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Requiem de Venise

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Requiem de Venise - Page 9 Empty Re: Requiem de Venise

Message  MrSonge Dim 22 Nov 2009 - 10:14

J'ai viré le "double" à double qui n'était pas voulu, j'ai mis "verrouillée". ^^

Parce que là, tu as enlevé une bonne partie du suspens. L'on sait qui enlève et qui tue par la suite. L'enquête de l'Inquisiteur est résolue d'avance par le lecteur.
Y a t-il donc d'autres mystères à élucider que nous ne savons pas encore ? Ou est-ce l'approche de la fin ?

Vous savez qui, mais vous ne savez pas pourquoi. Et puis je comptais quand même vous donner quelques explications quant à la nature de Sœur Béatrice.
Ah et techniquement, l'Inquisiteur va encore faire des siennes, oui parce qu'il commence à être un peu oublié, le pauvre. Faudrait pas le prendre pour un passif. Je rappelle juste que son but, c'est de faire griller quelqu'un pour sorcellerie. Je ne peux quand même pas le laisser sur sa faim... Razz
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Requiem de Venise - Page 9 Empty Re: Requiem de Venise

Message  B. Lun 30 Nov 2009 - 17:24

Je me suis procurée Le Petit Robert 2010. La différence avec Le Larousse est assez importante : meilleures définitions, davantage de mots. Very Happy
(Chapitre V, suite)

L'acrophobie, faussement nommée vertige, n'est pas la peur du vide, mais le fait que l'inconscient refoule brutalement une pulsion de mort qui pousse le sujet à avoir envie de se jeter dans ce vide. Fra Ambrosio souffrait d'acrophobie du Mal : penché au-dessus de cet abîme, il luttait désespérément contre lui-même, pleinement conscient de son désir sous-jacent de s'y laisser tomber sur-le-champ. Après avoir commis le péché de chair, il eût pu se considérer comme perdu à jamais, mais là encore, sa foi aveugle en la demption >>> pas de majuscule et dans le pardon Divin >>> on écrit : " avoir foi en qqch ou qqn ", de plus " rédemption " et " pardon divin " sont des termes relativement proches pour apparaître comme un pléonasme. A modifier ou à supprimer. le nourrissait d'espérances candides et naïves >>> pléonasme. Persuadé de parvenir à se racheter par un séjour >>> bof : lors d'un séjour/en effectuant un séjour ? au Purgatoire, il justifiait ses débordements en triturant à son avantage les arguments même que déployait le Christianisme pour tenter d'en détourner les fidèles. La punition devenait, dans le cerveau malade du moine, l'instrument de son sauvetage spirituel. L'Autre Monde, inventé pour être craint et pour inspirer aux mortels une conduite juste sous la menace perpétuelle de l'Enfer et de ses mille supplices, >>> je reformule, tu me diras ce que tu en penses : " Menace perpétuelle, L'Enfer (pas besoin de mille supplices, car l'Enfer induit des supplices éternels), avait été inventé pour inspirer la crainte et une conduite vertueuse aux mortels, " était transfiguré par les raisonnements du religieux, mets une virgule ici qui n'y voyait plus qu'une solution facile pour garantir/garantissant le rachat de ses turpitudes. Ainsi, les armes de la religion se retournaient soudainement contre elle et devenaient autant de lâches justifications à l'élasticité de la conscience morale de Fra Ambrosio.
Néanmoins, c'était bien la peur qui lui nouait les entrailles lorsqu'il regagna sa cellule après Complies et qu'il s'y enferma en tremblant. Incapable de tenir en place, comme avant chaque rendez-vous fixé par Soeur Béatrice, il se mit à faire des aller et retour >>> " aller et retour " est invariable, cf dico des difficultés de la langue française nerveux entre sa table et sa couche, en marmonnant des paroles incompréhensibles. Vers la demie de dix heures, alors que le moine s'était assoupi, assis sur un tabouret et appuyé contre le mur, on frappa quelques coups à la/contre sa porte. Dès que le bruit parvint à son esprit perdu dans les brumes d'un demi-sommeil cotonneux, il bondit sur ses pieds et se précipita vers le battant clos.
« Ne faites pas l'enfant, Fra Ambrosio, souffla une voix de l'autre côté, c'est moi. Ouvrez-moi donc.
Le religieux tira lentement le verrou et entrebâilla la porte. Une silhouette emmitouflée dans une bure trop grande, le capuchon rabattu très bas sur le visage, lui faisait face.
- C'est vous, Soeur Béatrice ? demanda-t-il en passant la tête dans l'ouverture.
- Vous serez toujours aussi couard, mon pauvre Ambrosio, répondit l'inconnu en relevant sa capuche de façon à ce que son interlocuteur puisse sentir sur lui le poids de ses yeux rouges luisants. Me laisserez-vous enfin entrer ?
Le moine s'effaça et ouvrit plus largement la porte. Une fois que son visiteur fut à l'intérieur de sa chambre, il la referma précautionneusement, en tâchant d'éviter qu'elle n'émette le moindre grincement. Le nouveau venu se découvrit lentement et les traits de Soeur Béatrice apparurent.
Phrase en bleu :
Tout le monde sait qu'il s'agit de soeur Béatrice, pas la peine de mettre du masculin pour faire durer le suspense. De plus, logiquement, le timbre de voix féminin devrait ôter le doute. Passage à revoir.

Ses pupilles incarnates >>> tu as raison, l'adjectif de couleur " incarnat " s'accorde avec le sujet, qui est féminin Wink se fixèrent sur le visage blême de son complice et un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres. Elle s'approcha de lui et se mit à lui caresser la joue en dodelinant nonchalamment de la tête comme si elle se trouvait face à un petit enfant qui venait d'avoir une conduite indigne de son âge. >>> les déterminants alourdissent la phrase ici. Je ne trouve pas la fin de la phrase très jolie : " enfant polisson/comme si elle se trouvait face à un jeune garçon qui avait fait preuve d'un comportement infantile/ face à un enfant qui venait d'avoir une conduite indigne pour son âge. "
« Mon pauvre fratello... Vous ne changerez jamais. Ne pourriez-vous donc pas me faire confiance ?
- Si, bien sûr, mais, vous comprenez, si l'on vous surprenait ici... bredouilla-t-il.
- Vous savez aussi bien que moi que cela n'arrivera jamais, répliqua la religieuse en joignant les mains sur la nuque de Fra Ambrosio. Chaque fois que je viens vous chercher, je prends les mêmes précautions et rien ni personne ne m'empêchera de vous aider à accomplir votre tâche. D'ailleurs, il est temps d'y aller, ajouta-t-elle en s'approchant du visage du prieur, le maestro n'admet plus aucun retard ni contre-temps. Venez, voyons, vos frari dorment bien...»
Elle lui glissa ces deux derniers mots à l'oreille en ricanant imperceptiblement. Le moine opina timidement du chef tandis que Soeur Béatrice l'entraînait vers la porte. Ils quittèrent la cellule et traversèrent le cloître sans prendre aucune précaution, marchant d'un pas soutenu, comme si le bâtiment était entièrement vide. Il y régnait d'ailleurs une étrange atmosphère, comme si une soudaine et inexplicable torpeur s'était emparée de tous les religieux à la fois. Fra Ambrosio eût la désagréable sensation de déambuler dans un tombeau, même s'il savait pertinemment qu'à l'aube >>> pour éviter la répétition " matin/Matines ", comme au lendemain de chacune de ses clandestines sorties nocturnes >>> De nouveau des déterminants pas très heureux et une phrase maladroite : " comme après chacune de ses sorties nocturnes. " Je précise que " sorties nocturnes " et " clandestines " est un pléonasme, dans cette situation , chacun serait présent à l'office des Matines. Les deux fuyards ne firent aucune rencontre inopportune et purent sortir par une petite porte de la cathédrale Santa Maria Gloriosa dei Frari sans qu'aucun habitant des lieux >>> pléonasme (habitant = être vivant qui peuple un lieu, dixit Robert. Razz ) ne les remarque.

