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Nouvelles de Fitz

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Message  FitzChevalerie Mar 4 Nov 2008 - 19:19

Voilà le sujet où je posterai mes nouvelles Very Happy

Voici le début d'une nouvelle fantastique :

Lycanthrope

1

«Le gène du lycanthrope se transmet par le mâle.»


Un petit village était niché au creux d’une vallée. Aucune agitation, si ce n’est le vent qui faisait bruire les feuilles. Aucun danger, à part peut-être le chien du voisin qui allait saccager votre potager. Un petit village sans histoire dans le centre de la France, en 1790, tellement coupé du reste du monde que la révolution n’avait rien changé à la vie paisible des habitants. Une centaine de personnes vivaient en ce lieu, profitant de la tranquillité qu’offrait la montagne qui les abritait, tranquillité qui était très recherchée en ces temps troublés.

«Si vous saviez ! s’exclama la vieille Cédruc en s’adressant au pauvre homme qui distribuait le lait et qu’elle arrêtait chaque fois qu’il passait devant sa maison. Pas plus tard qu’hier, un homme est arrivé au village ! Il doit avoir vingt-cinq ans, et qu’il est beau ! Il venait demander asile. Cette damnée révolution l’a chassé de chez lui. Avec son visage avenant et ses airs de jeune homme travailleur, vous pensez bien qu’on était tous prêts à l’aider ! Alors le maire lui a laissé la maison de feu Georges. L’autre s’est tout de suite confondu en remerciements, et le village entier l’a tout de suite adopté !»
Et ainsi continuait la vieille Cédruc, prise de logorrhée chaque fois qu’elle croisait quelqu’un et notamment ce laitier.
Le nouvel arrivant avait vingt-trois ans et était effectivement très beau. Des cheveux mi-longs et blonds qu’il portait élégamment, des yeux d’un bleu limpide et un visage parfait. Rien ne semblait pouvoir l’ébranler. Quant à ses habits, il portait un ensemble disparate de vêtements. On le prenait pour un paysan avec son pantalon plein de taches, comme on le disait guerrier au vu de son justaucorps de cuir de bonne facture. Finalement, on pouvait également le croire mendiant : il voyageait nus pieds. Il se nommait Jean Sourseau.
Le soleil descendait déjà à l’horizon, faisant croître les ombres de tous les habitants venus profiter des derniers rayons de l’astre. Pendant que nombreux s’absorbaient dans la contemplation de ce spectacle, monsieur Sourseau travaillait. Ou plus exactement, il rendait la maison qu’on lui avait attribuée, habitable. Elle était plus que poussiéreuse car depuis deux ans, pas âme qui vive n’y était entrée. Les rats aidant, la crasse y avait élu domicile dans chaque recoin. Jean avait nettoyé tout ce qu’il pouvait avant de s’écrouler dans un coin la veille au soir. Puis il s’était réveillé à l’aube et, depuis cet instant, ne cessait de s’activer pour chasser les rongeurs et les araignées de sa future habitation. Non pas que ceux-ci le dérangeassent, mieux valait cependant passer pour un citoyen respectable.
Dès son arrivée au village, il avait repéré une jeune femme d’une vingtaine d’années qui le regardait passer avec envie. Saisissant sa chance, il lui avait tout de suite rendu un regard mystérieux et qu’il savait irrésistible. Deux semaines plus tard, il l’épousait.

2

«Le lycanthrope ne se transforme qu’à la pleine lune.»


Vingt ans plus tard.

