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Message  Maeror Dim 3 Mai 2009 - 9:32

Avant de me frapper, sachez que j'ai demandé à monsieur Rabanne avant de poster ce troisième début de roman Twisted Evil
Je ne sais pas comment vous vous organisez pour écrire, mais moi j'ai tendance à lacher une histoire si je reste trop longtemps sur celle-ci (Jonction Nordique est une exception, Maison Dahorney est un exemple Razz ), c'est pourquoi j'en écris plusieurs en parallèle. Voilà pourquoi j'ai ce troisième "roman" qui traine, et vu qu'il me plait pas mal, et qu'il est bien avancé,je me suis dit que quelques critiques et corrections (s'il y a des fautes bien évidemment, ce qui surprendrait tout le monde, hum Rolling Eyes ) seraient les bienvenues.
Bon, c'est totalement différent de ce que j'écris d'habitude, l'ambiance est bien plus légère et il faut prendre tout ça au second degré. Parfois, ça tend même à la parodie, même si j'essais d'éviter.
Ca se passe dans les années 30, aux Etats-Unis, dans une ville fictive de l'Illinois.

Chapitre 1 - L'épicerie

            « Ecoute, c'est pas compliqué : tu entres dans la boutique, tu demandes à voir le gérant, là tu sors ton flingue et tu lui fais le grand jeu ...
            - Comment ça, Joe ? »
            Josèphe Brenton détourna les yeux de son acolyte, sentant que s'il fixait encore quelques instants sa tête de retardé, il allait s'énerver pour de bon. Joe se perdit dans la contemplation des véhicules qui roulaient sur l'avenue. Buick, Lancia, Alfa Romeo, ... il avait toujours admiré les voitures. Il avait lui même garé la Bugatti type 41 Royale, aimablement prêtée par Frank, le long du trottoir. C'était de loin la voiture la plus chère et la plus luxueuse qu'il lui avait été donné de conduire de toute sa vie. Bien évidement, Frank ne la lui avait pas confiée pour rien ...
            Sur le siège passager, Basil se racla la gorge.
            « Joe ? » Hasarda-t-il.
            Brenton inspira à fond puis rapporta son attention vers l'armoire à glace qui lui tenait compagnie. Ses cheveux blonds, coiffés vers l'arrière, étaient luisants de gomina. Le visage de Basil était étrangement fin, pour une grosse brute de près de deux mètres, doublé d'un idiot pure souche. Joe put lire dans ses yeux bleus le mélange d'incrédulité et d'amusement qui semblait ne jamais devoir quitter le malfrat.
            « Je recommence, donc, mais cette fois, concentres toi. On n'a pas la journée, bon sang ! » Fit Joe en s'imaginant combien il serait agréable de boxer un peu Basil ... s'il en avait eu la capacité physique. Il ramena sur le côté une mèche de ses cheveux bruns, puis entreprit, pour la troisième fois de la matinée, d'expliquer à son compagnon comment il devait s'y prendre.
            « Tu vas à l'épicerie, ensuite, tu demandes à voir le gérant ... le chef, quoi. Après, tu prends ton flingue, tu braques le type, et tu saccages tout. Tu brises les vitrines, tu renverses les présentoirs, t'éclates les chaises... je sais pas moi ! Improvise, nom de Dieu ! C'est pas compliqué, tu pètes tout ! »
            Basil le fixait intensément, les sourcils froncés.
            « Mais, dit-il, pourquoi Frank veut-il qu'on dégomme un épicier ? »
            Joe fit de son mieux pour ne pas crier au visage à la fois beau et naïf de son coéquipier.
            « Premièrement, tu ne dégommes pas l'épicier, c'est clair ? Tu comprends ça ? Tu ne lui fais pas de mal, tu ne le touches même pas ! »
            L'armoire à glace ne broncha pas.
            « Dis le, Basil. Dis que tu ne lui feras pas de mal.
            - Je ne lui ferais pas de mal, Joe. J'le toucherai même pas.
            - Bien, continua Joe. Ensuite, t'as pas à commenter les ordres de Frank. Même moi, je ne sais pas pourquoi il veut que l'on fasse ça. Tout ce que je sais, c'est qu'on doit filer chercher une... cargaison dès que ce sera fait. Et c'est de l'autre côté de la ville, alors presses toi.
            - Ok Joe. Je le fais presto.
            - Très bien. »
            Basil posa la main sur la poignée actionnant l'ouverture de la portière, hésita, puis se retourna.
            « Et ensuite, j'fais quoi ?
            - A ton avis ?
            - Je sors et je viens te rejoindre ?
            - C'est presque ça, dit Joe. Observe bien la rue, pendant que tu seras là-bas. Quand tu me verras arriver, quitte l'épicerie, et on partira en vitesse. »
            Basil hocha la tête et sortit de la voiture. Joe le regarda marcher le long du trottoir puis tourner au coin. Ils s'étaient garés sur l'avenue, et non dans la rue où l'épicerie se trouvait, de façon à ce que Moriarty, le gérant, ne l'aperçoive pas. Le gros bonhomme pouvait bien voir Basil, ça n'avait pas d'importance, mais s'il se rendait compte de la présence de Joe, celui-ci risquait se retrouver dans une situation délicate.
            Joe était nerveux, le dos trempé de sueur. Il jouait là un jeu dangereux. Si Frank apprenait qu'il s'était servi de la bêtise de Basil pour son propre intérêt...
            Ne pense pas à ça ! S'ordonna-t-il intérieurement.
            Le jeune homme inspira à fond et sortit de la Bugatti. Il faisait décidément trop chaud dans l'habitacle. Joe alla se réfugier à l'ombre de l'un des nombreux arbres qui verdissaient l'avenue. Il étouffait dans son costume noir, aussi ouvrit-il les premiers boutons de sa chemise, sous sa veste.
            La Bugatti était magnifique. Sa surface polie reflétait, avec autant de netteté qu'un miroir, le ciel sans nuage qui rendait cette journée si prometteuse. Les passants s'attardaient tous un peu – de ce côté de l'avenue, et même de l'autre – au niveau de la luxueuse voiture noire. Les hommes tentaient de ne pas trop afficher leur admiration, et les femmes adressaient leurs plus charmants sourires à l'homme, habillé chez un grand tailleur, qui se tenait adossé contre un arbre, juste à côté. Mais elles détournaient bien vite les yeux, non pas que l'homme soit laid - il était même assez beau, avec ses yeux clairs et sa chevelure sombre -, mais que quelque chose dans son regard était déplaisant. Il souriait, mais il n'y avait là pas la moindre trace de chaleur.
            Un homme, derrière Joe, se rapprocha en sifflotant. C'était un air jovial et entrainant. Joe détesta immédiatement le nouveau venu.
            « C'est une sacrée voiture que vous avez là, monsieur », fit l'homme en allant se placer à côté de Joe.
            Celui-ci sentit ses poils se hérisser. L'uniforme noir, accompagné du képi assortit, et du pistolet fixé à la ceinture ne permettaient aucun doute. Il s'agissait d'un flic.
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Message  Pacô Ven 8 Mai 2009 - 22:44

