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Requiem de Venise

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Message  azul Mer 23 Déc 2009 - 17:54

C'est clair ! Et je dirais surtout "Honte au(x) correcteur(s) qui ont laissé passer ça.
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Message  MrSonge Mer 23 Déc 2009 - 18:02

Oui, tout à fait, même s'il me semble qu'une faute pareille, l'auteur devrait quand même pouvoir l'éviter. Mais il est vrai que les correcteurs peuvent se mordre les doigts ! xD
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Message  azul Mer 23 Déc 2009 - 18:14

L'auteur n'a pas forcément fait la faute en premier jet. Il a peut-être écrit "Comment connaissait-elle", puis a changé en oubliant de rectifier. Ça nous arrive aussi. Il aurait sans doute dû se relire. Les correcteurs sont plus à blamer dans l'histoire. D'ailleurs, entre combien de mains passe un livre ? Pas assez sans doute.
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Message  MrSonge Mer 23 Déc 2009 - 18:16

Ça dépend, mais je pense que les "futures grosses ventes", acceptées d'office par l'éditeur parce que Marc Lévy, c'est Marc Lévy, tout de même, en effet, ne doivent pas passer par un nombre pyramidal de mains, et c'est - visiblement - fort dommage. ^^
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Message  azul Mer 23 Déc 2009 - 18:22

Ça l'est en effet. Comme quoi, l'auteur amateur n'est pas toujours si mauvais (enfin certains) qui n'accepte pas d'autoéditer sans plusieus relectures.
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Message  MrSonge Mer 23 Déc 2009 - 18:28

J'ai envie de dire : je connais pas mal d'auteurs amateur avec une bien meilleure plume que Marc Lévy et surtout une conscience du travail bien fait (je préjuge sans doute un peu) légèrement plus développée. M'enfin, c'est la loi du marché, et puisque le monde de l'édition y est soumis aussi... il faudra s'y faire. Ou essayer...
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Message  B. Sam 26 Déc 2009 - 12:00


(Chapitre I, suite)

