Etrange...
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Pacô
MrSonge
POp'
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Etrange...
Où a-t-elle atterri? Elle ne sait pas. Peut-être ne veut pas savoir. Avancer sans se poser de questions, juste une fois ici, si c'est permis. Juste être seule, un instant, et profiter du calme environnant. Juste profiter d'une vie solitaire, de cette douce sensation de solitude. Ouvrir les yeux. Ou peut-être était-ce déjà fait... Le résultat semble le même: le noir, complet. Le noir simple, énorme tâche sombre de néant; le noir couleur de l'esprit englouti de l'alcoolique ou de la droguée; le noir, couleur sans nuance, unie, sans aléa. Ce noir qui lui ressemble. L'instant sans pensée aucune est terminé, les questions reviennent... Vers où avancer? Vers quoi se tourner? Et, comment?
Elle fait un pas, douloureux. Et puis un autre. Et elle s'en veut d'avancer ainsi. Le plus simple serait de s'écrouler au sol et d'attendre... Simplement attendre. Attendre la vie, la mort, l'amour, la haine. Et puis, ce noir si uni la trahit. Une couleur blanche forme un cercle indistinct à un endroit. La lumière. Irrémédiablement attirante. Et pourtant, elle veut reculer, malgré ses pas qui avancent seuls, vers ce là-bas inconnu. Et la lumière se rapproche, dangereusement... Un mélange de douleur et de bien-être l'envahit. Et voilà qu'elle se réveille, au cœur d'Impérial dream...
Votre âge : 14 ans
Votre sexe : Féminin
Profession : Collégienne, bientôt lycéenne
Région / Pays : Languedoc Roussillon, Montpellier
Votre caractère :
Votre talent : Ecriture
La raison pour laquelle je suis sur ce forum : Partager, lire des écrits avec d'autres écrivains (amateurs ou non), découvrir les autres talents qui se cachent (même en musique, illustration, cinéma...) dans ce forum, et participer activement à la vie d'un forum.
Comment ai-je connu ce forum : Ecrivains en herbes
Votre couleur : Bleu turquoise / violet
Votre genre de musique: Rock / Pop'Rock ....
Votre genre littéraire: Société, Polars, Noirs, Classique
Votre film : Nikita
Votre moment historique: Sans
Si j'étais un animal: Un oiseau (quelle originalité...)
Si j'étais un mois de l'année: juillet
Si j'étais une grande femme : Amélie Nothomb
Une citation de mon choix: "Tu es né larves, tu vis papillons, tu mourras poussières. Ainsi va la vie."
Une pensée maintenant tout de suite: Chut.
Une première impression: Je sens pouvoir assouvir ici ma soif littéraire...
Elle fait un pas, douloureux. Et puis un autre. Et elle s'en veut d'avancer ainsi. Le plus simple serait de s'écrouler au sol et d'attendre... Simplement attendre. Attendre la vie, la mort, l'amour, la haine. Et puis, ce noir si uni la trahit. Une couleur blanche forme un cercle indistinct à un endroit. La lumière. Irrémédiablement attirante. Et pourtant, elle veut reculer, malgré ses pas qui avancent seuls, vers ce là-bas inconnu. Et la lumière se rapproche, dangereusement... Un mélange de douleur et de bien-être l'envahit. Et voilà qu'elle se réveille, au cœur d'Impérial dream...
Votre âge : 14 ans
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Profession : Collégienne, bientôt lycéenne
Région / Pays : Languedoc Roussillon, Montpellier
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Si j'étais un animal: Un oiseau (quelle originalité...)
Si j'étais un mois de l'année: juillet
Si j'étais une grande femme : Amélie Nothomb
Une citation de mon choix: "Tu es né larves, tu vis papillons, tu mourras poussières. Ainsi va la vie."
Une pensée maintenant tout de suite: Chut.
Une première impression: Je sens pouvoir assouvir ici ma soif littéraire...
Re: Etrange...
La lumière blanche vomit sa clarté aseptisée. Les dalles blanches, le plafond blanc, les blouses blanches, les masques blancs. Les consciences blanches ?
