Un drap mortuaire suspendu à l'échafaud
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Un drap mortuaire suspendu à l'échafaud
Je vous donne les instruments pour laisser libre cours à vos instincts "triturateurs".
- Est-ce votre Premier roman ?
En quatre ans, j'ai écrit deux romans. Actuellement, je retravaille le troisième, précédemment nommé "Le Pont" - dont un extrait se retrouve dans la section idoine.
Avec le temps, je me suis rendu compte que j'avais une méthodologie longue et fastidieuse. D'abord, j'écris la mythologie du roman ; je développe ses thèmes et ses personnages sur base d'éléments de la vie quotidienne comme, par exemple, une petite fille qui a perdu son oreiller, une personne qui lèche son doigt pour tourner plus facilement la page, la nonante-neuvième page d'un livre ; c'est à partir et autour de ce genre d'observations que je m'amuse à élaborer mon histoire et les protagonistes.
Ma réponse commence à dépasser le cadre de la question.
- Souhaitez-vous être publié ?
Oui, je crois, mais, franchement, la publication n'est plus ma priorité. J'ai mis le temps : aujourd'hui, je parviens à écrire sans m'imposer cette pression fictive et inutile.
Aujourd'hui, je veux écrire.
Parce que j'aime écrire. Parce que je suis fier d'être un homme qui écrit, tout simplement.
Je préfère attendre, attendre de le "sentir" au fond de moi ; disons, lorsque je n'aurai plus l'impression que mes écrits tombent dans l'obsolescence deux mois plus tard.
Autrement, je suis quelqu'un d'exigeant et de pointilleux, que cela soit envers moi-même ou envers les autres, et c'est à la fois l'une de mes plus grandes qualités et l'un de mes plus grands défauts. On me reproche parfois d'être arrogant et discourtois ; vous êtes libres de vous faire votre propre opinion - j'essaie de participer un peu plus à la vie du forum, vous aurez donc bientôt la matière nécessaire pour cela.
- Vous connaissez-vous des faiblesses en écriture sur lesquelles vous souhaitez que les correcteurs s’attardent ?
J'ai tendance à m'appesantir sur mes personnages. Pour moi, ils sont comme une architecture constamment en mouvement, et je me plais à décrire le mouvement de cette architecture et à expliquer aux lecteurs quels conséquences ont provoqué quels changements au sein de celle-ci. J'aime beaucoup l'aspect psychologique, et c'est l'une de mes bêtes noires.
Aussi, j'aime aborder des thèmes sérieux et philosopher comme un jeune con. Oui, j'adore vraiment ça, mais parfois, je vais trop loin et perds mon lecteur en chemin.
Il m'arrive également de traiter de sujets qui me dépassent - je suis arrogant, mais aussi téméraire - et, donc, d'écrire des choses dont les implications, pleines et entières, m'échappent - comme en témoigne l'un des commentaires de Pacô pour l'extrait publié sur le forum.
Enfin, je ne suis pas le meilleur en grammaire ; j'ai parfois besoin que l'on me redresse dans mes torts.
- Résumé du roman & thèmes abordés ?
Plutôt que de vous en donner un résumé, je préfère vous transmettre son synopsis, fraîchement écrit - le roman se nomme à présent "Jour de Pluie" - :
"J’attends le bus dans un abri qui semble avoir été construit pour l’occasion. J’attends le bus, c’est bien cela, du moins, jusqu’à ce que la mort s’en mêle.
Après, je crois que le bus devient secondaire, que l’abri lui-même sert une autre instance.
C’est à peu près tout.
Ah, oui, et il pleut, il pleut même beaucoup.
Et j'entends la mort me parler."
J'aborde un certain nombre de thèmes, dont l'un me tient beaucoup à coeur : l'âme.
J'en profite d'ailleurs pour vous dire que j'ai actuellement fini d'écrire la partie une de ce roman - qui n'a plus rien à voir avec ce que j'ai déjà proposé - et que j'ai l'intention de vous la soumettre, mais, et cela ne m'était plus arrivé depuis quelques mois, j'ai vraiment peur des réactions.
- Quel lectorat visez-vous ?
Difficile à dire ; disons, tous ceux et celles qui souhaitent s'investir dans leur lecture et non pas seulement se laisser, docilement, porter par l'histoire. J'aime laisser de la place aux lecteurs et lui donner un peu travail pour qu'il m'aide à construire l'édifice dans lequel son imagination vagabonde.
Je craignais que ce type de lectorat fût restreint, mais à côtoyer des gens comme vous, je commence à croire que vous êtes plus nombreux que je le pensais.
Et j'en suis ravi.
- Dans quel genre sévissez-vous et quels sont vos auteurs de références ?
Pour étrange que cela puisse paraître, je n'ai pas vraiment d'auteurs de référence. J'aime lire Murakami, Mafouz, Hesse, Ellis, Zweig, Mercier, Pattison, sans parler de la pléiade d'auteurs français que j'affectionne énormément.
J'aime l'onirisme. J'aime développer à l'extrême des aspects, en apparence banals, de notre vie quotidienne. En fait, j'utilise l'extrapolation psychologique ; j'amplifie l'impact d'un conséquence insignifiante jusqu'au point de non-retour.
- Quelle est votre intention littéraire ?
J'écris pour moi.
Et voilà !
- Est-ce votre Premier roman ?
En quatre ans, j'ai écrit deux romans. Actuellement, je retravaille le troisième, précédemment nommé "Le Pont" - dont un extrait se retrouve dans la section idoine.
Avec le temps, je me suis rendu compte que j'avais une méthodologie longue et fastidieuse. D'abord, j'écris la mythologie du roman ; je développe ses thèmes et ses personnages sur base d'éléments de la vie quotidienne comme, par exemple, une petite fille qui a perdu son oreiller, une personne qui lèche son doigt pour tourner plus facilement la page, la nonante-neuvième page d'un livre ; c'est à partir et autour de ce genre d'observations que je m'amuse à élaborer mon histoire et les protagonistes.
Ma réponse commence à dépasser le cadre de la question.
- Souhaitez-vous être publié ?
Oui, je crois, mais, franchement, la publication n'est plus ma priorité. J'ai mis le temps : aujourd'hui, je parviens à écrire sans m'imposer cette pression fictive et inutile.
Aujourd'hui, je veux écrire.
Parce que j'aime écrire. Parce que je suis fier d'être un homme qui écrit, tout simplement.
