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Un mal ordinaire

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Pacô
nico4g
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Message  nico4g Mer 7 Avr 2010 - 11:49

Pour les coms., c'est bien là !

[Lien vers le texte :] https://imperialdreamer.1fr1.net/nouvelles-f120/un-mal-ordinaire-t2361.htm
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Message  Pacô Mer 7 Avr 2010 - 18:58

je m’assoies et fixe le mur
=> je m'asseois

La chaîne qui me relie au gardien est par trop solide.
=> euh petit souci de formulation ?

Après quelques secondes
=> Quelques secondes plus tard... c'est plus joli.

un obus avait dû tomber sur mon magasin
=> c'est lourd et ça aborde le sujet de manière détournée qui est assez maladroite : "un obus était tombé sur mon magasin". Donne de la conviction ^_^.

En plus, je n’allais manquer à personne : célibataire, parents décédés, pas d’amis : bref, plus solitaire, je vois que le ver.
=> je ne vois que le ver
=> oui m'enfin, il a quand même des clients pour son magasin... donc généralement, on l'oublie pas...

Tout allait bien dans le meilleur des mondes : je savourais les écrits de tous ces grands auteurs, désormais mes amis privilégiés, tandis que les bouteilles d’eau et les boîtes de conserve s’occupaient du reste de mes besoins.
=> sympa quand il faut uriner... sympa quand il faut respirer Un mal ordinaire Icon_lol
=> ma foi, si le fait d'être cloitré dans un espace clos, sous des monticules de gravats et d'avoir perdu l'oeuvre de sa vie (=son magasin) lui convient... pourquoi pas Laughing . Mais je trouve ça un peu gros comme réaction.

Je mettais toujours les mêmes vêtements que je lavais dans un petit lavabo.
=> ah et les conduits fonctionnent comment ? Laughing

que je passais le plus clair de mon temps assis sur les gogues
=> gogues c'est très familier... voire inconnu pour certains aussi ^_^.

j'ai la douloureuse sensation d'un fer chaud se baladant dans mes intestins.
=> bof bof... c'est une formulation maladroite qui ne convient pas avec l'harmonie du reste. Comme le "quelle salope !" qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe.

Malgré mes déflagrations, je perçois des sifflements au dehors.
=> malgré mes ? "les" plutôt non ?
=> sauf si tu confonds déflagrations avec flattulences Laughing

Appréciation linguistique :

Des petites piques d'humour par ci par là, du genre le "aussi solitaire que le ver" ou encore "me faire libérer par un trou de balle" qui sont appréciables, mais sinon un style qui ne m'a pas convaincu parce que trop... clichés ou pas assez personnalisés.
Attention, je parle bien du style et pas de l'histoire développée.

Beaucoup de formulations du type :
un obus avait dû tomber sur mon magasin
...qui sont lourdes et font preuve d'une certaine convenance littéraire qui témoigne d'une étroitesse des possibilités de la plume. Je sais pas si tu me suis, mais en gros je te reproche d'écrire en premier jet et que ce genre d'expression pourrait être facilement rectifié et valorisé avec un peu de relecture.

C'est un mélange complet entre la narration classique et la narration qui se veut à l'improviste, focalisée vraiment sur le protagoniste principal, qui narre comme il pense (d'où le à l'improviste).
Faut te décider sur l'un des deux types de narration et la travailler à fond, parce que les deux se travaillent malgré tout.

Appréciation du récit :

Je n'ai pas encore aimé cette histoire... =/. Enfin, là encore je ne lui trouve aucun intérêt, mis à part éventuellement la dernière phrase qui relève le niveau de l'appréciation... et encore.

En fait, j'ai pas compris exactement ce qu'il avait dans le ventre : un ver solitaire ?
Du moins, c'était quelque chose qui le constipait sacrément... mais ensuite... je pensais que ça allait avoir une incidence sur la "chute" de l'histoire, alors que pas du tout.
En plus de ça, je trouve que les éléments extérieurs sont mal retranscrits : perso, mon magasin s'effondre sur moi et je reste coincé dans une pièce close, je panique et je pense que au bout de trois semaines, je n'ai plus d'air...
Enfin, je trouve ça incohérent et pas nécessairement drôle, d'où ma faible appréciation du récit.

Je suis un peu confus de ne pas apprécier tes nouvelles... franchement, ça me met presque mal à l'aise ^_^".
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Message  nico4g Mer 7 Avr 2010 - 22:33

Merki Pacô !

euh petit souci de formulation ?
euh, non ^^ je crois que c'est correct...

Quelques secondes plus tard... c'est plus joli.
Oui, je prends.

c'est lourd et ça aborde le sujet de manière détournée qui est assez maladroite : "un obus était tombé sur mon magasin". Donne de la conviction ^_^.
Là, je trouve pas ça lourd et il en sait rien donc il suppose.

