Card Maester

Cyrus a écrit:Sans un bruit, le spectre se glisse derrière moi et me saisit par la taille.

Effectivement, elle est dans le pétrin jusqu'au cou et j'aime bien Miss Lady C et son air de petite fille des temps anciens ^^

Des portes à ne plus savoir qu'en faire.

Elle est pas dans le pétrin, elle est dans un coffre. xD
Cette Misse Lady C (deux titres assez paradoxaux ^^) est une petite peste, et j'aime.

Oui,mais elle est dans le pétrin parce qu'elle est dans le coffre justement...

Cette Misse Lady C (deux titres assez paradoxaux ^^) est une petite peste, et j'aime.

Oui, je sais qu'on ne peut être "Miss" et "Lady" à la fois. Au départ, elle était sensée s'appeler "Lady C". Mais pour renforcer le côté enfantin, j'ai rajouté le "Miss". Je trouvais que ça sonnait mieux. Et oui, c'est une véritable peste, un peu tarée sur les bords elle aussi (y a qu'à voir sa collection de poupées)
Suis ravie en tous casque la suite vous plaise toujours autant !

Oui,mais elle est dans le pétrin parce qu'elle est dans le coffre justement...

Sans blague ?

Oh mais je ne disais pas cela de façon négative, ça rend très bien d'avoir ajouté ces deux titres et puis sans le "Miss" on aurait pas le côté enfant, et sans le "Lady" on aurait pas le côté XIXe. ^^

Alors si cette entorse aux titres te convient, je suis rassurée. Par contre, pour la suite, ça va être du direct alors faudra patienter un peu entre les chapitres... désolée.

