les chapitres

Bonjour,

Je me pose une question terriblement terrible en ce moment. A savoir quelles sont les règles dans la création de chapitres. Je m'explique :
à quel moment peut-on couper un chapitre pour en entamer un autre ?

J'imagine que chaque chapitre relate une partie de l'histoire qui doit être close avant de refermer le chapitre mais par exemple peut-on créer un nouveau chapitre alors que nous sommes au milieu d'une scene pour donner un suspens ?

Par exemple dans mon roman go to hell II ou Jess fait un rituel pour voir de quoi il retourne concernant le problème de spectres qui attaquent Damian, à un moment elle voit quelque chose que personne d'autre ne voit et dit "Oh mon dieu"

A ce moment là, j'aurai terminé pour attaquer sur le chapitre suivant afin de garder le suspens et motiver le lecteur à tourner la page, cependant nous sommes au centre d'une scène alors je ne sais pas si je peux.

D'autres part, je suppose qu'il est obligatoire de garder une uniformité dans les chapitres donc ne pas en faire un de 15 pages quand je suivant en fait 6, mais là se pose toujours le problème de savoir quand couper si l'on veut garder cette uniformité.

Bref, je suis un peu perdue dans la coupure de mon roman qui fait 150 pages et ne comportent que 8 chapitres (donc relativement épais)

Merci à ceux qui sauront me répondre.

Salut kat,

Il n'y pas vraiment de règles. Certains, comme Chatam (aïe, j'espère que c'est bien ça) a même comme marque de fabrique de terminer tous ces chapitres (sauf le dernier ) sur une action en suspend (suspend - suspens ! trop fort). Mais le suivant ne repart pas forcément (et même souvent jamais) là ou l'histoire s'est arrêtée. Ce qui t'oblige à lire un peu plus pour découvrir ce qui s'est passé. (ils sont malin ces écrivains )

De plus la longueur des chapitres peut être très variable, c'est plus un élément essentiel par chapitre ou le passage d'un protagoniste à un autre qui guident le découpage des chapitres.
Bref, c'est la cohérence qui doit te guider et non un nombre de pages .

J'espère t'avoir aidé un p'tit peu et content de voir que tu es là

En règle générale, un chapitre, c'est comme une scène de théâtre : à chaque fois qu'il y a un personnage nouveau, un ellipse, un autre lieu, on change de chapitre.

Par exemple, pour go to the hell, si quand elle dit "oh mon dieu", il y a genre des fantômes ou un nouveau perso qui apparait, ça passe. Faut juste pas trop jouer avec sinon ça donne du caca (d'ailleurs pour moi Chatam c'est un peu du caca).

Alors m'est avis que la réponse sera compliquée.
En vérité, je ne sais pas trop s'il y a une règle du "comment découper les chapitres d'un roman."

Si l'on regarde de près, tu as Victor Hugo ou encore Stendhal, ou bien même Voltaire, qui découpent leurs chapitres de manière irrégulière en leur donnant des titres vraiment explicites (qui peuvent parfois gâcher le plaisir). Chaque chapitre aborde une spécificité du récit.
Du style : "Chapitre où l'on s'adore" (Les Misérables" qui ne fait qu'une page et demi, à côté de "La sagesse de Tholomyès" (toujours les Misérables, chapitre suivant) qui quant à lui tient environ six pages.
Personnellement, ils ont beau être des classiques, je trouve ce découpage complètement absurde.

Couper le chapitre en plein milieu d'une action ? Dan Brown ne s'est jamais dérangé pour ça, c'est que ça doit être faisable.
Personnellement, là encore, je trouve ça vraiment mauvais parce que ça renvoie à une ambition cinématographique. Et je ne cesserais jamais de le répéter : le livre n'est pas le cinéma. C'est ce dernier qui doit s'adapter au livre, pas l'inverse.

En vérité, pour ma part et ça ne concerne que moi, je préfère de loin les chapitres organisés, qui développent une idée, une scène etc. le fait qu'ils soient plus ou moins uniformes les uns par rapport aux autres m'importent peu (même si ma maniaquerie me pousse à le faire un peu pour mes propres écrits ^^).
Je pense que le secret du découpage, c'est de savoir ranger son histoire en plusieurs catégories et rester conforme à ses catégories.