=> oui m'enfin, il a quand même des clients pour son magasin... donc généralement, on l'oublie pas...
Certes mais c'est pas ce que j'ai voulu dire. Il dit qu'il ne manquera à personne. De plus, on sait pas l'état de la ville, il est peut-être le seul survivant. Et puis, c'est l'idée aussi qu'il se sent seul et inutile qui est transmise ici.

ympa quand il faut uriner... sympa quand il faut respirer
=> ma foi, si le fait d'être cloitré dans un espace clos, sous des monticules de gravats et d'avoir perdu l'oeuvre de sa vie (=son magasin) lui convient... pourquoi pas Laughing . Mais je trouve ça un peu gros comme réaction.
Pour les toilettes, tu as vu après que le problème ne se pose pas.
Ensuite, toi tu aimes ta vie, lui donc il se sent inutile; sa vie est dénuée d'intérêt, il ne travaille que pour subsister. Son seul intérêt, ce sont ses livres. En fait, il peut enfin faire juste ce qu'il lui plait sans qu'on le juge. C'est étonnant que cette idée ne t'ai pas effleurer pas. Tu dois avoir un sens profond du positivisme ou plutôt une belle rage de vivre. Hum, surtout une vie passionnante et épanouissante. Mais tu ne dois pas être tendre avec ceux qui se plaignent sur leur sort. "Mais bouge ton cul !"

ah et les conduits fonctionnent comment ?
Les conduits sont souterrains et n'ont pas été touché...

gogues c'est très familier... voire inconnu pour certains aussi ^_^.
j'avais plus de synonymes ^^. J'avais mis chiottes, sinon.

bof bof... c'est une formulation maladroite qui ne convient pas avec l'harmonie du reste. Comme le "quelle salope !" qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe.
La douleur te faire perdre certaines convenances. Ce changement de ton sert à le montrer.

malgré mes ? "les" plutôt non ?
=> sauf si tu confonds déflagrations avec flattulences Laughing
non, c'est pour montrer que justement ils se confondent.

mais sinon un style qui ne m'a pas convaincu parce que trop... clichés ou pas assez personnalisés.
ou respectueux du genre ^^. Je crois que je vais plutôt gardé "un style épuré" comme appréciation car je pense, en toute modestie, qu'elle me correspond. J'essaie de faire des nouvelles qui soient comme les dessins de Reiser. Il y a des phrases plus construites qui sont des traits d'esprits. Ma vie se retrouve dans mon style. Enfant, j'ai été élevé par mes grands parents maternels, agriculteurs dans la France Profonde qui m'ont inculqué les valeurs "vraies" et mes grands parents paternels, parisiens (grand-mère qui travaillait à l'assemblée nationale, j'ai vu chi-chi à 6 ans ^^) qui m'ont apporté une certaine sophistication. J'adorais sortir avec mon grand père qui m'emmenais voir les musées, bâtiments historiques, etc
Tu sais aussi, on n'a pas les mêmes références. Si je te parle de Giallo, bis, nerds, badass, Fulci, Bava, Argento, Romero d'un côté et Wolinsky, choron, Edika, Willem de l'autre, je me doute que ça va pas te dire grand chose. Au final, question de goût.

certaine convenance littéraire qui témoigne d'une étroitesse des possibilités de la plume.
Encore une fois, je préfère style épuré (tu m'étonnes !). Il sied au genre. Je travaille sur ma part d'ombre, ce que Poe appelait "la perversité intrinsèque à l'Homme" et Baudrillard le nécessaire équilibre à une lumière obscène. Ce sont des parts sombres de moi couchés sur le papier pour m'en libérer mais aussi me permettre d'avoir une lumière.

je te reproche d'écrire en premier jet et que ce genre d'expression pourrait être facilement rectifié et valorisé avec un peu de relecture.
Eh, eh ,c'est ça un style épuré. Comme disait quelqu'un : ça a l'air super facile d'écrire comme ça mais en fait c'est pas si simple.

C'est un mélange complet entre la narration classique et la narration qui se veut à l'improviste, focalisée vraiment sur le protagoniste principal, qui narre comme il pense (d'où le à l'improviste).
Faut te décider sur l'un des deux types de narration et la travailler à fond, parce que les deux se travaillent malgré tout.
C'est un mélange entre répit et douleur insoutenable, un mélange entre narration brute et douce ironie.

Enfin, je trouve ça incohérent et pas nécessairement drôle, d'où ma faible appréciation du récit.