Cyrus a écrit:Chapitre 2 :Mad Hatter

Ce blanc m’angoisse. Et ce silence… Tout est mort, ici. Vide. Un affreux néant blanc.
« Affreux me semble un tantinet de trop, petite fille. Je ne crois pas qu'on puisse qualifier le blanc «d'affreux». »
La voix s’est élevée de nulle part. Elle a résonné à mes oreilles comme un écho. C’est une voix étrange, douce et grave, un peu chantante. Elle fait penser à celle que prennent les illusionnistes dans les fêtes foraines.
Mais malgré tout, reste que je ne sais toujours pas d’où elle vient (construction maladroite: que vient faire là le "malgré tout" ? Reformuler).
« Suis-je distrait ! Je manque à tous mes devoirs, vraiment ! Attention les yeux, place au Maître incontesté des Cartes, Roi suprême des Services à Thé et Empereur jamais détrôné de la Folie douce ! »
Je n’ai pas le temps de comprendre ce qu'il se passe qu’un nuage de fumée violette se forme soudain à mes pieds. Il s’élève en tourbillonnant, dessinant une haute silhouette plus ou moins humaine. Enfin, le nuage se dissipe.
L’homme que j’ai en face de moi semble échappé d’un cirque ou de l’atelier d’un marionnettiste. Il porte notamment un haut de forme pourpre, dont il se débarrasse rapidement dans une courbette ridicule.
« Mad Hatter, sourit-il. Enchanté de faire ta connaissance, les personnes sont si rares par ici. Faire une rencontre relève parfois du miracle, tu sais. Mais je suis habitué, attendre ne me dérange aucunement.
-Moi aussi, je suis bien contente de vous trouver, parce que j’aimerais qu’on m’explique où est-ce qu’on est. »
La phrase (bof ... requête, reproche etc ...) m’a échappé, en général j’évite d’agresser ainsi les gens avec mes questions. Mais ça n’a pas l’air de le déranger. Il se recoiffe et demande :
« Ça te dirait de piocher une carte ? »
Grand silence. Je le regarde avec des yeux ronds, ne sachant si je dois rire ou bien le secouer de toutes mes forces avec l’espoir qu’il dise enfin quelque chose de cohérent. Parce que j’ai du mal à voir l’intérêt de jouer aux cartes lorsqu’on est perdu au fin fond d’une chose blanchâtre qui ne parait pas avoir de fin.
Mad Hatter ne se démonte pas, cependant. Il ouvre et ferme l’éventail de cartes avec dextérité, et rétorque :
« Ma suggestion n’est pas aussi stupide ou incongrue que tu ne le crois, petite fille. Vu que tu ne sais pas quoi faire, tu peux très bien piocher dans le jeu que je te présente. Rester plantée là cent-sept ans n’est pas non plus très utile, je pense.
-Vous n’avez pas répondu à ma question. »
Il range son éventail, fronce les sourcils et dit avec gravité :
« Si c’est si important pour toi, tu n’as qu’à être un peu plus attentive à ce qui se passe en ce moment. »
J’observe les alentours, mais rien ne retient mon attention. Nous sommes toujours seuls au milieu de nulle part.
« Il n’y a rien.
-Erreur ! s’écrie-t-il (tu es au présent n'est-ce pas ? Là tu avais utilisé le verbe écrire \o/) en pointant mes pieds nus du doigt. Regarde bien ! »
En effet, entre mes orteils pousse une minuscule tige verdâtre (blanchâtre, verdâtre ... ce sont des mots pas très agréables dans la littérature. Pourquoi pas plus "vert" ?). Mais lorsque je me baisse pour mieux voir, elle se résorbe et disparaît. Étonnée, je me relève et demande :
« C’est vous qui faites ça ?
-Bien entendu, répond-il. N’oublie pas que je suis le Maître incontesté des Cartes, Roi suprême des Services à Thé et Empereur…
- ...jamais détrôné de la Folie douce, j’avais compris, merci.
-Je vois que tu apprends vite. » [ pas de virgule] sourit-il.
Je croise les bras sur ma poitrine.
« J’imagine que vous ne direz rien tant que je n’aurais pas pioché une carte…
-Je n’ai pas dit ça » [ pas de virgule] se défend Mad Hatter.
Mais il me tend néanmoins l’éventail.
Tout en me répétant que ce que je fais est juste idiot, j’avance la main, parcours le haut des cartes du bout des doigts, et en choisis une au hasard. Je la retourne et la regarde. Dame de Pique.
« Et maintenant, qu’est-ce que je suis censée faire ? ("que suis-je censée faire" est beaucoup plus habile non ?)»
Ma question reste malheureusement sans réponse. Mad Hatter vient de me fausser compagnie.

Étrange à souhait, avec une once d'absurde (enfin plus qu'une once).
J'avoue là, ce n'est plus tellement le passage vu et revu ... donc ouais, je suis curieux et je veux en savoir plus.

La nomination qu'il s'accorde est assez drôle (roi du service à thé etc ...), reste plus qu'à savoir ce que ça signifie au juste.

Non, c'est vraiment bien là .

Alors si ça te plait à toi aussi, tout va bien ! (m'en vais corriger les fautes)
Mais ne cherche pas de sens à la nomination d'Hatter. En Chapelier Fou qui se respecte, il a une logique bien à lui. Et un drôle de sens de l'humour, aussi.

"La logique est le dernier recours des gens sans imagination" (Wilde). Donc Hatter est dans le vrai, s'il n'en a pas (ou s'il a la sienne propre) ^^

Donc Hatter est dans le vrai, s'il n'en a pas (ou s'il a la sienne propre) ^^

Tu ne crois pas si bien dire...

Tu nous suspensise, là... xD

Je sais...

La suite ?

