Ultime combat

Voici l'intro. Je vous rassure, le reste ne devrait pas être aussi sinistre Quoique^^'



Voilà.
Le nuage qui une seconde plus tôt masquait la pleine Lune trace sa route, indifférent au monde d'en bas. La pâle lumière lunaire éclaire une large clairière calcinée au milieu d’une forêt rabougrie et gelée par l’hiver. En son centre étaient entassés des bûches, du petit bois et du papier journal, prêts à nourrir un grand feu.
Une silhouette encapuchonnée dans un épais manteau sombre fait plusieurs fois la navette entre divers points des fourrés alentour et le futur bûcher. Elle s’arrête devant une carcasse putride qui n’est plus qu’ossements et chair putréfiée. Un de ses parents, peut-être. Le jeune homme s’agenouille et prend le crâne sans visage dans ses mains.
Est-ce papa ou maman ?
Il lui semblait avoir entendu dire qu’on pouvait distinguer un squelette de femme de celui d’un homme en comparant la taille du bassin. Celui-ci doit donc être sa mère et l’autre, son père.
Ou ce qu’il en reste…
Il enveloppe le cadavre dans un grand sac de toile, le traîne jusqu’à côté du tas de bois, puis part à la recherche de ses frères et sœurs. À leur tour, il les enveloppe dans des sacs, un chacun, et les amène près du bûcher qu’il allume avec un minuscule briquet.
Peu à peu, lentement, le feu grandit ; une fois qu’il atteint la taille suffisante, le jeune homme place les corps dans le bûcher funéraire. Un autre nuage vient cacher l’astre de la nuit. Le craquement des flammes est le seul son audible.
Il ne pleure pas ; ses larmes sont épuisées depuis, lui semble-t-il, une éternité.
Debout devant le brasier dévorant les restes de sa famille, l’impression d’être le seul être qui respire encore sur Terre, d’être seul au monde, le gagne.
Mais n’est-il pas effectivement seul ?

Hisha a écrit:
Voilà.
Le nuage qui une seconde plus tôt masquait la pleine Lune trace sa route, indifférent à ce qu’il peut bien se passer (c'est pas très beau comme tounure ça ... "indifférent à l'agitation en contre-bas/au quotidien du contre-bas" etc ...) en bas. La morbide (morbide, c'est ce qu'on en ressent... pas ce qu'elle est. Pâle non ?) lumière lunaire éclaire une large clairière calcinée au milieu d’une forêt rabougrie et gelée par l’hiver. En son centre, des bûches, du petit bois et du papier journal étaient entassés, prêts à nourrir un grand feu.
Une silhouette encapuchonnée dans un épais manteau sombre fait plusieurs fois la navette entre différents (répétition => divers ? plusieurs ?) points des fourrés alentour et la nourriture (de un c'est une répétition .. de deux c'est pas très adapté. On dit bien nourrir les flammes, mais on ne parle pas du bois comme de la nourriture pour flammes ...) des futures flammes. Elle s’arrête devant une chose (c'est mauvais dans un texte d'utiliser le mot chose, truc ou bidule hors dialogue ...) putride qui n’est plus qu’ossements et chair putréfiée. Un de ses parents, sans doute, vu la taille (ça paraît pas si évident que ça quand mm). Le jeune homme s’agenouille et prend le crâne sans visage dans ses mains.
Est-ce papa ou maman ?
Il lui semblait avoir entendu dire qu’on pouvait distinguer un squelette de femme de celui d’un homme en comparant la taille du bassin. Celui-ci devait donc être sa mère et l’autre, son père.
Ou ce qu’il en reste…
Il enveloppe le cadavre dans un grand sac de toile, le traîne jusqu’à côté du tas de bois, puis part à la recherche de ses frères et sœurs. À leur tour, il les enveloppe dans des sacs, un chacun, et les amène près du bûcher qu’il allume avec un minuscule briquet.
Peu à peu, lentement, le feu grandit ; une fois qu’il atteint la taille suffisante, le jeune homme place les corps enveloppés dans le bûcher funéraire. Un autre nuage vient cacher l’astre de la nuit. Le craquement des flammes est le seul son.
Il ne pleure pas ; ses larmes sont épuisées depuis, lui semble-t-il, une éternité.
Debout devant le brasier dévorant les restes de sa famille, l’impression d’être le seul être qui respire encore sur Terre, d’être seul au monde, le gagne.
Mais n’était-il pas effectivement seul ?

Appétissant comme nouvelle.
J'attends de voir la suite pour passer au plat principal \o/ .

Voilà.