Je suis un peu confus de ne pas apprécier tes nouvelles... franchement, ça me met presque mal à l'aise ^_^".
Je vois deux raisons pour lesquels tu n'aimes pas :

1 Tu es cartésien et mes nouvelles ne sont pas logiques, n'ont pas de contours bien définies. Elles proposent d'entrer dans mes "parts d'ombres" et à toi elles n'évoquent rien, c'est pour ça que souvent je te dis "tu n'as pas compris".

2 Tu n'apprécies pas mon style. On a une approche différente de la littérature et c'est tant mieux.

J'ai commencé à écrire parce qu'on m'a dit que j'étais doué. Puis, certains m'ont aidé à progresser, à affirmer mon style (et crois moi ils y allaient pas avec le dos de la cuillère !). Maintenant, je crois vraiment en avoir un. Parmi mes amis littéraires, j'ai un correcteur jeunesse d'Albin Michel, d'autres édités à compte d'éditeur, des critiques littéraires (d'ailleurs vive le Fric Frac club !) qui m'ont apporté de la confiance. Maintenant, je suis pas sûr de mon talent, je veux encore progresser mais les avis défavorables ne me découragent pas : le pire, c'est l'indifférence. De plus tes avis sont souvent argumentés, et même si je ne suis pas d'accord avec tes points de vues ou appréciations, j'y réfléchis et celà m'ouvre d'autres perspectives et me confortent ou non dans mes choix.

J'espère ne pas avoir été trop confus mais mon fiston me parlait en même temps...
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Message  Lou Jeu 8 Avr 2010 - 17:10

Troisième raison :

C'est pas bien.
Lou
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Message  nico4g Jeu 8 Avr 2010 - 18:26

Super Lou !

Heureusement qu'on a reçu un mail pour que les commentaires soient argumentés !

Si c'est pour ce genre de remarques qu'on est un talent génial sur ID, je préfère rester à mon modeste rang de talent habitué. Non, parce que je me suis livrer sur mon dernier post donc j'espère un minimum de respect. J'ai quand même une expérience d'écrivain, à mon humble niveau, alors recevoir ce genre de remarque décridibilise fortement ce site. Après, vous avez pas besoin de moi mais enfin moi au moins je répond à chaque commentaire et commente/corrige tous ceux qui me commente.

Tu peux prétendre à celà Lou ou bien tu es juste la chié-chienne à Pacô ?

A bonne entendeuse, salut.
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Message  azul Jeu 8 Avr 2010 - 20:12

Pacô vaut cent fois mieux, Nico, je peux te l'assurer. Même s'il lui arrive d'être quelquefois maladroit, il a au moins l'intelligence pour lui. (Non non, je ne le défends pas : je le plains d'être si mal entouré.)

J'avais déjà lu cette nouvelle. Je n'ai jamais été choquée par ton style vu que j'apprécie ce genre. Bon certes, je ne comprends pas toujours tes jeux de mots, mais ici c'est bon, j'ai tout compris Very Happy J'aime d'ailleurs assez la fin et toute cette merde à différentes sauces.

Je me garderai de faire une analyse de ce texte, j'aurais trop peur de me vautrer, mais en relisant, j'ai eu l'impression d'un parallèle entre combat extérieur et intérieur. Une explosion pas tout à fait sur la même échelle et pour les mêmes raisons, mais dont l'issue ne peut être que fatale. Et elle l'est.

Pour la phrase : La chaîne qui me relie au gardien est par trop solide., "par trop" est correct. "Par" vient renforcer "trop" dans le sens de "réellement trop solide".

PS : j'ai pas pigé la tortura, j'arrête pas de relire...
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Message  Lou Jeu 8 Avr 2010 - 20:18

Wouaf wouaf ! Pauvre Pacô, je vois pas ce qu'il a à faire la-dedans.
Bon alors, déjà le truc des talents, ça a rien à voir avec le niveau, mais c'est en fonction du nombre de post.

Ensuite, je ne critiquais pas. J'ai juste ajouté une possibité que tu sembles avoir oublié. C'est par un pur et noble soucis d'équité que je faisais ça.
Après, je ne sais pas y faire avec les écrivains, pauvre de moi.

( Et pauvre site, tu crois qu'il va s'en remettre de sa décrédibilisation ? )

Oui, hélas, je manque d'intelligence. Et les gens doivent me supporter, ah malheur, pourquoi ne permet-on pas l'euthanasie pour les gens comme moi.
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Message  Pacô Jeu 8 Avr 2010 - 21:29

Le truc, c'est qu'il va falloir se calmer surtout Lou.

Qu'on ne partage pas la même vision des choses, ok, mais après il ne faut pas non plus mépriser l'auteur.
Personnellement, je me dis : bon nico ne partage pas la même vision que moi et ne comprend pas tout à fait ce que je veux lui reprocher, très bien (ce ne sera pas la première fois Laughing ) après il verra de lui-même où ça le mènera. Et si ça le mène bien, tant mieux pour lui, et j'aurais eu tort. Et j'apprendrais de mon tort.

