IMPERIALDREAMER
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Némésis [Polar]

+3
Pacô
L
franz
7 participants

Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Némésis [Polar]

Message  franz Dim 15 Mai 2011 - 14:24

Allez-y, lâchez-vous ! Wink
Le roman, c'est par là : https://imperialdreamer.1fr1.net/t3467-nemesis-polar#80924
franz
franz
Talent Hasardeux
Talent Hasardeux

Nombre de messages : 64
Votre talent : Écriture
Points : 78
Date d'inscription : 14/05/2011

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  L Dim 15 Mai 2011 - 17:16

LA VOITURE AVANÇAIT avec lenteur sous un soleil de plomb. Malgré l’air frais de la climatisation qui emplissait bruyamment l’habitacle, Antoine transpirait. Des rayons brûlants harcelaient sa vitre et lui chauffaient désagréablement l’épaule. Il entreprit de se décaler légèrement sur la gauche de la banquette pour fuir leurs assauts cuisants. Mais bien que minime, l’effort le fit suer plus encore. (deux petits problèmes ici : le "Mais bien que" tout d'abord, où tu répète deux conjonctions à sens d'opposition, et le "plus encore" qui serait, à mon sens, mieux en "encore plus".

Antoine se surprit à songer qu’un petit régime ne lui ferait probablement pas de mal. Mais cette idée ne lui traversa l’esprit qu’un court instant : pourquoi irait-il perdre son énergie – si précieuse au demeurant – dans une bataille inutile contre quelques kilos de trop ? Au reste, il préférait amplement subir les reproches occasionnels de sa sportive d’épouse jusqu’à la fin de ses jours plutôt que d’abandonner la bonne chair et les grands vins qu’il affectionnait tant.
Fort heureusement, Antoine était suffisamment fortuné pour que sa garde-robe, essentiellement constituée de chemises et costumes sur mesure, suivît scrupuleusement l’évolution de son tour de taille au fil des ans. Seule son éternelle Breitling (je suppose que c'est une montre, mais précise-le peut-être, ça évitera les blocages), dont le bracelet de cuir entourait élégamment son poignet droit, n’avait jamais été évincée par le poids des années.

Mais peut-être la chaleur et l’embonpoint n’avaient-ils rien à voir avec la moiteur inconfortable qui avait gagné (ceci est une action en cours au moment où tu parles, peut-être un imparfait serait plus en accord avec la phrase qui suit)Antoine. Etrangement, il se sentait envahi par une appréhension qu’il n’avait pas ressentie depuis de longues années. Autrefois, il lui arrivait de céder à l’anxiété peu avant ses rendez-vous, mais plus maintenant. Cela faisait bien longtemps qu’ils s’étaient intégrés à sa petite routine.
Cent, deux cents, peut-être même trois cents fois avait-il répété ce rituel qui était désormais tout à fait au point : un coup de téléphone, quelques mots en anglais, parfois en français. L'été, il enfilait son panama montecristi et ses wayfarer noires ; l'hiver, c'étaient un simple bonnet sombre et un cache-nez assorti. Puis il se rendait sur les lieux du rendez-vous. Il s'assurait ainsi qu'on ne le reconnaîtrait pas.
Ces précautions étaient cependant superflues, voire totalement inutiles puisque peu de personnes dans la capitale auraient été capables d’associer son nom à son visage et même dans le cas contraire, elles n’auraient pas été étonnées de le croiser dans les beaux quartiers parisiens.

Alors que la Mercedes remontait le Quai des Célestins, Antoine observait son chauffeur. Ce dernier respirait bruyamment et semblait moins attentif à la circulation qu’aux nouvelles débitées d’une voix monocorde par une journaliste à travers l’autoradio. Il ponctuait chacune de ses phrases d’un petit rire étouffé et dédaigneux, voire d’un petit commentaire caustique.
Antoine le trouva si antipathique qu’il en oublia son angoisse l’espace de quelques instants. « Que peut-il bien connaître à la politique, cet ignare ? songea-t-il. Que fait-il de sa vie si ce n’est écouter des informations édulcorées, le cul vissé sur le siège de son taxi ? » Antoine avait toujours travaillé dur pour éviter le plus possible de côtoyer ce genre de personnages. Il avait tâché de s’élever dans l’échelle sociale afin que béotiens et autres philistins se contentent de faire preuve d’une servilité obséquieuse à son égard, sans jamais se soucier d’interagir avec lui.
Alors, quand bien même le chauffeur eût-il proféré sans en avoir conscience quelque remarque désobligeante à l’encontre de son client lorsque la journaliste cita le nom d’Antoine, ce dernier n’eût pas même daigné remettre ce détestable rustre à sa place, à savoir le triste cloaque de son ignorance grasse.(cette phrase est compliquée... il n'y a pas moyen de dire les choses plus simplement ? j'ai beau relire, je comprends à peu près ce que tu veux dire, mais c'est un peu opaque quand même)

Antoine détourna son attention du chauffeur et regarda les deux tours de Notre-Dame se dessiner au loin. Il se reprit à songer à son rendez-vous et l’inquiétude revint le tenailler. Il regardait défiler les imposants bâtiments haussmanniens de son regard fatigué. Leurs ombres menaçantes jetaient un voile noir sur les artères de la capitale.
La chaleur étouffante des étés parisiens plongeait la ville dans une torpeur générale. Néanmoins, une foule de touristes venus de tous horizons avait bravé la canicule et se massait sur les quais de Seine, l'Ile de la Cité et la place de l'Opéra.
La Mercedes fit halte à quelques encablures de la gare Saint-Lazare. Antoine sortit un billet de vingt euros de sa poche (ouaki, c'est pas très cher pour un taxi je trouve), le défroissa et le tendit au chauffeur. Ce dernier approcha une main nonchalante de la sacoche occupant le siège passager. Antoine ne connaissait que trop bien cette manœuvre et ne tarda pas à prononcer les mots que le chauffeur attendait :
— gardez la monnaie, glissa-t-il en s'extirpant du véhicule, plongeant par la même dans l'immense fournaise urbaine.
Il n'entendit même pas les remerciements du chauffeur auxquels il n'attachait, du reste, aucune importance et se mit aussitôt en route. Il s'était fait déposer à une distance raisonnable du lieu de son rendez-vous, s'assurant ainsi que personne ne serait en mesure de connaître sa véritable destination.

Antoine remonta la rue de Rome en se frayant un chemin parmi la foule. Peu à peu, l'inquiétude qui l'avait submergé dans le taxi se fit oublier et céda la place à l'habituelle excitation qui précédait chaque nouvelle rencontre.
Il se trouvait maintenant place Gabriel Péri, en face de la gare Saint-Lazare. Il prit à droite et leva les yeux au ciel. Devant lui s'élevait une belle bâtisse portée par de nombreuses arcades. De hautes fenêtres ornaient une façade grisâtre. Elle devait être autrefois d'un blanc éclatant mais comme tous les bâtiments parisiens, elle avait depuis été ternie par les gaz d'échappement de millions de voitures, bus et autres scooters. Il releva encore un peu la tête et reconnut alors le nom de sa destination : les mots HOTEL CONCORDE SAINT-LAZARE s'étalaient en grosses lettres blanches sur la balustrade des balcons du dernier étage.

Antoine était en avance. Il n'aimait pas être en avance. Cela impliquait une attente durant laquelle il s'exposait à la vue de tous. Il quitta ses lunettes et glissa l'une des branches sous sa boutonnière pour les faire tenir sur sa poitrine. Son Panama à la main, il pénétra dans le bar de l'hôtel — le Golden Black — et se dirigea rapidement au fond de la salle, commandant au passage un café serré.
Il s'assit dans un fauteuil de cuir noir et fit mine de s'intéresser à la carte des cocktails. L'établissement était presque vide. Quelques tables plus loin, deux jeunes femmes étaient plongées dans une discussion enthousiaste. Légèrement vêtues de couleurs que beaucoup auraient jugées trop criardes à leur goût, elles riaient et bavardaient joyeusement en accompagnant leurs paroles de grands gestes théâtraux.
A leurs pieds s’étalaient des sacs et des paquets arborant les logos de Chanel, Gucci et Prada, témoins d’une matinée de shopping intensif. Antoine posa sur elles un regard dédaigneux et reprit aussitôt sa lecture distraite de la carte. Il n'aimait pas beaucoup ce genre de femmes. En fait, il n'aimait pas beaucoup les femmes. D'ailleurs, s'il avait daigné être honnête avec lui-même, il aurait même réalisé qu'il les haïssait.

Le barman lui amena son café. C'était un jeune homme fort souriant mais il se vit gratifié d'un « Merci » expéditif à peine audible. Un homme seul se tenait assis au bar, son regard inexpressif plongé dans ce qui semblait être un verre de whisky. Il avait quitté sa veste de costume et sa cravate dénouée pendait de part et d'autre de son cou. Antoine l'observa quelque temps. Petit, gras, il devait avoir une quarantaine d'années mais son front dégarni lui en faisait facilement paraître dix de plus. Il leva les yeux vers le barman qui se tenait devant lui et hocha très lentement la tête. Le jeune homme avait perdu son sourire poli. Il pivota rapidement sur ses talons et saisit une bouteille de Dalmore millésimée.
Il remplit le verre sans dire un mot. « Quel genre de chagrin nécessite d'être noyé dans un whisky à cinquante euros le verre ? » s'interrogea Antoine, alors que les rires des deux jeunes femmes emplissaient de nouveau la salle.

Antoine saisit un sachet de sucre, en déchira une extrémité et en vida le contenu dans son café. Il porta la tasse à ses lèvres et ressentit aussitôt une vive douleur. Il eut le réflexe d’éloigner brusquement la tasse de sa bouche, renversant une partie de son contenu sur son entrejambe.
— Merde ! jura-t-il entre ses dents, alors que la sensation de brûlure commençait à lui mordre le bout de la langue.
Il se dirigea vers les toilettes et tenta de faire disparaître la tâche disgracieuse avec un peu d’eau. Ceci fait, il jeta un œil au cadran de sa Breitling et s’aperçut que l’heure du rendez-vous approchait. Il quitta le bar en vitesse, jetant un billet de cinq euros sur le comptoir sans attendre sa monnaie.
Il fit quelques mètres sur le trottoir et monta les quelques marches du perron de l’hôtel. Le portier, étouffant dans sa livrée rutilante et ses gants blancs, fit son devoir en le saluant. Antoine répondit par un petit sourire et pénétra rapidement dans le hall de l’hôtel.
Il monta quatre étages à pied, trouva la chambre 412 et frappa trois coups à la porte, qui s’ouvrit délicatement après quelques instants.

