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Commentaires [Le Livre des Mots]

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Pacô
Amara
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Commentaires [Le Livre des Mots]  Empty Commentaires [Le Livre des Mots]

Message  Amara Sam 5 Fév 2011 - 16:16

Titre : Le Livre des Mots

Genre : Fantasy

Résumé : Aidé par une Gardienne et trois soldats de l’Empire, un jeune garçon se voit confier sans le vouloir la tâche de rapporter le Livre des Mots à l’Oracle, afin que celui-ci puisse user de la Magie et repousser l’assaillant du Royaume d‘Angaria.

Le roman ici
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Message  Pacô Dim 6 Fév 2011 - 10:56

Alors tous mes commentaires suivent la même méthode : relevé/analyse de la forme/analyse du fond.
Tu pourras me dire à l'issue de ce premier commentaire, si tu as des points soulevés que tu n'as pas saisi et quelle analyse tu préfères (si tu ne trouves pas d'utilité à l'une ou l'autre).
Tu peux bien évidemment contester le commentaire apporté ; c'est même le but. S'il s'avère que tu ne trouves aucun argument valable pour défendre ton texte, c'est qu'il faut peut être le modifier.

On commence.
Prologue

Elle l’avait poignardé plus profondément qu’aucune lame ne pourrait jamais le faire
=> le "l'" se réfère à la constatation ? Donc : "l'avait poignardée"

Elle l’avait accompli.
=> accord : accomplie

et elle sentit ses jambes se dérober sous elle, l’envoyant à genoux dans une flaque d’eau boueuse,
=> je ne suis pas sûr que "l'envoyant" soit le terme le plus adapté à la situation.
=> suggestion : "et elle sentit ses jambes se dérober sous elle et ses genoux s'enfoncèrent dans le sol boueux/percutèrent le sol boueux" quelque chose dans cet esprit là, pour virer en plus le participe présent Wink.

les mains encrassées dans cette mélasse jusqu’aux poignets.
=< souci de vocabulaire là-aussi : encrasser signifie que l'on est sali voire vraiment couvert d'une autre substance, mais pas enfoncé. Là je te conseille donc : "les mains enfoncées dans cette mélasse jusqu'aux poignets"

le son étouffé du métal qui s’enfonçait dans la chair
=> si tu prends ma suggestion, il va falloir faire attention à ne pas faire de répétition ici.

et les cris des hommes qui mourraient.
=> problème de temps : mourir est au conditionnel présent et pas à l'imparfait.
=> corrections : et les cris des hommes qui mouraient. (avec un seul "r")

Elle sentait l’odeur pestilentielle de la Mort autours d’elle qui l’enveloppait
=> autour (sans s)
=> pourquoi une majuscule à "mort" ?

Mais elle voulait se laisser mourir.
=> répétition de mourir.
=> suggestion : essaie de trouver une métaphore ou un euphémisme Wink.

Plus rien n’avait d’importance désormais.
Ara était morte. Et elle mourrait avec.
=> Ah voui, alors là c'est plus que des répétitions... =/
=> la répétition ici n'est pas en soi mauvaise, mais avec l'ensemble des autres répétitions de "mort", si, ça le fait pas.

qui s’étaient formées ici et là
=> il me semble que la locution correcte est : ci-et-là ou çà-et-là mais pas ici et là ^^.

Ses orteils trempés commençaient à geler sous l’effet du vent qu’avait entrainé l’orage et qui cinglait le visage des Gardiens.
=> lourdeur : "sous l'effet du vent qu'avait entrainé" n'est pas très heureux
=> de plus, le vent n'est pas "entraîné" par l'orage. Il peut être familièrement produit par l'orage. Mais il l'accompagne surtout.
(et j'aurais même envie de dire que c'est le vent qui traîne l'orage ^^)

d’un de leurs ennemis qui s’écroulait en hurlant.

=> le "qui" ici se réfèrent à "leurs ennemis" donc il faudrait un accord pluriel
=> et puis... en hurlant est nécessaire ? Surtout qu'on a envie de rétorquer : et si la flèche est dans la gorge, ils hurlent quand même ? Very Happy

où ils furent accueillis avec un grondement
=> on est accueilli par et non avec.