Jacques marchait d’un bon pas. C’était un homme de haute stature, bien bâti, aux avant-bras massifs et au torse musclé. Une épaisse barbe rousse avait pris possession de son visage, cachant une bouche à l’intérieur de laquelle manquaient quelques dents. Ses cheveux, de la même couleur que sa barbe, étaient coupés assez courts. Il portait une hache de bûcheron nonchalamment posée sur son épaule. Il avait été surpris par la nuit alors qu’il travaillait. Pourtant, il n’était pas effrayé. Tout d’abord, il avait un caractère bien trempé, et tout le monde au village savait qu’il pouvait abattre un loup d’un seul coup de poing. Qui donc oserait venir l’attaquer, pendant qu’il tenait sa hache qui plus est ! Cependant, une paire d’yeux l’observait à travers les fourrés.
Le bûcheron traversa le petit fleuve au cours tranquille qui séparait la forêt du village. Un pont l’enjambait, mais les loups avaient peur de le traverser. Si Jacques avait eu, ne serait-ce qu’un peu peur, il était complètement rassuré au moment de le traverser. Pourtant, une fois de l’autre côté, il entendit un bruit de poursuite derrière lui. Il se retourna juste assez vite pour voir une masse sombre le percuter. Avec un juron étouffé, le bûcheron tenta de se relever mais des griffes lui lacérèrent le bras, lui arrachant un cri de douleur. La terreur commençait à l’envahir comme il doutait de pouvoir venir à bout de son agresseur. Un nuage passa devant la lune, voilant le peu de lumière qu’elle dispensait.
Jacques n’osait plus bouger. Il était pris de tremblements incontrôlables, et une tâche humide s’étendait au niveau de son entrejambe. Mais la créature ne donnant plus signe de vie, le bûcheron essaya à nouveau de se relever. Cela fait, il se précipita vers les lumières protectrices et accueillantes du village. La lune se découvrit, le laissant apercevoir trop tard une branche sur laquelle il buta. Il voulut se redresser, des larmes dans les yeux; les premières maisons n’étaient plus qu’à quelques mètres ! Mais alors qu’il était presque debout, quelque chose lui frappa le dos l’envoyant à terre. Puis le monstre se jeta sur lui, sa gueule à une vingtaine de centimètres de son visage. Une bave visqueuse à l’odeur fétide lui dégoulinait sur le visage. Jacques laissa échapper un sanglot, et se mit à supplier la bête. Mais celle-ci déchirait déjà la peau de son abdomen, plongeant son museau dans ses entrailles, dégustant chaque centimètre d’intestin que lui offrait sa victime hurlante.


Dernière édition par FitzChevalerie le Mar 4 Nov 2008 - 19:53, édité 2 fois
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Message  Pacô Mar 4 Nov 2008 - 19:44

FitzChevalerie a écrit:
Lycanthrope

1

«Le gène du lycanthrope se transmet par le mâle.»

Un petit village était niché au creux d’une vallée. Aucune agitation, si ce n’est le vent qui faisait bruire (courant comme faute celle là !) les feuilles. Aucun danger, à part peut-être le chien du voisin qui allait saccager votre potager. Un petit village sans histoire dans le centre de la France, en 1790, tellement coupé du reste du monde que la révolution n’avait rien changé à la vie paisible des habitants. Une centaine de personnes vivait (même si les deux son acceptés maintenant, comble de l'anéantissement de notre langue --", je préfère le "ait" quand on dit que c'est "une centaine") en ce lieu, profitant de la tranquillité qu’offrait la montagne qui les abritait, tranquillité qui était très recherchée en ces temps troublés.