Je préfère attendre, attendre de le "sentir" au fond de moi ; disons, lorsque je n'aurai plus l'impression que mes écrits tombent dans l'obsolescence deux mois plus tard.
Autrement, je suis quelqu'un d'exigeant et de pointilleux, que cela soit envers moi-même ou envers les autres, et c'est à la fois l'une de mes plus grandes qualités et l'un de mes plus grands défauts. On me reproche parfois d'être arrogant et discourtois ; vous êtes libres de vous faire votre propre opinion - j'essaie de participer un peu plus à la vie du forum, vous aurez donc bientôt la matière nécessaire pour cela.
- Vous connaissez-vous des faiblesses en écriture sur lesquelles vous souhaitez que les correcteurs s’attardent ?
J'ai tendance à m'appesantir sur mes personnages. Pour moi, ils sont comme une architecture constamment en mouvement, et je me plais à décrire le mouvement de cette architecture et à expliquer aux lecteurs quels conséquences ont provoqué quels changements au sein de celle-ci. J'aime beaucoup l'aspect psychologique, et c'est l'une de mes bêtes noires.
Aussi, j'aime aborder des thèmes sérieux et philosopher comme un jeune con. Oui, j'adore vraiment ça, mais parfois, je vais trop loin et perds mon lecteur en chemin.
Il m'arrive également de traiter de sujets qui me dépassent - je suis arrogant, mais aussi téméraire - et, donc, d'écrire des choses dont les implications, pleines et entières, m'échappent - comme en témoigne l'un des commentaires de Pacô pour l'extrait publié sur le forum.
Enfin, je ne suis pas le meilleur en grammaire ; j'ai parfois besoin que l'on me redresse dans mes torts.
- Résumé du roman & thèmes abordés ?
Plutôt que de vous en donner un résumé, je préfère vous transmettre son synopsis, fraîchement écrit - le roman se nomme à présent "Jour de Pluie" - :
"J’attends le bus dans un abri qui semble avoir été construit pour l’occasion. J’attends le bus, c’est bien cela, du moins, jusqu’à ce que la mort s’en mêle.
Après, je crois que le bus devient secondaire, que l’abri lui-même sert une autre instance.
C’est à peu près tout.
Ah, oui, et il pleut, il pleut même beaucoup.
Et j'entends la mort me parler."
J'aborde un certain nombre de thèmes, dont l'un me tient beaucoup à coeur : l'âme.
J'en profite d'ailleurs pour vous dire que j'ai actuellement fini d'écrire la partie une de ce roman - qui n'a plus rien à voir avec ce que j'ai déjà proposé - et que j'ai l'intention de vous la soumettre, mais, et cela ne m'était plus arrivé depuis quelques mois, j'ai vraiment peur des réactions.
- Quel lectorat visez-vous ?
Difficile à dire ; disons, tous ceux et celles qui souhaitent s'investir dans leur lecture et non pas seulement se laisser, docilement, porter par l'histoire. J'aime laisser de la place aux lecteurs et lui donner un peu travail pour qu'il m'aide à construire l'édifice dans lequel son imagination vagabonde.
Je craignais que ce type de lectorat fût restreint, mais à côtoyer des gens comme vous, je commence à croire que vous êtes plus nombreux que je le pensais.
Et j'en suis ravi.
- Dans quel genre sévissez-vous et quels sont vos auteurs de références ?
Pour étrange que cela puisse paraître, je n'ai pas vraiment d'auteurs de référence. J'aime lire Murakami, Mafouz, Hesse, Ellis, Zweig, Mercier, Pattison, sans parler de la pléiade d'auteurs français que j'affectionne énormément.
J'aime l'onirisme. J'aime développer à l'extrême des aspects, en apparence banals, de notre vie quotidienne. En fait, j'utilise l'extrapolation psychologique ; j'amplifie l'impact d'un conséquence insignifiante jusqu'au point de non-retour.
- Quelle est votre intention littéraire ?
J'écris pour moi.
Et voilà !
Dernière édition par L'Un Seul le Lun 26 Déc 2011 - 11:47, édité 1 fois
L'Un Seul- Talent Hasardeux
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Re: Un drap mortuaire suspendu à l'échafaud
Je comprends mieux pourquoi tu aimais tant la tache sur la tempe d'Arthur .L'Un Seul a écrit:
- Est-ce votre Premier roman ?
En quatre ans, j'ai écrit deux romans. Actuellement, je retravaille le troisième, précédemment nommé "Le Pont" - dont un extrait se retrouve dans la section idoine.
Avec le temps, je me suis rendu compte que j'avais une méthodologie longue et fastidieuse. D'abord, j'écris la mythologie du roman ; je développe ses thèmes et ses personnages sur base d'éléments de la vie quotidienne comme, par exemple, une petite fille qui a perdu son oreiller, une personne qui lèche son doigt pour tourner plus facilement la page, la nonante-neuvième page d'un livre ; c'est à partir et autour de ce genre d'observations que je m'amuse à élaborer mon histoire et les protagonistes.
Ma réponse commence à dépasser le cadre de la question.
Les deux romans rédigés sont donc aboutis - corrigés et satisfaisants - ou sont-ils des essais de jeunesse qui ne sont plus à ton goût ? Et combien mets-tu de temps en général pour en écrire un - puisque c'est long et fastidieux selon toi ?
Et as-tu tenté d'en soumettre ? Comme les deux premiers romans rédigés ? Quels en furent les retours ?L'Un Seul a écrit:
- Souhaitez-vous être publié ?
Oui, je crois, mais, franchement, la publication n'est plus ma priorité. J'ai mis le temps : aujourd'hui, je parviens à écrire sans m'imposer cette pression fictive et inutile.
Aujourd'hui, je veux écrire.
Parce que j'aime écrire. Parce que je suis fier d'être un homme qui écrit, tout simplement.
Je préfère attendre, attendre de le "sentir" au fond de moi ; disons, lorsque je n'aurai plus l'impression que mes écrits tombent dans l'obsolescence deux mois plus tard.