Maeror a écrit:
Chapitre 1 - L'épicerie

« Écoute, c'est pas compliqué : tu entres dans la boutique, tu demandes à voir le gérant, là tu sors ton flingue et tu lui fais le grand jeu ...
- Comment ça, Joe ? »
Josèphe Brenton détourna les yeux de son acolyte, sentant que s'il fixait encore quelques instants sa tête de retardé, il allait s'énerver pour de bon. Joe se perdit dans la contemplation des véhicules qui roulaient sur l'avenue. Buick, Lancia, Alfa Romeo, ... il avait toujours admiré les voitures. Il avait lui même garé la Bugatti type 41 Royale, aimablement prêtée par Frank, le long du trottoir. C'était de loin la voiture la plus chère et la plus luxueuse qu'il lui avait été donné de conduire de toute sa vie. Bien évidement, Frank ne la lui avait pas confiée pour rien ...
Sur le siège passager, Basil se racla la gorge.
« Joe ? » Hasarda-t-il.
Brenton inspira à fond puis rapporta son attention vers l'armoire à glace qui lui tenait compagnie. Ses cheveux blonds, coiffés vers l'arrière, étaient luisants de gomina. Le visage de Basil était étrangement fin, pour une grosse brute de près de deux mètres, doublé d'un idiot pure souche (le doublé, il se rapporte à quoi là? ô_O). Joe put lire dans ses yeux bleus le mélange d'incrédulité et d'amusement qui semblait ne jamais devoir quitter le malfrat.
« Je recommence, donc, mais cette fois, concentre-toi. On n'a pas la journée, bon sang ! » Fit Joe en s'imaginant combien il serait agréable de boxer un peu Basil ... s'il en avait eu la capacité physique. Il ramena sur le côté une mèche de ses cheveux bruns, puis entreprit, pour la troisième fois de la matinée, d'expliquer à son compagnon comment il devait s'y prendre.
« Tu vas à l'épicerie, ensuite, tu demandes à voir le gérant ... le chef, quoi. Après, tu prends ton flingue, tu braques le type, et tu saccages tout. Tu brises les vitrines, tu renverses les présentoirs, t'éclates les chaises... je sais pas moi ! Improvise, nom de Dieu ! C'est pas compliqué, tu pètes tout ! »
Basil le fixait intensément, les sourcils froncés.
« Mais, dit-il, pourquoi Frank veut-il qu'on dégomme un épicier ? »
Joe fit de son mieux pour ne pas crier au visage à la fois beau et naïf de son coéquipier.
« Premièrement, tu ne dégommes pas l'épicier, c'est clair ? Tu comprends ça ? Tu ne lui fais pas de mal, tu ne le touches même pas ! »
L'armoire à glace ne broncha pas.
« Dis-le, Basil. Dis que tu ne lui feras pas de mal.
- Je ne lui ferais pas de mal, Joe. J'le toucherai même pas.
- Bien, continua Joe. Ensuite, t'as pas à commenter les ordres de Frank. Même moi, je ne sais pas pourquoi il veut que l'on fasse ça. Tout ce que je sais, c'est qu'on doit filer chercher une... cargaison dès que ce sera fait. Et c'est de l'autre côté de la ville, alors presse-toi.
- Ok Joe. Je le fais presto.
- Très bien. »
Basil posa la main sur la poignée actionnant l'ouverture de la portière, hésita, puis se retourna.
« Et ensuite, j'fais quoi ?
- A ton avis ?
- Je sors et je viens te rejoindre ?
- C'est presque ça, dit Joe. Observe bien la rue, pendant que tu seras là-bas. Quand tu me verras arriver, quitte l'épicerie, et on partira en vitesse. »
Basil hocha la tête et sortit de la voiture. Joe le regarda marcher le long du trottoir puis tourner au coin. Ils s'étaient garés sur l'avenue, et non dans la rue où l'épicerie se trouvait, de façon à ce que Moriarty, le gérant, ne l'aperçoive pas. Le gros bonhomme pouvait bien voir Basil, ça n'avait pas d'importance, mais s'il se rendait compte de la présence de Joe, celui-ci risquait se retrouver dans une situation délicate.
Joe était nerveux, le dos trempé de sueur. Il jouait là un jeu dangereux. Si Frank apprenait qu'il s'était servi de la bêtise de Basil pour son propre intérêt...
Ne pense pas à ça ! S'ordonna-t-il intérieurement.
Le jeune homme inspira à fond et sortit de la Bugatti (attention veille à la cohérence. Bugatti est une marque alsacienne, créé par Ettore Bugatti, un italien, et ce au début du 20ème siècle. Il s'est beaucoup investi dans des voitures de sport et les voitures de luxe pour les monarques d'europe. Mais il n'a pas forcément fait au début des exemplaires en série. Donc je ne sais pas si dans les années 30 la bugatti existait aux USA. Après je dis ça, c'est à vérifier...). Il faisait décidément trop chaud dans l'habitacle. Joe alla se réfugier à l'ombre de l'un des nombreux arbres qui verdissaient l'avenue. Il étouffait dans son costume noir, aussi ouvrit-il les premiers boutons de sa chemise, sous sa veste.
La Bugatti était magnifique. Sa surface polie reflétait, avec autant de netteté qu'un miroir, le ciel sans nuage qui rendait cette journée si prometteuse. Les passants s'attardaient tous un peu – de ce côté de l'avenue, et même de l'autre – au niveau de la luxueuse voiture noire. Les hommes tentaient de ne pas trop afficher leur admiration, et les femmes adressaient leurs plus charmants sourires à l'homme, habillé chez un grand tailleur, qui se tenait adossé contre un arbre, juste à côté. Mais elles détournaient bien vite les yeux, non pas que l'homme soit laid - il était même assez beau, avec ses yeux clairs et sa chevelure sombre - mais que quelque chose dans son regard était déplaisant. Il souriait, mais il n'y avait là pas la moindre trace de chaleur.
Un homme, derrière Joe, se rapprocha en sifflotant. C'était un air jovial et entrainant. Joe détesta immédiatement le nouveau venu.
« C'est une sacrée voiture que vous avez là, monsieur » [pas de virg] fit l'homme en allant se placer à côté de Joe.
Celui-ci sentit ses poils se hérisser. L'uniforme noir, accompagné du képi assorti, et du pistolet fixé à la ceinture ne permettaient aucun doute. Il s'agissait d'un flic.

