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EvaDevilleroy
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Message  Démon des Airs Sam 10 Juil 2010 - 15:59



Merci d'avance pour vos commentaires.

Pour retourner sur le texte, c'est là : https://imperialdreamer.1fr1.net/nouvelles-f120/en-confidence-t2724.htm#70145
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Message  EvaDevilleroy Sam 10 Juil 2010 - 17:15

Bonjour,

Alors je m'y mets, mes remarques sont subjectives bien entendues, c'est juste mon ressenti, tu prends ou pas, comme tu veux...

J’ai sept ans. Je suis là, tout seul dans un désert immense, très loin de toute civilisation.
C’est un endroit où le soleil calcine tout ce qu’il touche du bout de ses rayons, je n'aurai pas mis "du bout" car tu as un contraste entre le fait de bruler qui est très violent, en profondeur, et le "du bout des doigts" qui semble léger, comme superficiel où les bouteilles de verre fondent par réfraction, où les œufs cuisent sur des roches de lave.

Mes parents sont bien loin, bien au-delà des dunes. Ils somnolent à l’ombre d’une bâche tendue par les piquets. Nous sommes séparés par une forêt d’épineux infranchissable aux épines acérées longues comme des doigts. Seul le littoral permet de la contourner, à condition de nager. C’est plutôt agréable, d’ailleurs, car je suis dans un des endroits les plus chauds de la planète. Il n’y a pas d’ombre. Imaginez, sur mon petit corps parfaitement adapté à son environnement, le plaisir frissonnant que j’ai à me laisser incendier. très joliment dit le contraste frisson/incendie parce que c'est vrai que quand on a trop chaud, des fois on frissone (ça m'est arrivée pas plus tard qu'hier soir 30° sur Panam Very Happy ) Le silence est absolu, hormis peut-être les battements de mon cœur sur les tempes. Les sons sourds et mats, lorsqu’il y en a, ne se propagent qu’avec difficulté dans cet air dilaté qui vibre fortement tout autour de moi (, air qui se) et qui se transmue (j'aurai mis transforme, mais c'est subjectif) en mirage si je lève le regard à hauteur d’horizon. Quelques crabes vivaces filent sous mes pieds sous les pieds ? pas entre les pieds ? tu es en train de les écraser ces pauv' crabes... , effrontés, curieux et sympathiques je n'aurai mis que deux adjectifs, je trouve que c'est suffisant.... Je m’approche de l’eau. La dune plonge dans une mer de plomb fondu, qui n’a de Rouge que le nom. Pourquoi tu mets une majuscule à "Rouge", me^me si c'est son nom je ne pense pas que cela s'écrive Dune Rouge, mais bien Dune rouge, de plus dans cette phrase tu dis bien qu'll n'est pas rouge tu parles donc de la couleur pas du nom. Le vent est tombé.

Un léger clapotis attire soudain mon attention, interrompant ma rêverie sur l’origine du monde.

Ce clapotis m’intrigue car l’eau est d’une immobilité telle que le moindre bruissement contact ?, la moindre goutte, la moindre mouche, sembleraient incongrus en la ridant bof cette fin de phrase. "le moindre contact provoquerait des ondes/rides révélatrices" ?. Le monde entier est immobile, en suspension autour de moi. Je ne sais pas si cela peut avoir des conséquences sur le système solaire, je n’en suis pas sûr. Mais en tout cas, je me sens en parfaite harmonie avec cet univers. Car il s’agit bien d’Univers. tu nemettais pas de majuscule deux mots plus tôt et là tu en mets, je suppose que c'est 1 effet comme pour rendre le mot plus significatif ? mais ça fait bizzarre... Je suis si isolé, petit d’homme sur une planète bizarre, surchauffée, sur le point de fondre, d’éructer, de trembler, de jaillir en flots incandescents par les volcans tout proches. Il y a, non loin de là, derrière les épineux, des fumeroles et autres lacs d’acide sulfurique dont la transparence au soleil les font ressembler à de l’eau pure et paisible. Combien de légionnaires, au cours de marches éreintantes, séduits et attirés par leur clarté, y ont laissés la chair de leurs pieds jusqu’à l’os. L’endroit n’est pas hostile, non, il est surréaliste et je l’aime. Un enfer brûlant à la beauté glacée j'aime beaucoup ta phrase, c'est très beau. Ce silence me fait penser à l’espace intergalactique mot un peu lourd qui gache la poésie de la phrase, tu peux peut être trouver plus léger et puis expliqué peut être pourquoi . Enfin tel que je l’imagine dans ma tête d’enfant.

Aussi, lorsque ce clapotis insolite. fait quoi ? résonne ? il manque un verbe.. Je tourne la tête...

C’est alors que je la vois. De la famille des requins, elle avance timidement et ses ailes créent ce léger clapotis qui vient sur mes pieds en un frou-frou délicat. La raie s’arrête à ma hauteur, dans à peine vingt centimètres d’eau. Elle se tourne majestueusement vers moi et nous nous immobilisons face à face. Puis, alors que je me penche, elle me répond en un salut de Samouraï euh pour ma culture tu peux m'expliquer ce que c'est un salut de samourai s'il te plait ?, ce qui déclenche chez moi un petit rire sans écho. Après nous être mesurés dans ce silence minéral, je tends doucement ma main. La raie s’approche, s’approche encore, ondulant à peine de la bordure de ses ailes. Il ne reste que quelques centimètres d’eau autour d’elle.

