Comme pour parler d'école ;) Nan, en fait !

Je viens de lire le texte de Pacô, et il m'a fait penser à mon bac de français, de l'épreuve anticipée, l'an passé.
On nous donnait un personnage, le héros du Temps Retrouvé. Je crois que c'était le titre de l'ouvrage. Il revenait dans l'univers des bals et des soirées mondaines qui avaient fait ses jeunes années. Il fallait faire, de son point de vue ( interne ) la description d'une femme qu'il avait aimée, et comparer en quelques sortes son physique à celle qu'elle était lorsqu'il l'a connue.

Le personnage était vraiment attachant, et écrire de son point de vue était un vrai bonheur ! 3 heures de pur bonheur au bac de français... folle, me direz vous ! ^^
Enfin voilà, je sais qu'il est un peu hs... ce n'est pas qu'une description. Mais entamer une suite de texte par une description ne me tentait pas trop non plus !

BREF ! Je suis pas là pour raconter ma vie moi ^^" ! Alors, le texte du bac de français 2008 TATADADAAAAA rapporté par mes brouillons du splendide lycée de Roche Arnaud, le bien nommé Charles et Adrien Dupuy !!



Me frayant un passage parmi la richesse des ornements, j’étais plus soucieux de mon observation que de mon apparence solitaire et froide. L’impression de fuite que je donnais sans doute était alors simplement liée au désir de plénitude intérieure que je recherchais dans la contemplation.
Par dessus cette nouvelle vision d’un monde, qui jadis était mien, s’imposaient les beautés des traces d’un passé que je cherchais à reconquérir. En vain, certainement. Cependant, cette heureuse quête demeurait l’unique espoir de vivre encore, n’aurait-ce été que partiellement, la folle ivresse de ces jours. Lors, la vie était plus présente, plus vivante même que cette chimère à qui elle avait fait place et à qui je cédais bonheur et exaltation pour ne me complaire que dans le remords. Le remords… Son remords. Mes yeux cherchaient d’eux-mêmes les Siens, mémoires des temps où tous dialogues, toutes passions n’étaient exprimables que de par cette vision.
Rose, seul ce nom était porteur de toutes beautés que renfermait la nature. Fraîcheur d’un matin de printemps, telle la rosée scintille sous les premières lueurs d’un soleil fugace ; sauvage et douce telle la brise, agitant légèrement les flots ; tenace et tendre, telle la mère protège ses petits… telle était-elle, elle seule, que mes sens et mon esprit adoraient.
Prenant enfin conscience de ce qu’était ma réalité, j’eus un vague sursaut qu’elle perçut. La Belle retourna la tête de moitié. La surprise embellissait un visage que le temps n’avait pu réussir à ternir. A la différence de tout autre ici, la Beauté Divine se lisait parfaitement sous l’inexorable flot du temps. Ses traits semblaient avoir gagné en sagesse et assurance au cours des longues années de notre séparation. Cette charmante timidité de nos soirs de rendez-vous avait-elle disparu ? Sous les charmes de son étonnement, j’osais espérer qu’elle demeurait intacte.
Les magnifiques yeux émeraude de Ma Dame n’avaient perdu de leur intensité. Bien que les traits autour d’eux fussent moins tirés qu’autrefois, rien ne manquait à la pertinence et l’intelligence qu’exprimait chacune de ses expressions.
Elle acheva lentement de se retourner vers moi ; elle avança de quelques pas. Sa démarche peu assurée témoignait d’un trouble évident. Ainsi n’avait-elle pas perdu cette vertu que je me plaisais tant à déchiffrer…
« Oh.. Mon Dieu ! »
La voix de ma chère tendre fit couler en mon cœur comme un flot de lumière, de joie mêlée de souvenirs. Elle n’avait décidément rien de celles que je nommais, dans mon ignorance, les « Vieilles Dames », sans que j’eus jamais pensé qu’elles s’accordaient à mon âge… vérité due à mon esprit, ou simple orgueil ?
Ses paroles étaient plus graves qu’à l’aube de nos années, plus posées certainement, plus réfléchies. Comment, avec le temps, une femme aurait-elle pu conserver la légèreté, la frivolité qu’elle plaçait jadis en chacun de ses gestes de jeune fille ?
Pourtant à ma Beauté Divine, rien ne semblait impossible. Avec grâce elle porta la main à ses lèvres comme pour tenter de dissimuler, volontairement trop tard, une émotion qu’une Dame de son rang n’aurait dû laisser transparaître. Tout comme au commencement de nos rencontres, son regard si sage se fit rieur et joyeux. Aucun de nous deux n’esquissait plus un seul geste tandis que je laissais glisser mon regard le long des courbes de son corps. Elle conservait une stature noble, le dos légèrement cambré dans l’allure qu’elle avait dû adopter sa vie entière. La robe dont elle était vêtue avait une magnifique couleur pourpre ; plus ample que celles du passé, elle laissait moins bien entrevoir la peau claire de ma Belle. Quelque dentelle, finement ouvragée, voilait son col tout en soutenant les boucles de ses cheveux argentés. J’eus un instant la nostalgie de leur somptueuse couleur d’or, lorsque je les dégageais encore distraitement d’une main afin de baiser son cou…
Les courbes de son dos, de ses hanches, me paraissaient inchangées. Je revis avec délices mes doigts frôler sa chair, ma Divine Demoiselle me répondre d’un sourire engageant…
Mon regard offrait à ma tendre Rose un pâle reflet des caresses d’autrefois. La volupté céda la voie à la plus profonde des mélancolies alors que la douce illusion fuyait. C’était avec cette jeunesse, cette ancienne vigueur que le bonheur avait fuit… à jamais, à l’évidence.
Je baissai les yeux, incapable de soutenir plus longtemps mon malheur face à la perfection de mon idylle, lointain et insaisissable.
Sans plus avoir aucune conscience de l’espace ni du temps que celle de mon existence et la Sienne, je sentis ma Céleste Beauté saisir doucement ma main. Levant le regard de ce monde où seuls cohabitaient néant et malheur, son visage s’imposa à ma vision. Le charme de ses traits face au temps était tel celui du marbre confronté aux intempéries… Les couleurs ont beau passer, l’essentiel n’y demeure pas moins gravé pour l’éternité.
La vague déferlante de mes songes envahit jusqu’à mon corps et mon âme ; de folles visions auguraient en mon cœur des images insensées dont la plus douce celle des lèvres de mon aimée frôlant les miennes. Ciel, comment avais-je jamais pu oublier cet amour ! J’ignorais simplement si ces sentiments étaient effets ou non de mon imagination. Peu importait, je voyais maintenant l’ignorance dans ce qu’elle avait de plus doux. Une conscience aiguë du monde m’invita à percevoir les éclats de voix de convives réjouis… sans que cette nouvelle pensée ne changeât rien à ma félicité.
L’espoir pouvait donc renaître, dans les lieux de mon Temps Retrouvé.