Très bon texte. Excellent pour mettre en pratique ce que j'apprends au cours de ma formation.

Rien à redire sur l'histoire qui se poursuit, j'aime toujours. Very Happy
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Message  B. Lun 30 Nov 2009 - 20:12

(Chapitre V, fin)

Moins d'un quart d'heure plus tard, une gondole occupée par deux silhouettes encapuchonnées, glissait silencieusement sur les eaux du Rio dei Frari en direction du Grand Canal. A son bord, Fra Ambrosio manipulait l'unique aviron en se servant avec habileté des morsi. Soeur Béatrice, quant à elle, était assise à ses pieds et chantonnait en laissant sa main droite traîner dans l'eau. Ils traversèrent furtivement le Grand Canal, puis se mirent à serpenter dans les canaux secondaires du quartier de Cannaregio, puis de celui de Castello, avant d'accoster enfin à l'embouchure du Rio della Pietà. Les deux complices dissimulèrent leur embarcation sous les piliers d'un quai surélevé. Ils longèrent ensuite, l'un derrière l'autre, le canal, puis obliquèrent sur leur droite, dans une petite ruelle obscure dont les murs suintaient la misère >>> suinter = vbe intr. >>> " la misère suintait des murs ". Marchant devant, Soeur Béatrice s'immobilisa après une cinquantaine de mètres, à la hauteur d'une poterne vermoulue au loquet difforme et rouillé. Elle s'en saisit et le poussa sans effort. La porte s'ouvrit lentement, sans émettre le moindre des grincements que l'on aurait pu craindre de ses vieux gonds usés >>> syntaxe : " sans émettre le moindre grincement, comme ses vieux gonds usés auraient pu le laisser craindre. " Les deux religieux se glissèrent à l'intérieur et se mirent à progresser dans l'obscurité, ce qui ne semblait aucunement gêner la nonne dont les yeux rouges luisaient comme deux braises incandescentes. Après avoir traversé plusieurs couloirs baignés dans la clarté parcimonieuse de la lune,
Alors, ici, " couloirs " laisse penser qu'ils sont dans un bâtiment, mais avec la lune et l'entrée par une poterne, on devine qu'ils sont à l'extérieur. Donc, quand tu dis "ils se glissèrent à l'intérieur ", ajoute " de l'enceinte d'un bâtiment ", par exemple, pour qu'on comprenne bien qu'ils sont entrés dans un lieu découvert.

ils gravirent un étroit escalier en colimaçon qui les conduisit devant une large double porte fermée à double tour. La religieuse posa délicatement sa main sur la serrure, ferma quelques instants les paupières, puis poussa la poignée qui n'opposa aucune résistance.
La pièce qui s'ouvrit devant elle était spacieuse et haute de plafond. Un dizaine d'étroites fenêtres, placées très haut sur les murs, laissaient >>> ici, le sujet " une dizaine d'étroites fenêtres " est un " collectif " avec une idée de nombre (précis en plus), il induit donc un accord pluriel. filtrer quelques rayons argentés qui éclairaient quatre rangées de dix lits dans lesquels dormaient autant de jeunes filles. Le silence qui régnait dans le reste du bâtiment était ici rompu par des ronflements discrets, des froissements de draps rêches, des murmures et des toux intermittentes. Face à ce spectacle, les yeux de Soeur Béatrice étincelèrent de plaisir. Elle se dirigea sans hésiter vers la couche d'une grande adolescente blonde qui dormait sur le dos, sa couverture repoussée sur les jambes et qui ne devait avoir guère plus de dix-sept ans. Après avoir détaillé pendant quelques secondes les contours séraphiques >>> joli mot ! Very Happy de son visage pâle, elle se pencha en avant et lui souffla sur les paupières. Instantanément, les yeux de la pensionnaire s'ouvrirent et plongèrent dans ceux de la religieuse. Elle ne manifesta aucune surprise et ne semblait en rien affolée. Ses pupilles ne quittaient pas les deux globes vermeille >>> cet adjectif de couleur est invariable qui la fixaient intensément. L'intruse sourit et se redressa, sans détacher son regard de la jeune fille. Celle-ci se redressa à son tour dans son lit, sans parler ni faire aucun geste superflu. Tandis que la nonne rejoignait, à reculons, son complice resté près de la porte, l'orpheline repoussa d'un geste machinal ses couvertures, et posa ses pieds nus sur les dalles glacées du dortoir. Assise au bord de sa paillasse, elle sembla hésiter quelques instants puis se mit debout et suivit Soeur Béatrice qui l'entraîna, précédée de Fra Ambrosio, hors de la grande pièce. Lorsqu'ils furent tous trois sur le palier, la religieuse referma les battants de la porte, appuya à nouveau sa main sur le trou de la serrure et l'on entendit le bruit du verrou qui se poussait >>> se refermait ? tout seul. Ils refirent ensuite à trois et en sens inverse le chemin qu'ils avaient emprunté à l'aller, sans que la jeune pensionnaire n'oppose la moindre résistance, suivant docilement ses ravisseurs.
Une fois le trio à l'extérieur, Soeur Béatrice caressa délicatement la joue de sa victime et sourit au moine qui s'impatientait à ses côtés.
« Avouez, Fra Ambrosio, dit-elle en laissant sa main se perdre dans la chevelure de la fille, que je vous ai grandement simplifié la tâche. Elle vous suivra sans la moindre velléité de fuite. Je présume que je peux vous laisser poursuivre seul.
- Vous êtes certaine que tout ira bien ? demanda-t-il, inquiet.
- J'en suis persuadée. Que voudriez-vous qu'elle vous fasse ? Regardez-là, elle nous est entièrement dévouée. espace ici »
Elle glissa sa main sur l'épaule à moitié dénudée de l'adolescente et se mit à la caresser en fixant avec concupiscence, à travers le tissus, sa poitrine toute proche. Imperceptiblement, tandis qu'un sourire sardonique apparaissait sur ses lèvres et que ses yeux se mettaient à briller d'une lueur voluptueuse, elle aventurait ses doigts un peu plus bas dans le vêtement ample de la jeune fille qui restait immobile comme une >>> aussi immobile qu'une ? statue de cire. Lorsqu'elle effleura enfin un de ses seins, la religieuse laissa éclater son rire cristallin.
« Vous voyez bien, conclut-elle, après avoir retiré sa main, à l'adresse de Fra Ambrosio pas de virgule ici de plus en plus mal à l'aise. Vous pourriez bien vous jeter sur elle et la prendre sur-le-champ qu'elle n'émettrait pas le moindre cri de protestation, n'ébaucherait pas le moindre geste de défense. Mais je vous le déconseille, ajouta-t-elle ironiquement, vous savez bien qu'elle n'est pas pour vous ! espace ici »
Sur ces derniers mots, elle fit volte-face et se dirigea sans hâte vers le quai du Rio della Pietà. Le moine la suivit du regard jusqu'à ce qu'elle eut disparu dans la nuit et la brume qui commençait à s'installer. Frissonnant dans le froid de l'automne vénitien, il se retrouvait seul dans une ruelle sordide avec une orpheline qui venait d'être enlevée. Il savait pertinemment ce qu'on attendait de lui, ce qu'il lui restait à faire, mais comme chaque fois, il était terrorisé à l'idée qu'il pouvait être surpris, arrêté, emprisonné, torturé... Chassant ces sombres pensées de son esprit, il saisit fermement la jeune fille par la main et l'entraîna vers la gondole qu'ils avaient laissée, lui et Soeur Béatrice, à l'embouchure du canal tout proche. Quelques instants plus tard, Fra Ambrosio, anxieux et songeur, empoignait >>> verbe mal approprié, un aviron n'a pas de poignet. Synonymes : agripper, attraper, s'emparer l'aviron et l'enfonçait dans la vase du Rio, tandis que, à ses pieds, était assise une pensionnaire du Pio Ospedale della Pietà, emmenée par un moine défroqué, sans résistance aucune, vers un but inconnu.