Sur le lit aux draps blancs, la jeune fille ouvre lentement les yeux, pour les refermer aussitôt, effrayée par les rayons agressifs qui percutent sa rétine. Autour d'elle, des voix. Blanches, indistinctes comme celles de ces vieux postes radiophoniques de la Seconde Guerre mondiale au fond desquels les familles regroupées tâchaient laborieusement de saisir quelques bribes de discours rassurant. Les grésillements en moins, évidemment. Quoique... Ses tempes bourdonnent et cela résonne sous les voûtes gothiques de son crâne endolori. Il fait doux, tiède, pourtant, et le moelleux des draps est agréable. S'il n'y avait pas cette insupportable odeur de mort au conditionnel qui hante tous les lieux de cette espèce, elle pourrait se croire à la maison. Mais non. Tout pue l'urgence et la médication. L'air est irrespirable de pureté artificielle. Désinfectée.
Pourtant il faut qu'elle ouvre les yeux, sans cela on ne cessera pas de tourbillonner autour d'elle comme elle sent qu'on le fait à présent.
Un œil, puis l'autre.
Tout tourne. Des bulles d'or éclatent devant ses yeux tandis que se forment des silhouettes fantomatiques. Blanches.
Les voix se font plus distinctes, tandis que le monde se stabilise comme un carrousel qui ferait grève. La jeune fille cligne des paupières en grimaçant de douleur, ses pupilles hypersensibles souffrent de cette clarté aveuglante d'évidence vulgaire. Tandis qu'elle cherche des yeux un peu d'ombre, désespérément, les visages apparaissent sous les masques, blancs.
« Bienvenue sur ImperialDream », saisit-elle enfin.
Sur le lit aux draps blancs, la jeune fille ouvre lentement les yeux, pour les refermer aussitôt, effrayée par les rayons agressifs qui percutent sa rétine. Autour d'elle, des voix. Blanches, indistinctes comme celles de ces vieux postes radiophoniques de la Seconde Guerre mondiale au fond desquels les familles regroupées tâchaient laborieusement de saisir quelques bribes de discours rassurant. Les grésillements en moins, évidemment. Quoique... Ses tempes bourdonnent et cela résonne sous les voûtes gothiques de son crâne endolori. Il fait doux, tiède, pourtant, et le moelleux des draps est agréable. S'il n'y avait pas cette insupportable odeur de mort au conditionnel qui hante tous les lieux de cette espèce, elle pourrait se croire à la maison. Mais non. Tout pue l'urgence et la médication. L'air est irrespirable de pureté artificielle. Désinfectée.
Pourtant il faut qu'elle ouvre les yeux, sans cela on ne cessera pas de tourbillonner autour d'elle comme elle sent qu'on le fait à présent.
Un œil, puis l'autre.
Tout tourne. Des bulles d'or éclatent devant ses yeux tandis que se forment des silhouettes fantomatiques. Blanches.
Les voix se font plus distinctes, tandis que le monde se stabilise comme un carrousel qui ferait grève. La jeune fille cligne des paupières en grimaçant de douleur, ses pupilles hypersensibles souffrent de cette clarté aveuglante d'évidence vulgaire. Tandis qu'elle cherche des yeux un peu d'ombre, désespérément, les visages apparaissent sous les masques, blancs.
« Bienvenue sur ImperialDream », saisit-elle enfin.
Re: Etrange...
Et alors que la lumière d'ID l'emplissait de sa chaleur bienfaitrice, quatre hommes la saisirent par le bras et lui enroulèrent ses minces poignets d'anneaux de fer.
"Bienvenue dans la tyrannie, Mademoiselle. Veuillez nous décliner votre nom, votre date de naissance, votre domicile, l'identité de votre entourage, vos mensurations et vos secrets les plus intimes."
Le premier homme sortit un calepin et commença à griffonner quelques mots sur le premier feuillet jaune. Il lui lança un regard inquisiteur et répéta :
"Bienvenue dans la tyrannie mademoiselle."