Mais bon, évite les commentaires assassins de ce type.

D'un autre côté, azul et nico, ignorez un peu ce genre de remarques ; vous savez très bien qu'elle conduira irrémédiablement à une dispute.
Là je ne peux plus trop supprimer les messages, mais si ça vient à se reproduire, préférez plutôt informer l'administration du souci.
Se prendre la tête ne fera que bousiller ton sujet de commentaires, nico, et déviera l'intérêt du commentaire.

Bonne soirée à vous trois quand même Wink.
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Message  nico4g Jeu 8 Avr 2010 - 21:41

Pani Pwoblem Pâco.

Si avec le temps, j'ai appris à me concentrer sur l'important, j'ai toujours du mal quand je me livre (ce qui n'est pas courant) à recevoir une réponse puérile. Je parlais de respect, je crois.
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Message  azul Ven 9 Avr 2010 - 13:06

Pour ma part, je n'avais pas l'intention d'aller plus loin que ce que j'ai dit. Je peux éditer si tu veux Pacô.

Nico, tu ne m'as pas dit ce que tu penses du parallèle entre le combat extérieur et intérieur.
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Message  Pacô Ven 9 Avr 2010 - 13:11

Ce ne sera pas nécessaire.
L'administration a décidé de prendre les mesures nécessaires pour remettre le sujet commentaire sur pied.

Ce sera effectif sûrement dans la soirée Wink.
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Message  nico4g Ven 9 Avr 2010 - 18:58

Alors combat extérieur/intérieur, oui plus particulièrement la dualité corps/esprit.
Il veut et pense être heureux en étant que spirituel par la lecture mais son corps lui rappelle qu'il est Homme et lui fait comprendre. Souvent les poètes et les romantiques occultent leur partie "viscérale"^^, biologique : c'est pour ça que j'aime autant Lautréamont ou Artaut.

Le "message" beaucoup plus évident était le parallèle entre guerre et merde. La phrase "Moi, mon colon, celle que je préfère c'est celle de 14-18" est tiré d'une chanson de Brassens sur les guerres. Mais ici, le narrateur parle aussi de la chiasse qu'il vient d'avoir à 14h18 et fait un jeu de mot sur le mot "colon".

Enfin, il y a aussi le sens propre pour "trou de balle" mais il faut voir aussi le sens figuré trou de balle = Dieu révélé par le "délivre-moi"

Au final, le délivre-moi du mal, c'est le délivrer de la vie pour le rendre réellement qu'esprit/âme.
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Message  azul Ven 9 Avr 2010 - 20:12

J'ai vu la dualité corps/esprit, et c'est ce qui m'a fait penser à trois combats passé un moment.

Tu me permets une analyse sauvage ? Je ne peux pas m'en empêcher. J'entends bien ce que tu dis, mais je vois encore une référence maternelle ici, comme dans la torture.

Pour moi, le combat extérieur, c'est celui du monde extérieur : les bombes, les explosions, la guerre (la réalité peut-être). À l'intérieur du magasin se livre un autre combat, une autre gestation (ou un refus de gestation). Je trouve que tout ça est très symbolique (tu n'oublies pas que nous sommes dans l'analyse sauvage). Curieusement, il n'y a qu'une seule issue dans ce magasin : c'est une porte et elle est bloquée. Encore plus curieusement, il y a tout ce qu'il faut pour survivre : la nourriture pour le corps et la nourriture spirituelle. Il y a même de l'eau, et là, je n'ose pas dire à quoi je pense, mais tu auras compris.

Il se passe quelque chose à un moment donné qui inverse le processus de vie. Je suppose que "elle" est la merde ? (c'est pas qu'un peu symbolique ça aussi). Toujours est-il que le mal intérieur se propage sur le corps extérieur. Il y a ensuite une nouvelle référence aux bruits extérieur qui se confondent avec ceux de l'intérieur et finissent par y entrer. Tout ça me donne l'impression que la délivrance ne s'est pas faite par les voies naturelles (la porte), mais par une autre ouverture, pour aller récupérer ce petit merdeux sanguinolent.

Mais bon, je suis très loin d'être psy. Je me garderai donc d'aller plus loin dans l'interprétation (erronée ?) Cependant, il y a quand même une grosse, grosse référence au ventre maternel Wink
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Message  nico4g Sam 10 Avr 2010 - 11:16

Eh bien Azul !