Je pourrais tenter de m’en emparer stupidement comme n’importe quel petit garçon. De son côté, elle pourrait m’attaquer, oui bien sûr, m’emporter la main ou me planter son aiguillon venimeux dans le bras en une volte face instantanée. Non, non. Là ! Tout doux ! Je descends mes doigts sur elle, et lui gratte la tête derrière ses yeux protubérants qui suivent ma main en louchant. Je ne savais pas qu’elles adoraient ça. Hein ? C’est bon ? (Également) Puis je caresse ses ailes frémissantes. Nous continuons à nous observer, et précisément à cet instant, j’ai l'impression mystérieuse la mystérieuse impression de recevoir – de je ne sais qui ben si tu sais qu'elle vient de l'animal !- la « Grâce ». Je la caresse toujours. Elle se laisse faire, me faisant face. Ses yeux plongent dans les miens. Nous sommes tout aussi étonnés l’un que l’autre. C’est l’évidence suprême. Nous prenons tout le temps, toute l’éternité pour nous contempler et nous étonner. Derrière « ma » raie, pendant ce temps, passe un requin-marteau à toute vitesse à quelques mètres d’elle. L’eau est si cristalline, si transparente, que ces animaux me paraissent voler sans aucun support, sans pesanteur, hors du temps tels les vaisseaux spatiaux que je croiserai plus tard sur les toiles de Dali ou dans mes pérégrinations d’aviateur. ça ce n'est pas utile, c'est dans un souvenir que tu as de ton enfance ? pour la lecture ça fait un flashback à l'envers qui n'est pas agréable je trouve

« Je suis de votre monde, et vous êtes du mien », semblons-nous nous dire. Osmose grandiose.
Un mot me vient alors, tandis que nous poursuivons notre face à face amical et animal : « Confiance ! »

Je prends tout à coup conscience, n’ai-je pas l’âge de raison, de ce que veut vraiment dire ce mot : « Confiance ».
Confiance, et tout est possible ! Et la peur s’évanouit, se dilue. La confiance est à l’opposé de la peur. Sans confiance, pas d’amitié, pas d’amour. Sans confiance, personne n’ose franchir un pont, n’ose voler dans un avion, ne grimpe les étages d’un gratte-ciel, ne passe une frontière, ne serre la main d’un inconnu, ne signe un contrat, n’embrasse son ou sa partenaire. La confiance rend les toutes les choses improbables possibles. La confiance est majeure. Elle est ou elle n’est pas. C’est un bien si précieux ! Elle ne se mesure pas, ne se laisse pas prendre, ne s’apprivoise pas. Elle ne s’achète pas. Elle est volatile. Elle est intuitive, elle est sensitive. Elle n’est jamais gagnée. Tout comme l’amour ? Et si ce n’était pas le même mot ?

Six ans, sept ans, c’est l’âge où les questions se posent, où les évènements les plus merveilleux - autant que les plus sordides ben tu casses un peu la magie là, reste dans le positif peut être ? les plus bouleversants ? - s’impriment dans le votre (idée remplacer "le" par "votre" pour + de complicité avec le lecteur ?)cortex (esprit c'est plus joli ?) pour la vie. Définitivement.
Ce moment magique, ce face à face que la nature m’a offert, est resté dans la mémoire du petit garçon que je veux toujours être… Il m’a souvent donné du courage dans les instants difficiles.
Il m’a surtout inoculé le désir, le rêve, la passion du vol, qu’il soit aquatique ou aérien.

Ce moment, je veux vous l’offrir… en confidence.
OK pour ta conclusion mais il ne faut pas parler de ton regard d'adulte avant la fin je trouve (quand tu parles de Dali).
Ca casse le charme, on ne sait pas à quoi s'attendre et c'est ça qui est bien dans ta nouvelle. On se demande où il est, quel âge il a , qu'est ce qui va se passer avec les animaux. D'ailleurs l'arrivée de l'autre requin n'est peut être pas utile, si ?
En tout cas, lecture très agréable, merci !
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Message  Gavroche Dim 11 Juil 2010 - 8:29

lu
Beaucoup mieux écrit, avec une constance de ton qu'il n'y avait pas dans ta précédente nouvelle.
Par contre, pour la fin, le chapitre sur la confiance, je ne peux m'empêcher de penser au petit prince de Saint-Exupéry. C'est le même thème et c'est beaucoup mieux dit par lui...
Enfin, la référence est tellement évidente que je ne peux m'empêcher de faire la comparaison. Et c'est difficile de tenir la route face à ce chef d'oeuvre de poésie et de philosophie...
Je n'accroche pas vraiment sur la conclusion. A vrai dire je le trouve inutile et un peu "péremptoire". Ca casse avec le reste de la nouvelle, assez poétique par contre.
Et j'aurais arrêté la nouvelle juste avant sur "et si ce n’était pas le même mot ?" (malgré mes réserves sur ce passage)
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Message  Démon des Airs Mar 13 Juil 2010 - 15:18

Merci Eva, c'est du sacré boulot,

Très intéressantes, tes remarques. J'en annote quelques unes en bleu.
De plus, je trouve que tu as raison sur Dali et le requin : Virés !
Par ailleurs, j'ai "redistribué" les paragraphes et rajoutés quelques détails.
Dis-moi ce que tu en penses, si tu veux bien et si tu as le temps.

Bonne journée.

Démon des Airs

EvaDevilleroy a écrit:Bonjour,

Alors je m'y mets, mes remarques sont subjectives bien entendues, c'est juste mon ressenti, tu prends ou pas, comme tu veux...

J’ai sept ans. Je suis là, tout seul dans un désert immense, très loin de toute civilisation.
C’est un endroit où le soleil calcine tout ce qu’il touche du bout de ses rayons, je n'aurai pas mis "du bout" car tu as un contraste entre le fait de bruler qui est très violent, en profondeur, et le "du bout des doigts" qui semble léger, comme superficiel
c'est justement ce que j'aime dans ce contraste : la légèreté avec laquelle les rayons crament tout sur leur passage.
où les bouteilles de verre fondent par réfraction, où les œufs cuisent sur des roches de lave.