Un extrait de grande qualité. Tu y as mis à la fois du vocabulaire, du style, de la noirceur, de l'indécence, tu as parfaitement décrit le dortoir et la sortie de la fille hypnotisée.
Ton écriture vaut largement certains auteurs que je lis, et les dépasse facilement pour certains. Je ne suis sans doute pas objective, à force de te lire, mais je dis ce que je pense. J'aime le vocabulaire et les belles tournures. Dans certains livres, je trouve un ou deux mots nouveaux, voire aucun, alors que chez toi, la nouveauté est récurrente.
Sans parler du bonheur que c'est de te corriger.
*J'en fais trop ? Bon, ok, j'arrête ! Razz *
Merci ! Very Happy
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Message  MrSonge Mar 1 Déc 2009 - 15:29

"Merci !" ? xD
Mais ce n'est pas moi qui ait la patience de triturer un texte afin d'essayer désespérément d'en faire quelque chose de potable ! Merci à toi, bien plutôt, de le suivre depuis le début avec toujours autant d'enthousiasme et de patience face à mes fautes non seulement stupides mais parfois - en plus - récurrentes. ^^
Alors en plus si je peux être "utile" à tes exercices de correctrice, me voilà comblé ! ^^ (bah oui, au moins il sert à quelque chose, ce texte Razz)

J'ai quasiment tout pris, je vais m'empresser d'aller copier mes corrections dans le sujet idoine.
Je suis désolé de m'essouffler un peu quand au rythme de mes posts mais j'ai dû interrompre cette nouvelle pour rédiger "Eclipses", et en plus je suis dans la dernière ligne droite en ce qui concerne ma défense orale de Travail de Bac. Donc je ne pense pas qu'un extrait arrivera avant ce week-end, mais dès celui-ci, promis, je m'y attelle à nouveau avec sérieux ! ^^
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Message  B. Mar 1 Déc 2009 - 15:58

Oui, j'ai vu que tu avais mis cette nouvelle en attente pour Eclipses. Pas de souci, prends ton temps pour écrire la suite. Very Happy
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Message  Laumie Sam 12 Déc 2009 - 17:29

MrSonge a écrit:
Kyrie

I


Devant le Palazzo Dario, les embarcations chamarrées, portant chacune plus haut les armes des nobles familles auxquelles elles appartenaient, se succédaient en un long défilé illuminant les façades baroques et la surface noire des eaux du Grand Canal. Bon nombre de curieux, roturiers ou bourgeois admiratifs, s'étaient massés de chaque côté du bâtiment [Pas de virg.] afin de pouvoir goûter au spectacle enivrant de cet étalage de faste et de mrichesse. La plupart de ces badauds ne dormiraient sans doute pas de la nuit, les uns, l'estomac noué par la jalousie, les autres se laissant aller au plaisir d'imaginer être à la place des privilégiés qui allaient danser et souper chez le comte Vittorio Scarpiani. L'intérieur du palais de ce dernier, où brillaient mille lustres aux formes plus extravagantes les uns que les autres, avait été spécialement décoré afin de faire honneur aux invités de marque qui emplissaient les salons [Pas de virg.] comme chaque année à l'occasion du grand bal masqué organisé par l'aristocrate. Les marquises, les vicomtesses et les baronnes se pavanaient de salle en salle, dans leurs costumes créés très souvent pour cette occasion et (C'est mieux avec un mot de liaison) qu'elles ne remettraient sans doute jamais. Derrière leur loup noir, elles esquissaient de coquines œillades, riaient à gorge déployée, ou (Avec l'accent c'est un endroit) se consacraient [Pas de virg.] par petits groupes à la médisance coquette et aux préciosités de tous genres. Certaines, libérées de leur encombrant mari, se pâmaient déjà devant de jeunes aristocrates hâbleurs qui, l'échine cambrée, leur décochaient avec une élégance maniérée toute sorte de traits d'esprit et de compliments trop oiseux pour être honnêtes. De ces chevaliers charmeurs, elles ne pouvaient admirer que la bouche ou tenter de discerner la couleur de leurs yeux. Pourtant moins d'une heure après l'arrivée des premiers d'entre eux, la plupart des invités avaient déjà reconnu une grande partie des notables présents à leur voix, leurs mimiques ou simplement parce que ceux-ci ne désiraient pas jouer le jeu de l'anonymat. Dissimulés dans des alcôves, quelques séducteurs plus audacieux, ou moins patients, tentaient déjà, de leurs mains câlines, d'explorer décolletés et jupons. Leurs proies, de petites comtesses aux yeux pétillants, riaient de ces agréables hardiesses, tout en feignant sans conviction de ne céder qu'à la force physique.
Les couloirs étaient envahis de petites grappes de convives qui s'étaient identifiés ou spontanément présentés. Les discussions allaient bon train.
« Mon cher baron, je suis chaque année un peu plus surpris par le luxe que déploie notre hôte à l'occasion de ses réceptions. Car enfin, la famille Scarpiani n'a jamais été l'une des plus riches de la ville et il est de notoriété publique qu'il n'est point de comparaison possible avec les Calergi ou les Barzizza. Pourtant, voyez ces dorures, voyez ces draperies de soie, ces chandeliers d'argent et d'or massif, ces tableaux, ces meubles ! Je serais fort curieux de savoir d'où peuvent bien provenir de telles ressources.
- Ce ne peut être de ses terres, argua le baron Vittorini. Je sais de source sûre que le comte ne les exploite guère. En bon aristocrate, il ne se livre point non plus au commerce, ou du moins pas que je sache. Reste le fait qu'il puisse se servir dans le trésor familial, mais si c'est le cas, il arrivera bien un jour où celui-ci s'épuisera.
- Fariboles ! intervint un troisième homme, plus âgé que les deux autres. Cela fait vingt-trois ans que j'attends qu'arrive cet instant. Je me suis même livré à des calculs révélateurs. Si depuis toutes ces années, le comte ne vit qu'en puisant dans ses propres coffres, sa fortune devrait dépasser celle du Sérénissime Doge. Lequel de ses ancêtres, je vous le demande, aurait bien pu amasser une telle fortune, et surtout, par quel moyen ?
- Vous avez sans doute raison, vicomte, un tel faste ne peut jaillir continuellement depuis plus de vingt ans sans être renouvelé. Il en va de sa fortune comme de son corps [Espace]: pour en profiter, il faut le nourrir régulièrement. (Règle typographique pour les signes doubles genre les deux points ou le point virgule => Espace avant, espace après)
- Peut-être, supposa Vittorini, a-t-il des ressources commerciales qu'ils (Logiquement, tu parles du comte, alors pourquoi ce "ils" ?) n'estime pas dignes d'être dévoilées au public...
Les deux autres interlocuteurs se lancèrent un regard appuyé et lourd de sous-entendus. (En même temps, un regard appuyé et un regard lourd de sous-entendus, ça revient un peu au même selon moi. L'un a seulement plus d'effet que l'autre)
- A quoi pensez-vous donc exactement, cher baron ? demanda le plus vieux [Pas de Virg.] en souriant.
- Ma foi, à rien de précis, mais je ne vois aucune autre explication plausible. Il ne faut tout de même pas oublier qu'il possède plusieurs navires de taille plus qu'honorable et que certains marin prétendent assez souvent les voir partir ou revenir au port sans que personne ne soit capable de donner de précisions quant à leurs destinations.
- Que tout cela est mystérieux ! conclut l'homme qui avait pris la parole en premier.»