C'est très pertinent tout cela Suspect .
Devlen avait déjà remarqué que le thème de la parentalité était très présent dans mes nouvelles. D'un autre côté, je crois aussi que l'inconscient et l'inspiration ont parfois le même visage. Ici, ça doit être le cas.
Je pense avoir fait le deuil de mon complexe d'Oedipe mais en y réfléchissant (et ça doit être ça le but premier d'un commentaire), peut-être une résurgence de ma culpabilité d'être père : mettre dans le monde mon fils alors que je réprouve ce monde trop matérialiste, pas assez spirituel, n'en déplaise à Malraux.

MErci Azul.
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Message  MrSonge Sam 10 Avr 2010 - 12:01

C'est marrant mais je n'avais absolument pas vu cet aspect-là de la chose. D'ailleurs faut pas oublier que l'écriture est -pour moi tout du moins- redevable à la névrose de l'auteur. La névrose est un pis-aller : non par rapport à la «santé» mais par rapport à l'impossible dont parle Bataille («La névrose est l'appréhension timorée d'un fond d'impossible», etc.) ; mais ce pis-aller est le seul qui permet d'écrire (et de lire ?). En gros, l'écrivain doit dire : fou ne puis, sain ne daigne, névrosé je suis.

Enfin bref, toutes ces bêtises pour dire que je n'avais pas vu ce petit côté ventre maternel du tout. J'avais plutôt vu une critique cinglante de la dualité corps/esprit si cher à la morale chrétienne, et également, peut-être?, une critique du kitsh (Kundera : «Le kitsh, par essence, est la négation de la merde») par retournement presque puisque le corps qui se manifeste par la merde, c'est aussi la merde en elle-même qui vient secouer le type qui plane dans ses «grands auteurs» tandis que ses intestins s'amusent à lui rappeler que la vie n'est pas un poème de Musset. Cela fait écho à la guerre du dehors (la je suis d'accord avec l'intérieur et l'extérieur) qui vient cogner à l'huis de l'esprit du narrateur comme pour le tirer hors de sa bulle spirituelle. J'avoue que le côté "ventre maternel" ne m'avais pas du tout effleuré parce que je considérait justement la posture du narrateur comme erronée et non pas comme bénéfique comme l'est la gestation d'un enfant. Le seul détail, en fait, qui me chicane dans une interprétation parentale (que je ne veux pas du tout faire passer pour fausse ou quoi que ce soit, je donne juste mon point de vue ^^) c'est la mort du narrateur à la fin et à l'intérieur. Ce n'est pas lui qui sort, c'est le militaire, les bruits de la guerre (et par la même le monde extérieur) qui entrent et qui tuent.

Alors j'avoue que je ne sais pas trop, que mettre en avant ? La situation faussée du narrateur, la dureté du «monde extérieur», la dualité néfaste corps/esprit, ou encore cette merde qui persiste à se rappeler au narrateur ?
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Message  azul Sam 10 Avr 2010 - 12:01

D'un autre côté, je crois aussi que l'inconscient et l'inspiration ont parfois le même visage.
Je le crois aussi. J'ai même coutume de dire que l'écriture est le langage de l'inconscient. Quoi que tu veuilles, tu fais forcément passer quelque chose de toi. Écrire n'est pas un hasard. Tu sais ce qu'il m'est arrivé avec mon premier roman. J'ai écrit une histoire qui n'est pas la mienne et en me demandant comment j'avais pu dire des choses qui me ressemblaient si peu, j'ai découvert toute la symbolique de ce "détournement".

Je ne crois pas que nous soyons dans le stade phallique (œdipien) dans ton texte, mais plutôt juste avant dans le stade anal (la merde y fait bien référence, qui ne veut pas sortir, qui fait mal au ventre...) Un p'tit résumé sur le sujet http://fr.wikipedia.org/wiki/Stade_anal

En tout cas, je t'invite à regarder tes textes d'un œil nouveau. Tu pourrais y trouver des réponses à des questions que tu ne pensais pas te poser Wink

Quant à ta culpabilité de père, ton fils aura la sienne un jour, de ne peut-être pas avoir correspondu à ce que tu attendais de lui. Parce que lui aura grandi dans ce monde "matérialiste et pas assez spirituel".

Biz biz, et pardon pour cette analyse d'apprenti psy. Mais c'était vraiment trop super passionnant Very Happy
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Message  azul Sam 10 Avr 2010 - 12:37

MrSonge a écrit:C'est marrant mais je n'avais absolument pas vu cet aspect-là de la chose. D'ailleurs faut pas oublier que l'écriture est -pour moi tout du moins- redevable à la névrose de l'auteur. La névrose est un pis-aller : non par rapport à la «santé» mais par rapport à l'impossible dont parle Bataille («La névrose est l'appréhension timorée d'un fond d'impossible», etc.) ; mais ce pis-aller est le seul qui permet d'écrire (et de lire ?). En gros, l'écrivain doit dire : fou ne puis, sain ne daigne, névrosé je suis.