De mon propre avis - et de ma propre vision des commentaires effectués sur mon texte - je dirais que pour l'instant tu ne m'as pas semblé discourtois, ni même arrogant. Sur ID, l'idée (ahah) est de soumettre son ressenti sur chaque texte et d'engager l'auteur dans un processus de remise en question. Toutes les remarques, je les prends comme des remises en cause : qu'elles soient fondées ou non. Celles qui me touchent, celles qui me semblent doigter la vraie erreur, je préfère ne pas les ignorer. Ensuite, si je reste persuadé d'avoir raison - même si j'ai tort avec le recul - je me dis que la remarque pourra me servir pour plus tard ; quand je serais revenu sur mon jugement.L'Un Seul a écrit:
Autrement, je suis quelqu'un d'exigeant et de pointilleux, que cela soit envers moi-même ou envers les autres, et c'est à la fois l'une de mes plus grandes qualités et l'un de mes plus grands défauts. On me reproche parfois d'être arrogant et discourtois ; vous êtes libres de vous faire votre propre opinion - j'essaie de participer un peu plus à la vie du forum, vous aurez donc bientôt la matière nécessaire pour cela.
En fait, dès le moment où le bêta-lecteur reste courtois et n'a pas un ton incisif - et qu'il persiste simplement à m'expliquer et à justifier sa correction - je ne peux que l'en remercier.
Je pense être aussi pointilleux que toi concernant les détails ; raison pour laquelle quand on décèle une anomalie qui remet toute une logique narrative en cause... j'ai parfois les nerfs à vif. Mais c'est quand même bon signe .
Nous nous entendrons aussi sur ce point. Je ne sais pas si l'on peut parler que ce soit un défaut ; le seul risque en fait, c'est de "mal faire évoluer son personnage". J'entends par là, pas de le faire mal tourner, mais plutôt que l'aboutissement de la psychologie ne soit pas très cohérente avec tout ce qui influe sur le personnage. C'est une question de discernement ; je m'attarderais dessus lorsque je lirais tes écrits .L'Un Seul a écrit:
- Vous connaissez-vous des faiblesses en écriture sur lesquelles vous souhaitez que les correcteurs s’attardent ?
J'ai tendance à m'appesantir sur mes personnages. Pour moi, ils sont comme une architecture constamment en mouvement, et je me plais à décrire le mouvement de cette architecture et à expliquer aux lecteurs quels conséquences ont provoqué quels changements au sein de celle-ci. J'aime beaucoup l'aspect psychologique, et c'est l'une de mes bêtes noires.
Nous devrons nous entendre là-dessus alors.L'Un Seul a écrit:Aussi, j'aime aborder des thèmes sérieux et philosopher comme un jeune con. Oui, j'adore vraiment ça, mais parfois, je vais trop loin et perds mon lecteur en chemin.
Pour ma part, j'ai justement recommencé une nouvelle version de mon roman parce que j'étais allé trop loin dans l'analyse pseudo philosophique d'une société mondiale. Et peut-être que mon raisonnement ne tenait pas toujours debout : du coup, beaucoup de lecteurs avaient décroché et me reprochaient de léser l'histoire au passage.
Oh ? Qu'avais-je dit de si arrogant sur ton texte ? Je me souviens de cette vision très onirique du pont, qui m'avait plus ou moins séduite mais laisser assez perplexe quant à sa description. Si je me souviens bien, je n'avais pas particulièrement été emballé par la coordination des idées ; qui me semblaient à l'époque assez dispersées.L'Un Seul a écrit:
Il m'arrive également de traiter de sujets qui me dépassent - je suis arrogant, mais aussi téméraire - et, donc, d'écrire des choses dont les implications, pleines et entières, m'échappent - comme en témoigne l'un des commentaires de Pacô pour l'extrait publié sur le forum.
Mais ça se travaille et je suis un fervent curieux en matière philosophique.
Oh ça par contre, je peux t'être d'une grande aide. J'ai une culture latiniste qui, même si c'est laborieux, m'apporte de nombreuses réponses et beaucoup de réflexes lorsqu'il s'agit d'orthographe ou d'accord. D'ailleurs, je me dis que parfois, tout le monde devrait s'y mettre : ça éviterait pas mal de fautes.L'Un Seul a écrit:
Enfin, je ne suis pas le meilleur en grammaire ; j'ai parfois besoin que l'on me redresse dans mes torts.
Je ne sais pas si tu dois en avoir peur - car finalement, ta vie n'en risque pas grand chose et tu peux toujours nier les avis qui te seront soumis. En fait, c'est pas vraiment de nous que tu as peur, mais plutôt de savoir si tu es toujours capable de séduire avec ton écriture. Ce que, entre nous, je ne doute pas .L'Un Seul a écrit:
- Résumé du roman & thèmes abordés ?
Plutôt que de vous en donner un résumé, je préfère vous transmettre son synopsis, fraîchement écrit - le roman se nomme à présent "Jour de Pluie" - :
"J’attends le bus dans un abri qui semble avoir été construit pour l’occasion. J’attends le bus, c’est bien cela, du moins, jusqu’à ce que la mort s’en mêle.
Après, je crois que le bus devient secondaire, que l’abri lui-même sert une autre instance.
C’est à peu près tout.
Ah, oui, et il pleut, il pleut même beaucoup.
Et j'entends la mort me parler."
J'aborde un certain nombre de thèmes, dont l'un me tient beaucoup à coeur : l'âme.
J'en profite d'ailleurs pour vous dire que j'ai actuellement fini d'écrire la partie une de ce roman - qui n'a plus rien à voir avec ce que j'ai déjà proposé - et que j'ai l'intention de vous la soumettre, mais, et cela ne m'était plus arrivé depuis quelques mois, j'ai vraiment peur des réactions.
Par contre, au lieu de synopsis pour ton roman, je parlerais plus d'une accroche. Il n'y a qu'au cinéma qu'on parle de synopsis pour un texte d'accroche. Pour ma part, je vois plus le synopsis comme le squelette du scénario : c'est-à-dire un texte explicatif, chapitre par chapitre, qui ne fait aucune ombre au tableau et qui dit toute la vérité.
J'ai d'ailleurs eu peur de voir toute l'histoire sans mystère au début ^^".
Juste une petite remarque : pour qu'un texte d'accroche touche son public, il faut toujours une petite problématique - sous forme interrogative ou non - qui titille la curiosité du lecteur. Peut-être en jouant sur la dernière phrase "Et j'entends la Mort me parler". Du genre - je ne connais pas l'histoire alors c'est du grand hasard que je te fais - "Et j'entends la Mort me parler, mais encore faut-il comprendre ce qu'Elle me dit".