Le nuage qui une seconde plus tôt masquait la pleine Lune trace sa route, indifférent au monde d'en bas. La pâle lumière lunaire éclaire une large clairière calcinée, au milieu d’une forêt rabougrie et gelée par l’hiver. En son centre, des bûches, du petit bois et du papier journal étaient entassés, prêts à nourrir un grand feu.( Pour moi, soit tu enlèves carrément le verbe, ce qui passe, soit tu mets " En son centre étaient entassée... + énumération " C'est juste, mais je trouve que ça coule mieux ^^ )
Une silhouette encapuchonnée dans un épais manteau sombre fait plusieurs fois la navette entre divers points des fourrés alentour et le futur bûcher. Elle s’arrête devant une chose putride qui n’est plus qu’ossements et chair putréfiée. Un de ses parents, peut-être. Le jeune homme s’agenouille et prend le crâne sans visage dans ses mains.
Est-ce papa ou maman ?
Il lui semblait avoir entendu dire qu’on pouvait distinguer un squelette de femme de celui d’un homme en comparant la taille du bassin. Celui-ci devait donc être sa mère et l’autre, son père.
Ou ce qu’il en reste ( avec devait... il faudrait une concordance... Met tout au présent, dans le contexte )…
Il enveloppe le cadavre dans un grand sac de toile, le traîne jusqu’à côté du tas de bois, puis part à la recherche de ses frères et sœurs. À leur tour, il les enveloppe dans des sacs, un chacun, et les amène près du bûcher qu’il allume avec un minuscule briquet.
Peu à peu, lentement, le feu grandit ; une fois qu’il atteint la taille suffisante, le jeune homme place les corps enveloppés ( tu l'as déjà répété deux fois avant, ce verbe ^^ pas que en tant que verbe, d'ailleurs. Ca va bien si tu ne mets que corps, ici ) dans le bûcher funéraire. Un autre nuage vient cacher l’astre de la nuit. Le craquement des flammes est le seul son ( un peu sec comme phrase, on attend plus... Le seul son audible... ou "en est le seul son"... Le seul son qui emplit l'air/la clairière... enfin, un peu plus long quoi ).
Il ne pleure pas ; ses larmes sont épuisées depuis, lui semble-t-il, une éternité.
Debout devant le brasier dévorant les restes de sa famille, l’impression d’être le seul être qui respire encore sur Terre, d’être seul au monde, le gagne.
Mais n’était-il pas effectivement seul ?

Joli !! J'aime beaucoup, même si je ne suis pas une grande fan de l'horreur, en film comme en texte. Ca met mal à l'aise, mais ça donne envie de savoir pourquoi. Puis ton personnage est attachant, il a une personnalité qu'on a envie de mieux connaître... Pourquoi il ne pleure plus, par quoi il est passé, ce qu'il sait des meurtres, s'il les a vengés... C'est intéressant et accrocheur, bravo !


Pour la correction... J'ai pas l'habitude d'en faire, contrairement à beaucoup de gens ici. C'est juste mon avis, sans avoir regardé les notes de Paco pour ne pas être influencée ^^ Prends les comme tu veux, ce n'est pas l'avis d'une experte mais d'une simple lectrice !

Mais tes corrections sont très utiles
J'ai l'habitude d'éditer mes postes en fonction des remarques des correcteurs (bon, pour ce qui est des fautes de style, je mets aussi un peu ma sauce^^'). Et la suite ne sera pas tout à fait dans le même ton

Camille et Claude avaient l’impression d’avoir toujours été traqués. D’ailleurs, c’était le cas : les chasseurs traquaient tous les membres de leur espèce. Mais eux étaient en plus poursuivis par leur propre clan, comme leur petite sœur et leurs parents.
Les clans avaient globalement les mêmes lois : les unions entre membres de familles (dans le sens qu’entendaient leur espèce) ou tribus différentes étaient monnaie courante, voire encouragées ; il arrivait même parfois que des couples se forment entre l’un des leurs et un humain, à condition que celui-ci jure sur sa vie de ne jamais révéler le Secret ; mais les relations entres membres de clans en conflit étaient interdites.
C’était ainsi que fonctionnaient les métamorphes.
Et les parents des jumeaux étaient de clans en guerre : les mammifères et les poissons. Leur mère était comme eux de la famille des tigres (« famille » chez les métas signifiant l’animal dont on peut prendre l’apparence), et leur père de celle des anguilles électrique, de même que Marine, leur sœur.
Tout cinq se trouvaient traqués de partout, à la fois par les chasseurs et par leurs semblables.
Pourtant, il y a à peine plus d’un an, les mammifères et les poissons étaient en paix depuis plus de vingt ans ; l’union de leurs parents n’avait posé aucun problème. Puis, quelqu’un de la famille des dauphins avait accidentellement tué un méta-poisson, et le conflit envenimé ; quelques mois plus tard, le couple mixte et ses enfants étaient devenus des symboles à détruire d’une ancienne alliance à oublier.
Que voulez-vous, les métamorphes naissent humains.
Depuis lors, ils n’avaient fait que fuir et se cacher parmi la foule des humains, là où personne ne pouvaient les atteindre sans attirer l’attention.