Enfin bref, toutes ces bêtises pour dire que je n'avais pas vu ce petit côté ventre maternel du tout. J'avais plutôt vu une critique cinglante de la dualité corps/esprit si cher à la morale chrétienne, et également, peut-être?, une critique du kitsh (Kundera : «Le kitsh, par essence, est la négation de la merde») par retournement presque puisque le corps qui se manifeste par la merde, c'est aussi la merde en elle-même qui vient secouer le type qui plane dans ses «grands auteurs» tandis que ses intestins s'amusent à lui rappeler que la vie n'est pas un poème de Musset. Cela fait écho à la guerre du dehors (la je suis d'accord avec l'intérieur et l'extérieur) qui vient cogner à l'huis de l'esprit du narrateur comme pour le tirer hors de sa bulle spirituelle. J'avoue que le côté "ventre maternel" ne m'avais pas du tout effleuré parce que je considérait justement la posture du narrateur comme erronée et non pas comme bénéfique comme l'est la gestation d'un enfant. Le seul détail, en fait, qui me chicane dans une interprétation parentale (que je ne veux pas du tout faire passer pour fausse ou quoi que ce soit, je donne juste mon point de vue ^^) c'est la mort du narrateur à la fin et à l'intérieur. Ce n'est pas lui qui sort, c'est le militaire, les bruits de la guerre (et par la même le monde extérieur) qui entrent et qui tuent.

Alors j'avoue que je ne sais pas trop, que mettre en avant ? La situation faussée du narrateur, la dureté du «monde extérieur», la dualité néfaste corps/esprit, ou encore cette merde qui persiste à se rappeler au narrateur ?
Ton analyse est excellente Mr Songe. Pour ma part, je ne peux guère faire référence aux auteurs que tu cites pour la bonne raison que je ne les connais pas (jamais il ne me restera assez de temps pour rattraper mon inculture, je me le dis tous les jours).
Je peux juste faire référence à ce que j'ai appris et continue de pratiquer tous les jours. Et ce que j'ai appris, entre autre, c'est qu'il n'y a pas 36 structures mentales. Il y en a deux : la psychose et le névrose. Prions le ciel de toujours appartenir à la seconde.
Le névrosé (la plupart d'entre nous) est un peu comme le funambule sur son fil qui maintient l'équilibre avec sa perche (j'ignore le nom exact). C'est ce que nous faisons tous les jours : maintenir l'équilibre à l'aide de tous les moyens que nous avons mis en place pour supporter la confrontation entre notre réalité et celle du monde extérieur. Ce qui explique qu'il y a différents types de névroses et à des niveaux de tolérance différents suivant l'histoire de chacun. (certains coups de vent déstabilisent le funambule.)

En ce qui concerne la mort à l'intérieur, c'est pour ça que je parlais de "voies naturelles". La porte est bloquée (la voie naturelle). Pour venir chercher cet enfant qui refuse de naître, il faut passer ailleurs. Est-ce que le trou dans le mur peut symboliser la césarienne ? C'est ce que j'y ai vu (mais j'ai l'esprit un peu trop enclin à ce genre d'analyse. Ouh pas bien !). C'est donc forcément celui qui vient chercher le petit merdeux sanguinolent qui refuse de naître le responsable de la mort.

Dans le texte, comment expliquer que le militaire (référence à la loi paternelle ?) du camp ennemi (tiens donc ! Pourquoi pas de son camp et qui viendrait le sauver) sache qu'il y a quelqu'un dans ce magasin et vienne y faire un trou pour le débusquer ? Trou dans le mur, trou dans la tête, trou de balle)

Bon j'arrête. Là, ça devient vraiment de l'analyse sauvage^^ En tout cas, elle m'a bien passionnée.
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Message  MrSonge Sam 10 Avr 2010 - 13:06

Ton analyse est excellente Mr Songe.
Boarf, c'est un bien grand mot. J'ai juste ressorti un peu tout ce à quoi j'avais songé en lisant le texte, après, je ne dis pas que tout se justifie, loin de là...