Bilan : globalement, je n'ai rien à dire à part ce qui est signalé en rouge dans le texte.
La manière dont tu pose le personnage est très intéressante : on ne sait pas du tout quel est son but, tu ne nous donnes que ses défauts, et pourtant, on s'y attache parce que ce n'est pas un "héros". Tu as un très bon style, et on se laisse emporter par l'atmosphère lourde et pesante du texte.
En tout cas, j'ai bien envie de savoir ce qui va ce passer ensuite ^^
L
L
Talent Habitué
Talent Habitué

Féminin Nombre de messages : 159
Age : 29
Localisation : Dans ma boîte bleue
Emploi/loisirs : Etudiante
Votre talent : Écriture
Points : 180
Date d'inscription : 01/03/2011

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  Pacô Dim 15 Mai 2011 - 18:56

Mes commentaires à moi font parfois peur, mais ils sont toujours là pour critiquer le texte et non l'auteur. J'ai parfois tendance aussi à exagérer le trait pour que tu assimiles bien la notion que je veux te faire passer ; c'est à toi ensuite de comprendre ce qu'il te faut changer ou non et surtout d'intégrer les nouveaux principes d'écriture dans ta prose.
C'est pourquoi mes commentaires se décomposent en trois parties :

  • un relevé sur le vif de la lecture
  • un commentaire plus posé sur la forme
  • une analyse du fond et quelques questions subsidiaires
On se lance !

Extrait 1.

LA VOITURE AVANÇAIT
=> juste pour savoir : pourquoi ces majuscules ?

voire totalement inutiles puisque peu de personnes dans la capitale [...]
voire d’un petit commentaire caustique.
=> répétition de structures


Cela faisait bien longtemps qu’ils s’étaient intégrés à sa petite routine.
=> on s'intègre à une routine ?

qu’aux nouvelles débitées d’une voix monocorde par une journaliste à travers l’autoradio.
=> un peu maladroit le "à travers l'autoradio"
=> suggestion : "qu’aux nouvelles débitées d’une voix monocorde par une journaliste à l’autoradio." serait mieux. Si tu trouves autre chose, prends-le Wink.

— gardez la monnaie,
=> tiens... tu boudes les majuscules ?

sur les lieux du rendez-vous. [...]
du lieu de son rendez-vous,
=> tu qualifies deux fois la même situation avec les mêmes termes ; ça apporte un effet redondant.

Antoine détourna son attention du chauffeur et regarda les deux tours de Notre-Dame se dessiner au loin. Il se reprit à songer à son rendez-vous et l’inquiétude revint le tenailler. Il regardait défiler les imposants bâtiments haussmanniens de son regard fatigué.
=> Ouïlle... faudrait penser à varier un tout petit peu ^^.


les mots HOTEL CONCORDE SAINT-LAZARE s'étalaient en grosses lettres blanches
=> maladroit de dire "les mots" pour un nom d'hotel
=> si tu écris déjà HOTEL CONCORDE SAINT-LAZARE, c'est un peu inutile de dire ensuite "grosses lettres" non ?

A leurs pieds s’étalaient des sacs
=> accent sur le "A"

et reprit aussitôt sa lecture distraite de la carte.
=> j'aurais plus parler de "la lecture" plutôt que de "sa lecture"

Il eut le réflexe d’éloigner brusquement la tasse de sa bouche, renversant une partie de son contenu sur son entrejambe.
— Merde ! jura-t-il entre ses dents, alors que la sensation de brûlure commençait à lui mordre le bout de la langue.
=> euh... ça lui brûle la langue mais visiblement pas l'entrejambe. Normal ?

qui s’ouvrit délicatement après quelques instants.
=> s'ouvrir délicatement ? C'est-à-dire ? Smile

Appréciation linguistique :

Je dirais dans un premier temps que l'excitation de ton écriture n'est pas inintéressante. Les mots ne se perdent pas dans un vide intersidéral et ça a tendance à satisfaire le fond du récit.

Néanmoins, avant que tu ne prennes les grosses chevilles, je vais te donner au premier coup l'élément qui m'aurait tout simplement fait refermer ton livre dès le premier coup d’œil. Et il faudra vraiment que tu fasses attention à ça à l'avenir : j'ai grincé des dents pour ne pas le mentionner dès mon relevé. J'ai préféré garder la surprise pour le commentaire.

  • Ton texte est bourré d'adverbes en -ement qui appauvrissent considérablement ton texte
L'adverbe en -ement est particulièrement utile dans un commentaire - oui je me couvre - ou dans tout commentaire en général, dans des explications techniques ou encore dans le langage courant. La raison est simple : il est populaire, permet de réduire la subtilité de la langue française, se réfère à des notions à peu près connues de tous et économise de l'encre.
Néanmoins, c'est une abomination de la langue, surtout pour un texte littéraire. Le devoir de l'auteur qui s'évertue à la rédaction d'un roman est donc de réduire son emploi et de tout faire pour contourner son usage.

Je te prends quelques exemples tirés de ton texte :
Malgré l’air frais de la climatisation qui emplissait bruyamment l’habitacle, Antoine transpirait. Des rayons brûlants harcelaient sa vitre et lui chauffaient désagréablement l’épaule. Il entreprit de se décaler légèrement sur la gauche de la banquette pour fuir leurs assauts cuisants.
J'ai pas tellement aimé la présence de "bruyamment" mais j'aurais laissé couler si je n'avais pas ensuite remarquer tes deux autres consécutifs : "désagréablement" et "légèrement".
Dis-toi une petite chose : tu ne peux pas t'en passer ? Bien sûr que si : tu m'as montré autre part que tu pouvais te soustraire à leur emploi.
Par exemple :
Cent, deux cents, peut-être même trois cents fois avait-il répété ce rituel qui était désormais tout à fait au point : un coup de téléphone, quelques mots en anglais, parfois en français. L'été, il enfilait son panama montecristi et ses wayfarer noires ; l'hiver, c'étaient un simple bonnet sombre et un cache-nez assorti. Puis il se rendait sur les lieux du rendez-vous. Il s'assurait ainsi qu'on ne le reconnaîtrait pas.
Et je te le dis sans détour : je préfère mille fois lire ce second passage que le premier.
En fait, tu devrais déjà te faire la considération qu'entendre à l'oreille des -ement tous les quatre ou cinq mots, ce n'est pas le plus élégant. Ensuite, n'as-tu pas l'impression qu'en employant un adverbe comme celui-ci... tu te facilites la vie... mais pas celle du lecteur ?

Regarde encore celui-là :
Fort heureusement, Antoine était suffisamment fortuné pour que sa garde-robe, essentiellement constituée de chemises et costumes sur mesure, suivît scrupuleusement l’évolution de son tour de taille au fil des ans.
C'est affreux !
On a l'impression de parler une autre langue que le français, c'est lourd, très lourd, et surtout... ça m'en fait perdre le sens de la phrase.
Cette utilisation est une manie à jeter : certes, ça donne une impression d'éloquence à l'oral... mais ça fait le reflet d'un maigre vocabulaire à l'écrit.

Je peux donc te filer un fusil pour que tu me chasses tous ces adverbes qui trainent dans ce premier extrait : le challenge : n'en laisse pas plus que trois.
Et ça serait moi, je n'en garderais qu'un seul. La langue française est si bien faite qu'elle avait prévu qu'on utilise ses mots pour décrire une situation ; la combinaison de ceux-ci font le charme de la prose.
Avec un adverbe, tu tues le charme, tu rentres dans l'expéditif et le technique... idéal pour un cours magistral, très ennuyeux pour un texte qui se veut littéraire. Wink

J'arrête de t'embêter avec tes adverbes et nous passerons ensuite à une autre faille de ton écrit.

  • le texte est redondant dans sa forme
Et ça aussi, c'est ennuyeux. Tu as tendance à dire les choses d'une même façon tout le long. Je ne veux pour autant pas dire qu'il ne faut pas donner une caractéristique à ce que tu dis - ce qu'on appelle plus communément le style - mais par contre, il ne faut pas rester sur la même formule pour quelque chose de mineur.
Par exemple :
sur les lieux du rendez-vous.
du lieu de son rendez-vous,
Sachant que tu utilises rendez-vous un nombre incalculable de fois, c'est gênant. Parce que ton texte perd de l'intérêt et semble tourner en rond - linguistiquement parlant.
Outre la trame de fond, le texte doit aussi être élégant : il allie son charme avec son mystère, et tu auras les clefs du succès. Là, autant le fond n'est pas inintéressant, autant la forme est très pauvre.

voire totalement inutiles puisque peu de personnes dans la capitale
voire d’un petit commentaire caustique.
Disons que finalement, on ne s'emballe pas à la lecture mais juste avec l'histoire ; c'est un peu dommage, non ? Varie un peu les formulations, montre-nous un peu ta science littéraire (pas trop non plus, au risque de brasser de l'air et d'être ridicule) et donne nous l'illusion que ce texte est aussi bien en évolution au niveau de son histoire que dans sa façon d'être narré.

qui emplissait bruyamment l’habitacle,
alors que les rires des deux jeunes femmes emplissaient de nouveau la salle.
Là c'est la même chose : par deux fois, tu utilises le verbe "emplir" pour parler d'éléments extérieurs qui envahissent un espace. C'est lassant et pas très dynamique parce que l'on a finalement l'impression que c'est toujours pareil.
Pense à varier tes formules, fais attention de ne pas trop en faire, et ton texte n'en sera que meilleur.

Et enfin dernier petit détail, juste histoire de te taquiner :

  • le texte est parfois confus
Antoine l'observa quelque temps. Petit, gras, il devait avoir une quarantaine d'années mais son front dégarni lui en faisait facilement paraître dix de plus. Il leva les yeux vers le barman qui se tenait devant lui et hocha très lentement la tête. Le jeune homme avait perdu son sourire poli. Il pivota rapidement sur ses talons et saisit une bouteille de Dalmore millésimée.
J'ai eu du mal et je ne crois d'ailleurs toujours pas avoir réussi à saisir à qui se réfère les "il" à chaque fois.
Reprenons ce passage morceau par morceau :
Petit, gras, il devait avoir une quarantaine d'années mais son front dégarni lui en faisait facilement paraître dix de plus.
Je suppose que ce "il" convient à l'homme accoudé au bar.
Il leva les yeux vers le barman qui se tenait devant lui et hocha très lentement la tête.
Mais alors là, de qui parles-tu ? D'Antoine ou de cet homme accoudé ?
Mieux encore, le "et hocha très lentement la tête" se réfère au "qui" (c'est-à-dire le barman) ou au "il" ?
Le jeune homme avait perdu son sourire poli. Il pivota rapidement sur ses talons et saisit une bouteille de Dalmore millésimée.
Ce jeune homme... c'est le barman ? Ou c'est quelqu'un de nouveau ?

Bref, c'est un détail parce que c'est sûrement moi qui déraille ; je te prie de m'éclairer Wink.

Dans l'ensemble, ce n'est pas non plus affreux à lire et je dirais que mon principal reproche concerne les adverbes. Par ailleurs, j'aurais sincèrement reposé un bouquin si je l'avais ouvert au hasard d'une librairie : c'est vraiment pas bon, et je ne te fais pas l'étalage ici d'un caprice de tyran. Wink

Appréciation du récit :

Alors par contre, le fond du récit tient en haleine : tu manies plutôt bien les événements de ton récit et tu parviens à ne pas nous ennuyer.
Pour ma part, j'étais pris dans l'histoire et je ne décrochais qu'à cause de tes adverbes - oui je leur en veux tongue.