Mes parents sont bien loin, bien au-delà des dunes. Ils somnolent à l’ombre d’une bâche tendue par les piquets. Nous sommes séparés par une forêt d’épineux infranchissable aux épines acérées longues comme des doigts. Seul le littoral permet de la contourner, à condition de nager. C’est plutôt agréable, d’ailleurs, car je suis dans un des endroits les plus chauds de la planète. Il n’y a pas d’ombre. Imaginez, sur mon petit corps parfaitement adapté à son environnement, le plaisir frissonnant que j’ai à me laisser incendier. très joliment dit le contraste frisson/incendie parce que c'est vrai que quand on a trop chaud, des fois on frissone (ça m'est arrivée pas plus tard qu'hier soir 30° sur Panam Very Happy )
Merci
Le silence est absolu, hormis peut-être les battements de mon cœur sur les tempes. Les sons sourds et mats, lorsqu’il y en a, ne se propagent qu’avec difficulté dans cet air dilaté qui vibre fortement tout autour de moi (, air qui se)
Je préfère garder car je trouve qu'il y a sinon une éventuelle difficulté inutile de lecture entre les sons et l'air
et qui se
transmue (j'aurai mis transforme, mais c'est subjectif) Bah, tu as peut-être raison mais je préfère transmue, c'est moins banal... en mirage si je lève le regard à hauteur d’horizon. Quelques crabes vivaces filent sous mes pieds sous les pieds ? Ah ! J'ai viré les crabes aussi ;o) pas entre les pieds ? tu es en train de les écraser ces pauv' crabes... , effrontés, curieux et sympathiques je n'aurai mis que deux adjectifs, je trouve que c'est suffisant .... Je m’approche de l’eau. La dune plonge dans une mer de plomb fondu, qui n’a de Rouge que le nom. Pourquoi tu mets une majuscule à "Rouge", me^me si c'est son nom je ne pense pas que cela s'écrive Dune Rouge, mais bien Dune rouge, de plus dans cette phrase tu dis bien qu'll n'est pas rouge tu parles donc de la couleur pas du nom.

Alors là, le nom se réfère à Mer Rouge. Mer Rouge, ou Mer Noire, prennent des majuscules, d'après mes vérifications sommaires. Or je trouve plus clair et plus juste, puisque je me réfère à un nom propre, d'utiliser la majuscule. C'est aussi un peu un jeu de mot.
Le vent est tombé.

Un léger clapotis attire soudain mon attention, interrompant ma rêverie sur l’origine du monde.

Ce clapotis m’intrigue car l’eau est d’une immobilité telle que le moindre bruissement contact ?, la moindre goutte, la moindre mouche, sembleraient incongrus en la ridant bof cette fin de phrase. "le moindre contact provoquerait des ondes/rides révélatrices" ?.
J'ai remanié la phrase, tu as entièrement raison. C'était pô beau ! de même que j'ai viré le bruissement, qui était une "image sonore" compliquée et critiquable.
Le monde entier est immobile, en suspension autour de moi. Je ne sais pas si cela peut avoir des conséquences sur le système solaire, je n’en suis pas sûr. Mais en tout cas, je me sens en parfaite harmonie avec cet univers. Car il s’agit bien d’Univers. tu nemettais pas de majuscule deux mots plus tôt et là tu en mets, je suppose que c'est 1 effet comme pour rendre le mot plus significatif ? mais ça fait bizzarre...
Oui, je maintiens la majuscule, car je trouve qu'à elle seule, elle évoque quelque chose de mystique (un peu comme la majuscule de Dieu).

Je suis si isolé, petit d’homme sur une planète bizarre, surchauffée, sur le point de fondre, d’éructer, de trembler, de jaillir en flots incandescents par les volcans tout proches. Il y a, non loin de là, derrière les épineux, des fumeroles et autres lacs d’acide sulfurique dont la transparence au soleil les font ressembler à de l’eau pure et paisible. Combien de légionnaires, au cours de marches éreintantes, séduits et attirés par leur clarté, y ont laissés la chair de leurs pieds jusqu’à l’os. L’endroit n’est pas hostile, non, il est surréaliste et je l’aime. Un enfer brûlant à la beauté glacée j'aime beaucoup ta phrase, c'est très beau. Merci. Ce silence me fait penser à l’espace intergalactique mot un peu lourd qui gache la poésie de la phrase, tu peux peut être trouver plus léger et puis expliqué peut être pourquoi .
J'ai mis intersidéral, ça sonne mieux qu'interGaLaCtiK. Bien vu. Quant à expliquer pourquoi, je renonce. Je pense (enfin j'espère), quel le mot à lui seul est assez suggestif.
Enfin tel que je l’imagine dans ma tête d’enfant.

Aussi, lorsque ce clapotis insolite. fait quoi ? résonne ? il manque un verbe..
Je laisse, car c'est un peu comme lorsque l'on est interrompu dans ses pensée : ça reste en suspend, tu vois? Et puis ça laisse au lecteur la liberté de mettre le verbe qu'il veut et donc de mieux participer à l'histoire...
Je tourne la tête...

C’est alors que je la vois. De la famille des requins, elle avance timidement et ses ailes créent ce léger clapotis qui vient sur mes pieds en un frou-frou délicat. La raie s’arrête à ma hauteur, dans à peine vingt centimètres d’eau. Elle se tourne majestueusement vers moi et nous nous immobilisons face à face. Puis, alors que je me penche, elle me répond en un salut de Samouraï euh pour ma culture tu peux m'expliquer ce que c'est un salut de samourai s'il te plait ?,
Tu sais, c'est le salut des arts martiaux en général : On penche en avant d'une manière plus ou moins cérémonieuse.
ce qui déclenche chez moi un petit rire sans écho. Après nous être mesurés dans ce silence minéral, je tends doucement ma main. La raie s’approche, s’approche encore, ondulant à peine de la bordure de ses ailes. Il ne reste que quelques centimètres d’eau autour d’elle.