L’air était empli de l’odeur de terre mouillé,
=> terre mouillée

et agressa immédiatement les narines de la jeune femme à peine consciente.
=> pourtant, cette odeur est douce. Pourquoi elle agresse les narines ?

Elle eut un nouveau haut le cœur
=> haut-le-coeur

qui la portaient et celui, plus lointains,
=> plus lointain
=> lointain a une conotation de vraiment loin ; "éloigné" serait peut être plus judicieux.

avant de déposer quelque chose à ses côtés.
=> très bof le "quelque chose". on comprend que tu veux garder le mystère sur Ara... mais là c'est très maladroit ^^.

- Ouvre les yeux Amara…Résiste…
=> typographie : espace entre "Amara..." et "Résiste..."

Ses yeux papillonnèrent un instant
=> ah bah s'ils arrivent à papillonner, c'est que les paupières n'ont pas de mal à se soulever Wink

là où quelque chose gisait.
=> là même remarque que tout à l'heure : ça fait mystère gardé par de gros sabots Very Happy.

Ara s’était sacrifié pour elle
=> Ara n'était pas féminin tout à l'heure ? Sinon : "Ara s'était sacrifiée"

elle se sentit prête à tout offrir rien que pour qu’on lui ramène.
=> il manque un mot : pour qu'on le/la lui ramène.

en un torrent de larme.
=> je suppose qu'il n'y a pas qu'une larmes, s'il y en a un torrent.

Laisses-la partir.
=> Impératif, pas de "s" à la deuxième personne du singulier : Laisse-la

Sa compagne fit « non » de la tête
=> c'est pas tellement sa compagne.
=> suggestion : appelle-là "Amara" ou... "la jeune femme". Mais parfois il vaut presque mieux une répétition qu'un dérivé qui ne correspond pas du tout ^^.

- Tu vas mourir, reprit-il toujours sur le même ton. Dis-lui au revoir…
=> difficile de s'imaginer le "même" ton, sachant que tu n'as pas préciser le ton de sa première parole Wink.

Appréciation linguistique :

Et bien écoute, ce n'est pas trop mal écrit, si ce n'est les fautes - d'étourderie ? - assez présentes au fil de la lecture.
J'aurais néanmoins quelques reproches spécifiques à te faire à travers des exemples.
Cette constatation, pure et simple, venait de se ficher dans le cœur d’Amara avant même que son cerveau n’ait enregistré l’information.
Il faut toujours adapter la forme au fond, pour donner plus de concret, plus de valeur, à la situation. En gros, pour qu'elle soit mieux vécue par le lecteur.
Or ici, la forme est en totale contradiction avec le fond : une longue phrase alors que l'action fut rapide, une réflexion technique alors que le protagoniste est déboussolé et une description psychologique alors que le protagoniste ne sait pas encore ce qui lui arrive.
Il est toujours déconseillé de tomber dans l'eau de rose avec : "j'ai l'âme qui vacille et une douleur qui m'envahit"
Autrement dit, il est déconseillé de "sortir du cadre", c'est-à-dire, de sortir de la tête du personnage et de décrire les éléments extérieurs qui interviennent sur le sujet, plutôt que le sujet qui ressent les éléments extérieurs.
En d'autres termes - plus simples - mieux vaut dire :
J'ai mal.
Plutôt que :
Une douleur m'envahit.
Disons que la portée est plus forte et la situation est nettement plus concrète. Wink

Attention aussi à quelques lourdeurs de temps à autres, du style :
Elle eut un nouveau haut le cœur qu’elle eut tout autant de mal à refouler que la fois précédente.
Avec double verbe avoir et un double "que".
Tu as tendance à surcharger tes phrases, mais ce n'est pas non plus ce qui prédomine.

Voilà les principaux reproches que je pourrais te faire. La lecture est aisée, en conclusion, mais est embourbée par une tendance à décrire par l'extérieur du sujet, et non par l'intérieur.