Et ce que j'ai appris, entre autre, c'est qu'il n'y a pas 36 structures mentales. Il y en a deux : la psychose et le névrose. Prions le ciel de toujours appartenir à la seconde.
Je ne crois pas qu'on puisse véritablement parler de structure névrotique ou psychotique pour l'ensemble de la population, même s'il est évident que chacun de nous doit posséder un peu de ces deux composantes (j'y ajouterai d'ailleurs la perversion pour revenir à une structure tripartie que Freud affectionnait). Comme tu l'as dit, le tout est d'équilibrer (il ne faut pas oublier que la névrose est un conflit qui reste limité entre le Surmoi et le ça à l'intérieur du moi) mais j'utilisais plus «névrose» (à tort ou à raison d'ailleurs) dans le sens précis de trouble psychologique comme l'hystérie, par exemple, ou la névrose obsessionnelle, la neurasthénie ou encore la psychonévrose (névrose de transfert et névrose narcissique). Si ma mémoire est bonne, la principale différence entre névrose et psychose, c'est que la première est exogène et la seconde endogène. Pour le reste, les troubles, dans leurs formes aigues du moins «se valent», en quelques sortes.

Dans le texte, comment expliquer que le militaire (référence à la loi paternelle ?) du camp ennemi (tiens donc ! Pourquoi pas de son camp et qui viendrait le sauver) sache qu'il y a quelqu'un dans ce magasin et vienne y faire un trou pour le débusquer ? Trou dans le mur, trou dans la tête, trou de balle
Justement, il y a dans cette figure paternelle quelque chose qui me dérange profondément. D'abord l'intrusion qui n'est que rarement un symbole de mort, et si l'on parle du père, il devrait plutôt s'agir d'une «scène originaire» ; par contre le camp ennemi, là, c'est déjà plus clair si l'on considère que le militaire vient sauver le narrateur mais justement non, il vient le tuer et donc lui refuser la lucidité de l'extérieur et il lui refuse, en fait, de sortir d'une vision ultra-kitsch de la vie, une vision faussée, pas forcement infantile du tout mais pré-natale. Et puis surtout, il y a déjà le dégout de la merde, et cela c'est très important aussi puisque le propre du stade anal, c'est justement (entre autres) que l'enfant apprend de ses parents le dégout de l'excrément que lui ne connait absolument pas. Par conséquent, cela pourrait buter contre le fait que le narrateur, lui, ne le découvre pas du tout à la fin et surtout qu'il n'y ait aucune allusion à l'impression de puissance qui nait dans le cerveau de l'enfant pendant le stade anal.

Non, si on veut vraiment essayer de couper un peu le cheveux en quatre, moi j'y verrai plutôt un «simple» complexe d'Oedipe inversé, puisqu'on sait que ce complexe prend une forme particulière pour chacun. Ce qui pourrait se rapprocher de l'idée d'intrusion du militaire (de pénétration) qui vient violer (la langue française est décidément une mine d'or) le havre de sérénité du narrateur. Mais encore une fois, cette merde insidieuse tendrait à nous contredire puisqu'elle aussi perturbe le narrateur mais de l'intérieur, comme si par-dessus tout cet aspect venait se coller encore cette idée de Kitsch nié par le corps lui-même (et ça rejoint le stade anal, au moment ou l'enfant après le dégout de la merde).
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Message  nico4g Sam 10 Avr 2010 - 20:11

Merci beaucoup Azul et Mr Songe, vos visions sont passionnantes. Un peu d'un côté , le ressenti paternaliste et le ressenti maternaliste.
Quant à la névrose, je crois fortement que chaque écrivain est névrosé. PArfois un peu trop, je pense à Poe ou de Nerval. Desproges avait écrit un sketch savoureux où il se disait névrosé ET névrosé.

Azul, ma culpabilité de père disparait quand mon fils s'émerveille pour des choses simples, choses que mon oeil d'adulte a oublié et me montre que moi qui critique le manque de spiritualité en manque beaucoup pour occulter ses plaisirs simples. Ma philosophie est plus d'essayer de donner la possibilité à mon fils de découvrir ce qu'il aime plus que le guider vers une voie que j'aurais choisi.

Mr Songe : oui, tu as meiux dit que moi ce que j'entendais par la dualité corp/esprit. ça fait plaisir d'être compris ! cheers
Le militaire est le libérateur comme le colon : il délivre le narrateur alors qu'ils sont présentés comme ennemis. Les deux le ramènent à la réalité et l'un le délivre de la merde, l'autre de la vie pour l'amener à ce qu'il désire : n'être qu'esprit. Ce que désire tout écrivain : échapper à sa condition d'Homme, tout du moins la transcender.