Ce n'est pas la question typique du récit fantastique : "Frodon parviendra-t-il à jeter l'anneau dans le Mont du Destin au Mordor ?" () mais ça lance une petite problématique.
D'un autre côté, nous ne sommes pas forcément très nombreux sur ce forum - du moins pas comme sur bien d'autres communautés .L'Un Seul a écrit:
- Quel lectorat visez-vous ?
Difficile à dire ; disons, tous ceux et celles qui souhaitent s'investir dans leur lecture et non pas seulement se laisser, docilement, porter par l'histoire. J'aime laisser de la place aux lecteurs et lui donner un peu travail pour qu'il m'aide à construire l'édifice dans lequel son imagination vagabonde.
Je craignais que ce type de lectorat fût restreint, mais à côtoyer des gens comme vous, je commence à croire que vous êtes plus nombreux que je le pensais.
Et j'en suis ravi.
Je ne sais pas ce que vaut notre représentativité au sein du large public de lecteurs - surtout que quelques uns n'apprécient pas forcément notre manière de voir les choses.
Mais ça pourra te donner une petite idée, évidemment.
Chez Zweig, j'adore "La confusion des sentiments" qui restera je crois, l'une de mes oeuvres de référence : autant en matière psychologique qu'en matière stylistique. "Brûlant secret" n'est pas mal non plus, notamment avec l'étude approfondie des complexes chez les enfants. Il n'était pas pote avec Freud pour rien, me diras-tu.L'Un Seul a écrit:
- Dans quel genre sévissez-vous et quels sont vos auteurs de références ?
Pour étrange que cela puisse paraître, je n'ai pas vraiment d'auteurs de référence. J'aime lire Murakami, Mafouz, Hesse, Ellis, Zweig, Mercier, Pattison, sans parler de la pléiade d'auteurs français que j'affectionne énormément.
J'aime l'onirisme. J'aime développer à l'extrême des aspects, en apparence banals, de notre vie quotidienne. En fait, j'utilise l'extrapolation psychologique ; j'amplifie l'impact d'un conséquence insignifiante jusqu'au point de non-retour.
Mafouz, j'aime bien. En plus, c'est le nom d'une salle où j'ai régulièrement cours à la fac ; il a tendance à me revenir souvent en tête ^^".
Bref, de bonnes références, selon moi.
Hum... pourtant, pas tant que ça, puisque tu sembles nous avoir fait part de tes craintes vis-à-vis de nos commentaires prochains sur ton nouveau roman. Tu aimes quand même bien que l'écrit plaît aux autres ?L'Un Seul a écrit:
- Quelle est votre intention littéraire ?
J'écris pour moi.
Thanks pour cet interrogatoire. Je demanderai à Jung de venir prendre la relève .
Re: Un drap mortuaire suspendu à l'échafaud
- Ils sont corrigés, mais loin d'être satisfaisants. En fait, plus jeune, je ne parvenais pas à mener à terme un projet, quel qu'il soit, mais mon premier roman, même s'il est carrément mauvais, fut la preuve concrète que je pouvais bel et bien aboutir quelque part en ayant commencé ailleurs - formulation quelque peu mystérieuse.Pacô a écrit:Les deux romans rédigés sont donc aboutis - corrigés et satisfaisants - ou sont-ils des essais de jeunesse qui ne sont plus à ton goût ? Et combien mets-tu de temps en général pour en écrire un - puisque c'est long et fastidieux selon toi ?
Cela ne répond pas vraiment à la question mais cela m'aide à poser un contexte et puis, j'avais envie de le dire, voilà.
Alors, bien sûr, ces premiers romans ont de nombreuses défaillances - j'ai longtemps privilégié la forme au fond, même si ce dernier était, autant que faire se peut, fouillé, il était malgré tout quelque peu occulté par mes envolées lyriques, et la trame narrative contient autant d'incohérences qu'il est possible pour un "roman" de plus de cent-quarante-deux pages Word.
- Il me faut, en temps normal, un an pour écrire un roman, peu importe sa longueur, d'ailleurs. Par exemple, il m'a fallu six mois pour écrire "Le Pont", tout en sachant qu'il me serait impossible de défendre un telle oeuvre, néanmoins, je savais que ces six mois me serviraient et, la preuve, je reviens avec "Jour de Pluie" avec la ferme intention de la défendre, cette fois, parce que je sais exactement où je vais et pourquoi.
Oui, et pour tout te dire, les retours me surplombent ; ils sont épinglés à côté de la photo de mon père - pour l'anecdote.Pacô a écrit:Et as-tu tenté d'en soumettre ? Comme les deux premiers romans rédigés ? Quels en furent les retours ?
Du tout ! Je disais que ton commentaire était fondé et tout à fait pertinent. Ce que je voulais dire, c'est que je suis à la fois arrogant - de par le ton un peu hautain que l'on me présuppose à travers mes critiques - et à la fois téméraire - parce que j'aime traiter des sujets qui me dépassent et pour lesquels je ne dispose pas des connaissances ou des expériences nécessaires à leur exploration.Pacô a écrit:Oh ? Qu'avais-je dit de si arrogant sur ton texte ?
C'est fou, je ne me rappelle avoir ressenti cela sur d'autres forums jusqu'alors. Ici, j'ai envie de dire les choses. J'ai envie de partager.Pacô a écrit:Mais ça se travaille et je suis un fervent curieux en matière philosophique.
Surtout, je "ressens" l'envie d'aider et de soutenir, pour de vrai ; je trouve cela très stimulant.
Tu ne me croiras pas mais j'ai eu une formation latiniste. Cependant, l'aspect grammatical d'une langue m'a toujours et me fait toujours craindre le pire. Alors, parfois, je m'emberlificote.Pacô a écrit:Oh ça par contre, je peux t'être d'une grande aide. J'ai une culture latiniste qui, même si c'est laborieux, m'apporte de nombreuses réponses et beaucoup de réflexes lorsqu'il s'agit d'orthographe ou d'accord. D'ailleurs, je me dis que parfois, tout le monde devrait s'y mettre : ça éviterait pas mal de fautes.
Tu as sans doute raison. Peut-être est-ce parce que je le "sens", ce roman, je le "sens" bien, même s'il me reste beaucoup de travail avant de parvenir à une résultat satisfaisant.Pacô a écrit:Je ne sais pas si tu dois en avoir peur - car finalement, ta vie n'en risque pas grand chose et tu peux toujours nier les avis qui te seront soumis. En fait, c'est pas vraiment de nous que tu as peur, mais plutôt de savoir si tu es toujours capable de séduire avec ton écriture. Ce que, entre nous, je ne doute pas .