Lorsque le comte arriva à sa hauteur, les deux hommes se saluèrent d'un signe de tête discret puis tournèrent le dos à l'assemblée, comme s'il leur était venu la soudaine envie d'admirer >>> maladroit : "comme s'ils avaient soudain éprouvé l'envie d'admirer" le Grand Canal à travers les carreaux embués. Après quelques instants de silence, tandis que l'orchestre se préparait à entamer une saltarelle, Scarpiani prit la parole à mi-voix.
« Sont-ils tous arrivés, Spoletta ?
- J'ai repéré les signore Vittelozzo, Petrucci, Nergoni et d'Alfaste, maestro, répondit l'homme de main en se grattant la tempe. Les deux retardataires devraient faire incessamment leur entrée. Vous savez comment est la femme de Da Ponte, ajouta-t-il en laissant s'épanouir sur son visage un hideux sourire tordu. D'ici qu'elle ait trouvé un costume à sa convenance, et surtout approprié à sa corpulence, nous aurons changé trois fois de Doge !
- Ne plaisante pas avec mes affaires, répliqua l'autre d'un ton rogue en se détournant du Grand Canal pour jeter à son interlocuteur un regard noir. Va surveiller le hall d'entrée et dès qu'ils seront tous présents, tâche de les faire monter discrètement dans mon bureau. Et surtout, attends bien qu'ils ne se trouvent plus en compagnie de leurs épouses, rien n'est plus dangereux qu'une femme qui voit disparaître son mari au premier étage, au milieu d'un bal masqué. Lorsque tu les auras tous réunis en haut, viens me prévenir immédiatement.
- Sì signore. Farò secondo i vostri ordini. »
Spoletta s'inclina avant de disparaître, happé par la foule des convives qui tournoyaient au son des violons, des flûtes à bec et du clavecin. Demeuré seul face à la fenêtre qui lui renvoyait sa propre image, l'aristocrate plongea les yeux dans ceux de son reflet et se mit à envisager avec une inquiétude naissante le cas où l'un de ses invités spéciaux ne se montrerait pas. Il ne pouvait tout de même pas garder la marchandise indéfiniment et répugnait à l'idée de s'en débarrasser à nouveau, par l'entremise de ce pleutre de Fra Ambrosio. Au bout de quelques minutes de sombres réflexions, il chassa d'un haussement d'épaule ces pensées en se persuadant qu'aucun d'eux ne serait assez fou pour manquer un tel rendez-vous. En effet, moins d'un quart d'heure plus tard, Spoletta vint discrètement lui tirer la manche de son habit. Vittorio Scarpiani se pencha légèrement vers lui et approuva d'un hochement de tête les quelques phrases qui lui furent murmurées à l'oreille. Il s'excusa auprès des invités avec lesquels il était en train de discuter, prétexta un quelconque embarras domestique et quitta la salle de bal en suivant son acolyte qui allait devant lui de son pas traînant. Les deux hommes gravirent rapidement >>> contresens entre le "pas traînant" du premier homme et l'allure rapide qu'ils adoptent. l'imposant escalier conduisant au premier étage. Devant la porte de son bureau, le comte se sépara de son complice qui resta sur le palier, sorte de Cerbère monocéphale >>> ce mot n'existe pas. veillant à la tranquillité de quelque concile infernal.
À l'intérieur, six paires d'yeux se posèrent sur le comte Scarpiani dès qu'il eût franchi la porte de la pièce. Dispersés de part et d'autre du massif bureau en bois sombre, six aristocrates costumés, portant chacun un loup noir sur le visage, saluèrent brièvement le maître des lieux avant qu'il ne les invite à s'asseoir. Trois se laissèrent tomber dans les sièges disponibles, tandis que les autres, se voyant contraints de demeurer debout, s'appuyèrent contre la bibliothèque ou le dossier d'un fauteuil. Etaient assis un gros homme barbu, qui avait la déplaisante manie de se tordre la mâchoire entre chacune des phrases qu'il glissait à son voisin, un jeune gandin qui se pavanait dans un somptueux costume de cavaliere et un individu à la mine patibulaire qui lissait sans cesse ses moustaches effilées comme deux lames de fleuret. Celui qui se tenait debout derrière un siège avait le teint légèrement basané, pas de "et" mais une virgule des cheveux lisses lui encadraient le visage comme deux rideaux noirs, et >>> pas de point-virgule puisque tu ne décris pas les cheveux mais un nouveau détail de sa tenue il tenait son tricorne sous le bras. Le dernier, un personnage ventripotent qui se tortillait dans ses habits trop étroits, s'appuyait du coude sur un rayon de l'immense bibliothèque tapissant les parois du bureau. A l'entrée de Scarpiani, ils avaient instantanément cessé de murmurer entre eux, comme si son arrivée leur était déplaisante bien qu'attendue avec impatience.
Dans les quatre angles de la pièce >>> joli pléonasme, des chandeliers muraux portaient chacun cinq bougies à la cire jaunâtres qui dispensaient une lueur pâle et mouvante, modelant à sa guise les traits ombragés des visages. Les rideaux étaient tirés et seul le faible écho de la musique et des rires provenants de la salle de bal venaient troubler le silence dans lequel étaient plongés les sept vénitiens. À intervalles irréguliers, un léger courant d'air se glissait par la fenêtre entrouverte et faisait tressaillir les rideaux de soie bleue, dans un bruissement doux et inquiétant à la fois. Entre ces timides manifestations d'Eole, le parquet usé grinçait sous les semelles de l'homme à la barbe grisonnante, visiblement incapable de ne pas changer nerveusement de position à tout bout de champ, croisant la jambe droite sur la gauche, puis inversant leur disposition, avant de les décroiser pour les croiser à nouveau quelques secondes plus tard. L'atmosphère était pensante ; tous semblaient mal à l'aise comme s'ils désiraient tous ardemment exprimer ce qui leur brûlait les lèvres mais que les regards amusés et le sourire sarcastique de Vittorio Scarpiani les empêchaient de formuler. Ce dernier, conservant le silence après avoir émis de brèves salutations générales, avait contourné lentement son bureau et s'était installé dans son imposant fauteuil. La tête appuyée sur sa main droite, l'index et le majeur allongés sur la tempe et les jambes croisées, il avait l'air perdu dans une vague et réjouissante méditation, fixant tour à tour chacun des convives présents, lesquels détournaient aussitôt le regard vers leurs bottes ou vers les poutres du plafond. Cela dura pendant cinq longues minutes qui semblaient s'étirer indéfiniment, jusqu'à ce que le comte laisse son rictus se muer en véritable éclat de rire.
« Eh bien, chers amis ! lança-t-il enfin, le visage fendu d'un sourire avenant. Quelle morgue ! A vos mines de funérailles, on vous croirait tout juste sortis de quelque sermon particulièrement lénifiant. >>> tu n'as pas oublié le guillemet final ? Ou alors le dialogue se poursuit...

Toujours aussi intéressant.
Juste une chose. Tu pourrais rendre l'atmosphère du bureau encore plus pesante, sur la fin. Quand le comte considère chacun des protagonistes, tu devrais insister et dire qu'il jette sur eux un regard lourd qui les rend mal à l'aise. Une petite phrase piquante de plus rendrait l'ambiance un peu plus gênante encore. On sentirait encore mieux l'angoisse qui doit alors étreindre les coeurs des personnages.
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Message  MrSonge Sam 2 Jan 2010 - 21:05

les quatre angles de la pièce >>> joli pléonasme
J'avoue que celui-ci, je ne le vois pas. Une pièce peut très bien avoir plus de quatre angles, surtout dans un palais vénitien. ^^

monocéphale >>> ce mot n'existe pas
Je sais, mais il est parfois utilisé, et j'y tiens, à celui-là, aucune des formulations qui pourraient dire la même chose en plus lourd ne me convenait. xD

Me revoici donc actif, après ces quelques jours d'absence. Merci beaucoup à toi, Barbara, pour cette dernière correction que je vais m'empresser d'aller mettre à jour sur le sujet approprié ! ^^
(le dialogue est en effet ouvert sur une suite...)
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Message  MrSonge Ven 15 Jan 2010 - 18:45