Ah ah, tu as cru qeu je n'irais jamais te critiquer ... avoue ? Twisted Evil
Eh bien si !
Alros que dire ... pour l'instant, je ne vois pas vraiment de décalage avec l'atmosphère de tes autres écrits. En fait, c'est même un peu la même ambiance (rien de méchant là-dedans xD). Mais l'espèce de perso qui a un caractère bien trempé et bien à lui. Des airs de western et une ambiance qui frise l'angoisse... si si, c'est tjrs le même filon tongue.

Le gros benet est peut être un peu trop benet. Ou alors, je sais pas, peut être faudrait-il préciser qu'il a eu un diagnostic le révélent déficient mental... Parce que sinon, c'est vraiment zarb qu'il comprenne pas des choses aussi simples.
Faire gaffe à la bugatti, comme je te l'ai dit dans mes commentaires.
Sinon ça m'a l'air bien lancé s't'histoire... Attention à ne pas trop non plus te perdre dans plein de romans... Si tu en ouvres beaucoup, tu ne les refermeras pas tous Wink.
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Message  Maeror Sam 9 Mai 2009 - 19:41

Ouch ! Désolé pour cette énième absence inexpliquée ! Là j'ai un mal de crane de dingue, je vais essayer de rattraper ce que je dois lire dès demain :s
Alors, merci pour cette corretion Smile
Pour la Bugatti, il va falloir que je vérifie. Mon père est un fana de voiture, ça ne devrait pas être trop dur, peut être pourra-t-il éclairer ma lanterne.
une grosse brute de près de deux mètres, doublé d'un idiot pure souche (le doublé, il se rapporte à quoi là? ô_O).
Le doublé se rapporte à "grosse brute" Wink
Alros que dire ... pour l'instant, je ne vois pas vraiment de décalage avec l'atmosphère de tes autres écrits. En fait, c'est même un peu la même ambiance (rien de méchant là-dedans xD). Mais l'espèce de perso qui a un caractère bien trempé et bien à lui. Des airs de western et une ambiance qui frise l'angoisse... si si, c'est tjrs le même filon .