Appréciation du récit :

Alors j'ai une petite question tout de suite : les Eris ne sont-ils pas des deamons ? Parce que là j'avoue retrouver l'univers de Pullman et d'une façon un peu trop... présente.
De plus, pourquoi garder le mystère de l'Eris, en parlant de "quelque chose" à tout bout de champ pour finalement lâcher le morceau en plein milieu et parler d'une louve ? Shocked
C'est une étrange façon de faire je dois dire, puisque finalement, ça t'apporte quoi de faire ce mystère ?

Ensuite, est-ce vraiment un prologue selon toi ? Ne serait-ce pas plus une scène introductive... ?
Le prologue, c'est une notion assez contestée. Le tien en est plus ou moins un, sauf s'il s'agit d'un flash-back, mais généralement, un prologue ne doit pas toucher à la trame de l'histoire. Et là, on dirait que si. Il doit présenter le contexte, sans aborder la problématique.
Est-ce que la problématique est abordée ici ?

Enfin, en dernier lieu, je crains que l'émotion soit mal transcrite. Pas que tu écrives mal, loin de là, puisqu'elle parvient "presque" à nous toucher, surtout au moment du museau qu'elle ne pourra jamais toucher.
Mais le souci, c'est que nous ne connaissions rien du lien qui unissait Ara et Amara... donc du coup, on ne ressent pas tellement d'affection pour eux.
Comme tu ne pleures pas pour tous les avis d'obsèques dans le journal, quand tu ne connais pas.

Et j'ai une petite question pour terminer : elle meurt Amara à la fin, parce que je n'ai pas trop saisi le propos final :
- Tu vas mourir, reprit-il toujours sur le même ton. Dis-lui au revoir…
Est-ce qu'il faut le prendre :

  • Tu vas mourir si tu ne lui dis pas aurevoir
  • ou bien "de toute façon tu vas mourir alors tu peux lui dire au revoir"
Voilà, j'espère que ce commentaire sera constructif.
Bonne continuation !
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Message  Lunathyque Dim 6 Fév 2011 - 16:41

Je ne suis pas une pro des bétas...

ficher dans le cœur
Ça me paraît curieux comme expression

Les oreilles de la Gardienne bourdonnaient. Elle sentait son cœur ralentir dangereusement, sa vue se brouiller. Ses forces la quittaient et elle sentit ses jambes se dérober sous elle,
Répétition de sentir que tu utilises souvent.

Ses orteils trempés commençaient à geler sous l’effet du vent qu’avait entrainé l’orage et qui cinglait le visage des Gardiens.
La phrase me parait un peu lourde avec la formule et qui ...

flèche qui allait se ficher dans la gorge
pourquoi pas une flèche qui se fichait ou se plantait ?


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Message  Pacô Dim 6 Fév 2011 - 16:45

C'est pas grave, Lunatyque, tout commentaire est bon à prendre s'il est constructif.
Que l'on soit doué ou non dans la manière de le faire.

Et puis je crois que ça fait toujours plaisir à l'auteur, alors, il ne faut pas s'en priver ^_^.
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Message  Lunathyque Dim 6 Fév 2011 - 17:17

Ok merci. Pour les beta, à part le week-end la semaine j'ai peu de temps. J'ai déjà du mal à trouver le temps pour écrire et en ce moment ça ne s'arrange pas.
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Message  Elemsis B. Lotguth Lun 7 Fév 2011 - 0:58

En tant qu'amateur du genre fantasy, je vais lire et commenter ce premier extrait. =)
Désolé si je répète ce que d'autres ont dit, j'ai pas lu les commentaires avant moi.

Elle lui avait transmis l’énergie nécessaire, dans un dernier geste, pour que la jeune femme puisse résister aux assauts répétés de l’adversaire qu’elle combattait.
J'ai l'impression que la phrase serait plus légère tout en conservant son sens si l'on supprime le "lui".
Pareil dans celle qui suit. Et ça évite des répétitions.