Je pourrais tenter de m’en emparer stupidement comme n’importe quel petit garçon. De son côté, elle pourrait m’attaquer, oui bien sûr, m’emporter la main ou me planter son aiguillon venimeux dans le bras en une volte face instantanée. Non, non. Là ! Tout doux ! Je descends mes doigts sur elle, et lui gratte la tête derrière ses yeux protubérants qui suivent ma main en louchant. Je ne savais pas qu’elles adoraient ça. Hein ? C’est bon ? (Également) Puis je caresse ses ailes frémissantes. Nous continuons à nous observer, et précisément à cet instant, j’ai l'impression mystérieuse la mystérieuse impression de recevoir – de je ne sais qui ben si tu sais qu'elle vient de l'animal !-
Non, justement. La "Grâce" est mystique. Donc on ne sait pas trop d'où elle vient, ni trop par qui... à moins d'être croyant en un Dieu... ce qui n'est pas mon cas.
la « Grâce ». Je la caresse toujours. Elle se laisse faire, me faisant face. Ses yeux plongent dans les miens. Nous sommes tout aussi étonnés l’un que l’autre. C’est l’évidence suprême. Nous prenons tout le temps, toute l’éternité pour nous contempler et nous étonner. Derrière « ma » raie, pendant ce temps, passe un requin-marteau à toute vitesse à quelques mètres d’elle. L’eau est si cristalline, si transparente, que ces animaux me paraissent voler sans aucun support, sans pesanteur, hors du temps tels les vaisseaux spatiaux que je croiserai plus tard sur les toiles de Dali ou dans mes pérégrinations d’aviateur. ça ce n'est pas utile, c'est dans un souvenir que tu as de ton enfance ? pour la lecture ça fait un flashback à l'envers qui n'est pas agréable je trouve
Alors là, entièrement d'accord : Viré ! comme le requin et les crabes Surprised) Et en plus, il y a une autre raison que j'expose à Arwen, qui m'en a fait la remarque : l'association d'idée par rapport à St Ex et au Petit Prince. Alors l'aviateur est too much et n'apporte rien, en plus. Viré ! (ça fait du bien ;o)
« Je suis de votre monde, et vous êtes du mien », semblons-nous nous dire. Osmose grandiose.
Un mot me vient alors, tandis que nous poursuivons notre face à face amical et animal : « Confiance ! »

Je prends tout à coup conscience, n’ai-je pas l’âge de raison, de ce que veut vraiment dire ce mot : « Confiance ».
Confiance, et tout est possible ! Et la peur s’évanouit, se dilue. La confiance est à l’opposé de la peur. Sans confiance, pas d’amitié, pas d’amour. Sans confiance, personne n’ose franchir un pont, n’ose voler dans un avion, ne grimpe les étages d’un gratte-ciel, ne passe une frontière, ne serre la main d’un inconnu, ne signe un contrat, n’embrasse son ou sa partenaire. La confiance rend les toutes les choses improbables possibles. La confiance est majeure. Elle est ou elle n’est pas. C’est un bien si précieux ! Elle ne se mesure pas, ne se laisse pas prendre, ne s’apprivoise pas. Elle ne s’achète pas. Elle est volatile. Elle est intuitive, elle est sensitive. Elle n’est jamais gagnée. Tout comme l’amour ? Et si ce n’était pas le même mot ?

Six ans, sept ans, c’est l’âge où les questions se posent, où les évènements les plus merveilleux - autant que les plus sordides ben tu casses un peu la magie là, reste dans le positif peut être ? les plus bouleversants ? - s’impriment dans le votre (idée remplacer "le" par "votre" pour + de complicité avec le lecteur ?)cortex (esprit c'est plus joli ?)
Oui oui ! absolument ! Et je remplace cortex par âme, c'est sensiblement plus mieux bien...
pour la vie. Définitivement.
Ce moment magique, ce face à face que la nature m’a offert, est resté dans la mémoire du petit garçon que je veux toujours être… Il m’a souvent donné du courage dans les instants difficiles.
Il m’a surtout inoculé le désir, le rêve, la passion du vol, qu’il soit aquatique ou aérien.

Ce moment, je veux vous l’offrir… en confidence.
OK pour ta conclusion mais il ne faut pas parler de ton regard d'adulte avant la fin je trouve (quand tu parles de Dali).
Ca casse le charme, on ne sait pas à quoi s'attendre et c'est ça qui est bien dans ta nouvelle. On se demande où il est, quel âge il a , qu'est ce qui va se passer avec les animaux. D'ailleurs l'arrivée de l'autre requin n'est peut être pas utile, si ?
En tout cas, lecture très agréable, merci !

Merci, merci à toi !
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Commentaires pour "En confidence..." Empty Re : Commentaires d'Arwen sur "En confidence"

Message  Démon des Airs Mar 13 Juil 2010 - 16:29

Merci Arwen, ton analyse et courte et synthétique : Elle m'a énormément apportée, et pourtant ce fut dur à avaler.

