Le Véritable Visage de la Lumière

Là le "et" donne l'impression qu'on continue le propos donné à l'oral, mais passé du côté de la narration.
Mais si vraiment c'est dérangeant, on peut tout simplement le retirer.

On m'en a fait un jour la réflexion. Je te la fais partager. Ca ne m'a pas dérangé, mais c'est rare d'en voir donc j'ai préféré le souligner.

Ceux-ci retournèrent dans leurs cabines et reprirent leurs occupations jusqu’à leur arrêt. Ils venaient d’assister à une arrestation sur Terrae, comme il en existait tant d’autres ces derniers mois.

Parfait

C’était la troisième fois que le garçon entendait ses assertions qui promettaient un remboursement partiel du ticket acheté dans la ville slave

Suggestion ==> Pour la troisième fois, ...
C'est pas terrible mais ça a le mérite d'enlever le "c'était .. que ". Surtout le que après que je trouve laid.
Mais comme pour les autres, à toi de voir

et coupa court à sa méditation qui tendait vers la somnolence.

C'est ce que j'aurais suggéré.

Pour tout le reste, je suis tout aussi d'accord. Je préfère les modifications que tu as pu y apporter.
Juste, dans les deux phrases où trois adverbes en -ment se suivent. En garder un ne pose pas de problème. Mais tu as oublié le doucement juste avant le inconsciemment. Et un par phrase, ça fait beaucoup
(Je cherche vraiment la petite bête je sais )

"Pour la troisième fois" me gêne un peu... parce que ça fait un peu barbare comme locution.
J'vais essayer de réfléchir sur autre chose, ou revoir simplement la structure de la phrase pour redire la même chose sans pour autant reprendre les mêmes termes.

Et pour l'adverbe en -ement, j'éradiquerai l'un ou l'autre .

Et tu me diras si tu aimes la suite et fin du premier chapitre, avec l'exploration de Paris...

Salut, comme tu vois, je commence la lecture de ce roman là! ^^
Voici donc un commentaire de ce premier chapitre (ou d'une partie, je vais voir si j'ai le temps de tout lire d'un coup ou pas!)

à plus de mille kilomètres par heure

Techniquement, c'est pas incorrect. Cependant, je trouve que ça fait bizarre à la lecture le "par heure". Même dans un écrit littéraire, je pense que km/h passe mieux. Les gens liront "kilomètres-heure", comme on dit dans la vie courante, sans pour autant que tu sois forcé de l'écrire sous cette forme "entière" qui je l'avoue n'est pas très jolie.
Avis personnel.

Le train s’aventura au cœur de la ville et sursauta lorsqu’il s’engagea sur un passage à niveau

Un sursaut, pas un soubresaut?
Effectivement, ce sont des synonymes, mais il y a je trouve une petite nuance, un sursaut traduisant une émotion tandis qu'un soubresaut est issu d'une secousse d'origine plus "physique".

Bonaparte, empereur des français, de la nation dissoute qui composait actuellement l’un des départements les plus touristiques de la République Terrae : à quoi auraient rimé ses conquêtes aujourd’hui alors que le monde constituait à lui seul un état unique ?

Comme c'est une réflexion que tu poses là, j'aurais plutôt séparé en deux phrases, plutôt que de mettre les ":".

En effet s’étendaient désormais de longues plaines désolées, mourantes, abattues par de lourdes industries et terrassées par des chantiers à perte de vue.

Ici, je trouve l'enchaînement "en effet" / "s'étendaient" vraiment gênant.

Le projet en avait ému plus d’un et des mouvements populaires avaient contesté ce dessein.

Ici, le mot "ému" fait penser à une sorte de joie alors que finalement tu veux exprimer plutôt l'inverse si je comprend bien la phrase.

Ils provoquèrent d’autant plus des turbulences

J'ai du mal avec le "d'autant plus" placé ici. Si je suis le seul, oublie, mais ça me fait quelque chose de bizarre, je ne comprends pas vraiment son utilisation.

Bon, question forme et style, tu es plus doué que moi, donc à toi de voir si mes commentaires relèvent de choses à modifier ou pas. Je donne une opinion de lecteur, les éléments que je relève m'auraient peut-être fait lever le sourcil mais n'auraient pas bloqué ma lecture.

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Pour ce qui est du fond. Tu mets en place un univers futur, qui nous permet de comparer notre vie d'aujourd'hui à ce qu'est devenu la terre lors de ton histoire.
Tu ne négliges ni politique ni économie, c'est un bon point.
Ce qui est étrange dans tes références à l'histoire "réelle", c'est que tu ne cites quasiment que Napoléon comme référence (dans ce début de texte du moins). C'est voulu? Un intérêt réel pour la suite du texte?

Une voix dépourvue d’émotion, de chaleur, d’humanité pour tout dire, vibra dans les interphones du wagon.
« Welcome to Leipzig ».
Comme si ce ton fade donnait réellement envie de séjourner ici, pensa amèrement le jeune homme.

J'aime bien cette référence aux films de science-fiction, dans lesquels on entend toujours des voies monotones pour indiquer les arrêts d'ascenseurs ou je ne sais quoi d'autre. Ou même les voix de la SNCF de nos jours en fait. x)

tels le prévoyaient les protocoles de sécurité. Ils provoquèrent d’autant plus des turbulences dans les cabines et plusieurs têtes se cognèrent contre leurs parois.

Parler de protocoles de sécurité, et faire suivre par des gens qui se cognent la tête su les murs lors de l'arrêt du train, c'est un peu contradictoire je trouve. ^^'

Pour ce qui est de la fin de l'extrait 1, je troue l'observation de cet évènement à partir du train un peu "trash". C'est pas vraiment problématique, c'est juste qu'on passe d'une 'mise en place du contexte assez soft' à une course-poursuite lumineuse version 'Tron'. C'est direct quoi comme changement.
Mais si c'est nécessaire pour lancer l'action, bon, c'est pas un mal non plus. Juste bizarre.

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En conclusion, j'aime bien. Je m'arrête à la fin du premier extrait et lirais la suite plus tard parce que mon repas est prêt, mais ton style accroche bien le lecteur. Il ne lasse pas vite en tout cas.
Peut-être que ça vient du fait que j'aime bien la SF (même si j'aime plus en cinéma qu'en littérature m'enfin...).

A bientôt pour un commentaire sur la suite.

Merci de ta lecture et de ton commentaire.
Alors pour répondre aux différentes questions et pour souligner uniquement ce que je ne changerai pas :

=> écrire km/h et kilomètre par heure revient au même, sachant que l'un est l'abréviation de l'autre (le "/" signifie "par")
=> un sursaut n'est pas émotionnel, si ? o_O C'est certes un peu plus "fort" que le "soubresaut", mais c'était pour imager le moment où un train change de rails - comme ceux actuels - ils ont toujours un sursaut.
=> le "d"autant plus" est français, qu'est-ce qui ne va pas ?

Pour le "en effet"/"s'étendait" c'est même encore pire avec le "désormais"... je vais changer et voir ce que je peux mettre à la place.
Le "ému" est théoriquement directement lié à "émouvoir" donc c'est ce qui provoque une émotion. Pas forcément de la joie, loin de là. On peut être ému à un enterrement. Mais malheureusement, la connotation est souvent très forte et porte à confusion. A revoir.

La référence constante à Napoléon est judicieusement voulue et j'apprécie que tu la remarques. En fait, Marc est un peu comme le Julien Sorel de Stendhal : il est fasciné par cet homme. Mieux encore, l'histoire en elle-même aura des relents de Bonapartisme et la grandeur éphémère de la République sera à la hauteur de celle de cet Empereur.
Double raisons qui font que Napoléon n'a pas fini d'être cité dans ce bouquin.
Tu noteras au passage que ce personnage me fascine moi-aussi ^_^.

Encore une fois merci .
J'espère que tu apprécieras la suite. Mais la "profondeur" des phrases n'a pas altéré ton plaisir de la lecture ? (remarque souvent faite par ici)

=> un sursaut n'est pas émotionnel, si ? o_O C'est certes un peu plus "fort" que le "soubresaut", mais c'était pour imager le moment où un train change de rails - comme ceux actuels - ils ont toujours un sursaut.

Sursaut et soubresaut, les deux sont "physiques", mais c'est ce qui les provoque qui change. Un choc émotionnel comme la surprise cause un sursaut. Un changement de rails provoque un soubresaut.
Du moins c'est ainsi que je vois les choses.

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Bon, je me lance dans l'extrait 2.

car il en s’agissait bien d’une.

Je trouve la forme vraiment pas jolie: "il en s'agissait".

Le second paragraphe est vraiment trèèèès lourd. Un gros pâté d'information qu'il faudrait relire 3 fois très attentivement pour bien saisir. C'est bien de poser un background politique étoffé, mais tu perds un peu le lecteur dans ce passage.

Pas grand chose d'autre à remarquer alors j'enchaîne sur l'extrait 3.

L’homme ne jouait plus, il programmait. Les instruments avaient été remisés au profit des outils informatiques qui synthétisaient les notes et les codaient de manière à produire une sonorité originale. Il n’était plus question de talent mais de technologie

Tu énonces là un futur qui semble arriver à grands pas. Non pas que les gens vont s'arrêter de jouer, mais la musique "technologique" est en plein essor et ne tardera surement pas à devenir dominante...
De plus tu énonces l'oubli de la musique classique dans le futur, mais on se doute qu'il s'agit aussi d'une dénonciation sur le présent, de ta part en tant qu'auteur. Le choix de parler de musique classique et d'insinuer que le nom de Vivaldi aurait été oublié n'est pas anodin je présume.
J'ai même l'impression que tu nous donne comme piste "l'art comme forme de résistance". Interprétation personnelle ou ça aussi c'est voulu?

Un détail me perturbe malgré tout. Les monuments historiques sont préservés, protégés. On porte donc un intérêt au patrimoine architectural, mais pas au patrimoine musicale? (cf.plus haut)
Une raison / explication à ça?

Au final, je trouve que le chapitre a un point de "mou", qui désintéresse un peu le lecteur. Il s'agit du 2e extrait. Le premier pose un contexte et un personnage, le 3e fait avancer l'histoire, mais le second fait office de point mort je trouve. Bien sûr il contient des informations, mais on arrive pas vraiment à s'y intéresser et donc il est un peu ennuyeux.

Voila. Je continuerais plus tard avec l'épisode 2. =)

Va pour "soubresaut"

Le second extrait est en effet trop lourd et j'envisageais - mais seulement lors de la réécriture - de le remanier. D'un autre côté, il est nécessaire pour installer l'univers littéraire du récit. Surtout qu'il ne s'agit ici que d'une infime partie du contexte. Tu ne sais encore rien comment se déroule une élection, pourquoi on est venu à faire une république mondiale, comment les populations se comportent, quelles incidences sociologiques une telle organisation comporte etc. en fait, ce ne sont que des informations partielles que tu as là (c'est dire ! ).
D'un autre côté, il me paraîtrait assez effronté de voguer sur l'histoire d'un monde futuriste sans avoir réfléchi à son contexte, continuer l'histoire sans plonger et construire son univers.
De deux choses l'une :

• soit on se base sur un univers pré-existant et de gros clichés, mais ça appauvrit considérablement le mérite de l'auteur et la profondeur du roman
  
• soit on explique pas grand chose sans se baser sur des idées pré-conçues et l'histoire sera soit très légère, sans très grosse profondeur philosophique - ce que je ne veux pas ! - soit très vite incompréhensible.
  

Alors il me faut trouver un compromis pour expliquer toutes ces choses là sans pour autant noyer le lecteur.

Je ne veux surtout pas jouer le diseur de mauvaise aventure via ce texte. Je me contente d'exposer un futur possible, sans forcément le dénoncer de ma propre voix. Ce que je dénonce, c'est à travers les yeux de Marc sur la République Terrae, rien de plus.
Personnellement, les films comme 2012 me gavent .

Par ailleurs, ce roman ne fera pas que dénoncer : c'est une construction d'idée, une vision possible du futur échafaudée sur diverses réflexions, diverses pistes de travail, divers potentiels socio-politiques (voire économiques, mais là j'avoue que je tâte mal pour trop m'étendre sur ce sujet).

Quant à la culture architecturale, elle est au même rang que la culture musicale. Marc le dit lui-même : si l'on recherche dans les archives de la République, on retrouve le vrai Vivaldi : il est préservé à l'abri des regards.
Il est plus compliqué cependant de ranger des monuments comme le Quai d'Orsay ou l'Arc de Triomphe dans un placard. Mais la République adopte la même stratégie : sous couverture d'une préservation du patrimoine, on recouvre les monuments de gros échafaudages. C'est d'ailleurs une grosse métaphore comme lorsqu'on pose des draps blancs sur le mobilier d'une maison délaissée par ses occupants.
On les préserve, certes, mais on les cache surtout puisque bien souvent on ne redécouvre son fauteuil préféré qu'en soulevant le fameux drap.

Ici, c'est la même logique qui est adoptée : on range l'Arc de Triomphe, comme l'on range un Vivaldi. La raison ? Parce que la République pour se faire accepter en tant que gouvernante de TOUS les peuples du monde doit gommer les identités nationales et effacer peu à peu le patrimoine culturel d'un peuple, pour imposer sa propre culture.
Et ça se fait en douceur : l'histoire nous montre à plusieurs reprises qu'en voulant arracher une culture à un peuple, le contraire se produit : il s'y accroche encore plus et développe un sentiment patriotique hors-norme. Ici, au contraire, on avance l'argument qu'on préserve le patrimoine contre le temps et que, pour cette raison, on lui bâtit des camisoles protectrices. Sauf que, en douceur, le peuple français - pour Paris - oublie peu à peu qu'il existe une cathédrale Notre-Dame, un Arc de Triomphe ou un Jardin des Tuileries.

Mais tu as raison sur un point : la culture est la première défense d'un peuple. Quand il la perd, il se perd lui-même.

Merci pour ta lecture .

Je me lance dans les premiers extraits de l'épisode 2!

Après lecture, j'ai relativement peu de remarques à faire du point de vue du style. La plume est maîtrisée et je ne remarque pas de formulations vraiment gênantes.

Déjà, j'aime la description de la voiture. On dirait que tu décris une femme dans la façon de faire, et pourtant on sait dès le début qu'il s'agit d'une voiture. L'effet est réussi.

Ensuite, concernant le dialogue, je ne sais pas quoi en penser.
Il permet de mettre en place les doutes de Nathalie envers les gouvernements, mais son argumentaire me paraît très limité. Même évasif. C'est voulu?

Le discours du président. Alors le premier paragraphe donne bien le ton. Pas de doute, c'est un homme politique. Des promesses qui foisonnent, de la manipulation des esprits, quelques mots compliqués plantés ça et là pour perdre l'auditeur et l'empêcher de trop réfléchir. Je sais pas si tout est voulu, mais le résultat est concluant.

Je trouve le troisième paragraphe un peu inintéressant en comparaison aux autres ceci dit.

Par la suite, on en arrive au sujet le plus alléchant. Ce mystérieux "Empire", que même le président de la République a en si haute estime. J'ai dès le départ l'impression que notre bon président est un peu le "manipulateur manipulé", mais je me trompe peut-être. En tout cas, le lecteur s'interroge, et c'est ce qui importe à ce stade du récit.

Je reprendrais plus tard avec les extraits 3 et 4.

Je te remercie pour ta lecture .

Elemsis B. Lotguth a écrit:
Après lecture, j'ai relativement peu de remarques à faire du point de vue du style. La plume est maîtrisée et je ne remarque pas de formulations vraiment gênantes.

Ah fichtre ! Pourtant, moi quand je me relis, je ne vois que ça. C'est ce qui me démoralise et me fais écrire des nouvelles d'ailleurs ; histoire de prendre un peu de recul .

Elemsis B. Lotguth a écrit:
Déjà, j'aime la description de la voiture. On dirait que tu décris une femme dans la façon de faire, et pourtant on sait dès le début qu'il s'agit d'une voiture. L'effet est réussi.

Pour être exacte, la première description - lorsque la mère et le fils entrent dans la voiture - est la métaphore d'une lionne. Lors de la seconde description, quand ils sortent du parking, c'est une métaphore filée : la lionne est devenue reine.
Oui, à cette époque j'aimais me masturber sur les figures de style - et j'ai toujours cette petite fantaisie de temps en temps. On me dit que ça ne sert à rien ; c'est vrai que plus ça et plus je me dis que je devrais les lâcher. Mais j'aime tellement écrire comme ça...

Elemsis B. Lotguth a écrit:
Ensuite, concernant le dialogue, je ne sais pas quoi en penser.
Il permet de mettre en place les doutes de Nathalie envers les gouvernements, mais son argumentaire me paraît très limité. Même évasif. C'est voulu?

Oui !
En fait, la mère n'est pas du tout stable psychologiquement depuis qu'elle a perdu son travail - elle a un sourire "préfabriqué", comme dit à la fin du chapitre 1 en souvenir d'un passé déchu.
Elle a un moral très fragile et il sera mis à rude épreuve avec les événements qui vont métamorphoser son fils et la contraindre à sortir de derrière son masque de "bonheur feinté" et voir la vérité en face : le monde évolue et il faut qu'elle se bouge !
Par conséquent, dans les premières lignes de l'oeuvre, cette psychologie sera marquée par plusieurs non-prise de position : elle va feinter l'autorité parentale mais son fils prendra très rapidement - et c'est déjà le cas - l'ascendant sur elle. Seul le père aura encore son mot à dire dans les péripéties qui suivront ; la mère aura d'abord un combat à faire sur elle-même avant de pouvoir retenir son fils.

Elemsis B. Lotguth a écrit:
Le discours du président. Alors le premier paragraphe donne bien le ton. Pas de doute, c'est un homme politique. Des promesses qui foisonnent, de la manipulation des esprits, quelques mots compliqués plantés ça et là pour perdre l'auditeur et l'empêcher de trop réfléchir. Je sais pas si tout est voulu, mais le résultat est concluant.

Je m'étais inspiré d'un discours de Mitterand lorsqu'il avait du faire passer la pilule que toutes les administrations seraient peu à peu centralisées sur Paris.
Tout le monde savait que c'était de la foutaise et que c'était un projet qui tuerait les provinces et il avait présenté cela comme une avancée stratégique de l'organisation spatiale et politique française.

Là c'est un peu le même parallèle : il prêche aux infidèles. La plupart de la population craint l'Empire ou du moins, si elle ne le craint pas, elle ne sait pas trop ce que c'est - et tout ce qui est inconnu fait peur.
Ce genre de discours est trop hâtif : il se veut convaincant, il se veut rassurant... mais il est très loin de l'être ! Le peuple n'en sera pas vraiment satisfait d'ailleurs.

Elemsis B. Lotguth a écrit:
Je trouve le troisième paragraphe un peu inintéressant en comparaison aux autres ceci dit.

Le troisième extrait a été rédigé pour poser l'atmosphère parisienne : je la veux sombre - très sombre - et j'essaie de renvoyer cette image. Avec le macadam, le ciel gris et un clair-obscur hugolien avec la référence à Rembrandt (tableaux très sombres et lumineux de génie à la fois). J'ai aussi fait un petit clin d'oeil à Baudelaire : sombre clarté.
Mais... là encore, c'était ma période très - très - très masturbatoire sur l'esthétique et la richesse littéraires à tout prix.

Elemsis B. Lotguth a écrit:
Par la suite, on en arrive au sujet le plus alléchant. Ce mystérieux "Empire", que même le président de la République a en si haute estime. J'ai dès le départ l'impression que notre bon président est un peu le "manipulateur manipulé", mais je me trompe peut-être. En tout cas, le lecteur s'interroge, et c'est ce qui importe à ce stade du récit.

Tout le tome 1 doit nous faire poser la question : l'Empire, c'est le bien ou le mal ?
Marc oscillera, c'est lui qui sera notre aiguille pour nous guider .

Elemsis B. Lotguth a écrit:
Je reprendrais plus tard avec les extraits 3 et 4.

Héhé, l'extrait 4... c'est lorsqu'il rentre chez lui.
Personnellement, c'est l'un des passages où je me suis le plus régalé parce que je m'étais inspiré d'un style s'approchant de Maupassant et j'ai commencé à insérer quelques éléments qui fricotent avec le surnaturel.
Tu me diras si ça rend bien.

J'ai néanmoins peur que, cet extrait 4 étant écrit sur un élan passionné je me souviens, le style de ce passage tranche avec les autres.
Ou s'il redonne un coup de souffle... à toi de me dire .

Le troisième extrait a été rédigé pour poser l'atmosphère parisienne : je la veux sombre - très sombre - et j'essaie de renvoyer cette image. Avec le macadam, le ciel gris et un clair-obscur hugolien avec la référence à Rembrandt (tableaux très sombres et lumineux de génie à la fois). J'ai aussi fait un petit clin d'oeil à Baudelaire : sombre clarté.
Mais... là encore, c'était ma période très - très - très masturbatoire sur l'esthétique et la richesse littéraires à tout prix.

Je parlais en fait du troisième paragraphe de l'extrait 2.
Je n'ai pas encore lu les extraits 3 et 4, c'est maintenant que je m'y plonge, donc je vais te dire l'effet que ça produit.

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et les publicités diffusées en projection trois dimensions n’étaient pas encore activées.

La formulation est lourde ici.
J'aurais plutôt mis:
"les publicités diffusées en trois dimensions"
ou
"les publicités projetées en trois dimensions"
Mais "diffusées en projection" je trouve ça maladroit.

dont la pierre était polies

Je crois qu'il y a une erreur d'accord. Tu as accordé avec "marches" plutôt qu'avec "pierre".
Un pluriel n'est ici pas justifié, sauf erreur de ma part.

Voila, j'arrive à la fin de l'extrait 4. En effet, il est plus prenant que le troisième.
En partie pour son suspense et son action mais pas seulement. Il apporte quelque chose d'important qu'on attendait: un élément perturbateur qui touche directement Marc dans sa vie privée. C'est arrivé, et on peut commencer à se demander comme il va réagir, s'il n'est rien arrivé à sa mère, où est son père...etc.

Juste un détail:

Mais il ignorait que ces hommes étaient peut-être plus terrifiés que lui.

Est-il vraiment nécessaire de nous dire ça? Ça brise une partie du mystère autour des intrus je trouve.

Pour le cas des "publicités", c'est surtout que l'on m'avait dit que "publicité en trois dimensions"... ça ne voulait rien dire.
Ce n'est pas la publicité qui est en trois dimensions, mais la projection, la visualisation que l'on a de la publicité.
Raison pour laquelle j'avais ajouté "projection".

Bien vu pour la faute d'accord - qui est corrigée sur le manuscrit mais pas sur le forum T_T.

C'est effectivement un premier élément qui met en scène la problématique de l'histoire - enfin ! diront les mauvaises langues .
As-tu remarqué la présence d'une forme du fantastique au cours de ce passage ? En fait, j'avais été motivé pour toute la rédaction par ceci : donner une impression de surnaturel, quelque chose qui n'est pas rationnel... histoire de commencer à chavirer tout doucement dans de la SF un peu plus "magique" - pas de fantasy par contre !

Je ne sais pas pour :

Mais il ignorait que ces hommes étaient peut-être plus terrifiés que lui.

Je me disais que ça pouvait attiser un peu la curiosité : pourquoi seraient-ils plus terrifiés que lui ?
Mais tu as peut être raison dans un sens ; non c'était vraiment histoire de motiver la curiosité du lecteur .

Merci pour ta lecture .
Tu aimes bien sinon depuis le début ?

Huhu, il n'est pas interdit de me faire encore des petits commentaires .

J'ai commencé à lire (enfin^^) ton roman. Tu voudras que je le commente en entier ou un commentaire allégé te suffira (vu le nombre de coms que tu as déjà^^)?

En fait, tu touches juste : ce que je voudrais, c'est un commentaire sur l'ensemble.
Pas vraiment de détails ; d'une part parce que j'en ai déjà eu beaucoup (de détails) et d'autre part parce que revenir sur les détails du premier extrait du premier épisode alors que je commence la rédaction du huitième épisode... ça me bloque un peu.

Donc un commentaire allégé sur ton ressenti, sur ta facilité de lecture (ou non) et sur le fond aussi .
Merci par avance !

Ok je te ferai ça alors!

Chouette !
En fait, j'ai surtout besoin d'avis sur les derniers extraits rédigés ; histoire de savoir si on suit bien l'histoire ^_^.

Ben va falloir que t'attende que j'y arrive^^
J'y suis presque

Bon ben je viens mettre mon petit grain de sel dans cette foule de commentaire ^^
J'ai lu les trois premiers extraits et à vrai dire, sur la forme je ne trouve absolument rien à redire ! Tu as un style que j'apprécie, une très belle plume, même !

Je ne suis habituellement pas un amateur de SF mais je dois dire que sur le fond, ce que j'ai lu ne m'a pas déplu. L'idée d'une république mondiale n'est en soi pas très originale mais j'aime ta façon de la présenter. Avec en plus cet étrange "empire" qui se permet des massacres dans l'indifférence générale.
Mais ce n'est pas l'empire qui m'a le plus effrayé, oh non. J'ai frémi à l'idée qu'un jour on puisse abandonner les arts et à plus forte raison, la musique classique, au point de ne plus connaitre que vaguement Mozart. J'imagine qu'il ne serait même pas la peine de croire que des gens comme Brel, Brassens ou même les Rolling stones ou Led zep aient survécu aux années qui ont effacé tant de grands hommes.

Je n'aime pas trop la SF mais j'adore l'uchronie, as-tu lu par exemple le feld maréchal von Bonaparte de Jean Dutourd ?
Introuvable ailleurs que sur le net, d'ailleurs (crois moi, j'ai fais bon nombre de librairies sur Lyon et paris avant de me résoudre à l'acheter sur amazon).

En tout cas, je viendrai lire la suite

Je mets de plus en plus de temps à répondre à ceux qui contribuent aux commentaires de ce roman .

Je ne crois pas avoir lu le livre que tu me conseilles - à regret. Pour tout avouer, je dirais même que je lis peu de romans SF en général car je ne suis pas vraiment fan de cette littérature. Je m'y suis mis par défaut, notamment pour ce roman, sinon le récit risquait d'être peu crédible et surtout, la dénonciation sous-jacente aurait été beaucoup trop frontale si l'histoire se déroulait de nos jours - et par conséquent, de piètre qualité.

Ce qui me satisfait néanmoins, c'est que tu t'inquiètes plus de la réalité de ce monde - si beau, si grand et si utopique - plutôt que de l'Empire qui le menace. Car c'est effectivement l'idée qu'il faut en avoir : sans vouloir rompre le suspens, l'Empire n'est pas à craindre. Il prendra le rôle du méchant quelque temps, mais finalement, le vrai méchant dans tout ça : c'est cette société conformée, institutionnalisée, renfermée et... mondiale. Le but est de reprendre une grande utopie - l'unification du monde - et de lui imposer quelques limites, voire de dénoncer ses grosses faiblesses.

L'Art est oubliée dans le conscient universelle, mais pas dans le patrimoine "génétique" de l'individu ; rassure-toi. Cette première constatation fait frémir, mais ce sera pour ensuite mieux en parler à froid. D'ailleurs, ce monde est froid, tu ne trouves pas ?

En tout cas, je remercie ceux qui ont contribué à améliorer cet écrit : je poursuis sa rédaction - beaucoup trop lentement à mon goût je l'admets - mais j'espère que tu arriveras vite (si tu en as le courage) aux derniers extraits publiés qui sont certainement ceux qui ont encore le plus de choses à revoir .

Désolé, je voulais faire un passage avant, mais j'ai pas eu accés à internet régulièrement ces derniers temps.

Alors j'ai lu pas mal d'extraits (pas encore fini), dans l'ensemble comme j'ai déjà dit, j'aime vraiment bien ce récit. Je suis pas trop à l'aise pour faire un commentaire aussi détaillé que les tiens, je ne saurais pas trop où commencer. Donc je vais donner mes impressions majeures à la (re)lecture. J'ai pas eu le courage de lire toutes les pages de commentaires, désolé si c'est redondant.

Premier extrait:

Citation des Pensées de l’Empire: C'est pensé comme une première page c'est ça ? Honnêtement c'est assez pompeux et obscur, en tant que lectrice je suis pas sûre que j'achète si c'est le tout premier contact que j'ai avec le livre. En fait, je suis même pas sûre d'avoir compris même après plusieurs relectures, ça ressemble un peu à un truc que dirait un orateur sous l'influence de l'alcool.

Intro:
Plus:
*Tu sais où tu vas, tu poses l'univers brique après brique dans des paragraphes clairs et bien organisés où on voit que tu as pensé l'organisation de ton récit dans les détails. Bref, ça se lit bien, et c'est l'essentiel je pense.
* Tu batis bien le suspens, on est amenés à se demander ce qui va arriver à ce bel universitaire adroit et stratège amateur (Mmm, ça c'est du héros) quand le train s'arrête comme ça, et tu apportes la réponse sans hâte et sans lenteur.

Moins:
*descriptions peut-être un peu longues à mon goût. En fait tu essaies de faire passer beaucoup d'infos dans tes descriptions (genre l'heure qu'il est dans la description des toitures, l'histoire de ton monde avec 'jadis la ville-lumière et sanctuaire de la philosophie révolutionnaire ' dans la simple info de où va ton perso, tu colles le background scolaire dudit perso dans une description de cake de toilettes, etc...).

Pour moi c'est soi des trucs à ignorer si ça n'apporte rien au récit immédiat ( et souvent c'est le cas), soi ça mérite une phrase à soi, plutôt que de rentrer dans le récit par la petite porte comme ça.

Tu fais ça beaucoup (mais pas trop dans les extraits suivants) pour introduire ton univers, c'est une tentation que j'ai aussi donc je connais bien le problème, ça parait élégant comme procédé mais à la lecture je trouve ça lourd à digérer. C'est assez artificiel en fait.

Si je puis me permettre de te donner franchement mes impressions, je suis bien plus interessée par Marc et ses déboires que par une leçon de géopolitique impromptue et sortie de nulle part que tu as tout le récit pour distiller à ton lecteur.

* Parfois le récit est si pensé et retravaillé que c'est un peu sec. Alors que l'attaque, par exemple, est raconté avec un joli lyrisme, parfois les descriptions, comme avec celle du passage au toilette, tournent un peu au clinique et c'est dommage puisque tu sais faire beaucoup mieux quand tu es inspiré.

Voila, je sais pas si c'est très utile, mais c'est ce que j'ai ressenti à la lecture. Je te laisse le temps de répondre et je commenterai la suite .

Les pensées de l'Empire illustrent les chapitres, comme un dessin de créateur.
En fait, on peut très bien s'en passer : le message de chacune néanmoins, reflète l'ambiance du chapitre qui suivra et permet à la fois de faire découvrir la philosophie de l'Empire.

Ce qui me permet donc d'en venir au second défaut reproché et dont je voudrais discuter un peu plus avec toi :

Safael a écrit:je suis bien plus interessée par Marc et ses déboires que par une leçon
de géopolitique impromptue et sortie de nulle part que tu as tout le
récit pour distiller à ton lecteur

En fait, je comprends tout à fait que ce ne soit pas la tasse de thé de tout le monde. Sauf que après plusieurs hésitations et plusieurs versions... je me suis rendu compte que je voulais faire de cette œuvre une réflexion philosophique plus qu'un roman d'aventure-sciences fictions.

Par conséquent, je suis plutôt attiré par la géopolitique que par la psychologie de Marc : c'est un risque à prendre, c'est se fermer à beaucoup de lecteurs... mais après réflexion, je me suis dit que ce livre n'aurait aucun intérêt s'il ne portait pas une vision des choses fortes.
Et quant à distiller ces informations au fil du texte ; en fait, c'est ce que je fais.
Mais cette réflexion est tellement énorme, que si je me permettais de ne pas commencer à en parler dès le départ, le développement serait nul. Là, ce n'est encore rien : je ne fais que du constat. Plus tard, je m'ouvre aux théories, aux solutions, aux limites, aux interrogations etc. C'est beaucoup, et chaque élément a sa place dans le récit : raison pour laquelle je ne préfère pas m'amuser à garder la surprise pour la suite. Parce qu'après, tu me dirais que c'est un peu beaucoup à la fois que de parler et du constat géopolitique, et des problématiques que cela fait ressurgir. Tu ne crois pas ?

Néanmoins, j'aimerais avoir ton avis là-dessus .

Le problème c'est que tant que ton lecteur n'a aucune connection émotionelle à ton récit, la géopolitique il s'en cogne. Ou alors il est en 3eme année de Sciences Politique dans une université, mais ça te fait un public restreint. Moi c'est seulement à la relecture que j'ai pigé l'interet de ces reflexions. Auparavant t'aurais pu me dire que le monde était dirigé par une secte vénérant un poney rose géant et interdisant le port de la chaussure gauche le mercredi, c'était pareil tant que je ne sais pas pourquoi ça doit m'interesser. L'art du roman, quelque soit le genre, c'est de diffuser l'univers petit à petit, pas de gâver le lecteur d'un coup comme une oie. Une info ne doit figurer que si elle correspond à quelque chose, si elle participe au passage.

Un exemple d'un roman que j'ai adoré, l'Homme Peint de Peter V. Brett. C'est de la fantasy avec un très fort contexte psychologique, social, politique. Résumé: L'humanité est victime d'un fléau, chaque nuit des démon apparaissent, indestructibles, affamés, et que seul peut repousser un cercle de runes protectrices dont la connaissance est tout ce qui sépare les humains de l'extinction. L'espèce humaine ne survit plus que dans quelques hammeaux et cités, l'ordre politique est fragile, divisé en Duchés qui sont les restes d'un Royaume éclaté et quasi oublié. L'auteur oppose ceux qui ont peur de la nuit et se terrent chez eux derrière leurs runes et ceux qui préfèrent la défier pour justifier leur existence. Le héros rencontre plein de modèles différents, du village où chacun s'entraide et sait refaire les runes sur sa propre maison aux villes où le savoir est collecter par les plus puissants, au détriment de l'humanité en général. Il va devoir gèrer des alliances fluctuantes où le bien commun face à la menace des démons est ouvent oublié.

Bref l'auteur ne balance pas ça en paquet dès la première page. Il commence comme toi par une crise ; Le héros, enfant, est appelé pour éteindre un incendie dans son village : il nous présente le thème des démons et des runes ; Puis, la mère du héros est déchictée par un démon parce que son père est trop lâche pour sortir de derrière son cercle de protection : thème de la rage impuissante qui va dominer le héros durant tout le livre ; le héros fuit le village, affronte la nuit et arrive dans une cité : on commence à parler politique. Chaque thème, info, idée, est digéré petit à petit, parce qu'ils s'intègrent à ce que le lecteur suit comme scène.

Franchement rien de ce que tu nous dit de la politique de ton monde ne sert à quoique ce soit dans le déroulement de l'intro. Le thème c'est : un mec en train, témoin d'une attaque. Après si tu veux donner deux trois infos pour faire comprendre qui est l'attaquant, c'est normal, mais si tu nous décrit la tension qui règne à la frontière Bielo-Russe à 1000km de là, c'est pas que ça puisse pas être bien raconté, c'est que le lecteur se demande 'quel rapport'. Ca le distrait en vain, il ne sait plus ce qu'il est censé suivre. Enfin c'est comme ça que je le vois, mais ouvre les premières pages de n'importe quel roman, je pense que tu arriveras à la même conclusion. Un univers ça se créé, ça ne s'impose pas en force.

Alors moi il me vient de suite un livre en tête : 1984 de Georges Orwell.
Winston Smith a beau être le personnage principal, employé au Parti, il n'est toutefois en rien exploité dans le roman puisque toute l'intrigue concerne l'environnement et le contexte politique - voire idéologique.
Par ailleurs, son comportement n'est étudié qu'en seconde partie de roman : lorsqu'il tombe amoureux d'une femme et qu'il commence à douter de son parti. Mais là encore une fois, toute la problématique est centrée sur le contexte politique et pas du tout sur le personnage en lui-même.

Un roman doit effectivement diffuser un univers petit à petit ; cependant, il doit avant tout être logique avec ce qu'il veut dégager comme message. Marc est pour moi le personnage qui véhiculera la philosophie du roman, mais je me contre-fous de son caractère : quand on exploite le caractère, c'est qu'il s'agit d'un roman émotionnel. Je ne veux pas d'un roman émotionnel.

Par ailleurs, j'ai dit plus haut que je savais pertinemment que j'allais mettre une partie des lecteurs potentiels sur le banc de touche. Tant pis ; si j'en suis conscient - et que je ne prétends pas écrire le best-seller de demain - c'est que je sais à peu près où je vais.

De même, cette introduction est composée comme une introduction d'essai : je prends par exemple "Le dernier jour d'un condamné" de Victor-Hugo. Dans cet essai, le message est volontairement orienté contre la peine de mort ; l'auteur se fiche éperdument de son personnage puisqu'il n'est qu'un individu condamné parmi d'autres. Preuve supplémentaire du déni du personnage : on ne connait même pas le nom du condamné !

De plus, je hais la Fantasy. Si ce n'est le Seigneur des Anneaux - et les chroniques de Krondor dans ma jeunesse - je n'ai jamais pu digérer un seul roman de fantasy - autrement que sur ce forum (par ailleurs, mes commentaires ne sont parfois pas toujours les meilleurs, puisque je pars avec un apriori négatif). Alors si tu me dis que je ne corresponds pas au scénario classique d'un roman de fantasy... je ne peux qu'en être satisfait.
Mais prenons justement le Seigneur des Anneaux : chef-d'oeuvre et maître à penser de tout écrit de Fantasy. N'est-ce pas justement un pâté interminable sur le fonctionnement du monde de la Terre du Milieu que l'on trouve en ouverture de roman ?

Dans cette introduction, toutes les informations me semblent utiles : parce que j'ai déjà élagué beaucoup d'autres informations que j'ai décidées de ne mettre que plus tard. On parle d'une République Mondiale : je déteste le roman qui me parle d'un concept géopolitique sans qu'il l'argumente ou du moins, sans qu'il le décrive un peu. Je trouve que ça tient de l'amateurisme et de l'ignorance. J'aurais pu pousser plus loin l'analyse de ce monde, mais plus tard, Marc assiste à des cours. Là, les informations sur la conception du monde actuel auront plus leur place. A mon avis.

Mais par contre, oui, je peux te citer beaucoup beaucoup d'oeuvres qui procèdent comme moi. Je viens de t'en donner trois ; à celles-ci, je peux ajouter Les Misérables ou encore La nuit des Temps de Barjavel.

Je n'ai jamais dit que les informations ne sont pas utiles en soi, je dis qu'elle ne sont pas utiles dans le passage. C'est pas le fond que je critique, c'est la forme. En gros je ressens que ça ne correspond en rien à ce que tu essaies de raconter. Si tu veux faire une intro sur l'histoire du monde, fais un intro sur l'histoire du monde. Là le problème c'est que tu racontes quelque chose (un homme dans un train) et que le savoir que tu donne au lecteur n'a pas de rapport avec cela.

Si tu veux faire un 'pâté' sur l'histoire et le fonctionnement du monde, c'est en effet une possibilité d'introduction qui est utilisé par beaucoup de grands écrivains, comme tu le fais remarquer. Mais l'impression que j'ai eu à la lecture c'est que tu essaies de forcer ce background dans un récit où il n'a pas sa place par cette méthode de l'"infodescription" dont je te parlais en premier commentaire. Le personnage voit une ville ? hop un petit cours sur l'histoire de la ville. Le personnage pisse sur du détergent ? hop on place un résumé de son parcours scolaire. Rien de cela n'a à voir directement avec ce que tu racontes, ou même indirectement (en quoi son parcours scolaire influence sa façon d'uriner?). Pour suivre un raisonnement, que ce soit le déroulement d'une histoire ou une dissertation, il faut une certaine unité. L'attention du lecteur c'est fragile, tu peux pas lancer trois sujets différents dans le même paragraphe et espérer qu'il suive.

Enfin bon passons, le reste du récit est plus cohérent à mon goût, donc ce n'est pas très grave. Mais honnêtement ça rend l'intro dure à suivre, en tout cas pour moi c'était le cas.

Je vais essayer de rectifier deux ou trois petites choses alors lors de la relecture.

En fait, ces informations sont - pour moi et je dis bien pour moi ^^ - utiles dans le sens où, lorsque je lis un roman, j'apprécie particulièrement lorsque l'auteur nous ouvre les portes à la psychologie de son protagoniste. Effectivement, j'aurais pu me contenter d'une simple narration des faits : Marc prend le train, va aux toilettes et assiste à une tuerie de l'Empire.
Cependant, à travers ce récit, j'ai envie de faire "transpirer" la nature de Marc : un étudiant plutôt intellectuel qui a des opinions politiques bien à lui, qui est instruit et qui a une fascination toute particulière pour Napoléon. D'ailleurs, toutes les incartades au récit ont un lien : elles ont plus ou moins un lien avec Napoléon. Au début, en parlant des conquêtes de Napoléon, ensuite en faisant allusion à sa défaite de Leipzig et enfin pour aborder l'anglais - l'Armée de Napoléon - de l'auteur, Sokolov, lui-même dévoué au "culte" de Bonaparte.

Ensuite, je hais aussi dans les romans lorsque l'auteur met "pause" pour décrire un endroit. J'aime quand ça vient avec l'action : pas que l'action en elle-même soit encastrée avec la description, dans un même passage, mais que par contre la description serve de tremplin à l'action, d'arrière plan ou encore d'"odeur". Effectivement, j'aurais pu me passer du paragraphe sur les campagnes dévastées de la planète - puisque justement, Marc dit qu'il ne peut rien distinguer au-dehors tant que le train est en marche. Néanmoins, pour instaurer une atmosphère froide et austère... ça me paraît inévitable. Preuve en est, beaucoup m'ont ici fait la réflexion que ce monde n'était pas des plus accueillants. Il ne l'est pas, malgré son empreinte utopique.

Ce que j'admets volontiers, c'est que j'aurais peut-être pu me passer du parallèle "urine" et "parcours scolaire" de Marc. Néanmoins, ça reste dans une même logique : après tout, l'action d'aller pisser n'est pas en soi fondamentale au récit. Par contre, savoir que Marc n'est pas tombée de la dernière pluie et qu'il a d'autant plus de raisons d'avoir des opinions politiques puisqu'il étudie les Sciences-Humaines, me paraît important ; voire capitale avant de commencer ce récit.
En fait, je ne me vois pas attendre deux chapitres, lorsqu'il retourne à Saint-Pétersbourg pour annoncer au lecteur : "ah au fait, je ne vous ai pas dit, Marc est étudiant et il est plutôt brillant dans son genre !".
Question de crédibilité pour moi : il ne suffit pas de dire que le personnage est intelligent pour que le lecteur le voit comme tel. Il faut montrer au fur et à mesure du récit que cette "aura intelligente" a une influence sur le récit.
De même, il ne suffit pas de dire que ce monde est froid et austère pour qu'il le soit. Il faut présenter les choses de manière froide et austère, faire des réflexions qui nous poussent à comprendre que ce monde n'est réellement pas agréable. Comme dans 1984, lorsque Smith rentre du travail : cette Angleterre paraît idyllique, mais pourtant tout dans les réflexions du personnage, dans les descriptions annexes sur les agissements du gouvernement, sur le décors en général nous pousse à dire : "je n'aimerais pas trop vivre là et ce n'est pas une société très saine".
Mais jamais une fois l'auteur ne dira : bonjour, je vous avertis que vous êtes dans une dictature idéologique. Bien au contraire, tout passe par ce qui est "à côté".

Alors je vais très sérieusement prendre tes remarques, les noter en rouge sur mon traitement de texte et revoir certains parallèles qui ne sont peut être pas appropriés (notamment celui avec l'urine ^^).
Toutefois, je suis sûr d'une chose : je ne ferais pas une introduction soit que en faits d'actions soit que en descriptions. Je crains que l'une fasse passer l'action comme une simple fiction (Harry Potter, ce qui est bien mais ce n'est pas ce que je veux) soit en gros pâté indigeste (Seigneur des Anneaux).

Merci pour toutes tes remarques. Et si tu en as marre de lire ce texte, je ne t'en voudrais pas .
(et puis, mes nouvelles sont - je pense - moins lourdes à lire ).

Toi qui me reprochais mes « qui/que/qu’ », il en reste quelques uns dans ce début de texte ^^ pas mal de « et » aussi Certaines majuscules ne sont pas accentuées ^^
Passons au détail !

Maintenu par de solides câbles coulissant sur deux barres métalliques parallèles,

Un peu vague, cela m’embrouille x) Les câbles sont au-dessus, je suppose ?

Des marqueurs rugueux diminuaient cependant la vitesse de la rame à l’approche des premières habitations dont les toitures en aluminium réfléchissaient les rayons de l’astre levant en une multitude de petites lumières aveuglantes.

Beaucoup d’infos très différentes =S

Alors j’ai noté que tu parlais de cabines opaques, et de cloisons translucides. Du coup, je suis un peu perdue x)
http://www.cnrtl.fr/definition/opaque
http://www.cnrtl.fr/definition/translucide

En vérité, cette situation était le résultat d’une politique de restructuration – ou de dévastation – des campagnes de manière à puiser les ressources naturelles et construire la République Terrae, le rassemblement de toutes les civilisations humaines sous une même et unique constitution.

Je comprends mal le rapport campagne/république

L’Assemblée Mondiale aurait été le seul organe politique capable d’appliquer un point final. Elle avait été plusieurs fois convoquée mais les discussions entre les représentants du peuple aboutissaient très vite à une impasse

Pourquoi ne pas lier les deux phrases ?

Aussitôt, un étrange produit chimique,

Qu’il ne puisse décrire la réaction, ouki, mais tu définis un produit d’usage courant de manière beaucoup trop vague !

Il ne s’agissait pas d’eau, juste d’un savon désinfectant présent dans tous les lieux publics planétaires qui s’évaporait en un temps record, ce qui dispensait de l’utilisation de serviette en papier.

Je ne sais pas si ça existait quand tu écrivais ça, mais je pense que tu devrais actualiser la description (gel anti bactériologique)

. Ses pommettes, rosies par le sommeil de l’heure précédente, teintaient ses joues fermes mais un peu trop laiteuses à son goût.

Les pommettes teintent les joues ? ^^’

tels le prévoyaient les protocoles

On dit pas « tels que » ? enfin, j’ai un gros doute alors bon…

Ils provoquèrent d’autant plus des turbulences dans les cabines et plusieurs têtes se cognèrent contre leurs parois.

Justifié ?

plusieurs têtes se cognèrent contre leurs parois.

Ce ne sont pas les parois des têtes, non ? ^^

D'étranges hélicoptères dotés de plusieurs hélices, plusieurs gouvernails, ainsi que d’imposants canons placés à chaque extrémité du cockpit.

Pas de verbe, normal ?

la ville effarée et ses buildings de plus en plus grands assistaient

a ville et le train n’écoutaient qu’eux, tétanisés et pantois.

Une petite redondance dans la figure de style

les douanes avaient été abolies et les passages n’étaient plus vérifiés.

Plutôt que passages, passagers, et contrôlés plutôt que vérifiés, mais d’un point de vue strictement perso.

par intermittences. : il me semblait que cela restait au singulier :$

Les techniciens de l’agence Psychie, principale productrice de cet appareil, avaient prétendu, après avoir doucement ri en voyant l’allure ancestrale de la puce, que certains utilisateurs bloquaient, de façon inconsciente, la partie désirée du cerveau à la structure informatique du gadget.

Beaucoup de virgules je trouve, cela donne une phrase assez hachée.

Il profita de son passage sur sa boîte de réception

Pour envoyer, c’est plutôt « boîte d’envoi », donc il profite de son passage sur sa messagerie à la limite ^^

la nature belliqueuse de l’homme n’en était pas amoindrie. Et les risques

Pourquoi ne pas lier les deux phrases ?

Il faisait même le charme de toute sa personne

J’ai trouvé l’expression assez étrange o_o’ (surtout « faisait même »)

Et son caractère imperturbable, calme et serein, embarrassait ceux qui le côtoyaient.

Pourquoi cela embarrasse ? ^^’ Parce que, dit comme ça, c’est pas très clair

Madame Pasceli possédait un haut poste administratif

Dit comme ça, elle y est toujours, vu que tu uses du même temps

Les instruments avaient été remisés au profit des outils informatiques qui synthétisaient les notes et les codaient de manière à produire une sonorité originale.

Je ne sais pas en quelle année ça se passe, par rapport à nous, mais (en dehors de ma remarque par rapport à la fac nommée en l’honneur du prof fan de Napopo), je trouve ça toujours assez étonnant. (et encore plus qu’il cache ses goûts à ses amis o_o’)
D’ailleurs, autant par rapport à ça que « le passé c’est le passé », cela tranche avec :

La cité fêterait bientôt, jour pour jour en ce début octobre, l’anniversaire victorieux de la coalition sur les armées de Napoléon Bonaparte, déjà affaibli par son terrible échec lors de la campagne de Russie et du revers de la guerre dans la péninsule ibérique.

d’île de France. : majuscule à Île, non ?

il composa le code numéroté de la puce de sa mère. Sa demande fut rejetée. Exaspéré, il énuméra à voix haute les chiffres, au nombre de dix.

Il a pas de raccourci oral du genre « téléphoner maman » ? x)

afin de former une image trois dimensions, exploitée ensuite par les grandes chaînes de télévision.

Autant la 3D est utile comme information (du moins, si tu publies ton roman avant 50 ans), mais la deuxième partie de phrase, un peu moins

(et l’Empire… contre-attaque ? x) en fait, je ne sais pas si un nom aussi… commun ? est bien choisi [pour le côté S-F]. Si je comprends bien, c’est des ET sauveurs, mais pas si cool que ça, c’est bien ça ?)

Je trouve la puce assez facile à perdre, ainsi dans la poche. Peut-être est-ce voulu des commerciaux, mais je verrai bien des étuis du genre nos chaussettes pour portable, ou un truc genre porte-clefs attaché à la petite pucette ^^
Je remarque que – globalement – tu commences souvent tes phrases par un « Et », parfois sans raison apparente, alors que tu pourrais lier les deux phrases ou l’ôter ^^’


Malgré tout ce que je souligne, je tiens à dire que j'aime bien Tu poses rapidement la problématique, on voit le problème se discerner...