«Si vous saviez ! s’exclama la vieille Cédruc en s’adressant au pauvre homme qui distribuait le lait et qu’elle arrêtait chaque fois qu’il passait devant sa maison. Pas plus tard qu’hier, un homme est arrivé au village ! Il doit avoir vingt-cinq ans, et qu’il est beau ! Il venait demander asile. Cette damnée révolution l’a chassé de chez lui. Avec son visage avenant et ses airs de jeune homme travailleur, vous pensez bien qu’on était tous prêts à l’aider ! Alors le maire lui a laissé la maison de feu Georges. L’autre s’est tout de suite confondu en remerciements, et le village entier l’a tout de suite adopté !»
Et ainsi continuait la vieille Cédruc, prise de logorrhée chaque fois qu’elle croisait quelqu’un et notamment ce laitier.
Le nouvel arrivant avait vingt-trois ans et était effectivement très beau. Des cheveux mi-longs et blonds qu’il portait élégamment, des yeux d’un bleu limpide et un visage parfait. Rien ne semblait pouvoir l’ébranler. Quant à ses habits, il portait un ensemble disparate de vêtements. On le prenait pour un paysan avec son pantalon plein de taches (ou "pantalon taché", c'est moins lourd! Et pas de "â" car sinon, ça désigne la besogne et non la saleté), comme on le disait guerrier au vu de son justaucorps de cuir de bonne facture. Finalement, on pouvait également le croire mendiant : il voyageait nus pieds. Il se nommait Jean Sourseau.
Le soleil descendait déjà à l’horizon, faisant croître les ombres de tous les habitants venus profiter des derniers rayons de l’astre. Pendant que nombreux s’absorbaient dans la contemplation de ce spectacle, monsieur Sourseau travaillait. Ou plus exactement, il rendait la maison qu’on lui avait attribuée, habitable. Elle était plus que poussiéreuse car depuis deux ans, pas âme qui vive n’y était entrée. Les rats aidant, la crasse y avait élu domicile dans chaque recoin. Jean avait nettoyé tout ce qu’il pouvait avant de s’écrouler dans un coin la veille au soir. Puis il s’était réveillé à l’aube et, depuis cet instant, ne cessait de s’activer pour chasser les rongeurs et les araignées de sa future habitation. Non pas que ceux-ci le dérangeassent (ouh, subj. imparfait, à éviter! C'est une horreur dans les textes!), mieux valait cependant passer pour un citoyen respectable.
Dès son arrivée au village, il avait repéré une jeune femme d’une vingtaine d’années qui le regardait passer avec envie. Saisissant sa chance, il lui avait tout de suite rendu un regard mystérieux et qu’il savait irrésistible. Deux semaines plus tard, il l’épousait.

Bon alors étude de la première partie Razz.
Good Very Happy. Bon, alors une histoire de Loup-Garou... c'est pas souvent ^^'. Tu nous as posé le sujet, l'endroit aussi... l'espace temporel est placé. Enfin, si, y'a un truc qui m'a chiffoné (un petit truc). Tu dis que la révolution ne les a pas dérangé, qu'ils ont pas vu leur habitude changée... mais ils ont tout de même un maire. Enfin, ça a bien dû les émoustiller un peu non?
Sinon, on ne sait pas encore trop quoi penser du monsieur (serait-ce lui le lycanthrope? Razz). Gentil pas gentil... Je passe à la suite!

PS: Ah oui, le subjonctif est à éviter le plus possible quand ol prend des tournures en "-asse" !
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Message  MrSonge Mar 4 Nov 2008 - 19:49

Mais j'aime bien le subjonctif imparfait ! Very Happy
"Il eût fallu que je m'eusse mu" On en fait pas tout les jours des comme ça...
Je n'eus jamais songé qu'il soit possible qu'il vous dérangeasse quelque peu. Wink
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Message  Pacô Mar 4 Nov 2008 - 19:55

FitzChevalerie a écrit:
2

«Le lycanthrope ne se transforme qu’à la pleine lune.»


Vingt ans plus tard.

Jacques marchait d’un bon pas. C’était un homme de haute stature, bien bâti, aux avant-bras massifs et au torse musclé. Une épaisse barbe rousse avait pris possession de son visage, cachant une bouche à l’intérieur de laquelle manquaient quelques dents. Ses cheveux, de la même couleur (de même teinte que...) que sa barbe, étaient coupés assez courts. Il portait une hache de bûcheron nonchalamment ("négligemment" conviendrait mieux. On dit une humeur nonchalante, mais moins souvent nonchalamment. Enfin, il s'utilise, mais moins en adverbe) posée sur son épaule. Il avait été surpris par la nuit alors qu’il travaillait. Pourtant, il n’était pas effrayé. Tout d’abord, il avait un caractère bien trempé, et tout le monde au village savait qu’il pouvait abattre un loup d’un seul coup de poing. Qui donc oserait venir l’attaquer, pendant qu’il tenait sa hache qui plus est ! Cependant, une paire d’yeux l’observait à travers les fourrés. Le bûcheron traversa le petit fleuve au cours tranquille qui séparait la forêt du village. Un pont l’enjambait, mais les loups avaient peur de le traverser. Si Jacques avait eu, ne serait-ce qu’un peu peur, il était complètement rassuré au moment de le traverser (répétition... franchir?).Pourtant, une fois de l’autre côté, il entendit un bruit de poursuite (un bruit de poursuite? Un bruit de pas... mais pas un bruit de poursuite) derrière lui. Il se retourna juste assez vite pour voir une masse sombre le percuter. Avec un juron étouffé, le bûcheron tenta de se relever mais des griffes lui lacérèrent le bras, lui arrachant un cri de douleur. La terreur commençait à l’envahir comme il doutait de pouvoir venir à bout de son agresseur. Un nuage passa devant la lune, voilant le peu de lumière qu’elle dispensait.
Jacques n’osait plus bouger. Il était pris de tremblements incontrôlables, et une tâche humide s’étendait au niveau de son entrejambe. Mais la créature ne donnant plus signe de vie, le bûcheron essaya à nouveau de se relever.
Cela fait, il se précipita vers les lumières protectrices et accueillantes du village. La lune se découvrit, le laissant apercevoir trop tard une branche sur laquelle il buta. Il voulut se redresser, des larmes dans les yeux; les premières maisons n’étaient plus qu’à quelques mètres ! Mais alors qu’il était presque debout, quelque chose lui frappa le dos l’envoyant à terre. Puis le monstre se jeta sur lui, sa gueule à une vingtaine de centimètres de son visage. Une bave visqueuse à l’odeur fétide (c'est plus l'haleine qui est fétide que la bave...) lui dégoulinait sur le visage. Jacques laissa échapper un sanglot, et se mit à supplier la bête. Mais celle-ci déchirait déjà la peau de son abdomen, plongeant son museau dans ses entrailles, dégustant chaque centimètre d’intestin que lui offrait sa victime hurlante.