arwen a écrit:lu
Beaucoup mieux écrit, avec une constance de ton qu'il n'y avait pas dans ta précédente nouvelle.
Merci. Ça fait toujours plaisir à lire. "Dans les étoiles" est une nouvelle complètement loupée. Je l'ai déposée ici sans conviction, pour essayer d'avoir des commentaires : j'ai été servi et ça m'a rasséréné sur la qualité d'intervention des membres et du site ! Vous ne pardonnez rien et c'est tant mieux. C'est la seule façon de progresser.
Par contre, pour la fin, le chapitre sur la confiance, je ne peux m'empêcher de penser au petit prince de Saint-Exupéry. C'est le même thème et c'est beaucoup mieux dit par lui...
Alors là, sur le coup, j'ai fait un bond et j'ai avalé mon clavier (ça va, t'inquiètes, il me reste encore quelques dents). "Quoi !? Serais-je taxé de "pomper" un chef d'œuvre universel ?", me suis-je écrié !
Enfin, la référence est tellement évidente que je ne peux m'empêcher de faire la comparaison. Et c'est difficile de tenir la route face à ce chef d'oeuvre de poésie et de philosophie...
Après réflexion, je me suis calmé. Oui, tu as raison. Non, tu as tord.
- Tu as raison, parce qu'un petit garçon seul dans le désert (note bien que je n'ai pas écrit "à mille miles de toute terre habitée...), qui parle de planète, de confiance, d'animaux, et dont, en plus, le texte évoque un aviateur, alors là, c'est vrai, ça oriente vers un Grand Texte : "Le Petit Prince" ! Il ne manquerait plus qu'il parle d'un monsieur cramoisi et d'une fleur !
- Tu as tord ... eh bien parce que c'est ma vie et que je l'ai vécu ! J'ai
grandit les premières années de ma vie en Afrique et ce que j'ai écrit, je l'ai connu et vécu à cet âge. Et le désert en a inspiré plus d'un.
Il se trouve qu'en plus j'ai été aviateur, et qu'il m'est arrivé de m'abriter sous l'aile de mon avion de brousse pour me protéger de la fournaise d'un soleil tropical. Aussi, lorsque "j'écoute" le Petit Prince (j'écris "j'écoute" car j'adore le CD interprété par Gérard Philipe - si tu ne le connais pas, précipite toi sur internet et débrouille toi pour le trouver - il est fantastique) je n'ai pas honte de dire qu'il m'a arraché des larmes à chaque fois que je l'ai écouté.
Donc, ceci pour dire qu'il est possible qu'il m'ait influencé inconsciemment.
Par conséquent, j'ai repris le texte et cherché à éradiquer tout ce qui pouvait être trop évocateur. Je sais que tu es "surbookée" en juillet, mais si tu veux bien avoir la gentillesse de jeter un coup d'oeil à la nouvelle version, j'aimerais bien avoir ton avis.
En revanche, je ne suis pas d'accord quand tu dis que c'est le même thème. Le texte de St Ex parle d'amitié (le renard), d'amour (la rose), de puissance et d'avarice etc... mais, autant que je me souvienne, il ne traite pas la "confiance".

Bref, une chose est sûre, la nouvelle est complètement foutue si elle évoque de trop près ce chef-d'œuvre universel.

En conclusion, j'ai écrit une histoire à moi avec mes mots et le challenge est d'éliminer le plus de détails qui pourraient risquer de passer sous l'ombre du grand homme (qui n'a pas, par ailleurs, plus que ça mon admiration). C'est ce que j'ai tenté de faire et là, je vois difficilement ce que je peux faire de mieux. Tu me diras ?

Je n'accroche pas vraiment sur la conclusion. A vrai dire je le trouve inutile et un peu "péremptoire". Ca casse avec le reste de la nouvelle, assez poétique par contre.
Et j'aurais arrêté la nouvelle juste avant sur "et si ce n’était pas le même mot ?" (malgré mes réserves sur ce passage)
Dont acte. J'en ai tenté une autre.

Encore merci, Arwen. Tu as mis le doigt sur un point drôlement sensible.
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Message  azul Mar 13 Juil 2010 - 18:50

Alors là, le nom se réfère à Mer Rouge. Mer Rouge, ou Mer Noire, prennent des majuscules, d'après mes vérifications sommaires.
Dans les désignations géographiques, topographiques, etc., si le nom propre est un adjectif, seul ce dernier prend la majuscule : la mer Rouge, la mer Noire.
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Message  Démon des Airs Mar 13 Juil 2010 - 19:50

azul a écrit:
Alors là, le nom se réfère à Mer Rouge. Mer Rouge, ou Mer Noire, prennent des majuscules, d'après mes vérifications sommaires.
Dans les désignations géographiques, topographiques, etc., si le nom propre est un adjectif, seul ce dernier prend la majuscule : la mer Rouge, la mer Noire.

Ok. Merci Azul. Ben pour le coup ça ne change rien mais c'est bien d'avoir la précision.
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Message  Pacô Mar 13 Juil 2010 - 20:37

On peut dire que ça change tout de même une majuscule.
Ce qui est finalement assez important :').
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Message  Démon des Airs Jeu 15 Juil 2010 - 11:03

Voilà.
Je viens de finir la nouvelle version et de la déposer aujourd'hui 15 juillet. Cette fois-ci je ne vois pas ce que je peux faire de mieux.

A moins que l'un de vous... ?

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Message  Nérouje Jeu 15 Juil 2010 - 16:58

Démon des Airs a écrit:Tu as raison, parce qu'un petit garçon seul dans le désert (note bien que je n'ai pas écrit "à mille miles de toute terre habitée...), qui parle de planète, de confiance, d'animaux, et dont, en plus, le texte évoque un aviateur, alors là, c'est vrai, ça oriente vers un Grand Texte : "Le Petit Prince" !
Hé oui... tellement de choses ont été écrites qu'il faut avoir beaucoup de chance pour pondre du n'œuf. Rolling Eyes C'est un pari quasi impossible. M'enfin, pour le réchauffé, je ne suis pas contre. Bien sûr que c'est moins bon que du Saint-Ex', mais c'est aussi différent et ça me convient bien comme ça. Peut être un peu trop moraliste, mais j'ai bien aimé. Twisted Evil
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Message  Pacô Lun 19 Juil 2010 - 14:30

Tiens, voilà un nouveau commentaire :

Un désert où le soleil calcine tout ce qu’il touche du bout de ses rayons,
=> est-ce que le "du bout de ses rayons" est franchement nécessaire ?

où les œufs cuisent sur des roches de lave.
=> comment ça des roches de lave ? La lave, c'est de la roche en fusion... x)

Je suis dans un des endroits les plus chauds de la Terre.
=> on dit pas plus "l'un des endroits" ?

la poussière soyeuse
=> je trouve l'image bizarre... soyeuse, c'est en rapport avec le tissu, de la soie, la perfection des liens qui s'unissent etc. tandis que la poussière est au contraire dispersée, imparfaite... pourquoi un tel oxymore ?

hormis peut-être les battements de mon cœur sur les tempes.
=> sur ou dans les tempes ?

