Commentaires pour Gaza

Pour commenter ce roman c'est ici ! Merci !

Ouh, on t'a laissé un long moment sans commentaire.
Je vais tenter de remédier à cela .

1er extrait :

Un bruit de chaise, de papiers.
Une veste que tu retires et déposes sur le dossier.
Le chuintement zippé d’un briquet et l’odeur suave d’une cigarette.

=> une petite rupture de logique : les deux premiers bruits sont nommés de manière "indéfinis" avec l'article "un" tandis que la troisième phrase est définie par "le".
Pourquoi pas "Un chuintement zippé de briquet et une odeur suave de cigarette" ?

À moitié ouverte, un filet de sang termine d’y sécher.

=> je n'aime pas trop le "y"

Une de tes nombreuses conquêtes que j’ai croisées un jour ?

=> le "que" sonne mal à l'oreille. Peut-être parce qu'il y en a trop. "Une de tes nombreuses conquêtes croisées un jour..." (avec une suite) ne serait pas plus léger ?

Mal à l’aise tu te mordilles la lèvre inférieure et tu détournes le regard.

=> typo : j'mettrais une virgule après "mal à l'aise"

Appréciation générale :

J'ai déjà lu et corrigé ce passage ; de ce fait, j'ai constaté une nette amélioration de la narration et n'ai pu relever que très peu de nouvelles erreurs.
Je dirais même que ce ne sont que des broutilles.

J'aime beaucoup l'ambiance qui se dégage de cette situation ; quelque chose d'étrange néanmoins, le narrateur ne semble éprouver aucune peur. A sa place, je ne me sentirai guère en sécurité dans une salle d'interrogatoire ; surtout lorsqu'on est arabe et que l'on se retrouve en face d'agents/militaires israéliens. Il a beau connaître le mec qui va lui poser les questions, il n'en demeure pas moins qu'il semble ne s'être pas vu depuis un petit bout de temps.
Rien de rassurant, et suffisant pour faire naitre une petite angoisse, non ?

Au niveau de la forme, tu as un style toujours aussi américain et rabattu sur le "suspens" et la description directe et instantanée.
C'est intéressant.

Mais je crois qu'il serait plus intéressant qu'un autre membre que moi lise ce premier extrait : en plus de connaître ton style d'écriture, j'ai déjà lu ce passage et mon avis est forcément un peu moins impartial.
J'ose croire pourtant qu'il plairait à beaucoup de monde .

aigues : aiguës
tu me rabattais les oreilles : rebattais
Pourquoi le laisses tu : laisses-tu

d’inhaler sa fumée, jusqu’au bout des

Pourquoi cette virgule ?

Une de tes nombreuses conquêtes que j’ai croisées

Croisées est correct, mais je mettrais plutôt croisée pour « une »

d’aller frapper le fasco qui nous insultait ?

Je connaissais pas cette orthographe ^^

Identité, de Mahmoud Darwish

Les noms d’œuvres doivent être en italique je crois bien.

(Mark est de quelle origine ? à cause du prénom, je demande, même si je sais que de nos jours, ça veut pas dire grand-chose ^^)

Le style haché est sympathique, mais j’espère que c’est juste pour cette scène : plus long, ce serait difficilement supportable. Sinon, pour le fond, c’est intriguant, mais pas beaucoup plus. On ne s’attache pas au personnage, il reste purement dans la description immédiate, puis dans un passé très « télégraphique ». Comme c’est un roman, ça passe, puisqu’il y a une suite, etc. Mais ce passage seul, je n’accroche pas même si c’est écrit ^^’