Dans la grande salle de bal, copieusement éclairée par six énormes lustres de cristal confectionnés expressément à la demande du comte Scarpiani sur l'île de Murano (Faut y'aller au moins une fois dans sa vie soit dit en passant à Murano), les invités tournoyaient et voltigeaient au son de l'orchestre à cordes qui enchaînait pavanes, gaillardes et autres gigues. Au milieu de cet essaim de parents plus ou (T'y tiens à ton accent !!!) moins consanguins, évoluaient avec morgue des dizaines de laquais portant sur leur livrée les armes de leur maître. Ils allaient de tables en tables, de barons en vicomtesses et remplissaient les verres, servaient et desservaient les convives attablés, tout en encaissant sans broncher les ordres impertinents et sèchement donnés.
Au milieu de ce brouhaha de rires et de musique, le comte Vittorio Scarpiani, grande figure osseuse dans son costume noir et violet de prélat [Pas de virg.] qui faisait comme une tâche sombre au milieu des étoffes bigarrées, allait d'un groupe à l'autre, saluant avec une politesse sobre ses illustres invités. Bien qu'il donnât l'impression de se laisser porter au hasard du flot mouvant des convives agités, un observateur avisé eut pu s'apercevoir qu'il se dirigeait en réalité vers un point très précis : une haute fenêtre dans le fond du salon, devant laquelle se tenait un petit barbu, légèrement bossu, qui lorgnait avec concupiscence dans chacun des corsages passant dans son champ de vision.

Bon alors, bilan :
- Un emploi abusif des virgules. Ça hache ton texte et le rend moins fluide à lire alors qu'il a le mérite d'être clair et simple.
- L'accent sur le "u" du "ou". Marque te le quelque part quand t'écris ton texte, le "où" avec accent, c'est pour indiquer un lieu, pas pour dire "ou bien".
- Un épisode qui nous en apprend un peu plus sur ce fameux comte somme toute assez mystérieux. Et un bal fort bien décrit, on s'y croirait presque ^^
- La suite ?? *ç*
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Message  Pacô Sam 12 Déc 2009 - 18:20

Pas mal d'étourderies mon ami !

afin de pouvoir goûter au spectacle enivrant de cet étalage de faste et de mrichesse.
=> richesse. Mais je pense pas que c'était volontaire. Toutefois, j'hésite à te propose de le mettre au pluriel. Ce sont des richesses pour moi. Mais l'on peut voir l'étalage de la richesse...

La plupart de ces badauds ne dormiraient sans doute pas de la nuit
=> un laxiste ne dirait rien, un puriste s'insurgerait. Bref, moi je suis ni l'un ni l'autre, mais j'aime bien quand la langue est un tantinet logique et respectée donc: "ne dormirait" puisque ça s'accorde avec la plupart. Mais les deux sont théoriquement tolérés (même si moi, je trouve que avec -ent, c'est très laid !)

les autres se lassant aller au plaisir d'imaginer être à la place des privilégiés qui allaient danser et souper chez le comte Vittorio Scarpiani.
=> laissant

où brillaient mille lustres aux formes plus extravagantes les uns que les autres
=> je tatillone mais... là ce devrait être "les unes que les autres". Dans la logique de la phrase (et même du sens) ce sont les formes qui sont toutes plus extravagantes, et pas les lustres.

Cela fait vingt-trois ans que j'attend qu'arrive cet instant.
=> j'attends

Lequel de ses ancêtres, je vous le demande, aurait bien pu amasser une telle fortune, et surtout, par quel moyen ?
=> je dirais: "quels moyens".

a-t-il des ressources commerciales qu'ils n'estime pas dignes d'être dévoilées au public...
=> qu'il n'estime

et que certains marin prétendent assez souvent les voir partir ou revenir au port sans que personne ne soit capable de donner de précisions quant à leurs destinations.
=> certains marins.

Pour faire simple, le style est toujours aussi plaisant, bien de l'époque et son charme nous plonge dans ce bal huppé et investi par toute l'aristocratie vénitienne.
Comme le dit Laumie, on s'y croirait presque.

Néanmoins, j'ai eu un peu plus de mal à lire. Je ne saurais dire vraiment pourquoi, mais j'ai un peu plus peiné. Rien de bien méchant, mais ça coulait moins facilement dirons-nous. Peut être des tournures un peu trop alambiquées ou un intérêt un peu moins bouillonnant.

A vrai dire, je pense aussi que le fait de savoir déjà la réponse sur ce que tous ces bons messieurs s'interrogent dénature un peu notre curiosité qui se meurt un peu.

Mais bon, ce n'est pas non plus tueur. J'apprécie toujours autant et la présence de cet homme à l'allure d'emblée malsaine réveille la gourmandise d'antan \o/.
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Message  MrSonge Sam 12 Déc 2009 - 19:31

Corrections prises en compte, merci beaucoup !! Désolé pour ces "où", je ne sais pas où (haha !) j'avais la tête. ^^
Pacô, je comprends la baisse d'intérêt, mais rassure toi, ça ne devrait pas durer, puisque je crois que vous ne connaissez toujours pas les ressources cachées du comte. Enfin pas dans les détails, et les explications viendront plus loin, mais petit à petit. Ah et puis surtout, l'Inquisiteur est bien décidé à aller jusqu'au bout, mais ce ne sera peut-être pas le bout qu'il espère... xD
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Message  Pacô Sam 12 Déc 2009 - 20:55

Tu sais que ta dernière phrase peut prendre des connotations étranges, surtout quand on sait ton goût prononcé pour le malsain dans cette nouvelle Smile.
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Message  MrSonge Sam 12 Déc 2009 - 21:01

Non, pas à ce point, tout de même... xD
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Message  B. Mer 16 Déc 2009 - 8:13