Les sons sourds
=> lis ça à haute voix. Ce serait pour dire des sons sifflants, ce serait bon. Là, il faudrait plus une allitération en "m" ou en "p".
=> suggestions "Les sons mous, mats et mourrants" un truc dans ce genre...

dans cet air dilaté qui vibre fortement
=> oulah... dilaté n'est-il pas justement tout ce qui peut empêcher de vibrer ?

Appréciation linguistique :

C'est un style très calme et très posé.
Ma première remarque s'orientera néanmoins sur le vocabulaire avec cette petite question : ne trouves-tu pas que pour un enfant, il soit un tantinet trop compliqué ? Ou alors, cette histoire est-elle narrée bien après cet évènement, par un "toi" adulte, mais serait-il plus judicieux de le spécifier ?
En exemple :
Je dévale maintenant la poussière soyeuse et m’approche de l’eau.
Le verbe "dévaler" et l'adjectif "soyeuse" ne me semble pas approprié à l'âge de l'enfant, ou du moins, à sa culture. Ou alors, il en a reçu une très bonne, comme à l'époque où les enfants des nobles puis, plus tard, des riches bourgeois recevaient une éducation rigoureuse pour faire d'eux les meilleurs de la cour ou de la société mondaine ^_^.

Tu utilises aussi parfois des images étranges. Enfin, certaines me sont obscure. Comme cette poussière soyeuse justement. Une intention d'entourer le lecteur d'étrange ou alors des images maladroitement formulées ?

C'est néanmoins agréable à lire, bien qu'à certains moments, on s'interroge sur certains mots, sur leur intégrité au sein du texte, puis ensuite, on se demande si tu ne tournes pas un peu trop en rond.
(dans l'expectative du monde... sauf si c'est le monde qui est rond Laughing)

Pour terminer, une phrase convenue, une réplique d'Hugo (ou un vers de Baudelaire si je ne m'abuse) mais néanmoins très belle :
Un enfer brûlant à la beauté glacée.

Appréciation du récit :

Comme dit à la fin de la dernière appréciation, on s'interroge où tu veux en venir au départ. Ce monde chaud, tu le décris une fois, puis une seconde fois. Et le tout, avec la même idée : le fait qu'il soit seul.
Une fois ici :
Je suis là, tout seul au cœur d’un désert immense fait d’eau, de sable et de lave. Un désert où le soleil calcine tout ce qu’il touche du bout de ses rayons, où les bouteilles de verre fondent par réfraction, où les œufs cuisent sur des roches de lave. Imaginez, sur mon petit corps parfaitement adapté à son environnement, le plaisir frissonnant que j’ai à me laisser incendier.

Puis une seconde fois là :
Je suis si isolé, petit d’homme sur cette planète bizarre, surchauffée, sur le point de fondre, d’éructer, de trembler, de jaillir en flots incandescents des volcans tout proches.
Car il y a, non loin de là, derrière les épineux et les dunes, des fumeroles et autres lacs d’acide sulfurique dont la transparence au soleil les font ressembler à de l’eau pure et paisible. Combien de légionnaires, au cours de marches éreintantes, séduits et attirés par leur clarté, y ont laissés la chair de leurs pieds jusqu’à l’os.

Et je n'ai pas très bien compris une chose : pourquoi les parents sont-ils si éloignés ? C'est pour renforcer l'impression première d'être seul et unique au monde ?

Ensuite, approche cette raie. Toute la description autour, cette terre de feu etc. n'est faite que pour parler de cette raie et de cet état de confiance ? J'avoue ne pas avoir cerner le lien entre la description du début et la réflexion de la fin.
Et venons en à cette réflexion : elle débute bien, avec une introduction intelligente, mais il manque une sérieuse part d'objectivité.
N'oublions pas tout de même que, même si la confiance est en effet ce qui pousse l'homme à se rapprocher des autres, la confiance est aussi source de tromperie pour d'autres.

Il y a un philosophe qui parle de ça, si tu es tenté de pousser l'analyse un peu plus loin : Kant avec l'Insociable Sociabilité. Tu m'as fait penser à lui parce que, justement, il parle de cette confiance mère de l'Amour mais aussi mère des querelles.
Du moins, ce qui pousse l'homme à se rapprocher mais aussi à craindre. En vrai, la confiance est l'antagonisme de la crainte. Mais si on y réfléchit bien, trop de confiance peut nuire à ta condition, comme trop de crainte. Il faut faire un juste milieu, assez de confiance et assez de crainte pour trouver l'équilibre parmi tes semblables.

C'était ma réflexion du jour Smile.

Et sinon, cet endroit, on dirait le pic de Magellan, la terre de feu au sud de l'amérique du sud.
Tu pensais à quel endroit toi en écrivant ?
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Message  Démon des Airs Mar 20 Juil 2010 - 14:03

Merci Paco pour ton analyse.

Je réponds directement dans ton texte.
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Message  Démon des Airs Mar 20 Juil 2010 - 16:00

Pacô a écrit:Tiens, voilà un nouveau commentaire :

Un désert où le soleil calcine tout ce qu’il touche du bout de ses rayons,
=> est-ce que le "du bout de ses rayons" est franchement nécessaire ?
Je le pense. J'essaye d'induire l'idée de forte puissance, un peu comme des lasers qui impactent précisément là où ils touchent. (ok, d'accord, c'est peut-être un peu tordu, mais c'est comme ça Smile Je veux exprimer en une phrase, le fait que, lorsque le soleil est très puissant (sous les tropiques), on a vraiment la sensation sur la peau de chaque rayon (sensation subjective évidemment).

où les œufs cuisent sur des roches de lave.
=> comment ça des roches de lave ? La lave, c'est de la roche en fusion... x)
Là aussi, je veux en deux mots exprimer la notion de dureté de la roche (par conséquent on se doute bien qu'elle n'est pas en fusion), la notion de fusion de la lave tellement la roche est brûlante, et informer que la roche provient de la lave des volcans alentours. (Une chanson parle bien de "pierres de lune" ; on se doute bien qu'elle ne viennent pas de la lune) Oui, cet oxymore me plaît.