Je m'excuse pour cet emploi inapproprié ; j'ai un peu honte.Pacô a écrit:Par contre, au lieu de synopsis pour ton roman, je parlerais plus d'une accroche. Il n'y a qu'au cinéma qu'on parle de synopsis pour un texte d'accroche. Pour ma part, je vois plus le synopsis comme le squelette du scénario : c'est-à-dire un texte explicatif, chapitre par chapitre, qui ne fait aucune ombre au tableau et qui dit toute la vérité.
Nous aurons le temps d'en discuter parce que je compte soumettre la Partie Une a la communauté, histoire de la confronter pour la première fois à vos regards.Pacô a écrit:Juste une petite remarque : pour qu'un texte d'accroche touche son public, il faut toujours une petite problématique - sous forme interrogative ou non - qui titille la curiosité du lecteur. Peut-être en jouant sur la dernière phrase "Et j'entends la Mort me parler". Du genre - je ne connais pas l'histoire alors c'est du grand hasard que je te fais - "Et j'entends la Mort me parler, mais encore faut-il comprendre ce qu'Elle me dit".
Ce n'est pas la question typique du récit fantastique : "Frodon parviendra-t-il à jeter l'anneau dans le Mont du Destin au Mordor ?" () mais ça lance une petite problématique.
Je suis plutôt content que ImperialDream existe et je remercie au passage MémoireDuTemps puisque c'est elle qui m'a invité ici - cette fois, mes remerciements ont un fond, parce que je suis réellement bien ici, même si mes interventions se font rares.Pacô a écrit:Je ne sais pas ce que vaut notre représentativité au sein du large public de lecteurs - surtout que quelques uns n'apprécient pas forcément notre manière de voir les choses.
Je n'ai lu aucun de ces deux-là - j'ai lu "Le joueur d'échec" "Lettre à une inconnue" et "Conscience contre violence". De ces trois lectures, je retiens surtout "Lettre à une inconnue" qui m'a bouleversé. L'as-tu lu ?Pacô a écrit:Chez Zweig, j'adore "La confusion des sentiments" qui restera je crois, l'une de mes oeuvres de référence : autant en matière psychologique qu'en matière stylistique. "Brûlant secret" n'est pas mal non plus, notamment avec l'étude approfondie des complexes chez les enfants. Il n'était pas pote avec Freud pour rien, me diras-tu.
Tu fais mouche ; je l'admets, j'aime quand mon écriture plaît aux autres. Néanmoins, je pense être encore dans la période "L'écriture me dit ce que je suis."Pacô a écrit:
Hum... pourtant, pas tant que ça, puisque tu sembles nous avoir fait part de tes craintes vis-à-vis de nos commentaires prochains sur ton nouveau roman. Tu aimes quand même bien que l'écrit plaît aux autres ?
Merci pour ton réponse, Pacô !
L'Un Seul- Talent Hasardeux
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Re: Un drap mortuaire suspendu à l'échafaud
Je suis presque d'accord sur l'idée de privilégié la forme au fond. Comme le dit le réalisateur Christophe Arleston "toutes les histoires ont déjà été écrites" ; l'objectif en littérature, c'est de donner l'illusion que ce que l'on dit est unique. Là, c'est l'intérêt de la forme sur le fond : vêtir son histoire d'une élégance stylistique pour rendre son contenu attrayant et différencié.L'Un Seul a écrit:Alors, bien sûr, ces premiers romans ont de nombreuses défaillances - j'ai longtemps privilégié la forme au fond, même si ce dernier était, autant que faire se peut, fouillé, il était malgré tout quelque peu occulté par mes envolées lyriques, et la trame narrative contient autant d'incohérences qu'il est possible pour un "roman" de plus de cent-quarante-deux pages Word.
Ceci dit, nier le contenu n'est pas un bon calcul non plus. L'idéal, c'est d'associer et travailler rigoureusement les deux concepts.
Ce ne sont pas des réponses types alors ? De quels éditeurs venaient-ils, sans indiscrétion ?L'Un Seul a écrit:
Oui, et pour tout te dire, les retours me surplombent ; ils sont épinglés à côté de la photo de mon père - pour l'anecdote.
Ah ! Mais il est difficile de définir un ton... par écrit. Les mots peuvent blesser, et il faut faire attention à leur impact... mais quant au ton, seules les personnes susceptibles croient entendre des dissonances agressives - et nous ne pourrons y faire grand chose si elles sont dans une optique "fermée et défensive" plutôt que "ouverte et sur la voie du progrès".L'Un Seul a écrit:
Du tout ! Je disais que ton commentaire était fondé et tout à fait pertinent. Ce que je voulais dire, c'est que je suis à la fois arrogant - de par le ton un peu hautain que l'on me présuppose à travers mes critiques - et à la fois téméraire - parce que j'aime traiter des sujets qui me dépassent et pour lesquels je ne dispose pas des connaissances ou des expériences nécessaires à leur exploration.
Et les sujets que tu traites... tu te renseignes un petit peu avant, tu potasses quelques philosophes ou tu te lances comme un premier envol ?
Han ! C'est notre journée aujourd'hui ! On a déjà reçu un e-mail ce matin d'une ancienne auteur qui nous dédie sa réussite pour un premier prix littéraire, en nous remerciant de nos commentaires.L'Un Seul a écrit:
C'est fou, je ne me rappelle avoir ressenti cela sur d'autres forums jusqu'alors. Ici, j'ai envie de dire les choses. J'ai envie de partager.
Surtout, je "ressens" l'envie d'aider et de soutenir, pour de vrai ; je trouve cela très stimulant.
Langua latina res multae discit sed bonus discipulus eris et te amabimus .L'Un Seul a écrit:
Tu ne me croiras pas mais j'ai eu une formation latiniste. Cependant, l'aspect grammatical d'une langue m'a toujours et me fait toujours craindre le pire. Alors, parfois, je m'emberlificote.
Et c'est la plus belle preuve de son probable succès. Un roman en lequel l'auteur croit vraiment - et plus en son roman qu'en son égo - ça se "sent" aussi à la lecture.L'Un Seul a écrit:
Tu as sans doute raison. Peut-être est-ce parce que je le "sens", ce roman, je le "sens" bien, même s'il me reste beaucoup de travail avant de parvenir à une résultat satisfaisant.