Devant le Palazzo Dario, les embarcations chamarrées, portant chacune plus haut les armes des nobles familles auxquelles elles appartenaient, se succédaient en un long défilé illuminant les façades baroques et la surface noire des eaux du Grand Canal. Bon nombre de curieux, roturiers ou bourgeois admiratifs, s'étaient massés de chaque côté du bâtiment, afin de pouvoir goûter au spectacle enivrant de cet étalage de faste et de richesse. La plupart de ces badauds ne dormiraient >>> toujours accord pluriel avec "la plupart" sans doute pas de la nuit, les uns, l'estomac noué par la jalousie, les autres se laissant aller au plaisir d'imaginer être à la place des privilégiés qui allaient danser et souper chez le comte Vittorio Scarpiani. L'intérieur du palais de ce dernier, où brillaient mille lustres aux formes plus extravagantes les unes >>> accord féminin avec "les formes extravagantes" que les autres, avait été spécialement décoré afin de faire honneur aux invités de marque qui emplissaient les salons comme chaque année à l'occasion du grand bal masqué organisé par l'aristocrate. Les marquises, les vicomtesses et les baronnes se pavanaient de salle en salle, dans leurs costumes créés très souvent pour cette occasion, qu'elles ne remettraient sans doute jamais. Derrière leur loup noir, elles esquissaient de coquines oeillades, riaient à gorge déployée, où se consacraient, par petits groupes à la médisance coquette et aux préciosités en tous genres. Certaines, libérées de leur encombrant mari, se pâmaient déjà devant de jeunes aristocrates hâbleurs qui, l'échine cambrée, leur décochaient avec une élégance maniérée toute sorte de traits d'esprit et de compliments trop oiseux pour être honnêtes. De ces chevaliers charmeurs, elles ne pouvaient admirer que la bouche ou tenter de discerner la couleur de leurs yeux. Pourtant moins d'une heure après l'arrivée des premiers d'entre eux, la plupart des invités avaient déjà reconnu une grande partie des notables présents à leur voix, leurs mimiques ou simplement parce que ceux-ci ne désiraient pas jouer le jeu de l'anonymat. Dissimulés dans des alcôves, quelques séducteurs plus audacieux, ou moins patients, tentaient déjà, de leurs mains câlines, d'explorer décolletés et jupons. Leurs proies, de petites comtesses aux yeux pétillants, riaient de ces agréables hardiesses, tout en feignant sans conviction de ne céder qu'à la force physique.
>>> j'aime beaucoup ce passage, belle description, on s'imagine tout à fait la scène, on entend presque les rires un peu gênés des comtesses !
Les couloirs étaient envahis de petites grappes de convives qui s'étaient identifiés ou spontanément présentés. Les discussions allaient bon train.
« Mon cher baron, je suis chaque année un peu plus surpris par le luxe que déploie notre hôte à l'occasion de ses réceptions. Car enfin, la famille Scarpiani n'a jamais été l'une des plus riches de la ville et il est de notoriété publique qu'il n'est point de comparaison possible avec les Calergi ou les Barzizza. >>> ces noms de famille sont des noms réels ? De vrais gens riches de l'époque ? Pourtant, voyez ces dorures, voyez ces draperies de soie, ces chandeliers d'argent et d'or massif, ces tableaux, ces meubles ! Je serais fort curieux de savoir d'où peuvent bien provenir de telles ressources.
[...]
- Que tout cela est bien mystérieux ! conclut l'homme qui avait pris la parole en premier.»

[...]
Au milieu de ce brouhaha de rires et de musique, le comte Vittorio Scarpiani, grande figure osseuse dans son costume noir et violet de prélat qui apparaissait >>> remplace le verbe "faire" par un synonyme plus explicite comme une tâche sombre au milieu des étoffes bigarrées, allait d'un groupe à l'autre, saluant avec une politesse sobre ses illustres invités. Bien qu'il donnât l'impression de se laisser porter au hasard du flot mouvant des convives agités, un observateur avisé eut pu s'apercevoir qu'il se dirigeait en réalité vers un point très précis : une haute fenêtre dans le fond du salon, devant laquelle se tenait un petit barbu, légèrement bossu, qui lorgnait avec concupiscence dans chacun des corsages passant dans son champ de vision. >>> mdr la fin de cette phrase !

Désolée pour le retard dans la correction.
Rien à dire de plus que mes coms dans ton texte.
La qualité de la narration est toujours la même et je te félicite pour cette écriture très régulière. Very Happy
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Message  MrSonge Mer 16 Déc 2009 - 13:45

Mais ne t'excuse pas, voyons, la rédaction avance elle-même à petits, tout petits pas, il n'y a aucun soucis. ^^

ces noms de famille sont des noms réels ? De vrais gens riches de l'époque ?

Oui, c'est les deux seuls, je crois bien, avec le nom du palais du comte. Tous les autres noms sont fictifs, sauf Spoletta qui est tiré de "Lucrèce Borgia" de Hugo. Ne me demande pas pourquoi, je ne le sais pas moi-même. Je trouvais que cela sonnait bien. xD
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Message  B. Mer 16 Déc 2009 - 14:23

Donner des références réelles donne de l'ampleur à une histoire, ça l'ancre dans le "possible" et c'est encore mieux pour se projeter dans l'aventure. J'aime.
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Message  MrSonge Mer 16 Déc 2009 - 14:36

C'est à cela que j'ai pensé en les citant, je me suis dit que ça donnait un point de comparaison réelle et que même le petit curieux qui voudrait aller vérifier l'ampleur de la fortune du comte serait obligé de reconnaître qu'il y a un mystère là-dessous. xD
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Message  Laumie Dim 20 Déc 2009 - 19:19

MrSonge a écrit:(Chapitre I, suite)