Je n'ai rien posté de neuf ici depuis mon retour de vacances, mais j'ai corrigé cette lacune, la fin du dialogue est enfin en ligne. xD
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Message  Laumie Ven 15 Jan 2010 - 19:25

MrSonge a écrit:(Seconde partie, Chapitre I, suite)

- Vous savez comme nous que nous risquons notre peau dans cette affaire, Scarpiani ! Alors que voudriez-vous ? Que nous dansions un menuet ? lâcha avec humeur l'homme aux moustaches lissées.
- Je ne vous en demande pas tant, répondit le comte avec le plus grand sérieux. Après tout, personne ne vous oblige à être ici.
- Si, vous ! répliqua celui qui tenait son couvre chef sous le coude, en agitant un index délateur vers son interlocuteur. Par quelle malice vous sentez-vous obligé de nous faire venir tous ensemble [Pas de virg.] alors qu'il y a tout ce monde dans votre demeure ? Alors que (Répétition) vous pourriez régler notre commerce de façon bien plus discrète !
Une étrange lueur passa dans les yeux du propriétaire des lieux, totalement immobile. Seule sa paupière gauche tressaillit à l'entente de ce reproche. À ce moment précis, un vent coulis (Tu peux m'expliquer ce que t'entends par cette expression inconnue au bataillon ??) agita les longs rideaux et éteignit deux bougies. La fumée monta lentement vers le plafond, étirant ses arabesques capricieuses au-dessus de la tête de Scarpiani. Les six convives s'entre-regardèrent (Mouais, pas très top comme verbe) avec une pointe d'anxiété et se rapprochèrent imperceptiblement les uns des autres. Le jeune cavaliere posa avec discrétion une main hésitante sur la garde de son épée tandis que [Là, j'enlèverais la virg. mais je suis pas sûre, faut voir avec quelqu'un d'autre ^^] peu rassuré, son voisin barbu scrutait la pénombre de la pièce, du plancher jusqu'aux poutres dorées du plafond. Esquissant un sourire carnassier, Scarpiani, dont on ne distinguait qu'une sombre silhouette, sortit enfin de sa torpeur subite. Il repoussa d'une main le long ruban noir qui pendant (T'es sûr ?? Rolling Eyes ) de son chapeau sur ses épaules puis reprit la parole [Pas de virg.] d'une voix calme et teintée d'une certaine douceur.
- Allons, messieurs, n'ayez crainte ! Ce n'est ni l'Inquisition ni le Jugement Dernier, seulement un courant d'air. Je ne ferme jamais complètement mes fenêtres en cette saison, c'est une vieille habitude.
- Ah ! Vous y prenez plaisir, n'est-ce pas, à vos petites mises en scène, canaille ! lança celui qui avait la peau plus foncée. Allez-vous enfin finir et honorer votre part du marché ?
- Mais certainement, mes sires, certainement ! répondit l'interpellé en esquissant de la main un geste apaisant. Il faut cependant que je vous présente quelqu'un avant de clore cet entretient (Vire-moi ce "t" de là ou je me débrouille pour utiliser mon bazooka sur toi Very Happy).
A peine avait-il terminé sa phrase qu'un pan entier de la bibliothèque s'écarta du mur avec lenteur, tournant en grinçant (2 participes présents à la suite, je trouve pas que ça soit des plus jolis) sur des gonds dissimulés dans les reliefs sculptés du bois. Les six invités tressaillirent avec plus ou moins de violence et se regroupèrent instinctivement au centre de la pièce, glacés d'effroi ; leurs yeux allaient du comte impassible au battant qui s'ouvrait dans un sifflement spectral. Lorsqu'il se fut rabattu contre le mur, ils purent constater avec horreur que deux prunelles de braise luisaient dans l'obscurité du passage secret. Ils reculèrent d'un pas [Pas de virg.] comme un seul homme.
- Messieurs, permettez-moi de vous présenter Sœur Béatrice [Pas de virg.] qui s'occupe de la marchandise avant qu'elle ne soit livrée à mes... clients.
La religieuse s'arracha aux ténèbres du souterrain et salua d'un geste de la tête (Mouvement plutôt non ??), dissimulant mal le sourire moqueur qu'elle ne pouvait s'empêcher de laisser fleurir sur son visage, tant l'effet provoqué par son entrée la réjouissait. Lorsqu'elle eut refermé l'étagère mobile, elle resta debout, sans un mot, telle une statue de cire, dardant son regard luminescent sur les hôtes pétrifiés.
- Pour notre sécurité à tous, continua le comte en se levant, vous comprendrez aisément qu'il est impossible de procéder à la livraison d'habituelle façon. Je vous demanderai donc, chacun votre tour, en quittant ces lieux à la fin du bal, de bien vouloir faire obliquer votre gondole vers le petit canal qui passe juste derrière ce palais. Vous trouverez Sœur Béatrice sur le quai et c'est elle qui se chargera de vous remettre ce pourquoi (J'hésite ... La forme en 2 mots pourrait aller ici aussi) vous êtes ici.
Peu rassurés, les six individus serrés contre la paroi observaient la nonne avec crainte et circonspection. La main à leurs lames, ils se détendirent au bout de quelques minutes d'un silence pensant (Connais pas Ninja Laumie), après que la jeune femme eut laissé couler entre ses lèvres un discret « A votre service, messieurs », avant de se retirer comme elle était venue. Tandis que le battant au mécanisme mystérieux se refermait, ils trouvèrent enfin le courage de se séparer et se répartirent face au bureau de Vittorio Scarpiani. La sueur aux tempes, aucun ne trouvait le courage de parler le premier et ils semblaient, par un jeu de regard hésitant, se pousser mutuellement à prendre congé. Ce fut le comte, finalement (Je te suggère de le mettre plutôt après ton "ce fut"), qui rompit le silence [Pas de virg.] tout en allant ouvrir la porte de la pièce. D'un ton cordial, il invita ses six complices à retourner s'amuser à l'étage inférieur sans oublier leurs petits arrangements. Ces derniers ne se le firent pas dire deux fois et s'éclipsèrent avec précipitation, à la file indienne, comme s'ils fuyaient un boudoir de l'Enfer.