Avec joie .L'Un Seul a écrit:
Nous aurons le temps d'en discuter parce que je compte soumettre la Partie Une a la communauté, histoire de la confronter pour la première fois à vos regards.
Nous ne sommes pas très connus ; mais parfois, ça peut être une chance. La petite communauté permet un travail plus "personnalisé", plus "suivi" et finalement plus "convivial".L'Un Seul a écrit:
Je suis plutôt content que ImperialDream existe et je remercie au passage MémoireDuTemps puisque c'est elle qui m'a invité ici - cette fois, mes remerciements ont un fond, parce que je suis réellement bien ici, même si mes interventions se font rares.
Merci beaucoup à MémoireDuTemps .
Ces titres ne me sont pas inconnus, surtout pour "Le joueur d'échec". Par contre, je ne me souviens pas du tout si je les ai lus ou non.L'Un Seul a écrit:
Je n'ai lu aucun de ces deux-là - j'ai lu "Le joueur d'échec" "Lettre à une inconnue" et "Conscience contre violence". De ces trois lectures, je retiens surtout "Lettre à une inconnue" qui m'a bouleversé. L'as-tu lu ?
Dans la liste des auteurs qui me servent de référence, il y a De Lacretelle. Tu le connais ?
Bref, maintenant que j'en sais un peu plus sur toi, je sais que je pourrais être assez franc-jeu avec toi sans risquer la polémique. Dès l'instant où tu comprends que nous ne sommes pas là pour te voler l'espoir de bien écrire, ni pour t'écraser, ni pour te considérer comme un plébéien que nous voudrions élever (etc.)... mais bien pour renvoyer un avis franc, sincère et garni de conseils personnels, c'est que tu as compris la philosophie ImperialDream .
Re: Un drap mortuaire suspendu à l'échafaud
- Toutes, sans exception !Pacô a écrit:Ce ne sont pas des réponses types alors ? De quels éditeurs venaient-ils, sans indiscrétion ?
- Toutes les "grandes" maisons d'édition.
Je m'informe énormément avant, oui, tout à fait, et c'est l'un des raisons pour lesquelles l'écriture de cette fameuse mythologie me prend autant de temps. Par exemple, je travaille depuis environ deux ans sur un projet de roman de fantasy ; pour cela, je me suis procuré plusieurs cours portant sur la climatologie, l'écologie, la géologie, la géographie, les écosystèmes, mais également sur le comportement animal, la psychobiologie, sans oublier certains ouvrages indispensables en biologie, physique, chimie ; de plus, je possède également - parce que j'ai aussi l'intention d'écrire du policier - des cours de victimologie, psychocriminologie, criminologie, psychologie, etc.Pacô a écrit:Et les sujets que tu traites... tu te renseignes un petit peu avant, tu potasses quelques philosophes ou tu te lances comme un premier envol ?
Il faut dire aussi que je souffre d'une grande et obsédante curiosité ; c'est un peu comme un feu qui me dévore les tripes et qui m'encourage à me coucher moins con qu'au lever, si tu vois ce que je veux dire. Par conséquent, je touche à tout ; j'ai même tendance à disperser mes efforts, ce qui me ralentit à coups sûrs mais j'apprécie beaucoup cette "liberté" intellectuelle.
J'attends que tu me le présentes !Pacô a écrit:Ces titres ne me sont pas inconnus, surtout pour "Le joueur d'échec". Par contre, je ne me souviens pas du tout si je les ai lus ou non.
Dans la liste des auteurs qui me servent de référence, il y a De Lacretelle. Tu le connais ?
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Re: Un drap mortuaire suspendu à l'échafaud
L'Un Seul a écrit:Je vous donne les instruments pour laisser libre cours à vos instincts "triturateurs".
Quelques commentaires sur ton auto-interview (j'avais commencé à y répondre et n'ai pu terminer avant Noël ☺ )
D'abord une chose. En fin 2010 plusieurs nouveaux se sont inscrits à la même période que moi sur Cocyclics, notamment le_conteur et toi. J'ai eu aussi contact avec d'autres qui m'ont semblé avoir un certain talent... c'est bien que je te retrouve ici... On est moins nombreux, mais dans ce domaine la qualité prime sur la quantité ☺
- Est-ce votre Premier roman ?
En quatre ans, j'ai écrit deux romans. Actuellement, je retravaille le troisième, précédemment nommé "Le Pont" - dont un extrait se retrouve dans la section idoine.
Avec le temps, je me suis rendu compte que j'avais une méthodologie longue et fastidieuse. D'abord, j'écris la mythologie pourquoi ce terme ? du roman ; je développe ses thèmes et ses personnages sur base d'éléments de la vie quotidienne comme, par exemple, une petite fille qui a perdu son oreiller, une personne qui lèche son doigt pour tourner plus facilement la page, la nonante-neuvième page d'un livre ; c'est à partir et autour de ce genre d'observations que je m'amuse à élaborer mon histoire et les protagonistes. intéressant, chacun sa méthode, bien sûr, moi c'est tout dans la tête sauf quand je fais des recherches préalables
Ma réponse commence à dépasser le cadre de la question.
- Souhaitez-vous être publié ?
Oui, je crois, mais, franchement, la publication n'est plus ma priorité. J'ai mis le temps : aujourd'hui, je parviens à écrire sans m'imposer cette pression fictive et inutile.
Aujourd'hui, je veux écrire.
Parce que j'aime écrire. Parce que je suis fier d'être un homme qui écrit, tout simplement.
Je préfère attendre, attendre de le "sentir" au fond de moi ; disons, lorsque je n'aurai plus l'impression que mes écrits tombent dans l'obsolescence deux mois plus tard.
Autrement, je suis quelqu'un d'exigeant et de pointilleux, que cela soit envers moi-même ou envers les autres, et c'est à la fois l'une de mes plus grandes qualités et l'un de mes plus grands défauts. On me reproche parfois d'être arrogant et discourtois ; vous êtes libres de vous faire votre propre opinion - j'essaie de participer un peu plus à la vie du forum, vous aurez donc bientôt la matière nécessaire pour cela. ici tu as pu constater que tu ne seras pas le seul à pointiller à l'excès car c'est un avantage (pour vraiment améliorer, un survol ou un avis général ne servant pas à grand chose) et un inconvénient double (réponses longues à venir... et pas sûr que ce soit le but de chaque auteur, il faut donc savoir adapter à chaque cas pour ne pas décourager les débutants ou ceux qui n'ambitionnent pas plus que se faire plaisir)
- Vous connaissez-vous des faiblesses en écriture sur lesquelles vous souhaitez que les correcteurs s’attardent ?