Chapitre 7: Le Coffre

Si un jour quelqu’un m’avait dit que je me retrouverais enfermée dans un coffre à jouets afin de passer les caprices d’une petite peste, et tout ça au milieu d’un univers façon Alice aux Pays des Merveilles, je l’aurais regardé avec des yeux ronds avant de lui rire au nez. Pourtant…
Pourtant, je suis bel et bien en train de me morfondre au fond de cette stupide boîte en bois, en me demandant pour quelle raison obscure le Sort a-t-il décidé se s’acharner ainsi sur moi. Je n’avais rien fais de mal, ce me semble. Ou alors, on ne m’avait pas prévenue. J’ai peut-être une vie parallèle, une double personalité. Allez savoir…
Mais je ne crois pas, non. Enfin, d’un autre côté, on aurait décelé ce problème depuis longtemps m'est avis.
Je m’égare.
Enfin, non, je ne m’égare pas ; vu que je suis bloquée dans cet imbécile de coffre, je ne risque pas de me perdre…
J’en ai marre. Je suis fatiguée, j’aimerai bien dormir dans un lit, mon lit, même celui de ma chambre d’hôpital, je ne suis pas difficile. Je voudrais que tout s’arrête. Que j’ouvre les yeux et que je me réveille dans cette maudite chambre blanche, et que tout ceci ne soit qu’un vague cauchemar dû au choc. Que mes parents rappliquent et me serrent fort contre eux en pleurant, façon série américaine. C’est mièvre et pathétique, certes, mais ça fait du bien au moral. Bon, d’un autre côté, mes parents n’étant pas hyper démonstratifs, ce genre de scène est purement fictif. Ils ne montrent jamais leurs sentiments, ou alors de manière très détournée. Le problème, c’est que les messages subliminaux et moi, ça fait soixante-douze. Je passe du coup à côté de pas mal de subtilités de l’existence. J’ai toujours été comme ça, je crois. Je suis originaire d’une autre planète où un sourire signifie qu’on est content, pas qu’on attend quelque chose. Où un « c’est pas mal, mais… » n’est pas synonyme d’un « je suis très fier de toi ». Le fait que je ne sache pas décoder ces petits gestes, ces attentions quotidiennes, me cause pas mal de problèmes. De plus, avec mon imagination un tantinet trop débordante, je me fais des films assez facilement, ce qui n’arrange rien, loin de là. Mais bon, on s’habitue. Ou pas…
Je suis fatiguée.
Je voudrais sortir d’ici. Ici sous-entendant le coffre, mais aussi l’histoire abracadabrantesque dans laquelle j’ai sauté à pieds joints. Je voudrais, mais je crains que ça ne se soit pas possible. En désespoir de cause, je me redresse et cogne contre le couvercle. Mes phalanges viennent d’exploser, paix à leur âme…
J’ai mal, maintenant, c’est malin. Mais tu vas t’ouvrir, espèce de stupide bout de bois crétin et dégénéré ! Ouvre-toi bordel ! !
Bien entendu, insulter un couvercle, même en pensées, ça ne sert pas à grand-chose.
Je cogne de nouveaux, souhaite un bon voyage dans l’au-delà à ma main droite et me laisse finalement tomber au fond du coffre.
C’est fini.
Je vais servir de poupée à cette stupide gamine jusqu’à la fin de mes jours.
Instant de réflexion. Eh mais non ! Je suis sans doute déjà morte à l’heure qu’il est ! Ce qui veut dire que je vais rester ici pour… l’éternité !
Prise de panique, je me relève et pousse de toutes mes forces sur le couvercle. Et là, croyez-le où non, mais il s’ouvre.
Je suis libre !
Ouais, enfin, soyons modeste. Je peux sortir du coffre, nuance. Ce que je m’empresse de faire, le cœur battant.
C’est alors que j’entends le pas de souris de Miss Lady C. Elle est réveillée ! Si elle me trouve…
Horrifiée, je me dépêche de sauter dans le coffre dont je rabats le couvercle tant bien que mal au dessus de moi. Tremblante de la tête aux pieds, j’essaye désespérément de reprendre une respiration normale.
La porte s’ouvre dans un léger grincement.