Histoire de faire quelques remarques :

  • On ne saisit pas au début qu'Antoine est dans un taxi.
J'aurais même dit qu'il conduisait. Puis le fait qu'il se décale sur la banquette gauche, ça m'a perturbé, pour un conducteur.
Peut-être faudrait-il mentionner dès le départ qu'il est dans un taxi ?


  • son petit tour de taxi coute moins de vingt euros
Alors ça veut dire qu'il ne l'a pas pris bien longtemps ou que cet homme riche et soigné prend le taxi de monsieur-tout-le-monde, voire le taxi de monsieur-un-peu-moins-riche-que-tout-le-monde. Surtout à Paris. Quand je vois qu'à Clermont-Ferrand, c'est plus de 10 euros pour aller de la gare à chez moi (on y reste 20 minutes à peine, à cause des feux rouges) je me dis que ce n'est pas cher payé pour Paris.
Après, je me trompe peut-être...


  • se planquer d'une manière aussi moche, ça n'attirerait pas un peu plus l'attention que s'il ne se cachait pas ?
Oui parce que : "L'été, il enfilait son panama montecristi et ses wayfarer noires ; l'hiver, c'étaient un simple bonnet sombre et un cache-nez assorti." ça m'a fait rire.

  • Est-il marié ?
Parce qu'il est étonnant lorsqu'il pense ceci :
D'ailleurs, s'il avait daigné être honnête avec lui-même, il aurait même réalisé qu'il les haïssait.
Qu'il ne fasse pas mention de sa propre femme en comparaison - ou d'une aventure du moins ?

Bon voilà, j'ai fait un peu le tour de l'analyse. Je rappelle le petit souci du café : s'il se brûle la langue avec son café, je pense qu'il se brûle aussi l'entrejambe. Et ça doit faire encore plus mal quand c'est là.
Non ?

Bonne continuation et n'hésite pas à polémiquer un peu ; j'aime ça tongue.

Par ailleurs, ce commentaire t'est-il utile ?
Pacô
Pacô
Admin à la retraite

Masculin Nombre de messages : 16006
Age : 31
Localisation : Clermont-Ferrand
Emploi/loisirs : Etudiant
Votre talent : Écriture
Points : 12756
Date d'inscription : 07/08/2007

http://imperialdream.fr

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  franz Dim 15 Mai 2011 - 21:13

Salut les critiques !
Tout d’abord, je vous remercie d’avoir pris la peine de me lire et de me commenter.
Ensuite, je fais usage de mon droit de réponse :
L :
• La première phrase que tu as relevée est effectivement un peu laide. Je propose : «Mais l’effort, aussi faible fût-il, le fit suer plus encore ». Oui, je tiens à mon « plus encore » Wink
• Effectivement, Breitling est une marque de montres de luxe. C’est assez connu, en fait. Je pense qu’en mentionnant le bracelet de cuir au poignet, c’est suffisant.
• Pour l’histoire de l’imparfait, tu as raison. Je corrige.
• Moi, je l’aime bien, ma phrase compliquée ^^ Je pense la garder, à moins que les critiques ne viennent à pleuvoir.
• J’ai regardé les tarifs des taxis parisiens, ça colle. Antoine part de la gare de Lyon pour se rendre Rue Saint-Lazare. Avec une prise en charge à 2.30€ et un tarif kilométrique de 0.92€ c’est bon.

Pacô :

Wow !! Ça c’est du sacré commentaire ^^
Je me demande s’il n’est pas plus long que le premier chapitre lui-même Wink
Alors :

• Les majuscules au début, c’est un choix de mise en page. Certains romans sont comme ça. Là tout de suite, me viennent à l’esprit les romans de Stieg Larsson et ceux de Patricia Cornwell. Tu peux y jeter un œil si tu en as dans ta bibliothèque.
• Répétition de structure : deux fois la même formule dans un texte de 1500 mots, tu trouves que ça fait beaucoup ?
• « Cela faisait bien longtemps qu’ils s’étaient intégrés à sa petite routine. »
Je change : « Cela faisait bien longtemps qu’ils faisaient partie intégrante de sa petite routine. »
• Effectivement, petite coquille sur la majuscule.
• J’ai changé le « lieu de son rendez-vous » en « sa destination ».
• Regard/regarder, j’ai tout enlevé pour mettre ça :
« Antoine détourna son attention du chauffeur pour s’intéresser aux deux tours de Notre-Dame qui se dessinaient au loin. Il se reprit à songer à son rendez-vous et l’inquiétude revint le tenailler. De son regard fixe et songeur, il contemplait le défilé des imposants bâtiments haussmanniens. Leurs ombres menaçantes jetaient un voile noir sur les artères de la capitale. »

• Je peux peut-être remplacer par « le nom HOTEL CONCORDE SAINT-LAZARE s’étalait… »
Je précise « grosses lettres », ça veut dire de grande taille, pas des capitales.
• Il y a deux écoles pour l’accentuation des majuscules, je fais partie de celle qui n’accentue que les majuscules des noms propres.
• L’histoire de la brûlure à la langue, je l’ai écrite parce qu’elle m’était arrivée dans l’après-midi ^^ Et la combinaison du pantalon et du caleçon m’ont permis de ne pas me brûler l’entrejambe. Donc oui, c’est possible.
• Disons plutôt « s’ouvrir doucement ».
• Bon, je prends carabine à –ement et je fais un massacre dès ce soir !

Sinon à propos des quelques remarques supplémentaires :
• Je remplace le mot voiture par taxi
• Comme je l’ai dis plus haut, le coût du taxi est réaliste
• Je vais changer son « déguisement » d’été. C’est juste que je portais ça cet été ^^
• « D'ailleurs, s'il avait daigné être honnête avec lui-même, il aurait même réalisé qu'il les haïssait. » C’est le narrateur qui dit ça. Pas Antoine. Il ne veut pas s’avouer cette aversion.

Edit : ça y est ! J'ai utilisé mon fusil à -ement mais je suis tombé à cours de munitions. Il n'en reste que 5.
franz
franz
Talent Hasardeux
Talent Hasardeux

Nombre de messages : 64
Votre talent : Écriture
Points : 78
Date d'inscription : 14/05/2011

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  L Lun 16 Mai 2011 - 16:13

franz a écrit:
• Je peux peut-être remplacer par « le nom HOTEL CONCORDE SAINT-LAZARE s’étalait… »
Je précise « grosses lettres », ça veut dire de grande taille, pas des capitales.

Dans ce cas, pourquoi l'écris-tu en capitales dans le texte ^^ ?

Si tu veux mieux de faire comprendre, tu peut faire comme ça :

le nom Hôtel Concorde Saint-Lazare s’étalait…

Changer de police me paraît bien faire ressortir, en tout cas c'est ce que je fais moi pour tout ce qui est lettres, panneaux d'affichages, écriteaux, extraits de livres lus par le personnage...
L
L
Talent Habitué
Talent Habitué

Féminin Nombre de messages : 159
Age : 29
Localisation : Dans ma boîte bleue
Emploi/loisirs : Etudiante
Votre talent : Écriture
Points : 180
Date d'inscription : 01/03/2011

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  Cyrkael Lun 16 Mai 2011 - 16:53

"Il s'était fait déposer à une distance raisonnable de sa véritable destinatinon, s'assurant ainsi que personne ne serait en mesure de connaître sa véritable destination." <- répétition de "véritable destination", c'est lourd, surtout en aussi peu de temps.

"Devant lui s'élevait une belle bâtisse portée par de nombreuses arcades. De hautes fenêtres ornaient une façade grisâtre." <- là, je chipote sûrement, mais une belle bâtisse grisâtre, ça me perturbe.

Sinon, ça commence bien, même si on se doute assez rapidement que ça risque de vite mal finir pour le personnage... =)
J'aime bien ton style d'écriture, aussi.

Cyrkael
Cyrkael
Talent Hasardeux
Talent Hasardeux

Féminin Nombre de messages : 37
Localisation : Rouen (dans les nuages)
Votre talent : Dessin
Points : 41
Date d'inscription : 29/04/2011

http://cyrkael.blogspot.com/

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  franz Mar 17 Mai 2011 - 4:33

L a écrit:
franz a écrit:
• Je peux peut-être remplacer par « le nom HOTEL CONCORDE SAINT-LAZARE s’étalait… »
Je précise « grosses lettres », ça veut dire de grande taille, pas des capitales.

Dans ce cas, pourquoi l'écris-tu en capitales dans le texte ^^ ?

Si tu veux mieux de faire comprendre, tu peut faire comme ça :

le nom Hôtel Concorde Saint-Lazare s’étalait…

Changer de police me paraît bien faire ressortir, en tout cas c'est ce que je fais moi pour tout ce qui est lettres, panneaux d'affichages, écriteaux, extraits de livres lus par le personnage...

Finalement, j'ai écrit ça : le nom Hôtel Concorde Saint-Lazare s'étalait en capitales blanches sur la balustrade des balcons du dernier étage.

Cyrkael a écrit:"Il s'était fait déposer à une distance raisonnable de sa véritable destinatinon, s'assurant ainsi que personne ne serait en mesure de connaître sa véritable destination." <- répétition de "véritable destination", c'est lourd, surtout en aussi peu de temps.

"Devant lui s'élevait une belle bâtisse portée par de nombreuses arcades. De hautes fenêtres ornaient une façade grisâtre." <- là, je chipote sûrement, mais une belle bâtisse grisâtre, ça me perturbe.

Sinon, ça commence bien, même si on se doute assez rapidement que ça risque de vite mal finir pour le personnage... =)
J'aime bien ton style d'écriture, aussi.


J'ai rectifié la phrase que tu as souligné. En fait au début, j'avais mis "lieu du rdv" et ça faisait aussi répétition. Du coup j'avais changé par ça sans réaliser qu'en fait j'utilisais les même mots juste avant.
Maintenant, c'est : "Il s'était fait déposer à une distance raisonnable de sa véritable destination, s'assurant ainsi que le chauffeur lui-même ne serait pas en mesure de la connaître."

En fait je suis allé voir la photo de l'hôtel sur internet, que voilà :

Némésis [Polar] Photo01_01

J'ai rectifié grisâtre par brun, dis moi si ça convient mieux Wink

Merci pour ce commentaire ! Et tu devines bien : ça tourne mal pour Arcole Wink
franz
franz
Talent Hasardeux
Talent Hasardeux

Nombre de messages : 64
Votre talent : Écriture
Points : 78
Date d'inscription : 14/05/2011

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  Pacô Mar 17 Mai 2011 - 8:38

franz a écrit:
• Les majuscules au début, c’est un choix de mise en page. Certains romans sont comme ça. Là tout de suite, me viennent à l’esprit les romans de Stieg Larsson et ceux de Patricia Cornwell. Tu peux y jeter un œil si tu en as dans ta bibliothèque.
Je ne suis pas sûr d'en avoir... c'est un manque :/.

franz a écrit:
• Répétition de structure : deux fois la même formule dans un texte de 1500 mots, tu trouves que ça fait beaucoup ?
Si le lecteur la remarque, oui. En fait, les structure comme "voire..." sont assez reconnaissances. Tandis que "lieu de rendez-vous" est carrément une répétition pure et dure.

