Vent
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Vent
Prologue (partie 1)
De nombreuses années se sont écoulées, envolées. Je me décide enfin à écrire le récit de ma vie, sans en savoir les conséquences. Mais je ne peux m’empêcher de repenser à tout ce qui s’est passé. C’est à ce moment-là qu'une impression de froid et de vide m’envahit, comme un sentiment d’amertume et de nostalgie. Je me dis que ce lointain passé risquerait de disparaître comme la buée sur le carreau d’une fenêtre.
Alors ma plume parcourt le papier, sans s’arrêter. Les souvenirs remontent en moi, éclatent dans mon cœur et je me sens légère. C’était il y a si longtemps, dans un temps de douleur et de mort. Je vivais au pays de l’Eau, royaume jadis prospère et riche. Cependant, le temps avait décidé de changer les choses et les armées du pays du Feu avaient déferlé sur notre terre, enveloppant nos contrées grâce à leur pouvoir d’un hiver sans fin.
Le Roi, ce maudit Roi n’avait rien pu faire. Il avait laissez son royaume se déchirer dans d’ignobles cris de souffrance. Il avait laissé le sang d’un million de victimes se répandre sur notre sol bien aimé. Alors qu’il restait cloîtré dans son palais, nous, ses sujets, mourrions de froid et de faim. Tout espoir avait disparu en moi…
Tous les jours, en me levant, j’admirais les tours effilées du palais Royal. Si brillantes, si claires et magique. Mais inaccessibles. Alors je me détournais, me réchauffais dans mes haillons de toile pour repartir vers les rues malfamées de la capitale.
J’étais la fille sans nom, sans mémoire et sans famille. On me reconnaissait à mes cheveux d’un blanc immaculé et mes yeux, d’un bleu étourdissant. Si doux et puissants à la fois qu’on les disait abrités par les esprits de l’eau et du feu. Mais j’étais seule, horriblement seule. Et j’étais crasseuse et triste, une ombre de ce que devrait être une petite fille de sept ans.
Et pourtant, j’étais forte. Tellement forte ! Je le compris ce jour…ce si beau jour. Tout a commencé devant un étal de pommes, d’un marchand fier et fort. Je fixais de mes yeux gourmands les fruits à moitié pourris et rongés par les vers. Elles me semblaient si goûteuses, si appétissantes que je ne pus m’empêcher d’en voler une. Avec une certaine rapidité, j’en attrapais une.
Malheureusement, le vendeur m’avait repéré et il fut pris alors d’une fureur inégalable. Je sentis sa poigne saisir mes cheveux gras pour me jeter dans une ruelle à quelques pas de son étal. Je lâchai la pomme lorsque son pied heurtait mon ventre, m’arrachant un cri étouffé et muet.
Aucune fois, je ne criai. Seule les larmes qui dégoulinaient sur mes joues exprimaient la douleur intense que je ressentais. Une fois son travail fini, l’homme admira mon corps étalé sur le sol enneigé, mes membres meurtris, le sang roulant de mon nez et de mes lèvres fendues. Oui, on aurait dit un peintre contemplant son œuvre.
Puis, sans un autre regard, il s’en alla. Il me laissa seule, étalée sur la neige qui me glaçait les os. Je n’avais ni la force de me relever, ni de me hisser jusqu’à un coin convenable. Alors je restais étendue, sans rien dire. Et c’est alors que je l’entendis. Le son de ses bottes martelant les pavés de la ville parvinrent à mes oreilles ainsi que le frottement de ses vêtements de soie et de lin et le bruissement de ses cheveux noirs.
Ses bras musclés et fermes me hissèrent jusqu’à son torse où je me blottis, grelottante. Des effluves parfumés emplirent mes narines et je me détendais, une impression de sérénité m’envahissant. Je relevai alors mes pupilles enfantines sur son visage dur et sévère, et pourtant d’une beauté raffinée que seule les princes ont l’opportunité d’avoir.
Et puis, soudainement, alors que mes yeux caressaient du regard sa tempe lisse et blanche, je remarquai le tatouage compliqué de la famille royale. Cet homme était un chien du Roi ! Je fus prise d’une panique que je n’arrivais à contrôler, ordonnant à mes muscles ankylosés de bouger. En vain.
Son regard se tourna alors vers moi. C’était celui d’un prince vil et cruel. Je me raidis, espérant qu’il me relâche.
-N’ai crainte, me fit-il d’une voix feignant le réconfort
Et étrangement, je me calmai, fermant mes yeux et me laissant allez dans les ténèbres du sommeil.
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Prologue (partie 1)
De nombreuses années se sont écoulées, envolées. Je me décide enfin à écrire le récit de ma vie, sans en savoir les conséquences. Mais je ne peux m’empêcher de repenser à tout ce qui s’est passé. C’est à ce moment-là qu'une impression de froid et de vide m’envahit, comme un sentiment d’amertume et de nostalgie. Je me dis que ce lointain passé risquerait de disparaître comme la buée sur le carreau d’une fenêtre.