Le gros benet est peut être un peu trop benet. Ou alors, je sais pas, peut être faudrait-il préciser qu'il a eu un diagnostic le révélent déficient mental... Parce que sinon, c'est vraiment zarb qu'il comprenne pas des choses aussi simples.
Bizarre, cette histoire d'ambiance, j'ai l'impression du contraire^^. Enfin, c'est plus léger par la suite, de toute manière (à partir de la moitié du chapitre 2, environ). Eh bien oui, Basil est bien un attardé Twisted Evil Mais il pourrait se révéler plus complexe qu'il n'y parait (suspens suspens^^).
Sinon ça m'a l'air bien lancé s't'histoire... Attention à ne pas trop non plus te perdre dans plein de romans... Si tu en ouvres beaucoup, tu ne les refermeras pas tous .
C'est même certain Wink Mais je suis à peu près certain de terminer Jonction Nordique, Maison Dahorney et cette histoire là Smile

Je mettrai la suite demain... en même temps que je lirai la tonne de nouveaux messages (raaaah ! Je meurt !).
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Message  Pacô Sam 9 Mai 2009 - 20:23

Maeror a écrit:
Le doublé se rapporte à "grosse brute" Wink

Ah! Bah il faut un "e" à "doublée" alors. Tu comprends toute l'importance d'une bonne orthographe? Razz

Très bien si tu te sens prêt à tout refermer derrière toi.
J'oubliais, tu as le feu vert pour publier sur le Publicator (boah t'façon toi maintenant, tu deviens l'un de nos chouchous ... mais on te laissera pas tout faire Twisted Evil).
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Message  Maeror Mar 12 Mai 2009 - 18:05

boah t'façon toi maintenant, tu deviens l'un de nos chouchous ... mais on te laissera pas tout faire
Qu'est-ce qu'il faut pas entendre, je dois être le membre le moins lu et le moins apprécié du forum, enfin bref Rolling Eyes

Allez, la suite de ce chapitre (ça reprend immédiatement le dernier extrait) :


            « C'est une sacrée voiture que vous avez là, monsieur », fit l'homme en allant se placer à côté de Joe.
            Celui-ci sentit ses poils se hérisser. L'uniforme noir, accompagné du képi assortit, et du pistolet fixé à la ceinture, ne permettaient aucun doute. Il s'agissait d'un flic. Le policier était légèrement enrobé, et son visage jovial lui donnait l'apparence d'un enfant.
            « Oui, une sacrée voiture, balbutia Joe en s'écartant de l'arbre.
            - Je peux... ? Demanda le policier en pointant la Bugatti du doigt.
            - Oh ! Oui... oui, allez-y. »
            L'homme parut ravi et le gratifia d'un sourire.
            Il s'approcha de l'automobile et caressa sa surface lisse. Le policier laissa échapper un sifflement d'admiration tout en hochant la tête.
            Allez, allez, tu l'as vu maintenant, c'est bon. Tires toi, gras du bide !
            Comme s'il avait entendu ces pensées, le policier se redressa et retourna à côté de Joe, avec encore sur le visage cette expression qui signifiait « ça, c'est d'la caisse ».
            « Ca doit couter une petite fortune, une voiture pareille. Oh, excusez-moi, ce n'est pas très habile de ma part de parler argent.
            - Aucun problème, monsieur l'agent, s'exclama Joe en se forçant à rire. Je ne me vexe pas pour si peu. »
            L'homme haussa les épaules, comme pour signifier qu'il était tout de même désolé, et un long silence s'installa.
            Joe ne sentait que trop bien le contact de son pistolet, fixé sous son aisselle grâce à un holster. Des gouttes de sueurs commencèrent à perler sur son visage, et il fut prit d'une espèce de vertige. Depuis combien de temps Basil était-il dans l'épicerie ? Cela faisait bien quelques minutes, si Joe ne faisait rien, la situation risquait devenir encore plus dangereuse...