Enfin, pour "qui emplissait" ça donne l'impression que tu n'as que cette structure pour dire que du bruit envahit dans un espace clos.

franz a écrit:
• « Cela faisait bien longtemps qu’ils s’étaient intégrés à sa petite routine. »
Je change : « Cela faisait bien longtemps qu’ils faisaient partie intégrante de sa petite routine. »
C'est mieux.

franz a écrit:
• Effectivement, petite coquille sur la majuscule.
Ah ! tongue

franz a écrit:
• J’ai changé le « lieu de son rendez-vous » en « sa destination ».
C'est plus judicieux oui.

franz a écrit:
• Regard/regarder, j’ai tout enlevé pour mettre ça :
« Antoine détourna son attention du chauffeur pour s’intéresser aux deux tours de Notre-Dame qui se dessinaient au loin. Il se reprit à songer à son rendez-vous et l’inquiétude revint le tenailler. De son regard fixe et songeur, il contemplait le défilé des imposants bâtiments haussmanniens. Leurs ombres menaçantes jetaient un voile noir sur les artères de la capitale. »
Juste une autre petite chose : je n'aime pas trop l'expression "jeter un voile noir".
Peut-être parce que je la rencontre trop dans les textes que je critique et que du coup ça me paraît pas très original. Mais il faut avouer, que tout le monde l'utilise, alors du coup, je la trouve plus forcément très jolie.
C'est subjectif donc.

franz a écrit:
• Je peux peut-être remplacer par « le nom HOTEL CONCORDE SAINT-LAZARE s’étalait… »
Je précise « grosses lettres », ça veut dire de grande taille, pas des capitales.
Dans ce cas là... pourquoi l'écrire en capitales d'imprimerie ?

franz a écrit:
• Il y a deux écoles pour l’accentuation des majuscules, je fais partie de celle qui n’accentue que les majuscules des noms propres.
Quelles écoles ?
L'Académie donne un exemple fort simple pour accentué les majuscules. Entre "L'HOMME TUE" et "L'HOMME TUÉ", l'accent joue un rôle déterminant (pour un article de journal par exemple).

franz a écrit:
• L’histoire de la brûlure à la langue, je l’ai écrite parce qu’elle m’était arrivée dans l’après-midi ^^ Et la combinaison du pantalon et du caleçon m’ont permis de ne pas me brûler l’entrejambe. Donc oui, c’est possible.
Ah... bon.

franz a écrit:
• Disons plutôt « s’ouvrir doucement ».
Ah un adverbe !

franz a écrit:
• Bon, je prends carabine à –ement et je fais un massacre dès ce soir !
Tu fais bien Wink.

franz a écrit:
• Je remplace le mot voiture par taxi
C'est judicieux : on comprendra dès le départ qu'il ne conduit pas. La première image que je me suis faite de la scène, c'est d'un homme au volant cuit par le soleil à travers la vitre. C'était pas exactement que je devais voir Wink.

franz a écrit:
• Comme je l’ai dis plus haut, le coût du taxi est réaliste
Ok. Je pensais que l'écart Paris-Clermont serait plus prononcé ^_^.
Et en fait, je me suis fixé sur ces tarifs :
Spoiler:
Source : http://www.taxi-paris.net/page36.html

franz a écrit:
• Je vais changer son « déguisement » d’été. C’est juste que je portais ça cet été ^^
Oui mais bon tout le monde sait que si l'on veut se faire discret, il vaut mieux ne pas sortir justement les lunettes noires, le cache nez, le bonnet etc. Au contraire ! Smile
Et comme il a l'air "rodé" à la tâche, ce n'est plus un débutant...

franz a écrit:
• « D'ailleurs, s'il avait daigné être honnête avec lui-même, il aurait même réalisé qu'il les haïssait. » C’est le narrateur qui dit ça. Pas Antoine. Il ne veut pas s’avouer cette aversion.
Ok.
Mais c'est quand même étrange qu'on n'ait pas une allusion à sa femme ou à une compagne.

Bravo pour les adverbes. Mais... PEUT MIEUX FAIRE tongue !
Pacô
Pacô
Admin à la retraite

Masculin Nombre de messages : 16006
Age : 31
Localisation : Clermont-Ferrand
Emploi/loisirs : Etudiant
Votre talent : Écriture
Points : 12756
Date d'inscription : 07/08/2007

http://imperialdream.fr

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  Cyrkael Mar 17 Mai 2011 - 17:25

Franz : ça me va =)


Et hop, va pour la deuxième partie (par contre, je suis malade, donc je risque d'oublier des choses).

"La chaleur était telle qu'il ne parvenait même pas à respirer correctement. Lorsqu'enfin il parvenait à s'endormir" <- deux fois "parvenait", tu pourrais en remplacer un (réussissait, par exemple ?).

Pour le paragraphe suivant, il me semble que tu répètes beaucoup "il", tu devrais varier. En fait, pour plusieurs paragraphes, il y a beaucoup de répétitions.

"L’affaire devait effectivement être très délicate pour que le commandant en chef de la brigade criminelle en personne se rende sur les lieux." <- "se rende en personne sur les lieux" est plus fluide.

"Paul rit avant de couper le moteur de la Peugeot. " <- tu dis qu'il faut un quart d'heure pour faire le trajet entre le bureau et l'hôtel, or quand le dialogue commence, les deux policiers quittent à peine leur quartier général. A la fin du dialogue (plutôt court), ils sont censés être déjà arrivés ? Tu devrais rajouter quelques minutes avant de couper le moteur.

"Dans la pièce, de nombreux homme en combinaisons blanches étaient affairés à prendre des photographies" <- hommes, mais je ne mettrais pas les combinaisons au pluriel, par contre. Et pourquoi "prendre des photographies", quand on a un joli verbe qui résume tout ça ? =p

"Un Ravaillac en costume trois pièce," <- pas de s à pièce ? (juste par curiosité, je ne m'y connais pas en costume)

"Ses mains à demi fermées et son visage inexpressif avaient la pâleur de la mort et contrastaient de manière fort étrange avec le teint violacé de sa nuque. Sa bouche inutilement ouverte semblait vouloir lancer un cri demeurant muet et ses yeux écarquillés fixaient le plafond immaculé de la chambre." <- si le personnage fixe le plafond, comment le policier peut-il voir la couleur de sa nuque ?


Une enquête, une enquête ! =D
Cyrkael
Cyrkael
Talent Hasardeux
Talent Hasardeux

Féminin Nombre de messages : 37
Localisation : Rouen (dans les nuages)
Votre talent : Dessin
Points : 41
Date d'inscription : 29/04/2011

http://cyrkael.blogspot.com/

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  franz Mar 17 Mai 2011 - 17:54

Cyrkael a écrit:Franz : ça me va =)


Et hop, va pour la deuxième partie (par contre, je suis malade, donc je risque d'oublier des choses).

Oh, poor you !! Pendant les vacances en plus, je suppose ? Pas de bol, rétablis-toi vite Wink

Cyrkael a écrit:"La chaleur était telle qu'il ne parvenait même pas à respirer correctement. Lorsqu'enfin il parvenait à s'endormir" <- deux fois "parvenait", tu pourrais en remplacer un (réussissait, par exemple ?).

Tu as raison !

Cyrkael a écrit:Pour le paragraphe suivant, il me semble que tu répètes beaucoup "il", tu devrais varier. En fait, pour plusieurs paragraphes, il y a beaucoup de répétitions.

Je jette un oeil à tout ça...

Cyrkael a écrit:"L’affaire devait effectivement être très délicate pour que le commandant en chef de la brigade criminelle en personne se rende sur les lieux." <- "se rende en personne sur les lieux" est plus fluide.

Pour moi ça ne change rien à la fluidité, mais si tu y vois une différence, ok, je prends.

Cyrkael a écrit:"Paul rit avant de couper le moteur de la Peugeot. " <- tu dis qu'il faut un quart d'heure pour faire le trajet entre le bureau et l'hôtel, or quand le dialogue commence, les deux policiers quittent à peine leur quartier général. A la fin du dialogue (plutôt court), ils sont censés être déjà arrivés ? Tu devrais rajouter quelques minutes avant de couper le moteur.

Oui, j'y avait songé. Je vais essayer de ralonger le dialogue déjà

Cyrkael a écrit:"Dans la pièce, de nombreux homme en combinaisons blanches étaient affairés à prendre des photographies" <- hommes, mais je ne mettrais pas les combinaisons au pluriel, par contre. Et pourquoi "prendre des photographies", quand on a un joli verbe qui résume tout ça ? =p

Effectivement, il y a eu un petit mix des pluriels, là ^^
Quant au verbe photographier, moi je voudrais mettre quelque chose derrière :
"Des hommes étaient affairés à prendre des photographies."
"Des hommes étaient affairés à photographier quelque chose."
Non ?

Cyrkael a écrit:"Un Ravaillac en costume trois pièce," <- pas de s à pièce ? (juste par curiosité, je ne m'y connais pas en costume)

Si si, un s à pièce ^^

Cyrkael a écrit:"Ses mains à demi fermées et son visage inexpressif avaient la pâleur de la mort et contrastaient de manière fort étrange avec le teint violacé de sa nuque. Sa bouche inutilement ouverte semblait vouloir lancer un cri demeurant muet et ses yeux écarquillés fixaient le plafond immaculé de la chambre." <- si le personnage fixe le plafond, comment le policier peut-il voir la couleur de sa nuque ?

Le teint violacé de la nuque provient des lividités cadavérique.
Elles apparaissent lorsque le sang, qui ne circule plus, se déplace dans les parties les plus basses du corps qui ne sont pas soumises à une pression. Ici, il y a pression sur la nuque du fait du matelas donc les lividité apparaissent sur le cou mai autour de la partie en contact avec le matelas, ce qui donne l'impression que la nuque est violacée.
Je me fais comprendre ?


Cyrkael a écrit:Une enquête, une enquête ! =D

Ça vient, ça vient ! Wink
franz
franz
Talent Hasardeux
Talent Hasardeux

Nombre de messages : 64
Votre talent : Écriture
Points : 78
Date d'inscription : 14/05/2011

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  franz Mar 17 Mai 2011 - 23:35

Désolé Pacô, j'ai répondu à Cyrkael mais je t'ai laissé dans le vent ^^

Patricia Cornwell et Stieg Larsson, ce n'est pas de la grande littérature mais ça reste très sympa à lire si l'on aime les polars !!
Si en revanche tu as le rouge et le noir dans son édition Le LIVRE de POCHE, je viens de m'apercevoir que lui aussi présente cette mise en page.

Pour les répétitions, je m'en suis chargé. Un simple "ou" à la place d'un "voire" et un "engouffrait" à la place d'un "emplissait".

"Jeter un voile noir" : peut-être pas très original mais bon, tant pis.

Allez, plions nous à la tyrannie des petits hommes verts ! je vais remplacer ce A polémique par un joli À !