- Les virgules de MrSonge ... Toute une histoire d'amour qui n'est pas prête de se terminer Rolling Eyes
- Y'a quelques fautes de frappe qui trainent, genre "silence pensant".
- Faut que tu m'expliques ton expression "un vent coulis" que je ne connais pas et que donc, je ne comprends pas ^^

Sinon le contenu est toujours aussi attractif et intrigant : Je cherche des pistes qui pourraient me dire si la fameuse marchandise ça ne serait pas les jeunes filles de la Pieta ?? ^^ Bref, vivement la suite ^^
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Message  MrSonge Ven 15 Jan 2010 - 19:34

Le vent coulis, c'est un courant d'air, tout simplement. ^^
J'ai viré toutes les virgules superflues, je crois, sauf celle sur laquelle tu doutais, parce que je tiens à mettre "peu rassuré" en incise.
Pour le "pourquoi" en un ou deux mots, je t'avoue que j'hésite aussi. J'ai commencé par mettre en deux, mais je me suis ravisé par la suite... J'avoue que je donne ma langue au chat.
Et pour les fautes de frappe, c'est terrifiant, je me relis, j'arrive à virer plus de fautes qu'avant (enfin, je crois), mais pourtant c'est toujours les plus bêtes qui restent. C'est désespérant. xD

Quant aux pistes, ça, tout de même, je ne peux pas tout lâcher d'un coup non plus, mais ça va venir, ça va venir... ^^
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Message  Laumie Ven 15 Jan 2010 - 19:54

Je vois ^^

C'est beaucoup mieux comme ça ^^
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Message  azul Sam 16 Jan 2010 - 21:56

c'est elle qui se chargera de vous remettre ce pourquoi (J'hésite ... La forme en 2 mots pourrait aller ici aussi) vous êtes ici.
Exact Laumie, c'est en deux mots Wink
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Message  azul Sam 16 Jan 2010 - 22:56

Hola mi querido !

J’ai donné suffisamment de travail à Pacô, alors je reviens te voir, et je dois le dire, je retrouve ton style imagé avec grand plaisir. D’ailleurs, vous êtes assez fort dans ce domaine tous les deux.

Bon, nous avons donc notre cadavre, et notre Mère Supérieure en est toute retournée. Le Père Giacomo a toujours son sourire en coin. Il me plaît celui-là.

Je t’avais dit que tes tirets de dialogue ne sont pas très conformes ? Il semble que tu utilises le trait d’union, qui n’est fait que pour ce qui le nomme. Il faut employer le cadratin — Vérifie dans l’insertion des caractères spéciaux. Ou ailleurs ; tues sur Mac si je me souviens bien.

