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Message  westeen Mer 29 Avr 2009 - 20:17

Le jour qui précédait la nuit

Dans une petite ville du sud de la France, par un bel après-midi d’été, la vie se déroulait paisiblement. Les terrasses des cafés étaient bondées de monde et la plage municipale respirait le bonheur des vacances d’été. Rien ne pouvait laisser présager le drame qui allait survenir au cœur de la jolie ville dans les prochaines heures. Le lendemain la petite cité azuréenne allait se trouver à la une de tous les journaux de France, et ceci pour le drame humain qui était en train de se produire dans une petite maison du centre ville.
A l’extérieur de cette villa tout semblait calme, mais dans la petite cave exiguë de la vieille bâtisse, l’ambiance y était tout autre. Au milieu de la pièce, sous une faible ampoule, une jeune femme et un vieil homme étaient ligotés et bâillonnés sur deux chaises.
A leur réveil leur premier réflexe fut de se débattre, mais peu à peu ils arrêtèrent leur lutte qui s’avéra totalement infructueuse. Très vite leurs yeux qui commençaient à s’habituer à la pénombre aperçurent dans un recoin de la pièce une chaise sur laquelle se trouvait un vieux réveil rouge à aiguilles. Ils essayèrent aussitôt d’apercevoir l’heure qu’il était. Allez savoir pourquoi, mais cela semblait très important pour les deux captifs. Malgré leurs multiples efforts ils ne purent voir que la grosse aiguille, qui sous leur regard attentif, ne bougea pas d’un millimètre pendant les trente bonnes minutes où ils la fixèrent. La femme prise de panique tenta alors de hurler et fut rejoint quelques secondes après par son compagnon d’infortune. Cela dura un bon quart d’heure pendant lequel les faibles sons qu’ils parvenaient à faire sortir de leur bâillon restaient étouffés dans leur petite cellule.
Ils reprenaient leur souffle quand ils entendirent le bruit d’une vieille serrure que l’on déverrouillait suivi du grincement d’une porte qui s’ouvrait derrière eux. Les deux captifs s’excitèrent de nouveau espérant qu’un sauveur providentiel aurait capté leur bruit. Mais la porte se referma aussitôt et mit fin à leur faible espoir de survie. Un silence d’église fit alors place dans la petite cave, les deux prisonniers se demandaient ce qui allait bien pouvoir leur arriver. Ils aperçurent ensuite sur le sol l’ombre d’une personne de forte carrure qui tenait dans une main un revolver !
A ce moment là leur sang se glaça et ils se doutaient maintenant de l’issue tragique de leur captivité.
L’inconnu armé rejoignit la chaise libre et il déposa le réveil, qui se trouvait sur le siège, par terre. Les yeux des deux captifs se portèrent sur le visage de leur geôlier qui était tout transpirant. Lui se leva et s’approcha d’eux pour baisser leur bâillon. L’homme et la femme ligotés n’ouvrirent pas la bouche et regardèrent leur agresseur retournant s’asseoir sur la chaise. Celui-ci mit alors sa main dans la poche de son pantalon et en sortit deux seringues remplies d’un liquide verdâtre. Il se leva de nouveau et se rendit derrière ses prisonniers. Il piqua la femme dans le cou et lui injecta tout le contenu de la seringue, ce qui la fit hurler. Puis ce fut au tour de l’homme, qui supplia son agresseur de ne pas le faire, mais cela ne changea rien à son sort. L’inconnu armé jeta les deux seringues vides par terre et prit la direction de sa chaise. Au moment de s’asseoir il s’aperçut que sa jeune captive s’était évanouie. Il se dirigea alors vers elle et lui déclencha une énorme claque qui eut pour effet immédiat de la réveiller. De nouveau assis sur sa chaise, l’inconnu armé déposa son revolver au sol et prit le vieux réveil rouge, et tout en le regardant, il s’adressa à ses captifs d’une grosse voix grave :
« Vous voyez ce réveil, à partir de maintenant ce sera votre meilleur ami et votre pire ennemi.
Il alluma le réveil et leur montra les aiguilles en reprenant de sa grosse voix.
Quand il indiquera que trois heures se seront écoulées, le poison que je viens de vous injecter dans les veines agira et à cet instant vous serez tous les deux morts, les deux captifs se mirent à hurler. Je vais revenir dans deux heures avec deux seringues d’antidotes et je vous dirais alors ce que je veux et tâchez d’être coopératifs à mon retour, il en va de votre vie. »
Il se leva, bâillonna ses prisonniers et sortit de la cave.
Le vieil homme et la jeune femme passèrent les deux heures suivantes à regarder les minutes défilées se demandant comment allaient-ils bien pouvoir satisfaire leur agresseur. Une seule idée était claire dans leur esprit à cet instant, c’était de survivre.