Eh bien je dirais... MIAM tongue.
Sur le coup, je m'attendais à la basique histoire du guss qui se fait mordre par un loup... et qui devient loup-garou les soirs de pleine lune. Mais en fait, je constate que le Loup-Garou est déja en place ^^'. Serait-ce donc la faute à Jean? Hin hin...
Ce passage est mieux bâti que l'autre. Sauf vers la fin où j'aurais peut être plus décrit le sentiment de terreur. Et le fait qu'il soit "presque" arriver vers le village...
Enfin, suite prometteuse Wink.
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Message  FitzChevalerie Mar 4 Nov 2008 - 20:04

Merci pour cette correction Pacô. J'ai édité et j'essayerai de retenir les fautes que tu m'as signalées.
Pour le coup du maire, je pense que les petits paysans comme ça s'en fichent pas mal tant que ça ne porte pas atteinte à leur vie pratique si je puis dire. Sauf évidemment, s'ils ont des convictions politiques, mais dans un petit village comme celui-ci… ^^
Et pour le subjonctif, je ne suis pas d'accord, je trouve ça assez esthétique. Après tout, Proust l'utilise, Flaubert aussi, Hugo de même, alors pourquoi pas nous ? XD
Merci pour ton commentaire =)

Edit : je viens de voir ton autre commentaire.
Déjà, merci encore pour cette correction.
Oui, j'ai voulu changer un peu, donc j'en ai fait une jolie boucherie (bon appétit XD)
Bon, suite plus tard sûrement =)
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Message  Pacô Mar 4 Nov 2008 - 20:09

Oui mais justement, Flaubert, Hugo et tout le tralala, ils sont passés avant l'arrêté ministérielle de 1900 qui stipule que (attend je vais le chercher, je reviens...)
On tolérera le présent du subjonctif au lieu de l'imparfait dans les propositions subordonnées dépendant de propositions dont le verbe est au conditionnel.
Bref, il est toléré mais il devient progressivement inusité. Et tant mieux, ces termes en -asse abîme sacrément les textes (enfin, ça c'est mon avis et je ne suis pas le seul Razz).
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Message  MrSonge Mar 4 Nov 2008 - 20:11

Bref, il est toléré mais il devient progressivement inusité
Justement pas. Cet arrêté stipule que le présent est toléré à la place de l'imparfait... rien de plus. Very Happy
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Message  FitzChevalerie Mer 5 Nov 2008 - 13:09

Je suis de l'avis de Mr Songe, pour moi c'est assez esthétique comme forme.
Bref, voici la suite !

3

«Quand il se transforme, le lycanthrope garde l’intelligence d’un humain. Il perd seulement la notion de pitié, amour ou tristesse.»