            « C'est pas avec mon pauvre salaire que je pourrais m'acheter une pareille merveille », plaisanta l'agent de police.
            Joe eut un rire nerveux en se rapprochant de la voiture.
            « Bon, et bien, excusez-moi, mais je vais devoir y aller !
            - Vous êtes sûr monsieur ? Vous êtes tout pâle, peut être n'est-il pas très prudent de reprendre la route dans cet état ...
            - Tout va bien, je vous assure ! Merci à vous. »
            Joe ouvrit la portière, côté conducteur et adressa son sourire le plus chaleureux et le plus forcé de tous.
            « Bonne jour... »
            Une détonation retentit, tout proche. Les deux hommes sursautèrent en même temps. Il y eut un petit moment de silence, puis deux autres détonations. Des gens commencèrent à crier. Le policier fixait Joe, les sourcils froncés.
            « Mais qu'est-ce que ... »
            Ce qu'allait dire monsieur Je Représente La Loi n'intéressait pas vraiment Brenton. Il s'engouffra dans la Bugatti aussi vite qu'il le pouvait, et fit démarrer la voiture en trombe. Il écrasa l'accélérateur et faillit percuter un cabriolet. Sur le trottoir, le gros policier se mit à courir, faisant voleter sa bedaine. Vers les coups de feu, vers la rue d'à côté. L'épicerie. Joe tourna le volant à fond, et la voiture pivota à droite dans un crissement de pneu.
            L'épicerie se trouvait sur sa gauche. Des piétons fuyaient le petit magasin en courant, presque accroupis, les mains sur la tête. La devanture avait été fracassée, et de nombreux éclats de verres reposaient sur le trottoir. Heureusement, Joe ne vit aucun cadavre. Il roula jusqu'à se trouver en face du commerce. A l'intérieur, il vit Basil, couché sur le carrelage, tenant son colt à deux mains et tirant sur le comptoir. Le crâne dégarnis de Moriarty dépassait de l'autre côté. L'épicier beuglait comme jamais Joe ne l'avait jamais entendu faire, et pourtant il l'avait souvent vu de « mauvaise humeur ».
            Le petit homme se redressa soudain -il tenait un gros fusil dans les mains – et fit feu en direction de Basil. Des éclats de carrelages volèrent dans tous les sens, à deux doigts du malfrat. Joe enfonça le klaxonne en criant.
            « Basil ! Basil ! Ramène toi ! Basil ! »
            L'intéressé regarda derrière lui, fixa Joe un moment, l'air inquiet, puis hocha vivement la tête. Il se releva prestement et sauta par dessus les débris de la vitrine. Josèphe venait de dégainer son pistolet, il le braqua vers l'épicier pour le forcer à se mettre à couvert. Son compagnon fit le tour de la Bugatti, ouvrit la portière, et se jeta dans l'habitacle.
            « Police ! On ne bouge plus ! »
            Dans le rétroviseur, Joe aperçut le gros policier. Il se tenait à une dizaine de mètres derrière, au milieu de la route, le visage rouge à cause de l'effort. Il tenait son pistolet à deux mains, prêt à faire feu.
            « Oh bordel de bordel... », marmonna Joe. Il enfonça de nouveau l'accélérateur. Pas assez vite, malheureusement.
            « Bande d'enculés ! » Hurla l'épicier, tenant fermement son fusil à pompe. Il visa l'habitacle et fit feu. Les projectiles arrachèrent un morceau de la capote, qui s'envola pour retomber de l'autre côté de la rue. Le policier aussi se mit à tirer, trouant l'arrière de la Bugatti à de multiples reprises.
            L'automobile prit enfin de la vitesse, et s'éloigna rapidement.
            Le policier continua à faire feu jusqu'à ce que les bandits tournent au coin, dans un second et horrible crissement de pneu.
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Message  vadcar76800 Mar 12 Mai 2009 - 19:17

