Discours de l'âge adulte

Pour toutes les critiques, remarques, réflexions, étrillages, c'est ici... ^^ Enfin pour autant que cela concerne Discours de l'âge adulte, que vous trouverez ici : https://imperialdreamer.1fr1.net/nouvelles-f120/discours-de-l-age-adulte-t2290.htm#62257

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs… et les autres.


Je voudrais aujourd'hui, par la présente,je vais m'amuser à relever les erreurs de Mr l'anti Maire : ici : ce n'est pas une lettre mais un discours attirer insidieusementpas très sournoise comme approche et avec un tact nimbé de discrétion distinguéej'aimerai voir une discrétion pas distinguée votre attention sur un fait qui me semble avoir une certaine importance. Celui-ci n'est, d’ailleurs,pas d'incises pour d'ailleurs pas sans rappeler ce qui est arrivé il y a peu à mon très estimé cousin. En effet, il vient de comprendre tous les désagréments contenus dans le mot « impôts »ah erreur entre le signifiant et le signifié… Ce fait, donc, consiste en une sorte de pas à franchir ; une manière d'étape significative mais reposant sur d'illusoires et fallacieuses bases, créées par notre société qui refuse de reconnaître les même droits aux poupons baveux et braillantglougloutant comme des dindons qu'aux octogénaires également baveux mais vitupérant pépiantcomme des pies contre la jeunesse actuelle ; un fossé que chacun devra franchir un jour pour pénétrer enfin de plein pied dans le monde cruel et glacial des réalités de notre triste époque.Mr l'anti Maire, on paie pas d'impôts (autres que TVA) à 18 piges, il faut travailler au moins deux ans pour celà et encore tout dépend des revenus

Autrement dit, il s'agit d'un anniversaire particulier puisqu'il marque l'entrée triomphale, quoique bénigne,on confond entrée et tumeur ? dans la masse des contribuables potentiels d'un de nos chers concitoyens. Vous aurez compris, j'espère – et si ce n'est pas le cas, sachez pauvres incultes incompétents au cervelet lénifié de poulet boulimiquejoli quoique les hormones et la boulimie ne sont pas toujours liés ^^., que je m'en chatouille vigoureusement le nombril avec le plumeau d'une indifférence méprisante –, vous aurez compris, donc, que je parlais de notre ami C… qui fête aujourd'hui même son dix-huitième anniversaire ; un jour avant la Toussaint, fête du travail des fossoyeurs.la toussaint n'est pas le jour des morts (le 2) mais celui des saints (le 1)

Afin de ne pas laisser cet agneau innocent gambader avec insouciance dans les méandres sournoises et traîtres de notre société vénale, corrompue et mesquine, je me permets de lui faire part de quelques conseils qui lui seront sans doute de la plus grande utilité s'il veut rester un enfant dans un monde désespérément peuplé d'adultes bornés à la conscience étriquée par la pratique intense de petites-bourgeoisades en tous genres.

Tout d'abord, cher futur contribuable-pigeon, je ne peux que vous recommander de ne jamais payer vos impôts. On mesure le bon sens d'un homme à la longueur de la liste de ses arriérés fiscaux, c'est bien connu. D'ailleurs, comme le disait un philosophe dont, hélas, le nom échappe plus à ma mémoire que la tronche gratinée de vieux bonze incontinent : « Payer ses impôts c'est reconnaître une dette envers une société qui ne nous donne rien ».bizarre j'aurais bien vu Sorel

Cette phrase aussi creuse qu’inepte résume la pensée d'une pléthore de simili intellectuels persuadés d'avoir plus d'entendement que leur caniche gominé, même si ce dernier leur rendrait sans doute des points face à n’importe quel test de QI. Si je vous conseille de ne pas payer vos impôts, ce n'est pas au nom d'une cause juste et grande, d'une théorie philosophique alambiquée et brumeuse dont on ne peut percevoir, après analyse, que la stupéfiante vacuité. Non. Si je vous le conseille, c'est simplement pour la santé de votre portefeuille. Comme l'a dit un fameux acteur dont la tronche m'échappe, hélas, plus que le nom aux sournoises résonances de maréchaussée moyenâgeuse - entendez Daniel Prévostj'apprends quelque chose là – : « Le monde manque de rognons ». (La phrase originale était très probablement : « Le monde manque de pognon » mais l’incompétent chargé d'en prendre note devait sans doute avoir le potentiel auditif de Beethoven sur son lit de mort.)ça dépend, je crois qu'il avait qu'une oreille faible suite à une explosion Or, ce n'est pas en piquant de l'argent aux honnêtes citoyens que l'on remédiera au problème dont Prévost nous a livré la synthèse remarquable.