Un cri réveilla Baptistine. La jeune femme se dressa sur son séant, inexplicablement émue. Ce cri contenait toute la douleur qu’un être humain peut ressentir. C’était un cri qu’elle souhaitait ne jamais pousser, ne jamais plus entendre. Mais d’ailleurs, ce cri n’était-il pas uniquement le fruit de son imagination ? Elle savait qu’elle avait tendance à se faire des idées. Mais elle savait également qu’elle n’arriverait pas à se rendormir tant qu’elle n’en aurait pas le coeur net. Avec un soupir, elle s’extirpa de son lit et de la chaleur de ses draps et commença à s’habiller.
Baptistine n’était pas très grande. Elle avait de longs cheveux bruns qui encadraient un visage gracile. A dix-neuf ans, elle possédait un corps de femme et elle en jouait comme bon lui semblait. Une jambe révélée au boucher pour qu’il lui laisse sa viande pour trois fois rien. Un décolleté plongeant pour que le boulanger lui offre son pain, un sourire éclatant adressé chacun pour leur montrer qu’elle n’appartenait à personne. Mais depuis quelques temps, elle avait cessé ce petit jeu. Elle s’était amourachée d’un jeune homme, Théodore, un garçon bienveillant, beau, et assez intelligent. C’était en tout cas son avis, et celui des autres filles du village. Le père de Baptistine était le “sergent de police”, ce qui revenait à dire qu’il gagnait sans rien faire les dix mille livres de rente que l’empire lui versait. Qui pouvait-il arrêter dans un village aussi tranquille que celui-ci ? Les seuls décès étaient dus à une mort naturelle.
La jeune femme enfila une robe noire plutôt ample qui lui laissait une grande liberté de mouvement et qui la dissimulait au regard de quelconques curieux. Mais il était presque sûr que personne ne viendrait la déranger dans son expédition nocturne.
Elle sortit par la fenêtre de sa chambre qu’elle laissa ouverte pour pouvoir revenir sans réveiller son père. Ses pieds nus glissaient en toute discrétion sur le sol légèrement caillouteux et elle se dirigeait vers l’origine présumée du bruit. Au fur et à mesure qu’elle avançait, une odeur venait frapper ses narines. Des effluves malodorants qui lui donnaient la nausée. Elle continua néanmoins son avancée, essayant de faire fi de la puanteur. Après quatre ou cinq pas, elle buta contre quelque chose. Un corps… qu’un rayon de lune éclaira.
Avec un petit couinement de terreur et de dégoût, elle se détourna pour vomir. La bile acide lui déchirait la gorge. Des larmes coulaient sur ses joues, et la panique habitait ses yeux. Quand elle regarda le corps à nouveau, elle ne put retenir un autre vomissement.
Le cadavre avait été en partie dévoré. Son visage était ravagé, méconnaissable. Il lui manquait l’oeil gauche, et tout la partie droite avait été arrachée, laissant la cervelle à nu. Sa gorge était ouverte et avait dû laisser échapper un flot de sang qui avait inondé l’herbe alentour. Enfin, les entrailles qui n’avaient pas été avalées étaient répandues autour de lui.
Ne pouvant supporter cette vue plus longtemps, Baptistine se recroquevilla sur elle-même et plongea dans une torpeur proche de l’évanouissement.