Moi j'aime bien les adverbes, je vais en gracier quelques uns Wink

Je ne lui laisse que des lunettes de soleil pour l'été (normal) et un cache nez et un bonnet noirs pour l'hiver (normal aussi)
franz
franz
Talent Hasardeux
Talent Hasardeux

Nombre de messages : 64
Votre talent : Écriture
Points : 78
Date d'inscription : 14/05/2011

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  Pacô Jeu 19 Mai 2011 - 18:17

franz a écrit:
"Jeter un voile noir" : peut-être pas très original mais bon, tant pis.
Et puis peut-être pas très adapté non plus... non ?

franz a écrit: je vais remplacer ce A polémique par un joli À !
Mais c'est très important !

franz a écrit:
Moi j'aime bien les adverbes, je vais en gracier quelques uns Wink
Ils ont bien une utilité... puisqu'ils existent Smile.
Pacô
Pacô
Admin à la retraite

Masculin Nombre de messages : 16006
Age : 31
Localisation : Clermont-Ferrand
Emploi/loisirs : Etudiant
Votre talent : Écriture
Points : 12756
Date d'inscription : 07/08/2007

http://imperialdream.fr

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Némésis Chapitre 1

Message  ferdi Dim 22 Mai 2011 - 17:51

Quelques remarques que je donne sans avoir lu les autres. (Manque de temps) Elles sont subjectives donc critiquables.


« Des rayons brûlants harcelaient sa vitre » harceler me gêne un peu
« La bonne chair » bonne chère comme dans faire bonne chère. Cf TH. Gauthier : « Le repas était gai, animé par le vin et la bonne chère. »
« …à travers l’autoradio. » par l’autoradio ?
Son ignorance grasse ou crasse ? Mais le premier adjectif, même inusité dans ce cas, est amusant.
« …deux jeunes femmes étaient plongées dans une discussion enthousiaste. Légèrement vêtues de couleurs que beaucoup auraient jugées trop criardes à leur goût …» Je supprimerais « à leur goût »
Ce sont là des remarques de détails avec lesquelles tu es libre d’être en désaccord, sauf pour chère.

Ton écriture est de bonne tenue avec parfois un peu trop de recherche ( à mon goût)
J’ai aimé comment tu précises le portrait de ton personnage par petites touches, comment tu installes peu à peu une tension.



ferdi
ferdi
Talent Expérimenté
Talent Expérimenté

Masculin Nombre de messages : 229
Age : 87
Localisation : jura
Emploi/loisirs : Lecture- écriture- jardinage- photo
Votre talent : Aucun
Points : 222
Date d'inscription : 08/12/2010

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  franz Mar 24 Mai 2011 - 21:52

Pacô a écrit:
franz a écrit:
"Jeter un voile noir" : peut-être pas très original mais bon, tant pis.
Et puis peut-être pas très adapté non plus... non ?

Du coup j'ai changé : ". De son regard fixe et songeur, il contemplait le défilé des imposants bâtiments haussmanniens. Leurs ombres menaçantes s’écrasaient sombrement sur les artères de la capitale."


ferdi a écrit: Quelques remarques que je donne sans avoir lu les autres. (Manque de temps) Elles sont subjectives donc critiquables.


« Des rayons brûlants harcelaient sa vitre » harceler me gêne un peu

Je vais y réfléchir.

ferdi a écrit:« La bonne chair » bonne chère comme dans faire bonne chère. Cf TH. Gauthier : « Le repas était gai, animé par le vin et la bonne chère. »

Ça ce n'est pas criticable, c'est un fait !

ferdi a écrit:« …à travers l’autoradio. » par l’autoradio ?

Ah je ne sais pas...

ferdi a écrit:Son ignorance grasse ou crasse ? Mais le premier adjectif, même inusité dans ce cas, est amusant.

C'est bien "son ignorance grasse". Mais je crains que l'on ne pense à une confusion...

ferdi a écrit:« …deux jeunes femmes étaient plongées dans une discussion enthousiaste. Légèrement vêtues de couleurs que beaucoup auraient jugées trop criardes à leur goût …» Je supprimerais « à leur goût »

D'accord !

ferdi a écrit:Ton écriture est de bonne tenue avec parfois un peu trop de recherche ( à mon goût)
J’ai aimé comment tu précises le portrait de ton personnage par petites touches, comment tu installes peu à peu une tension.

Merci pour ton commentaire !



franz
franz
Talent Hasardeux
Talent Hasardeux

Nombre de messages : 64
Votre talent : Écriture
Points : 78
Date d'inscription : 14/05/2011

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  FunnyBee Mer 25 Mai 2011 - 13:10

Ton petit résumé m'a plu, alors je me lance.

Voilà comment je travaille: je poste mes commentaires avant de lire ceux des autres, pour la simple et bonne raison que je ne veux pas être influencée. Et puis, je pars du principe que, si tu lis plusieurs commentaires similaires, alors c'est que quelque chose ne va pas, donc ça ne peut que t'être utile. Puis, une fois que j'ai commenté, je lis les autres posts, ainsi que tes réponses. Donc, si tu as déjà répondu à l'un des commentaires que j'ai fait, ne va pas te répéter. Ne te sens pas non plus obligé de répondre à toutes mes remarques, elle n'engagent que moi, je ne te fais là que des suggestions, à par en ce qui concerne les fautes d'orthographe, bien sûr!

Chapitre I

la tâche disgracieuse : attention au paronyme, il s'agit d'une "tache" ici
A leurs pieds : À leurs pieds

Malgré l’air frais de la climatisation qui s’engouffrait dans l’habitacle, Antoine transpirait.
Je n'aime pas trop la tournure de cette phrase. J'aurais plutôt mis quelque chose dans ce genre:
Malgré l’air frais que dispensait la climatisation, Antoine transpirait.
Malgré la climatisation poussée à fond, Antoine transpirait.

Des rayons brûlants
À première lecture j'ai eu l'impression que des petits bonshommes verts le harcelaient de leurs rayons laser ! Very Happy
Je suggère: les rayons brûlants du Soleil...

sur la sa gauche de la banquette

sans jamais se soucier d’interagir avec lui.
ce ne serait pas plutôt "avec eux"?

Alors, quand bien même le chauffeur eût-il proféré sans en avoir conscience quelque remarque désobligeante à l’encontre de son client lorsque la journaliste cita le nom d’Antoine,
Je trouve cette phrase un peu trop longue, on perd le fil...



Antoine remonta la rue de Rome
Ah ! Que de souvenirs ! J'ai étudié au Lycée Chaptal, combien de fois n'ai-je pas remonté cette fameuse rue de Rome !

Il se trouvait maintenant place Gabriel Péri
Bah, non, ce n'est pas possible. S'il a remonté la rue de Rome il s'est éloigné de la gare, puisque la rue de Rome commence rue Saint Lazare, et se termine Boulevard des Batignolles.

pour les faire tenir sur sa poitrine
Ce détail n'est pas nécessaire, on a compris son intention.

Antoine l'observa quelque temps : petit, gras, il devait avoir une quarantaine d'années mais son front dégarni lui en faisait paraître dix de plus. Il leva les yeux et hocha très lentement la tête en direction du barman qui se tenait devant lui. Le jeune homme avait perdu son sourire poli. Il pivota sur ses talons et saisit une bouteille de Dalmore millésimée.
On perd un peu le fil ici: qui est "il"? Le petit homme gras? Et "Le jeune homme" ? Le barman ? À revoir.

Il eut le réflexe d’éloigner brusquement
Je suggère: Il éloigna brusquement

dans le hall de l’hôtel

Il monta deux étages à pied, trouva la chambre 212
Sans passer à la réception ?

Pour l'instant, ça me plait pas mal. J'aime le ton que tu as donné à ton récit jusqu'à présent. Au niveau des descriptions il y a ce qu'il faut, l'ambiance est bien plantée ainsi que le caractère du personnage principal.

Je m'empresse de lire la suite...
à savoir le triste cloaque de son ignorance grasse
Un peu compliqué, il y a moyen de le dire plus simplement.


Dernière édition par FunnyBee le Mer 25 Mai 2011 - 14:40, édité 3 fois
FunnyBee
FunnyBee
Talent Habitué
Talent Habitué

Féminin Nombre de messages : 178
Age : 51
Votre talent : Écriture
Points : 203
Date d'inscription : 28/02/2011

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  FunnyBee Mer 25 Mai 2011 - 13:38

Chapitre II - extrait n°1

une centaine de mètre: mètres
quartier latin: Quartier Latin
quai des orfèvres: quai des Orfèvres
A cette heure-ci: À cette heure-ci
A moins que vous ne connaissiez : À moins que vous ne connaissiez
un chiffre d’affaire : un chiffre d’affaires
docteur en pharmacie, mais il a montré
Chat noir: Chat Noir


Paul en était d’autant plus intrigué
Je me dispenserais du "en", qui alourdit la phrase

plusieurs équipes travaillant sur différentes affaires
Là aussi le mot "travaillant" alourdit la phrase.


— Vous avez une affaire, lâcha le commandant en glissant ses mains dans les poches de son pantalon. La scientifique est déjà sur les lieux ainsi que l’équipe d’astreinte.
— Bien, rétorqua Paul après une légère hésitation.
Paul dirigeait déjà plusieurs équipes travaillant sur différentes affaires, il ne comprenait pas pourquoi le commandant Koechlin en personne venait lui annoncer qu’une nouvelle affaire lui était confiée.
Le mot "affaire" apparait 3 fois dans ce passage, il faudrait en supprimer au moins 1 ! D'autant plus que l'on retrouve un peu plus bas...

Il ouvrit un tiroir de son bureau et y attrapa une clef de voiture. Il referma la porte de son bureau
répétition de "bureau"

histoire de crime organisé, voire pire, de terrorisme, devait se cacher

Arcole est un homme d’influence.
"était", puisqu'il a été retrouvé mort. Cool

— C’est vraisemblable.
"Vraisembalblement" me plait davantage.

Ça me plait toujours autant ! Là, je fais une pause, si j'ai le temps, je reviendrai plus tard pour commenter la suite.

FunnyBee
FunnyBee
Talent Habitué
Talent Habitué

Féminin Nombre de messages : 178
Age : 51
Votre talent : Écriture
Points : 203
Date d'inscription : 28/02/2011

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  FunnyBee Jeu 26 Mai 2011 - 12:40

Chapitre II - extrait n°2

de nombreux hommes en combinaisons
allaient et venaient de telle sorte
qu’ils n'aient jamais eu ensemble
tâche de sang : tache de sang
Me montrer votre cœur fumant : la majuscule est voulue ?
d’une pierre deux coups
En tout cas, ce sont de longs cheveux

Répétitions :
la climatisation a probablement maintenu [...], il n’a probablement rien vu venir avant de se retrouver ligoté sur ce lit.[...]
— C’est un Prada. Probablement

De l’autre côté de la chambre, Paul reconnut Pierre Guillemot. Dans son costume brun, le jeune procédurier était occupé à reporter sur son petit carnet l’intégralité des objets retrouvés dans la pièce par l’identité judiciaire. Quand il aperçut les deux hommes de l’autre côté de la chambre

Il lui rendit son salut et détourna son regard. Il esquissa un mouvement de recul lorsqu’il vit sur le grand lit un corps inanimé allongé sur le dos. Nul besoin d’être légiste pour se rendre

Arcole au moment où son assassin avait pointé le canon d’une arme sur sa poitrine. Au moment où il avait

derrière lui. Quand ce dernier eut fini sa communication[...] lorsqu’une voix féminine retentit derrière lui

Vous avez pu en tirer quelque chose ?
— Eh bien, je crois que vous aurez vous-même compris la cause de la mort. On lui a tout simplement tiré une balle dans le cœur.