Je suis dans un des endroits les plus chauds de la Terre.
=> on dit pas plus "l'un des endroits" ?
Je ne pense pas et c'est plus lourd

la poussière soyeuse
=> je trouve l'image bizarre... soyeuse, c'est en rapport avec le tissu, de la soie, la perfection des liens qui s'unissent etc. tandis que la poussière est au contraire dispersée, imparfaite... pourquoi un tel oxymore ?
Parce que le sable du désert au Sahara et aux alentours donne véritablement la sensation de soyeux. Il coule comme une pâte douce, brille et chaque grain est si fin, frictionné par les vents du désert depuis des millénaires, qu'il ressemble à de la poussière sans en être. C'est une impression très spéciale, presque liquide. Il me semble que "poussière soyeuse restitue assez bien cet effet. Tu ne trouve pas?
hormis peut-être les battements de mon cœur sur les tempes.
=> sur ou dans les tempes ?
Je préfère sur les tempes pour deux raisons : la première, c'est visuel, on "voit" les tempes battre sous les pulsations, la deuxième, c'est que "dans les tempes", ça fait un peu chirurgical, il me semble. On est dans le crâne. Bof. Alors pourquoi pas "sur" ?

Les sons sourds
=> lis ça à haute voix. Ce serait pour dire des sons sifflants, ce serait bon. Là, il faudrait plus une allitération en "m" ou en "p".
=> suggestions "Les sons mous, mats et mourrants" un truc dans ce genre...
Je suis d'accord. Et pourtant, dit à haute voix, l'accent est mis sur "soouuurd", ce qui me plaît mieux que "étouffé (trop de é), mat (trop clair), mous (bof) etc.

dans cet air dilaté qui vibre fortement
=> oulah... dilaté n'est-il pas justement tout ce qui peut empêcher de vibrer ?
Non. Un air qui chauffe emmagasine de l'énergie. Il se met à vibrer en se dilatant et devient plus léger. Je n'y peux rien, c'est de la physique. C'est très visible dans le désert ou sur une route surchauffée (d'où les mirages).

Appréciation linguistique :

C'est un style très calme et très posé.
Ma première remarque s'orientera néanmoins sur le vocabulaire avec cette petite question : ne trouves-tu pas que pour un enfant, il soit un tantinet trop compliqué ? Ou alors, cette histoire est-elle narrée bien après cet évènement, par un "toi" adulte, mais serait-il plus judicieux de le spécifier ?
En exemple :
Je dévale maintenant la poussière soyeuse et m’approche de l’eau.
Le verbe "dévaler" et l'adjectif "soyeuse" ne me semble pas approprié à l'âge de l'enfant, ou du moins, à sa culture. Ou alors, il en a reçu une très bonne, comme à l'époque où les enfants des nobles puis, plus tard, des riches bourgeois recevaient une éducation rigoureuse pour faire d'eux les meilleurs de la cour ou de la société mondaine ^_^.
Hé, hé. Tu as deviné. Mais en fait, ce que pense, c'est qu'on s'en fiche. Ce qui compte, c'est ce que l'on reçoit - ou pas - du texte.

Tu utilises aussi parfois des images étranges. Enfin, certaines me sont obscure. Comme cette poussière soyeuse justement. Une intention d'entourer le lecteur d'étrange ou alors des images maladroitement formulées ?
Oui bien sûr que c'est étrange. Le lieu, l'évènement, cette solitude en plein désert, les descriptions sont étranges. C'est bien le but. C'est d'amener le lecteur à sortir de ses repères habituels et à s'imaginer autre chose, qui existe réellement, sur la planète sur laquelle il vit.

C'est néanmoins agréable à lire, bien qu'à certains moments, on s'interroge sur certains mots, sur leur intégrité au sein du texte, puis ensuite, on se demande si tu ne tournes pas un peu trop en rond.
(dans l'expectative du monde... sauf si c'est le monde qui est rond Laughing)

Pour terminer, une phrase convenue, une réplique d'Hugo (ou un vers de Baudelaire si je ne m'abuse) mais néanmoins très belle :
Un enfer brûlant à la beauté glacée.
Ah non. Ça, c'est de moi. Je ne l'ai lu nulle part et si Hugo ou Baudelaire, ou quiconque l'a plagiée, je porte plainte ! LOL Et puis quand bien même ! qu'importe ! Mozart s'est bien inspiré, comme tant d'autres, de Bach... Ou alors, aurais-je le génie d'un Baudelaire ? (Ouaff, ouaff, mdr, lol etc.)

Appréciation du récit :

Comme dit à la fin de la dernière appréciation, on s'interroge où tu veux en venir au départ. Ce monde chaud, tu le décris une fois, puis une seconde fois. Et le tout, avec la même idée : le fait qu'il soit seul.
Une fois ici :
Je suis là, tout seul au cœur d’un désert immense fait d’eau, de sable et de lave. Un désert où le soleil calcine tout ce qu’il touche du bout de ses rayons, où les bouteilles de verre fondent par réfraction, où les œufs cuisent sur des roches de lave. Imaginez, sur mon petit corps parfaitement adapté à son environnement, le plaisir frissonnant que j’ai à me laisser incendier.