Un bruit la tira de cet état de semi-veille. Aussitôt ses yeux se posèrent sur le cadavre déchiqueté dont l’oeil unique la contemplait. Elle eut à nouveau la nausée, mais parvint à se contenir. Elle se releva, tremblante. Ses dents claquaient, et la peur s’insinuait lentement en elle. Cette nuit de mai était tiède, mais un froid intense la pénétrait. Et elle entendit le bruit une nouvelle fois. Un bruit de course. Un bruit qui venait droit vers elle.
Avec un hurlement de terreur, elle se mit à courir sans même regarder en arrière. Malheureusement, la créature qui la coursait se rapprochait. Mais alors même qu’elle courait frénétiquement, prise de panique, elle se rendit compte que quelque chose n’allait pas. Elle aurait déjà dû atteindre le village. Cela faisait une ou deux minutes que les habitations auraient dû apparaître devant elle, comme des silhouettes protectrices. Et rien. La route continuait, commençant à serpenter entre les arbres.
Elle en était là de ces réflexions quand elle arriva face à sa perte : un cul-de-sac. Un simple cul-de-sac qui lui ôtait toute possibilité de fuite. Et la créature dont les formes se précisaient au fur et à mesure avançait vers sa proie. Ses yeux luisaient d’un rouge sombre et violent. C’est la seule chose que la jeune femme put voir avant qu’un nuage ne vienne cacher la lune. Bizarrement, la disparition de la lumière sembla stopper la bête dans son avancée. Baptistine cligna des yeux et elle se retrouva en face d’un homme. Croyant à une dernière vision, une hallucination, elle dit d’une voix douce : «Je t’aime… Je t’aime comme…»
Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase : la créature était réapparue en même temps que la lune et elle s’était jetée sur sa proie, gueule ouverte. Et à quelques mètres de là, les fourrés remuaient, secoués par un petit garçon qui avait assisté à la scène.
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Message  malaulau Mer 5 Nov 2008 - 14:14

Ben moi je suis un peu de l'avis de Pacô ! Si on veut faire de beaux textes et faire dans l'elitisme intellectuel OK il faut l'utiliser ce subjonctif mais il va falloir tapper haut, dans le texte, l'histoire et le style. Je dis cela car après tout vous citez l'elite de la langue française... ce qui est tout de même osé. S'aligner à coté des maitres, beau challenge.
Maintenant si vous voulez intéresser les gens du peuple, dont je fais partie, ben mieux vaut eviter les "asses" ou les "qu'ils sussent" Very Happy
Désolée mais moi cela me fait plutôt rire.
De plus on tombe vite dans le n'importe quoi si on ne fait pas attention, la concordance des temps est implacable.
Puis pour paraphraser Mrsonge n'est pas Flaubert qui veut !
Ceci etant la remarque etait d'ordre général et n'etait pas en rapport avec le texte de Fitz que je n'ai pas entièrement lu...
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Message  FitzChevalerie Mer 5 Nov 2008 - 14:55

Bah il s'agit pas de s'aligner à côté de Flaubert ou Proust parce que ce serait quasi impossible d'égaler de tels maitres mais je ne vois pas en quoi utiliser le subjonctif imparfait dérange. C'est aussi réducteur que de dire "l'imparfait c'est un temps trop facile alors je l'utilise pas". Du moment qu'on respecte la concordance des temps, je ne vois vraiment pas où est le problème. Après je sais pas, ça fait peut-être super intello de mettre un subjonctif imparfait dans un texte, moi je pense que c'est un temps comme un autre, mais chacun son avis.
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Message  malaulau Mer 5 Nov 2008 - 15:00

Certes Fitz, chacun son avis. Le pb c'est que 99% des lecteurs de romans lambda n'aiment pas le subjonctif imparfait...
L'utilises-tu couramment quand tu parles ? Pourquoi ? Pose-toi la question ?
L'entends-tu frequemment ?
Dès que quelqu'un l'utilise on se moque de lui par le "sachiasse" bien connu Laughing
Cela fait un peu Auteuil N P... à mon avis, voila pourquoi.
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Message  malaulau Mer 5 Nov 2008 - 15:32

J'ai lu.
J'aime bien le ton de conte que tu as donné à ta nouvelle. Ton style est coloré et ma foi ton histoire se lit plaisamment. Bien entendu, un texte est toujours perfectible et quelques points
mériteraient peut-être des remaniements mais j'aime bien sauf le "asse" Razz
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Message  FitzChevalerie Mer 5 Nov 2008 - 15:34

Est-ce que tu parles comme tu écris ? pas moi en tout cas.
Et je préfère largement quelqu'un qui utilise le subjonctif imparfait à quelqu'un qui dit "ils croivent"…
Et jerry à sachiasse Nouvelles de Fitz 11

Merci beaucoup pour ta lecture, content que ça te plaise !
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Message  Maeror Mer 5 Nov 2008 - 15:40

"Ils croient" Rolling Eyes
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Message  malaulau Mer 5 Nov 2008 - 15:47

Est-ce que tu parles comme tu écris ? pas moi en tout cas. ben ma foi cela y ressemble en tout cas sauf le "asse" Razz Et je préfère largement quelqu'un qui utilise le subjonctif imparfait à quelqu'un qui dit "ils croivent"…
Certes !
Mais le fait est que le conte justement est un dérivé du parlé d'où le nom de conte.