IV


La jeune fille décédée était étendue, comme une étoile de mer oubliée par la marée, sur une table de pierre humide. (tu casses un peu ton image avec cette incise. Je dirais plutôt : La jeune fille décédée était étendue sur une table de pierre humide, comme une étoile oubliée par la marée.) La décomposition s'annonçait dans le corps par de larges taches bleues et pourprées qui couraient le long de ses membres en suivant les vaisseaux sanguins. Son visage boursouflé, au milieu duquel les yeux exorbités semblaient fixer ardemment un point du plafond en ogives, était hideux à regarder. Ses cheveux blonds, délavés et souillés par la vase, n'étaient plus que gris et lui collaient à la peau comme les tentacules d'un poulpe mort. (eh ben la pauv’ chérie ! Encore une blonde avec le portrait bien arrangé^^. Bon, qu’est-ce que tu veux dire par délavés ? Qu’ils ont perdu leur couleur ? Parce qu’alors ils seraient plus pâles ; or là ils sont devenus gris à cause de la vase. Le « n’était plus que gris » n’est pas fantastique non plus) Sur son ventre et ses jambes, on distinguait plusieurs marques brunes circulaires, aux endroits où le bourreau (qui ça ?) avait dû arracher quelques mollusques qui avaient découvert un garde-manger idéal.
A (À) la vue de ce corps entièrement dénudé et d'un aspect si repoussant, Mère Veronica détourna la tête. La salle dans laquelle elle venait de pénétrer, accompagnée de son cicérone au faciès d'aigle, était située dans les sous-sols de la grande prison de Venise. C'était une vaste pièce obscure, pareille aux cachots dans lesquels l'Inquisition se plaisait à mener ses interrogatoires. Après avoir descendu quelques degrés, les deux visiteurs s'étaient trouvés entre quatre hauts murs suintants, encadrés par un nombre égal de colonnes encastrées dans les angles et qui s'élançaient vers le sommet des voûtes du plafond. La lumière du jour ne pénétrait à l'intérieur que par une mince ouverture qui donnait visiblement dans une petite ruelle, au niveau des pavés. Celui à qui revenait la macabre tâche de s'occuper des cadavres et de procéder aux rares ouvertures autorisées n'était autre que le bourreau (ah, c’est lui qui a arraché les mollusques) attitré de la geôle ducale, le signor Gaetano Mascagni, un petit homme trapu qui ne cessait de gratter son crâne à moitié dégarni. Tandis que les deux nouveaux arrivants observaient le cadavre, il s'affairait au fond de la salle, triant et nettoyant sommairement son attirail.
S'approchant de la Mère Supérieur par derrière, au moment où elle s'arrachait à sa brève observation du cadavre, le Père Giacomo murmura :
- Alors, ma Mère, la reconnaissez-vous ?
- C'est difficile... bégaya-t-elle. Elle est tellement différente. (lol)
- C'est le moins que l'on puisse dire, confirma le prêtre, amusé par cet euphémisme. (pourquoi tu es allé à la ligne ici ?) Cependant, je me vois contraint de vous prier de faire un effort. (et ici) Pourriez-vous me certifier que ce n'est pas elle ?
- Non, cela, en tout cas pas. (Non, pas cela, en tout cas)
Au prix d'un violent effort, Mère Veronica se mit à scruter le visage de la défunte avant de reprendre :
- Il y a bien une ressemblance. Ce nez fin et légèrement retroussé... Ses ongles, ajouta-t-elle après avoir laissé son regard errer sur le corps entier. Elle avait la triste manie de se les ronger à tout bout de champ, et ceux-ci le sont aussi. Et cette cicatrice à la tempe droite... Oui c'est bien elle, elle avait fait une mauvaise chute dans les escaliers du balcon de l'église, il y a plusieurs années déjà.
- Vous confirmez donc qu'il s'agit de la jeune Alessandra, pensionnaire de votre établissement ?
- Hélas, je crois bien que c'est elle, confirma la religieuse en quittant la dépouille des yeux.
- Voilà une bonne chose de faite, conclut le Père Giacomo. Je vous remercie d'avoir accédé si promptement à ma requête. Comme vous le voyez, ce n'était pas inutile.
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Message  Laumie Sam 16 Jan 2010 - 23:19

azul a écrit:
c'est elle qui se chargera de vous remettre ce pourquoi (J'hésite ... La forme en 2 mots pourrait aller ici aussi) vous êtes ici.
Exact Laumie, c'est en deux mots Wink

Ha merci pour la confirmation Azul ^^
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Message  azul Dim 17 Jan 2010 - 0:05

De nada chiquita^^

Me voy a costar Sleep
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Message  Laumie Dim 17 Jan 2010 - 0:06

Buena noche ^^

C'est MrSonge qui va être content de voir toutes ces corrections LoL
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Message  MrSonge Dim 17 Jan 2010 - 0:32

Bon, qu’est-ce que tu veux dire par délavés ? Qu’ils ont perdu leur couleur ? Parce qu’alors ils seraient plus pâles ; or là ils sont devenus gris à cause de la vase.
Oui, mais je voulais parler du gris de cheveux qui ont perdus leur couleur parce qu'ils ont passé dans un bain prolongé (et accessoirement dans la vase). Donc ils ont bien été délavés, enfin je crois.

(pourquoi tu es allé à la ligne ici ?)
Sur mon écran, il n'y a rien de tel. Bug ? ^^

Désolé pour les tirets, j'ai complètement oublié cela. En effet, j'utilise le mauvais tirer, à savoir le trait d'union - alors que je devrais utiliser –. Je vais y remédier, promis... si j'y pense. xD
Merci pour ce retour sur Venise, j'apprécie toujours autant tes corrections et suggestions !
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Message  Pacô Dim 17 Jan 2010 - 11:26

(Seconde partie, chapitre I, suite)

Esquissant un sourire carnassier, Scarpiani, dont on ne distinguait qu'une sombre silhouette, sortit enfin de sa torpeur subite.
=> où est-ce qu'il avait eu une torpeur subite ?
=> avant n'avait-il apséclaté de rire en se foutant de la gueule de ses convives ? oO

Il repoussa d'une main le long ruban noir qui pendait de son chapeau sur ses épaules puis reprit la parole d'une voix calme et teintée d'une certaine douceur.
=> arf : d'une main/d'une voix/d'une certian douceur.
Peut-être aimes-tu le désert (oui pour ces dunes ahaha) mais dans cette phrase, c'est un peu trop ^^.

répondit l'interpellé en esquissant de la main un geste apaisant.
=> il a déjà esquissé un sourire un peu plus haut... "en dessinant", mais c'estp asl e plus top. Mais je pense que tu sauras quoi utiliser Smile

Ah ! Il est plaisant de retrouver ce bon vieux comte et cette bonne sœur débauchée en 2010 ! Laughing

Tu vois, je crois que tu as réussi tes effets : j'en ai froid dans le dos avec ta scène et j'aimerais vraiment pas être à la place des six convives.
Bien joué !