Hé bien Matthieu...

Je n'ai lu que le début mais ça m'a l'air digne d'un grand écrivain ça ! Wink Joe me faisait aux western mais pourquoi ? Je ne sais pas ! Ton début nous accroche et nous donne envie de lire, ce premier chapitre a l'air passionnant ! J'aime ta façon de décrire, d'accrocher le lecteur par des dialogues... Tout me plait dans ce début mais qu'en sera-t-il de la suite ? On le saura au prochaine numéro lol

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Message  Pacô Mer 13 Mai 2009 - 15:30

Maeror a écrit:
« C'est une sacrée voiture que vous avez là, monsieur » [pas de virg] fit l'homme en allant se placer à côté de Joe.
Celui-ci sentit ses poils se hérisser. L'uniforme noir, accompagné du képi assorti, et du pistolet fixé à la ceinture, ne permettaient aucun doute. Il s'agissait d'un flic. Le policier était légèrement enrobé, et son visage jovial lui donnait l'apparence d'un enfant.
« Oui, une sacrée voiture, balbutia Joe en s'écartant de l'arbre.
- Je peux... ? Demanda le policier en pointant la Bugatti du doigt.
- Oh ! Oui... oui, allez-y. »
L'homme parut ravi et le gratifia d'un sourire.
Il s'approcha de l'automobile (pour éviter le pronominal: "il approcha l'automobile") et caressa sa surface lisse. Le policier laissa échapper un sifflement d'admiration tout en hochant la tête.
Allez, allez, tu l'as vu maintenant, c'est bon. Tires toi, gras du bide !
Comme s'il avait entendu ces pensées, le policier se redressa et retourna à côté de Joe, avec encore sur le visage cette expression qui signifiait « ça, c'est d'la caisse (!) ».
« Ça doit couter une petite fortune, une voiture pareille. Oh, excusez-moi, ce n'est pas très habile de ma part de parler argent.
- Aucun problème, monsieur l'agent, s'exclama Joe en se forçant à rire. Je ne me vexe pas pour si peu. »
L'homme haussa les épaules, comme pour signifier qu'il était tout de même désolé, et un long silence s'installa.
Joe ne sentait que trop bien le contact de son pistolet, fixé sous son aisselle grâce à un holster. Des gouttes de sueurs commencèrent à perler sur son visage, et il fut prit d'une espèce de vertige. Depuis combien de temps Basil était-il dans l'épicerie ? Cela faisait bien quelques minutes, si Joe ne faisait rien, la situation risquait devenir encore plus dangereuse...
« C'est pas avec mon pauvre salaire que je pourrais m'acheter une pareille merveille », plaisanta l'agent de police.
Joe eut un rire nerveux en se rapprochant de la voiture.
« Bon, et bien, excusez-moi, mais je vais devoir y aller !
- Vous êtes sûr monsieur ? Vous êtes tout pâle, peut être n'est-il pas très prudent de reprendre la route dans cet état ...
- Tout va bien, je vous assure ! Merci à vous. »
Joe ouvrit la portière, côté conducteur et adressa son sourire le plus chaleureux et le plus forcé de tous.
« Bonne jour... »
Une détonation retentit, tout proche. Les deux hommes sursautèrent en même temps. Il y eut un petit moment de silence, puis deux autres détonations. Des gens commencèrent à crier. Le policier fixait Joe, les sourcils froncés.
« Mais qu'est-ce que ... »
Ce qu'allait dire monsieur Je Représente La Loi n'intéressait pas vraiment Brenton. Il s'engouffra dans la Bugatti aussi vite qu'il le pouvait, et fit démarrer la voiture en trombe. Il écrasa l'accélérateur et faillit percuter un cabriolet. Sur le trottoir, le gros policier se mit à courir, faisant voleter sa bedaine. Vers les coups de feu, vers (répétition pas super jolie) la rue d'à côté. L'épicerie. Joe tourna le volant à fond, et la voiture pivota à droite dans un crissement de pneu.
L'épicerie se trouvait sur sa gauche. Des piétons fuyaient le petit magasin en courant, presque accroupis, les mains sur la tête. La devanture avait été fracassée, et de nombreux éclats de verres reposaient sur le trottoir. Heureusement, Joe ne vit aucun cadavre. Il roula jusqu'à se trouver en face du commerce. A l'intérieur, il vit Basil, couché sur le carrelage, tenant son colt à deux mains et tirant sur le comptoir. Le crâne dégarnis de Moriarty dépassait de l'autre côté. L'épicier beuglait comme jamais Joe ne l'avait jamais entendu faire, et pourtant il l'avait souvent vu de « mauvaise humeur ».
Le petit homme se redressa soudain -il tenait un gros fusil dans les mains – et fit feu en direction de Basil. Des éclats de carrelages volèrent dans tous les sens, à deux doigts du malfrat. Joe enfonça le klaxonne en criant.
« Basil ! Basil ! Ramène-toi ! Basil ! »
L'intéressé regarda derrière lui, fixa Joe un moment, l'air inquiet, puis hocha vivement la tête. Il se releva prestement et sauta par dessus les débris de la vitrine. Josèphe venait de dégainer son pistolet, il le braqua vers l'épicier pour le forcer à se mettre à couvert. Son compagnon fit le tour de la Bugatti, ouvrit la portière, et se jeta dans l'habitacle.
« Police ! On ne bouge plus ! »
Dans le rétroviseur, Joe aperçut le gros policier. Il se tenait à une dizaine de mètres derrière, au milieu de la route, le visage rouge à cause de l'effort. Il tenait son pistolet à deux mains, prêt à faire feu.
« Oh bordel de bordel... » [pas de virg] marmonna Joe. Il enfonça de nouveau l'accélérateur. Pas assez vite, malheureusement.
« Bande d'enculés ! » Hurla l'épicier, tenant fermement son fusil à pompe. Il visa l'habitacle et fit feu. Les projectiles arrachèrent un morceau de la capote, qui s'envola pour retomber de l'autre côté de la rue. Le policier aussi se mit à tirer ("tira à son tour"), trouant l'arrière de la Bugatti à de multiples reprises.
L'automobile prit enfin de la vitesse, et s'éloigna rapidement.
Le policier continua à faire feu jusqu'à ce que les bandits tournent au coin, dans un second et horrible crissement de pneu.