La suite ? Oui ! ^^

Si un jour quelqu’un m’avait dit que je me retrouverais enfermée dans un coffre à jouets afin de passer les caprices d’une petite peste, et tout ça au milieu d’un univers façon Alice aux Pays des Merveilles, je l’aurais regardé avec des yeux ronds avant de lui rire au nez. Pourtant…
Pourtant, je suis bel et bien en train de me morfondre au fond de cette stupide boîte en bois, en me demandant pour quelle raison obscure le Sort a décidé se s’acharner ainsi sur moi. Je n’avais rien fais de mal, ce me semble. Ou alors, on ne m’avait pas prévenue. J’ai peut-être une seconde vie, comme Docteur Jekyl et Mister Hyde (vie parallèle dans ce cas, "seconde vie" c'est une après l'autre.) Allez savoir…
Mais je ne crois pas, non. Enfin, d’un autre côté, ce cher docteur n’était pas non plus au courant de sa vie nocturne. (si ^^)
Je m’égare.
Enfin, non, je ne m’égare pas ; vu que je suis bloquée dans cet imbécile de coffre, je ne risque pas de me perdre…
J’en ai marre. Je suis fatiguée, j’aimerai bien dormir dans un lit, mon lit, même celui de ma chambre d’hôpital, je ne suis pas difficile. Je voudrais que tout s’arrête. Que j’ouvre les yeux et que je me réveille dans cette maudite chambre blanche, et que tout ceci ne soit qu’un vague cauchemar dû au choc. Que mes parents rappliquent et me serrent fort contre eux en pleurant, façon série américaine. C’est mièvre et pathétique, certes, mais ça fait du bien au moral. Bon, d’un autre côté, mes parents n’étant pas hyper démonstratifs, ce genre de scène est purement fictif. Ils ne montrent jamais leurs sentiments, ou alors de manière très détournée. Le problème, c’est que les messages subliminaux et moi, ça fait soixante-douze. Je passe du coup à côté de pas mal de subtilités de l’existence. J’ai toujours été comme ça, je crois. Je suis originaire d’une autre planète où un sourire signifie qu’on est content, pas qu’on attend quelque chose. Où un « c’est pas mal, mais… » n’est pas synonyme d’un « je suis très fier de toi ». Le fait que je ne sache pas décoder ces petits gestes, ces attentions quotidiennes, me cause pas mal de problèmes. De plus, avec mon imagination un tantinet trop débordante, je me fais des films assez facilement, ce qui n’arrange rien, loin de là. Mais bon, on s’habitue. Ou pas…
Je suis fatiguée.
Je voudrais sortir d’ici. Ici sous-entendant le coffre, mais aussi l’histoire abracadabrantesque (ne voudrais-tu pas te contenter d'un "abracadabrant " ?^^) dans laquelle j’ai sauté à pieds joints. Je voudrais, mais je crains que ça ne se soit pas possible. En désespoir de cause, je me redresse et cogne contre le couvercle. Mes phalanges viennent d’exploser, paix à leur âme…
J’ai mal, maintenant, c’est malin. Mais tu vas t’ouvrir, espèce de stupide bout de bois crétin et dégénéré ! Ouvre-toi bordel ! !
Bien entendu, insulter un couvercle, même en pensées, ça ne sert pas à grand-chose.
Je cogne de nouveaux, souhaite un bon voyage dans l’au-delà à ma main droite et me laisse finalement tomber au fond du coffre.
C’est fini.
Je vais servir de poupée à cette stupide gamine jusqu’à la fin de mes jours.
Instant de réflexion. Eh mais non ! Je suis sans doute déjà morte à l’heure qu’il est ! Ce qui veut dire que je vais rester ici pour… l’éternité !
Prise de panique, je me relève et pousse de toutes mes forces sur le couvercle. Et là, croyez-le où non, mais il s’ouvre.
Je suis libre !
Ouais, enfin, soyons modeste. Je peux sortir du coffre, nuance. Ce que je m’empresse de faire, le cœur battant.
C’est alors que j’entends le pas de souris de Miss Lady C. Elle est réveillée ! Si elle me trouve…
Horrifiée, je me dépêche de sauter dans le coffre dont je rabats le couvercle tant bien que mal au dessus de moi. Tremblante de la tête aux pieds, j’essaye désespérément de reprendre une respiration normale.
La porte s’ouvre dans un léger grincement.