Par contre, un petit truc qui me dérange : tu dis dans un passage au-dessus (je ne sais plus lequel depuis le temps =/) que "rien n'est plus dangereux qu'une femme qui voit partir son mari pendant le bal pour faire des affaires". Enfin un truc du style. Et c'est le comte lui-même qui dit cela.
Toutefois, les femmes de chaque convive rentreront t-elles à la nage ? Laughing

Parce que je crois qu'elles seront encore plus suspicieuses quand elles verront leur gondole se diriger à l'arrière du palais rejoindre une sœur dépravée pour se faire remettre un colis...
Sauf si... il est prévu de tous les assassiner à l'arrière du palais.
Alternative qui expliquera le pourquoi, et qui n'est pas à exclure de ton esprit malsain Laughing.
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Message  MrSonge Dim 17 Jan 2010 - 12:55

=> où est-ce qu'il avait eu une torpeur subite ?
Non c'est juste avant. Après le reproche qu'on lui adresse :

Une étrange lueur passa dans les yeux du propriétaire des lieux, totalement immobile. Seule sa paupière gauche tressaillit à l'entente de ce reproche.
Pendant tout ce passage, il est immobile.

Parce que je crois qu'elles seront encore plus suspicieuses quand elles verront leur gondole se diriger à l'arrière du palais rejoindre une sœur dépravée pour se faire remettre un colis...
Sauf si... il est prévu de tous les assassiner à l'arrière du palais.
Oui, mais cela, c'est le problème des clients, pas du marchand. Mais tu fais bien de soulever le problème, parce que les 6 se poseront la même question juste un peu plus tard et ils la ressouderont très simplement. ^^
(Et non, cet assassinat n'est pas au programme. xD)
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Message  Edwige Dim 17 Jan 2010 - 15:10

Nombre de rues et de ruelles demeuraient obscur,
obscures, non ?

Envoutant ! On est entrainé par tes mots, on visualise la scène, on est en plein dedans. Et surtout ça promet d'être noir, tout ce que j'aime !
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Message  MrSonge Dim 17 Jan 2010 - 15:17

Non je ne crois pas. Pacô où quelqu'un d'autre me l'a justement corrigé. Avec "nombre de", on accorde au singulier.^^

Envoutant ! On est entrainé par tes mots, on visualise la scène, on est en plein dedans. Et surtout ça promet d'être noir, tout ce que j'aime !
Ben merci beaucoup ! ^^ Content si ça a pu te plaire, en tout cas. Et oui, effectivement, c'est un peu glauque par la suite mais bon si tu aimes cela, alors c'est parfait !
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Message  azul Dim 17 Jan 2010 - 21:12

Intéressante la séance de découpage ; il n’y avait pas mieux qu’un bourreau pour l’orchestrer. Mère Veronica a bien fait de quitter la salle avant le début du film. Pour ma part je suis restée, et je m’interroge avec ces braves gens sur les causes de la mort de cette pauvre fille. Violée sans doute. Aurait-elle subi quelques expériences pour avoir toutes ces marques sur le corps ? Notre prêtre du début (j’ai oublié son nom) y serait-il pour quelque chose ?

(Chapitre IV, suite)