« Les enfants ?
-Oui ? répondirent en cœur les tigres jumeaux et leur petite sœur.
-On déménage encore ? devina cette dernière.
-Oui, répondit leur mère, et dès aujourd’hui. Papa a vu quelqu’un de louche rôder autour de l’immeuble. Aucun d’entre vous n’a été vu transformé, j’espère ?
-Pas moi, répondirent Claude et Camille.
-J’ai peut-être encore somnanbulisé… dit Marine à mi-voix.
Elle était trop jeune pour se métamorphoser complètement, mais pouvait à l’instar de tout enfant des clans faire des transformations partielles.
-Depuis quand tu te transformes en dormant ? demanda Claude.
-Préparez-vous, ordonna la tigresse.
-Où est-ce qu’on va ? interrogea le dernier jumeau à avoir parlé.
-Vous le saurez quand on y sera.
-Ça veut dire que vous ne le savez pas, remarqua Camille. »
Il parlait peu en général, mais ses phrases étaient toujours pertinentes.
Ils quittèrent l’immeuble en pleine journée en emportant le strict minimum. Un observateur extérieur aurait pensé qu’ils sortaient pique-niquer en famille.

J'ai bien aimé la première partie et attaque donc la seconde

Hisha a écrit:Camille et Claude avaient l’impression d’avoir toujours été traqués. D’ailleurs, c’était le cas : les chasseurs traquaient tous les membres de leur espèce. Mais eux étaient en plus poursuivis par (je n'aime pas du tout cette tournure) leur propre clan, comme leur petite sœur et leurs parents.
Les clans avaient globalement les mêmes lois : les unions entre membres de familles (dans le sens qu’entendaient leur espèce) ou tribus différentes étaient monnaie courante, voire encouragées ; il arrivait même parfois que des couples se forment entre l’un des leurs et un humain, à condition que celui-ci jure sur sa vie de ne jamais révéler le Secret ; mais les relations entres membres de clans en conflit étaient interdites.
C’était ainsi que fonctionnaient les métamorphes.
Et les parents des jumeaux étaient de clans en guerre : les mammifères et les poissons. Leur mère était comme eux de la famille des tigres (« famille » chez les métas signifiant l’animal dont on peut prendre l’apparence), et leur père de celle des anguilles électrique, de même que Marine, leur sœur.
Tout cinq se trouvaient traqués de partout, à la fois par des chasseurs que de leurs semblables.
Pourtant, il y a à peine plus d’un an, les mammifères et les poissons étaient en paix depuis plus de vingt ans ; l’union de leurs parents n’avait posé aucun problème. Puis, quelqu’un de la famille des dauphins avait accidentellement tué un méta-poisson, et le conflit envenimé (hein ?) ; quelques mois plus tard, le couple mixte et ses enfants étaient devenus des symboles à détruire d’une ancienne alliance à oublier.
Que voulez-vous, les métamorphes naissent humains.
Depuis lors, ils n’avaient fait que fuir et se cacher parmi la foule des humains, là où personne ne pouvaient les atteindre sans attirer l’attention.

« Les enfants ?
-Oui ? répondirent en cœur les tigres jumeaux et leur petite sœur.
-On déménage encore ? devina cette dernière.
-Oui, répondit leur mère, et dès aujourd’hui. Papa a vu quelqu’un de louche rôder autour de l’immeuble. Aucun d’entre vous n’a été vu transformé, j’espère ?
-Pas moi, répondirent Claude et Camille.
-J’ai peut-être encore somnanbulisé… dit Marine à mi-voix.
Elle était trop jeune pour se métamorphoser complètement, mais pouvait à l’instar de tout enfant des clans faire des transformations partielles.
-Depuis quand tu te transformes en dormant ? demanda Claude.
-Préparez-vous, ordonna la tigresse.
-Où est-ce qu’on va ? interrogea le dernier jumeau à avoir parlé.
-Vous le saurez quand on y sera.
-Ça veut dire que vous ne le savez pas, remarqua Camille. »
Il parlait peu en général, mais ses phrases étaient toujours pertinentes.
Ils quittèrent l’immeuble en pleine journée, emportant le strict minimum. Un observateur extérieur aurait pensé qu’ils sortaient pique-niquer en famille.