Bref, petit délire passé, bienvenue parmi nous. Si tu recherches effectivement le partage, il y a de quoi te servir : comme j'ai pu le voir, tu as lu toutes les chartes (et c'est vachement bien ) donc tu as pu aussi entrevoir la notion du "don contre don" qui régit ce forum. Toute intervention mérite réponse et ouverture sur un débat pour faire progresser l'artiste sur son œuvre ; on développe ses idées, la forme de l'oeuvre et on converse objectivement (et un peu subjectivement aussi ^^) dessus.
Et tu nous as connu par EeH ? Chouette !
"Bienvenue dans la tyrannie, Mademoiselle. Veuillez nous décliner votre nom, votre date de naissance, votre domicile, l'identité de votre entourage, vos mensurations et vos secrets les plus intimes."
Le premier homme sortit un calepin et commença à griffonner quelques mots sur le premier feuillet jaune. Il lui lança un regard inquisiteur et répéta :
"Bienvenue dans la tyrannie mademoiselle."
Bref, petit délire passé, bienvenue parmi nous. Si tu recherches effectivement le partage, il y a de quoi te servir : comme j'ai pu le voir, tu as lu toutes les chartes (et c'est vachement bien ) donc tu as pu aussi entrevoir la notion du "don contre don" qui régit ce forum. Toute intervention mérite réponse et ouverture sur un débat pour faire progresser l'artiste sur son œuvre ; on développe ses idées, la forme de l'oeuvre et on converse objectivement (et un peu subjectivement aussi ^^) dessus.
Et tu nous as connu par EeH ? Chouette !
Re: Etrange...
Bienvenue parmi nous ^^
Laumie- Talent Divin
- Nombre de messages : 6329
Age : 38
Localisation : Landes
Emploi/loisirs : PC, Lecture, Vélo, Voiture, Balades, Lèche-vitrine, délires ...
Votre talent : Aucun
Points : 6448
Date d'inscription : 22/05/2009
Re: Etrange...
Bienvenue.
B.- Talent Divin
- Nombre de messages : 4396
Votre talent : Écriture
Points : 4555
Date d'inscription : 23/02/2009
Re: Etrange...
Un brouahaha étrange autour d'elle. Où est passé le silence? Où sont-passés ses mots silencieux ? Disparus envolés... La colère l'envahit. Où les ont-ils emmenés, ses mots de glaces, ses mots de terre, ses mots dans l'air qui s'envole, s'envole au fil du temps, au fil du vent, au fil des pensées? Où l'ont-ils emmennée, elle, loin de son silence, loin de sa solitude, loin de son noir si parfait? Pourquoi ses yeux fermés censés voir un néant magique perçoivent-ils cette lumière parasite ? Et puis ces voix qui ne font pas attention, qui l'ignorent... Qu'elles s'en aillent...
Elle bouge un bras. Le geste est lourd, lent, retombe fatalement sur quelque chose de mou et dur en même temps. Surprise, elle soulève lentement une paupière, puis l'autre, et les referme tout de suite. Un rêve...
Le noir est parti. Le néant est parti. Et avec, la solitude.
Blancheur immaculée, blanc de magie.
Et parmis ce blanc, quelques points se forment. Des points de couleurs. Des points qui grossissent, grandissent, s'affinent. On est penché au dessus d'elle. On s'affère. On est presque heureux qu'elle se réveille. Enfin. Qui sont-ils? Etaient-ils là, avant? Avant tout ça?
"Bienvenue parmis nous..."
Un nouveau départ?
"Bienvenue" "Bienvenue"
Ils s'adressent à elle, l'accueille dans un nouveau monde.
Elle ouvre complètement les paupières. Tente de capter leur regard. Ses lèvres s'agitent inutilement d'abord, et puis enfin, elle lâche un mot, un seul...
"Merci"
Elle bouge un bras. Le geste est lourd, lent, retombe fatalement sur quelque chose de mou et dur en même temps. Surprise, elle soulève lentement une paupière, puis l'autre, et les referme tout de suite. Un rêve...
Le noir est parti. Le néant est parti. Et avec, la solitude.