Alors ma plume parcourt le papier, sans s’arrêter. Les souvenirs remontent en moi, éclatent dans mon cœur et je me sens légère. C’était il y a si longtemps, dans un temps de douleur et de mort. Je vivais au pays de l’Eau, royaume jadis prospère et riche. Cependant, le temps avait décidé de changer les choses et les armées du pays du Feu avaient déferlé sur notre terre, enveloppant nos contrées grâce à leur pouvoir d’un hiver sans fin.
Le Roi, ce maudit Roi n’avait rien pu faire. Il avait laissez son royaume se déchirer dans d’ignobles cris de souffrance. Il avait laissé le sang d’un million de victimes se répandre sur notre sol bien aimé. Alors qu’il restait cloîtré dans son palais, nous, ses sujets, mourrions de froid et de faim. Tout espoir avait disparu en moi…
Tous les jours, en me levant, j’admirais les tours effilées du palais Royal. Si brillantes, si claires et magique. Mais inaccessibles. Alors je me détournais, me réchauffais dans mes haillons de toile pour repartir vers les rues malfamées de la capitale.
J’étais la fille sans nom, sans mémoire et sans famille. On me reconnaissait à mes cheveux d’un blanc immaculé et mes yeux, d’un bleu étourdissant. Si doux et puissants à la fois qu’on les disait abrités par les esprits de l’eau et du feu. Mais j’étais seule, horriblement seule. Et j’étais crasseuse et triste, une ombre de ce que devrait être une petite fille de sept ans.
Et pourtant, j’étais forte. Tellement forte ! Je le compris ce jour…ce si beau jour. Tout a commencé devant un étal de pommes, d’un marchand fier et fort. Je fixais de mes yeux gourmands les fruits à moitié pourris et rongés par les vers. Elles me semblaient si goûteuses, si appétissantes que je ne pus m’empêcher d’en voler une. Avec une certaine rapidité, j’en attrapais une.
Malheureusement, le vendeur m’avait repéré et il fut pris alors d’une fureur inégalable. Je sentis sa poigne saisir mes cheveux gras pour me jeter dans une ruelle à quelques pas de son étal. Je lâchai la pomme lorsque son pied heurtait mon ventre, m’arrachant un cri étouffé et muet.
Aucune fois, je ne criai. Seule les larmes qui dégoulinaient sur mes joues exprimaient la douleur intense que je ressentais. Une fois son travail fini, l’homme admira mon corps étalé sur le sol enneigé, mes membres meurtris, le sang roulant de mon nez et de mes lèvres fendues. Oui, on aurait dit un peintre contemplant son œuvre.
Puis, sans un autre regard, il s’en alla. Il me laissa seule, étalée sur la neige qui me glaçait les os. Je n’avais ni la force de me relever, ni de me hisser jusqu’à un coin convenable. Alors je restais étendue, sans rien dire. Et c’est alors que je l’entendis. Le son de ses bottes martelant les pavés de la ville parvinrent à mes oreilles ainsi que le frottement de ses vêtements de soie et de lin et le bruissement de ses cheveux noirs.
Ses bras musclés et fermes me hissèrent jusqu’à son torse où je me blottis, grelottante. Des effluves parfumés emplirent mes narines et je me détendais, une impression de sérénité m’envahissant. Je relevai alors mes pupilles enfantines sur son visage dur et sévère, et pourtant d’une beauté raffinée que seule les princes ont l’opportunité d’avoir.
Et puis, soudainement, alors que mes yeux caressaient du regard sa tempe lisse et blanche, je remarquai le tatouage compliqué de la famille royale. Cet homme était un chien du Roi ! Je fus prise d’une panique que je n’arrivais à contrôler, ordonnant à mes muscles ankylosés de bouger. En vain.
Son regard se tourna alors vers moi. C’était celui d’un prince vil et cruel. Je me raidis, espérant qu’il me relâche.
-N’ai crainte, me fit-il d’une voix feignant le réconfort
Et étrangement, je me calmai, fermant mes yeux et me laissant allez dans les ténèbres du sommeil.
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Akira- Talent Habitué
- Nombre de messages : 181
Age : 29
Localisation : Dans mon monde
Points : 146
Date d'inscription : 12/08/2008
Re: Vent
Akira a écrit:De nombreuses années se sont écoulées, envolées. Je me décide enfin à écrire le récit de ma vie, sans en savoir les conséquences. Mais je ne peux m’empêcher de repenser à tout ce qui s’est passé. C’est à ce moment-là qu'une impression de froid et de vide m’envahit, comme un sentiment d’amertume et de nostalgie. Je me dis que ce lointain passé risquerait de disparaître comme la buée sur le carreau d’une fenêtre.
Alors ma plume parcourt le papier, sans s’arrêter. Les souvenirs remontent en moi, éclatent dans mon cœur et je me sens légère. C’était il y a si longtemps, dans un temps de douleur et de mort. Je vivais au pays de l’Eau, royaume jadis prospère et riche. Cependant, le temps avait décidé de changer les choses et les armées du pays du Feu avaient déferlé sur notre terre, enveloppant nos contrées grâce à leur pouvoir d’un hiver sans fin.
Le Roi, ce maudit Roi n’avait rien pu faire. Il avait laissé son royaume se déchirer dans d’ignobles cris de souffrance. Il avait laissé le sang d’un million de victimes se répandre sur notre sol bien-aimé. Alors qu’il restait cloîtré dans son palais, nous, ses sujets, mourions de froid et de faim. Tout espoir avait disparu en moi…
Tous les jours, en me levant, j’admirais les tours effilées du palais Royal. Si brillantes, si claires et magiques. Mais inaccessibles. Alors je me détournais, me réchauffais dans mes haillons de toile pour repartir vers les rues malfamées de la capitale.
J’étais la fille sans nom, sans mémoire et sans famille. On me reconnaissait à mes cheveux d’un blanc immaculé et mes yeux, d’un bleu étourdissant. Si doux et puissants à la fois qu’on les disait abrités par les esprits de l’eau et du feu. Mais j’étais seule, horriblement seule. Et j’étais crasseuse et triste, une ombre de ce que devrait être une petite fille de sept ans.
Et pourtant, j’étais forte. Tellement forte ! Je le compris ce jour… ce si beau jour. Tout a commencé devant un étal de pommes, d’un marchand fier et fort. Je fixais de mes yeux gourmands les fruits à moitié pourris et rongés par les vers. Elles me semblaient si goûteuses, si appétissantes que je ne pus m’empêcher d’en voler une. Avec une certaine rapidité, j’en attrapai une.
Malheureusement, le vendeur m’avait repérée et il fut pris alors d’une fureur inégalable. Je sentis sa poigne saisir mes cheveux gras pour me jeter dans une ruelle à quelques pas de son étal. Je lâchai la pomme lorsque son pied heurta mon ventre, m’arrachant un cri étouffé et muet.
Aucune fois, je ne criai. Seule les larmes qui dégoulinaient sur mes joues exprimaient la douleur intense que je ressentais. Une fois son travail fini, l’homme admira mon corps étalé sur le sol enneigé, mes membres meurtris, le sang roulant de mon nez et de mes lèvres fendues. Oui, on aurait dit un peintre contemplant son œuvre.
Puis, sans un autre regard, il s’en alla. Il me laissa seule, étalée sur la neige qui me glaçait les os. Je n’avais ni la force de me relever, ni de me hisser jusqu’à un coin convenable. Alors je restais étendue, sans rien dire. Et c’est alors que je l’entendis. Le son de ses bottes martelant les pavés de la ville parvinrent à mes oreilles ainsi que le frottement de ses vêtements de soie et de lin et le bruissement de ses cheveux noirs.
Ses bras musclés et fermes me hissèrent jusqu’à son torse où je me blottis, grelottante. Des effluves parfumés emplirent mes narines et je me détendais, une impression de sérénité m’envahissant. Je relevai alors mes pupilles enfantines sur son visage dur et sévère, et pourtant d’une beauté raffinée que seule les princes ont l’opportunité d’avoir.
Et puis, soudainement, alors que mes yeux caressaient du regard sa tempe lisse et blanche, je remarquai le tatouage compliqué de la famille royale. Cet homme était un chien du Roi ! Je fus prise d’une panique que je n’arrivais à contrôler, ordonnant à mes muscles ankylosés de bouger. En vain.
Son regard se tourna alors vers moi. C’était celui d’un prince vil et cruel. Je me raidis, espérant qu’il me relâche.
- N’aie crainte, me fit-il d’une voix feignant le réconfort.
Et étrangement, je me calmai, fermant mes yeux et me laissant aller dans les ténèbres du sommeil.
Tu sais déjà tout ce que j'en pense, je suis fan
Re: Vent
Ouais et même si on connaît la suite, bah... La suite !
Quelques fautes traînent, mais rien à comparer du premier jet... Bref, l'histoire me plaît .
Quelques fautes traînent, mais rien à comparer du premier jet... Bref, l'histoire me plaît .
Re: Vent
Merci
Akira- Talent Habitué
- Nombre de messages : 181
Age : 29
Localisation : Dans mon monde
Points : 146
Date d'inscription : 12/08/2008
Re: Vent
J'aime bien, c'est pas mal du tout
J'attends de voir la suite.
J'attends de voir la suite.
Saroue- Talent Génial
- Nombre de messages : 745
Age : 29
Localisation : Sénégal
Emploi/loisirs : Collégienne
Points : -4
Date d'inscription : 16/09/2007
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