Pouvez-vous me montrer l’intérieur de sa veste s’il vous plait ?
Le docteur Gaudry sortit un gant en latex d’une poche de sa blouse, l’enfila et souleva un pan de la veste du défunt Arcole.

Peut-être l’a-t-on attaché à ce lit [...] Ensuite, peut-être que son meurtrier a fait d’une pierre deux coup en emportant quelques objets de valeur ou peut-être a-t-il voulu déguiser l’assassinat en crime crapuleux. Mais connaissez-vous beaucoup de criminels qui viennent jusque dans les chambres des hôtels de luxe pour en assassiner les occupants et leur dérober quelques objets de valeur ?


se dirigea vers Pierre Guillemot qui était toujours occupé à prendre des notes fébriles dans son carnet.
— Vous avez quelque chose pour moi, Pierre ?
— Il y a toujours énormément de choses

nous avons trouvé des cheveux dans la baignoire et le lit.
— Si je dois m’en réjouir, je suppose qu’ils n’appartiennent pas à notre victime. Ce sont des cheveux de femme, j’imagine.
— En tout cas ce sont de longs cheveux.

Pour le reste:
un long auvent d’un rouge vif

Ils montèrent les escaliers jusqu’au quatrième étage.
Curieux, pourquoi n'empruntrent-ils pas l'ascenseur ? Une raison particulière à cela ?

lancer un cri demeurant muet
Cette formulation me semble maladroite.

avait pointé le canon d’une arme sur sa poitrine.
Tu n'avais pas mentionné qu'il avait reçu une balle.

Le reste de la pièce semblait en bon ordre
Soit elle l'est, soit elle ne l'est pas.

La sonnerie d’un téléphone mobile l’arracha à ses pensées
Un moment j'ai cru que le maccabé était revenu à la vie...bien entendu, je présume qu'il s'agisse de Paul, le prénom serait le bienvenu ici.

Commissaire Armentère, vous me voyez ravi de faire votre connaissance, j’adore ce que vous faites, répondit Paul
Un peu maladroit, vu qu'elle ne s'est même pas présentée.

— Vous savez, il est très rare de voir quelqu’un faire de l’esprit à moins d’un mètre d’un macchabée, s’étonna-t-elle.
Là, je suis confuse: ce n'est pas elle qui a récité les vers de Racine ?

Dans cette gamme de tissu, ce costume doit bien valoir dans les cinq mille euros.
Il semble bien s'y connaitre !

Je crois qu’on a assassiné cet homme dans un but bien précis tout autre que le vol.
Étonannt que le commissaire ne la questionne pas plus que cela. Qu'est-ce qui lui fait croire qu'il ne s'agit pas d'un simple vol ? Quels sont les indices ? Simples suppositions ? Sixième sens ?

Voilà pour l'essentiel !

Pour quand la suite ? Sad

FunnyBee
FunnyBee
Talent Habitué
Talent Habitué

Féminin Nombre de messages : 178
Age : 51
Votre talent : Écriture
Points : 203
Date d'inscription : 28/02/2011

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  Pacô Sam 2 Juil 2011 - 12:58

Extrait n°1

Quand il descendait de chez lui, il n'avait qu'à marcher une centaine de mètre
=> ne faut-il pas un "s" à mètre ? (puisqu'il y en a une centaine)
=> répétition de "mètre".

Paul avala un café, prit une douche froide, enfila une chemise blanche et un pantalon de lin beige.
=> pourquoi ne pas remplacer la dernière virgule par un "et" ? Il rendrait la phrase moins hachée.

il prenait le temps de s’arrêter pour feuilleter un livre ou une revue qu’il finissait presque toujours par acheter. Aujourd’hui, il n’en avait pas vraiment le temps
=> répétition de "temps"

il prit l’escalier A et monta trois étages.
=> tu as tendance à répéter sans cesser le verbe "prendre".

pour que le commandant en chef de la brigade criminelle en personne se rende sur les lieux.
=> lourd : tu as deux fois le "en". Je pense que si tu ne veux pas changer, il faudrait au moins que tu modifies la tournure comme ceci : "pour que le commandant en chef de la brigade criminelle se rende en personne sur les lieux.". Ce serait plus fluide.

— A cette heure-ci
=> accent sur le "A"

En trois ans, il a purement et simplement doublé le chiffre d’affaires de la boîte.
=> oh ! C'est possible ça ?

Appréciation linguistique :

Le texte est plutôt agréable à lire. Je note par exemple une certaine aisance dans l'élocution et une volonté de toujours aller un peu plus dans la "dynamique" du récit. J'entends par là que tu cherches à ce que les verbes forts (prendre, saisir, manger etc.) se concentrent dans le texte de façon à le rendre vivant.
Néanmoins, il y a plusieurs revers de médaille qui ont nui à la qualité du passage.

  • le texte comporte beaucoup de répétitions
J'ai remarqué que tu usais beaucoup du verbes prendre et pour n'importe quelle situation. Que ce soit pour se doucher :
prit une douche froide
Que ce soit pour se déplacer :
prit à droite
Ou encore :
il prit l’escalier
Ou que ce soit pour diriger une entreprise :
Antoine Arcole a pris les rênes du groupe.
Tu as tendance à faire de même avec le verbe et auxiliaire "avoir". Mais c'est moins flagrant.
Le souci rencontré ici, c'est que tu perds en identité de texte. Ce sera le second point développé.

  • le texte perd de son identité
En partie, une conséquence directe du point ci-dessus. Utiliser "prendre" à toutes les sauces apporte beaucoup de précisions au texte, puisqu'il est à la fois employé pour se mouvoir, pour se doucher ou pour "être". Or, il s'agit d'un verbe "facile" qui n'est que très superficiel. Le problème, c'est qu'il n'intègre aucune profondeur au récit, et on a tendance à ne pas trop s'imprégner de l'univers - en tant que lecteur.

L'autre élément qui fait perdre un peu de cette identité, c'est l'esprit très mécanique qui ressurgit. Par exemple :
Paul avala un café, prit une douche froide, enfila une chemise blanche et un pantalon de lin beige. Il quitta son appartement un peu avant neuf heures. Il longea la Seine d’un pas nonchalant, en jetant quelques coups d’œil aux étalages colorés des bouquinistes. Il ne se lassait jamais de regarder les cartes postales, les vieux livres jaunis aux titres improbables, les répliques d’affichettes de la tournée du Chat noir et du Moulin Rouge, les anciens numéros du Petit Parisien et autres vieux papiers.
Aucune chaleur ne se dégage de ce passage et tu pourrais parler d'un robot que ce serait du pareil au même. C'est embêtant.
Autre exemple :
Quand il pénétra dans la cour intérieure du bâtiment, il prit l’escalier A et monta trois étages.
Même chose ici ; je ne sais comment te définir la chose si ce n'est "trop mécanique". Ou si tu préfères, trop superficiel voire... trop sans chaleur et sans identification particulière. Tu pourrais remplacer Paul par Jean ou par Jacques Chirac que ce serait identique. Du coup, le texte ne prend pas de caractère unique, imprégné d'une forte psychologie interne. Ce genre de phrase contribue à ce délaissement et ne serve finalement pas à la construction de ton intrigue.
Pour palier à cela, je te recommande de mettre plus de détails. Pas forcément des pensées, mais des choses qui caractérisent bien que NOUS SOMMES dans le roman Némésis et non dans "Une journée à Paris" Smile. une anecdote, une marche qui craque quand il monte l'escalier, un souvenir... que sais-je !
Par exemple, si tu connais la série Monk : on peut dire que ses interventions sont uniques ; il a des tocs (exagérés certes) mais qui font qu'aujourd'hui lorsque quelqu'un est "toqué", on peut penser à Monk. Wink

J'ai un exemple en tête :
pour se retrouver au cœur du quartier latin, qu'il affectionnait tout particulièrement
Pourquoi ne pas creuser un peu plus - une ou deux lignes suffiraient - pour expliquer la raison de cette affection ? On peut aimer un quartier pour diverses raisons : les couleurs, l'architecture le charme, l'ambiance et les gens qui y vivent, des souvenirs particuliers etc.
Et c'est ce qui construit ensuite l'identité de ton personnage et par extension, de ton texte.

  • le texte a aussi quelques maladresses de langage
Peu cela dit Wink.
Mais j'avais relevé une phrase en particulier :
Après tant d’années à exercer le métier de commissaire,
Le "métier de commissaire", ça fait très maladroit et très peu sûr de ce qu'on dit. En fait, je dirais même que ça forme une barrière entre la fiction et la réalité. Moi avec ça, je comprends bien que tu inventes ton histoire, et je vois plus l'auteur qui écrit que le personnage qui vit dans ce roman. C'est dommage.

Un autre type de maladresse, mais d'un tout autre registre, c'est celle là :
Paul poussa la porte du bureau trois cent sept. Il se trouvait maintenant dans une grande pièce sombre aux larges fenêtres qu’un immense bureau de bois verni semblait occuper entièrement, faisant face à une imposante étagère sur laquelle s’amoncelaient des dizaines de dossiers. Paul s’assit dans son fauteuil de cuir noir et démarra son ordinateur. Il attrapa une chemise bleue densément garnie, l’ouvrit et commençait à en feuilleter le contenu lorsque l’on frappa à sa porte.
Là, tout dans ta narration donne l'impression que c'est la première fois que le personnage rentre dans son bureau. Tu glisses un sentiment de "totale découverte" dans ton texte... qu'on en vient à se demander s'il n'est pas en train de vivre son premier jour de job. Wink
Mais j'en reviens à la perte d'identification mentionnée au-dessus : là aussi, tout est très mécanique, très formel, mis bout à bout... si bien que ça ne donne pas vraiment de prestance à la situation dans son originalité.

Dans l'ensemble, la narration n'est pas mauvaise. Tu as fait un effort au niveau des participes présents et des adverbes : j'en ai rencontré plusieurs et si j'avais été à ta place, j'en aurais retiré quelques uns. Mais en soi, ils ne sont pas gênants pour la fluidité (un "correctement" notamment qui ne m'a pas paru très utile).
Par contre, j'ai eu l'impression que ce texte n'était pas assez empreint de l'histoire... et que cette introduction aurait pu être l'introduction de dizaines d'autres romans Wink.

Appréciation du récit :

Je restemitigé quant à ma satisfaction du récit. Pour le dire très franchement, là j'ai l'impression de découvrir l'histoire d'une mauvaise série policière.
Dans un premier temps, tu t'attardes sur quelques explications qui ne servent à rien et qui ont tendance à exaspérer le lecteur :
Le numéro trente-six au quai des orfèvres.