Un petit problème avec les innombrables "faire feu" Shocked. On pourrait essayer de le passer sous couvert d'une figure de style: l'accumulation (ce qui renforcerait l'idée de la fusillade et du "ça tire de partout")... mais bizarrement, j'le vois pas très bien et je préférerai une bonne vieille re-formulation pour en écarter deux ou trois.

Sinon, toujours le même esprit du truc qui va pas toujours au bon moment tongue.
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Message  Maeror Ven 15 Mai 2009 - 18:00

Merci John !
Ouille, les répétitions >.< Après d'inombrables lectures, je ne les avait pas remarqué Embarassed
Et merci aussi à toi, très cher stevie Razz Mais je ne crois pas mériter tant d'éloge Wink
Bon, allez, la fin de ce chapitre :

            Ils roulèrent sans un mot pendant une quinzaine de minutes, pied au plancher. Les bâtiments défilaient à une allure folle, et le vent – qui pénétrait désormais dans l'habitacle par le trou de la capote – avait complètement décoiffé les deux hommes. Joe rageait, et avait dans l'idée de passer un sacré savon à son compagnon. Mais au fond de lui, il était mort de peur. Basil, quant à lui, semblait calme, les mains sur les genoux, les yeux vides.
            Joe commença à ralentir quand ils débouchèrent dans des quartiers plus modestes. La police était moins présente dans cette partie de la ville, ce qui était un atout non négligeable. Les bâtiments se faisant de plus en plus espacés, Joe vint garer la voiture dans un terrain vague entre un entrepôt et une haute palissade en bois. Il coupa le moteur, faisant disparaître le profond ronronnement de la voiture.
            « Qu'est-ce qu'il s'est passé, Basil ? Murmura-t-il. Mais merde, qu'est-ce que t'as fait ?
            - T'énerve pas Joe, je pouvais pas prévoir qu'il avait un fusil », fit Basil en écarquillant les yeux.
            Joe remarqua que le visage de l'armoire à glace était tout égratigné sur le côté droit, sans doute à cause des débris du carrelage. Il n'y prêta pas la moindre attention.
            « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Répéta-t-il impassiblement.
            - Rien ! C'est pas de ma faute, je te le jure ! J'ai fait tout comme tu as dis, et au moment où j'ai braqué le type, il a plongé sous le comptoir. Et là il a sorti son énorme flingue, et il s'est mis à tirer, cet enfoiré ! Heureusement, que j'ai plongé à temps. T'as vu la vitrine ? Si j'étais resté d'bout, et ben ce serait moi qui aurais été réduit en miette ! »
            Joe ne répondit rien. Effectivement, Basil n'y était pour rien. Josèphe n'avait pas prévu que Moriarty serait armé, et pourtant il aurait dû. Connaissant le bonhomme, c'était tout sauf surprenant.
            Il se mit à frapper le volant de la paume de ses mains, se défoulant comme il le pouvait. Il ne s'arrêta que lorsque la peau de la jointure de son pouce éclata, déversant quelques gouttes de sang. Basil s'était contenté d'observer la scène, la bouche entre-ouverte en une expression de terreur. Joe était son supérieur, et le voir ainsi était tout sauf bon signe. Une rumeur disait qu'il avait flingué un de ses complices, il y a quelques années, juste parce qu’il avait eu un coup de sang.
            « Je ... j'comprends pourquoi Frank voulait qu'on élimine ce pâtissier, c'est un vrai danger public ce type, balbutia-il avec l'espoir de faire remonter son estime auprès de Joe.
            - Ce n'est pas un pâtissier ! Hurla Brenton. C'est un putain d'épicier ! »
            Basil resta muet. Quelle importance, que le type soit boucher, charcutier, ou encore couturier ? Mais encore une fois, il était plus sage de ne rien dire.
            « Et Frank ne voulait pas qu'on l'élimine, fit Joe, plus bas. Non, ce n'était pas ce qu'il voulait.
            - Oui, oui, je sais, excuse moi Joe. Parfois je m'embrouille un peu. Tu sais c'est pas toujours fa ...
            - Ta gueule », coupa l'autre d'un ton calme.
            Il recoiffa en arrière ses cheveux complètement défaits puis reprit :
            « Ecoute, je vais sortir un moment. Réfléchir. Tu ferais mieux de rester à ta place. Bouge pas, je reviens. »
            Sur ce, il ouvrit la portière et sortit sur le terrain vague. Basil le regarda s'éloigner, une main sur le front, l'autre grattant son cou. Joe s'arrêta près d'un amoncellement d'immondices et se mit à gesticuler. Visiblement, il se parlait tout seul. Basil perçut quelques bribes de phrase grâce au trou dans le toit de la voiture.
            « ... Connard... Moriarty, va jamais... m'a vu... Et la cargaison... Karen va me tuer... Frank... Bugatti... »
            Joe donna un coup de pied dans une boite de conserve, puis revint vers le véhicule. Il semblait nettement plus calme, et l'éclat que Basil vit dans ses yeux le rassura un peu. Joe avait une idée. Il monta à bord de la voiture – la faisant pencher un instant sur le côté gauche – puis se tourna vers Basil.
            « On va faire simple. Primo, pas un mot de ce qui s'est passé à Frank, ni à personne.
            - A personne, Joe, pas de problème.
            - Bien. On va d'abord aller chercher la cargaison, comme veut Frank. Sauf qu'on va y aller à pied, on garera la bagnole pas très loin. Si Frank m'a confié sa voiture, c'est pour impressionner les types qui vont nous refiler le... paquet. Et s'ils la voient comme ça, toute trouée de partout (il jeta un coup d'œil vers la capote), ça va pas le faire. Tu me suis ?
            - Oui Joe, je te suis.
            - Ensuite on ramène le tout à Frank, et ... »
            Il secoua la tête, l'air incertain.
            « ... et il n'y a qu'à espérer qu'il ne nous en voudra pas trop d'avoir détruit sa Bugatti. Je m'occuperai de lui expliquer ce qui s'est passé. Pas un mot, hein, bouche cousue !
            - Bouche cousue. »
            Basil alla jusqu'à faire glisser une fermeture imaginaire sur ses lèvres.
            Joe soupira puis fit redémarrer le moteur.
            « Allez, faut pas rester là. »
            Basil faillit soupirer de soulagement, mais se retint de justesse, préférant jouer à la statue, comme disait souvent son père. On ferme la bouche, on ouvre les yeux.
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Message  Pacô Ven 15 Mai 2009 - 19:36