Puis une seconde fois là :
Je suis si isolé, petit d’homme sur cette planète bizarre, surchauffée, sur le point de fondre, d’éructer, de trembler, de jaillir en flots incandescents des volcans tout proches.
Car il y a, non loin de là, derrière les épineux et les dunes, des fumeroles et autres lacs d’acide sulfurique dont la transparence au soleil les font ressembler à de l’eau pure et paisible. Combien de légionnaires, au cours de marches éreintantes, séduits et attirés par leur clarté, y ont laissés la chair de leurs pieds jusqu’à l’os.

Ta remarque me fait réfléchir ce point. Je crois que j'ai la réponse : La première fois, je place le petit bonhomme dans son environnement. Point. La deuxième fois, j'amène chez lui une prise de conscience de sa situation. La notion "mystique" apparaît et j'en profite pour élargir la description du coin. En revanche, un mot me semble inutile car il n'apporte pas d'information supplémentaire : "surchauffée". Je pense que je vais le virer.

Et je n'ai pas très bien compris une chose : pourquoi les parents sont-ils si éloignés ? C'est pour renforcer l'impression première d'être seul et unique au monde ?
Seul au monde dans sa notion d'isolement, tout à fait. Unique au monde, point du tout. C'est nulle part exprimé, crois-je.

Ensuite, approche cette raie. Toute la description autour, cette terre de feu etc. n'est faite que pour parler de cette raie et de cet état de confiance ? J'avoue ne pas avoir cerner le lien entre la description du début et la réflexion de la fin.
Bien, je vais décoder, alors : Ce petit garçon, dans ce contexte si particulier, prend conscience (l'âge de raison ?) de son existence sur terre. Le décor l'amène à une forme de mysticisme. Il se sent en osmose avec ce qui l'entoure. Ainsi, lorsque l'animal arrive, il entre en communication avec lui comme il ne l'aurait jamais fait auparavant. Et de là, extrapole sur la notion - universelle - de confiance qui est le socle immatériel de toute relation humaine. Est-ce que ça te va ?
Et venons en à cette réflexion : elle débute bien, avec une introduction intelligente, mais il manque une sérieuse part d'objectivité.
N'oublions pas tout de même que, même si la confiance est en effet ce qui pousse l'homme à se rapprocher des autres, la confiance est aussi source de tromperie pour d'autres.
Ah ah ! Nous y voilà ! Mais cher Paco, les sentiments sont tout sauf objectifs ! Et c'est ça qui est passionnant. Dans notre monde occidental, où la culture de la peur est devenue institutionnelle, nous ne sommes rassurés que par les choses objectives. C'est là le drame. S'il y a un intérêt aux voyages, un seul (je ne parle pas des voyages touristiques où chacun reste dans sa bulle), c'est de se rendre compte que la confiance en l'autre est essentielle pour ne serait-ce que pour survivre (même chez nous d'ailleurs). Comment rencontrer les gens, sinon? Comment établir des liens? Nous sommes actuellement en train de démolir ces valeurs là, l'amour du travail bien fait, la simplicité de vie, la cordialité spontanée. Pour quelle raison ? Elle est politique. Impossible d'en parler ici. Mais il y a de quoi dire... ou écrire sur le sujet. Naturellement, il ne s'agit pas d'être naïf. La confiance, comme l'amour, se mérite chaque jour. La méfiance veille au grain. Personne n'a envie de se faire bananer.
Ce qui est simplement génial, c'est qu'un regard, une attitude, un ton de voix peut donner confiance. Et on est rarement déçu. Est-ce que c'est objectif, ça ?


Il y a un philosophe qui parle de ça, si tu es tenté de pousser l'analyse un peu plus loin : Kant avec l'Insociable Sociabilité. Tu m'as fait penser à lui parce que, justement, il parle de cette confiance mère de l'Amour mais aussi mère des querelles.
Je ne l'ai pas lu, mais en effet, ça m'intéresse. Prochaine lecture.
Du moins, ce qui pousse l'homme à se rapprocher mais aussi à craindre. En vrai, la confiance est l'antagonisme de la crainte. Mais si on y réfléchit bien, trop de confiance peut nuire à ta condition, comme trop de crainte. Il faut faire un juste milieu, assez de confiance et assez de crainte pour trouver l'équilibre parmi tes semblables.
C'est bien évident. Mais qui commence ? La confiance ou la crainte ? Dans le premier cas tu sors de chez toi, tu te fais des amis, tu voyages, tu... écris dans les forums..., bref tu vis ! dans l'autre cas, tu restes chez toi, tu fermes internet, et tu te calfeutres de peur que... bref, tu meurs ! La confiance : pulsion de vie, et la peur : pulsion de mort, comme pourrait dire Freud.

C'était ma réflexion du jour Smile.

Et sinon, cet endroit, on dirait le pic de Magellan, la terre de feu au sud de l'amérique du sud.
Tu pensais à quel endroit toi en écrivant ?
je vois ma dune plonger dans une mer de plomb fondu qui n’a de Rouge que le nom.
.. A ton avis ?
Pas trouvé ?
Ok : Dans une région aux environs de Djibouti, sur la côte des Somalies en mer Rouge. c'est le seul endroit de la planète, à part l'Islande, où la ceinture de feu apparaît hors de l'océan. Paysages absolument fantastiques... et démoniaques.
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Message  Démon des Airs Ven 30 Juil 2010 - 8:56

Au fait, Pacô, en passant par là...
Il y a un philosophe qui parle de ça, si tu es tenté de pousser l'analyse un peu plus loin : Kant avec l'Insociable Sociabilité.
J'ai cherché : introuvable. Dommage.
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Message  Pacô Ven 30 Juil 2010 - 9:52

De quoi qui est introuvable ?
Ah, tu cherchais le livre "insociable sociabilité" ?

Ah fichtre. Non, ça c'est le concept.
Si tu veux le livre c'est (attention c'est long) :
Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolite.

Oui c'est vrai que rien que le titre donne la couleur du texte T_T.
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