Lorsque le comte arriva à sa hauteur, les deux hommes se saluèrent d'un signe de tête discret puis tournèrent le dos à l'assemblée [Pas de Virg.] comme s'il leur était venu la soudaine envie d'admirer le Grand Canal à travers les carreaux embués. Après quelques instants de silence, tandis que l'orchestre se préparait à entamer une saltarelle, Scarpiani prit la parole à mi-voix.
« Sont-ils tous arrivés, Spoletta ?
- J'ai repéré les signore Vittelozzo, Petrucci, Nergoni et d'Alfaste, maestro, répondit l'homme de main en se grattant la tempe. Les deux retardataires ne devraient plus tarder. Vous savez comment est la femme de Da Ponte, ajouta-t-il en laissant s'épanouir sur son visage un hideux sourire tordu. D'ici qu'elle ait trouvé un costume à sa convenance, et surtout approprié à sa corpulence, nous aurons changé trois fois de Doge !
- Ne plaisante pas avec mes affaires, répliqua l'autre d'un ton rogue en se détournant du Grand Canal pour jeter à son interlocuteur un regard noir. Va surveiller le hall d'entrée et dès qu'ils seront tous présents, tâche de les faire monter discrètement dans mon bureau. Et surtout, attends bien qu'ils ne se trouvent plus en compagnie de leurs épouses, rien n'est plus dangereux qu'une femme qui voit disparaître son mari au premier étage [Pas de virg.] au milieu d'un bal masqué. Lorsque tu les auras tous réunis en haut, viens me prévenir immédiatement (Inverse, mets-le derrière ton "viens").
- Sì signore. Farò secondo i vostri ordini. »
Spoletta s'inclina avant de disparaître, happé par la foule des convives qui tournoyaient au son des violons, des flûtes à bec et du clavecin. Demeuré seul face à la fenêtre qui lui renvoyait sa propre image, l'aristocrate plongea les yeux dans ceux de son reflet et se mit à envisager avec une inquiétude naissante le cas où l'un de ses invités spéciaux ne se montrerait pas. Il ne pouvait tout de même pas garder la marchandise indéfiniment et répugnait à l'idée de s'en débarrasser à nouveau, par l'entremise de ce pleutre de Fra Ambrosio. Au bout de quelques minutes de sombres réflexions, il chassa d'un haussement d'épaule ces pensées en se persuadant qu'aucun d'eux ne serait assez fou pour manquer leur rendez-vous. En effet, moins d'un quart d'heure plus tard, Spoletta venait discrètement lui tirer la manche de son habit. Vittorio Scarpiani se pencha légèrement vers lui et approuva d'un hochement de tête les quelques phrases qui lui furent murmurées à l'oreille. Il s'excusa auprès des invités avec lesquels il était en [Espace]train (Je me permets de te signaler que "entrain" écrit tout attaché, a une toute autre signification que celle que tu veux lui donner ici ^^)de discuter, prétexta un quelconque embarras domestique et quitta la salle de bal en suivant son acolyte qui allait devant lui de son pas traînant. Les deux hommes gravirent rapidement l'imposant escalier conduisant au premier étage. Devant la porte de son bureau, le comte se sépara de son complice qui resta sur le palier, sorte de Cerbère monocéphale veillant à la tranquillité de quelque concile infernal.
À l'intérieur, six paires d'yeux se posèrent sur le comte Scarpiani dès qu'il eut franchi la porte de la pièce. Dispersés de part et d'autre du massif bureau en bois sombre, six aristocrates costumés [Pas de virg.] portant chacun un loup noir sur le visage, saluèrent brièvement le maître des lieux avant qu'il ne les invite à s'asseoir. Trois se laissèrent tomber dans les sièges disponibles, tandis que les autres, se voyant contraints de demeurer debout, s'appuyèrent contre la bibliothèque ou le dossier d'un fauteuil. Étaient assis un gros homme barbu [Pas de virg.] qui avait la déplaisante manie de se tordre la mâchoire entre chacune des phrases qu'il glissait à son voisin, un jeune gandin se pavanant dans un somptueux costume de cavalliero (Mes bases en Italien remontant à fort longtemps, je voudrais savoir si tu es sûr de ton "o" vu qu'on évoque plus souvent le mot "cavalliere") et un individu à la mine patibulaire [Pas de virg.] qui lissait sans cesse ses moustaches effilées comme deux lames de fleuret. Celui qui se tenait debout derrière un siège avait le teint légèrement basané et des cheveux lisses lui encadrant le visage comme deux rideaux noirs [Espace comme pour tous les signes doubles]; il tenait son tricorne sous le bras. Le dernier, un personnage ventripotent qui se tortillait dans ses habits trop étroits, s'appuyait du coude sur un rayon de l'immense bibliothèque tapissant les parois du bureau. A l'entrée de Scarpiani, ils avaient instantanément cessé de murmurer entre eux, comme si son arrivée leur était déplaisante tout en étant attendue avec impatience.
Dans les quatre angles de la pièce, des chandeliers muraux portaient chacun cinq bougies à la cire jaunâtre et (Faut mettre un mot de liaison sinon on est un peu perdus)qui dispensaient une lueur pâle et mouvante, modelant à sa guise (J'ai bien compris que tu parlais de la lueur, cependant, formulé tel quel, ça me semble bizarre) les traits ombragés des visages. Les rideaux étaient tirés et seul le faible écho de la musique et des rires provenant de la salle de bal venaient troubler le silence dans lequel étaient plongés les sept vénitiens. À intervalles irréguliers, un léger courant d'air se glissait par la fenêtre entrouverte et faisait tressaillir les rideaux de soie bleu, dans un bruissement doux et inquiétant à la fois. Entre ces timides manifestations d'Eole, le parquet usé grinçait sous les semelles de l'homme à la barbe grisonnante, visiblement incapable de ne pas changer nerveusement de position à tout bout de champ, croisant la jambe droite sur la gauche, puis inversant leur disposition, avant de les décroiser pour les croiser à nouveau quelques secondes plus tard. L'atmosphère était pensante [Espace, voir plus haut]; chacun semblait mal à l'aise comme s'ils désiraient tous ardemment exprimer ce qui leur brûlait les lèvres mais que les regards amusés et le sourire sarcastique de Vittorio Scarpiani ne les en empêchait (J'ai relu 3 fois ta phrase avant de comprendre u_u" T'as pas une façon plus simple de décrire cette scène ??). Ce dernier, sans un mot [Pas de Virg. \o/] en dehors de ses brèves salutations générales, avait contourné lentement son bureau et s'était installé dans son imposant fauteuil. La tête appuyée sur sa main droite, l'index et le majeur allongés sur la tempe et les jambes croisées, il avait l'air perdu dans une vague et réjouissante méditation, fixant tour à tour chacun des convives présents, lequel détournait aussitôt le regard vers ses bottes ou vers les poutres du plafond (Je pense que comme tu termines juste avant avec un pluriel et que même s'il y a un "chacun", tu ferais mieux de mettre ta phrase au pluriel, ça me paraîtrait plus logique). Cela dura pendant cinq longues minutes qui semblaient s'étirer indéfiniment, jusqu'à ce que le comte laisse son rictus se muer en véritable éclat de rire.
« Eh bien, chers amis ! lança-t-il enfin, le visage fendu d'un sourire avenant. Quelle morgue ! A vos mines de funérailles, on vous croirait tout juste sortis de quelque sermon particulièrement lénifiant.

Bien bien bien ... Alooooooors ...

Bilan sur la forme :
- Toujours cet emploi abusif des virgules. Va falloir bosser dessus à force Razz Razz
- Quelques tournures mal tournées (comme c'est bien dit --"). Entre autres, celle avec le "chacun des convives" et la partie de phrase que j'ai relu 3 fois pour saisir ce que tu voulais dire XD
- Quelques petites fautes d'orthographe, mais rien de bien méchant ^^

Bilan sur le texte :
Ça devient de plus en plus intéressant tout ça. En tout cas, tu évoques vraiment bien l'ambiance "tendue" qu'il y a dans le bureau du Comte. Ca donne envie d'en savoir un peu plus sur ce qu'est la marchandise en question, notamment ^^
Bref, la suite ?? ^^
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Message  MrSonge Dim 20 Déc 2009 - 19:36

Corrections prises en note ! ^^

Bon, j'avoue. J'aime mettre des virgules. Mais celles-ci étaient particulièrement mal placées, je les ai toutes virées. Merci Laumiiiiiiiiie. Razz
La marchandise... oui... ça. J'ai eu un peu peur d'être trop clair, mais visiblement ce n'est juste pas le cas. Quoique de toute façon, cette partie du mystère-ci va rapidement s'éclaircir. Seulement celle-ci...
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Message  Laumie Dim 20 Déc 2009 - 19:40

Bon la marchandise en question, je verrai si l'hypothèse que je t'ai balancée sur MSN est toujours valable, sinon tant pis ^^

De rien pour les virgules Razz Razz
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Message  Pacô Dim 20 Déc 2009 - 22:53

Deux ou trois petites choses à redire (enfin trois pour être précis xD):

Les deux retardataires ne devraient plus tarder.
=> cette phrase est maladroite mais drôle. Mais c'est pas ce que tu recherches. En même temps, avec retardataire/tarder, c'était cadeau de noël Smile. A reformuler selon moi.

veillant à la tranquillité de quelque concile infernal.
=> j'aime cet oxymore ! J'adore même !

