qui est contre la seconde baie vitrée. Je suis d’un œil absent l’émission sur laquelle mon frère s’est arrêté. Un truc stupide où des types se font payer en fonction du temps qu’ils passent avec une fille, à moins qu’ils ne décident de réellement sortir avec elle. Des fois, c’est l’inverse : les filles se font payer. Il y a même des émissions spéciales homo… la grande classe, quoi.
Au moins, ça évite de réfléchir. Je sais, c’est très moyen, mais ça vide le cerveau. Ça aide à décompresser.
J’en ai marre.
Je me lève, prends mes affaires de cours et monte dans ma chambre. Une fois la porte refermée, je pose mon sac dans un coin, mets un CD et m’allonge sur mon lit. Les bras croisés derrière la tête, je contemple le plafond tout en me laissant bercé par la voix du chanteur de Noir Désir.
Je sais, Renard, je sais, je ne devrais pas râler. Pas après ce qui s’est passé ce midi. Mais c’est plus fort que moi. Je vais devoir recommencer à lui mentir. A jouer à l’enfant sage, au fils modèle, normal…
Je voudrais que tout s’arrête. Que tout redevienne comme avant. Et je ne veux plus te perdre, Renard. Plus jamais.
Oui, je sais, je suis un type hyper compliqué. Pas la peine de me prévenir, je suis déjà au courant.
M’enfin…
Demain sera un autre jour…
Ou pas…

Et une nouvelle fan, une! (ouais, juste pour dire ça)

Ca fait très ado perdu qui se cherche ( c'est le but? ) nan sérieusement, j'aime bien, ça se lit facilement, on ne bute pas sur des phrases interminablements longues, c'est fluide quoi.
Ta première phrase m'a attendrit, je voyais bien le bout de museau du chien x) et aussi tes petits "m'enfin" ^^
Par contre je crois que y'a un petit problème là:

"J’étends la lumière de la cuisine et m’assieds ... "