Elle sentait son cœur ralentir dangereusement, sa vue se brouiller. Ses forces la quittaient et elle sentit ses jambes se dérober sous elle
Une reformulation est possible pour éviter la répétition du verbe "sentir".

coulait sur son visage à demi-baissé
Un visage à demi-baissé... j'ai du mal à imaginer un rendu là... :s

Amara se sentit soudainement relevée par des bras puissants qui l’empoignèrent et la sortir de la mare boueuse
Tu n'as pas conjugué "sortir". Je pense que c'est une faute d'inattention.

ils se dirigeaient à pas rapide vers la lisière de la forêt, là où ils pourraient être en sécurité.
Laisser le doute est-il nécessaire?
"Là où ils seraient enfin en sécurité" serait mieux je pense. A moins que ça contredise un évènement ultérieur.

Bientôt ils ne les suivraient plus, trop lâches pour continuer avec si peu d’hommes
Assez subjectif comme point de vue du narrateur. Ne pas envoyer ses hommes à une mort presque certaine serait de la lâcheté? Je dirais plutôt que c'est du bon sens...

Mais à cet instant, alors que la truffe qu’elle effleurait ne se réchaufferait plus jamais et qu’elle ne sentirait plus sa présence rassurante à ses côtés, elle se sentit prête à tout offrir rien que pour qu’on lui ramène.
"Pour qu'on la lui ramène" plutôt?
Le "rien que" est maladroit. Je le retirerais.

Voila pour la forme. Je ne donne que mon avis, à toi de choisir ce qu'il faut prendre ou laisser.

--------------------

Passons au contenu.
Le récit est assez prenant. On entre dans l'action tout de suite. Il y a émotion, mais on ne la ressent pas du tout, car on est pas familiarisés avec les personnages, et il est donc difficile de compatir à leurs mots. Finalement, ce prologue contribue pour le moment à mettre en place une intrigue encore bien floue, et à nous initier au concept de "Gardiens" et "d'Eris".
J'attends la suite donc.
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Message  Cecil.c Lun 7 Fév 2011 - 2:33


Bon, ne prends pas peur en voyant ma correction, je fais comme je t’ai dit, je prends dans Word, puis copier/ coller. Il y as beaucoup de répétitions que tu peux corriger facilement. Sinon l'histoire m'intrigue, j'ai bien envie de connaitre la suite.



Ara était morte.
Cette constatation, pure et simple, venait de se ficher
(expression bizarre, j’aurais plutôt dit, venait de lui percer de cœur) dans le cœur d’Amara avant même que son cerveau n’ait enregistré l’information. Elle l’avait poignardé plus profondément qu’aucune lame ne pourrait jamais le faire et son âme venait de se déchirer en deux, en perdant la moitié pour toujours. Son double l’avait quitté, son âme sœur. Son Eris. Ara.
Elle avait senti ses forces s’amoindrir au fur et à mesure que l’Eris se battait pour la protéger, au péril de sa propre vie. Elle lui avait transmis l’énergie nécessaire, dans un dernier geste, pour que la jeune femme puisse résister aux assauts répétés de l’adversaire qu’elle combattait. Elle lui avait donné tout ce qu’elle était pour qu’Amara survive. C’était sa mission. Elle l’avait accompli.
Les oreilles de la Gardienne bourdonnaient. Elle sentait son cœur
(répétions cœur, suggestion : rythme cardiaque) ralentir dangereusement, (et) sa vue se brouiller. Ses forces la quittaient et elle sentit ses jambes se dérober sous elle, l’envoyant à genoux dans une flaque d’eau boueuse, les mains encrassées dans cette (la) mélasse jusqu’aux poignets. La pluie tombait sur elle, coulait sur son visage à demi-baissé et se mêlait aux larmes salées qui roulaient sur ses joues, sans même qu’elle ne cherche à les retenir. (fin de phrase maladroite : suggestion : tu coupe avec un point et tu met « Elle ne cherchait pas à les retenir. »)
Autour d’elle tout n’était
(il n’y avait) que (le) chaos. Elle percevait les bruits des épées qui s’entrechoquaient violement, le son étouffé du métal qui s’enfonçait dans la chair et les cris des hommes qui mourraient (un seul « r », moyen mnémotechnique pour s’en souvenir : on ne meurt qu’une fois donc un seul « r », on ce nourris plusieurs fois deux « r ») . Elle sentait l’odeur pestilentielle de la Mort (pas de majuscule, répétition avec mourraient, même famille) autours d’elle qui l’enveloppait comme un manteau nauséabond. Ses compagnons se battaient encore, (et) tentaient de la protéger de nouveaux assauts. Mais elle voulait se laisser mourir. Plus rien n’avait d’importance désormais.
Ara était morte. Et elle mourrait avec.