Etaient assis un gros homme barbu,
=> Étaient (accent)

chacun semblait mal à l'aise comme s'ils désiraient tous ardemment exprimer ce qui leur brûlait les lèvres mais que les regards amusés et le sourire sarcastique de Vittorio Scarpiani ne les en empêchait.
=> maladroit. Je crois que c'est le "ne" de "ne les en empêchait" qui est trop, si je ne m'abuse. Enfin, relis la bien et trouve le maillon faible u_u".

Analyse linguistique:
Que c'est bon ! Je me ressource dans ton style: la richesse vénitienne transpire à travers la richesse de ton vocabulaire. Je ne m'en lasse pas Smile.

Deux tournures maladroites, ce n'est pas la mort. Enfin, pas encore en tout cas x).

Continue toujours comme ça, mais je suppose qu'il ne fallait pas mon avis pour que tu le fasses.

Analyse de l'histoire:
J'adore aussi. C'est succulent, c'est mystérieux, c'est malsain, c'est effrayant...
Tu mélanges tous les bons ingrédients.

Je crois savoir quelle est cette marchandise, mais ça ne me dérange pas. Au contraire, on prend plaisir à voir si nos soupçons sont fondés ou non. Je ne sais pas, mais il y a une étrange façon d'écrire qui me charme et me plonge dans ton aventure.

Je veux le fin mot moi !! Requiem de Venise - Page 9 Icon_bounce
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Message  azul Dim 20 Déc 2009 - 23:27

Je reviendrai lire ce texte. Pour l'instant, et seulement en ce qui concerne les virgules, je ne suis pas d'accord avec celles qu'a enlevé Laumie. Pas toutes n tout cas :

six aristocrates costumés [Pas de virg.] portant chacun un loup noir sur le visage, saluèrent brièvement le maître des lieux

Enlever celle-ci revient à séparer le sujet "aristocrates" de son verbe "saluèrent. L'incise doit donc rester.
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Message  MrSonge Lun 21 Déc 2009 - 13:04

=> cette phrase est maladroite mais drôle.

Tu vas rire mais elle me dérangeait moi-même et je ne parviens pas à trouver une autre formulation, si ce n'est des "les retardataires devraient arriver incessamment", que je trouve un peu pataud...

=> maladroit. Je crois que c'est le "ne" de "ne les en empêchait" qui est trop, si je ne m'abuse.

Je ne sais pas, à dire vrai. J'ai hésité longtemps, parce que je me suis dit que dans une telle phrase : "comme s'ils désiraient tous parler mais qu'il ne les en empêchait", le "ne" est à sa place. Sauf que maintenant, franchement je doute. Faut que je cherche un Bescherelle qui me donnera la solution. xD

Je crois savoir quelle est cette marchandise, mais ça ne me dérange pas.

En fait, j'ai pris le parti anti-Agatha-Christie. D'habitude j'aime bien ne rien dévoiler et tout lâcher à la fin, mais là, je me suis dit qu'un déballage progressif serait plus intéressant à exploiter. Donc comme je l'ai dit, la marchandise, vous saurez bientôt ce que c'est, mais cette réponse appellera, je l'espère, d'autres questions. ^^

Je reviendrai lire ce texte. Pour l'instant, et seulement en ce qui concerne les virgules, je ne suis pas d'accord avec celles qu'a enlevé Laumie.

Ah, une pas-allergique aux virgules !!! Dans mes bras, toi. cheers
Je me disais bien, aussi, que Laumie procédait à un étrillage psychotique de ces pauvres virgules... chizz
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Message  azul Lun 21 Déc 2009 - 20:28

J'espère ne pas trop t'ennuyer en reprenant du début, mais tu écris assez bien pour qu'on n'ait pas envie de laisser traîner des vilaines fautes. Il n'y a pas grand-chose à redire cependant ; ça coule bien dans l'ensemble. Les deux personnages sont bien décrits, les lieux, l'ambiance, on peut presque sentir les odeurs.
On pressent aussi la vilaine affaire qui se profile.

Utilise plutôt le cadratin pour tes tirets de dialogues (— alt 0151)
Les pigeons qui régnaient en maîtres sur la Place Saint-Marc sortaient lentement de leur torpeur nocturne
Deuxième « lentement »
À l'intérieur de la cité
seul le Grand Canal commençait à voir poindre les premières activités humaines diurnes
Pourquoi tu rajoutes diurnes alors que le jour se lève ?
Nombre de rues et de ruelles demeurait obscur
Demeuraient obscures – avec le collectif « nombre de » employé sans déterminatif (un, le) l’accord se fait avec le complément.
Il cessa de respirer jusqu'à ce que l'écho se fut entièrement dissipé
Fût –imparfait du subjonctif.
Il sentait une respiration dans le compartiment adjacent
Sentait ? dans le sens de percevoir ?
Je vous jure sur les Saintes-Écritures
pour le salut de votre âme après ce que je vous ferais subir.
Après ce que je vous aurais fait subir ?
vous allez vous tenir coi, et vous attacher à rester le prieur le plus efficace de San Polo, intègre et vertueux que vous êtes pour tout le monde.
Quelque chose me dérange dans cette phrase. On dirait qu'il manque un mot.
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Message  MrSonge Lun 21 Déc 2009 - 20:41

Ça ne me dérange pas du tout, au contraire, je te remercie de bien vouloir t'atteler à cette (longue) nouvelle !! Very Happy

Quelque chose me dérange dans cette phrase. On dirait qu'il manque un mot.

Tu crois ? Je voulais simplement dire qu'il devait rester (aux yeux de tous) le prieur intègre et vertueux qu'il a toujours été pour les autres...
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Message  azul Lun 21 Déc 2009 - 21:25

Tu crois ? Je voulais simplement dire qu'il devait rester (aux yeux de tous) le prieur intègre et vertueux qu'il a toujours été pour les autres...
Dit comme ça je comprends.

vous allez vous tenir coi, et vous attacher à rester le prieur le plus efficace de San Polo, intègre et vertueux que vous êtes pour tout le monde.

Je me demande s'il n'y a pas plutôt des mots en trop. En clair, ce serait : vous allez vous attacher à rester le prieur efficace, intègre et vertueux que vous êtes pour tout le monde. C'est "le plus" qui fiche tout par terre, parce qu'il induit : et l'intègre et le vertueux que vous êtes pour tout le monde.
Non ? Tu vois ce que je veux dire ?

La suite :

Un peu plus à redire dans ce passage où il y a trop de participe présent, et quelques redondances.
On sent bien la peur du moine ; tu sais imager ton récit, ce qui nous permet de marcher dans les pas de tes personnages. Fais attention aux phrases à rallonge, qui finalement comporte des informations inutiles.
Et n’oublie pas la typo des dialogues là aussi.