Je vous explique pas le temps que j'ai mis pour le retrouver... xD

Une chose:

Elwyn de Lannien a écrit:
Prenant enfin conscience de ce qu’était ma réalité, j’eus un vague sursaut qu’elle perçut. La Belle retourna la tête de moitié. (ouh, au milieu de ce beau discours ... ça fait clash' ! C'est une tournure pas très esthétique tout de même. Au pire, "elle se tourna de moitié", mais elle retourna la tête de moitié ... j'ai une vieille vision d'horreur en fait ^^) La surprise embellissait un visage que le temps n’avait pu réussir à ternir.

Sinon .. whoua ôO.
Et bah, ça change de ton style de d'habitude. Je sais pas si tu vas le prendre bien, mais là, ça te va carrément mieux. J'ai rien eu à dire, très très très bien tourné !

J'ai eu le même cette année. Je sais plus combien j'ai eu, mais je me souviens que j'avais apprécié. Si je le retrouve, j'te le mets xD. Mais j'aurais peur d'être un peu ridicule sur le coup =/.
Et t'as eu combien au bac ?

Des phrases très très longues, bien à la Proust. Nickel! Rien à dire. J'admire !

Lors, la vie était plus présente, plus vivante même que cette chimère à qui elle avait fait place et à qui je cédais bonheur et exaltation pour ne me complaire que dans le remord. Le remord… Son remord (pas de "s").

Elle acheva lentement de se retourner vers moi ; elle (pourquoi ne pas mettre "puis avança") avança de quelques pas.

Tout comme au commencement de nos rencontres (je n'aime pas), son regard si sage se fit rieur et joyeux.

C'est tout ce que j'ai à dire, waow O_o
Vraiment, c'est un très très très beau texte, les sentiments, toussa, fabuleux. J'ai aimé, et beaucoup. *-*
Tu as eu combien ?