Paul salua l’agent de Police qui s’appuyait contre sa guérite inoccupée, songeant qu’il devait y régner une chaleur insoutenable. Quand il pénétra dans la cour intérieure du bâtiment, il prit l’escalier A et monta trois étages. Là, les locaux ne payaient certes pas de mine mais ils abritaient la très célèbre brigade criminelle de Paris.
On dirait que tu nous sors une information extraordinaire. Mais en ce cas, pourquoi avoir tant insisté et usé d'une petite tournure de style pour mettre en relief "Le numéro trente-six au quai des orfèvres" ? Cet emplacement est connu et on sait ce qu'il y cache : la crim'.
Même les journalistes n'ont pas besoin de préciser lorsqu'ils rédigent leurs articles en mentionnant "les hommes du 36 quai des orfèvres". Du coup, ça donne un petit côté : "je vous apprends ce que vous savez tous" qui n'est pas judicieux, surtout si ton histoire est destinée à des amateurs de polar.

Ensuite, pour moi, il y a quelques incohérences dans le fondement - et pas dans le détail - ce qui est assez ennuyeux. Premièrement, dès le départ. Tu nous dis que Paul a un appartement avec vue sur Notre-Dame en plein coeur de Paris. Et il n'a pas un grenier sous les toits, mais un cent mètres carrés. On se dit "ok, il a de la thune".
Mais ensuite, il est importuné... par la chaleur. J'ai envie de dire que ça, ce sont "les misères du pauvre". Quelqu'un qui peut se payer un logement comme celui-là peut aussi se payer une climatisation. Non ?
Premier point qui m'a surpris et qui, au lieu de donner du contenu au scénario, aurait plutôt tendance à fendiller sa crédibilité.

En second point, c'est la psychologie entière du personnage qui me semble incohérente. Tu nous dis "qu'il exerce le métier de commissaire" mais ton gars n'a rien d'un mec de ce statut - hormis son logement.
Il ne s'intéresse pas à la presse, c'est-à-dire pas à l'actualité ; ce qui serait presque une faute professionnelle. Ils doivent forcément être au courant des derniers mouvements qui se passent en France - ou au moins à Paris - histoire de toujours être à jour dans les services de police qu'il commande.
Mais encore, passons.

L'autre point pas crédible à mes yeux, c'est la discussion qu'ils ont dans la voiture. le dialogue est stéréotypé à mort, tant qu'on dirait presque une discussion de comptoir : ça ne colle pas avec deux "brillants" chefs du 36 quai des orfèvres. Surtout de la part du commandant qui doit, néanmoins, lui aussi graviter dans de hautes sphères.
Par exemple :
— Comme la plupart de ses semblables, non ? Argent et pouvoir vont de pair, je crois.
On dirait les "petits" qui crachent sur les "grands" dans leur dos. Enfin, pour moi, ça ne colle pas aux personnages.
Pas plus que l'humour du commandant :
— C’est vraisemblable. A moins que vous ne connaissiez un moyen de vous tirer une balle dans la poitrine tout en ayant les pieds et les mains attachés aux montants d’un lit.
Pour moi, c'est une mauvaise réplique.
Et j'accroche d'autant moins que, juste avant, il avait une mine grave et sérieuse. Alors que dans la voiture, il rit et ricane (trois fois me semble-t-il). Bref, ça colle pas pour moi.

Tout ça fait donc que... je ne suis pas convaincu par cette amorce. On dirait l'amorce d'un Julie Lescault... j'avoue, j'y vais un peu fort, mais c'est pour te dire que c'est tout mou-mou et niais. Les personnages ne me semblent pas travaillés en profondeur et la situation manque de contenus intéressants.
Par contre, ne le prends pas mal : je t'aime bien quand même. C'est juste que je veux être franc avec toi. Wink

Donc dans l'ensemble, c'est pas trop mal écrit - malgré quelques petites choses - par contre, je n'ai pas accroché à ce début.
A toi de voir Wink.

PS : et n'oublie pas de répondre aussi aux autres commentaires qui t'ont été faits et qui ne corroborent pas forcément mon avis !
Pacô
Pacô
Admin à la retraite

Masculin Nombre de messages : 16006
Age : 31
Localisation : Clermont-Ferrand
Emploi/loisirs : Etudiant
Votre talent : Écriture
Points : 12756
Date d'inscription : 07/08/2007

http://imperialdream.fr

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  franz Sam 9 Juil 2011 - 13:41

Bonjour bonjour !

Bon, je manque terriblement de temps en ce moment mais je vais prendre le temps de répondre à vos critiques ce soir !
Le souci c'est que je bosse tous les jours et quand je rentre chez moi, je n'ai qu'une envie : manger, surfer un peu sur le net et aller au dodo !
Allez, à ce soir !
franz
franz
Talent Hasardeux
Talent Hasardeux

Nombre de messages : 64
Votre talent : Écriture
Points : 78
Date d'inscription : 14/05/2011

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  Pacô Sam 9 Juil 2011 - 14:23

Du moment que tu nous préviens et que surtout tu nous pries de t'excuser, moi ça me va Smile.
A ce soir donc Wink.
Pacô
Pacô
Admin à la retraite

Masculin Nombre de messages : 16006
Age : 31
Localisation : Clermont-Ferrand
Emploi/loisirs : Etudiant
Votre talent : Écriture
Points : 12756
Date d'inscription : 07/08/2007

http://imperialdream.fr

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  franz Lun 11 Juil 2011 - 23:44

Bon, encore une fois j'ai failli à mon devoir de réponse.
Mais pour ma défense je dois vous dire que je bosse comme un chien (et encore, quand je vois mon chien, j'aimerais bien être à sa place) sept jours sur sept. Sauf quand il pleut... Et pas de chance, il devait pleuvoir ce weekend et au final makash ! Donc j'ai bossé ^^
Je vous prie donc de bien vouloir m'excuser, et espère pouvoir vous répondre d'ici peu !
Vite, un orage !!!
franz
franz
Talent Hasardeux
Talent Hasardeux

Nombre de messages : 64
Votre talent : Écriture
Points : 78
Date d'inscription : 14/05/2011

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  Pacô Mar 12 Juil 2011 - 10:36

Tu as bien du bol, nous on voulait pas qu'il pleuve ce week end et il a plu :'(.
Mais à force, nous sortirons la table de torture et le fouet en cuir si tu ne réponds pas Twisted Evil !
Pacô
Pacô
Admin à la retraite

Masculin Nombre de messages : 16006
Age : 31
Localisation : Clermont-Ferrand
Emploi/loisirs : Etudiant
Votre talent : Écriture
Points : 12756
Date d'inscription : 07/08/2007

http://imperialdream.fr

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  Manon Mar 9 Aoû 2011 - 17:10

assauts cuisants. Mais l’effort
Le point est peut-être un peu « brusque » : une virgule irait mieux, selon moi.

une journaliste à travers l’autoradio.
Pas très fan de la formulation

Alors, quand bien même le chauffeur eût-il proféré sans en avoir conscience quelque remarque désobligeante à l’encontre de son client lorsque la journaliste cita le nom d’Antoine, ce dernier n’eût pas même daigné remettre ce détestable rustre à sa place, à savoir le triste cloaque de son ignorance grasse.
Un peu confus, cela s’est passé ou non ?

Antoine sortit un billet de vingt euros de sa poche, le défroissa et le tendit au chauffeur. Ce dernier approcha une main nonchalante de la sacoche occupant le siège passager. Antoine ne connaissait que trop bien cette manœuvre et ne tarda pas à prononcer les mots que le chauffeur attendait :
— Gardez la monnaie, glissa-t-il en s'extirpant du véhicule, plongeant par la même dans l'immense fournaise urbaine.
Il n'entendit même pas les remerciements du chauffeur auxquels il n'attachait, du reste, aucune importance et se mit aussitôt en route.
Si Antoine se fiche du chauffeur, de ses remerciements… pourquoi lui dit-il de garder la monnaie ? De plus, il n’est pas pressé, vu qu’il est même en avance x)

et reconnut alors le nom de sa destination : le nom
Un peu maladroit, en partie par la répétition de « nom » (d’ailleurs, j’ai pensé à toi : Conan Doyle écrit le nom de l’hôtel DIRECTEMENT COMME ÇA x)

pénétra dans le bar de l'hôtel — le Golden Black —.
Le deuxième tiret n’est pas nécessaire, et par la suite, on dirait que le bar est à côté de l’hôtel. Bref, niveau localisation, c’est un peu confus :s

A leurs pieds : À
caf é. : café

ressentit aussitôt une vive douleur.
Là, ça pourrait être une balle dans la jambe que ça aurait été pareil ^^ Pourquoi ne parles-tu pas maintenant de la brûlure, puis ensuite de la douleur ?

Il fit quelques mètres sur le trottoir et monta les quelques
fit son devoir en le saluant.
La deuxième phrase cité est assez maladroite.


Voilà, globalement, j'ai peu souligné, c'est donc que le style est correct et qu'il me plait Razz

Je continuerai donc plus tard Wink
Manon
Manon
Présidente du Jury 2012
Présidente du Jury 2012

Féminin Nombre de messages : 771
Age : 38
Votre talent : Écriture
Points : 683
Date d'inscription : 11/01/2011

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  franz Ven 9 Sep 2011 - 21:33

Bonsoir à tous !

Figurez-vous que les vacances sont finis, donc que je vais avoir le temps d'écrire, de vous lire, de vous commenter et de vous répondre. Pour ceux qui n'auraient pas suivi : j'ai fait un stage chronophage pendant tous l'été. Presque douze heures par jour, six jours sur sept quand c'était pas sept Razz

Figurez-vous que ce soir, j'ai repris le début de mon chapitre I. Voici donc la nouvelle version. Maintenant, je vais m'atteler aux critiques qui sont encore d'actualité. A plus tard !

Chapitre I

Le taxi avançait avec lenteur sur le bitume trempé. Des nuées de gouttes d’eau frappaient avec violence le toit de la voiture, provoquant une cacophonie dont les essuie-glaces semblaient battre la mesure. Sur les corniches de quelques immeubles, seuls les pigeons bravaient la pluie battante, agglutinés les uns à côté des autres, immobiles, la tête enfouie dans le duvet de leur cou, semblables à de lugubres brochettes de guillotinés. Le hasard voulu que le taxi se trouva Place de la Concorde. Assis sur la banquette arrière, Antoine s’amusa de la coïncidence. D’ordinaire, il était assez rare que la traversée de cette place, où furent exécutés Louis XVI, Marie-Antoinette et tant d’autres, lui arracha la moindre ébauche de sourire. Il éprouvait beaucoup de peine pour ceux qui selon lui furent les malheureuses victimes d’un peuple enragé, déchaînant sa hargne avec un roi de retard. Très tôt, il s’était détourné des manuels scolaires qu’il jugeait trop manichéens sur le sujet et s’était intéressé à la Terreur, aux destructions et aux massacres perpétrés par les révolutionnaires.
Le regard d’Antoine se perdit entre l’obélisque et l’entrée des Champs Elysées. Il imagina le froid de janvier, l’échafaud, la guillotine roide au couperet impatient, prêt à fendre l’air glacial et le garrot du Bourbon qui s’avance, les poignets entravés par son propre mouchoir ; les roulements de tambours couvrant ses dernières paroles avant qu’il ne s’allonge sur la planche, le bourreau libérant le mouton et enfin, la dernière inspiration du monarque déchu accompagnant le souffle aigu de la lame qui s’abat sur sa nuque.