Fra Ambrosio ne parvint pas à répondre. Sa langue était collée de terreur à son palais, sa bouche était pâteuse et il tremblait de tous ses membres. Il ne tenta même pas de se confondre une fois de plus en excuses, son interlocuteur quittant déjà le confessionnal. Le bruit sec de ses pas allait décroissant pour finalement se dissiper entièrement dans les sombres recoins de l'église (virgule – souvent, et d’autant plus si la phrase est longue, on peut mettre une virgule devant les conjonctions ou les locutions) tandis que l'on entendait le claquement brutal d'une porte qui se referme.
Après quelques minutes, Fra Ambrosio eut enfin le courage d'affronter les craquements du confessionnal et s'en extirpa lentement (voilà un mot que tu aimes !). Mal assuré sur ses jambes tremblantes, il sortit du bas-côté et s'engagea dans la nef en triturant le crucifix qui lui pendait (pendu, tout simplement) au bout d'une chaîne sur la (sa) poitrine. Au moment même où il posait la main sur la poignée de la porte qui donnait sur le jardin du monastère, il sentit soudainement (c’est au même moment donc il y a redondance avec soudainement, et même pléonasme) le poids d'un regard insistant sur sa nuque. Il se retourna en sursautant (beaucoup de participe présent) et fit plusieurs fois des yeux le tour de la cathédrale. Ne parvenant pas à distinguer âme qui vive, il se tourna vers la porte et s'apprêtait à la pousser quand lui parvint à l'oreille le bruissement indistinct (comment ça indistinct : il l’entend) d'une étoffe qu'un bref coup de vent remue (agite ?). Dans un état proche de la terreur, il fit volte-face une seconde fois, ses yeux allant frénétiquement d'un coin à l'autre de l'immense salle. Les pans de sa bure furent soulevés par un courant d'air qui s'en alla gémir entre les colonnes du (chœur). Le moine osa enfin desserrer les dents :
- Y a-t-il quelqu'un ? demanda-t-il d'une voix tremblante avant de déglutir péniblement.
Personne ne répondit.
Appuyé contre le mur, les mains serrant de toute la force de leurs doigts le petit crucifix d'argent sur lequel glissaient des gouttes de sueur, Fra Ambrosio ne pouvait se résoudre à tourner le dos à cette étendue d'ombre glaciale. Lorsqu'il parvint enfin à réunir les dernières parcelles de courage qui subsistaient en lui, alors qu'il poussait la petite porte de chêne, une voix féminine l'interpella.
- Fra Ambrosio, vous me décevez ! Depuis quand devez-vous avoir peur de moi ?
Ces quelques mots eurent sur lui l'effet d'un coup de fouet entre les omoplates. Il se raidit, le souffle coupé et lâcha la poignée avant de laisser son bras retomber (de laisser retomber son bras) (le long de son corps). Lentement (et un de plus !), il pivota vers l'exèdre, (pas utile cette virgule) d'où semblait venir la voix. Une silhouette sombre était assise à la place qui lui était d'ordinaire réservée, (celle-ci non plus n’est pas utile) durant les services. Elle était vêtue d'une robe longue, de couleur sombre (virgule – de couleur sombre est en incise) et portait un voile qui (lui) retombait sur les (ses) épaules comme une chevelure soyeuse. Après avoir visiblement joui quelques instants du désarroi du religieux, elle se leva et s'approcha de lui d'un pas mesuré, les bras réunis sur la poitrine.
- (Sœur) Béatrice, bredouilla Fra Ambrosio, que faites-vous ici ?
La nonne s'immobilisa à moins d'un mètre de lui. Elle se tenait juste dans l'un des premiers rais de lumière qui perçaient au travers de (des) vitraux de l'église. Son visage était calme, elle souriait. Une mèche rousse s'était échappée de sa coiffe et lui descendait le long du front. Ses yeux, d'une étrange teinte rouge qui luisait dans la pénombre, transperçaient le prieur de leur regard corrosif.
- Vous ne m'avez pas oubliée, au moins ? lui demanda-t-elle en se rapprochant encore un peu et en feignant d'être dévorée par l'appréhension de sa réponse.
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Message  MrSonge Lun 21 Déc 2009 - 21:39

Non ? Tu vois ce que je veux dire ?

Oui très bien, je m'en vais d'ailleurs supprimer ce terme parasite, avant de m'atteler à la suite ! Merci beaucoup !

(comment ça indistinct : il l’entend)

Indistinct ne veux pas dire "pas distinct du tout" mais "pas bien distinct", donc il est normal qu'il l'entende, mais de façon confuse. Du moins, mon Robert le prend-il de la sorte...
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Message  azul Lun 21 Déc 2009 - 21:47

Chaud devant, le couple moine/sœur ! Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on ne s’y attendait pas.

- Bien sûr que non, (point d’exclamation ?) comment le pourrais-je ? Vous êtes tellement unique. Tellement merveilleuse.
- Alors, que signifie donc cette attitude que je pourrais bien prendre pour de la peur ? interrogea-t-elle (la phrase est longue. Je verrais bien une virgule ici, pour faire une pose avant d’enchaîner. À toi de voir si ça te convient) en posant sur l'épaule de Fra Ambrosio une main douce mais ferme qui le fit tressaillir.
- C'est que je ne vous attendais pas maintenant, ni surtout en un tel lieu, ajouta-t-il en désignant du regard l'imposant crucifix qui surplombait le maître-autel.
La religieuse posa les yeux sur l'effigie du Christ sans déplacer sa main et éclata de rire. Quand elle retourna la tête vers le moine pétrifié, elle hoquetait encore. Elle planta son regard aigu dans ses yeux bleus et l'attira d'un coup contre elle. Sa main descendit le long de son bras pour saisir Fra Ambrosio par la taille. Il ne tenta même pas de se dégager, il était comme hypnotisé par le regard de braise de la (Sœur) qui, de sa main libre, le força à nouer ses bras autour de ses reins.
- (Sœur – œ = alt0156 – y’a qu’à demander, j’ai tous les raccourcis clavier) Béatrice, je vous en prie, supplia-t-il d'une voix brisée, pas ici !
- Allons, que voulez-vous qu'il nous arrive ? Le plus matinal de vos frari ne pénétrera ici que dans une heure, je le sais. (Faites-moi) confiance. N'allez pas me dire, fit-elle soudainement en le repoussant, que vous n'en avez pas envie ?
- Bien sûr que non, répondit-il, fébrile, (en) ne pouvant s'empêcher de l'attirer à nouveau contre lui. Mais si on nous surprenait, ce serait terrible.
- Alors c'est que vous n'avez plus confiance en moi, siffla l'abbesse en approchant ses lèvres du cou du franciscain.
- Non, lâcha celui-ci dans un souffle, jamais je ne cesserai de vous faire confiance, jamais.
- Dans ce cas, Fra Ambrosio, reprit-elle en laissant sa bouche remonter vers celle du moine, qu'attendez-vous pour m'embrasser ?
Leurs lèvres se rencontrèrent, et le prieur, l'échine parcourue par une onde électrique, ne contint plus son désir. Il serra plus fort encore (Sœur) Béatrice contre lui, tout en lui arrachant sa coiffe. Sa lourde chevelure rousse, lorsqu'elle l'eut déliée d'un geste brusque et précis, se répandit le long de sa nuque et entre ses omoplates en une cascade de boucles brillantes. Ses yeux étaient devenus deux charbons ardents qui dardaient leur lueur vermeille sur le visage moite de Fra Ambrosio. La robe de nonne et la bure de moine suivirent rapidement le même chemin que la coiffe, avant que les deux corps enlacés et consumés de désir ne roulent sur les dalles glacées de la cathédrale. (Eh ben ! C’est charmant !)
Lorsque six heures sonnèrent au campanile, quelques minutes avant que Fra Bernardo ne vienne ouvrir la porte principale de Santa Maria Gloriosa dei Frari, il ne subsistait de leurs ébats qu'une infime trace de sueur sur le sol du déambulatoire. (Et en plus ils ont fait ça propre, lol)
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