- Repliez-vous ! Laissez-partir les fuyards ! cria une voix rauque à moitié occultée par un grondement de tonnerre. Repliez-vous dans les bois !

Amara se sentit soudainement relevée par des bras puissants qui l’empoignèrent et la sortir de la mare boueuse. Ils la portèrent de chaque côté et la trainèrent loin du champ de bataille.

- Non, gémit-elle faiblement. Ara…

Elle sentit un haut le cœur violent l’envahir et dut mettre toute sa volonté pour ne pas vomir.

- Ne t’en fais pas, entendit-elle. On l’emmène avec nous.
(Comment qualifierais-tu cette vois qui parle ? grave, aigue, mélodieuse, douce, en colère… lorsque tu es à demi-inconscient, si une voix parle tu décrirais succinctement le timbre, la sonorité, une impression…)

Ses pieds trainaient dans les flaques qui s’étaient formées ici et là à cause de la pluie torrentielle qui s’abattait depuis plusieurs heures sur la plaine
(de qui tu parle là de la gardienne ou de la personne qui soulève la gardienne ?). Parfois l’une de ses bottes s’accrochait à un caillou qu’elle arrachait de la terre et qu’elle entrainait avec elle sur quelques mètres. Ses orteils trempés commençaient à geler sous l’effet du vent qu’avait entrainé l’orage et qui cinglait le visage des Gardiens. Têtes baissées pour braver son souffle, ils se dirigeaient à pas rapide vers la lisière de la forêt, là où ils pourraient être en sécurité (afin d’y trouver refuge). Parfois (,) un archer se retournait et décochait une flèche qui allait se ficher dans la gorge, le torse ou la jambe d’un de leurs ennemis qui s’écroulait en hurlant. (Pareil le mot ficher me semble inapproprié, c’est presque péjoratif là. Proposition : se plantait, transperçait la gorge… De plus, dans cette phrase tu emploi deux fois le mot qui suivit d’un verbe…)
Bientôt
(,) ils ne les suivraient plus, trop lâches pour continuer avec si peu d’hommes, et la garnison serait sauvée. (Maladroit, il te faut couper cette phrase en deux et la modifier légèrement)
Amara prenait peu à peu conscience qu’elle était en train de rejoindre les Esprits
(pas de majuscule) . Elle se sentait vide, absente. (,) Comme si plus rien n’avait d’importance, comme si elle était déjà morte. Et elle accueillait cette destinée avec plaisir, presque avec soulagement.
Enfin, après quelques minutes de course soutenue, les soldats pénétrèrent dans le bois sombre et humide
(,) où ils furent accueillis avec un grondement de tonnerre terrible qui résonna tout autour d’eux.
L’air était
(était en trop) empli de l’odeur de terre mouillé, de mousse et de champignons (, et tu enlève le « et ») et agressa immédiatement les narines de la jeune femme à peine consciente. Elle eut un nouveau haut le cœur qu’elle eut tout autant de mal à refouler que la fois précédente. Elle sentait ses pieds entrainer sur leur passage des feuilles mortes, des branchages et d’autres choses qu’elle ne discernait pas. Elle entendait tout autour d’elle (déjà employé plus haut) les souffles saccadés (souffles saccadés ? suggestion : halètement.) des hommes qui la portaient et celui, plus lointains, de ses compagnons.

- On y est. Posez-la par terre et amenez Ara.
- Maître, êtes-vous sûr…?

Amara laissa échapper un gémissement lorsqu’elle fut allongée sur le sol glacé et trempé
(déjà répété plus haut).

- C’est nécessaire. Si on veut qu’elle survive, elle doit le faire. On est en train de la perdre, ce n’est plus qu’une question de minutes. Alors amenez-la.