Je crois que nous en resterons là, Fitz sur ce point car visiblement nous ne sommes pas d'accord donc cela ne sert à rien d'en discuter et perso je m'en moque totalement. C'etait juste pour te donner un ressenti et une chose couramment admise. Je te conseille à ce sujet une excellente chronique de Moira allen : http://www.derniermot.net/Cinq-erreurs-menant-au-refus.html
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Message  FitzChevalerie Mer 5 Nov 2008 - 16:05

Maeror a écrit:"Ils croient" Rolling Eyes
C'était de l'ironie justement.

Merci pour la chronique, je l'ai parcourue et elle est très intéressante !
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Message  malaulau Mer 5 Nov 2008 - 16:26

Oui, je trouve aussi. Et ce qui est intéressant c'est que justement ton histoire est fraiche et facile à lire car justement tu parles simplement et c'est ce qui est si agréable dans ton histoire.
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Message  Maeror Mer 5 Nov 2008 - 17:21

FitzChevalerie a écrit:
Maeror a écrit:"Ils croient" Rolling Eyes
C'était de l'ironie justement.

Merci pour la chronique, je l'ai parcourue et elle est très intéressante !

Ah je me disais aussi Rolling Eyes
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Message  Pacô Ven 7 Nov 2008 - 17:29

FitzChevalerie a écrit:J
3

«Quand il se transforme, le lycanthrope garde l’intelligence d’un humain. Il perd seulement la notion de pitié, d'amour ou de tristesse.»

Un cri réveilla Baptistine. La jeune femme se dressa sur son séant, inexplicablement émue. Ce cri contenait toute la douleur qu’un être humain peut (ou "pouvait") ressentir. C’était un cri qu’elle souhaitait ne jamais pousser, ne jamais plus entendre. Mais d’ailleurs, ce cri n’était-il pas uniquement le fruit de son imagination ? Elle savait qu’elle avait tendance à se faire des idées. ("à rêver", se faire des idées est légèrement plus familier et je trouve qu'il ne convient pas trop dans le contexte... remarque, en y regardant de plus près, rêver non plus Laughing ) Mais elle savait également qu’elle n’arriverait pas à se rendormir tant qu’elle n’en aurait pas le cœur net. Avec un soupir, elle s’extirpa de son lit et de la chaleur de ses draps et commença à s’habiller.
Baptistine n’était pas très grande. Elle avait de longs cheveux bruns qui encadraient un visage gracile. A dix-neuf ans, elle possédait un corps de femme et elle en jouait comme bon lui semblait. Une jambe révélée au boucher pour qu’il lui laisse sa viande pour trois fois rien. Un décolleté plongeant pour que le boulanger lui offre son pain, un sourire éclatant adressé chacun pour leur montrer qu’elle n’appartenait à personne. (bien Wink) Mais depuis quelques temps, elle avait cessé ce petit jeu. Elle s’était amourachée d’un jeune homme, Théodore, un garçon bienveillant, beau, et assez intelligent. C’était en tout cas son avis, et celui des autres filles du village. Le père de Baptistine était le “sergent de police”, ce qui revenait à dire qu’il gagnait sans rien faire les dix mille livres de rente que l’empire lui versait. Qui pouvait-il arrêter dans un village aussi tranquille que celui-ci ? Les seuls décès étaient dus à une mort naturelle.
La jeune femme enfila une robe noire plutôt ample qui lui laissait une grande liberté de mouvement et qui la dissimulait au regard de quelconques curieux. Mais il était presque sûr que personne ne viendrait la déranger dans son expédition nocturne.
Elle sortit par la fenêtre de sa chambre qu’elle laissa ouverte pour pouvoir revenir sans réveiller son père. Ses pieds nus glissaient en toute discrétion sur le sol légèrement caillouteux et elle se dirigeait vers l’origine présumée du bruit. Au fur et à mesure qu’elle avançait, une odeur venait frapper ses narines. Des effluves malodorants qui lui donnaient la nausée. Elle continua néanmoins son avancée, essayant de faire fi de la puanteur. Après quatre ou cinq pas, elle buta contre quelque chose. Un corps… qu’un rayon de lune éclaira.
Avec un petit couinement de terreur et de dégoût, elle se détourna pour vomir. La bile acide lui déchirait la gorge. Des larmes coulaient sur ses joues, et la panique habitait ses yeux. Quand elle regarda le corps à nouveau, elle ne put retenir un autre vomissement. (c'est assez étrange qu'elle ne hurle pas... non?)
Le cadavre avait été en partie dévoré. Son visage était ravagé, méconnaissable. Il lui manquait l’œil gauche, et toute la partie droite avait été arrachée, laissant la cervelle à nu. Sa gorge était ouverte et avait dû laisser échapper un flot de sang qui avait inondé l’herbe alentour. Enfin, les entrailles qui n’avaient pas été avalées étaient répandues autour de lui.
Ne pouvant supporter cette vue (vision?) plus longtemps, Baptistine se recroquevilla sur elle-même et plongea dans une torpeur proche de l’évanouissement. (toujours pas de cri?)