J'ai tendance à m'appesantir sur mes personnages. Pour moi, ils sont comme une architecture constamment en mouvement, et je me plais à décrire le mouvement de cette architecture et à expliquer aux lecteurs quels conséquences ont provoqué quels changements au sein de celle-ci. J'aime beaucoup l'aspect psychologique, et c'est l'une de mes bêtes noires. oui je me souviens d'une de tes nouvelles ☺
Aussi, j'aime aborder des thèmes sérieux et philosopher comme un jeune con. Oui, j'adore vraiment ça, mais parfois, je vais trop loin et perds mon lecteur en chemin. on est là pour t'aider à le rattraper par la manche quand même
Il m'arrive également de traiter de sujets qui me dépassent - je suis arrogant, mais aussi téméraire - et, donc, d'écrire des choses dont les implications, pleines et entières, m'échappent - comme en témoigne l'un des commentaires de Pacô pour l'extrait publié sur le forum. Tu n'est pas le seul oui l'écriture peut être un défi, moi aussi je le ressens ainsi... mais c'est foutrement risqué !
Enfin, je ne suis pas le meilleur en grammaire ; j'ai parfois besoin que l'on me redresse dans mes torts. j'ai constaté et aussi tes répétitions notamment en premier jet, comme je t'ai dit : écrire différemment cela suppose une certaine excellence qui ne se satisfait pas de l'à peu près
- Résumé du roman & thèmes abordés ?
Plutôt que de vous en donner un résumé, je préfère vous transmettre son synopsis, fraîchement écrit - le roman se nomme à présent "Jour de Pluie" - :
"J’attends le bus dans un abri qui semble avoir été construit pour l’occasion. J’attends le bus, c’est bien cela, du moins, jusqu’à ce que la mort s’en mêle.
Après, je crois que le bus devient secondaire, que l’abri lui-même sert une autre instance.
C’est à peu près tout.
Ah, oui, et il pleut, il pleut même beaucoup.
Et j'entends la mort me parler."
As-tu pensé en commençant ce roman à "L'automne à Pekin" de Boris Vian ?
J'aborde un certain nombre de thèmes, dont l'un me tient beaucoup à coeur : l'âme.
J'en profite d'ailleurs pour vous dire que j'ai actuellement fini d'écrire la partie une de ce roman - qui n'a plus rien à voir avec ce que j'ai déjà proposé - et que j'ai l'intention de vous la soumettre, mais, et cela ne m'était plus arrivé depuis quelques mois, j'ai vraiment peur des réactions. j'ai commencé mon commentaire, pas encore envoyé ici la seule peur que tu peux avoir, c'est le boulot que ça te suggérera et qui peut être parfois conséquent !
- Quel lectorat visez-vous ?
Difficile à dire ; disons, tous ceux et celles qui souhaitent s'investir dans leur lecture et non pas seulement se laisser, docilement, porter par l'histoire. J'aime laisser de la place aux lecteurs et lui donner un peu travail pour qu'il m'aide à construire l'édifice dans lequel son imagination vagabonde.
Je craignais que ce type de lectorat fût restreint, mais à côtoyer des gens comme vous, je commence à croire que vous êtes plus nombreux que je le pensais.
Et j'en suis ravi. ça je ne sais pas si le lectorat sera restreint ou pas moi aussi je sais que c'est une de mes préoccupations et qu'un livre difficile ou atypique aura du mal à convaincre un petit éditeur même s'il est conquis... les risques seraient trop importants pour lui
- Dans quel genre sévissez-vous et quels sont vos auteurs de références ?
Pour étrange que cela puisse paraître, je n'ai pas vraiment d'auteurs de référence. J'aime lire Murakami, Mafouz, Hesse, Ellis, Zweig, Mercier, Pattison, sans parler de la pléiade d'auteurs français que j'affectionne énormément.
J'aime l'onirisme. J'aime développer à l'extrême des aspects, en apparence banals, de notre vie quotidienne. En fait, j'utilise l'extrapolation psychologique ; j'amplifie l'impact d'un conséquence insignifiante jusqu'au point de non-retour. noui j'avais déjà constaté, c'est original et cela te disqtingue mais c'est aussi risqué, cela peut sembler futile, ou pire : que le lecteur qui entre dans ton histoire abandonne trop vite
- Quelle est votre intention littéraire ?
J'écris pour moi. beaucoup le font... on est notre premier lecteur !
Et voilà !
...
- Ils sont corrigés, mais loin d'être satisfaisants. En fait, plus jeune, je ne parvenais pas à mener à terme un projet, quel qu'il soit, mais mon premier roman, même s'il est carrément mauvais, fut la preuve concrète que je pouvais bel et bien aboutir quelque part en ayant commencé ailleurs - formulation quelque peu mystérieuse.
Cela ne répond pas vraiment à la question mais cela m'aide à poser un contexte et puis, j'avais envie de le dire, voilà.
Alors, bien sûr, ces premiers romans ont de nombreuses défaillances - j'ai longtemps privilégié la forme au fond, même si ce dernier était, autant que faire se peut, fouillé, il était malgré tout quelque peu occulté par mes envolées lyriques, et la trame narrative contient autant d' qu'il est possible pour un "roman" de plus de cent-quarante-deux pages Word. oui c'est un risque, moi j'ai écrit un roman de 140 pages aussi... j'ai dû arrêter car une héroïne secondaire avait pris la place de la principale sans même que je le veuille... il me fallait donc reprendre mon livre à zéro
- Il me faut, en temps normal, un an pour écrire un roman, peu importe sa longueur, d'ailleurs. Par exemple, il m'a fallu six mois pour écrire "Le Pont", tout en sachant qu'il me serait impossible de défendre un telle oeuvre, néanmoins, je savais que ces six mois me serviraient et, la preuve, je reviens avec "Jour de Pluie" avec la ferme intention de la défendre, cette fois, parce que je sais exactement où je vais et pourquoi. bien j'apprécie ceux qui défendent leurs options et ne cèdent pas aux caprices des bêta-lecteurs qui ne sont pas toujours justifiés
Oui, et pour tout te dire, les retours me surplombent ; ils sont épinglés à côté de la photo de mon père - pour l'anecdote. mes 13 contrats proposés par des éditeurs nuls ou intéressés par mes sous dorment dans un placard
...C'est fou, je ne me rappelle avoir ressenti cela sur d'autres forums jusqu'alors. Ici, j'ai envie de dire les choses. J'ai envie de partager.Pacô a écrit:Mais ça se travaille et je suis un fervent curieux en matière philosophique.
Surtout, je "ressens" l'envie d'aider et de soutenir, pour de vrai ; je trouve cela très stimulant. ici, oui c'est différent, à aucun moment la quantité n'est mise en avant, on considère qu'un extrait de x mots doit générer autre chose que des oui, bof ou non, mais que l'auteur qui accepte de fournir son texte (et s'engage en retour à répondre... ce qui n'est pas le cas forcément ailleurs) doit avoir de quoi améliorer son texte et approfondir ses écrits vers une certaine rigueurTu ne me croiras pas mais j'ai eu une formation latiniste. moi aussi même que je lisais Trotski pendant les cours de mon prof de latin en première... tout ça parce qu'il était au PC ☺ Cependant, l'aspect grammatical d'une langue m'a toujours et me fait toujours craindre le pire. Alors, parfois, je m'emberlificote. on apprend à tout âge, si siPacô a écrit:Oh ça par contre, je peux t'être d'une grande aide. J'ai une culture latiniste qui, même si c'est laborieux, m'apporte de nombreuses réponses et beaucoup de réflexes lorsqu'il s'agit d'orthographe ou d'accord. D'ailleurs, je me dis que parfois, tout le monde devrait s'y mettre : ça éviterait pas mal de fautes.Tu as sans doute raison. Peut-être est-ce parce que je le "sens", ce roman, je le "sens" bien, même s'il me reste beaucoup de travail avant de parvenir à une résultat satisfaisant. au boulot alors !!!Pacô a écrit:Je ne sais pas si tu dois en avoir peur - car finalement, ta vie n'en risque pas grand chose et tu peux toujours nier les avis qui te seront soumis. En fait, c'est pas vraiment de nous que tu as peur, mais plutôt de savoir si tu es toujours capable de séduire avec ton écriture. Ce que, entre nous, je ne doute pas .
....Je suis plutôt content que ImperialDream existe et je remercie au passage MémoireDuTemps puisque c'est elle qui m'a invité ici - cette fois, mes remerciements ont un fond, parce que je suis réellement bien ici, même si mes interventions se font rares. le virus vient petit à petit sauf si tu es allergique aux poils de la boulePacô a écrit:Je ne sais pas ce que vaut notre représentativité au sein du large public de lecteurs - surtout que quelques uns n'apprécient pas forcément notre manière de voir les choses.Je n'ai lu aucun de ces deux-là - j'ai lu "Le joueur d'échec" "Lettre à une inconnue" et "Conscience contre violence". De ces trois lectures, je retiens surtout "Lettre à une inconnue" qui m'a bouleversé. L'as-tu lu ?Pacô a écrit:Chez Zweig, j'adore "La confusion des sentiments" qui restera je crois, l'une de mes oeuvres de référence : autant en matière psychologique qu'en matière stylistique. "Brûlant secret" n'est pas mal non plus, notamment avec l'étude approfondie des complexes chez les enfants. Il n'était pas pote avec Freud pour rien, me diras-tu.
j'ai lu "Lettre à une inconnue" et vu l'adaptation qu'en a faite Max OphülsTu fais mouche ; je l'admets, j'aime quand mon écriture plaît aux autres. on est tous pareils Néanmoins, je pense être encore dans la période "L'écriture me dit ce que je suis."Pacô a écrit:
Hum... pourtant, pas tant que ça, puisque tu sembles nous avoir fait part de tes craintes vis-à-vis de nos commentaires prochains sur ton nouveau roman. Tu aimes quand même bien que l'écrit plaît aux autres ?
Merci pour ton réponse, Pacô !
et bon courage et bon Noël aussi !L'Un Seul a écrit:- Toutes, sans exception !Pacô a écrit:Ce ne sont pas des réponses types alors ? De quels éditeurs venaient-ils, sans indiscrétion ?
- Toutes les "grandes" maisons d'édition. j'ai envoyé à deux grands mon tome 1, pas plus, et une réponse encourageante (l'autre "ne correspond pas à notre ligne..."... bravo si tu as de multiples réponses personnelles ça ne peut qu'encourager même si ça ne veut pas dire plusJe m'informe énormément avant, oui, tout à fait, et c'est l'un des raisons pour lesquelles l'écriture de cette fameuse mythologie me prend autant de temps. Par exemple, je travaille depuis environ deux ans sur un projet de roman de fantasy ; pour cela, je me suis procuré plusieurs cours portant sur la climatologie, l'écologie, la géologie, la géographie, les écosystèmes, mais également sur le comportement animal, la psychobiologie, sans oublier certains ouvrages indispensables en biologie, physique, chimie ; de plus, je possède également - parce que j'ai aussi l'intention d'écrire du policier - des cours de victimologie, psychocriminologie, criminologie, psychologie, etc.Pacô a écrit:Et les sujets que tu traites... tu te renseignes un petit peu avant, tu potasses quelques philosophes ou tu te lances comme un premier envol ?
Il faut dire aussi que je souffre d'une grande et obsédante curiosité ; c'est un peu comme un feu qui me dévore les tripes et qui m'encourage à me coucher moins con qu'au lever, si tu vois ce que je veux dire. Par conséquent, je touche à tout ; j'ai même tendance à disperser mes efforts, ce qui me ralentit à coups sûrs mais j'apprécie beaucoup cette "liberté" intellectuelle. je pense qu'un travail de recherche est indispensable, trop risqué d'écrire une bêtise sur un sujet pointu... même si ça ne correspond qu'à peu de lecteurs qui trouveront des faillesJ'attends que tu me le présentes ! moi aussiPacô a écrit:Ces titres ne me sont pas inconnus, surtout pour "Le joueur d'échec". Par contre, je ne me souviens pas du tout si je les ai lus ou non.
Dans la liste des auteurs qui me servent de référence, il y a De Lacretelle. Tu le connais ?
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