Ensuite de cela, je vous engage à ne jamais confier votre argent à la poste. La poste, voyez-vous, restera dans les annales de la nullité la plus compacte comme le service public qui inventa (et oublia de breveter) la queue qui n'avance pas, et le demi-guichet. La queue qui n'avance pas, vous l'aurez sans doute constaté, a été copiée par tous les sévices… pardon : services publics, ce qui n'est pas le cas du demi-guichet qui reste une spécificité de nos chers services postaux.

Le demi-guichet est une invention sournoise et vicieuse, développées et mise en place par des professionnels agrégés de l'emmerdement raffiné, diplômés de l'engluement moral et physique publique. En apparence, le demi-guichet est point pour point identique à tout autre, sauf que le préposé présent de l'autre côté de la vitre ne s'occupe absolument pas du client. Il se contente de narrer avec passion la merveilleuse acquisition de ses nouvelles converses roses à paillettes bleues en polypropenétylénomarxisotungstène inoxydable sur lesquelles on pourrait s'acharner en vain à coups de marteau-piqueur pendant douze jours sans qu'elle ne cèdent d'un pouce mais qui pourtant laissent respirer les pieds et sont imperméables. Seul problème : elles sont imperméables dans les deux sens. Cela fait que si l'eau de pluie ne peut pas y pénétrer, la transpiration ne peut pas non plus en sortir.

Mais revenons à ceux qui confient leur argent à la poste. Ces personnes aux synapses enfumées sont communément appelées des sadomasochistes. Cette catégorie englobe également les contribuables ponctuels, les propriétaires de chiens programmés marathon-crotte sur trottoirs (pas les propriétaires, les chiens), les employés de l'administration fédérale, les habitants du Nord-Pas-De-Calais et les préposés au bureau des réclamations Intermarché.

Les sadomasochistes qui mettent de l'argent à la poste sont en général présents devant l'huis salvateur de leur bureau favori, aux murs jaune-pisse absolument immondes qui sont en eux-mêmes un crime contre l'humanité, à l'aube.pas mal celle-là Mr l'anti maire Ils sortent de la brume lorsque le soleil pointe à l'horizon et pénètrent dans l'antre de l'immobilité granitique. Car il n'y a pas un endroit au monde où la lenteur ne soit élevée au rang de vertu divine et de moralité inexpugnable comme à la poste. Voyez les choses en face : lorsque vous entrez dans un bureau de poste à huit heures pour faire peser, timbrer et poster une lettre, vous ressortez à la fermeture avec votre enveloppe aussi vierge de timbre que votre caleçon de soie (sauf pour ceux dont la collection numismatique est conservée dans leur caleçon ) là je comprends qu'il faut avoir beaucoup de monnaie pour utiliser la machine distributrice de timbre qui a, elle, jamais de monnaie. Bon, c'est pas forcément clairpuisqu'au moment où vous êtes enfin arrivé au guichet, l'employé abaisse violemment la vitre à guillotine vous séparant de son abominable figure emprunte de sadisme viscéral, et vous aboie à la tête qu'il est dix-neuf heures douze et qu'ils ont donc fermé depuis douze minutes.

Enfin, voici mon dernier conseil, bref celui-ci : ne vous mariez jamais. Car on ne se marie que dans le but de résoudre à deux les problèmes qu'on n'aurait jamais eu en restant seul.ah, je l'ai déjà sorti celle-là, Guitry il me semble Cependant, rien n’est perdu d’avance, car vous êtes un homme, et dans un couple, l'homme c'est le patron. La femme c'est simplement celle qui prend les décisions. Comme l'a si bien dit Sacha Guitry, le mariage, c'est comme le restaurant. À peine es-tu servi que tu regardes déjà dans l'assiette du voisin. Cela peut d’ailleurs avoir certaines fâcheuses conséquences physiques, surtout quand le voisin se trouve être une armoire à glace gonflée de muscles dans toutes les directions, qui s'amuse à faire des trous dans les trottoirs avec son petit doigt et est obligé de brancher manuellement son cortex sur la fonction « réflexion ». Malgré tout, il ne faut pas en vouloir à celui qui a inventé le mariage. Le premier homme qui s'est marié, le pauvre, ne savait pas. En revanche, le second est inexcusable. Guitry (encore lui !) n’a-t-il pas écrit : « si quelqu'un te prend ta femme, il n'est pire vengeance que de la lui laisser »? Mais il était peut-être injuste… Après tout deux personnes mariées peuvent fort bien s'aimer, à condition de n'être pas mariées ensemble.