« Foutaises ! Encore une invention des politicards pour se faire élire, ça ! »
Antoine fut arraché à ses pensées par la réflexion de son chauffeur. Depuis le début de la course, ce dernier semblait moins attentif à la circulation qu’aux informations que retransmettait son autoradio. Un flash à propos de la crise financière avait suscité ce commentaire stupide. « Voilà l’héritage de la révolution, songea Antoine, la possibilité pour n’importe quel abruti de s’exprimer sur des sujets qui le dépassent. Que peut-il bien connaître à la politique, cet ignare ? Que fait-il de sa vie si ce n’est écouter des informations édulcorées, le cul vissé sur le siège de son taxi ? » Antoine avait toujours travaillé dur pour éviter le plus possible de côtoyer ce genre de personnages. Il avait tâché de s’élever dans l’échelle sociale afin que béotiens et autres philistins se contentent de faire preuve d’une servilité obséquieuse à son égard, sans jamais se soucier d’interagir avec lui. C’est pourquoi Antoine n’eût pas même daigné remettre ce détestable rustre à sa place, à savoir le triste cloaque de son ignorance crasse.

La Mercédès approchait de l’église de la Madeleine, chef-d’œuvre du néoclassicisme et témoin accablant de l’imagination indigente des lèche-bottes impériaux tel Pierre-Alexandre Vignon, trop occupés, comme leur souverain, à faire de la France un ersatz de l’Empire Romain. Lorsque la voiture fit face aux huit colonnes et au fronton aussi insipides qu’une diaphane copie chinoise de sac-à-main Louis Vuitton, une jeune femme en coupé sport manqua d’emboutir le taxi.
« Regarde où tu vas, salope ! », vomit le chauffeur, alors que l’injuriée lui répondait par un bras d’honneur.
Antoine observa la scène, stoïque. « Pour des citadins, les parisiens ne sont guère urbains. » songea-t-il. Sans eux et sans tous les touristes, peut-être eut-il aimé la capitale. Mais la Ville Lumière perdait de son éclat en leur présence. Sans doute s’il n’y avait pas eu ses rendez-vous, n’y aurait-il jamais remis les pieds. C’était justement pour un rendez-vous qu’il avait fait deux heures de train et qu’il supportait maintenant l’odieuse promiscuité avec ce chauffeur exécrable. Fallait-il qu’elle fût importante, cette rencontre !

La Mercedes fit halte à quelques encablures de la gare Saint-Lazare. Antoine sortit un billet de vingt euros de sa poche, le défroissa et le tendit au chauffeur. Ce dernier approcha une main nonchalante de la sacoche occupant le siège passager. Antoine ne connaissait que trop bien cette manœuvre et ne tarda pas à prononcer les mots que le chauffeur attendait :
« Gardez la monnaie », glissa-t-il en s'extirpant du véhicule, se retrouvant avec le dos trempé avant même d’avoir pu poser deux pieds par terre.
Il n'entendit même pas les remerciements du chauffeur auxquels il n'attachait, du reste, aucune importance et après avoir ouvert son parapluie, il se mit aussitôt en route. Il s'était fait déposer à une distance raisonnable de sa véritable destination, s'assurant ainsi que le chauffeur lui-même ne serait pas en mesure de la connaître.

Antoine descendit la Rue de Rome en se frayant un chemin parmi la foule humide. Lorsqu’il fut arrivé place Gabriel Péri, en face de la gare Saint-Lazare, il prit à droite et leva les yeux au ciel. Devant lui s'élevait une belle bâtisse portée par de nombreuses arcades. De hautes fenêtres ornaient une façade brune. Elle devait être autrefois d'un blanc éclatant mais comme tous les bâtiments parisiens, elle avait depuis été ternie par les gaz d'échappement de millions de voitures, bus et autres scooters. Il releva encore un peu la tête et reconnut sa destination : le nom de l’Hôtel Concorde Saint-Lazare s'étalait en capitales blanches sur la balustrade des balcons du dernier étage.

Antoine était en avance. Il n'aimait pas être en avance. Cela impliquait une attente durant laquelle il s'exposait à la vue de tous. Il s’abrita sous un auvent et referma son parapluie avant de pénétrer dans le bar jouxtant l’entrée de l’hôtel — le Golden Black. Se dirigeant d’un pas rapide au fond de la salle, il commanda au passage un café serré.
Antoine s'assit dans un fauteuil de cuir noir et fit mine de s'intéresser à la carte des cocktails. L'établissement était presque vide. Quelques tables plus loin, deux jeunes femmes étaient plongées dans une discussion enthousiaste. Légèrement vêtues de couleurs que beaucoup auraient jugées trop criardes, elles riaient et bavardaient en accompagnant leurs paroles de grands gestes théâtraux.
À leurs pieds s’étalaient des sacs et des paquets arborant avec ostentation les logos de Chanel, Gucci et Prada, témoins d’un après-midi de shopping intensif. Antoine posa sur elles un regard dédaigneux et reprit aussitôt sa lecture distraite de la carte. Il n'aimait pas beaucoup ce genre de femmes. En fait, il n'aimait pas beaucoup les femmes. D'ailleurs, s'il avait daigné être honnête avec lui-même, il aurait même réalisé qu'il les haïssait.

Le barman lui amena son café. C'était un jeune homme fort souriant mais il se vit gratifié d'un « Merci » expéditif à peine audible. Un homme seul se tenait assis au bar, son regard inexpressif plongé dans ce qui semblait être un verre de whisky. Il avait quitté sa veste de costume et sa cravate dénouée pendait de part et d'autre de son cou. Petit, gras, il devait avoir une quarantaine d'années mais son front dégarni lui en faisait paraître dix de plus. Il leva les yeux et hocha très lentement la tête en direction du barman. Ce dernier, qui avait abandonné son sourire poli pour une sorte de grimace empathique, pivota sur ses talons et saisit une bouteille de Dalmore millésimée.
Il remplit le verre sans dire un mot. « Quel genre de chagrin nécessite d'être noyé dans un whisky à cinquante euros le verre ? Surtout à deux heures de l’après-midi. » s'interrogea Antoine, alors que les rires des deux jeunes femmes emplissaient de nouveau la salle.

Antoine saisit un sachet de sucre, en déchira une extrémité et vida son contenu dans le café. Il porta la tasse à ses lèvres et ressentit aussitôt une vive brûlure. Il eut le réflexe stupide d’éloigner brusquement la tasse de sa bouche, renversant une partie de son contenu sur son entrejambe.
« Merde ! », jura-t-il entre ses dents, alors que la douleur commençait à lui mordre le bout de la langue.
Il se dirigea vers les toilettes et tenta de faire disparaître la tache disgracieuse avec un peu d’eau. Ceci fait, il jeta un œil au cadran de sa Breitling et s’aperçut que l’heure du rendez-vous approchait. Il quitta le bar en vitesse, jetant un billet de cinq euros sur le comptoir sans attendre sa monnaie.
Il fit quelques mètres sur le trottoir et monta les quatre marches du perron de l’hôtel. Le portier, engoncé dans sa livrée rutilante et ses gants blancs, fit son devoir en le saluant. Antoine répondit par un petit sourire et pénétra avec hâte dans le hall.
Il monta deux étages à pied, trouva la chambre 212 et frappa trois coups à la porte, qui s’ouvrit doucement après quelques instants.






Dernière édition par franz le Dim 11 Sep 2011 - 0:34, édité 3 fois
franz
franz
Talent Hasardeux
Talent Hasardeux

Nombre de messages : 64
Votre talent : Écriture
Points : 78
Date d'inscription : 14/05/2011

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  franz Ven 9 Sep 2011 - 21:58

FunnyBee a écrit:

Chapitre I

la tâche disgracieuse : attention au paronyme, il s'agit d'une "tache" ici
A leurs pieds : À leurs pieds

sans jamais se soucier d’interagir avec lui.
ce ne serait pas plutôt "avec eux"?

Antoine remonta la rue de Rome
Ah ! Que de souvenirs ! J'ai étudié au Lycée Chaptal, combien de fois n'ai-je pas remonté cette fameuse rue de Rome !

Il se trouvait maintenant place Gabriel Péri
Bah, non, ce n'est pas possible. S'il a remonté la rue de Rome il s'est éloigné de la gare, puisque la rue de Rome commence rue Saint Lazare, et se termine Boulevard des Batignolles.

Antoine l'observa quelque temps : petit, gras, il devait avoir une quarantaine d'années mais son front dégarni lui en faisait paraître dix de plus. Il leva les yeux et hocha très lentement la tête en direction du barman qui se tenait devant lui. Le jeune homme avait perdu son sourire poli. Il pivota sur ses talons et saisit une bouteille de Dalmore millésimée.
On perd un peu le fil ici: qui est "il"? Le petit homme gras? Et "Le jeune homme" ? Le barman ? À revoir.

Il eut le réflexe d’éloigner brusquement
Je suggère: Il éloigna brusquement

dans le hall de l’hôtel

Il monta deux étages à pied, trouva la chambre 212
Sans passer à la réception ?

à savoir le triste cloaque de son ignorance grasse
Un peu compliqué, il y a moyen de le dire plus simplement.

Les fautes d'orthographe sont corrigées.

C'est bien "sans jamais se soucier d’interagir avec lui", "lui" désignant Antoine.

Problème de GPS réglé : Antoine DESCEND la Rue de Rome.

J'ai repris :
"Un homme seul se tenait assis au bar, son regard inexpressif plongé dans ce qui semblait être un verre de whisky. Il avait quitté sa veste de costume et sa cravate dénouée pendait de part et d'autre de son cou. Petit, gras, il devait avoir une quarantaine d'années mais son front dégarni lui en faisait paraître dix de plus. Il leva les yeux et hocha très lentement la tête en direction du barman. Ce dernier, qui avait abandonné son sourire poli pour une sorte de grimace empathique, pivota sur ses talons et saisit une bouteille de Dalmore millésimée. "
Qu'en penses-tu ?

J'ai encore alourdi : "il eut le réflexe stupide d'éloigner brusquement..."
Désolé Wink

Non, il ne passe pas par la réception. Je suis déjà allé dans cet hôtel. Les escaliers et ascenseurs se situent avant le bureau de la réception.

Désolé encore mais j'aime bien "le triste cloaque de son ignorance crasse."

Merci pour le commentaire, et pardonne-moi ma réponse si tardive
franz
franz
Talent Hasardeux
Talent Hasardeux

Nombre de messages : 64
Votre talent : Écriture
Points : 78
Date d'inscription : 14/05/2011

Revenir en haut Aller en bas

Némésis [Polar] Empty Re: Némésis [Polar]

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum