Préparer son manuscrit

Ceci est un fil de discussion créé pour vous aider à présenter au mieux le manuscrit que vous venez d'achever, le petit bijou né de votre imaginaire, de vos recherches, ou d'un long travail de réflexion, ce roman que vous voudriez soumettre à des éditeurs.

Déjà, vous l'avez écrit sous Word, c'est très bien.
Travaillant moi-même sous ce logiciel, je ne pourrais pas vous éclairer quant au fonctionnement des autres.

Les titres des différents chapitres (ou parties, tout dépend votre organisation), devront être écrit en Times New Roman 16.
Votre texte devra être écrit en Times New Roman 12, avec double interligne.
Pour réaliser un double interligne : sélectionnez votre texte, faites un "clic" droit sur la souris, sélectionnez "Paragraphes" puis, dans la nouvelle petite fenêtre, allez sur "interligne" et choisissez "double".

Les grandes maisons d'édition demandent seulement l'envoi de manuscrits sur papier, et refusent tout envoi par courriel ou numérique (clé ou CD).
C'est le cas des éditions Robert Laffont, Albin Michel, Grasset, Fayard, Presses de la Cité, entre autres.
Préparez-vous donc à avoir besoin d'une grande quantité de feuilles A4 et d'une bonne imprimante.
Préparez-vous aussi à assumer le coût de ces envois postaux...
Bref. Les manuscrits doivent être constitués de rectos simples (pas de texte écrit recto-verso).
Dans l'ordre de vos pages, on trouvera :
*Le titre de l'oeuvre
*Le synopsis
*Un avant-propos (facultatif)
*Les chapitres (votre récit quoi)
*Le sommaire
Et vous prendrez soin de communiquer, sur une feuille à part, quelques informations sur vous, en n'oubliant pas de joindre vos nom, prénom et adresse pour recevoir la réponse de l'éditeur.

Ne signez pas votre manuscrit, n'y apposez pas de date ou de mention autres que celles relatives au roman lui-même. Toutes les informations que vous voulez transmettre à l'éditeur doivent être portées sur la feuille à part dont j'ai parlé juste avant.

Je tire ces informations de mes actuelles démarches en quête d'un éditeur.
Evidemment, si vous avez des renseignements à ajouter, si vous avez déjà été publié, vos conseils, indications et précisions seront essentielles à ce topic.

Et si on n'a pas de chapitres?

Il est relativement rare qu'un manuscrit, d'autant plus s'il est gros, ne contienne ni chapitres, ni parties. Ce serait un gros pavé bien indigeste, et ça montrerait que l'auteur n'est même pas capable d'avoir une vision "évolutive" de sa narration... En tout cas, je n'ai jamais lu de roman (d'études, ou autres livres) sans chapitres.
S'il s'agit de nouvelles, c'est différent. Il n'y a pas de chapitres, mais les titres des différents textes qui composent le recueil. Car il est rare aussi, je pense, de publier en livre une seule nouvelle...

Pourquoi ? Tu as écrit un roman qui n'est pas décomposé en chapitres ?
Le découpage permet au lecteur, non seulement de voir que l'histoire avance par étapes, mais aussi de se reposer. Arrivé à tel chapitre, il peut laisser le roman de côté pendant quelques jours ; il est arrivé à une pause dans l'histoire. Les chapitres ont de l'importance, même s'ils ne sont pas titrés.

[Quoique, il y a des romans que, même au terme d'un chapitre, on est incapables de poser.]

Je voulais juste ajouter une ou deux remarques.

-Dans la lettre jointe au roman, il n'est pas utile de mettre sa biographie ou dire "Untel a adoré mon livre", "M. le Maire de chez moi le trouve excellent" etc, ça n'aide en rien.
-Pour le manuscrit en lui-même, il convient de numéroter les pages et sur chacune de mettre en en-tête, son nom et le nom du roman, comme sur la première page où figure le titre. C'est plus pratique pour l'éditeur ou pour éviter que des choses se perdent.
-Niveau typographie, c'est le plus gros problème, je crois. Pour les tirets de dialogue, il faut des tirets cadratins [Alt+0151 et il doit y avoir moyen de le mettre en raccourci clavier] et non pas les simples tirets du "6". Et même si les éditeurs demandent quasiment tous une version papier du livre [je crois qu'il n'y a que Gallimard Jeunesse qui accepte les soumissions par mail], il viendra un moment où ils demanderont la version par mail, par exemple pour les corrections. Dans ce cas, il faut prendre garde au changement de page... La plupart des gens se contentent d'appuyer sur la touche "Entrée" pour passer à la page suivante, ce qui fausse toute la mise en page si l'éditeur a un logiciel différent. Il faut donc utiliser "Insertion" => "Saut de page" pour aller directement à la page suivante sans faire traîner tout un tas de petites tabulations ^^

Je plussoie Liven : il ne faut JAMAIS se glorifier soi-même à travers la lettre attenante au manuscrit.
Même si pourtant vous avez l'impression que c'est une personne influente qui a complimenté votre manuscrit.

Les éditeurs ont leur caractère et aiment se réserver le droit d'apprécier ou non, sans qu'on leur force la main.

La présentation que tu nous présentes Barbara, est celle classique, standardisée même ^^.
Toutefois, il est conseillé, voire nécessaire, de se renseigner directement auprès de l'éditeur pour connaître ses exigences typographiques .

Encore faut-il que l'éditeur contacté réponde...

Liven, tu fais bien de préciser qu'il faut ajouter son nom et le titre du roman sur toutes les pages. J'ai failli ne pas le faire...

Oui, c'est ça, j'ai un roman sans chapitres. Il y a bien entendu des séparations et des pauses mais pas de chapitres. Le découpage avec des titres, je n'aime pas.

Rassure-toi, tu n'es pas la seule à l'avoir fait (Radiguet...), même si ce que Barbara a dit est juste (si ton roman fait 300 pages, sans chapitre c'est limite une insulte au lecteur...)
D'ailleurs qui dit chapitre ne dit pas forcement titre.

Bien sûr, les chapitres ne sont pas obligatoirement titrés. D'ailleurs, dans mon roman, ils ne portent pas de titres, et j'ai surtout l'habitude de lire des romans qui ne contiennent que des numéros. Ce n'est pas du tout dérangeant.

Itzpaplotl, quelle taille fait ton roman ?

En fait je fais ça pour tous mes écrits...
Mon premier roman faisait environ 110 pages.
Mon second en fait environ 150...
En interligne simple.

Un livre sans chapitre... ça peut être intéressant, je crois n'en avoir encore jamais lu. J'ai tendance à tout diviser en chapitre [même les nouvelles, alors que ça ne se fait pas ^^"] mais ils ne sont pas titrés (trop dur ^^).

Itzpapalotl a écrit:En fait je fais ça pour tous mes écrits...
Mon premier roman faisait environ 110 pages.
Mon second en fait environ 150...
En interligne simple.

Je pense qu'il serait bon que tu le divises en chapitres.
Après, tout dépend ce à quoi tu destines ton histoire... Édition ou personnelle.
Mais même pour un usage personnel, essayer de diviser tes romans en étapes successives permet de bien visualiser l'évolution du récit.
Enfin, personnellement, j'ai du mal à concevoir l'écriture d'un roman sans chapitres.

J'y penserai.
Après ça dépend peut-être des éditeurs aussi, il y en a qui semblent plus cool au niveau de la présentation.
Ton roman, Barbara, ce sera un roman "historique" ou autre chose?

Ils sont rares les éditeurs "cool" sur la présentation. Il ne faut pas oublier que la majorité d'entre eux misent justement sur la présentation pour vendre ; c'est donc un élément à ne surtout pas diriger.

Même chose pour le lecteur. Généralement, quand je lis un livre, j'aime bien terminé sur une fin de chapitre pour recommencer sur un autre chapitre. M'interrompre en plein milieu, je le fais quand seulement c'est obligatoire.
Un livre sans chapitre, c'est déroutant et personnellement, ça me ferait "pas structuré" ou "trop condensé".