Cela dit, il ne me reste plus qu'à souhaiter à notre cher C… une vie d'adulte dans un esprit frétillant et espiègle d'enfant, ce qui est le seul moyen de survire dans notre monde de brutes. La clé du bonheur réside dans le fait de pouvoir se faire aimer des autres, car les amis sont la fondation la plus solide sur laquelle peut se construire une vie saine et réussie qui apportera à votre esprit une satisfaction intime, baignée de plaisirs indistincts mais valorisants et tonifiants. Ne pensez pas aux contingences bassement pécuniaires pécuniersde la vie. Souvenez-vous seulement que la réussite, pour un homme, c'est d'être parvenu à gagner plus d'argent que n'en dépense sa femme.hum, j'hésite, Guitry encore ?

Mon sentiment est mitigé : j'ai bien aimé mais je trouve que le thème est surtout un prétexte pour taper sur la poste (ce que Dany Boon fait très bien) et citer Guitry au sujet du mariage. Bref, il me manque des choses concernant la majorité : le permis, l'alcool dans les bars, les discothèques... etc en gardant un ton cynique. De plus, je trouve que le style emphasé du maire va bien avec le langage administratif des sévices publics mais atténue la force de l'ironie.
Voilà mon premier ressenti.

j'aimerai voir une discrétion pas distinguée

Ah si. Il y a de la discrétion calculée, de la discrétion timide, de la discrétion maladroite, de la discrétion naturelle, de la discrétion hypocrite, de la discrétion trouillarde... xD

ah erreur entre le signifiant et le signifié…

Voulue ^^

Mr l'anti Maire, on paie pas d'impôts (autres que TVA) à 18 piges, il faut travailler au moins deux ans pour celà et encore tout dépend des revenus

Ce que je voulais dire, c'est que c'est à partir de 18 ans que l'on est "susceptible" de payer des impôts.

la toussaint n'est pas le jour des morts (le 2) mais celui des saints (le 1)

Non. Mais en France, comme en Suisse, on commémore traditionnellement le jour des morts à la Toussaint, parce que cette dernière est un jour férié. ^^

ça dépend, je crois qu'il avait qu'une oreille faible suite à une explosion

Non, Beethoven a fini entièrement sourd, et c'était de cause naturelle, je crois bien. Il faudrait vérifier la cause, mais je suis persuadé qu'il l'était des deux oreilles, et au degré maximal (sur la fin).

Mon sentiment est mitigé : j'ai bien aimé mais je trouve que le thème est surtout un prétexte pour taper sur la poste (ce que Dany Boon fait très bien) et citer Guitry au sujet du mariage. Bref, il me manque des choses concernant la majorité : le permis, l'alcool dans les bars, les discothèques... etc en gardant un ton cynique. De plus, je trouve que le style emphasé du maire va bien avec le langage administratif des sévices publics mais atténue la force de l'ironie.
Voilà mon premier ressenti.

Oui je suis tout-à-fait conscient qu'il manque beaucoup de chose, mais d'un côté ça faisait partie de l'idée que l'Anti-Maire se devait de parler de sujets hors de propos. D'un autre côté, ce texte a été écrit (un peu à la va-vite, je l'avoue...) dans l'unique but de pondre un délire plus ou moins présentable. Je suis donc passé à côté de tous les sujets qui ne titillaient pas ma verve sur le moment. Mais, maintenant que tu me fais la remarque, j'hésite à le reprendre en l'élargissant un peu avec des sujets plus "logiques"... ^^
Par contre, le style ampoulé, j'y tenais. Depuis que j'ai lu mon premier Achille Talon (ajoutez à cela Pierre Desproges...), je suis un grand fanatique de ce genre d'excès, mais pour me permettre d'y sombrer, je suis obligé d'écrire des textes un peu décalé, puisque ce genre de style poussé "à l'extrême" est plus caricatural qu'autre chose.

