Extrait du chapitre 1 de Croissant de lune

Je me permets de présenter un extrait de mon dernier texte, bien que je sois passée par une correctrice professionelle on me dit que les phrases sont mal construire. la description du début aurait méritée d'être mieux intégrée à la scène.

Je souhaiterais donc avoir un nouvel avis s'il vous plait et s'il un bêta-lecteur qui accepterait de m'accorder un peu de son temps pour retravailler ce roman, je le remercierais d'avance

Voilà une partie de la correction. Je n'ai pas corrigé tout le texte car je préfère m'attarder sur une petite partie en donnant plus de détails que de faire des remarques d'ordre général.

Sache que les remarques ne sont nullement contre toi. Tu dis avoir fait corriger ton texte par un correcteur professionnel. Je suis également prof de français à domicile et correcteur, donc cela peut être intéressant d'avoir des avis supplémentaires!

Mes remarques sont là dans le seul but de faire avancer ton travail (libre à toi de ne pas en tenir compte:). Ici, j'ai surtout essayé d'analyser les incohérences ou maladresses du texte ainsi que certaines tournures qui me paraissent un peu lourdes. Je n'ai pas tenu compte des fautes d'orthographe.

Je suis intéressé. Pourrais-tu m'expliquer comment tu travailles ? Combien de fois relis-tu le texte avant d'en être satisfait ? Le fais-tu relire par des membres de ta famille ? Comment le prépares-tu ? Laisses-tu mûrir l'idée avant d'écrire ou bien te lances tu tête baissée dans la rédaction ?

C'est toujours intéressant de connaître les méthodes de travail de ses confrères;)

Commençons :

Combien d’heures avais-je passées dans ce studio qu’on louait une fois par mois ?

→ un peu ambigu. A la première lecture, je n'avais pas compris qu'il s'agissait d'un studio pour les modèles. La manière dont la phrase est tournée laisse penser qu'il s'agit d'un appartement que tu paies tous les mois, pas d'un studio d'enregistrement que tu loues une journée dans le mois pour y faire venir des modèles...

Généralement, nous faisons venir, nos modèles ici, et cette fois-ci, c’était mon tour de rester immobile sous l’œil aiguisé de l’appareil.

→ plusieurs choses : le narrateur est-il modèle ou photographe ? Le « nous faisons venir » est une formule peut-être un peu lourde. Généralement, il vaut mieux éviter les « nous commençons », « faire faire »etc.

Peut être pourrais-tu faire une contraction du premier et deuxième paragraphe :

Combien d'heures avais-je passées dans ce studio ? Nos modèles y posaient une fois par mois, sous l’œil aiguisé de l'appareil. Je prenais les photos depuis le matin et mon regard parcourait la pièce vide, rendue lumineuse par les murs blancs et les immenses fenêtres.

(Je n'ai pas bien compris le fait de « jouer avec elle ». Sémantiquement, cela signifie que le narrateur joue avec "la pièce". Veux tu dire que les modèles peuvent s'y déplacer à leur guise sans être gêné par un meuble? Ou alors voulais-tu dire que tu peux jouer avec les mannequins ?)

J’aimais cet endroit et, si j’en avais eu les moyens, je n’aurais pas hésité à l’acheter, mais mon maigre salaire me suffisait seulement à louer un petit trois pièces au huitième étage (sans ascenseur bien sûr) sur l’une des places de la ville de Lyon et encore. → Je pense que le «et encore » n'apporte rien.

Je m’appelle Nicolas Valentin Pontault. Je sais, j’ai un nom à rallonge, mais mes parents avaient décidé de n’avoir qu’un seul enfant. Ils en ont eu trois, je suis cependant le seul garçon.

→ Ici je ne comprends pas le rapport entre le nom à rallonge et les trois enfants. Est-ce parce que les parents avaient décidé de n'avoir qu'un enfant qu'ils ont donné plusieurs noms à leur fils ?

J’ai vingt-huit ans et je suis modèle à mes heures, en plus d’être professeur de théâtre, ainsi que photographe amateur.

→ hum, toujours la même ambiguïté du début. On sait désormais qu'il est modèle et photographe, mais on ne sait pas encore ce qu'il fait dans la pièce au début de l'histoire.

Le reflet que le miroir me renvoie est celui d’un homme jeune, grand et beau.

--> Le miroir dans la vie de tous les jours ou le miroir se trouvant dans la pièce "vide"?

Mon corps est musclé grâce aux heures de natation que je pratique régulièrement. Mes cheveux sont d’un noir corbeau, et

--> peut-être pas utile, le «  et » au milieu d'une phrase a tendance à alourdir la phrase

un peu trop longs au goût de ma famille, parce qu’ils me tombent dans le cou : d’ailleurs, je m’amuse souvent à les coiffer en crête. Mon nez est grec : c’est la partie de mon corps que j’aime le moins ! Bien trop long, il me donne l’impression de ressembler au professeur Rogue dans Harry Potter (ce que ma cousine Fanny me lance souvent pour me faire enrager). J'ai les pommettes saillantes, les lèvres pleine et bien dessinées. Mes yeux sont un mélange de vert, de marron et de gris, ce qui est un atout dans mon travail. Et ne laisse ni les hommes, ni les femmes insensibles.

→ Le terme de mélange ne met pas trop le héros en valeur alors qu'il devrait être un atout pour le modèle. Par ailleurs, on a du mal à imaginer la couleur. Je ne suis pas bon en peinture mais un mélange de vert marron et gris donnerait une sorte gris marron, ou noir. Tu vois ce que je veux dire ? Peut-être pourrais tu écrire quelque chose comme : « Mes yeux, qui sont un atout dans mon travail, ont une teinte particulière : un vert émeraude auréolé de gris. Ni les hommes ni les femmes n'y restent insensibles.

→ Normalement, grammaticalement, il ne faut pas de point ici. Soit Tu dois choisir la juxtaposition, soit la coordination. Tu ne peux pas commencer une phrase par « Et » en la rattachant à la phrase précédente et en sous-entendant le sujet !

Pour conclure : J'ai essayé d'analyser la partie qui me posait le plus de problème, c'est à dire le tout début. Après la première page, le récit devient beaucoup plus plaisant et coule beaucoup plus de source.

En espérant avoir pu t'apporter un peu d'aide pour ce difficile travail que représente la relecture...