MErci encore tous les deux.
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Message  MrSonge Sam 10 Avr 2010 - 20:16

Ce que désire tout écrivain : échapper à sa condition d'Homme, tout du moins la transcender.
La transcender n'est pas y "échapper" forcement. Il y a justement de nombreux écrivains qui se revendiquent contre cette idée de corps glorieux : «n'être qu'esprit.» Nietzsche le premier (oui je le considère aussi comme un écrivain ^^) refuse catégoriquement d'être séparé de son corps, et fustige d'ailleurs tous les écrivains qui nient leur corps. Donc je ne pense pas que transcender sa condition humaine se fasse vraiment au prix d'une négation du corps... ^^

Mais de rien, ça m'intéressait assez de confronter ma vision à celle d'Azul, surtout parce qu'elle avait mis le doigt sur un aspect que je n'avais absolument pas vu et qui ne m'apparaissait pas du tout dénué de fondement. Donc voilà.. Very Happy
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Message  nico4g Dim 11 Avr 2010 - 0:37

Oui, c'est une erreur de séparer le corps de l'esprit. Les arts martiaux enseignent les liens entre eux. Ainsi le judo (voie de la souplesse) apporte équilibre au corps ce qui amène stabilité à l'esprit. Puis, on apprend que l'esprit contrôle le corps de manière très subtile et permet de le soigner (psychosomatisme). Je fais là des raccourcis juste pour expliquer ma vision des choses.

Donc, l'écrivain peut transcender son état d'Homme, non pas en le reniant, mais en devenant le Dieu de l'univers qu'il créé. Ensuite, ce qui m'a frappé, et j'aimerai avoir ton avis pour l'expliquer, c'est le revirement entre les chants de Maldoror et Poésies en faveur de Dieu. On retrouve le même changement dans l'oeuvre d'Antonin Artaud. Touchés par la grâce ?
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Message  MrSonge Dim 11 Avr 2010 - 10:36

Ensuite, ce qui m'a frappé, et j'aimerai avoir ton avis pour l'expliquer, c'est le revirement entre les chants de Maldoror et Poésies en faveur de Dieu. On retrouve le même changement dans l'oeuvre d'Antonin Artaud. Touchés par la grâce ?
Je ne sais pas vraiment si l'on peut se permettre la moindre généralité sur un sujet aussi délicat. Céline -qui pour moi est un génie absolu- t'aurait sans doute ricané à la figure pour ce dernier mot, «la grâce».
Et pourtant... Si j'excepte les écrivains catholiques qui m'intéressent peu (Mauriac, Claudel, etc..) il est intéressant de noter que beaucoup finissent dans l'adoration chrétienne, parfois de Dieu, plus souvent du Christ. Wagner, par exemple, qui termine son œuvre sur un Parsifal grandiose. Baudelaire également, mais qui n'a jamais été véritablement athée -trop intelligent-. Nietzsche, même, qui gardera toute sa vie une forme d'affection pour le Christ qu'il considère comme trompé par ses suiveurs. Pour Lautréamont, Wagner et tous les autre dix-neuvièmistes, cela s'explique très facilement par la grande spiritualité qui, mine de rien, régnait encore à cette époque (spiritisme à l'appui d'ailleurs) (réaction anti-Marxiste aussi, peut-être...). Dieu n'était pas encore mort, en quelques sortes. Par contre, force m'est d'admettre que je ne connais pas assez Artaud pour émettre une opinion sur son revirement...
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Message  nico4g Dim 11 Avr 2010 - 19:18

Merci de cette analyse pertinente, Mr Songe.
Quant à moi, tu auras compris que je pense qu'à force de recherche de spiritualité, de créer, d'être le Dieu de ses univers; comment ne pas croire au Créateur ?
Bien sûr, je ne généralise pas : j'aime trop Prévert pour affirmer cela ^^.
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Message  MrSonge Dim 11 Avr 2010 - 19:26

Quant à moi, tu auras compris que je pense qu'à force de recherche de spiritualité, de créer, d'être le Dieu de ses univers; comment ne pas croire au Créateur ?
C'est une explication plausible, certes, mais pas pour tous les écrivains. Enfin peut-être pour tous ceux qui ont effectués un «retour à Dieu», oui. Je crois de toute façon qu'on ne peut pas être un grand créateur en étant profondément athée. Céline est un cas à part, mais je ne le crois pas dénué de spiritualité non plus. D'une spiritualité sans doute très détournée, mais spiritualité quand même. Sartre était athée, et littérairement, on voit où cela l'a mené (je n'aime pas les textes de Sartre)...

(Tiens c'est drôle, moi, Prévert ma toujours laissé froid. Peut-être parce qu'il vient après une telle marée de génies -Baudelaire, Lautréamont, Rimbaud, Verlaine, Apollinaire, etc..- que sa poésie m'est toujours apparue comme quelque peu «petite bourgeoise»... Enfin c'est personnel. ^^)
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Message  azul Dim 11 Avr 2010 - 19:50

Cela fait des années que je reçois la même lettre de faire part : Dieu est mort.
C'est étonnant, cette personne n'est ni un ami, ni un parent, et je ne le connais ni d'Ève ni d'Adam


chizz J'adore Prévert chizz
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