Paco, Kirlim... Je vous aime !!!!!!!!! Je le pense en plus ! Franchement, merci... Vraiment ! Vous êtes adorables ^^

Merci, merci, merci, merci !!!!!!!! Vous êtes géniaux !

J'ai eu 15... Mais comme c'est sur 16 et que la question préalable compte pour 4 points... Je sais pas le détail.

Enfin, vous pouvez pas imaginer à quel point ça me fait plaisir... Non, vous pouvez pas ! MERCI !



Et Paco, t'en fais pas, je le prends pas mal... il faut me donner un personnage qui me convient, et ça va mieux. Bizarrement, mes propres personnages me donnent parfois du mal -_-....
Sans compter que ma prof a ouvert l'année en me disant que j'étais nulle en écriture d'invention !


Enfin, je vous aime !!

Elle est naze ta prof xD
En tous cas, tu mérites ta note

Thanks ! Continue comme ça, je laisserai plus personne de persécuter toi ! ^^

Ptetre même qu'un jour j'arrêterai

Mais ?

Tu préfères la torture ? Pardon... Je te torturerai deux fois, 15 fois plus, si tu veux, mon Kirliminouchet

loooowl et ta prof dit que tu es nul en écriture d'invension ben laisse moi rire stp...
Que les prof disent cela de moi je comprend mais là c'est vachement bien, ça glisse ,ça coule c'est agréable .
Bravo et continu comme ça (je ne sait pas trop ce que t'écris d'habitude mais ça c'est très bien).

ps ce sujet je l'ai eu au bac l'année dernières, c'était sur le roman d'après un texte de prouste "à la recherche du temps perdu"

Au fait, pour le plaisir, j'ai envie de dire à kirlim que remords prend un "s" singulier ou pluriel.
Voilà .

Sinon, 15 .;; qu'est-ce que j'aimerai avoir cette note là.

Ouais, en gros, t'as sur eu plus de 11/16. Ce qui est déjà pas mal en soi ^^".

Elwyn de Lannien a écrit:Tu préfères la torture ? Pardon... Je te torturerai deux fois, 15 fois plus, si tu veux, mon Kirliminouchet

Chouette


Pacô > En effet, je doutais quand j'ai corrigé, mais vu qu'il y avait trois mille topic avec "remord" (sans "s") sur google, j'ai cru qu'il y avait un singulier. Dico à l'appui, tu as raison, donc à ne pas prendre en compte

Je t'en prie Kirliminouchet ^^ Surtout qu'il y est 3 fois de suite, ce serait dommage !

Merci beaucoup, Kaed, c'est très gentil.

Je vois que beaucoup étaient en term S cette année Heureuse que ce soit terminé pour ma part !

J'espère juste avoir 15 en PC, bio et math ( c'est ça... rêve toujours xD )

Mardi, les résults

Vous nous direz dans le flood !

Elwyn de Lannien a écrit:Je t'en prie Kirliminouchet ^^ Surtout qu'il y est 3 fois de suite, ce serait dommage !

Merci beaucoup, Kaed, c'est très gentil.

Je vois que beaucoup étaient en term S cette année Heureuse que ce soit terminé pour ma part !

J'espère juste avoir 15 en PC, bio et math ( c'est ça... rêve toujours xD )

Mardi, les résults

Nan je suis en ES (mais le bac de français est comment aux S comme au ES)

Ah, un économiste Voilà qui nous manquait !

Ouais, pis on a eu l'espagnol commun avec les L, à la traduc près -_-"

Dommage, c'est ce qui permet de gagner des points
aEn plus, en allemand, je connaissais tous les mots sauf un... Une première! (et ça veut dire aussi que ce n'était pas difficile ) D'habitude, j'invente à moitié en suivant le contexte xD

J'en oublie de parler du texte d'Elwyn... bah, ça fait un an que tu connais mon avis Il n'a point changé!
L'année dernière, j'avais pris la dissert mais je ne sais absolument plus de quoi j'ai parlé et je n'ai pas conservé les brouillons (disons que j'ai rangé ma chambre dans l'intervalle^^). Je vous épargne l'offense de ma prose à côté de celle d'Elwyn

Je t'ai déjà dit, Liv... Mais vraiment merci, soeurette... T'écris 15 000 fois mieux que moi, c'est de nature commune, mais merci !