Par exemple, si tu découpes ton livre de manière à classer les idées, peu importe que tu coupes en pleine scène : il te faut que l'idée soit achevé dans ton chapitre. Si par exemple c'est au travers d'une discussion et que l'on aborde en premier lieu le décès de Madame Machin (et tout ce qui tourne autour) puis ensuite l'agression de Madame Truc survenue il y a deux semaines, il me semble que rien ne t'empêche de faire un premier chapitre avec l'annonce et le développement du décès de Madame Machin, puis un second chapitre avec l'agression de Madame Truc.
Même si le dialogue est séparé en deux chapitres .

Le secret serait donc, pour moi, de rester logique dans la séparation des chapitres.
Si tu choisis de séparer les idées, tu n'ouvres un chapitre et n'en ferme un autre que lorsqu'une nouvelle idée débute ou qu'une autre prend fin.
Si tu choisir de séparer les idées par des actions, chaque action différente doit être comprise dans un chapitre différent.

Pour moi, il faut trouver une méthode, un ordre et tu t'y tiens jusqu'au terme de l'ouvrage. Il ne s'agit pas d'ouvrir un chapitre pour parfois des actions, d'autres fois des simples réflexions.
L'un ou l'autre doit s'incorporer avec la logique que tu as choisi.

Mais ça ne reste que mon avis .
(et je pense qu'il n'y a pas d'exigence particulière, si ce n'est que ça doit être cohérent. Je répète, si tu regardes plusieurs classiques, tu as l'impression que les auteurs sont givrés d'avoir découpé leurs romans n'importe comment. Pourtant dans le fond, il y a une logique imparable. Hugo vise les idées dans Les Misérables, Stendhal cherche la gradation en palier dans le Rouge et le Noir, et Voltaire sépare chacun de ses arguments dans Candide.)

Merci nico (vi jsuis là mais jme cache ), Lou et Paco.

Pour ma part, j'avoue que je serais tentée de jouer à l'instinct, cest vrai que certaines scènes, je ressens le besoin de les couper justement parce que j'estime que sans les couper, cela ne donne pas l'effet escompté pour le suspens mais je croyais que je n'en avais pas le droit donc je faisais comme qui dirait "abstraction" de mon instinct.

Je n'ai pas lu suffisamment de Dan Brown pour juger de ses chapitres, je ne crois meme pas avoir reussi à depasser le chapitre 1 d'ailleurs mais je vais regarder dans le livre pour voir comment il a construit son truc.

Il semblerait que Dan Brown fasse comme le dénommé Chatam de nico.

Il se la joue au feu de l'amour (sur TF1), je ne sais pas si tu en as déjà vu un. Il lance un passage, il se passe quelque chose de stimulant, et au moment où arrive enfin un truc vraiment encore plus stimulant (une révélation dans les 5 secondes qui arrivent, l'intervention d'un nouveau personnage etc.) pof, la scène est coupée et on en passe à une autre ; de manière à y revenir dans deux ou trois chapitres et tenir le lecteur en haleine.

Mais très sincèrement, ce n'est pas digne de la littérature. Puisque le talent du suspens ne tient pas à son écriture, mais juste à la forme qu'il lui donne. C'est superficiel et il n'y a aucune profondeur dans la rédaction elle-même.

Après, je pense qu'il te faut découper les chapitres comme tu le sens, lors du premier jet, puis refaire un découpage final une fois le tout terminé.
Ce serait même le plus jubilatoire .

Salut Kat (pas souvent qu'on se croise... )

Ken Follet fait aussi comme les deux autres auteurs précités et à la longue, ça devient très pénible.

Je suis de l'avis de Pacô : le découpage en chapitres doit servir à organiser et non ruser. Il peut même être utile à donner des informations supplémentaires voire capitales. Certains mettent des titres, d'autres uniquement des numéros ou encore, ni l'un ni l'autre.
Personnellement, j'aime nommer les chapitres et en changer quand je donne un nouveau point de vue (dû à un autre perso / lieu / temps.)

Merci Nerouje pour ton avis, je vais my mettre cet apres-midi