Je le savais que j'aurais dû plus m'informer en ce qui consterne le Dr Jekyll et Mr Hyde. Faut que je trouve une autre comparaison. Un loup garou ?

Plutôt, parce que le Dr Jeckyll est parfaitement conscient de devenir un monstre lorsqu'il absorbe son philtre, puisque c'est lui qui l'a créé et c'est lui-même qui en informe le narrateur. Ou alors, simplement parler d'un type atteint du syndrome des personnalités multiples... ^^

Le retour des schizophrènes...
Merci pour l'éclaircissement en tous cas.

EDIT : c'est fait !

Heu, la schizophrénie et les personnalités multiples, c'est pas du tout pareil, hein... xD
C'est une idée véhiculée par les séries américaines qui se complaisent dans le mélange de toutes les notions pour coller aux fantasmes du grand public. ^^
Les troubles dissociatif d'identité, c'est pas du tout une schizophrénie, mais bien un syndrome distinct à part entière.

Merci pour cet éclaircissement Mr Songe, mais je le savais déjà pour une fois... (pour un fois, je profite, je sais quelque chose que tu sais aussi ! Etape suivante : savoir quelque chose que tu ignore ! (j'ai de l'espoir))
Non, c'était juste pour le plaisir d'écrire schizophrène. Schizophrène. Schizophrène. Schizophrène. Schizophrène...
(je sors)

Mais quelle est par contre la différence au niveau symptomatique ? (ça, je ne l'ai pas trop assimilé)

J'aime toujours autant ^^

Désolé, je ne peux pas m'empêcher de faire mon pédant... xD

Ben les symptômes, c'est simple. Déjà, le schizo ne se prend aucunement pour un autre, n'a pas de "vie parallèle", il n'a pas une personnalité fragmentée.
Après, il y a tout d'abord les troubles cognitifs :
Troubles d’attention, de concentration, manque de tolérance à l’effort.
Troubles de mémoire.
Troubles des fonctions exécutives.

Et les symptômes aigus :
Hallucinations (le plus souvent auditives)
Délires (de persécution, en particulier)
Langage incohérent.
Agissements bizarres (collections bizarres, gestes inexplicables - fermer des portes, des stores, etc..)