Un chapitre, ça aère le scénario.

(non je ne cherche pas à vendre le "chapitre" ^^).

Lol, mais je précise qu'il y a des pauses dans mes romans... je n'écris pas d'une traite.
C'est juste que je n'aime pas la présentation "nouvelle page - chiffre - texte". Mais je suis comme toi Pâco, j'aime quand c'est aéré et qu'il y a des séparations. C'est pour cela que je vais y penser la prochaine fois que je serai sur mes textes.

Dans ce cas là, une pause est un chapitre...
Je connais plusieurs œuvres qui sont séparées par des "***".
Personnellement, je trouve que ça fait plus "niais" qu'autre chose et j'aime pas le rencontrer dans un roman.
Une grosse nouvelle passe encore ^_^.

Bien pour ça qu'il y avait des chapitres dans ma nouvelle, à l'origine xD
Pourtant, les "***" sont parfois nécessaires lors d'un changement de scène dans un chapitre. C'est quand même plus facile pour s'y retrouver quand on change complètement de lieux et de personnages [et pour éviter les chapitres de trois pages].

Liven d'Eleissen a écrit:Pourtant, les "***" sont parfois nécessaires lors d'un changement de scène dans un chapitre. C'est quand même plus facile pour s'y retrouver quand on change complètement de lieux et de personnages [et pour éviter les chapitres de trois pages].

Exactement. J'en ai mis aussi dans mon roman, quand je change de personnage comme sujet principal et aussi quand je passe directement d'une scène à l'autre ; lorsqu'il y a plusieurs heures ou jours de décalage, ou encore quand il s'agit d'un flash-back.

Je rajoute un détail.
J'ignore s'il faut mettre le synopsis juste avant le récit, ou je ne sais où, mais je précise que le synopsis doit à la fois être assez court, et direct. Il doit révéler l'histoire de A à Z, même votre super fin de la mort qui tue, j'ai vu ça chez plusieurs maisons d'édition, donc j'imagine que les "résumés de quatrième de couverture" ne sont pas les bienvenus...

Je me trompe pas au moins, je suis pas le seul à avoir entendu parler de ça... ? \o/

En même temps, un synopsis est objectif et ne cherche pas à convaincre le lecteur de la qualité de l'ouvrage.
Il présente de manière très directe les faits d'une narration, sans entourloupe, sans parade, sans apparat aucun.

Mais attention, le synopsis n'est pas recommandé pour tous les éditeurs ; les traditionalistes, en particulier, détestent les synopsis qui font trop référence au cinéma et à la littérature bâclée.
Au contraire, les grandes chaînes d'édition eux, préfèrent ou l'exigent, car ça permet un premier tri - arbitraire bien entendu - des manuscrits qu'ils reçoivent pas centaines...

Bref, comme pour beaucoup de choses, il faut se renseigner - ou nous demander si on a l'info - avant d'expédier quoi que ce soit .

Les éditeurs auprès desquels je me suis renseignée demandent à ce que le synopsis soit placé au début du roman, tout simplement parce qu'ils ont ainsi une idée de l'histoire avant de se mettre à la lecture du roman. Cela doit leur faciliter le travail de sélection des manuscrits.

J'en connais qui demandent juste une idée générale de l'histoire, l'auteur n'a donc pas besoin de dévoiler sa fin.

Ah, mais dévoiler la fin, c'est à l'appréciation de l'auteur, je pense. Il faut résumer son histoire, mais pas tout dire non plus, sinon l'éditeur (ou le comité de lecture) ne se donnera pas la peine de lire.

J'ai vu aussi des éditeurs qui demandaient justement de ne pas hésiter à mettre la fin au lieu d'entretenir un suspense à deux sous. Sinon, ça peut paraître vraiment prétentieux de la part de l'auteur.
Et même si la fin est dévoilée, les éditeurs peuvent quand même lire le manuscrit pour voir comment elle est amenée et de quelle façon elle est écrite.

Je vois.
Et dans le cas d'un roman constitué en plusieurs tomes, dont le premier volume ne contient évidemment pas la fin ?