Blancheur immaculée, blanc de magie.
Et parmis ce blanc, quelques points se forment. Des points de couleurs. Des points qui grossissent, grandissent, s'affinent. On est penché au dessus d'elle. On s'affère. On est presque heureux qu'elle se réveille. Enfin. Qui sont-ils? Etaient-ils là, avant? Avant tout ça?
"Bienvenue parmis nous..."
Un nouveau départ?
"Bienvenue" "Bienvenue"
Ils s'adressent à elle, l'accueille dans un nouveau monde.
Elle ouvre complètement les paupières. Tente de capter leur regard. Ses lèvres s'agitent inutilement d'abord, et puis enfin, elle lâche un mot, un seul...
"Merci"
Re: Etrange...
À ce mot, enfin prononcé, on se presse autour du grand lit aux draps blancs.
- Elle est réveillée, indique un jeune homme chétif aux cheveux noirs bouclés et à l'accent trainant.
- C'était le moment ! s'écrie une petite blonde qui tournait dans la chambre comme un fauve en cage. Elle commençait à nous les briser, la Belle au Bois dormant.
- Mais non, répond un grand garçon étique qui semblait perpétuellement émerger de son lit, elle avait besoin de récupérer. C'est pour cela qu'on l'a amenée ici, d'ailleurs. Maintenant, la vie coule à nouveau dans ses veines, elle va pouvoir se relever et se lancer sur le chemin heureux de la création. Car toute vie est création et non pas simple réflexion, qui ne serait que stérile analyse d'un monde dont la compréhension profonde ne doit passer que par le ressenti véritable et...
- Abrège, Krishna ! lui lance le premier, agacé. Mademoiselle n'a pas besoin d'un cours de bouddhisme new-age, elle a besoin de repos visiblement.
- D'accord, reprend un grand type à la tignasse également bouclée, mais tout de même, on ne peut pas la garder ici si elle passe son temps à ronfler à l'infirmerie. Notre organisme ne peut pas se permettre ce genre de mécanisme qui tournerait à perte sur le long terme.
- Oh, on peut bien la laisser là, qu'avons-nous à perdre ? demande le second jeune homme qui tient par la taille une jeune fille aux cheveux noirs, habillée comme Sarah Bernhardt.
- Il a raison, dit cette dernière, on est des artistes après tout, pas des fonctionnaires.
- Peut-être mais ce n'est pas en faisant preuve de laxisme qu'on parviendra à mener notre entreprise sur le chemin de la réussite, reprend l'autre. Il faut qu'elle paye son séjour parmi nous, comme tous les autres.
- Plop, concéde un troisième garçon, aussi grand que le précédent mais qui était resté affalé sur une chaise dans un coin, profondément absorbé dans la contemplation de l'écran de sa Gameboy.
- Je ne voudrais pas m'immiscer, fait timidement le premier, mais notre tyran n'a pas tout tort. D'autant que si elle paye, ce sera bénéfique pour elle puisqu'elle nous ouvrira les portes de son monde. Je propose qu'on attende encore quelques heures afin de la laisser reprendre toutes ses forces, et ensuite nous la mettrons au courant de la situation exacte.
La jeune fille qui laissait son regard flotter d'un protagoniste à l'autre, sans comprendre exactement de quoi ceux-ci discouraient, a soudain une illumination. "Payer". Elle vient de comprendre soudainement de quoi voulaient parler le grand échevelé et le petit noireau à lunettes. Dans un geste lent qui a le mérite de faire taire l'assemblée entière, elle tire de sa poche quelques feuilles de papier pliées en quatre, les ouvre et les tend à la personne la plus proche de son chevet.
- Vous voyez, lançe le grand maigre, elle se souvient de pourquoi elle est là ! Avec un peu de patiente et de tolérance, on obtient tout ce que l'on veut, car il suffit d'être à l'écoute harmonieuse de soi-même pour parvenir à la compréhension de l'autre et ainsi réussir à vivre dans un monde ou les problèmes se dissoudraient d'eux-mêmes dans la béatitude de...