Maeror a écrit:
Ils roulèrent sans un mot pendant une quinzaine de minutes, pied au plancher. Les bâtiments défilaient à une allure folle, et le vent – qui pénétrait désormais dans l'habitacle par le trou de la capote – avait complètement décoiffé les deux hommes. Joe rageait, et avait dans l'idée de passer un sacré savon à son compagnon. Mais au fond de lui, il était mort de peur. Basil, quant à lui, semblait calme, les mains sur les genoux, les yeux vides.
Joe commença à ralentir quand ils débouchèrent dans des quartiers plus modestes. La police était moins présente dans cette partie de la ville, ce qui était un atout non négligeable. Les bâtiments se faisant de plus en plus espacés, Joe vint garer la voiture dans un terrain vague entre un entrepôt et une haute palissade en bois. Il coupa le moteur, faisant (répétition et en plus ce sont deux p.présent... tu tiens vraiment à te faire battre toi Twisted Evil) disparaître le profond ronronnement de la voiture.
« Qu'est-ce qu'il s'est passé, Basil ? Murmura-t-il. Mais merde, qu'est-ce que t'as fait ?
- T'énerve pas Joe, je pouvais pas prévoir qu'il avait un fusil » [pas de virg] fit Basil en écarquillant les yeux.
Joe remarqua que le visage de l'armoire à glace était tout égratigné sur le côté droit, sans doute à cause des débris du carrelage. Il n'y prêta pas la moindre attention.
« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Répéta-t-il, impassible (c'est tout de même plus esthétique).
- Rien ! C'est pas de ma faute, je te le jure ! J'ai fait tout comme tu as dis, et au moment où j'ai braqué le type, il a plongé sous le comptoir. Et là il a sorti son énorme flingue, et il s'est mis à tirer, cet enfoiré ! Heureusement, que j'ai plongé à temps. T'as vu la vitrine ? Si j'étais resté d'bout, et ben ce serait moi qui aurais été réduit en miette ! »
Joe ne répondit rien. Effectivement, Basil n'y était pour rien. Josèphe (je trouve que ça fait bizarre ce Josèphe, juste après le Joe de la phrase précédente) n'avait pas prévu que Moriarty serait armé, et pourtant il aurait dû. Connaissant le bonhomme, c'était tout sauf surprenant.
Il se mit (une structure identique... pourquoi pas: "il frappa" ?) à frapper le volant de la paume de ses mains, se défoulant comme il le pouvait. Il ne s'arrêta que lorsque la peau de la jointure de son pouce éclata, déversant quelques gouttes de sang. Basil s'était contenté d'observer la scène, la bouche entre-ouverte en une expression de terreur. Joe était son supérieur, et le voir ainsi était tout sauf bon signe. Une rumeur disait qu'il avait flingué un de ses complices, il y a quelques années, juste parce qu’il avait eu un coup de sang.
« Je ... j'comprends pourquoi Frank voulait qu'on élimine ce pâtissier, c'est un vrai danger public ce type, balbutia-il avec l'espoir de faire remonter son estime auprès de Joe.
- Ce n'est pas un pâtissier ! Hurla Brenton. C'est un putain d'épicier ! »
Basil resta muet. Quelle importance, que le type soit boucher, charcutier, ou encore couturier ? Mais encore une fois, il était plus sage de ne rien dire.
« Et Frank ne voulait pas qu'on l'élimine, fit Joe, plus bas. Non, ce n'était pas ce qu'il voulait.
- Oui, oui, je sais, excuse-moi Joe. Parfois je m'embrouille un peu. Tu sais c'est pas toujours fa ...
- Ta gueule » [pas de virg] coupa l'autre d'un ton calme.
Il recoiffa en arrière ses cheveux complètement défaits puis reprit :
« Écoute, je vais sortir un moment. Réfléchir. Tu ferais mieux de rester à ta place. Bouge pas, je reviens. »
Sur ce, il ouvrit la portière et sortit sur le terrain vague. Basil le regarda s'éloigner, une main sur le front, l'autre grattant son cou. Joe s'arrêta près d'un amoncellement d'immondices et se mit à gesticuler. Visiblement, il se parlait tout seul. Basil perçut quelques bribes de phrase(s) grâce au trou dans le toit de la voiture.
« ... Connard... Moriarty, va jamais... m'a vu... Et la cargaison... Karen va me tuer... Frank... Bugatti... »
Joe donna un coup de pied dans une boite de conserve, puis revint vers le véhicule. Il semblait nettement plus calme, et l'éclat que Basil vit dans ses yeux le rassura un peu. Joe avait une idée. Il monta à bord de la voiture – la faisant pencher un instant sur le côté gauche – puis se tourna vers Basil.
« On va faire simple. Primo, pas un mot de ce qui s'est passé à Frank, ni à personne.
- A personne, Joe, pas de problème.
- Bien. On va d'abord aller chercher la cargaison, comme veut Frank. Sauf qu'on va y aller à pied, on garera la bagnole pas très loin. Si Frank m'a confié sa voiture, c'est pour impressionner les types qui vont nous refiler le... paquet. Et s'ils la voient comme ça, toute trouée de partout (il jeta un coup d'œil vers la capote), ça va pas le faire. Tu me suis ?
- Oui Joe, je te suis.
- Ensuite on ramène le tout à Frank, et ... »
Il secoua la tête, l'air incertain.
« ... et il n'y a qu'à espérer qu'il ne nous en voudra pas trop d'avoir détruit sa Bugatti. Je m'occuperai de lui expliquer ce qu'il s'est passé. Pas un mot, hein, bouche cousue !
- Bouche cousue. »
Basil alla jusqu'à faire glisser une fermeture imaginaire sur ses lèvres.
Joe soupira puis fit redémarrer le moteur.
« Allez, faut pas rester là. »
Basil faillit soupirer de soulagement (bof l'expression), mais se retint de justesse, préférant jouer à la statue, comme disait souvent son père. On ferme la bouche, on ouvre les yeux.
La première réplique de Basil, où il se justifie, je l'ai trouvé en décalage par rapport à l'habituelle réaction du gaillard. Comme s'il avait parlé trop intelligemment à mon goût ^^.

Ensuite, je suis le cours, je ne fais que ça (et j'aime ce format pour corriger, c'est assez simple Wink).
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Message  kirlim Sam 16 Mai 2009 - 17:27

Et bien j'aime bien, c'est un chouette début, je te fais confiance pour la suite. J'aime toujours ton style, mais moins ta manie de ne pas finir JN ^^
En tout cas, mis à part le gros (très gros) abus de "faire feu" et les fautes (on retrouve du maeror comme quand il est arrivé sur le forum là Smile), j'aime beaucoup. Une petite suite ?

(j'avais relevé des erreurs mais le forum a planté, de mémoire, une répétition dans la première partie de "l'épicier", une autre répétition dans la deuxième partie mais je ne sais plus laquelle et "il se parlait tout seul" dans la dernière partie)
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Message  Pacô Sam 16 Mai 2009 - 20:06

Tu vois que c'est chiant quand le forum se réactualise sans que tu lui ais demandé T_T.
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Message  kirlim Sam 16 Mai 2009 - 20:26

Bah c'est ça les forums mal foutus ^^'
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Message  Maeror Lun 18 Mai 2009 - 19:57

Merci d'avoir lu kirlim =)
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