Elle perçut des bruits de pas qui s’éloignaient puis revenaient quelques secondes plus tard
(,) avant de déposer quelque chose à ses côtés.

- Ouvre les yeux Amara…Résiste…

Malgré la douleur terrible et de plus en plus forte qu’elle ressentait dans chaque partie de son être, la jeune femme se força à soulever ses paupières.
Ses yeux papillonnèrent un instant pour se réhabituer au jour, puis elle tourna la tête, là où quelque chose gisait.
Aussitôt
(,) une boule de tristesse se forma dans sa gorge, manquant de l’étouffer.
Ara reposait là, son magnifique corps de loup étendu de tout son long. Son pelage d’une blancheur éclatante était à présent teinté de rouge, là où sa blessure avait été mortelle. La pluie tombait sur son corps sans vie.
La Gardienne tendit faiblement sa main vers son Eris et toucha du bout des doigts son museau. Il était glacé.
Elle éclata en sanglots, ne tentant rien pour retenir ses larmes
(idée déjà formulée plus haut). Ara s’était sacrifié pour elle, pour sa vie et sa mission (,) et Amara savait, au plus profond d’elle-même, que c’était l’unique chose à faire. Mais à cet instant, alors (quelle savait) que la truffe qu’elle effleurait ne se réchaufferait plus jamais et qu’elle ne sentirait plus sa présence rassurante à ses côtés, elle se sentit prête à tout offrir rien que pour qu’on lui ramène.
Autour d’elle, les autres Gardiens avaient adopté une posture d’hommage silencieux. Un genou posé à terre, poing droit sur le cœur, tête baissée, ils se sentaient émus comme si c’était leur propre Eris qui venait de périr. Ils ressentaient la douleur de la jeune femme, sa souffrance, son désespoir et son envie que la vie la quitte pour ne plus faire qu’un avec l’animal. Personne d’autre qu’eux, personne d’autre qu’un Gardien, ne comprendrait la relation qui unissait Amara et sa louve. En la perdant, c’était une partie de soi qu’elle venait de perdre.
Un homme se releva et s’approcha de la jeune femme qui continuait de verser sa tristesse en un torrent de larme. Grand, la peau buriné par le soleil, un œil recouvert d’un bandage qui avait prit une couleur de sang, il s’agenouilla à côté d’elle et posa une main sur son épaule.

- Il faut que tu lui dises au revoir, Amara… chuchota-t-il. Laisses-la partir.

Sa compagne fit « non » de la tête, inlassablement
(mal adapté ici). Non (,) elle ne voulait pas la laisser s’en aller. (, Continue la phrase, parce que sinon il n’y a pas de verbes) Pas maintenant et pas comme ça. Elle avait besoin d’elle.

- Tu vas mourir, reprit-il toujours sur le même ton. Dis-lui au revoir…
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Message  Manon Sam 12 Fév 2011 - 17:47

avant même que son cerveau n’ait enregistré -> n'eût, non ?


Elle l’avait poignardé plus profondément qu’aucune lame ne pourrait jamais le faire
De mon avis, j'ai trouvé la formulation un peu maladroite, surtout vis à vis du "elle" = constation et "ne pourrait jamais le faire"

en perdant la moitié pour toujours.
J'ai l'impression qu'il manque un mot =S

Sinon je trouve que commencer le récit au plus-que-parfait freine un peu la lecture ^^'

que la jeune femme puisse résister aux
pût

qu’elle combattait.
ce sont deux filles qui se battent si j'ai bien compris, donc "elle" ça reste très très vague

Elle lui avait donné tout ce qu’elle était pour qu’Amara survive.
J'ai relu plusieurs fois et je trouve pas la formulation très jolie ^^'
survécût

Elle l’avait accompli
accomplie je crois

J'ai un peu confondu Eris/Gardienne à la première mention de cette dernière, car pour ce que j'ai compris, l'Eris garde, donc gardienne, puis on parle de la Gardienne XD