Merci à vous deux (avec un peu de retard pour toi, Paco )
C'est vrai que j'ai un peu exagéré sur les phrases nominales dans ce premier chapitre !
Sans doute étais-je un peu hésitante sur la façon de le faire parler car je crois que ça se calme assez ensuite ( même si je reste une aficionada des phrases nominales !)
sur l'attachement, on démarre dans l'action, pas dans la description du personnage, ( psychologiquement, j'entends) donc pas trop étonnant, je pense...
Sur l'absence de peur, on m'a fait la réflexion sur l'ensemble du début, mais en même temps, non, il n'est pas particulièrement anxieux. Quand tu sais à quoi t'attendre, t'es pas forcément apeuré par un interrogatoire et tu gardes ton sang-froid. C'est ce que j'ai retiré de pas mal de témoignages...
Il n'a pas vraiment été surpris par son arrestation, il le dit. Il est avocat, il sait comment cela se passe. Et il n'arrive pas là par hasard, non plus... C'est toute l'histoire du récit d'ailleurs !
Par contre, il est fatigué, un peu sonné... et ça prend le pas sur le reste des sentiments qu'il peut éprouver.
Mais je pense insérer un peu d'inquiétude quand même à la correction de ce début, au moins. Pas de la peur, que je trouve exagérée à ce stade.
ah oui on écrit bien facho, pas fasco, mais l'origine du mot étant le fascisme, je trouve ça stupide comme graphie...
merci à vous encore
Je posterai la suite !

Pacô a écrit:

Un bruit de chaise, de papiers.
Une veste que tu retires et déposes sur le dossier.
Le chuintement zippé d’un briquet et l’odeur suave d’une cigarette.

=> une petite rupture de logique : les deux premiers bruits sont nommés de manière "indéfinis" avec l'article "un" tandis que la troisième phrase est définie par "le".
Pourquoi pas "Un chuintement zippé de briquet et une odeur suave de cigarette" ?

Mon avis : moi je laisserais pour deux raisons :
- le bruit du briquet est identifiable, surtout un zippo puisqu'en plus cela a une odeur caractéristique qui confirme le son
- contrairement aux autres sens qui se complètent, l'odorat peut se suffire à lui-même, il est indépendant... une fumée de cigarette est identifiable par l'odeur
les trois premiers bruits sont indéfinis, ce sont des suppositions. Je pense que j'écrirai comme Gavroche.

Pacô a écrit:

Une de tes nombreuses conquêtes que j’ai croisées un jour ?

=> le "que" sonne mal à l'oreille. Peut-être parce qu'il y en a trop. "Une de tes nombreuses conquêtes croisées un jour..." (avec une suite) ne serait pas plus léger ?

Náriel Limbaëar a écrit:Croisées est correct, mais je mettrais plutôt croisée pour « une »

Vous avez raison, et plutôt au singulier ou alors "Une de tes nombreuses conquêtes parmi celles croisées un jour ?" car on peut supposer s'ils ont été très proches qu'il en a croisées plusieurs, mais pas toutes

Les fautes notées :
aigues
surement
couter
fasco ... mais tu as répondu
tu me rabattais les oreilles : rebattais Oui je crois
Pourquoi le laisses tu manque un tiret

Comme d'habitude, j'aime beaucoup ton texte très maîtrisé, qui parle d'événements ou de situations très fortes, de personnages réalistes, crédibles dans des situations dramatiques... et tout cela tu l'écris sans complaisances, sans abus, sans dramatisation exagérée... C'est profondément humain. Et malgré un certain côté austère (dans celui-là tout au moins) on le lit avec passion. Bravo

Merci à toi, mémoire !
Ah, les circonflexes et moi... et comme en ce moment je bosse sur un ordi sans antidote...

Nariel, je t'ai répondu un peu vite et vais réfléchir à modifier ce premier chapitre pour rendre Salim un peu plus "palpable" dès le départ.
J'avais depuis le début la sensation que l'évocation de l'enterrement de sa mère était bâclée, or c'est un moment que je peux exploiter en le développant pour le dévoiler un peu.

Voilà que j'ouvre le bal des découvertes par tes textes. Un vrai plaisir à lire.

Merci eyrin !