Un bruit la tira de cet état de semi-veille. Aussitôt ses yeux se posèrent sur le cadavre déchiqueté dont l’œil unique la contemplait. Elle eut à nouveau la nausée, mais parvint à se contenir. Elle se releva, tremblante. Ses dents claquaient, et la peur s’insinuait lentement en elle. Cette nuit de mai était tiède, mais un froid intense la pénétrait. Et elle entendit le bruit une nouvelle fois. Un bruit de course. Un bruit qui venait droit vers elle.
Avec un hurlement de terreur, elle se mit à courir sans même regarder en arrière. Malheureusement, la créature qui la coursait se rapprochait. Mais alors même qu’elle courait frénétiquement, prise de panique, elle se rendit compte que quelque chose n’allait pas. Elle aurait déjà dû atteindre le village. Cela faisait une ou deux minutes que les habitations auraient dû apparaître devant elle, comme des silhouettes protectrices. Et rien. La route continuait, commençant à serpenter entre les arbres.
Elle en était là de ces réflexions quand elle arriva face à sa perte : un cul-de-sac. Un simple cul-de-sac qui lui ôtait toute possibilité de fuite. Et la créature dont les formes se précisaient au fur et à mesure avançait vers sa proie. Ses yeux luisaient d’un rouge sombre et violent. C’est la seule chose que la jeune femme put voir avant qu’un nuage ne vienne cacher la lune. Bizarrement, la disparition de la lumière sembla stopper la bête dans son avancée. Baptistine cligna des yeux et elle se retrouva en face d’un homme. Croyant à une dernière vision, une hallucination, elle dit d’une voix douce : «Je t’aime… Je t’aime comme…»
Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase : la créature était réapparue en même temps que la lune et elle s’était jetée sur sa proie, gueule ouverte. Et à quelques mètres de là, les fourrés remuaient, secoués par un petit garçon qui avait assisté à la scène.

Hin hin... encore une morte Smile. Le passage de la poursuite, je pense que tu peux l'étoffer. J'ai aps compris pourquoi elle est pas partie dans le bon sens aussi... tu as oublié de l'expliquer, même si je me doute qu'elle s'est plantée de direction xD.
Plus aucun doute sur l'identité de la bête aussi maintenant. C'est volontaire pour qu'on le sache aussi rapidement?
Le passage de la description du cadavre est pas mal réussie, puisqu'elle dégoûte... Tu emploies les bons termes. Peut être par contre que justement, ton texte se rapproche trop du film d'horreur basique. Attention à ne pas tomber dans les stéréotypes tongue .
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Message  Maeror Ven 7 Nov 2008 - 18:40

Justement, moi j'ai trouvé la description du cadavre étrange: comment ce fait il que l'oeil gauche manque à l'appel si c'est le côté droit qui a été arraché ? La description me donne l'impression que son oeil droit est plus "manquant" qu'arraché (ou je ne sais quoi), presque comme si il avait été oublié pendant le processus de fabrication.
Je pense qu'il manque un petit bout qui décrirait un tout petit peu plus le côté gauche du visage.
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