- La ferme ! le coupe celui qui s'était fait appeler "tyran". Voyons plutôt ce qui se trouve sur ce papier.
Il arrache la feuille des mains de son voisin et posa les yeux sur la première page. Le titre surplombait quatre paragraphes d'une écriture fine, tracée à l'encre bleue. Une seule lettre : "N".
- Bon, on accepte ? demande la jeune fille blonde en tentant de lire par dessus (ou par dessous) l'épaule de l'autre. Histoire qu'on puisse retourner vaquer à nos occupations et que l'affaire soit réglée. Elle est nouvelle, elle est nouvelle. C'est pas parce qu'elle nous est arrivée dans cet état critique qu'il faut la traiter autrement. Elle comprendra bien assez vite le fonctionnement de la communauté.
- D'ailleurs, elle est encore jeune, signale la jeune fille aux cheveux noirs. Je suis persuadée que c'est une recrue prometteuse, et il ne faut pas aller trop vite en besogne. Laissez-lui le temps de s'adapter à son nouvel environnement.
- Moi je propose qu'on la laisse émerger, lançe celui qui portait des lunettes. Après quoi, on l'enverra faire un tour à la bibliothèque histoire qu'elle récupère un peu et nous verrons pour le reste une fois qu'elle sera à nouveau pétulante de santé. In libro veritas.
- On fait ça ! tranche la blonde. Par contre, épargne-nous les proverbes latins, toi.
- Je t'épargnerai tout ce que tu veux quand tu seras grande !
- Crève, espèce de phoque binoclard.
- Meurs toi aussi, vieux phasme asthmatique.
Les agités se retirent dans un heureux brouhaha tandis que la nouvelle arrivante se redresse péniblement sur son lit. Il ne reste plus qu'une seule personne face à elle, le grand brun à la Gameboy.
- Bonjour, fait timidement la jeune fille.
- Plop, répond l'autre sans relever la tête.
- Elle est réveillée, indique un jeune homme chétif aux cheveux noirs bouclés et à l'accent trainant.
- C'était le moment ! s'écrie une petite blonde qui tournait dans la chambre comme un fauve en cage. Elle commençait à nous les briser, la Belle au Bois dormant.
- Mais non, répond un grand garçon étique qui semblait perpétuellement émerger de son lit, elle avait besoin de récupérer. C'est pour cela qu'on l'a amenée ici, d'ailleurs. Maintenant, la vie coule à nouveau dans ses veines, elle va pouvoir se relever et se lancer sur le chemin heureux de la création. Car toute vie est création et non pas simple réflexion, qui ne serait que stérile analyse d'un monde dont la compréhension profonde ne doit passer que par le ressenti véritable et...
- Abrège, Krishna ! lui lance le premier, agacé. Mademoiselle n'a pas besoin d'un cours de bouddhisme new-age, elle a besoin de repos visiblement.
- D'accord, reprend un grand type à la tignasse également bouclée, mais tout de même, on ne peut pas la garder ici si elle passe son temps à ronfler à l'infirmerie. Notre organisme ne peut pas se permettre ce genre de mécanisme qui tournerait à perte sur le long terme.
- Oh, on peut bien la laisser là, qu'avons-nous à perdre ? demande le second jeune homme qui tient par la taille une jeune fille aux cheveux noirs, habillée comme Sarah Bernhardt.
- Il a raison, dit cette dernière, on est des artistes après tout, pas des fonctionnaires.
- Peut-être mais ce n'est pas en faisant preuve de laxisme qu'on parviendra à mener notre entreprise sur le chemin de la réussite, reprend l'autre. Il faut qu'elle paye son séjour parmi nous, comme tous les autres.
- Plop, concéde un troisième garçon, aussi grand que le précédent mais qui était resté affalé sur une chaise dans un coin, profondément absorbé dans la contemplation de l'écran de sa Gameboy.
- Je ne voudrais pas m'immiscer, fait timidement le premier, mais notre tyran n'a pas tout tort. D'autant que si elle paye, ce sera bénéfique pour elle puisqu'elle nous ouvrira les portes de son monde. Je propose qu'on attende encore quelques heures afin de la laisser reprendre toutes ses forces, et ensuite nous la mettrons au courant de la situation exacte.