En tous cas, merci beaucoup pour ta lecture, et pour ton avis, tu m'as donné envie de m'y replonger pour voir si je ne peux pas ajouter un peu deux trois conseils !!

« Vous aurez compris, j'espère – et si ce n'est pas le cas, sachez pauvres incultes incompétents au cervelet lénifié de poulet boulimique, que je m'en contre-tamponne les favoris avec le sceau d'une indifférence méprisante –, vous aurez compris, donc, que je parlais de notre ami C… qui fête aujourd'hui même son dix-huitième anniversaire ; un jour avant la Toussaint, fête du travail des fossoyeurs. » Je n’aime pas, mais alors pas du tout l’incise. Autant j’avais un petit sourire jusque là, autant j’ai levé un sourcil en la lisant. Tu passes d’un (passez moi l’expression) « foutage de gueule » ironique et bien manié, à quelque chose de trop clair et de trop limpide par rapport au reste. Certes, le style ampoulé est toujours présent mais le ton si je puis dire, est différent. Ca m’a fait tilté.

« Cette phrase aussi creuse qu’inepte résume la pensée d'une pléthore de simili intellectuels persuadés d'avoir plus d'entendement que leur caniche gominé, même si ce dernier leur rendrait sans doute des points dans face à n’importe quel test de QI. » Sois je n’ai pas compris la fin de la phrase. Soit il manque quelque chose « dans face » O_o Pitié éclaire moi :p

Voilà j’ai fini de lire, et le maintient mon commentaire sur l’incise (bouhou la méchante). En dehors de ça, un texte vraiment plaisant ! J’aime beaucoup cet humour un peu décalé, emprunt d ‘ironie, et « discret », subtil quelque part. Même la misogynie ne m’as pas gênée :p Non, sans blague, je vais avoir du mal à faire plus constructif que ça. Le seul hic (en dehors de l’incise promis) je dirais que c’est cette histoire de garder l’enfance. Je n’ai pas bien saisi le rapport entre le discours et son « thème annoncé », mimétisme des discours pseudo politique ? XD
En tout cas, un bon paquet de vérité sortie avec classe

Sois je n’ai pas compris la fin de la phrase. Soit il manque quelque chose « dans face » O_o Pitié éclaire moi :p

Sur ce coup, mea culpa total. J'ai oublié de corriger cette faute déjà signalée par nico4g... xD

Quant à cette incise, je t'avouerai que j'ai aussi la tentation de l'enlever parce qu'elle faisait "trop". Puisque tu es de cet avis, je pense que je vais m'exécuter, puisque ça semble bien prouver qu'il y a un problème à cet endroit.

Et pour l'enfance, eh bien justement, je voulais prendre le contre-pied de tous ces gens qui nous bassinent avec la "responsabilité" de la majorité. Avoir des droits, c'est avoir une responsabilité, c'est être adulte, mature, etc... J'ai donc mis l'inverse exact dans la bouche de mon narrateur qui va insister tout le long sur le fait que C... doit garder une âme d'enfant.

Voilà, voilà. En tous cas, merci beaucoup pour ton passage par ici et pour tes remarques. Je vais encore me tâter un peu pour cette incise, mais je pense la virer. ^^

Ahhhh, j'avais pas tort *.*

Par contre pour le contrepied de responsabilité, c'est plutôt, l'irresponsabilité. Je comprends ce que tu veux dire mais à la première lecture je n'avais pas vraiment perçu ça. J'avais l'impression d'un discours sur le refus des responsabilité, mais pour moi le refus des responsabilités n'est pas synonyme de l'enfance non?

Par contre pour le contrepied de responsabilité, c'est plutôt, l'irresponsabilité. Je comprends ce que tu veux dire mais à la première lecture je n'avais pas vraiment perçu ça. J'avais l'impression d'un discours sur le refus des responsabilité, mais pour moi le refus des responsabilités n'est pas synonyme de l'enfance non?

Oui et non. Je ne voulais justement pas tomber dans le cliché de l'enfant = irresponsable. Même si légalement, ne nous leurrons pas, c'est ce qui est sous-entendu par la "majorité". Donc en fait c'était pas vraiment un refus de responsabilité, mais plutôt un décalage, comme si le narrateur élaguait tout ce qui aurait dû être important, pour se concentrer sur des futilités...
Enfin, je ne sais pas si je suis très clair, là...