La pluie tombait sur elle
j'ai trouvé la formulation maladroite (ou alors je ne la connais pas)

sans même qu’elle ne cherche
cherchât

qui s’entrechoquaient violement
violemment
(http://www.cnrtl.fr/definition/violement)

pas mal de verbes "sentir" il me semble, regarde les autres verbes de perception ^^

autours d’elle -> autour

un odeur "pestilentielle" qui entour comme un manteau "nauséabond" je trouve ça un peu redondant comme métaphore ^^'

Et elle mourrait avec.
mourrait c'est du conditionnel présent, mourait* pour l'imparfait ^^

l’empoignèrent et la sortir
sortirent

dut mettre toute sa volonté
comme il y a des expressions que je ne connais pas, j'hésite un peu mais ><" je connais plutôt "user de toute sa volonté" "faire appel", etc ^^'

à pas rapide vers
allure rapide ou pas rapides Smile ou d'un pas rapide

Amara prenait peu à peu conscience qu’elle était en train de rejoindre les Esprits. Elle se sentait vide, absente.
"prendre conscience" et se sentir à la fois "vide, absente", j'ai trouvé ça un peu incohérent ^^'

que la fois précédente.
que le précédent ?

Elle sentait ses pieds entrainer sur leur passage des feuilles mortes,
Ca fait un peu redondant avec l'histoire du caillou ^^'

Son pelage d’une blancheur éclatante était à présent teinté de rouge, là où sa blessure avait été mortelle.
Un peu maladroit je trouve ^^'
"Son pelage autrefois d'une blancheur éclatante se teintait de boue et de sang" ou quelque chose comme ça ^^'
Déjà parce qu'il ne doit pas y avoir que son sang, à la louve, mais aussi parce qu'on l'a portée, etc, donc le sang a coulé un peu partout, et puis de la boue, tu en parles toi-même^ ^^

rien que pour qu’on lui ramène.
Maladroit, presque oral

et son envie que la vie la quitte pour ne plus faire qu’un avec l’animal.
un peu maladroit aussi
quittât

la relation qui unissait Amara et sa louve.
qui avait uni, non ?

Sinon, des trucs que j'ai oublié à la première lecture ^^
haut-le-coeur
leurs ennemis qui s’écroulait -> s'écroulaient
terre mouillé -> mouillée
peau buriné -> burinée
avait prit une teinte 6> pris
Laisses-la -> laisse

Sinon, les répétitions : pas mal de mourir/mort/morte
de sentir, entrainer
accueillir

vers la fin : "là", quelques "yeux", "corps", "vie", de nouveau des sentir

"En la perdant, c'était une partie de soi qu'elle venait de perdre"
une partie d'elle, il me semble. perdant/perdre, un peu redondant

Quelques "laisser" aussi

Sinon, c'est pas mal Smile

Au niveau du fond : je trouve qu'on sent relativement peu la peine et le détachement d'Amara, et je me demande comment tu vas traiter le lien animal-humain, parce que le sujet est assez épineux ^^
Commencer par la mort de l'animal, ça peut être sympa, mais il aurait fallu accentuer la sensation de perte (en plus de la peine), que tu ne fais que survoler, la sensation de non acceptation de la mort, ce genre de choses Smile

Lecture très agréable tout du reste Smile


Et laisse moi conteste ma voisine du dessus sur certains points :

(et) sa vue se brouiller. -> on est pas toujours obligé de mettre "et", d'ailleurs, trop de "et", c'est pas joli
Autour d’elle tout n’était (il n’y avait) que (le) chaos. -> l'expression de base existe, est correcte et plus jolie à mon goût ^^
Mort (pas de majuscule, -> ici, elle parle de l'Allégorie

allait se ficher dans la gorge, le torse ou la jambe d’un de leurs ennemis qui s’écroulait en hurlant. (Pareil le mot ficher
ficher est correct Smile

les Esprits (pas de majuscule) -> si ce sont des entités comme les Dieux, si ^^

, alors (quelle savait) que la truffe -> pourquoi rajouter ça ? (et si rajout, qu'elle)

(, Continue la phrase, parce que sinon il n’y a pas de verbes) -> la phrase averbale est un effet de style Smile
Manon
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