La jeune fille qui laissait son regard flotter d'un protagoniste à l'autre, sans comprendre exactement de quoi ceux-ci discouraient, a soudain une illumination. "Payer". Elle vient de comprendre soudainement de quoi voulaient parler le grand échevelé et le petit noireau à lunettes. Dans un geste lent qui a le mérite de faire taire l'assemblée entière, elle tire de sa poche quelques feuilles de papier pliées en quatre, les ouvre et les tend à la personne la plus proche de son chevet.
- Vous voyez, lançe le grand maigre, elle se souvient de pourquoi elle est là ! Avec un peu de patiente et de tolérance, on obtient tout ce que l'on veut, car il suffit d'être à l'écoute harmonieuse de soi-même pour parvenir à la compréhension de l'autre et ainsi réussir à vivre dans un monde ou les problèmes se dissoudraient d'eux-mêmes dans la béatitude de...
- La ferme ! le coupe celui qui s'était fait appeler "tyran". Voyons plutôt ce qui se trouve sur ce papier.
Il arrache la feuille des mains de son voisin et posa les yeux sur la première page. Le titre surplombait quatre paragraphes d'une écriture fine, tracée à l'encre bleue. Une seule lettre : "N".
- Bon, on accepte ? demande la jeune fille blonde en tentant de lire par dessus (ou par dessous) l'épaule de l'autre. Histoire qu'on puisse retourner vaquer à nos occupations et que l'affaire soit réglée. Elle est nouvelle, elle est nouvelle. C'est pas parce qu'elle nous est arrivée dans cet état critique qu'il faut la traiter autrement. Elle comprendra bien assez vite le fonctionnement de la communauté.
- D'ailleurs, elle est encore jeune, signale la jeune fille aux cheveux noirs. Je suis persuadée que c'est une recrue prometteuse, et il ne faut pas aller trop vite en besogne. Laissez-lui le temps de s'adapter à son nouvel environnement.
- Moi je propose qu'on la laisse émerger, lançe celui qui portait des lunettes. Après quoi, on l'enverra faire un tour à la bibliothèque histoire qu'elle récupère un peu et nous verrons pour le reste une fois qu'elle sera à nouveau pétulante de santé. In libro veritas.
- On fait ça ! tranche la blonde. Par contre, épargne-nous les proverbes latins, toi.
- Je t'épargnerai tout ce que tu veux quand tu seras grande !
- Crève, espèce de phoque binoclard.
- Meurs toi aussi, vieux phasme asthmatique.
Les agités se retirent dans un heureux brouhaha tandis que la nouvelle arrivante se redresse péniblement sur son lit. Il ne reste plus qu'une seule personne face à elle, le grand brun à la Gameboy.
- Bonjour, fait timidement la jeune fille.
- Plop, répond l'autre sans relever la tête.
Dernière édition par MrSonge le Jeu 3 Juin 2010 - 15:56, édité 2 fois
Re: Etrange...
Yo, bienvenue Alain Delon !
( Amelie Nothomb j'aime pas moi)
( Amelie Nothomb j'aime pas moi)
Lou- Shérif(ette)
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Date d'inscription : 03/10/2008
Re: Etrange...
Bienvenue à toi (Ôooo mon frère xD) demoiselle.
A présent, je t'invite à faire un tour du coté du Trombinoscope que l'on puisse mettre un visage sur tes mots
A présent, je t'invite à faire un tour du coté du Trombinoscope que l'on puisse mettre un visage sur tes mots
Invité- Invité
Re: Etrange...
MrSonge a écrit:(moi non plus, j'aime pas )
On est 3
Laumie- Talent Divin
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Date d'inscription : 22/05/2009
Re: Etrange...
J'ai oublié de compter ton égo surdimensionné, effectivement
Laumie- Talent Divin
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Re: Etrange...
Bienvenue ! Aller maintenant on se dirige sagement vers le trombi et on poste un petite photo
Invité- Invité
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