Je n'ai pas aimé du tout le premier paragraphe, qui est lourd et beaucoup trop empli d'informations "inutiles". Toutefois, le second est sympa, et je suis intéressé par la suite.

Tiens, j'avais jamais lu la suite encore .
Allons-y:

Leur mère était comme eux de la famille des tigres (« famille » chez les métas signifiant l’animal dont on peut prendre l’apparence)

=> "Leur mère était elle aussi de la famille des tigres".
=> La parenthèse fait très documentaire et ça rebute vraiment. Je te conseille de l'insérer dans la narration.

et leur père de celle des anguilles électrique, de même que Marine, leur sœur.

=> maladroit. Et leur père appartenait à celles des anguilles
=> élèctriques

le couple mixte et ses enfants étaient devenus des symboles à détruire d’une ancienne alliance à oublier.

=> ouïlle. J'ai pas suivi \o/. Enfin si, après relecture, mais sur le coup, c'est très lourd. "Le couple et ses progénitures étaient devenus des symboles indésirables d'une alliance qui n'existait plus aujourd'hui ("et qu'il fallait oublier" à la rigueur)."

J’ai peut-être encore somnanbulisé…

=> gné ? Encore que ça peut passer pour son jeune âge et ajotuer une touche d'humour ^^

-Où est-ce qu’on va ? interrogea le dernier jumeau à avoir parlé

=> glups, c'est pas beau XD"rajouta le jumeau qui venait de parler" et encore la formulation est pas des plus agréables. C'est obligatoire que ça soit le même qui parle ? u_u"

mais ses phrases étaient toujours pertinentes.

=> maladroit, ce ne sont pas des phrases mais des propos, des remarques, des pensées, des idées, des déclarations, des constats etc.

ils auraient su que la forêt était bien plus grande qu’elle ne semblait de loin

=> qu'elle n'y paraissait. Mais c'est laid aussi. Mais c'est maladroit ta formulation.

L

es jumeaux échangèrent un bref regard, puis Claude hocha la tête et prit leur sœur sur ses épaules ; c’était son tour

=> parce que avant, c'était le tour à qui ?

Malheureusement, Claude, ralentit par le poids de Marine

=> ralenti

Il avait compris qu’il était le seul survivant.

=> C'est lourd. "Il était le seul survivant" aurait amplement suffi .


Appréciation linguistique:
Le style est pour moi à revoir: il fait un peu trop simpliste, un peu trop conte pour enfants. Peut être est-ce l'effet escompté, mais je trouve alors que les faits de l'histoire ne concordent pas.
Tu as des formulations trop scolaires ou pas assez matures parfois. Et même dans le déroulement de l'histoire (mais j'y reviendrai dans la seconde appréciation).
Le texte est un peu trop brut et les verbes ne sont parfois pas assez recherchés pour bien enrichir la situation. Il faut donc retravailler, pour moi, toute la narration.
Attention aux dialogues qui, même si certaines répliques m'ont plu, font parfois un peu plats.

Appréciation de l'histoire:
La chose qui m'a frappée dès le départ: les métamorphes vivent dans des immeubles mais ne connaissent pas les voitures ? Les métamorphes vivent visiblement à une époque similaire à la nôtre, mais ne sont pas capables de connaître vite fait la géographie de leur lieu de résidence ? (pour la forêt qui était bien plus grande qu'ils l'imaginaient). Enfin, ça, ça marche dans les petits mondes antérieurs des contes, dans les styles moyennageux où les fluctuations de population étaient très faibles et où les gens ne restaient qu'entre petites communautés et vivaient sous des toits de chaume ^^.

Sinon, ces deux extraits racontent pourquoi les causes du premier ? Alors pourquoi ne pas les avoir mis avant ? oO

Un commentaire qui risque de pas te faire très plaisir, je conçois. Alors je vais relever les points positifs aussi .

• une ambiance familiale qui attache car lorsque les coups de feu tuent les deux parents, on a une petite pique au coeur. Le souci, c'est qu'on était pas encore très familiarisé avec eux et ça paraît tout de suite moins tragique.
  
• Un univers que tu as l'air de maitriser.
  
• Une curiosité qui naît et qui s'accroit chez le lecteur.
  

Maintenant, ton histoire me rappelle une série de romans que je lisais étant petit. D'autant plus que le titre reprenait carrément "métamorphe". C'est fait exprès ?