La Mère Supérieure s'apprêtait à quitter les lieux quand il la héla, toujours immobile près de la couche de pierre.
- (Encore) une dernière chose, ma Mère, dit-il en lui faisant signe de s'approcher. Lorsque vous l'avez vue pour la dernière fois, avez-vous remarqué ces étranges marques sur ses chevilles ? Regardez bien, ces deux traces rouges sombres. Il semblerait que des liens les aient enserrées jusqu'au sang, des chaînes sans doute. Le genre de fers que traînent aux pieds les prisonniers de nos geôles, par exemple.
- Je n'ai pas pour habitude de me complaire dans l'examen des chevilles des orphelines qui me sont confiées, répondit-elle, mais je peux vous certifier que de telles lésions n'auraient pas pu être dissimulées longtemps à l'hospice. Ce sera tout ?
- Pour l'instant. Je vous remercie, un des gardes en faction dans le couloir va vous reconduire.
Mère Veronica salua l'Inquisiteur d'un hochement de tête, jeta un dernier et furtif regard au cadavre et gravit lentement les quelques marches qui la séparait de la porte de la salle. Dès qu'il se retrouva seul avec le Père Giacomo, le bourreau s'approcha du corps, un assemblage d'outils dans les mains. Il déposa sur la table de granit ses pinces, ses scies et ses couteaux, puis s'essuya les mains sur son tablier de cuir, avant de lever les yeux vers l'homme (d'Église) qui s'était retourné vers lui.
- Puis-je procéder, mon Père ? demanda Mascagni en considérant la jeune défunte des pieds à la tête.
- Attendez une minute, répondit le prêtre. Nous devons nous livrer à un examen scrupuleux du corps, tant qu'il est encore en relativement (bizarre cette tournure. « Tant qu’il est encore relativement en bon état » « tant qu’il est encore en bon état », tout simplement) bon état. Tenez, par exemple, regardez ces marques, sur les seins et sur une partie du ventre.
Il indiqua du doigt plusieurs endroits où l'épiderme avait pris une teinte sombre et avait quelque peu durci. Ces intrigants stigmates étaient le plus souvent arrondis et groupés sur la poitrine, mais certains, plus allongés, dessinaient de courtes traînées bistres.
- Pensez-vous, s'enquit-il, qu'il s'agisse de manifestations de la décomposition ?
- Non, fit le bourreau en examinant la peau de plus près, je ne crois pas. Voyez, cela ne ressemble aucunement à ces hématomes bleus qui serpentent le long des vaisseaux sanguins. On dirait plutôt qu'il s'agit de brûlures faibles, comme si ces différentes places avaient été en contact avec un liquide légèrement corrosif.
- Du vitriol ?
- Non, quelque chose de beaucoup moins agressif. Le vitriol aurait causés (causé) de bien plus graves lésions.
- Que tout cela est obscur, murmura l'Inquisiteur en se penchant sur le ventre de la morte et en scrutant attentivement les plaies légères. Il me faudra tirer cela au clair, plus tard... Je vais vous laisser procéder à l'ouverture afin de tenter d'en savoir plus sur les causes exactes du décès.
Le bourreau saisit un long instrument de métal noir, le visage épanoui comme si la perspective d'une dissection, chose qu'il n'avait que très peu l'occasion de pratiquer, lui causait un véritable plaisir.
- Je vais commencer par un rapide examen intime, expliqua-t-il en souriant d'une façon désagréable. Nous verrons bien ce que vaut la surveillance des nonnes du Pio Ospedale.
Au bout de quelques secondes, il essuya sa sonde sur son tablier en secouant la tête, feignant une grande déconvenue. Le Père Giacomo avait, pendant cette intrusion qui lui paraissait, (je mettrais un tiret ici) même sur un cadavre (et ici), des plus indécentes, levé les yeux vers les ogives du plafond. En l'entendant soupirer, il les abaissa sur son interlocuteur. Comprenant que des précisions étaient exigées de lui, Mascagni reprit :
- Si vous tenez vraiment à trouver une pucelle, je crains fort qu'il ne vous faille chercher un autre cadavre. Cette belle demoiselle a été possédée charnellement peu de temps avant sa mort et peut-être même plusieurs fois (tu fais bien de dire « peut-être »).
- En êtes-vous absolument certain ? s'enquit l'ecclésiastique, abasourdi.
- Absolument. Il y a des signes qui ne trompent pas. Aucune activité physique qui pourrait avoir sur l'anatomie d'une femme des effets similaires n'est, à ma connaissance, pratiquée par les pensionnaires des hospices vénitiens. (ben alors ça, je suis sûre qu’elle s’en donnait à cœur joie tiens. Pas besoin de mecs pour ça Very Happy ) Je suis donc formel, conclut-il en choisissant parmi son matériel un long scalpel légèrement ébréché. Puis-je continuer?
- Je vous en prie.
La vue de la lame entamant les chaires molles du ventre de la défunte ne semblait, à l'inverse de l'exploration de son intimité, gêner en rien le prêtre qui ne quitta pas le corps des yeux. Laissant son acolyte plonger les deux mains dans les boyaux puant de la jeune fille, il se permit de sauter du coq-à-l'âne (pas de traits d'union.)
- D'après ce que m'a confié la Mère Supérieure sur le chemin, la jeune pensionnaire qui répondait au nom d'Alessandra était sur le point de voir son dix-septième printemps. Pensez-vous que cela puisse correspondre ?
- Oh, fort bien, assura Gaetano Mascagni sans s'interrompre. Je ne lui aurais pas donné plus de dix-huit ans en estimant avec largesse. Et pas moins de seize, ajouta-t-il en se munissant d'une érigne.
- Je peux donc considérer que c'est bien cette Alessandra dont j'ai la dépouille sous les yeux, souffla le Père Giacomo plus pour lui-même que pour le bourreau, complètement absorbé par sa tâche.
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Message  azul Dim 17 Jan 2010 - 22:08

Ah ! le vampirisme me rappelle plutôt sœur Béatrice. L’affaire se corse ; je ne sais plus quoi penser !
(Chapitre IV, fin)