Deux heures plus tard ils entendirent de nouveau la porte grincer derrière eux. L’inconnu vint ensuite leur ôter leur bâillon et il resta debout silencieux devant ses captifs.
Puis il prit la parole en sortant de sa main deux nouvelles seringues :
« Regardez, il leur mit les piqûres devant les yeux, c’est votre salut. Maintenant que vous semblez être disposés à être coopératifs, il vous reste moins d’une heure pour satisfaire mes attentes. Apparemment vous ne m’avez pas reconnu alors je vais me présenter, je suis monsieur Delliat. »
La femme et l’homme restèrent terrorisés par l’annonce du nom de leur geôlier. Ils le connaissaient et savaient désormais pour quelle raison ils se trouvaient là tous les deux.
Dix ans auparavant leur destin s’était croisé lors d’une grande tragédie, le fils de monsieur Delliat étant décédé sur la table d’opération du docteur Knowls, lors d’une opération pourtant dite bénigne. Le vieil homme ligoté était donc ce fameux docteur Knowls et mademoiselle Loncourt, la jeune femme, était son interne principale de l’époque, qui l’avait assisté lors de cette l’opération. Après le décès du fils de monsieur Delliat, suivit un procès qui tint en haleine la France entière pendant plus de deux mois. Au terme de celui-ci, le verdict établi fut un non lieu pour toutes les personnes accusées. Cette annonce détruisit la famille Delliat et cinq ans après, ce fut la femme de monsieur Delliat, qui ne supportant plus la douleur, mit fin à ses jours. Depuis cette date son mari, détruit et seul au monde, ne supportait plus la vie et restait terré chez lui. Il en voulait au médecin d’avoir détruit sa famille et depuis ce moment il préparait son coup dans le but d’établir son propre procès. Il avait monté tout un plan pendant deux longues années qu’il venait de mettre à exécution ce jour-là. Ses deux captifs semblaient terrorisés et ils ne leur restaient maintenant que cinquante minutes à vivre. Monsieur Delliat prit de nouveau la parole :
« Je vois à vos regards que vous vous souvenez de moi. Je vais vous poser une question chacun et comme réponse je ne veux que la vérité. Docteur, pouvez-vous me raconter en détail le déroulement de l’opération de mon fils? »
Le docteur s’exécuta et fit tant bien que mal travailler sa mémoire pour se souvenir de tout. Son récit dura trente minutes et durant ce temps monsieur Delliat transpirait de plus en plus et passait son temps à se désaltérer. Une fois le discours terminé, monsieur Delliat reprit la parole, tandis que le vieux réveil indiquait qu’il ne restait plus que dix minutes à vivre…
«  Ce que je retiens de votre discours docteur c’est que vous affirmez avoir suivi toutes les règles et être en aucun cas responsable de la mort de mon fils, monsieur Delliat se tourna vers la jeune femme. Interne Loncourt, une simple question pour vous. Approuvez-vous l’intégralité du discours du docteur Knowls et la véracité des moindres détails de son récit ? Faites attention de cette réponse dépendra votre vie. »
La jeune femme répondit d’une petite voix haletante, un simple « oui ».
A ce moment le réveil indiqua que six heures s’étaient écoulées. Les deux captifs se mirent alors à implorer monsieur Delliat de leur faire une injection d‘antidote. Lui resta calme, assis sur sa chaise, il mit une main dans sa poche et en retira un petit papier plié, puis se leva. Il se dirigea vers ses deux prisonniers avec toujours le petit papier froissé dans sa main et le visage transpirant. Il fit quelques pas et s’écroula d’un seul coup, il était étendu mort sur le sol. Le docteur et l’infirmière se mirent aussitôt à paniquer, mais alors qu’ils hurlaient la porte de la cave fut enfoncée par les forces spéciales. Les prisonniers supplièrent les policiers de leur faire les injections qui se trouvaient à côté du corps de monsieur Delliat. Quand l’un des policiers ramassa les deux seringues, il s’aperçut que ce n’était pas des vraies, son regard se porta
alors sur le petit bout de papier qui se trouvait encore dans la main de monsieur Delliat. Il le déplia et trouva alors un petit mot écrit à la main.
« Je ne vous ai jamais injectés de poison, la seule personne qui en ai pris, c’est moi. Si je vous ai amenés ici, c’était simplement pour partir le cœur léger en sachant la vérité. Aujourd’hui je peux partir de ce monde, où je n’ai plus ma place, pour rejoindre le monde de ma femme et de mon fils. Adieu ».
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Message  Pacô Mer 29 Avr 2009 - 20:31

Je te corrige ça bientôt (oui, je suis pas mal pris par les nouvelles du recueil en ce moment Razz).

Mais, une petite présentation est sollicitée pour recevoir nos corrections Wink. Et puis, ça t'apportera des lecteurs !
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