Chapitre 8 : L’Erreur

Le couvercle se soulève de nouveau. La lumière, que Miss Lady C vient sans doute d’allumer, m’aveugle quelques secondes. Je cligne des yeux et distingue alors sa frêle silhouette, tranquillement accoudée sur le rebord du coffre.
« On se promène, Mademoiselle la Poupée ? »
Je ne prends même pas la peine de répondre. Elle le sait, que j’ai essayé de me sauver. Elle le sait parfaitement. A quoi bon lui mentir ?
« On n’est décidément pas très sage, poursuit-elle avec un grand sourire. Pas sage du tout. »
Je rêve… Une gamine de huit ans est en train de me faire une leçon de morale. J’aurai tout entendu.
« Par contre, je vois que l’on ne coupe plus la parole. C’est bien, il y a du progrès. Je suis très fière. »
Je reste silencieuse et lui jette un regard noir. Je n’ai pas envie de parler. Je sais qu’elle ne m’écoutera pas, alors…
« Néanmoins, continue Miss Lady C, je suis fâchée de constater que l’on a tenté de me duper. Je n’aime pas cela du tout. Il ne faut pas, ce n’est pas bien. Je fais confiance, et on se joue de moi. C’est très grossier.
-Ce qui est grossier, c’est que je sois enfermée ici comme un vulgaire pantin. »
Cette fois, ma remarque la fait rire. Ce qui, en soi, ne me rassure pas du tout. J’aurai même préféré qu’elle s’énerve. Mais non, elle est là, une main devant la bouche comme pour s’excuser, comme pour excuser le petit rire cristallin qui s’écoule de sa gorge. Enfin, elle se calme et murmure d’une voix douce :
« On n’a rien compris, apparemment. Ou bien n’a-t-on pas vu les poupées près du mur ?
-Si. Et alors ?
-Alors, ces poupées étaient très désobéissantes également. Du moins au début. Et puis… »
Je la coupe :
« Les poupées ne peuvent pas désobéir. Elles ne sont pas vivantes. »
Nouveaux éclats de rire de la part de la demoiselle. J’ai la désagréable impression que la panne de mon décodeur de messages subliminaux m’a encore joué un tour.
« Si elles ne l’étaient pas, elles ne seraient pas aussi jolies, explique Miss Lady C. Et dans ce cas, elles ne m’intéresseraient pas. »
Sa révélation me laisse sans voix. Je ne peux m’empêcher de me lever et de jeter un coup d’œil derrière la Miss, là où les poupées en question sont entreposées.
« Quoi qu’il en soit, reprend Miss Lady C, mon cher Hatter viendra demain régler ce léger détail. Il l’a déjà fait pour les autres, je suis donc certaine que cela ne lui posera aucun problème. »
Et moi je souhaite de tout mon cœur que ça lui en pose un, justement.
« Cela ne serait pas arrivé si l’on avait été sage et obéissante, ajoute la demoiselle. On ne peut donc s’en prendre qu’à…
-Vous ne pouvez pas m’appeler Emily pour changer ? C’est assez désagréable de s’entendre dire « on » toutes les cinq secondes. »
Les yeux de Miss Lady C se mettent soudain à briller d’une lueur inquiétante. Qu’est-ce que j’ai dit de mal ?
« Emily ? C’est un très joli prénom que tu as là. Il te va très bien. Je suis certaine qu’il plaira également beaucoup à Hatter. Emily… oui, c’est joli. Et c’est très aimable à toi de me l’avoir révéler. C’était ce qu’il me manquait pour que le charme d’Hattter agisse. »
Elle rit et referme le couvercle.
« Bonne nuit, petite Emily. Profite bien de tes derniers rêves… »
J’entends la porte claquer et les pas de Miss Lady C décroitre dans le couloir.
Je suis vraiment la Reine des Idiotes. Mais alors à un point que c’en est incroyable. Je me consterne moi-même. Mais quelle imbécile !



Cette fin de chapitre me fait penser que je dois avoir une préférence pour les personnages boulets, ce n'est pas possible autrement. Je suis certaine que Tobias se serait fait piégé comme Emily sur de coup là (et sans doute Corbeau aussi)

J'avoue, là, Emily, c'est une boulette. xD

Ce qui serait bien, là, tu vois, c'est que Hatter arrive avec un attirail de taxidermiste, qu'il dépèce Emily et qu'il la naturalise sur une structure genre pantin, pour en faire une poupée...

Mr Songe, je te savais sadique, mais à ce point, je n'aurai jamais imaginé...
Enfin, tu verras bien si la suite te donne raison ou non...

Désolé, c'est mes lectures d'été qui reviennent me hanter, j'ai lu des nouvelles pour adultes de Roahl Dahl. Glauque xD
Si la suite me donne raison, ce sera la preuve que tu es aussi sadique que moi. Yiekyiekyiekyiek

Je ne suis pas sadique mais tordue, nuance. En règle générale, je ne torture jamais mes propres personnages.
par contre, au cas où tu lierais les textes en musique, j'ai utilisé celle de l'Exorciste ainsi que la musique d'introduction de Charlie et la Chocolaterie pour cette nouvelle.

Tu devrais. Tu ne peux pas savoir comme c'est hautement jouissif de faire souffrir les gentils personnages. xD

J'ai vu l'Exorciste, mais je n'ai jamais pris le courage de regarder Charlie et la Chocolaterie. Vais aller voir ce que c'est pour une musique. ^^