Tandis que ce dernier explorait consciencieusement chacun des organes qu'il extirpait de l'abdomen et de la poitrine, l'Inquisiteur laissa son esprit voguer sur la mer calme de la rêverie. Lorsque l'archidiacre de Saint-Marc lui avait demandé de passer à la morgue afin d'examiner le corps d'une jeune noyée, il avait tout d'abord été ulcéré qu'on le relègue à de telles corvées. Mais dès qu'il s'était trouvé en présence du cadavre, il avait senti les vapeurs de la (rancœur) se dissiper rapidement. Immédiatement, les intrigants stigmates aux chevilles avaient retenu son attention. Au moment où il avait découvert que la petite pouvait bien être une orpheline du Pio Ospedale della Pietà, l'idée d'une séquestration par les (sœurs) de l'hospice lui avait traversé la tête. Il avait d'ailleurs l'intention de faire tout son possible pour vérifier cette hypothèse ô combien scandaleuse. Et maintenant qu'il allait de découverte en découverte, son intérêt pour les circonstances de la mort d'Alessandra grandissait de minute en minute. Toute cette affaire puait l'hérésie, avec peut-être même des relents de commerce diabolique. A (À) cette pensée, les sourcils du prêtre, qui éprouvait un plaisir intense à défendre( l'Église) en démasquant systématiquement les hérésiarques, les impies et autres païens nuisibles, frémirent d'excitation contenue.
D'un toussotement insidieux, le bourreau parvint à tirer le Père Giacomo de sa méditation. Ayant terminé de procéder, il s'apprêtait à recoudre les incisions à grands points. Cette tâche lui était malaisée, car en tant que "tourmenteur", il n'avait que peu souvent l'occasion de soigner les blessures qu'il infligeait.
- Alors, s'enquit l'homme (d'Église), que pouvez-vous conclure de vos observations ?
- Tout d'abord, répondit Mascagni, que cette jeune fille n'est pas morte noyée : elle était déjà trépassée lorsqu'on l'a jetée à l'eau, cela ne fait pas l'ombre d'un doute. Les causes du décès, par contre, m'ont posé plus de problèmes et j'ai été forcé de procéder par élimination. Je dirais donc qu'elle a été empoisonnée, mais je ne peux vous donner plus de précisions. Aucun des symptômes relatifs à l'absorption des poisons qui me sont connus n'est visible et pourtant je suis persuadé que c'est la seule possibilité.
- Un poison inconnu ? Cela devient de plus en plus fascinant, constata l'Inquisiteur, les yeux étincelants de plaisir. N'avez-vous rien remarqué d'autre ?
- Si, déclara le bourreau en tournant vers lui la tête du cadavre afin d'exposer une partie du cou au regard de son interlocuteur, une trace de morsure profonde à cet endroit. Nous ne l'avions pas remarquée tout à l'heure, à cause des cheveux.
- Une morsure ? répéta l'autre en se penchant en avant. Mais une morsure de quoi ?
- Humaine, mon Père, impossible de s'y tromper.
Les prunelles du Père Giacomo pétillèrent de curiosité. Il savourait visiblement à loisir ces révélations qui ne faisaient que confirmer ses pressentiments. Il ne put s'empêcher, après avoir reçu cette dernière information, de penser immédiatement au vampirisme. Ses soupçons se révélaient donc exacts : le Diable se dissimulait bien derrière toute cette affaire. Bénissant intérieurement l'archidiacre qui l'avait innocemment envoyé fureter au dépôt de cadavres de la Prison (pourquoi tu mets une majuscule à prison ?), il ordonna à Mascagni de nettoyer le corps et de l'envelopper dans un drap qu'il scellerait lui-même.
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Message  MrSonge Lun 18 Jan 2010 - 14:53

Toujours aussi efficace, azul ! Merci d'être si fidèle à mon Requiem. ^^

(ben alors ça, je suis sûre qu’elle s’en donnait à cœur joie tiens. Pas besoin de mecs pour ça )
La question n'est pas tout-à-fait là, je ne sais pas comment cela se passait pour les pensionnaires "normales", il devait certainement y avoir le spectre de la chauve-souris - comme le dit si bien Rebatet - qui rôdait un peu partout. Mais pour les pensionnaires douées pour le chant, c'était différent. Ces jeunes filles-là pouvait envisager d'épouser quelqu'un et donc de quitter l'hospice. Par conséquent on veillait avec un surplus de sévérité à leur... disons "état", puisqu'on ne pouvait pas se permettre de laisser se marier une jeune fille qui ne serait plus vierge. La réputation de l'hospice en dépendait. Par contre, les autres, celles qui n'avaient aucun espoir de se produire à l'extérieur et donc de pouvoir se marier, oui, évidemment qu'elles n'attendaient pas la visite du concierge, sans doute... ^^

(pourquoi tu mets une majuscule à prison ?)
Parce qu'il y avait plusieurs prisons à Venise, mais celle-ci c'est LA prison, celle du palais des Doges, qui faisait office de morgue, et on la signale habituellement ainsi, pour la différencier des geôles secondaires de la ville.

Aurait-elle subi quelques expériences pour avoir toutes ces marques sur le corps ? Notre prêtre du début (j’ai oublié son nom) y serait-il pour quelque chose ?
Fra Ambrosio. Quant aux expériences, permet-moi de garder le secret, ce serait du gâchis si je disais oui ou non maintenant. Mais le moine a effectivement quelque chose à voir là-dedans, mais peut-être pas aussi directement que tu ne le penses. ^^
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